Le train littéraire pose ses bagages à Bamako

Lorsque Grand Corps Malade, slameur et poète français dans son tube le « voyage en train » relate chaque étape important de l’amour, il n’a surement pas pensé que son texte inspirerait des amoureux de la littérature.  Encore moins des écrivains Maliens. C’est pourtant ce tube qui a inspiré la création de cette activité littéraire dénommée « Train littéraire » à Bamako, la capitale malienne. Initié par Birama Konaré, promoteur de Binthily Communication et fils de l’ancien président Alpha Omar Konaré, « Train littéraire » se veut une activité 100% littéraire, première du genre au Mali qui se tient désormais chaque dernier jeudi du mois. Birama Konaré qui est lui-même écrivain a écrit plusieurs œuvres dont la dernière a été publiée récemment aux éditions L’Harmattan. Il s’agit de la nouvelle, « Les marguerites ne poussent pas dans le désert ». Issu d’une famille qui partage le goût de l’écriture notamment sa mère, Adam Ba Konaré, elle-même auteur, Birama Konaré souhaite à travers ce concept donner de la visibilité aux auteurs Maliens y compris les jeunes auteurs en devenir. Dans une salle aménagée pour l’occasion au premier étage du restaurant « la Gare » sise à Bamakocoura non loin de l’hôtel de ville, s’est tenue la première activité « Train littéraire »  jeudi 28 juillet. Sur les murs de la salle de réception, étaient estampillés le nom de grands auteurs Maliens et étrangers ; tous ceux qui ont marqué de près ou de loin la littérature africaine. De Maryse Condé en passant par Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor, l’esprit de tous ces grands auteurs semble se retrouver dans cette salle devenue désormais le point de Rendez-vous des rencontres littéraires à Bamako. A bord du train pour le premier voyage littéraire, un grand nombre d’invité, tous piqués par le virus de la littérature. Le seul critère pour participer au concept : « avoir été publiée par une maison d’édition », précise Birama. Pour ce début, les auteurs maliens sont prioritaires.

« La Saga des Rois Maudits » ou « le Cimetière des Illusions »

Ancien ministre de l’artisanat et du tourisme (2002-2011) sous le régime du président Amadou Toumani Touré, N’Diaye Bah est le premier auteur malien convié à bord de ce voyage litéraire. Auteur du roman la « Saga des Rois Maudits » ou « le Cimetière des Illusions » paru en 2016 aux éditions le L’Harmattan, l’auteur dans un style classique et clair relate des faits entre deux mondes : le vécu et la fiction. Dans son œuvre, il pose la problématique de la bonne gouvernance en « Afrique » qu’il nomme en Bambara « le Fasoba ». Un récit axé sur la transmission du pouvoir en Afrique qui interpelle le lecteur sur les événements qui ont marqués l’histoire politique du « Fasoba » émaillé de vive contestation de part et d’autre. L’œuvre est aussi un éveil de conscience pour la nouvelle génération et une source de leçon pour les nouvelles autorités africaines.

8 mois de plus pour l’état d’urgence

« Je voudrais vous rassurer que l’état d’urgence contribue à stabiliser et à préserver la sécurité du pays», déclarait  Abdoulaye Idrissa Maïga, ministre de l’Administration territoriale devant les députés de l’Assemblée Nationale réuni en session extraordinaire ce samedi 30 juillet. Cette session des élus de la nation est la réponse logique du Conseil des ministres extraordinaire qui a adopté un projet de loi visant à proroger une fois de plus l’état d’urgence. Sans surprise, le projet de loi a été  approuvé à l’unanimité des 99 députés présents dans l’hémicycle à Bamako. Cette nouvelle prorogation concerne la période du 1er août 2016 au 29 mars 2017 à minuit.

Cette mesure exceptionnelle prévue par l’article 72 de la constitution du 25 février 1992 est décrétée à chaque fois que le pays connait une situation difficile ou fragile notamment sur le plan sécuritaire. Décrété en Conseil des Ministres, l’état d’urgence ne peut être prorogé au-delà de dix jours qu’avec l’autorisation de l’Assemblée Nationale. Depuis l’attaque de l’hôtel Radisson Blu de Bamako par des jihadistes, le 20 novembre 2015, qui a fait 20 morts et deux assaillants tués, l’état d’urgence a été instauré à plusieurs reprises au Mali. La derrière prorogation remonte au 21 juillet dernier avec l’attaque du camp militaire de Nampala durant lequel 17 soldats maliens avaient été tués ainsi que 35 personnes blessés.  Le compte rendu du Conseil des ministres de vendredi dernier explique que la nouvelle prorogation jusqu’au 29 mars 2017 « s’inscrit dans le cadre du renforcement des actions de lutte contre le terrorisme, les crimes organisés et toutes les formes de menace ou d’atteinte à la paix et à la sécurité des personnes et de leurs biens au Mali». Les problèmes sécuritaires que connaît la Mali actuellement, pourtait à l’avenir, proroger cette mesure d’exception.

