Des experts dressent le bilan des opérations de maintien de la paix sur le continent à Grand-Bassam

La 4è Session internationale de réflexion stratégique (SIRS) de l’Institut d’Etudes Stratégiques et de Défenses (IESD), s’est ouverte, lundi dans la cité balnéaire de Grand-Bassam avec pour principal sujet le bilan des opérations de maintien de la paix en Afrique, a constaté APA sur place.Selon le Directeur général des affaires administratives et financières du ministère d’Etat, ministère de la défense,  le général Mamby Koné, représentant le ministre d’Etat Hamed Bakayoko,  le thème « les opérations de maintien de la paix en Afrique : force africaine en attente, armées africaines. Etat des lieux et perspectives » permet de passer «  en revue  les différentes actions menées aussi bien au niveau des  Nations unies  que pour les organisations africaines  pour  prévenir  les conflits et maintenir la paix et la sécurité ».

« Il est un cadre  de partages d’expériences  entre les différents acteurs impliqués dans le opérations de maintien de la paix, un  lieu pour les différents acteurs  de  confronter leurs points de vue, de créer une synergie d’actions dans les nouvelles opérations en matière de maintien de la  paix », a ajouté Mamby Koné.

L’émissaire du ministre d’Etat a invité les auditeurs de cette session à faire « des propositions concrètes en vue de faire de l’africanisation des opérations une réalité ».

Par ailleurs, le Directeur en charge des affaires financières du ministère de la défense a annoncé le déploiement « imminent  (…) d’un bataillon de 650 Hommes sur le théâtre des opérations au Mali », rappelant les performances de l’ex Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) qui a permis  à son pays « d’emprunter le chemin de la paix durable ».

Le Représentant -Résident du PNUD en Côte d’Ivoire, partenaire de  l’Institut a, quant à lui, fait remarquer que le SIRS 2019 est une «  excellente opportunité pour débattre de l’efficacité de la contribution  des forces africaines  dans les opérations de maintien de la paix  et pour orienter les politiques ».

Ce sont 76 auditeurs dont 30 nationaux 46 internationaux originaires de 20 pays d’Afrique et de 6 communautés régionales qui prendront part à cette 4è réunion  de la session internationale qui s’achèvera vendredi prochain.

Une manifestation contre l’insécurité vire à l’affrontement entre policiers et civils à Abidjan

Une manifestation des populations d’Attécoubé dans l’ouest d’Abidjan contre l’insécurité, notamment contre les microbes (Jeunes délinquants mineurs baptisés microbes dans le jargon ivoirien), dans leur commune, s’est muée lundi en un violent affrontement avec les forces de l’ordre, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Plusieurs détachements de la police et de la gendarmerie ivoirienne  avec un dispositif impressionnant anti-émeute,  ont tenté pendant des  heures de contenir une foule de jeunes manifestants surexcités et  déterminés à tenir leur marche ( non autorisée par les autorités  locales). Jets de pierres contre jets de gaz lacrymogènes et autres  projectiles, policiers et civils se sont affrontés des heures durant.  

Dans la matinée de ce lundi,  des populations d’Attécoubé ont initié une  manifestation pour réclamer des autorités plus d’infrastructures  sécuritaires dans leur commune en proie à une insécurité grandissante.  

Les manifestants brandissaient des écriteaux où l’on pouvait entre  autres lire, « 10 ans sans commissariat, je veux mon commissariat » et «On ne veux plus de microbes ( Jeunes délinquants qui attaquent à la  machette) à Attécoubé ».

 Ces affrontements entre forces de l’ordre et  populations civiles ont créé la psychose dans cette commune  obligeant commerces et écoles aux encablures de la mairie à fermer.

Sept morts dans l’attaque d’un poste de contrôle au Mali

Au moins sept personnes dont trois gendarmes et un douanier ont été tuées dans l’attaque d’un poste de contrôle près de Koury, une localité au sud-est du Mali, a-t-on appris de sources concordantes« Le bilan est de 7 morts, soit 3 gendarmes, 1 douanier et 3 civils », a confié à APA une source sûre, d’après qui l’attaque du poste de contrôle de Koury tenu par des gendarmes et des douanier a eu lieu dimanche soir.

Au ministère de la Sécurité, une source ayant souhaité garder l’anonymat a confirmé l’attaque et le même nombre de victimes déplorées.

C’est la première fois que pareille attaque est signalée dans cette zone.

Cameroun : un mort dans l’explosion d’une grenade à Maroua

Une personne a trouvé la mort dans la ville de Maroua, après l’explosion d’une grenade survenue à proximité d’un cabaret fréquenté par des personnes aisées de cette localité de l’extrême nord du Cameroun, a appris APA de sources sécuritaires.Survenu dimanche soir peu après la rupture du jeûne, ce drame a également fait une trentaine de blessés, dont cinq qualifiés de «graves».  Les circonstances de cette explosion ayant eu lieu dans une zone fortement islamisée n’ont pas encore été élucidées.

Relativement épargnée par le terrorisme, Maroua demeure néanmoins le chef-lieu d’une région fortement meurtrie par les incursions de la secte islamiste Boko Haram qui écume la zone du Lac Tchad.

Ces dernières semaines, le mouvement jihadiste, donné pour moribond pendant un trimestre, a repris de la vigueur avec des assauts armés à l’instar de l’attaque à lui attribuée le 12 mai dernier à Goshi (département du Mayo-Tsanaga) et au cours de laquelle 67 maisons, 11 magasins de stockage de denrées alimentaires ainsi qu’une église ont été incendiés.

Niger : bilan controversé au sujet de l’embuscade de Mangaizé

L’embuscade que des terroristes auraient tendue mercredi soir à Mangaizé (nord) aux forces de sécurité et de défense du Niger fait ce jeudi l’objet d’un bilan controversé car, là où le ministère de la Défense nationale déplore 17 soldats tués et 11 portés disparus, les réseaux sociaux ainsi que les médias locaux et internationaux font état de 28 morts du côté des militaires.Pour étayer leur bilan, les réseaux sociaux et les médias soutiennent que les soldats portés disparus dont parle le ministère ont tous été retrouvés morts, d’où le décompte de 28 décès.

