Secteur informel : le jeu de l’anguille…

Selon les statistiques, plus de 2 à  3 millions de Maliens seraient acteurs dans le secteur informel et cela dans tous les domaines d’activité (agriculture, élevage, pêche, industrie, santé, éducation, commerce..). Englobant toutes les couches actives de la population, ce secteur regroupe en tout plus de 171 corps de métiers et 240 produits sur toute l’étendue du territoire. Il génère des flux financiers importants, plus de 700 milliards par an, sur lesquels l’à‰tat tente de percevoir sa part. Huit ménages sur dix en vivent. « Le secteur informel est, par définition, tout commerce rentable n’ayant pas été identifié et dont l’acteur ne paye pas de patente, de taxes, n’a pas de place légale et ne respecte pas la norme établie », explique Harber Maà¯ga, président des commerçants détaillants de la Commune VI. C’’est donc le secteur des diplômés sans emplois, des fonctionnaires à  la retraite ou voulant gagner plus d’argent, des femmes ayant un petit fonds de commerce, des jeunes excellant dans un domaine et qui en font un métier à  mi-temps, coiffeurs, mécaniciens, tailleurs, etc. D’où la difficulté d’une régularisation et d’un suivi correct. Un programme avait pourtant été mis en place début 2005 pour dix ans. Il s’agit du Programme d’appui aux commerçants détaillants (PACD), réclamé en majorité par les vendeurs détaillants informels afin d’obtenir appui et soutien de l’à‰tat. Ayant pour buts l’information, la sensibilisation et le financement des adhérents au projet, il a permis l’octroi à  3 250 commerçants détaillants de prêts bancaires d’une valeur de plus d’1,7 milliards de francs CFA, ainsi que la sensibilisation et la formation de 10 000 autres.

Le PACD a également assuré la mise à  leur disposition d’équipements marchands adaptés. Objectif non occulté, recenser ce vivier et le prendre en compte dans les données économiques du pays. « Notre projet a surtout porté sur les commerçants détaillants, alors que le secteur informel est également composé de pêcheurs, de grossistes, d’agriculteurs, de coiffeurs et même dans les domaines de la santé et de l’éducation. Ce que l’à‰tat doit comprendre, C’’est que ces personnes sont déjà  employées. Ce qui leur faut, C’’est de l’accompagnement », explique Abdoul Karim Diallo, Inspecteur des finances et coordinateur du PACD.

Hervé Ladsous au Mali : accélérer la mise œuvre de l’accord d’Alger

Dans le cadre du renouvellement du mandat de la MINUSMA au mois de juin prochain par le Conseil de Sécurité de l’ONU, le secrétaire général adjoint M. Hervé Ladsous vient de boucler une visite de travail de trois jours dans notre pays. Objectif amener les différents acteurs impliqués dans le processus à  travailler en totale harmonie pour une mise en œuvre rapide de l’accord d’Alger gage d’un développement durable tant souhaité. Cette visite tombe à  point nommé, car elle intervient à  un moment ou le gouvernement et les groupes armés s’accusent mutuellement de la lenteur de la mise en œuvre cet accord. A moins de deux semaines du premier anniversaire de la signature de l’accord (15 mai) complété le 20 juin 2015, M. Hervé Ladsous estime qu’il est temps que les acteurs se donnent la main et parlent le même langage. ‘’Le plus important est d’avancer sur le maximum de points, C’’est un effort qui doit être partagé par les uns et les autres ». Indique M. Ladsous. s’il a reconnu que d’importants progrès ont été réalisés pour mettre en œuvre l’accord, notamment l’adoption de plusieurs textes de loi qui définissent les modalités de fonctionnement des administrations transitoires à  Gao, Kidal, Ménaka, Taoudéni et Tombouctou, il a aussi jugé que les efforts étaient trop lents. Partant de là , il a appelé le gouvernement et les groupes armés signataires à  définir un calendrier d’exécution de toutes les questions pendantes qui sont prévues dans l’accord. Le secrétaire général adjoint a affirmé qu’il était urgent de rendre fonctionnel le mécanisme de coordination et de lancer les patrouilles mixtes qui joueront selon lui un rôle essentiel dans la sécurisation du cantonnement et du désarmement, démobilisation et réinsertion(D. Il a aussi appelé les groupes armés signataires à  fournir sans plus tarder les listes de leurs combattants censés être enrôlés dans le processus de cantonnement. Concernant le mandat de la MINUSMA et pour faire face aux menaces terroristes, M. Hervé Ladsous a confirmé que la MINUSMA sera renforcée dans sa posture avec des nouvelles unités. En ce qui concerne, les incidents survenus à  Kidal, il a affirmé que les enquêtes sont en cours pour situer les responsabilités. Cependant, souligne-t-il, des questions demeurent : comment un tel incident a pu se produire ? Comment peut-on mettre en avant des enfants comme des boucliers humains ? Comment peut-on lancer des cocktails sur les casques bleus ? ‘’Rien de tout cela n’était innocent » a-t-il déclaré. Pour ce qui est de la rénovation de l’aéroport, il dira qu’il faudra du temps et de l’argent. Il a surtout insisté sur fait que cela se fera en accord avec toutes les parties sur place pour qu’un tel incident ne se reproduise pas.

Festival international de Sélingue: une édition sous le signe du bon son !

Le coup d’envoi officiel de la cinquième édition du festival international de Sélingué a été donné, hier soir, vendredi 29 avril, au bord du lac Sankarani. Comme de coutume, la troupe de l’ensemble instrumental national a sacrifié à  la tradition en offrant au public venu des quatre coins du monde, trois excellents titres bercés par les instruments de musique traditionnels du Mandé. Très impliqué dans les activités du festival, Magatt Ndiaye, maire de la commune rurale de Baya a rappelé dans son allocution l’apport économique de ce rendez-vous annuel désormais inscrit dans le calendrier des grandes dates culturelles du Mali. Ibrahim Coulibaly, administrateur Général du festival est revenu sur les difficultés d’organisation que nous abordions dans notre précédent article, « nous nous excusons auprès de toutes les personnes qui auraient subi des désagréments liés à  l’organisation », a-t-il dit. à€ la suite du traditionnel discours des officiels présents, place à  la musique et aux premiers grands concerts sur les bords du fleuve Sankarani. Pléiade d’artistes Alabaky a eu l’honneur d’ouvrir le bal, suivi par Toumani Diabate, le Maitre de la kora et ambassadeur du festival. Il s’est associé au groupe mythique tribute to Ali Farka Touré pour une session mélodique ensorcelante qui a ravi l’assistance. Nampe Sadio et Safi Diabaté ont également joué sur cette première scène du festival de Sélingué 2016 dont le nombre de festivalier est estimé à  1500 environs. Sucré, salé, pimenté et consommable sans danger La grande surprise de la soirée fut la prestation inédite de l’incontournable percussionniste Mbaye Dieye Faye. Venu avec son orchestre au grand complet, l’international sénégalais a tenu en haleine durant trente minutes environ, l’assistance, impressionnée par sa virtuosité et sa maà®trise de la scène. Son slogan, « sucré, salé, pimenté et consommable sans danger » lui à  permis de créer une véritable osmose avec le public venu nombreux. Rendez-vous ce soir, samedi, avec Sidiki Diabaté, Tour de Garde et un invité surprise du label Wati-B.