JO 2016 : Ismael Coulibaly, espoir d’une première médaille pour le Mali

À 25 ans, Ismael Coulibaly est l’un des jeunes sportifs les plus titrés du Mali, deux fois champions du monde de Taekwondo, en 2011 et 2015, défendra les couleurs du drapeau malien lors des jeux olympiques de Rio.

Ismael Coulibaly est née le 20 novembre 1991 au Mali. Sur ses photos, le champion affiche toujours un sourire captivant derrière lequel se cache une graine de champion. Habitué des compétitions internationales depuis son jeune âge, le taekwondiste Ismael Coulibaly défendra les couleurs du Mali aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro. Champion d’Afrique en titre, Ismaël Coulibaly est aujourd’hui l’unique sportif malien qui représentera le Mali lors des Jeux Olympiques de Rio 2016. Selon plusieurs observateurs maliens et étrangers, le Ismael Coulibaly pourrait être le premier sportif qui offrira une médaille olympique au Mali. « C’est lui l’espoir du Mali aux JO de Rio 2016 », reconnait le colonel Major Issa Diallo, chef de mission du Mali à cette grande messe du sport mondial. Résidant en France où il combine étude et entrainement grâce à sa bourse Olympique, Ismael Coulibaly passe toujours ses vacances au Mali.

Enfant, Ismael Coulibaly a su très vite conquérir une place sur la scène du Taekwondo africain.  Récemment, il vient de remporter, courant avril, la médaille d’or à l’open international d’Allemagne. « C’est l’un des athlètes maliens qui a dépassé le minima Olympique », explique-t-on au niveau de la Fédération Malienne de Taekwondo. On rappelle que le minima Olympique est le niveau minimum imposé à tout athlète souhaitant participer aux JO. Ainsi donc, un athlète peut être plusieurs fois champions du monde mais peut durant toute sa carrière ne pas être un champion olympique, tel est le cas du champion de Taekwondo, Daba Keïta. Alors même que les JO débutent le 5 août prochain, Ismael Coulibaly a la lourde responsabilité de porter sur ses épaules les espoirs de médaille aux J.O de toute une nation. La tâche est certes difficile, mais elle reste tout de même à la portée de cet athlète dont la puissance s’affirme au fil des compétitions.

Le terroriste Abou Yehiya, entre les mains de la Sécurité d’Etat

Les services spéciaux ont arrêté dans la nuit du mardi à mercredi, Mahmoud Barry, alias Abou Yehiya, le chef d’une unité du groupe Ansar Eddine opérant dans le centre du pays.

L’individu aurait été arrêté dans un hameau situé entre Nampala et Dogofri.  Cette arrestation est une victoire pour l’armée malienne dont le camp des FAMA a été attaqué il y a une semaine à Nampala par les djihadistes faisant 17 morts. Selon les dernières informations au niveau du département en charge du dossier, Abou Yehiya serait actuellement à Bamako. Il restera entre les mains  de la sécurité d’Etat jusqu’à la fin d’une enquête qui sera ouverte incessamment par le procureur chargé du pool terrorisme. Le Colonel-major Salif Traore, ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile donnera une interview sur les antennes de la télévision nationale (ORTM) ce soir lors du journal Télévisé de 20 heures, a expliqué, Amadou Sangho, son chargé à la communication.

Dans cette interview, le ministre reviendra sur les conditions d’arrestation du terroriste. Salif Traoré insistera sur la volonté du gouvernement à lutter contre le terrorisme sur toutes ces formes. « Je viens de quitter Abou Yehiya, il est sous bonne garde », assure Amadou Sangho. Pour rappel, Abou Yehiya est un pilier du Front de libération de Macina du prêcheur radical, Amadou Kouffa dont le mouvement est lui-même une franchise d’Ançar Eddine d’Iyad Ag Ghaly, l’homme le plus recherché du Mali. Son arrestation pourrait être une véritable aubaine pour débusquer Iyad Ag Ghaly, a commenté un responsable au niveau de la présidence. Selon ce dernier, les forces spéciales qui ont arrêtés Abou Yehiya ont également des informations sur l’endroit où se cache Iyad Ag Ghaly. « Ce n’est plus une question de temps pour qu’on mette la main sur lui », a-t-il dit. En attendant, espérons que Abou Yehiya collabore.