Ces bilans contradictoires ont suscité un large débat sur les réseaux sociaux où on glose sur l’inefficacité de la communication du gouvernement.

Alarmistes, beaucoup d’internautes se demandent  si le gouvernement ne leur cache pas la vérité sur un bilan plus lourd qu’on ne le pense. A l’appui de leurs interrogations, ils déplorent le silence du porte-parole du gouvernement.

Pour le moment, seul le ministère de la Défense a parlé, au journal télévisé de mercredi soir, de 17 tués et de 11 disparus, un bilan loin de convaincre les Nigériens qui font un lien entre l’embuscade de mercredi soir et les attaques terroristes de lundi dernier dirigées contre la région de Tillabéry. L’une d’elles avait visé la prison de haute sécurité de Koutoukalé, située à près de 50 km de Niamey.

Selon un tweet du ministre de l’Intérieur, Bazoum Mohamed, les forces de l’ordre avaient non seulement repoussé cette attaque mais s’étaient ensuite lancées aux trousses des terroristes.

Pour beaucoup de Nigériens, cette chasse aux terroristes s’est révélée un piège pour les forces de l’ordre qui sont tombées dans l’embuscade de Mangaizé, une localité située à quelques encablures de la frontière malienne.

Le président Kaboré reçoit des otages libérés au nord du Burkina

Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a reçu en audience, ce samedi au palais présidentiel à Ouagadougou, des otages libérés, la veille, au nord du Burkina Faso, a-t-on appris de source proche de la présidence.
Selon un communiqué de presse de la direction de communication de la présidence du Faso, «les ex-otages des terroristes, et une délégation française étaient venus remercier les autorités du Burkina Faso pour leur contribution à leur libération».

Le texte rappelle que l’opération ayant permis la libération des quatre ex-otages (deux Français, une Sud-Coréenne et une Américaine) a connu la participation d’une quinzaine de militaires burkinabè, selon le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Alpha Barry.

«Cette libération a été possible grâce à l’opération conjointe menée par le Burkina Faso, la France et les États-Unis d’Amérique, dans la partie nord du territoire burkinabè où sévit la menace terroriste depuis quelques années», note la présidence de la République du Faso.

Elle précise que les ex-otages (deux Français et une Sud-coréenne) ont remercié les autorités du Burkina Faso pour avoir participé à l’opération de libération hier 10 mai 2019, au cours de laquelle deux militaires français ont perdu la vie. «Ils ont exprimé leur compassion à l’endroit des familles des deux soldats tués», poursuit notre source.

La direction de communication de la présidence du Faso renseigne que les deux ex-otages français rentrent en France ce samedi et seront accueillis par le président Emmanuel Macron. 

Le président Kaboré salue la libération de quatre otages au nord du Burkina

Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a salué, vendredi, la libération de quatre otages, dont deux Français dans le nord du Burkina Faso.Dans un message publié sur sa page Facebook visité par APA, le président Kaboré  a aussi présenté ses condoléances pour la perte de deux militaires français, tués  au cours de l’opération de sauvetage menée dans la nuit de jeudi à vendredi.

«Je salue la libération de quatre otages, dont les deux enseignants français enlevés le 1er mai dernier dans le nord du Bénin, une Américaine et une Sud-Coréenne», écrit le président Roch Kaboré.

A son avis, «l’intervention militaire conjointe qui a permis d’atteindre ces résultats traduit notre engagement commun à lutter contre les forces du mal».

Deux touristes français et leur guide béninois  avaient été enlevés le 1er mai 2019 au nord du Bénin, près de la frontière avec le Burkina Faso.

La dépouille du guide et le  véhicule des touristes calciné avaient été découverts quelques heures plus tard à une centaine de kilomètres dans l’est du Burkina Faso.

Libération des deux otages français enlevés au Bénin (Elysée)

Les deux ressortissants français, enlevés 1er mai dernier au Bénin, ont été libérés lors d’une opération militaire des forces françaises au Burkina Faso, annonce un communiqué de l’Elysée reçu ce vendredi à APA.« Cette libération (de Patrick Picque et Laurent Lassimouillas) a pu être obtenue grâce à une opération militaire, conduite par les forces françaises dans la nuit de jeudi à vendredi, au nord du Burkina Faso », a précisé la présidence de la France.

En dehors des deux otages français, une citoyenne américaine et une ressortissante sud-coréenne ont également été libérées. Mais au cours de l’opération, « deux militaires français ont trouvé la mort au combat, le maître Cédric de Pierrepont et le maître Alain Bertoncello, tous deux officiers mariniers au sein du commandement des opérations spéciales », a renseigné l’Elysée.

Ce faisant, souligne le communiqué, le président de la République Emmanuel Macron s’incline «avec émotion et gravité devant le sacrifice de nos deux militaires, qui ont donné leur vie pour sauver celles de nos concitoyens».

Le chef de l’Etat français a adressé « ses sincères condoléances à leurs familles, à leurs amis, ainsi qu’à leurs frères d’armes, et leur témoigne de toute la solidarité de la Nation dans ces moments difficiles ».

En outre, Macron a tenu à féliciter « les armées françaises pour la libération de ces otages, et y associe tous ceux qui ont œuvré avec elles ». Il a ainsi remercié « les autorités béninoises et burkinabè pour leur parfaite coopération (et leur) assure de l’entière volonté de la France à les aider dans leur lutte contre le terrorisme au Sahel ».

Patrick Picque et Laurent Lassimouillas ont été enlevés dans le parc de la Pendjari, au Bénin alors qu’ils effectuaient un safari. Les deux Français étaient accompagnés d’un guide burkinabè dont le corps sans vie a été retrouvé samedi dernier près de la frontière béninoise avec le Burkina Faso.

Transhumance en RCA : vers la création de deux comités de gestion des conflits

Vladimir Montero, le porte-parole de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) a fait part de la création de deux comités de gestion des conflits de transhumance à Gamboula et à Ngbambang (ouest).Vladimir Montero, s’exprimant hier mercredi à Bangui, a soutenu que « ces instruments seront essentiels dans le dialogue intercommunautaire et la gestion pacifique des questions liées à la transhumance dans ces régions de Centrafrique ».