MNLA : Le porte-parole pour l’Europe démissionne

Les dissensions internes prennent corps au sein du fantomatique mouvement national pour la libération de l’azawad (MNLA ), par la vois e son désormais ex-porte parole de la branche européenne Moussa Ag Assarid qui vient de remettre sa démission au secretaire général Bilal Ag chérif. Cette démission survenue jeudi 28 avril n’a guerre étonné les milieux avertis, quand on sait que le l’ ex-représentant du mouvement, passait pour être un fervent partisan de la division du pays, et avait été écarté depuis la signature de l’accord d’Alger. Non content que le processus de la mise en œuvre soit une réalité, il claque la porte. Pour lui  » les idéaux et les objectifs sont abandonnés et réduits à  l’accord d’Alger-Bamako » à  ses dires « la dérive autocratique, clanique qui se profilait à  l’horizon depuis les accords de Ouagadougou s’est accentuée après la signature de l’accord et atteint son paroxysme lors du congrès qui vient de s’achever au cours duquel la moindre règle démocratique n’a été utilisé  ». II faut signaler que lors de la signature de l’accord d’Alger, il avait joué a la politique de la chaise vide. Dans un communiqué qu’il avait rendu public, il dénonçait une trahison de la part de ses compagnons. Selon lui, « le texte de l’accord signé par la CMA faisait une impasse totale sur les trois points essentiels » il s’agit surtout de la reconnaissance d’un statut politique, territorial et juridique spécifique de l’azawad, avec un mode de gouvernance adéquat induisant de larges compétences normatives, dans l’exploitation et la gestion du territoire, de ses ressources et en matière de sécurité. Interrogé sur da demission un cadre de la CMA éclare, « Moussa Ag Assid a pris sa décision c’est son choix on a rien dire. De toutes les façons, il s’était déjà  mis à  l’écart depuis la signature de l’accord ». Aujourd’hui le MNLA a choisi la voie du dialogue pour obtenir la paix et compte tenir cette ligne. « Son départ ne va pas affecter le mouvement car il ya beaucoup d’autres cadres qui sont plus déterminés et engagés à  obtenir la réussite de ce processus », conclut-il.

Festival de Sélingué : L’ANASER sensibilise sur les accidents routiers

l’Agence Nationale de la Sécurité Routière (ANASER), partenaire du festival international de Sélingué a une fois de plus donné le coup d’envoi des activités de la deuxième édition du festival. Venus nombreux pour assister à  la conférence débat animée par Fousseni Traoré, chef de division projet à  l’ANASER, les étudiants de l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest (UCAO) ont suivi avec attention les conseils de l’ANASER . Pour rappel, les accidents routiers se font plus nombreux dans les villes du Mali notamment la capitale qui enregistre un grand nombre de victimes par an. Selon l’organisation internationale de la Santé (OMS), les victimes sont pour la majorité les jeunes dont la tranche d’âge est de 15 à  44 ans. Un constat qui a amené l’organisation mondiale à  décréter l’année 2011-2020 : « décennie de la lutte contre l’insécurité routière ». Selon Fousseni Traoré, les dernières statistiques du Mali sont alarmantes. En effet, en 2012 le pays enregistrait 6090 accidents de route dont 8191 victimes parmi elles 536 personnes décédées. En 2013, avec 6059 accidents dont 8815 victimes et 529 morts. Enfin en 2014 notre pays enregistrait 60 262 cas d’accidents dont 9191 victimes et 676 morts. Selon ce spécialiste, le Mali enregistre un taux de 85 % de victimes notamment dont la majorité avec des engins à  deux roues. Alors même que le mois de mai arrive, les responsables de l’ANASER n’ont pas encore bouclé le bilan des accidents routiers de l’année 2015 qui aurait dû être achevée depuis janvier dernier. Port du casque obligatoire ? Le port du casque est obligatoire en République du Mali. C’’est du moins ce que prévoit l’article 27 alinéas 1 du Code de la route. « Malheureusement la réalité est différente notamment à  Bamako, précise Fousseni Traoré. Selon Sekouba Tounkara, Adjudant Chef de la gendarmerie de Sélingué, ce problème est l’affaire de tous les maliens car l’incivisme est dans le comportement de tous. Il a également fait mention des réalités sociales du Mali qui constituent en soi un frein dans l’atteinte des résultats escomptés. Selon l’OMS les blessures à  la tête constituent les véritables causes de décès de la circulation routière. Les excès de vitesse sont bien sûr aggravants, le Code de la route malien interdit d’ailleurs de rouler dans le district de Bamako à  plus de 50 km/h, limitation ignorée pas nombre d’automobilistes. à€ quand l’application effective de ces mesures ? Avec cette conférence, le festival international de Sélingué prouve qu’il est l’un des espaces clés qui permet de sensibiliser la population sur les dangers des accidents de la route.

Guerre des clans à l’AEEM

Depuis lundi dernier la situation se dégrade dans certains établissements scolaires de la ville, theâtre d’affrontements et de fusillades entre deux clans rivaux de l’AEEM, soutenenant le nouveau bureau du comité avec à  sa tête Abdoul Salam Togola alias Willy de Badalabougou, récemment élu, et le candidat sortant Ibrahima Traoré alias Jack Bauer de Bagadadji.

Ces deux clans se sont tirés dessus et affrontés à  l’arme blanche, ces derniers jours, perturbant la vie scolaire et semant la panique. Compte tenu du climat d’insécurité et de violence qui règne actuellement dans certains établissements de la ville, l’administration de la Faculté d’histoire et de géographie (FHG), visée par ces attaques, a décidé de fermer l’établissement et de suspendre les cours durant 72 h. la direction n’exclut pas d’étendre ces mesures si le calme ne revient pas.

La violence entre différentes branches du syndicat estudiantin n’est pas nouvelle, cependant depuis l’élection de Willy comme secrétaire général de l’association, elle semble avoir pris de l’ampleur. Une lutte pour le contrôle du bureau de la direction nationale semble en être l’enjeu. Pour Willy, les coupables ne font aucun doute, « C’est Jack Bauer et un de ses soutiens dénommé Bekaye Diawara, un chef de gang bien connu qui réside à  Bamako, nous avons porté plainte plus de quatre fois contre ce dernier et jusque-là  il n’a pas été mis aux arrêts ».