CAN Zambie 2017: le Mali obtient son ticket

La sélection nationale U18 a réussi l’exploit ce dimanche 24 juillet au Stade Modibo Keïta à Bamako en s’imposant face aux étalons du Burkina Faso (2-0) lors du match retour du dernier tour qualificatif de la CAN Juniors Zambie 2017. Cette victoire n’est pas ordinaire, en ce sens qu’elle permet à Baye Bah, sélectionneur national et ses poulains de pouvoir défendre une fois de plus les couleurs du Mali à cette grande messe du football continental. On rappelle que le Mali a du faire face à des joueurs burkinabés tenaces comme ce fut le cas lors du match aller à Ouagadougou dans la capitale du pays des hommes intègres. En effet, après le match nul (0-0) à l’aller il y a deux semaines, les Aiglons n’avaient pas droit à l’erreur car aucun résultat autre que la victoire n’aurait été en faveur des protégés de Baye Bah. « Grâce à l’engagement et à la volonté des jeunes nous avons pu vaincre cette équipe burkinabé très offensive. Félicitation donc à l’équipe », explique tout ému le Général Boubacar Diarra, président de la Fédération Malienne de Football (FMF). On précise que c’est grâce à Sidiki Maiga, (10′) et Siaka Bagayoko alais Chato (49′) que le Mali a arraché cette victoire qualificative pour la CAN prochaine en Zambie. Le Mali se qualifie ainsi pour la 11è fois lors des phases finales de la CAN. Baye Bah n’a pas caché sa joie, « il faut croire en ses chances et en ses qualités. On a joué à notre niveau. On a mis du rythme, de l’intensité.  Il faut savourer cet instant, c’est important dans la vie d’un entraîneur. On montre beaucoup de sérieux et de solidarité. Pour la suite, il faut continuer. Rendez-vous en Zambie ».

Autres qualifiés. A l’instar du Mali, Afrique du Sud, Cameroun, Egypte, Guinée, Sénégal et le Soudan se sont également qualifiés pour la phase finale. En revanche, le champion d’Afrique en titre, le Nigeria et le Ghana, 3è de la précédente édition ont été éliminés respectivement face au Soudan et au Sénégal.

Un Schéma Directeur Informatique pour évaluer la gouvernance économique

Promouvoir « une Gouvernance Electronique performante des Finances Publiques (E-GFP)» est la vision du Schéma Directeur Informatique (SDI) lancé ce jeudi 21 juillet à l’hôtel Radisson Blu par le ministre de l’Economie et des Finances, Boubou Cissé. En 2005 déjà, le ministère des Finances lançait un vaste programme de réforme et de modernisation de la Gestion des finances publiques à travers le Plan d’Action Gouvernemental pour l’Amélioration et la Modernisation de la Gestion des Finances Publiques (PAGAM/GFP), en vue de consolider et d’approfondir la réforme du système de gestion des finances publiques. Ce programme qui avait pour perspective d’évaluer la gouvernance économique et les projets de réduction de la pauvreté afin d’enclencher la relance économique et le développement durable est le résultat d’une suite logique qui a favorisé la mise en oeuvre du SDI.

Présenté comme le seul cadre de référence de l’informatisation intégrée de la gestion des finances publiques pour la période de 2015-2019, le SDI est le fruit d’un travail collaboratif fédéré par la Cellule d’Appui à l’Informatisation des Services Fiscaux et Financiers (CAISFF). Elle repose sur une vision globale du système d’information du département en charge de l’Economie et des Finances sur les nouvelles technologies de l’Information et de la Communication. Selon Mariam Touré, coordinatrice de la CAISFF  sa mise en oeuvre sous-tend l’évolution impérative du fonctionnement et des procédures des différents services du ministère.

Promotion des TIC. L’étude du SDI a intégré l’exigence de conformité avec tous les référentiels en vigueur au Mali, dans le domaine des TIC. Pour Boubou Cissé,  » les TIC doivent être une composante fondamentale de tout programme de développement socio-économique national, sectoriel ou local « . Concernant son département, le ministre assure que les TIC permettront d’augmenter les capacités de développement économique dans tous les secteurs d’activité de production et des services. Le portefeuille des projets contenus dans le SDI s’élève à 30 milliards de Fcfa sur quatre ans.