Toutefois, le porte-parole de la Minusca a exprimé sa préoccupation face à la récurrence des violations du droit international humanitaire consécutives aux attaques du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), dans la préfecture de la Nana Mambéré (ouest).

En effet, M. Montero a indiqué que le 22 avril dernier, dans le village de Boré (ouest), les éléments du FDPC ont kidnappé trois personnes avant d’incendier deux véhicules et deux motos. D’ailleurs, deux des trois personnes enlevées sont toujours en captivité.

Par conséquent, la Minusca rappelle aux leaders du FDPC que ces actes constituent des violations graves du droit international humanitaire et sont contraires à leurs engagements dans le cadre de l’Accord de paix signé le 6 février dernier à Bangui.

Attaque au centre du Mali : trois assaillants tués et trois soldats blessés

Une attaque visant le poste de sécurité de Diankabou, au centre du Mali, a fait trois morts chez les assaillants et trois blessés parmi les forces de sécurité, a appris APA lundi auprès du ministère de la Défense.« Le poste de sécurité de Diankabou a été attaqué tôt ce matin, 6 mai 2019 (…)  les forces armées maliennes déplorent 3 blessés », mais elles ont pu abattre trois  « terroristes », sans compter la saisie de plusieurs « armes de guerre », souligne la source.

Pour sa part, l’armée dit avoir procédé dimanche à des frappes aériennes dans la forêt de Wagadou, située non loin de la frontière mauritanienne, et soutient avoir « détruit une base terroriste ».

Aucun bilan chiffré n’est pour le moment annoncé, même si l’armée signale que « les fouilles terrestres en cours permettront une évaluation des pertes subies par les terroristes ».

L’armée camerounaise libère sept otages dans le nord

Le Bataillon d’intervention rapide (Bir) a procédé à la libération de sept otages à Tibati (nord) après plus de deux semaines de captivité, a appris APA ce vendredi auprès du ministère de la Défense.« Nous remercions Dieu et à travers lui notre Armée qui a pu nous sortir de cet enfer. Notre vie ne tenait qu’à un fil lorsque elle nous a libérés des griffes de nos ravisseurs », a déclaré un otage.

Ces sept personnes ont été enlevées par des bandits de grand chemin qui sévissent dans la partie septentrionale du pays, notamment dans la région de l’Adamaoua, frontalière à la Centrafrique et au Nigeria.

Certains otages ont fait savoir que leurs ravisseurs menaçaient de les exécuter dès ce week-end si une rançon de 10 millions F CFA n’était pas payée. Selon des sources sécuritaires, au moins « quatre terroristes ont été neutralisés, des armes et des munitions ont été saisies » lors de l’opération de l’Armée.

Le porte-parole du ministère de la Défense a reconnu que cette zone est difficile à sécuriser à cause de « la complexité de la situation sécuritaire au Nigeria avec la secte terroriste Boko Haram et en Centrafrique avec les activités de bandes armées ».

La région de l’Adamaoua, située entre les parties méridionale et septentrionale du Cameroun, fait l’objet de nombreuses attaques et prises d’otages attribuées aux coupeurs de route qui opèrent entre le Cameroun, la Centrafrique, le Nigeria et le Tchad.

Un bandit tué à Yopougon, des armes saisies par la police ivoirienne

Des échanges de tirs entre policiers et bandits à Yopougon dans l’ouest d’Abidjan, se sont soldés vendredi par la mort d’un malfrat et la saisie de plusieurs armes à feu, a appris APA de source sécuritaire.« Ce vendredi 03 mai 2019 à Yopougon, il y a eu des échanges de tirs entre les policiers et des bandits.  Le bilan est de 01 bandit tué, des armes saisies et un véhicule volé retrouvé », annonce la direction générale de la police nationale ivoirienne dans une note diffusée sur son compte officiel facebook.

D’autres sources interrogées par APA, ajoutent que ces événements se sont déroulés précisément à Yopougon Selmer.  

 L’institution policière ivoirienne a renforcé son dispositif sécuritaire dans le district d’Abidjan afin de lutter contre la criminalité et le grand banditisme.

Selon les autorités ivoiriennes, la Côte d’Ivoire a enregistré son meilleur indice de sécurité depuis la fin de la crise postélectorale en passant à 1.1 en février dernier. L’indice de sécurité dans le pays est passé de 2,38 en 2017 à 1,48 en 2018 puis à 1,1 en février dernier.

Cameroun: le conflit séparatiste a fait 1850 morts en 20 mois (ONG)

Le conflit séparatiste anglophone, qui sévit depuis octobre 2016 dans les régions camerounaises du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, a déjà fait 1850 morts, 530.000 déplacés internes et des dizaines de milliers de réfugiés en 20 mois, selon le rapport publié jeudi par l’organisation non gouvernementale (ONG) International Crisis Group (ICG).Le rapport dont APA a obtenu copie met en lumière l’intransigeance des belligérants qui, selon les rapporteurs, «risque de générer de nouvelles violences et de prolonger le conflit, qu’aucun camp ne semble en mesure de remporter militairement dans la courte durée».

À en croire ICG, sept milices armées sont actuellement en position de force dans la majorité des localités rurales des deux régions, contre un pouvoir refusant toute discussion sur la forme de l’État et la réforme des institutions, proposant en revanche une décentralisation qui ne confère ni un financement adéquat, ni une autonomie suffisante aux collectivités territoriales décentralisées (communes et régions), et prévoit d’organiser les premières élections régionales de l’histoire du pays cette année.

Le conflit en cours, selon l’ONG, met également en lumière les carences du modèle de gouvernance centraliste camerounais, et interpelle les autorités gouvernementales sur la nécessité d’une meilleure prise en compte des minorités, des héritages coloniaux et des spécificités culturelles, ainsi que le besoin d’une redistribution plus juste et équitable des richesses du Cameroun.

