Guinée : Les forces vives et la junte en pourparlers à Ouagadougou

Propositions de chaque partie Chaque partie s’est séparément rendue il y a deux semaines, à  Ouaga, exposant ses vues pour la sortie de crise. D’une part, les forces vives ont pour principale requête, le départ du CNDD, censé être remplacé par un gouvernement civil qui dirigerait la Guinée jusqu’à  l’élection de janvier prochain. l’opposition demande également, le départ sans appel de Moussa Dadis Camara et son engagement à  ne pas se présenter à  la prochaine présidentielle. Par ailleurs, les 18 membres de la junte qui avaient effectué le voyage à  Ouaga, ont dans leurs propositions, clairement expliqué que Dadis ne quittera le pouvoir pour rien au monde. La junte propose plutôt, un gouvernement d’ouverture o๠pourrait figurer les forces vives. Dadis crée son parti Le capitaine Dadis ne veut pas lâcher prise. En début de semaine, il a crée son propre partie politique à  Conakry. Manière pour lui de confirmer sa légitimité au sein de la sphère politique guinéenne. Cette action du chef de la junte démontre qu’il ne cèdera jamais le pouvoir comme le souhaite tant ses adversaires. Il affirme contribuer au changement et au développement de son pays, notamment à  travers la lutte contre le narcotrafic. Compaoré sur une pente glissante Blaise Compaoré a une tâche rude. Aucune des deux parties ne veut faire de concession. Il lui sera certe difficile, mais pas impossible d’amener chacun à  accepter un gouvernement de transition. Il a d’abord présenté ses propositions de sortie de crise au président en exercice de la CEDEAO, le nigérian Umaru Yar’Adua. Ce dernier semble d’accord avec ces solutions, puisque Mr Compaoré doit les exposer aux deux parties ce jeudi. En tous les cas, ces propositions feront très certainement des déçus, tant personne ne veut bouger d’un iota. Cependant, il est évident que le médiateur mettra d’abord l’accent sur les axes les plus faciles à  être acceptés par chaque partie. Il s’agit par exemple de la mise en place de la nouvelle autorité de transition. Il est nécessaire pour les deux parties de faire des concessions afin que la Guinée retrouve une sérénité et une stabilité tant souhaitée par la population. Cela signifie pour autant une sortie de crise ?

La Junte guinéenne au Burkina Faso : tension avec les Forces vives

La junte refuse le départ de Dadis Cette semaine, C’’est une délégation de 18 personnes qu’a rencontré le président burkinabé Blaise Compaoré. La 1ère rencontre s’est tenue mardi au palais présidentiel de Ouagadougou oà¹, Mr Compaoré demandait à  la junte de formuler ses doléances par écrit. Doléances qui seront déposées et discuté le lendemain mercredi. Difficile négociation Le médiateur Blaise Compaoré est conscient que tous les points de vue de part et d’autre, ne sont pas négociables. En effet, la junte demande plutôt un gouvernement d’ouverture o๠pourraient éventuellement figurer les forces vives (opposition, syndicats, société civile), point de vue non partagée par l’opposition. Il est hors de question pour le Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD), que Dadis quitte le pouvoir. Néanmoins, il semblerait qu’une solution à  la zimbabwéenne(Mugabe/Zvangirai )soit possible. Avec Dadis à  la tête du pays, et un premier ministre issu des forces vives, qui devra diriger les finances et la banque centrale de Guinée. Seulement, cette solution risque des prendre un temps fou puisque, la junte craint d’avoir les mains liées sans un contrôle sur l’argent du pays. Par ailleurs, Blaise Compaoré estime que : « l’essentiel, C’’est de faire évoluer les positions. En ce qui concerne les candidats à  la future élection présidentielle, elle pourrait être abordée plutard. » La priorité étant mise ‘’comment mettre en place un gouvernement d’union, o๠toutes les parties en conflit, seraient satisfaites ? » Diplomatie fine Le médiateur a une tâche difficile avec cette médiation qui semble être l’une des plus dures parmi celles du Togo et de la Côte d’Ivoire. Il devra faire preuve de beaucoup de diplomatie envers les deux parties qui semblent vouloir rester sur leurs positions. A lui de savoir appuyer sur le bon bouton pour un redémarrage approprié. Selon des informations recueillies par RFI, un membre de la junte explique qu’il faudrait une limitation d’âge des potentiels candidats à  la présidentielle. Un point de vue qui n’arrangera pas forcément les doyens de la vie politique guinéenne tels que Alpha Condé et d’autres. Toujours dans les doléances remises au burkinabé Blaise Compaoré, la junte voudrait qu’un audit soit organisé, afin de situer les responsabilités de chacun, dans la mauvaise gestion des ressources publiques sous le règne du défunt président Lansana Konté. On connaà®t le président Blaise pour sa finesse et grande diplomatie dans les résolutions de conflits. Le dossier guinéen semble assez lourd et délicat avec des visions très opposées. Il devra donc faire preuve de beaucoup de tact et d’habileté.