Gao : 3ème jour, 3 hauts fonctionnaires sur la sellette

Pour ce troisième jour de bras de fer entre les manifestants et les autorités de Gao, une centaine de jeune campent toujours devant le siège du Conseil Régional.

« Ce n’est plus une marche mais un sit-in depuis hier », raconte Sory Maïga sur place. Venu rendre visite aux blessés ce matin à l’hôpital de Gao, Sory Maïga est l’un des manifestants qui a passé la nuit devant le siège du Conseil Régional. Ils revendiquent depuis hier le départ de trois haut fonctionnaires : le gouverneur, le directeur de la police et le commandant de la gendarmerie de Gao.

Dans l’après-midi, ils ont rencontré la délégation conduite par le ministre de l’Administration territoriale Abdoulaye Maïga comprenant ses collègues de la Justice, des Droits de l’Homme et Garde des Sceaux, Me Mamadou Ismaël Konaté, ainsi que de la Sécurité et de la Protection civile, le général Salif Traoré, afin d’exprimer leur revendication. Plusieurs députés faisaient partie également de la délégation. C’est donc dans la grande salle du conseil régional de la Cité des Askia en fin de matinée que s’est tenue cette réunion avec la délégation. « Nous avons été clair avec eux. Nous ne voulons plus de ces haut fonctionnaire à Gao, c’est tout ! », asséne Sory Maïga.  Alors même que les journaux ont annoncé depuis hier que certaines autorités locales avaient été relevées de leur fonction telles que le gouverneur, à Gao la population est toujours dans l’attente de la décision.

« La délégation ministérielle nous a assuré que nos revendications seront prises en compte parce que sans cela nous ne céderons pas», explique-t-il. Pourtant, nombre de manifestant qui ont pris part au sit-in sont rentrés chez eux. Selon notre source, la délégation ministérielle aurait rencontré, aujourd’hui en huit clos, les chefs religieux . « Nous avons appris comme tout le monde sur internet que nos revendications ont été pris en compte et que le gouverneur avait été relevé de ses fonctions. La vérité c’est que nous n’en savons rien ici », explique t-il. Alors même que certains manifestants campent toujours devant le Conseil Régional devenu leur  QG, la délégation ministérielle serait déjà retournée sur Bamako. A Gao, les populations attendent avec impatience le communiqué final de la délégation.

Concernant la mise en place des autorités intérimaires, point de contestation des manifestants, elle devrait commencé ce vendredi 15 juillet sur l’ensemble du territoire national.  A Gao, on est convaincu du contraire. « La mise en place des autorités intérimaires pour Gao est ajournée», assure Sory Maïga.

Une chose est certaine, si les doléances des manifestants devaient être satisfaites, on peut craindre que la mise en place des autorités intérimaires devienne un second round  qui opposera à nouveau autorités et manifestants.

Euro 2016, France- Allemagne 2-0 en direct de Bamako

Il est 19h 15 minutes, plusieurs véhicules et moto sont stationnés devant le restaurant Bar de l’hôtel Marina sise à l’ACI 2000. Une salle moyenne timidement décorée abrite une cinquantaine de personnes (homme et femmes), tous des aficionados du ballon rond. Sur les murs de grands écrans de télévision passent simultanément  le match France-Allemagne.

Supporteurs des bleus et de la la Mannschaft (l’équipe allemande de foot) , se sont donnés rendez-vous pour l’occasion. Mohamed, un fervent supporter des bleus, vêtu d’un vieux maillot de l’équipe de France, lance : « Cette coupe appartient à la France et les allemands ne font pas le poids ». Sur l’écran, à la 40ème minutes de jeu, Giroud sur une passe longue se lance à la poursuite du ballons dans le camp offensif. Seul face au gardien de but, il est rattrapé par un défenseur allemand qui grâce à un tacle puissant détourne le tir au corner, Mohammed se renfrogne.

A une minute de la première mi-temps (45 +1), sur un corner, le capitaine Bastian Schweinsteiger, à la lutte avec Patrice Evra, dévie le ballon de la main. L’arbitre Nicola Rizzoli siffle penalty en faveur des bleus. C’est l’euphorie dans le bar. Ne pouvant plus d’attendre, les supporter des bleus se mettent tous debout. C’est le suspens. Certains attendent anxieux tandis que d’autres espèrent qu’Antoine Griezmann rate son tir. Ce dernier prend Neuer, le gardien de but allemand, à contre-pied. (1-0) pour la France. « Il a déchiré le filet », s’exclame une serveuse. Des cris de joie se font attendre dans la salle. La France venait de prendre l’avantage et ses supporteurs ne cachaient pas leur satisfaction.