Entre la sécession voulue par les séparatistes et la décentralisation en trompe-l’œil que propose Yaoundé, des solutions médianes doivent, selon ICG, être explorées pour conférer plus d’autonomie aux régions, les Nations Unies, l’Union africaine, l’Église catholique et la Suisse semblant les mieux placées pour jouer ce rôle, les parties au conflit les percevant comme moins partisanes.

Acteurs camerounais et internationaux devraient ainsi pousser les deux camps à des concessions, en menaçant de sanctions ceux qui feraient obstacle au dialogue et en récompensant les moins intransigeants, le gouvernement devant à terme améliorer, pour sa part, le cadre légal de la décentralisation afin d’accorder une plus grande autonomie aux communes et régions.

La combinaison de pressions internes et internationales, insiste le rapport, pourrait amener le gouvernement et les séparatistes à de telles concessions en même temps que, au niveau international, l’idée serait de récompenser les parties qui acceptent de modérer leurs positions et de sanctionner celles qui maintiennent une ligne plus raide.

Si certains séparatistes se montrent intransigeants, d’autres, estime l’ONG, pourraient accepter un dialogue avec l’État camerounais en présence d’un médiateur international, sur le fédéralisme ou une décentralisation effective, qui conférerait une autonomie et un financement adéquat aux régions, et garantirait le respect des spécificités anglophones en matière judiciaire et éducative.

De même, si le gouvernement camerounais semble exclure le fédéralisme, il pourrait en revanche consentir au régionalisme ou à une décentralisation effective, qui passerait par une modification du cadre législatif.

Mercredi, note-t-on, la Conférence épiscopale du Cameroun (Cenc) avait déjà, à l’ouverture de la 44ème session de son assemblée plénière à Yaoundé, la capitale du pays, dénoncé le refus du président de la République, Paul Biya, de recevoir les évêques pour une médiation dans la crise anglophone.

Le président de ladite institution, Samuel Kléda, a ainsi déploré le manque de volonté politique du pouvoir dans la recherche d’une solution pacifique audit conflit armé.

«Maintes fois, nous avons appelé les acteurs de la crise dans les régions du Nord-Ouest et le Sud-Ouest pour se parler. Nous avons constitué une équipe d’évêques. Nous n’avons jamais été écoutés. Nous avons demandé à être reçus par les autorités du pouvoir. Nous n’avons jamais été reçus par la plus haute autorité de ce pays. Tout dialogue est rejeté. La situation qui prévaut dans notre pays fait terriblement peur aux Camerounais. Sachons-le, le Cameroun avant la crise ne sera pas le Cameroun après la crise», a conclu le non mois évêque de la métropole économique, Douala, appelé dès cette semaine à passer la main à la présidence de la CENC.

Le Rwanda confirme l’arrestation d’un porte-parole rebelle

Le ministre rwandais des Affaires étrangères, Richard Sezibera a confirmé, mardi, l’arrestation récente du porte-parole des Forces nationales de libération (FLN) du Rwanda, le major Callixte Nsabimana alias Sankara, récemment expulsé des Comores.Le Rwanda Investigation Bureau (RIB) a déjà confirmé qu’il détient le suspect pendant qu’il traite son dossier criminel.

Le communiqué publié mardi indique que Nsabimana était recherché pour plusieurs infractions commises sur le sol rwandais.

Parmi ces infractions criminelles, figurent la formation d’un groupe armé illégal, la complicité dans la commission d’actes terroristes, la conspiration et l’incitation à commettre des actes terroristes, la prise d’otages, le meurtre et le pillage.

Le dossier de Nsabimana sera soumis à l’Organe national de poursuite judiciaire conformément à la loi rwandaise de procédure pénale, selon le RIB.

Plus tôt ce mois, le Rwanda a envoyé des messages de félicitation à Zali Assoumani des Comores pour sa réélection.

Le message de félicitations a été envoyé après l’apparition de rapports indiquant que deux Rwandais, fugitifs du génocide et chefs rebelles, avaient été arrêtés sur l’île des Comores en attendant leur extradition vers leur pays d’origine.

Il a déclaré que parmi les personnes arrêtées figure le porte-parole du nouveau groupe rebelle rwandais, les Forces de libération nationale (NLF), Calixte Sankara, qui aurait été capturé plus tôt cette semaine par des agents de sécurité à Moroni, la capitale de l’île.

Ce groupe rebelle qui est apparu au milieu de l’année dernière a déclaré la guerre au Rwanda et a depuis été impliqué dans des actes terroristes dans les jungles de Nyungwe dans le sud du Rwanda.

Maroc: Saisie de près de 7 tonnes de résine de cannabis à Casablanca

Les services sécuritaires marocains ont avorté lundi une opération de trafic d’une quantité de près de 7 tonnes de résine de cannabis, qui était chargée à bord d’un camion de transport de marchandises et de deux voitures utilitaires à Casablanca.Selon un communiqué du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), cette opération a permis l’arrestation du chef du réseau et de 6 suspects et la saisie d’une somme d’argent estimée à 204.630 DH.

Les premières constatations ont révélé que l’emballage de la drogue démontre que la drogue était destinée au trafic par voie maritime et que l’existence de 8 marques distinctives sur la cargaison saisie renvoie à l’implication de plusieurs trafiquants dans cette opération.

Les investigations se poursuivent sous la supervision du parquet compétent afin de démanteler ce réseau criminel, d’identifier les autres complices dans ce trafic et de déterminer ses ramifications au Maroc et ses liens éventuels avec des réseaux criminels internationaux, souligne la même source.

Cette opération s’inscrit dans le cadre des efforts de lutte contre le crime organisé notamment le trafic international de drogues et les effets néfastes de ce fléau sur la société.

 

Attaque de Boko Haram au Cameroun : trois soldats tués et une dizaine de terroristes «anéantis»

Trois soldats camerounais ont été tués dans la localité de Sagmé (Extrême-nord), au cours d’une attaque perpétrée par la secte terroriste Boko Haram dont une dizaine d’éléments ont été «anéantis», a annoncé lundi le ministère de la Défense.Selon cette source, l’attaque a eu lieu hier dimanche et les trois éléments des forces de défense et de sécurité qui sont morts appartenaient au Bataillon d’intervention rapide (BIR). Cette unité d’élite est placée sous la coordination de la Force multinationale mixte (FMM) et son commandement en second est basé dans la ville de Mora.