Blaise Compaoré, le faiseur de paix et de rois

Malgré l’activisme du président sénégalais, C’’est le placide Burkinabé qui a été choisi pour une difficile médiation à  Conakry. Il avait pourtant en charge deux autres dossiers particulièrement délicats. La Côte d’Ivoire, o๠il a réussi à  faire signer un accord de paix à  Ouagadougou, le 4 mars 2007, et le Dialogue intertogolais, qu’il a accueilli à  Ouagadougou, en août 2006, pour un accord entre le gouvernement et les partis de l’opposition. Il est vrai qu’il est, de loin, le doyen des chefs d’Etat de la région. Son plus proche suivant, le Gambien Yayah Jammeh ne compte encore que quinze ans au pouvoir. Mais la durée, tout étant un atout, ne constitue pas un élément décisif. Nul ne s’aviserait de penser à  Jammeh pour prendre sa succession. l’homme du Faso avait tout contre lui pour prétendre s’imposer à  la région. Après les indépendances, la région a d’abord connu un trop-plein de leaders charismatiques. Du côté des Anglophones, Kwame Nkrumah, bien sûr. Quand il est évincé par l’armée, le Nigérian Yakubu Gowon prend le relais. Chez les Francophones, C’’est carrément la bousculade. Sékou Touré, Félix Houphouà«t-Boigny, Léopold Sedar Senghor, Modibo Keita… Instabilité nigériane Puis, l’instabilité politique s’installe au Nigéria. Murtala Muhamed (29 juillet 1975-13 février 1976), Olusegun Obasanjo (13 février 1976-1er octobre 1979), Shehu Shagari (1er octobre 1979-31 décembre 1984) n’ont eu guère le temps de s’imposer dans l’instable fédération pour songer à  la région. De même, le Ghana, après Nkrumah, connaà®tra quatre présidents en quatre ans. C’’est l’Afrique francophone qui prend le leadership régional, avec Senghor et Houphouà«t-Boigny. Les autres rivaux sont passés à  la trappe. Le Malien Modibo Keita est évincé par le fruste et brutal Moussa Traoré, alors que Sékou Touré s’isole dans une dérive dictatoriale. Les deux leaders de la région s’imposent avec des armes différentes. Senghor compte sur sa stature intellectuelle et l’influence de son pays, qui fut la capitale de l’Afrique occidentale française, alors que l’Ivoirien brille par son sens de la manœuvre politique, appris sur les bancs du parlement français, et le poids économique de son pays, qui attire tous les ouest-africains. A la disparition de Senghor, Abdou Diouf a su préserver son legs diplomatique. Le Sénégal continue à  accueillir les grandes conférences internationales, à  assurer la présidence en exercice des organisations continentales ou régionales (OUA, CEDEAO, CEAO, UEMOA, CILSS) et à  placer ses ressortissants à  la tête des institutions internationales (Organisation commune africaine et malgache, Air Afrique, UNESCO, Banque africaine de Développement, Organisation de la Conférence islamique, Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest, Union économique et monétaire ouest-africaine, UEMOA, FAO…) Voie ouverte La mort d’Houphouà«t-Boigny le départ de Diouf ouvrent la voie à  un nouveau venu. Alpha Oumar Konaré. Tribun, il peut s’appuyer sur la belle victoire de la démocratie sur la dictature de Moussa Traoré et le prestige impérissable de l’empire du Mali pour reprendre le flambeau, le Sénégal commençant à  perdre place. La co-rédaction du NEPAD assure au départ une certaine visibilité à  Wade, mais la multiplication de ses initiatives finit par irriter. Il est le rare chef d’Etat à  ne pas bénéficier du renouvellement de son mandat à  la tête de l’UEMOA et de la CEDEAO. Le leadership de Blaise Konaré retraité, Amadou Toumani Touré plutôt effacé, Gbagbo empêtré dans une rébellion