Du retour des vestiaires, le match reprend. Les yeux fixés sur les écrans, Amadou taxe déjà le match de vendu, « les français ont acheté le match, c’est clair », se plaint-il. La défense allemande, la plupart du temps impériale, semble soudainement un peu plus fébrile. Son efficacité offensive n’est pas à la hauteur de sa domination dans le jeu. Un peu tout le contraire de la sélection française, en somme. Les bleus profitent donc de la situation pour prendre le devant avec un doublé d’Antoine Griezmann. Déçus les supporteurs allemands ne croient plus à une éventuelle victoire de la Mannschaft. A la 72ème minutes, Manuel Neuer se jette en avant et boxe le ballon vers Griezmann, qui n’a qu’à le pousser au fond des filets : 0-2. Un rugissement de satisfaction parcous le cams des supporters français du bar.

Lorsque que l’arbitre Nicola Rizzoli siffle la fin de la rencontre, supporteurs des bleus et de la Mannschaft se serrent la main. Les premiers savourent une victoire longtemps attendue et les seconds promettent déjà de s’allier au côté du Portugal pour la finale prévue le 10 juillet au Stade de France. Les uns et les autres promettent de se retrouver pour la finale dans trois jours.

Benyamin Netanyahou, cap sur l’Afrique

Le Premier ministre israélien,  Benyamin Netanyahou a entamé la deuxième étape de sa tournée historique en Afrique de l’Est.

Cette visite du chef de gouvernement israélien est la première  depuis un demi-siècle. Après l’Ouganda et le Kenya, Benyamin Netanyahou est ce mercredi au Rwanda où il est attendu au mémorial du génocide de Gisozi à Kigali.

Que cherche Israël ? On se rappelle que dans les années 1960 durant lesquelles plusieurs pays africains ont accédé à l’indépendance, nombreux sont les pays qui avaient pris leurs distances avec l’État hébreu en raison des guerres avec ses voisins précisément entre 1967 et 1973. Les liens unissant Tel Aviv au régime d’apartheid en Afrique du Sud ont également servi d’excuses à d’autres pays africains pour prendre leurs distances. Cinquante plus tard, l’Etat hébreux souhait-il se faire de nouveaux amis en Afrique ? Une chose est certaine, au-delà des enjeux sécuritaires et économiques, Israël cherche à s’assurer, sur le plan diplomatique, le soutien des pays africains dans les institutions internationales, sa visite au Rwanda n’est pas anodine car ces deux pays sont des alliés de longue date. Les raisons semblent cependant claires car l’État hébreu fait l’objet de vives critiques liées à l’occupation des Territoires palestiniens. Le Rwanda s’était d’ailleurs abstenu de voter une résolution prônant la fin de l’occupation des territoires palestiniens.  La volonté d’Israël de s’implanter en Afrique est aussi entériné par le fait qu’il a été récemment intégré à l’Union africaine en tant qu’État observateur auprès de.

Nouvelle relation africano-israëlienne. « Il est important qu’Israël établisse une nouvelle relation avec l’Afrique » précisait Uhuru Kenyatta, président de la République du Kenya dans son discours lors de la visite de Benyamin Netanyahou. Ce souhait est aussi le leitmotiv de la politique africaine que s’est fixé l’Etat hébreux. L’avenir dira si ce rapprochement sera effectif et profitable aux deux parties.

Championnat d’Afrique d’Athlétisme: aucune médaille pour le Mali

Le rideau est tombé ce dimanche 26 juin à Durban en Afrique du Sud sur la 20ème édition du championnat d’Afrique d’Athlétisme. Aucun des sept athlètes maliens présents à la compétition n’a pu décrocher une médaille lors de ce championnat. « Quatre de nos athlètes ont atteint les phases finales mais aucun n’a pu se surpasser », a témoigné Kissima Sylla, Sécrétaire Général de la Fédération Malienne d’Athlétisme. Il s’agit de Djenebou Danté, Mamadou chérif Dia, Rahamatou Dramé  et Bano Traoré. Pour Kissima Sylla, ces résultats permettront à la fédération de mieux outiller les athlètes notamment en terme de formation afin de pouvoir relever les défis à venir.