De son côté « Jack Bauer », renvoi la balle à  son adversaire l’accusant d’avoir causé « de nombreux blessés dont un enfant percuté par un automobiliste lors d’une de ses descentes ». Malgré la présence quotidienne de la police, les actes de violence ne semblent pas être juguler, Willy prévient : « Si les autorités ne jouent pas leurs rôles, nous serons peut-être obligés de faire à  notre manière, on ne va pas rester en classe et laisser les gens venir nous agresser, laisser n’importe qui s’introduire dans l’espace scolaire et venir attaquer les gens avec des machettes et des couteaux ». Pour certains cette association estudiantine serait plus un gang, manipulé pour de générer de l’instabilité à  l’école plutôt que défendre les intérêts des élèves et des étudiants. Selon nos informations, ces clans auraient le soutien de certains politiciens dont des anciens membres de l’AEEM entrés en politique. Selon une source, un ancien de l’AEEM s’étant vu refuser un marché au ministère de l`Éducation, utiliserait l’association comme moyen de pression sur le ministère. La situation reste pour le moment préocupante, une réunion d’urgence se tiendra lundi prochain au FHG pour tenter de trouver de réelles solutions.

Grève illimitée des écoles : l’AEPAM reprend le contrôle

l’AEPAM (Association des Ecole Privées Agrées du Mali) avait annoncé le 25 avril, la fermeture jusqu’à  nouvel ordre des établissements secondaires généraux, techniques et professionnels qui sont affiliés à  l’Etat. La cause de cette grève illimitée était que les impôts coupent des frais et taxes sans raison sur les frais scolaires des écoles privées de l’association. Des membres du bureau ont été reçus par la Commission ‘’Education, Culture et Communication » de l’Assemblée Nationale et le ministre de l’à‰conomie et des Finances. Si les échanges entre les députés et l’AEPAM ont porté sur la reprise rapide des cours, l’entrevue avec le ministre de l’à‰conomie et des Finances était destinée à  comprendre les motifs de la fermeture de ces établissements qui reçoivent des élèves de l’Etat et les dispositions utiles à  prendre pour un dénouement heureux. «Notre problème a été réglé, la preuve est que nous avons repris les cours ce matin, jeudi 28 avril», affirme Kalifa Coulibaly, chargé de l’enseignement secondaire au sein de l’AEPAM, qui s’est refusé à  tout autre commentaires sur le sujet. l’AEPAM (Association des Ecole Privées Agrées du Mali) est une association existant depuis 1991. Elle est dirigée par un bureau de 33 membres et regroupe plus de 1100 établissements privés d’enseignement secondaire général, technique et professionnel.

Festival Sélingué, une organisation qui commence mal !

Prévu pour démarrer ce jeudi 28 au 30 avril, la cinquième édition du festival international de Sélingué semble une fois de plus souffrir de mauvaise organisation. Après quatre heures d’attente au Palais de la Culture, lieu du départ, journalistes et artistes se chamaillent pour les quelque 23 places de l’unique bus censé les conduire sur le lieu du festival. Après deux heures de voyage, le bus se gare enfin devant l’entrée du site. à€ l’intérieur, aucune chaise n’est visible, les stands encore en construction sont quasiment vides. Quelques organisateurs confortablement installés déjeunent sans gêne. à‰puisés par le voyage, les artistes, journalistes et invités réclament à  leur le droit de se sustenter, mais surprise, il ne reste plus rien à  manger. Le ventre vide, les uns et les autres demandent à  être logés. Là  aussi, problème, selon les organisateurs, une dame s’appelant Toutou, qui s’occupe de la logistique en tant normale, s’est éclipsée une heure plus tôt avec les clés de la salle de conférence de l’Office de développement rizicole de Sélingué (ODRS) censée servir de « fosse commune » pour les hommes de presse durant les trois jours du festival. Finalement, une solution est trouvée et ces derniers seront logés dans une salle poussiéreuse, sur des matelas sans drap et nauséabond. Nonobstant ces failles organisationnelles, le festival de Sélingué peut enfin commencer. Affaire à  suivre!

L’armée malienne recrute pour sa futur force aérienne

Le Mali, dans le but de renforcer son dispositf militaire a signé le 15 juin dernier avec l’avionneur brésilien «Â Embraer » un contrat concernant la vente et la livraison de six avions combats légers et d’attaques au sol, «Â A-29 Tucano ». La première prise de vol des A-29 Tucano remonte aux années 80. En prélude à  l’arrivée de ses avions, l’armée l’air procède à  des recrutements dans les métiers de la protection défense, de la maintenance aéronautique et des systèmes d’information et de communication (SIC) pour les sous-officiers techniciens. s’y ajoutent le recrutement à  partir du niveau Bac, de pilotes et navigateurs. l’avionneur brésilien fournira du soutien logistique et assurera la formation des pilotes et des mécaniciens maliens. De l’avis d’un spécialiste de l’armée de l’air, le A 29 super Tucano, bien qu’il ne soit en rien comparable aux aéronefs militaires de certains pays occidentaux, peut emporter un armement sophistiqué et adapté à  son utilisation. Il peut atteindre une vitesse avoisinant les 600km/h grâce à  un turbopropulseur, Il peut être armé de deux mitrailleuses 12,7 mm et dispose de cinq pylônes sous les ailes lui permettant d’emporter un canon de 20mm, des nacelles lance-roquette ou bien encore des bombes. Le déploiement de ces avions de combat facilitera les poursuites lancées contre les ennemis qui opèrent à  bord de pick-up, et permettra une destruction efficace des infrastructures terroristes : dépôt de carburant, munitions d’armes, entre autres. Par ailleurs, il peut également décoller et atterrir depuis des terrains sommaires (qui n’ont pas été prévu à  cet effet), ce peut s’avérer utile lors de certaines opérations. Les A-29 Tucano, qui équiperont prochainement les FAMAs, sont actuellement utilisés par une dizaine de forces aériennes à  travers le monde, qui n’ont pas forcément un budget conséquent, comme le Burkina-Faso, l’Equateur, la Colombie, ou le Sénégal. C’est un appareil très bien adapté à  la lutte anti-guérilla, aux attaques au sol, ou à  l’appui des troupes d’infanteries, comme c’est notamment le cas en Afghanistan o๠les A-29 sont parti prenante dans toutes les missions de reconnaissance et d’intervention.