En dehors de la dizaine de « terroristes anéantis », plus d’une vingtaine d’autres ont été arrêtés, de même que l’armée camerounaise aurait mis la main sur un important « arsenal de guerre », constitué d’armes et de munitions, indique le ministère de la Défense.

Selon ce dernier, du matériel roulant, notamment des motos, ont été saisis sur les terroristes, de même qu’au moins deux de leurs véhicules ont été détruits.

Depuis le début de cette année, c’est la première fois que Boko Haram a réussi à tuer trois soldats camerounais, ce qui démontre que malgré la réduction de sa capacité militaire, cette organisation terroriste a encore une réelle capacité de nuisance.  

 

 

La BAD déplore le «contexte sécuritaire volatile» des pays de l’Afrique centrale

La Banque africaine de développement (BAD) a, lors de la présentation de l’édition 2019 des rapports sur les perspectives économiques en Afrique, déploré vendredi à Yaoundé, la fragilité sociopolitique des pays de l’Afrique centrale qui entrave le développement de la sous-région.«La fragilité de l’Afrique centrale est caractérisée par un contexte sécuritaire volatile et une instabilité politique, résultant de l’éclatement de plusieurs conflits multiformes, notamment pour le contrôle des richesses naturelles», a déploré la BAD.

Pour cette institution financière continentale, «ces conflits ont été exacerbés par la faible capacité des Etats à faire face aux problèmes d’insécurité et de reconstruction, le niveau élevé de pauvreté des populations et le déficit de gouvernance».

Le rapport sur les perspectives régionales indique, qu’en 2018, la région Afrique centrale a connu une accélération de la croissance comparativement à 2017, avec un taux moyen de 2,2% contre 1,1% en 2017.

Cette croissance a été principalement soutenue par la revalorisation des prix des matières premières, principalement le pétrole.

Dans la perspective souhaitée de transformation structurelle soutenue par l’intégration régionale, la BAD a noté que l’Afrique centrale pourrait s’appuyer sur plusieurs piliers.

Il s’agit notamment de réduire la fragilité et de renforcer la résilience, d’accélérer la diversification économique des États membres pour réduire la fragilité induite par les chocs exogènes et de développer le système financier pour promouvoir la finance inclusive et l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes.

Les pays de la CEEAC devraient également renforcer l’état de droit, la connectivité des infrastructures d’énergie, de transport et de TIC pour accélérer leur développement.

De même, la BAD a insisté sur la mutualisation des forces entre États dans la formation du capital humain et la valorisation de leurs avantages comparatifs mais aussi l’accélération des conditions de mise en œuvre de la future zone de libre-échange continentale (ZLEC).

Burkina Faso : trois morts dans une attaque près de la frontière ivoirienne

Trois civils burkinabè ont trouvé la mort dans une attaque terroriste dans la nuit de vendredi à samedi à Yendéré, à l’ouest du Burkina Faso, près de la frontière avec la Côte d’ivoire, a-t-on appris dimanche de source basée dans la localité.Selon cette source, les trois civils tués dans l’attaque qui a eu lieu vers 2 heures du matin, sont des passagers d’un véhicule de transport en commun ayant reçu des balles perdues.

Elle (la source) précise qu’au moins deux autres civils ont également été blessés par balles lors de l’attaque perpétrée par un groupe d’individus armés.

«Au cours de leur riposte, deux assaillants ont été abattus par les Forces de défense et de sécurité (FDS)», indique la même source, avant d’ajouter qu’il n’y a pas eu de victimes parmi les éléments de sécurité.

Jeudi dernier, quatre gendarmes burkinabè ont succombé au cours d’une attaque contre le poste de gendarmerie de Barani, une commune de la province de la Kossi, frontalière avec le Mali.

Ces attaques terroristes se produisent au moment où les FDS burkinabè sont en pleine opération spéciale de sécurisation dénommée «Otapuanu» dans les régions de l’Est et du Centre-Est.

Des sources sécuritaires avancent que l’opération «Otapuanu» qui a démarré à la mi-mars a permis de neutraliser un nombre important de terroristes et de mettre la main sur le chef des groupes terroristes de la région de l’Est, Omarou Diallo, allias Diaw Oumarou.

Mali : cinq suspects arrêtés suite aux tueries d’Ogossagou

Cinq suspects ont été arrêtés vendredi dans le cadre de l’enquête sur les tueries d’Ogossagou du 23 mars 2019 qui ont fait 160 morts, ont annoncé samedi à APA plusieurs sources.Elles ne précisent pas les circonstances de ces arrestations, mais  renseignent que les suspects ont été répertoriés parmi les blessés acheminés à l’hôpital. Après leur arrestation, ils ont été transférés à Bamako.

Leur arrestation vendredi a coïncidé avec le début du deuil national de trois jours  décrété par le gouvernement en hommage aux victimes.

L’Ouganda rapatrie en RDC 57 ex-combattants du M23

Le gouvernement ougandais a ordonné, mardi après-midi, le rapatriement vers la République démocratique du Congo de 57 ex-combattants du M23 et de dix autres personnes soupçonnées de divers crimes.Les ex-combattants qui ont passé près de six ans en Ouganda ont été accompagnés mardi matin à l’aéroport international d’Entebbe par l’ambassadeur de la RDC en Ouganda, Pierre Massala et le ministre des Affaires étrangères ougandais, Robert Masolo.

Ce rapatriement est le fruit d’un Accord de paix entre Kampala, Kigali et Kinshasa lors du 8ème Sommet des mécanismes de supervision régionaux et de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs signé en octobre 2017.

Les négociations ont également vu la participation des Nations Unies, la Communauté de développement de l’Afrique australe et l’Union africaine.

Selon le diplomate Massala, le rapatriement est en droite ligne avec l’appel lancé par le président congolais, Felix Tshisekedi.

Le chef de l’Etat congolais a déclaré qu’à leur arrivée, les ex-combattants seront placés dans un camp et formés pour acquérir des compétences pour faciliter leur intégration, tandis que ceux qui souhaitent rejoindre l’armée nationale seront aidés à l’intègre.