Le Bénin voisin a été honoré d’une médaille de bronze décrochée par Pascaline Adanhoegbe, lanceuse de javelot. Âgée de 20 ans, la jeune athlète a battu son record personnel en lançant son javelot de 53,08m à 54,88m. Quant à la Tunisie, elle a remporté 6 médailles (1 or, 3 argent et 2 bronze) . Elle termine ainsi à la 7e place du tableau des médailles de ce Championnat d’Afrique dominés par l’Afrique du Sud, pays organisateurs, avec 33 médailles (16 en or, 9 en argent, 8 en bronze), le Kenya, 2e avec 24 médailles et le Nigeria, 3e avec 16 médailles.

La 20e édition a été également marquée par la réalisation de 12 nouveaux records du championnat. Il s’agit d’un record d’Afrique (20 km marche dames) et une meilleure performance mondiale au 10.000 m féminin. Une trentaine d’athlètes ont aussi réalisé les minimas olympiques.

En attendant, la prochaine édition prévue en 2018 au Nigéria, les athlètes maliens devront progresser afin d’espérer décrocher une médaille.

Un projet solaire à Kidal !

La crise de 2012 a eu plusieurs conséquences sur la vie des populations du nord du Mali. Dans la région de Kidal, l’accès aux services sociaux de base est devenu difficile pour les habitants. L’accès à l’eau et à l’électricité constituent en grande partie les difficultés majeurs des riverains. Malgré les avancées significatives dans le processus de paix en cours, les défis sont multiformes. Selon certaines Organisations Non Gouvernementales (ONG)sur place, une grande partie des ménages se trouvent en dehors des réseaux de distribution d’électricité et demeurent sans éclairage la nuit. Cette situation d’obscurité favorise le banditisme et l’insécurité en général, selon les mêmes sources.

Face à cette situation, l’Ambassade du Canada à travers l’Unité Médiation (entité créée par la MINUSMA dans le but d’accompagner la mission dans son mandat d’appui à a pleine mise en oeuvre de l’Accord pour la Paix et Réconciliation) a initié un projet d’illumination solaire afin de permettre à plusieurs familles d’éclairer leur concessions. Le projet est prévu dans le cadre des activités des dividendes de la paix dans la région de Kidal. Pour Radia Achouri, porte parole de la Minusma, les bénéficiaires directs sont les 2000 familles intéressées par le projet. « L’éclairage permettra l’illumination une fois la nuit tombée, tout en garantissant aux jeunes élèves la possibilité d’étudier lors de la prochaine rentrée scolaire », a-t-elle précisé.

En effet, le projet cherche à combler le déficit d’éclairage des ménages et des centres de santé dans les quatre cercles de Kidal. Il sera exécuté dans les communes des cercles et bénéficiera en priorité aux ménages, avec des enfants scolarisés, afin de leur permettre d’étudier la nuit et aussi d’inciter les parents à inscrire leurs enfants lors de la prochaine rentrée scolaire. Quatre ONG sont chargées d’exécuter le projet, tel que l’ONG AFORD, pour le cercle de Kidal financé par le Canada. Il est prévu également,  3 projets à Impact rapide (QIPs) de 300 kits (alimentaire, scolaire, etc.) dans les cercles de Tessalit, Abeibara et Tinessako. Il faut rappeler que ledit projet est financé par le Canada, dans son ensemble à hauteur de 168 millions de Fcfa, explique Radia Achouri.

Face à l’absence de l’Etat dans cette partie du Mali, la MINUSMA rassure les uns et les autres du bon déroulement du projet dans cette partie du territoire malien ou l’autorité de l’État n’est pas effective.

Les métiers informels pour lutter contre le chômage au Mali

En 2015, le taux de chômage au Mali est passé à 11,3% contre 10,8 en 2014. Le gouvernement à travers le ministère de l’emploi, de la formation professionnelle et de la construction citoyenne a mis le cap sur la promotion des métiers tels que la maçonnerie, la plomberie et tout autre métier pouvant aider à lutter contre le chômage.

L’ambiance sur le tronçon de Médina-Coura est particulière en ce début de journée. En face du stade Modibo Kéita, un car de soixante-dix places attend sagement de faire le plein de clients. Des voyageurs négocient sous le soleil de midi le prix des bagages avec les responsables du car.

Assis non loin, une bande de jeunes discute. « Certains sont ramasseurs les fers qui ne servent plus dans les maisons, d’autres vendent des objets et produits de première nécessité », explique un homme. Âgés entre 12 et 18 ans, une vingtaine de jeunes, tous vêtus d’un jean troué, un T-Shirt délavé et de sandales, ne semblent pas presser.