Presse malienne : un « pouvoir » à consolider

Plus d’une centaine de journaux, des centaines de stations radiophoniques et quelques télévisions qui émettent pour l’instant sans autorisation, le paysage médiatique malien est pour le moins dense. Cette offre est cependant sujette à  de nombreuses critiques, nombreux étant les Maliens estimant, à  l’instar du président de l’Assemblée nationale, que les journalistes maliens ne jouent plus leur rôle d’acteurs de la construction du pays. l’Honorable Issiaka Sidibé avait en effet sévèrement tancé, début avril, les journalistes qui seraient aujourd’hui un « danger à  la démocratie malienne ». Menace de grève, demande d’excuses publiques, le ton est très vite monté avant de retomber après des rencontres de conciliations entre les deux parties. l’Assemblée nationale s’est d’ailleurs engagée à  désormais soutenir la presse malienne pour lui permettre de jouer pleinement son rôle. Un cadre de concertation a également été mis en place. Cette situation illustre à  merveille le climat de défiance qui existe aujourd’hui entre la presse et les « pouvoirs ». Crainte, critiquée, et surtout courtisée, elle doit aujourd’hui, pour avancer et prospérer, se réformer en profondeur. Pauvreté vs professionalisme « La presse est presque une entreprise de bénévolat : des employés mal formés, mal payés. Ainsi, elle est exposée à  tous les prédateurs », assure Adama Diarra, du quotidien national l’Essor. « Ce n’est un secret pour personne et on peut même dire que cela arrange les gens de nous maintenir dans cette situation de précarité, car ainsi nous sommes plus manipulables », poursuit un autre confrère. Le journalisme au Mali est un métier fourre-tout, explique pour sa part Birama Fall, président de l’Association des éditeurs de presse (ASSEP). Une situation qui entraà®ne une mauvaise formation des effectifs et donc des problèmes de respect des règles professionnelles et déontologiques de base. Ce constat ne date pas d’aujourd’hui et au fil des années, la presse est passée du statut de fer de lance de la démocratie, à  celui de « parent pauvre du système », comme le déplore M. Fall qui assure qu’elle ne peut jouer pleinement son rôle si elle n’est pas dans les conditions. Selon lui, l’à‰tat devrait, à  l’image de ce qui se fait ailleurs, subventionner les organes de presse pour en assurer l’indépendance. Paradoxe ? Non, répond notre interlocuteur qui considère que l’environnement économique ne permettant pas aux journaux d’être viables, il est indispensable de les soutenir pour leur fonctionnement. La grande majorité des patrons de presse sont de cet avis. à€ l’opposé, les journalistes employés de ces organes fustigent « le manque de volonté des promoteurs. Tout le monde n’est pas obligé d’avoir un journal, ceux qui ne sont pas viables devront tout simplement disparaitre. Ce n’est pas à  l’à‰tat de faire vivre les journaux, sinon comment exercer dans ces conditions notre rôle de contre-pouvoir ? », s’interroge un jeune reporter. Contre-pouvoir ou 4ème pouvoir ? C’’est ainsi que l’on qualifie la presse, en opposition aux trois autres : le législatif, l’exécutif et le judiciaire. La nature de ce pouvoir est cependant devenue floue au fil des années. Ce terme de « quatrième pouvoir » semble supposer que le journalisme dispose des mêmes possibilités que les trois autres. Il n’est pourtant pas figé en institution et appartient plutôt au secteur privé dont les intérêts économiques occupent une place prédominante. Il convient pourtant de rappeler que dans des jeunes démocraties comme celle du Mali, le journaliste a un rôle de « dénonciation » qui le pose en position de « contrôler l’action de l’à‰tat, et donc des autres pouvoirs dans l’intérêt du public », explique Diomansi Bomboté, journaliste et ancien cadre du CESTI de Dakar. La presse est donc, en principe, un arbitre entre les institutions et le peuple, qu’elle informe et dont elle défend les intérêts. « Malheureusement, chez nous, on utilise ce pouvoir le plus souvent comme moyen de pression sur les individus et non dans un but constructif. Cela est à  déplorer », poursuit le doyen. Que faire alors pour éviter les dérapages, malheureusement fréquents, et assurer la crédibilité de la presse dans ce rôle ? Les pistes et même des débuts de solutions existent. Une convention collective, élaborée depuis 2009, propose un cadre réglementaire et moral à  l’action du journaliste, dont elle fixe les modalités de travail. Bien que signée par la grande majorité des organes de presse, elle n’est à  ce jour quasiment pas mise en application. l’offre de formation au métier de journaliste, largement insuffisante, vient d’être renforcée par l’à‰cole de journalisme dont on attend incessamment l’ouverture. l’à‰cole supérieure de journalisme de Lille apporte également sa contribution en offrant, en collaboration avec la Maison de la Presse, la possibilité à  quelques journalistes maliens triés sur le volet, de recevoir une formation diplômante à  Bamako. La Haute Autorité de la communication, créée en 2015 et rattachée à  la Primature, est désormais chargée de réguler les médias afin d’asseoir plus de professionnalisme et plus de responsabilité dans le secteur. La question de la dépénalisation des délits de presse est également ramenée à  l’ordre du jour et les professionnels se mobilisent entre eux pour fournir un cadre de contrôle interne. « La place d’un journaliste, ce n’est pas au tribunal », affirme Birama Fall de l’ASSEP, qui annonce pour 2016 la création d’un « tribunal des pairs », qui permettra de recadrer les contrevenants et assurer une vigie de la profession. Pour Gisèle Flanda, juriste, la dépénalisation n’est pas la solution car elle mettrait les journalistes à  l’abri des sanctions. « Dans ces conditions, objectivement, ils auront du mal à  être un autre pouvoir que celui de forte nuisance », assure-t-elle. Ce pouvoir de nuisance est une réalité au Mali et a une résonnance négative auprès de l’opinion publique, dont la perception de la fonction de journaliste est plutôt négative. « Il ne faut pas s’acharner contre la profession », nuance M. Bomboté. « Il faut mettre les journalistes dans les conditions minimales, leur assurer un salaire décent, la protection sociale. l’à‰tat peut aider mais C’’est aux professionnels eux-mêmes d’agir », poursuit Adama Diarra. Alors que la liberté de la presse perd encore 4 places dans le classement mondial de Reporters sans frontières, celle du Mali semble avoir décidé de se prendre en main afin de redevenir le socle de la démocratie et que les journalistes puissent réellement assurer et assumer leur « pouvoir ».