De son côté, l’ambassadeur congolais Masolo a noté que le rapatriement est purement volontaire, notant qu’aucun des ex-combattants n’a été forcé de rentrer chez lui.

Selon lui, le gouvernement ougandais et les organisations partenaires poursuivront leurs efforts de sensibilisation pour que tous les combattants restant soient renvoyés dans leur pays d’origine.

Le M23, également connu sous le nom d’Armée de la révolution congolaise, était un groupe militaire rebelle basé dans l’est de la RDC, mais dont beaucoup de ses éléments ont trouvé refuge en Ouganda après qu’un accord de cessez-le-feu a mis fin à l’insurrection armée et au contrôle de Goma.

Le Pm rwandais félicite Interpol pour son travail en Afrique

Le Premier ministre rwandais, Edouard Ngirente a félicité mardi Interpol pour son rôle exceptionnel dans le traitement des crimes internationaux actuels et émergents notamment au Rwanda et dans le reste de l’Afrique.S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture de la Conférence régionale africaine d’Interpol de trois jours à Kigali, le chef du gouvernement rwandais a déclaré toutefois qu’il restait un long chemin à parcourir en Afrique, mais aussi dans les autres continents, vu la menace croissante que constitue la criminalité organisée.

Selon lui, les récentes d’attaques terroristes contre des civils innocents en Somalie, au Kenya, au Mali et au Nigéria montrent combien les défis sont énormes.

« Pour contenir et prévenir ces menaces, il est urgent de mettre en place une coopération solide et des stratégies globales de lutte contre la criminalité entre tous les pays », a-t-il déclaré tout en soulignant qu’aucun pays ne pouvait à lui seul gagner cette bataille.

Il s’est félicité de la coopération entre Interpol à travers ses différents démembrements avec la police rwandaise.

De l’avis de Ngirente les flux financiers illicites en provenance de l’Afrique constituent une entrave importante pour le développement du continent, et que par conséquent il faut davantage de coopération et d’échange de renseignements pour venir à bout de ces fléaux.

Interpol est considéré comme la deuxième plus grande organisation de police internationale au monde, avec quelque 190 États membres.

Au cours de la réunion à Kigali, la cybercriminalité, l’innovation, la traite des êtres humains, l’exploitation des enfants, les crimes financiers, la corruption, le trafic illicite de drogues et de produits pharmaceutiques vont être débattus par des experts en sécurité.

Le Rwanda a rejoint Interpol en 1974 lors de la 43ème Assemblée générale d’Interpol à Cannes, en France.

Affaire des bérets rouges : les parents des militaires assassinés dénoncent la lenteur du procès

Les parents des victimes dans l’affaire dite des 21 militaires bérets rouges, disparus en 2012 et dont les corps ont été retrouvés dans un charnier près de Bamako, dénoncent, dans un communiqué reçu mercredi à APA, la lenteur du procés ouvert à ce sujet.« Depuis le renvoi du procès en décembre 2016 à Sikasso, le dossier n’a pas évolué. Seulement, le test ADN qui fut l’objet du renvoi a été effectué en début 2017 et les résultats qui étaient attendus 45 jours après, même s’ils sont tombés, nous ne sommes pas informés depuis 2 ans. C’est cela qui nous impatiente et nous ne savons pas ce qui se passe », déplore Yacouba Dembélé, secrétaire générale de l’Association des parents des 21 bérets rouges tués.

Ces 21 militaires ont été assassinés en 2012. Le général Amadou Haya Sanogo, chef de l’ex-junte de 2012 après le coup d’Etat du régime d’Amadou Toumani Touré, et beaucoup de ses camarades sont inculpés depuis.

Mais leur procès, ouvert en fin 2016, a été suspendu pour une expertise d’ADN complémentaire sur les restes des 21 militaires.

Ces derniers furent arrêtés par des éléments du général Sanogo, aujourd’hui en détention, après une tentative échouée de renverser la junte qu’il dirigeait. Ils seront retrouvés morts dans un charnier quelques mois plus tard.

« Nous ne comprenons pas le silence des autorités. C’est un manque de volonté des autorités qui ne veulent pas que ce dossier aille jusqu’au bout », dénonce Yacouba Dembélé qui, au nom des parents des victimes, demande la « reprise immédiate du procès ».

Tchad : interdiction de la marche contre la visite de Déby en Israël

La marche que projetait d’organiser dimanche à N’Djaména l’Alliance des Associations civiles pour le soutien d’ALGUDS pour protester contre la récente visite du président Idriss Déby en Israël a été interdite, selon un arrêté du ministre tchadien de la Sécurité publique rendu public ce samedi.« La marche prévue ce 2 décembre 2018 par les associations regroupées au sein de l’Alliance des Associations civiles pour le soutien d’ALGUDS, est strictement interdite », écrit dans son arrêté le ministre de la Sécurité publique.

Sur la même lancée, Mahamat Abali Salah demande aux responsables de la police, de la gendarmerie et de la garde nomade, de prendre les dispositions nécessaires pour faire respecter cette décision.

Contacté par APA, le président de l’Alliance ALGUDS, Badour Daoud Badour, a regretté cette interdiction non sans souligner que « par cette marche, nous voulions exprimer notre désaccord des relations que le Tchad veut entretenir avec Israël que nous ne considérons pas comme un Etat ».

« Nous n’allons pas marcher d’autant que la manifestation est interdite », a ajouté M. Badour avant de préciser que la lutte se fera sur un autre terrain, celui de sensibiliser la population afin qu’elle n’accepte pas la reprise des relations avec Israël.

Seize jeunes filles enlevées au sud-est du Niger

Seize jeunes filles ont été enlevées vendredi soir à Toumour, au Sud-est du Niger, par de présumés membres de Boko Haram, a-t-on appris de sources locales.Selon les mêmes sources, le rapt a eu lieu aux environs de 23 heures et aurait concerné deux villages proches de Toumour : Blahardé où neuf des filles ont été prises et Bagué où les sept autres ont été capturées.