À seulement 15 ans, Amadou Togo, est ramasseur d’objets en fer et possède, au bout de 7 ans d’exercice, une solide expérience dans sa profession de fortune. « Je sillonne toutes les communes du district pour ramasser la ferraille que je trouve. Je les revends ensuite à 15 FCFA le Kg », explique-t-il.

Comme lui, Amidou Nantoumé, marchand d’objets de première nécessité (brosse à dents, chaussures, ardoises etc.) exerce son métier depuis un certain temps. il devra s’interompre un mois pour retourner au village se marier, mais il sait déjà qu’il reviendra vite à Bamako, pour y exercer son travail et gagner sa vie.

Ces jeunes évoluent dans le secteur informel. Certains dans la cordonnerie, d’autres dans la maçonnerie, plomberie, menuiserie etc. Ils se disent satisfaits de leur travail. « Moi je collecte des ordures depuis 3 ans. Grâce à ça j’envoie chaque mois de l’argent à mes parents au village », déclare un autre, resté silencieux jusque-là.

Pour eux, évoluer dans le secteur informel est un remède au chômage qui frappe les jeunes, ça leur permet de se prendre en main et d’aider leur famille. Pour lutter contre le chômage, l’État à travers le ministère de l’emploi, de la formation professionnelle et de la construction citoyenne a initié une campagne pour sensibiliser et motiver les jeunes à s’impliquer davantage dans les métiers de la construction au Mali. Financée par la Banque Mondiale, la campagne fait la promotion des métiers tels que la menuiserie, la maçonnerie, l’électricité, etc.

Lancée il y a quelques semaines, la campagne est en cours dans les six communes du district dans un premier temps, pour ensuite s’étendre dans les régions du Mali. Pour M’barakou Amedeniato, économiste, le secteur informel nourrit plus de 80% de la population active. Selon lui, le secteur aurait besoin que l’État s’y investisse davantage.

Shuaibu Amodu s’est éteint à Benin City comme Stéphane Keshi

Après la mort de Stéphan Keshi le 4 juin dernier à Benin City, dans le sud-est du Nigéria, Shuaibu Amodu, un autre entraineur emblématique du Nigéria s’est éteint à l’âge de 58 ans dans la même ville.

Shuaibu Amodu, ancien sélectionneur des Super Eagles s’est éteint dans son sommeil dans la nuit du vendredi 10 à samedi 11 juin à l’âge de 58 ans. Cette nouvelle disparition d’une des plus grandes figures du football nigérian après celle de Stephen Keshi, par ailleurs ancien défenseur du Sporting d’Anderlecht, (1987-91), de Lokeren (1986-87) et du RWDM (1993-94) est la deuxième mauvaise nouvelle qu’a connue la fédération nigériane (FNF) en ce mois de juin 2016.

Nommé à la tête de l’équipe nationale à quatre reprises, il avait permis au Nigeria de se qualifier pour les coupes du monde 2002 et 2010, mais n’a jamais connu les honneurs d’une phase finale avec sa sélection. Amodu, également vainqueur de la Coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe en 1991 avec les BBC Lions. Amodu était l’entraîneur le plus titré du Nigéria. Selon la FNF, il était pressenti pour reprendre une nouvelle fois l’équipe. Mais, Amodu avait décliné la proposition en raison de ses problèmes de santé. L’ex-sélectionneur souffrait d’hypertension et suivait un traitement médical.

 

Bamako-Salle de Sport : un business florissant

Les salles de fitness fleurissent un peu partout dans Bamako, poussées par l’engouement d’une clientèle en mal d’activités sportives et de nouveauté.

On peut le dire, à Bamako, il est désormais bien vu de faire du sport. Si la plupart se contentent de séances de footing et d’exercice en groupe le long des boulevards, de plus en plus, on « s’inscrit dans une salle ». Il est loin le temps où le célèbre « Budo Club », construit dans les années 1960 à Badalabougou non loin du palais de la culture Amadou Hampaté Bâ, était la seule salle de sport dans la capitale. Aujourd’hui, il y en a dans presque tous les quartiers et elles offrent, plus ou moins, des équipements permettant de mener un entraînement sportif adéquat et parfois avec l’appui d’un coach sportif. « C’est convivial, c’est mieux que de vouloir faire ça toute seule dans son coin », explique Fatoumata qui fréquente une salle à Kalaban Coura. Ici, ils sont des dizaines à se retrouver plusieurs soirs par semaine pour « transpirer un peu », ajoute-t-elle.