Communiqué du Conseil des Ministres du 27 avril 2016

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil des Ministres a adopté des projets de textes, procédé à  des nominations et entendu une communication. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION INTERNATIONALE ET DE l’INTEGRATION AFRICAINE : Sur le rapport du ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Internationale et de l’Intégration Africaine, le Conseil des Ministres a adopté des projets de texte relatifs à  la ratification de l’Accord de Paris sur les changements climatiques, adopté le 12 décembre 2015 par la vingt-et-unième session de la Conférence des Parties à  la Convention Cadre sur les Changements Climatiques (COP 21) et la onzième session de la Conférence des Parties agissant en tant que réunion des Parties au Protocole de Kyoto (CMP), tenues à  Paris, du 30 novembre au 12 décembre 2015. l’Accord de Paris sur les changements climatiques vise à  renforcer la capacité des Etats membres en matière de riposte mondiale à  la menace des changements climatiques, dans le contexte du développement durable et de la lutte contre la pauvreté. Il se fixe comme objectif de contenir l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2° Celsus par rapport aux niveaux préindustriels et en poursuivant l’action menée pour limiter l’élévation des températures à  1,5° C par rapport aux niveaux préindustriels, ce qui réduirait sensiblement les risques et les effets des changements climatiques. Il institue des mesures tendant à  renforcer les capacités d’adaptation aux effets néfastes des changements climatiques et en promouvant la résilience à  ces changements et un développement à  faible émission de gaz à  effet de serre, d’une manière qui ne menace pas la production alimentaire. Il définit, dans le cadre de la mise en œuvre des actions visant à  faire face aux impacts du changement climatique, les obligations des Etats membres en matière, notamment, de soumission des contributions, de mesures d’atténuation et d’adaptation, de pertes et dommages liés aux effets néfastes, de transfert de technologies et de renforcement des capacités. Le Mali a participé activement au processus de négociations de l’Accord à  travers notamment notre compatriote, Hussein Alfa Nafo, Président du Groupe des Négociateurs Africains sur le climat. La ratification de l’Accord de Paris sur les changements climatiques permettra à  notre pays, qui subit au quotidien les effets néfastes des changements climatiques, de bénéficier des transferts financiers et technologiques pour accéder à  la transition énergétique et à  l’adaptation aux impacts existant et à  venir. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES AU TITRE DU MINISTERE DE l’ECONOMIE ET DES FINANCES : Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté : 1. Un projet de décret portant approbation de l’Avenant n°1 au marché n°0323/DGMP-DSP-2012 relatif aux travaux d’aménagement du casier rizicole de Djenné (5670 ha) au compte du Programme de Développement de l’Irrigation dans le bassin du Bani et à  Sélingué (PDI-BS) : Dans le cadre du Programme de Développement de l’Irrigation dans le Bassin du Bani et à  Sélingué ( PDI-BS) pour le compte du projet de de Développement de l’Agriculture à  Djenné ( PDA ), le Gouvernement de la République du Mali a conclu le marché n°0323/DGMP-DSP-2012 relatif aux travaux d’aménagement du casier rizicole de Djenné (5670 ha) au compte du Programme de Développement de l’Irrigation dans le bassin du Bani et à  Sélingué (PDI-BSavec l’Entreprise Générale Mamadou KONATE (EGK) pour un montant de 3 milliards 450 millions 450 mille 370 francs CFA hors taxes et hors droits de douanes et un délai d’exécution de 24 mois. l’exécution du marché initial a révélé la nécessité de travaux dont la réalisation est indispensable pour la fonctionnalité et la pérennisation des acquis du projet. Le présent avenant n° 1 vise la prise en charge des travaux supplémentaires pour un coût de 968 millions 667 mille 277 francs CFA hors taxes et droits de douanes soit 28,07% environ du montant du marché initial et d’un délai d’exécution de 6 mois. 2. Un projet de décret portant approbation du marché relatif aux travaux de construction du siège de l’Agence Nationale de Télésanté et Informatique Médicale (ANTIM) R+5 : Le marché relatif aux travaux de construction du siège de l’Agence Nationale de Télésanté et Informatique Médicale (ANTIM) R+5 est conclu entre le Gouvernement de la République du Mali et l’Entreprise ZHONG MA CONSTRUCTION pour un montant de 2 milliards 858millions 426 mille 371 francs CFA et un délai d’exécution de 730 jours. La conclusion de ce marché vise à  doter l’Agence Nationale de Télésanté et Informatique Médicale d’un cadre de travail approprié pour la mise en œuvre de ses missions. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes : AU TITRE DU MINISTàˆRE DE l’ADMINISTRATION TERRITORIALE : – Conseillers techniques : Monsieur Aboubacar Seddick DJIRE, Administrateur civil Monsieur Ibrahima Papa SANGHO, Ingénieur des Constructions civiles – Préfet de Cercle, Premiers Adjoints au Préfet de Cercle, Deuxièmes Adjoints au Préfet de Cercle et Sous-préfets d’Arrondissement. La liste fera l’objet d’une publication dans l’ESSOR et sur le site du Secrétariat Général du Gouvernement. AU TITRE DU MINISTàˆRE DES AFFAIRES à‰TRANGàˆRES, DE LA COOPà‰RATION INTERNATIONALE ET DE l’INTà‰GRATION AFRICAINE : – Inspecteurs à  l’Inspection des Services Diplomatiques et Consulaires : Monsieur Kalilou DOUMBIA, Conseiller des Affaires Etrangères Monsieur Nouhoum Mahamane HAIDARA, Conseiller des Affaires Etrangères – Directeur des Affaires Juridiques : Monsieur Aguibou DIALLO, Conseiller des Affaires Etrangères AU TITRE DU MINISTàˆRE DE LA Dà‰FENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS – Haut Fonctionnaire de Défense au Ministère de l’Education Nationale : Commissaire Colonel-major Mamoutou TRAORE – Haut Fonctionnaire de Défense au Ministère des Mines : Colonel Abdoulaye KEITA – Directeur du Commissariat des Armées : Commissaire Colonel Abdoul Wahab TOURE – Directeur Général du Musée des Armées : Colonel-major Modibo MARIKO – Chef d’Etat-major de l’Armée de Terre : Colonel-major Abdrahamane BABY – Inspecteurs des Armées et Services : Colonel-major Mamadou KONE Colonel Sidiki SAMAKE Colonel Modibo I. COULIBALY Colonel Niarga NOMOKO – Directeur Adjoint du Sport Militaire : Lieutenant-colonel Charles Moussa DIAKITE AU TITRE DU MINISTàˆRE DES DOMAINES DE l’à‰TAT ET DES AFFAIRES FONCIàˆRES : – Inspecteur en Chef adjoint à  l’Inspection des Domaines et des Affaires Foncières : Monsieur Bakary COULIBALY, Ingénieur des Constructions civiles – Inspecteur à  l’Inspection des Domaines et des Affaires Foncières : Monsieur Oumar TOUNKARA, Ingénieur de l’Agriculture et du Génie Rural AU TITRE DU MINISTàˆRE DE l’à‰LEVAGE ET DE LA PàŠCHE : – Conseiller technique : Monsieur Boureima TRAORE, Maà®tre de Recherche AU TITRE DU MINISTàˆRE DE l’ENSEIGNEMENT SUPà‰RIEUR : – Directeurs de Recherche : Monsieur Minamba BAGAYOKO, Maà®tre de Recherche Monsieur Mamadou D. COULIBALY, Maà®tre de Recherche Monsieur Sidi Békaye COULIBALY, Maà®tre de Recherche Monsieur Amadou Malé KOUYATE, Maà®tre de Recherche Monsieur Moussa SACKO, Maà®tre de Recherche Monsieur Odiaba SAMAKE, Maà®tre de Recherche Monsieur Soungalo SARRA, Maà®tre de Recherche AU TITRE DU MINISTàˆRE DE l’à‰CONOMIE NUMà‰RIQUE ET DE LA COMMUNICATION : – Président Directeur Général de la Poste : Monsieur Oualy Sékou TRAORE, Juriste – Directeur Général de l’Agence Malienne de Presse et de Publicité (AMAP) : Monsieur Abdoulaye TRAORE, Journaliste-Réalisateur – Directeur Général de l’Agence des Technologies de l’Information et de la Communication (AGETIC) : Monsieur Hamed Salif CAMARA, Ingénieur en Informatique AU TITRE DU MINISTàˆRE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE : – Directeur Général de l’Institut des Sciences Humaines : Monsieur Moussa SOW, Directeur de Recherche AU TITRE DU MINISTàˆRE DES SPORTS : – Conseillers techniques : Monsieur Allaye SAMASSEKOU, Inspecteur de la Jeunesse et des Sports Monsieur Ibrahima FOMBA, Magistrat AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS ECRITES : AU TITRE DU MINISTERE DE l’ECONOMIE ET DES FINANCES : Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a pris acte d’une communication écrite relative au Cadre Stratégique pour la Relance Economique et le Développement Durable (CREEDD 2016-2018) issu de la relecture du Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSCRP 2012-2017). Le Cadre Stratégique pour la Relance Economique et le Développement Durable (CREEDD 2016-2018) est élaboré dans la perspective de doter notre pays d’un document unique qui sert, pour toutes les parties prenantes de cadre intégrateur des politiques sectorielles et des stratégies régionales et locales. Il s’inscrit dans le cadre de l’opérationnalisation de la vision de l’Etude Nationale Prospective « Mali 2025 » et se fonde aussi sur les objectifs de développement durable, la revue à  mi-parcours (2012-2024) de la mise en œuvre du CSCRP 2012-2017 et en particulier sur les principales conclusions et recommandations qui en sont issues. Il s’inscrit également dans le cadre de la vision panafricaine du développement à  long terme du continent, adoptée en janvier 2015 par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine dans le Document Cadre de l’Agenda 2063. Il constitue, au plan architectural, une représentation appropriée et cohérente des enjeux et défis de développement du Mali et se décline en : – deux axes préalables se rapportant à  la paix et sécurité et, à  la stabilité « macro-économique » ; – trois axes stratégiques dont la croissance économique inclusive et durable, le développement social et l’accès aux services sociaux de base et enfin le développement institutionnel et la gouvernance. Il détermine les domaines prioritaires pour la mise en œuvre des axes préalables et stratégiques. Il a pour objectif global de promouvoir un développement inclusif et durable en faveur de la réduction de la pauvreté et des inégalités dans un Mali uni et apaisé, en se fondant sur les potentialités et les capacités de résilience en vue d’atteindre les objectifs de développement durable à  l’horizon 2030. Le Cadre Stratégique pour la Relance Economique et le Développement Durable 2016-2018dégage une incidence financière de 3 440 milliards de francs CFA de crédits budgétaires pour la mise en œuvre de ses activités. Bamako, le 27 avril 2016. Le Secrétaire général du Gouvernement, Madame DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Commandeur de l’Ordre National