interne, il n’y avait plus que le Burkina en Afrique francophone et, après la fin du second mandat d’Olusegun Obasanjo, dans toute l’Afrique de l’Ouest. Plus vieux dans le grade, réfléchi jusqu’à  la rouerie, Blaise Compaoré ne partait pas avec la faveur des pronostics. Son pays, le Burkina, l’ancienne Haute Volta, n’était pas taillé pour le leadership régional. Le colon français le vouait au rôle de réservoir de main-d’oeuvre pour la riche colonie ivoirienne. C’’est Thomas Sankara qui a sonné la révolte voltaà¯que pour fonder une nouvelle nation, fière d’elle-même, avant d’être « rectifié » par ses compagnons d’armes, parmi lesquels Compaoré, qui éliminera ensuite Henri Zongo et Jean-Baptiste Boukary Lingani, les deux autres acteurs du quatuor qui avait pris le pouvoir en 1983. Compaoré peut restaurer au Burkina, il est vrai au forceps l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et trois de ses compagnons, le 13 décembre 1998, l’illustre – la stabilité politique que connurent, du XIe au XIXe siècle, les royaumes Mossi, malgré les expansions des empires du Mali et du Songha௠dans la boucle du Niger. Les ingérences Pour ne rien arranger, Compaoré est accusé d’ingérence. Sa main est vue dans les guerres civiles du Libéria, de la Sierra Leone et de l’Angola. Il en sera de même avec la Côte d’Ivoire. C’’est depuis Ouagadougou que la rébellion s’organise. Les Burkinabés sont victimes de graves exactions qui les conduisent à  quitter par milliers, en catastrophe, la Lagune Ebrié. La métamorphose Le premier théâtre d’opération du Compaoré nouveau est le Togo. Dans les années 90, C’’est lui qui sauve la mise de Gnassingbé Eyadema, près d’être emporté par le vent de démocratie qui souffle sur le continent. Il récidivera avec le fils, en 2005, en arrachant un improbable accord avec le fils d’Olympio, qui ravive l’opposition entre leurs pères. La semaine dernière, il a réussi à  faire revenir le président Faure sur la nomination du président de la Commission électorale nationale indépendante, qui risquait de plomber, avant l’heure, la présidentielle de l’année prochaine. Alors que le Burkina a également une communauté touareg, l’ordre qu’il fait régner sur son pays lui évite les soubresauts qui déchirent ses voisins nigériens et maliens. Compaoré est aussi intervenu en Centrafrique pour installer au pouvoir François Bozizé , son complice selon les partisans de Patassé. Bozizé est venu à  Ouagadougou, en février 2005, pour le remercier. Précédé de quelques jours par un autre président, le Libérien Gyude Bryan, dans le même exercice. Fort de ses succès, il bénéficie du pragmatisme de Gbagbo. Las de la multiplication des médiateurs, Wade, Kufuor, Mbeki…, il se tourne vers celui qui est, à ses yeux, le véritable parrain de la rébellion du Nord. Pari gagnant. La paix est en marche et les deux pays sont réconciliés, ainsi que vient de l’entériner une visite officielle de Compaoré en Côte d’Ivoire, du 15 au 18 septembre dernier. Stabilité La France, préoccupée de stabilité parce qu’elle n’a plus les moyens de multiplier les interventions armées, les Etats-Unis, soucieux de ne pas offrir de refuge éventuel à  Al Qaà¯da, l’Union européenne, mollement engagée dans le soutien à  la démocratie, Compaoré, qui a modifié sa constitution pour rester au pouvoir, offre les gages de stabilité qui lui assurent ses galons de médiateur. Le « beau Blaise » a parcouru bien du chemin. Parrain hier, faiseur de paix aujourd’hui. A 58 ans, bien décidé à  rester au pouvoir, il sera de plus en plus incontournable. Notamment dans la crisé guinéenne.