Toutes les salles ne présentent pas le même niveau d’équipements. Le matériel haut de gamme coûte excessivement cher et il faut parfois jongler. « C’est difficile de trouver une salle fitness entièrement équipée de matériel performant » reconnaît  un  responsable du Yara Club à Baco Djicoroni. En haut du panier, le Budo Club se maintient et est toujours la référence en matière de salle de sport. « J’ai investi environ 170 millions de Fcfa pour offrir à la clientèle à majorité européenne les mêmes conditions de pratique qu’en Occident », confie Lassana Keïta, son propriétaire. Au Mali, l’abonnement à une une salle de sport tend à devenir accessible, les prix d’inscription varient entre 10 000 et 25 000 Fcfa selon le type de salle.

La technique au service du corps

Dans les salles de sport c’est aussi des cours pratiques. Au Total Gym situé au quartier Golf, plusieurs disciplines sont enseignées. Dans la grande salle, les appareils d’endurance installés sont plus en nombre par rapport aux appareils de musculation. Les Stepper, idéal pour préparer une randonnée en montagne, les rameurs quant à eux mettent en exergue l’ensemble de la chaine musculaire du pratiquant.

Pour Lassana Keïta, l’ouverture et la gestion d’une salle de sport ne s’improvise pas et n’est pas un projet fait pour tout le monde, « il faut aimer le sport, être disponible et être un bon gestionnaire », conclut-il.

Les groupes scolaires maintiennent en vie le musée

Depuis 2012, la fréquentation du musée national a été divisée par trois. Aujourd’hui, les groupes scolaires constituent l’essentiel des visiteurs.  

Dans la cour, le gazouillement des oiseaux dans les arbres se mêle aux discussions de deux manœuvres assis sous un arbre. Des arbres alignés donnent aux allées en forme de serpent une particularité à la fois moderne et traditionnelle. Les bâtiments en pierre brut, abritent quatre salles d’exposition, une administration et un espace réservé à la technique. Malgré cela, le musée Nationale n’est plus aussi fréquenté que par le passé. Selon Salia Mallé, Directeur Général Adjoint du musée, les visites ont connu une baisse importante depuis la crise du nord en 2012.

Une sotrama immobile, pleine de marionnettes, se dresse à côté de l’unique restaurant du musée. Sur le gazon soigneusement entretenu, un groupe de lycéens espiègles immortalise l’instant.

De 30 000 à 40 000 visiteurs par an avant la crise, le musée national compte aujourd’hui environ 19 000 visiteurs, ces chiffres pourraient être revus à la baisse pour l’année 2016.

Les enfants déambulent dans le musée où sont exposés de façon épuré et moderne, les oeuvres. Ils courent le long du couloir sous l’œil vigilant des encadreurs. Les masques exposés dans des vitrines en effraient certains. La majorité, plus désinvolte jette un oeil aux pièces exposées sans broncher.

Une fois dehors, libres, ils chahutent entre eux avant de regagner les portes de sortie. D’autres groupes, se préparent à vivre la visite.  « Le partenariat avec les établissements scolaires est ce qui sauve un peu le musée », reconnaît le responsable des salles d’exposition, « mais le compte n’y est pas  » conclut-il.

Super Coder : programmation et animation pour les jeunes

Environ 2000 personnes ont pris part au Data Days organisé par Orange Mali du 3 au 4 juin au Palais des sports à l’ACI 2000. Parmi les participants, une centaine d’enfants ont été initié aux exercices basiques de programmation et d’animation de films dans le cadre du Super Coder.

Est-il possible de concevoir des jeux, de petites animations, en assemblant des briques (des mini morceaux de programme) afin de faire agir des personnages ? C’est un exercice basique certes mais pas aisé, explique un formateur, dans l’enceinte du palais des sports à l’ACI 2000, lors du Data Days organisé du 3 au 4 juin par Orange Mali. Ouvert aux enfants âgés de 9 à 13 ans, l’objectif du projet super coder est de sensibiliser filles et garçons à la culture numérique. Il consiste à initier les participants  au codage informatique d’une façon simple et ludique. Animés par des coachs bénévoles et des associations, des ateliers de codage se déroulent tout au long de l’année dans sept pays africains (Tunisie, Sénégal, Côte d’Ivoire, Guinée Conakry, Cameroun, Niger, Madagascar). Environ une centaine de jeune ont suivi avec intérêt les cours d’initiation. « Data Days a servi de cadre pour réunir pendant deux jours environ 2000 jeunes, indique Mariam Diallo, chargé de communication du groupe Orange. Pour plusieurs participants, Data Days a été une initiative salutaire notamment avec l’installation d’un stand Super Coder.