Ces enlèvements interviennent 48 heures après l’assassinat de sept employés de la société françaises FORACO et d’un fonctionnaire du ministère de l’Hydraulique chargés de creuser des puits devant alimenter un camp de refugiés.

Ces derniers ont été surpris au sein même de la mairie de Toumour, transformée pour l’occasion en camp de repos.

Ces enlèvements interviennent une semaine à peine après une forte mobilisation de la société civile, le 15 novembre, pour commémorer les 500 jours de l’enlèvement de 39 femmes et enfants, enlevés le 2 juillet 2017 à N’Galéwa, toujours dans la région de Diffa, et dont on est sans nouvelles.

Le chef de la Katiba Macina Hamadoun Kouffa serait mort

Le chef de la katiba Macina, Hamadoun Kouffa serait mort, selon un communiqué de Barkhane rendu public ce vendredi. L’opération annonce avoir dans la nuit du 22 au 23 novembre 2018,  frappé durement un groupe terroriste de la Katiba Macina, dans la région de Mopti.

L’opération qui selon le communiqué a combiné l’action de nombreux moyens aériens : avions Mirage 2000, hélicoptères Tigre et Gazelle appuyés par des drones Reaper, ravitailleur C135 et hélicoptères de manœuvre. Barkhane annonce que à « ce stade de l’évaluation de l’opération, il apparait qu’une trentaine de terroristes a été mise hors de combat, parmi lesquels figurent probablement le chef de la katiba Massina, Hamadoun Kouffa, et ses principaux cadres ».

« la neutralisation probable du chef de la katiba Massina est un nouveau coup très sévère porté au RVIM dont il était un des principaux leaders » ajoute le communiqué.

 

Tombouctou : La situation sécuritaire s’enlise-t-elle ?

Le retour de la paix et de la sécurité est la principale préoccupation des populations maliennes. À Tombouctou, même si on observe un certain calme, le récent assassinat du Commandant du MOC et les supposées infiltrations de groupes djihadistes dans la ville inquiètent quant à  une dégradation du climat sécuritaire. Qu’en est-il ?

« Ce qui s’est passé à Tombouctou n’est pas nouveau. Les assassinats ciblés se font aussi dans les autres régions ». C’est ainsi que Boubacar Ould Hamadi, le Président de l’Autorité intérimaire de la région, perçoit la situation d’insécurité qui peine à être endiguée. Il y a deux semaines, le Commandant du bataillon de la CMA au sein du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) de Tombouctou est assassiné par des individus armés non encore identifiés. Pour la CMA, ce genre d’acte est « un signal fort » de l’infiltration de terroristes dans la ville. Ceux-ci prouvant par la même occasion leur capacité à opérer.

Avant la présidentielle, la multiplication des braquages et enlèvements de véhicules avait suscité une montée des tensions. Depuis, selon le Président de l’Autorité intérimaire, la situation est stable. « La sécurité par rapport à la circulation des personnes et des biens s’est beaucoup améliorée. Nous avons engagé beaucoup de concertations impliquant les communautés. Mais, pour ce qui est des actes d’assassinats ciblés, c’est une question qu’on ne maitrise pas bien », témoigne-t-il.

Tout comme partout dans le Nord, la sécurité n’est jamais garantie. C’est pourquoi, Fousseyni Berthé, Commissaire principal de police de Tombouctou, soutient que la situation est « est calme mais imprévisible ». Selon lui, le tronçon Tombouctou – Goundam est celui qui enregistre le plus d’actes de banditisme, mais il écarte la thèse d’une dégradation du climat sécuritaire.

Alors que jusqu’à présent les patrouilles mixtes, censées sécuriser l’intérieur des villes, n’ont pas encore commencé à Tombouctou, des efforts sont à entreprendre pour instaurer la paix. Le rétablissement de la confiance entre les différentes parties signataires, objectif de ce dispositif, sera le pas qu’il faudra oser. « Seule la mise en œuvre de l’Accord peut être la solution », préconise Boubacar Ould Hamadi, qui ajoute « nous pouvons nous débrouiller pour rassembler les communautés et les s’impliquer dans la sécurité, mais c’est difficile ».

Selon Baba Alkaya, humanitaire à Tombouctou, des séances de sensibilisation auprès des populations sur le vivre-ensemble, la paix et la sécurité sont  entreprises dans la Cité des 333 Saints. Mais des telles initiatives suffiront-elles à faire régner la sécurité ?

Les rebelles de l’OLF de retour en Ethiopie, samedi

Des milliers de rebelles appartenant au Front de libération de l’Oromo (OLF) vont quitter leur base en Erythrée pour rentrer en Ethiopie, a-t-on appris de source officielle.Woldegebrieal Asgedom, le chargé de communication du gouvernement de la région de Tigray, a déclaré vendredi qu’entre 1 300 à 1 500 combattants devraient traverser la frontière éthiopienne depuis la ville de érythréenne de Zalambessa.

L’arrivée des combattants coïncidera avec le retour des dirigeants de l’OLF le même jour en provenance des Etats-Unis et d’Europe.

En prélude à leur retour, les membres de la communauté Oromo Oromo et les partisans du groupe rebelle, se sont affrontés à Addis-Abeba lorsque les premiers ont tenté de remplacer le drapeau éthiopien par le drapeau de l’OLF dans certaines parties de la capitale.

La police anti-émeute a toutefois réussi à endiguer les affrontements.

Le Premier ministre Abiy Ahmed a mis en garde jeudi contre le recours à la violence au lieu du dialogue. Il a déploré ce qu’il a qualifié comme « une tentative d’incitation à la violence ».

Récemment, le gouvernement d’Addis-Abeba a appelé les partis politiques de l’opposition, y compris ceux engagés dans la lutte armée à l’intérieur et à l’extérieur du pays, à recourir à des voies pacifiques et démocratiques si elles veulent conquérir le pouvoir.