Chefs d’Etat africains, accros au pouvoir?

Initialement prévu en novembre, le scrutin a été avancé au 24 avril par décret présidentiel, sans explication officielle. Doyen par la longévité au pouvoir des chefs d’à‰tat africains, Teodoro Obiang Nguema, qui brigue un nouveau septennat à  73 ans, avait été réélu en 2009 avec 95,37 % des voix. Notons qu’en Afrique, il n’est pas le seul président à  être au pouvoir depuis si longtemps. D’autres abusent également du pouvoir : José Eduardo Dos Santos 71 ans et 34 ans au pouvoir en Angola. Ce dernier a fait savoir qu’il pourrait ne pas se présenter au scrutin de 2017, même si ce n’est pas la première fois que le chef de l’Etat angolais fait ce type d’annonce. Paul Biya est quant à  lui accroché au palais d’Etoudi depuis 32ans. Grâce à  la levée de limitation de mandat en 2008 et à  l’opposition qui peine à  se rassembler autour d’une candidature unique, Paul Biya semble se diriger vers une présidence à  vie. Devenu président de la République après un coup d’à‰tat, Yoweri Museveni dirige l’Ouganda depuis janvier 1986 ; Après 28 ans de pouvoir et une fortune non négligeable, il envisagerait de céder sa place… mais à  son fils Muhoozi Kainerugaba. Robert Mugabé est quant à  lui le plus âgé des chefs d’à‰tat d’Afrique en exercice. à‰lu le 31 décembre 1987, président depuis 27 ans, il a cependant accepté de partager le pouvoir depuis 2008, avec l’opposant Morgan Tsvangirai. Le 2 décembre 1990, Idriss Déby Itno chasse du pouvoir Hissène Habré, l’homme qui l’avait aidé à  gravir les échelons des forces armées. Fait officiellement président de la République du Tchad, le 28 février 1991, Idriss Déby Itno va instaurer le multipartisme sous le regard approbateur de ses soutiens européens. Militaire de pure souche, Omar el-Béchir a fait ses armes à  l’académie militaire du Caire. Il accède au pouvoir après le coup d’à‰tat militaire de 1989 et dissout la plupart des instances politiques (partis, parlement…). Il est à  la fois président, premier ministre et chef de l’armée. Le président Issayas Afeworki, militant de l’indépendance érythréenne face à  l’Ethiopie, n’accède au pouvoir qu’en mai 1993. Depuis plus de 20ans pouvoir, il a instauré un régime au parti unique sans élection présidentielle, ni liberté de la presse; emprisonnant systématiquement ceux qui s’opposent à  son pouvoir. Enfin, Après de nombreux postes au sein du gouvernement algérien, Abdelaziz Bouteflika est élu en 1999. Au pouvoir depuis un peu plus de 16 ans, il est réélu en 2014 alors que son état de santé ne lui permet plus vraiment de gérer les affaires du pays. Tous ses chefs d’à‰tat sont rendus accros par le pouvoir et semble allergique a une règle saine en politique, l’alternance.