Diplomatie sous-régionale : ATT aux abonnés absents

Alors que le président Blaise Compaoré est sur tous les fronts, ATT semble aux abonnés absents sur la scène diplomatique sous-régionale Autrefois vu comme l’empêcheur de tourner en rond, car il accueillait à  bras ouverts tous les opposants de la région à  Ouagadougou, Blaise Compaoré, président du Burkina Faso, a désormais acquis une stature de « super chef d’Etat », consulté sur tous les dossiers épineux, au point de devenir médiateur des crises au Togo, en Côte d’Ivoire et tout dernièrement en Guinée, pays avec lequel le Burkina n’a pourtant aucune frontière. Alors que le sénégalais Abdoulaye Wade s’est largement discrédité en soutenant de manière maladroite la junte guinéenne, C’’est Compaoré, lui même auteur d’un coup d’Etat il y a 22 ans, qui a été appelé à  la rescousse par ses compères de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Autant dire que la diplomatie burkinabé ne chôme pas. Dans le même temps, ATT se faisait photographier tout sourire devant le trophée de la Coupe du monde… ATT aux abonnés absents C’’est dommage, car le chef de l’Etat malien avait des atouts à  faire valoir. Son aura liée à  son passé d’ex-putchiste qui a remis le pouvoir aux civils lui aurait conféré un ascendant sur le capitaine Dadis, dont on disait de lui qu’il pourrait devenir le « nouvel ATT guinéen ». De plus, n’était-ce pas le rôle du Mali, grande nation d’Afrique de l’Ouest, dont le passé se confond avec celui de la Guinée voisine, et qui ont en commun les cultures et les langues mandingues et peules, de jouer un rôle de stabilisateur dans cette crise politique ? Notre pays n’accueille t’il pas une forte communauté guinéenne en son sein ? Les liens commerciaux entre les deux pays ne nécessitent-ils pas davantage d’interventionnisme pour protéger nos intérêts ? Koulouba gêné En guise de réponse, on entend un silence gêné de Koulouba, qui n’a même pas dénoncé les exactions, contrairement à  d’autres pays de la sous-région, aux européens et aux institutions internationales. Rappelons pourtant que le Mali préside en ce moment la Conférence des Chefs d’Etat de l’Union économique et monétaire Ouest Africaine (UEMOA). A ce titre, ATT aurait du au moins se targuer d’un communiqué désapprobateur. Les hommes de Koulouba nous répondront peut-être que notre pays pratique une diplomatie discrète, mais active. Active pour quels résultats ? Certes, le Ministre des Affaires Etrangères, Moctar Ouane, signe de nombreux accords de coopération et de financement, mais n’oublions pas qu’il peine à  organiser ce fameux sommet international sur la sécurité dans le Sahel. Et on ne se souvient pas avoir entendu de protestations publiques en septembre dernier, après le  » molestage » par des militaires guinéens de Maà®tre Barry, Ambassadeur du Mali en poste à  Conakry. Faut-il attendre une nouvelle humiliation pour réagir ? Absent dans les principales médiations de la sous-région, et qui touchent aux intérêts du pays, ATT contribue a affaiblir le leadership de notre pays sur la scène continentale. Certes, les problèmes à  l’intérieur ne manquent pas. Mais se faire respecter en dehors de ses frontières, sur une cause aussi noble que le respect de la démocratie, C’’est aussi une manière de flatter l’égo d’un peuple en manque d’idéal.