Vol de bétail au Cameroun : 3 milliards de pertes causées par Boko Haram

Les pertes occasionnées par le vol de bétail par la secte terroriste Boko Haram au Cameroun s’élèvent à plus de 3 milliards de FCFA, révèle une étude de la Banque mondiale dont APA a obtenu copie jeudi.Selon l’étude qui a pour point de départ 2013, Boko Haram « a volé au moins 17000 têtes de bovins et des milliers d’ovins et de caprins au Cameroun, pour une valeur d’environ 6 millions de dollars, soit trois milliards de francs CFA ».

Dans cette étude portant sur les obstacles au commerce régional, la Banque mondiale insiste sur le fait que «dans les parties Nord du Cameroun, la situation sécuritaire induite par Boko Haram a réduit les flux commerciaux entre le Cameroun et le Nigéria, ainsi que sur le transport de bétail du Tchad vers le Nigéria ».

L’étude note, en outre, que « le nombre d’incidents transfrontaliers de vol de bétail au Cameroun a également augmenté tant du côté nigérian que du côté tchadien, limitant les transactions transfrontalières habituelles et faisant momentanément fluctuer les prix du bétail».

Pareille situation a fait que « le transit de bovins à destination du Nigéria passant par Yagoua est passé de 53 662 animaux en 2015 à environ 33 000 animaux en 2016 et 2017 (une réduction de 39 %). Le transit d’ovins est également passé de 2 482 animaux en 2015 à 1 373 en 2016, avant de remonter légèrement à 1 944 ».

Pour la BM, il est évident que la poursuite de la violence et des attentats suicide perpétrés par la secte islamiste Boko Haram, a réussi à perturber aussi bien les activités liées à la production qu’à la commercialisation du bétail.

Hadj 2018 : La sécurité au centre des attentions

Dans quelques jours, deux millions de personnes vont effectuer le pèlerinage à la Mecque. Trois ans après les évènements tragiques qui l’ont endeuillé, l’Arabie Saoudite a pris de nombreuses mesures pour assurer un séjour en toute sécurité aux fidèles musulmans.

Le 24 septembre 2015, durant le Hadj, une énorme bousculade avait entrainé la mort de nombreux pèlerins. Le bilan officiel donné par l’Arabie Saoudite fait état de 769 morts, bien en deçà de ceux avancés par des agences de presse, qui dépassaient le millier de victimes. L’Iran et le Mali ont été les pays les plus durement touchés par cette tragédie. Pointé du doigt, notamment par l’Iran qui mettait en doute sa capacité à organiser un évènement qui réunit chaque année deux millions de pèlerins, le royaume des Saoud avait rapidement réagi. Des survivants avaient également reproché à la police d’avoir fermé des routes et d’avoir mal contrôlé les mouvements de foule. Des mesures ont donc été prises par les autorités saoudiennes pour éviter qu’une telle tragédie ne se reproduise. Parmi lesquelles l’installation de caméras supplémentaires près des lieux saints et l’augmentation du nombre d’agents de sécurité entre autres. En 2016, ils étaient plus de 100 000, épaulés par près de 260 000 agents de santé.

Édition sans épidémie « Des travaux d’agrandissement des voies ont été entrepris afin de rendre plus fluides les déplacements des pèlerins », explique Bandiougou Kanté, PDG de l’agence de voyage Muzdalifa. Présent chaque année sur le terrain, Kanté note une amélioration depuis 2015. « C’est le royaume qui s’occupe désormais de la nourriture de nos pèlerins, même s’il est vrai que nous payons ». Son agence, qu’il a ouverte en 2000, est spécialisée dans le pèlerinage. En plus de 2 médecins, 11 personnes sont chargées d’assurer la sécurité de sa délégation. « Ils se déploient dans les lieux saints de manière à assurer la sécurité de chacun de nos pèlerins », affirme-t-il. Avec 260 personnes cette année, il a dû « étoffer » son équipe pour éviter tout incident. Le dispositif est le même pour la Maison du Hadj. Sans donner d’indications sur leur nombre, Hamza Moustapha Maiga, premier responsable de la structure, fait part de la présence de militaires, de policiers et d’agents de la protection civile dans la délégation.

Le nouvel homme fort du royaume, le prince héritier Mohamed Ben Salmane, souhaite attirer six millions de pèlerins durant le Hadj. Pour y arriver, il entend offrir des garanties sécuritaires aux différentes délégations. Ainsi, l’Arabie Saoudite a interdit aux véhicules transportant des dromadaires d’entrer dans la ville de la Mecque pour éviter aux pèlerins de contracter des maladies contagieuses durant le l’accomplissement du cinquième pilier de l’Islam.

Les USA offrent 57 véhicules de transports de troupes à l’armée centrafricaine

Le Président de la République, Faustin Archange Touadéra a réceptionné, mercredi à Bangui, 57 véhicules de transports de troupes offerts aux Forces Armées Centrafricaines (FACA) par le gouvernement américain.La remise de ces moyens roulants s’est déroulée au Bataillon de Soutien et des Services (BSS) à Bangui, en présence du des membres du gouvernement et du corps diplomatique accrédité en RCA.

Le lot remis par David P. Brownstein, Chargé d’Affaires de l’ambassade des USA en Centrafrique, représentant le Gouvernement américain, est composé de 57 véhicules (Toyota Hillux 4×4, camions Renault et citernes) équipés de radios, des boussoles et comprend des pièces de rechange et des trousses d’outils de maintenance, pour un coût total de 4 milliards de FCFA.

Le Chef d’Etat Faustin Archange Touadéra, en personne, a officiellement réceptionné les clefs avant de les remettre aux autorités militaires. Ce don en logistique vient renforcer les capacités opérationnelles des FACA qui se déploient davantage dans l’arrière-pays pour maintenir la sécurité conjointement avec les forces onusiennes.

Le Président Faustin Archange Touadéra a insisté sur l’importance de ces engins pour la protection des populations, surtout en zones d’insécurité.

« Notre armée a des difficultés pour se déployer dans l’arrière-pays par manque de moyens logistiques. Cela vient à point nommé, pour pouvoir poursuivre le déploiement des FACA tant sollicité et réclamé par la population », a-t-il déclaré.

Il a ajouté : « Bien qu’il y ait les forces onusiennes qui travaillent dans ce sens, nous nous sommes entendus avec la MINUSCA pour faire un déploiement conjoint ».