L’Unicef condamne les perturbations scolaires dues aux mouvements populaires au Nord-Mali.

l’UNICEF a condamné, la réquisition de plusieurs enfants pour participer à  des rassemblements populaires, comme lors de la manifestation de Kidal, le 18 avril dernier. Fran Equiza, représentant de l’UNICEF au Mali a déclaré, « Les efforts consentis pour ramener des milliers d’enfants à  l’école dans le nord du Mali risquent d’être réduits à  néant si les enfants dont le retour est encore fragile, sont retirés des salles de classe ». Dans le Nord, on n’est pas vraiment étonné, « à€ chaque fois qu’il y a une manifestation on part chercher les élèves et certains enseignants, pour gonfler la foule », témoigne cet habitant de Kidal. Depuis 2012, la situation de l’éducation dans ce bastion du Nord est catastrophique. Une centaine d’élèves contre des milliers avant 2012, sont scolarisés dans des classes de fortunes assurées par des enseignants qui ne sont pas professionnels. « Il n’y a pas d’école sérieuse à  Kidal. Certaines personnes qui enseignent n’ont qu’un niveau de cours préparatoire. Depuis que la CMA a refusé que l’école malienne revienne il n’y a pas vraiment d’école », explique ce père de famille. il y a 3 mois un compromis entre la CMA et l’à‰tat a autorisé certains des enseignants de l’école malienne à  tenir classe, mais cela concerne le premier cycle seulement et le programme n’est pas suivi… « La situation est meilleure à  Aguel’hoc ou Tessalit car ces villes ont le soutient d’ONG locale, ici il n’y a rien. », déplore un résident. La plus plupart des chefs des différents mouvements mettent leurs enfants dans des écoles privées à  Gao, Ségou ou Bamako, ou dans des pays voisins comme l’Algérie ou le Burkina. Il n’y aurait à  Kidal que 6 classes informelles au niveau de la grande école qui se trouve au centre-ville. Une grande medersa dispense une éducation coranique à  nombre d’élèves, dont certains sont des des dignitaires des mouvements. Globalement les enfants ont quitté la voix des études depuis 4 ans et les parents préfèrent les envoyer dans ces écoles de fortunes plutôt que les laisser oisifs, dans la rue.

Abattoir d’ânes : l’ASCOMA réclame justice

Du jamais vu ni entendu au Mali. Un abattoir clandestin chinois a été découvert cette semaine sur l’axe Ségou-Kolongo, a annoncé Studio Tamani ce mardi 26 avril. Selon le site d’information de la radio, près de 300 ânes sont abattus chaque jour dans cette unité et exportés vers la Chine. Jointe au téléphone, Salimata Diarra, présidente de l’Association des consommateurs du Mali (ASCOMA) se dit indignée face cette situation qu’elle a qualifiée d’inacceptable, « si les chinois mangent de la viande d’âne et bien ce n’est pas le cas pour nous au Mali », a-t-elle souligné. Elle ajoutera que des sources locales affirment que cette viande est également vendue sur les marchés de la région. Une situation inacceptable dans un pays dont la population est estimée 90% musulmane, a commenté Ousmane Diarra sur les réseaux sociaux. Salimata Diarra terminera en appelant les autorités compétentes à  faire la lumière sur cette affaire afin que ces personnes soient traduire en justice et forcées de respecter les règles et lois nationales. En attendant, le ministre en charge de l’élevage a été interpellé à  l’assemblée nationale sur ce problème. Affaire à  suivre !

Resultats préliminaires sur la manifestation violente à Kidal

Bamako, 26 avril 2016 – L’équipe d’enquête interne de la MINUSMA mise en place afin d’établir les faits concernant une manifestation violente qui a eu lieu le 18 avril dernier à  l’aérodrome de Kidal, au Mali, a remis le 26 avril son rapport préliminaire au Représentant spécial du Secrétaire Général et Chef de la MINUSMA, M. Mahamet Saleh Annadif.

 Le 18 avril 2016 avait débuté une manifestation sur la Place de la Liberté à  Kidal. Selon les premières informations disponibles, la foule, qui comprenait des enfants, s’était ensuite dirigée vers l’aérodrome de Kidal o๠la manifestation a dégénéré. Les manifestants, dont certains étaient munis notamment de cocktails Molotov, s’étaient alors introduits par effraction sur la piste sécurisée par la MINUSMA, saccageant et mettant le feu aux installations sécuritaires, un incident qui a fait deux morts et plusieurs blessés parmi les manifestants.

 La MINUSMA, a immédiatement diligenté une enquête préliminaire interne selon les procédures applicables des Nations Unies, afin de déterminer les faits et circonstances de ce grave incident au cours duquel des vies humaines ont été perdues. Les premières constatations n’ont, à  ce stade de la procédure, pas permis de déterminer l’origine des tirs meurtriers avec certitude. Cette enquête se poursuit et sera complétée dans les meilleurs délais par une deuxième phase plus approfondie qui devrait permettre d’établir les causes exactes de l’incident et de dégager des responsabilités éventuelles à  la lumière des éléments que les enquêteurs auront pu recueillir.
 l’enquête préliminaire indique que les Casque bleus ont effectué des tirs de sommation alors que, repliés dans un container, des manifestants y mettaient le feu. Des postes d’observation ont également été enflammés par les manifestants. Afin de protéger ses installations et son personnel de la violence de la foule, les forces de maintien de l’ordre de la MINUSMA ont également utilisé du gaz lacrymogène afin de disperser les manifestants, puis se sont retirés quand la situation est devenue incontrôlable. 

 « La MINUSMA déplore et regrette profondément les pertes en vies humaines et les blessures occasionnées suite cet événement . Cependant, le recours à  la violence, sous quelque forme que ce soit, envers nos forces, ainsi que la destruction de nos installations au niveau de l’aérodrome sont inacceptables. Ce sont des actes délictueux qui n’honorent personne et bénéficient avant tout aux ennemis de la paix, à  moins que les instigateurs de ces manifestations soient eux-mêmes contre la paix. La MINUSMA est par ailleurs vivement préoccupée par l’instrumentalisation d’enfants lors de telles manifestations violentes et la condamne vigoureusement », a déclaré M. Annadif. «Nous allons donc procéder à  une investigation plus approfondie pour établir les faits exacts car malheureusement, aucun des éléments recueillis dans le cadre de l’enquête préliminaire n’a pu établir avec certitude la provenance des tirs meurtriers, ni le, ou les auteurs. A cet effet, nous aurons besoin de la pleine coopération de toutes les parties pour compléter l’investigation », a-t-il souligné. La MINUSMA regrette les retombées négatives de ces évènements sur les efforts engagés pour venir en aide aux populations. « Cette piste d’atterrissage de Kidal est un élément essentiel pour l’approvisionnement de l’aide humanitaire, le soutien aux populations locales, ainsi que pour les opérations de la MINUSMA et des forces partenaires. Une fois de plus, plusieurs mois de réhabilitation et de lourds moyens financiers seront nécessaires avant de la rendre opérationnelle, pénalisant lourdement les populations du Nord dans l’acheminement des dividendes de la paix. La MINUSMA ne pourra pas renouveler la réhabilitation de l’aérodrome sans des garanties politiques et sécuritaires. Après avoir été dévastée, la piste est à  présent occupée », a précisé le RSSG, tout en encourageant la coopération effective de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) pour assurer la sécurisation de la zone de l’aéroport. En conclusion, M. Annadif a réitéré l’engagement continu de la MINUSMA à  soutenir la stabilisation du Mali et la mise en œuvre de l’Accord de paix conformément à  son mandat.