Médiation guinéenne : Le CNDD et l’opposition bientôt à Ouagadougou

Mr Compaoré a rencontré hier le Conseil National pour la démocratie et le développement (CNDD) du capitaine Moussa Dadis Camara, l’opposition, les syndicats et la société civile. D’une part, les opposants demandent le départ de la junte qui selon eux, devrait être remplacée par des civils jusqu’aux élections de janvier prochain. Par ailleurs, le chef de la junte a déclaré sur les antennes de RFI : Le président Compaoré a du pain sur la planche. Rappel des faits Le lundi 28 septembre dernier, les forces vives (opposition, syndicats et société civile) se réunissaient au stade du 28 septembre de Conakry. Des milliers de partisans et sympathisants avaient effectué le déplacement. Le meeting a enregistré la présence de leaders de l’opposition tels que Cellou Dalein Diallo, François Fall, Sidya Touré, Jean Marie Doré, Alpha Kondé… Ils s’étaient donnés la main pour contrer l’éventuelle candidature du capitaine Dadis aux prochaines élections de janvier. Les forces vives ont également déploré les incessantes humiliations subies par la population et les autorités du pays, dans le ‘Dadis show’ qui passait souvent à  la télévision nationale guinéenne. Ainsi, pendant que le rassemblement se faisait à  l’intérieur du stade, des bérets rouges de l’armée guinéenne ont fait irruption. Tout le monde était encerclé, et il n’y avait plus d’issues de sortie. Des militaires se sont alors déchaà®nés sur la foule. raconte un témoin. Deux leaders politiques dont Cellou Dalein Diallo ont reçu de sérieux coups entraà®nant de graves blessures. Des femmes étaient déshabillées, violées, battues, mutilées. Des armes étaient introduites dans leurs sexes avant de les tuer. Triste scénario quant en plus de cela, des corps ne sont pas retrouvés ou cachés. Ils ont disparu comme par enchantement. Les corps disparus auraient été extraits de la morgue en pleine nuit par des militaires, afin de cacher, le nombre exact de morts. Dadis dément avoir demandé à  quiconque de tirer Par ailleurs, le capitaine Dadis a décliné toute responsabilité dans les tristes évènements du lundi 28 septembre dernier. Il impute tous les faits, à  l’opposition qui selon lui, voulait le destituer du pouvoir. « Ils se sont rassemblés au stade afin d’amener le peuple à  se révolter contre moi. » A-t-il spécifié. Dadis aurait-il eut peur d’un scénario malgache ? Un scénario qui a fait partir l’ex président Marc Ravalomanane, à  la suite du soutien du peuple au jeune maire de la capitale Antananarivo, Andry Rajoelina ? On serait tenté de répondre oui. Mais était-ce une raison pour tirer sur un peuple sans défense ? De violer et mutiler des femmes en temps que défenseurs de la nation ? Plus de 150 personnes auraient été tuées selon des chiffres de l’ONU. Dadis affirme que des manifestants étaient armés et que, les militaires n’ont fait que se défendre. Par ailleurs, il a déclaré ne pas maà®triser sont armée à  100%. Unanime condamnation l’écrivain guinéen Tierno Monénembo, prix Renaudot 2008, avec son livre ‘le roi de Kahel’, est pour le déploiement d’une force d’interposition en Guinée. La France a quant à  elle, vivement condamné ces violences et suggéré une force d’interposition, tout comme Tierno Monénembo. Idem pour les Etats et toute la communauté internationale. Cependant, les dirigeants africains n’ont pas condamné les tueries, juste du bout des lèvres. Blaise Compaoré nommé facilitateur de la crise guinéenne Blaise Compaoré a su gérer la crise ivoirienne qui a durée 7ans. Saura-t-il faire ramener le CNDD et les forces vives à  une même table de négociation ? Il semble que des accords soient possibles, puisque chaque partie a accepté de se réunir dans la capitale burkinabé Ouagadougou, sous la demande du médiateur Compaoré. Cependant, les forces vives demandent le départ pur et simple de la junte, la restitution des corps disparus et le relâchement des manifestant incarcérés le lundi dernier. Il est clair qu’il sera très difficile d’obtenir un départ du capitaine Dadis maintenant. Compaoré a une lourde tâche, même s’il bénéficie du soutien de l’union européenne.