Premier emprunt obligataire de l’Etat malien

Le Mali et la Guinée étaient encore hier lundi 25 avril l’un des rares pays à  n’avoir pas encore lancé un emprunt obligataire sur le marché financier. Désormais, le Mali ne fait plus partie de cette liste. C’’est du moins, l’information qui a été donnée lors du lancement à  l’hôtel Radisson Blu de ce premier emprunt obligataire destiné à  lever sur le marché financier de l’UEMOA la somme de 65 milliards de francs CFA. En effet, dans le cadre de sa politique de développement des infrastructures, l’à‰tat du Mali à  travers le ministère de l’économie et des finances souhaite mobiliser qui serviront notamment au financement des projets phares encore en attente. Pour Dr Boubou Cissé, ministre de l’économie et des finances, il s’agit du programme d’Aménagement des Infrastructures Routières (PAIRS), à  la réalisation du 2ème pont de Kayes pour un coût total de 45 milliards, dont 15 milliards à  mobiliser en 2016, et aux études pour la réalisation du 4ème pont de Bamako, pour un montant d’un milliard de Fcfa. Selon le ministre, il est aussi prévu l’exécution de certains travaux d’urgence dans la capitale malienne, pour l’accueil des participants au sommet, en vue du sommet Afrique France qui se tiendra dans la capitale malienne début 2017. Il s’agit, entre autre, de travaux de réhabilitation de l’avenue de l’OUA (4,5 milliards, dont 3,150 à  mobiliser), du renforcement du boulevard de la CEDEAO (4,5 milliards, dont 3 milliards à  mobiliser), et du projet d’éclairage public, de signalisation et de signalétique de la ville (3,477 milliards). Ainsi pour la première fois, le Mali souhaite se passer de l’aide d’institutions financières telles que la Banque Mondiale et le FMI. Il faut rappeler que le chef de fil de l’opération est la Société d’Intermédiation et de Gestion du Mali – SGI Mali. Pour 6 500 000 obligations de 10 000 francs CFA chacune, le taux d’intérêt nominal annuel est de 6,20%. Les dates de souscriptions ont donc commencé à  courir du 25 avril au 16 mai 2016 inclus et les organismes de souscription sont SGI Mali, Atlantique Finance et les SGI agrées au sein de la zone UEMOA.

Mali; lL’auteur des attentats enfin arrêté

Selon les forces spéciales, Fawaz Ould Ahmeida avait l’intention de commettre d’autres attentats. Agé d’une trentaine d’années, le suspect serait l’auteur présumé de l’attaque anti-occidentale contre le restaurant-bar La Terrasse à  Bamako le 7 mars 2015 (cinq morts), et a planifié les attentats contre l’hôtel Le Byblos de Sévaré, près de Mopti en août 2015 (13 morts) et contre l’hôtel Radisson Blu de Bamako le 20 novembre 2016 (20 morts). Il serait également impliqué dans l’attaque menée le 21 mars contre l’hôtel Nord-Sud de Bamako, abritant la mission de l’Union européenne qui entraà®ne l’armée malienne (EUTM Mali). Un assaillant avait été tué et un autre était recherché depuis. Fawaz Ould Ahmeida serait arrivé à  Bamako le 16 avril, dans le but de commettre d’autres attentats. Ces dernières semaines, les forces spéciales maliennes ont annoncé les arrestations de plusieurs djihadistes présumés, parmi lesquels figure Alou Doumbia, arrêté le 16 avril à  Bamako et considéré comme « une des têtes pensantes » de l’attentat contre la station balnéaire ivoirienne de Grand-Bassam le 13 mars. l’attentat avait été revendiqué par Aqmi, faisant 19 morts.

Recap Week-end

IBK de retour au bercail! Parti pour Paris, il y a deux semaines, pour des soins, Ibrahim Boubacar Keita est rentré au bercail ce dimanche 24 février. C’’est à  17 heures précises que l’avion présidentiel s’est immobilisé sur le tarmac de l’aéroport international Modibo Keita. Il a été accueilli comme d’habitude par le chef du gouvernement et quelques ministres. Le chef d’Etat a rassuré le peuple malien, «Je suis parti malade. Je reviens avec un organe en moins, quelque chose qui n’a rien à  faire dans mon corps. Je remercie tous les Maliens », a-t-il dit. Après un bref commentaire du déroulé de l’opération, IBK avant de lancer, « nous reprenons le balai pour reprendre le travail là  o๠nous l’avons laissé ». Tout en souhaitant bienvenu au chef d’Etat, il est clair que les activités en suspendent telle que la marche de l’opposition sera reprogrammée. Mort du « pape de la sape » « Papa Wemba : de génération en génération ! » L’artiste se croyait bien immortel. Et il avait raison. C’’est du moins ce qui parait depuis l’annonce de son décès dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 avril à  Abidjan lors du festival de musiques urbaines d’Anoumabo (Femua). Bien que mort, il ne disparaà®t pas pour autant de la mémoire des millions de mélomanes à  travers le monde, et à  particulièrement en Afrique, qui ont été bercés par la voix ténor et suave de l’illustre disparu. La capitale ivoirienne se prépare actuellement au rapatriement du corps de Papa Wemba. A’Salfo, le commissaire du Femua, souhaite aussi organiser à  Anoumabo sur la scène du Festival, une grande veillée funèbre o๠les artistes ivoiriens pourront venir rendre hommage au roi de la rumba. C’’est une possibilité qui est encore à  l’étude et qui sera confirmée dans la journée. Axe Goundam-Acharane : Deux morts et un blessé dans une embuscade Selon le ministère malien de la Défense, des “hommes armés” ont mené une attaque samedi contre une “mission d’escorte de l’armée”. Bilan : deux soldats maliens ont été tués et un blessé samedi soir dans la région de Tombouctou, dans le nord du Mali, dans une embuscade tendue par des « hommes armés », a-t-on appris ce dimanche de sources militaires. Alors même que l’accord de paix est à  la traine, les attaques dans le nord du Mali se font de plus en plus récurrentes.

Système intégré de l’Amo, CANAM à la pointe des innovations

Ce nouveau système permet aux structures de gestion de l’AMO (CANAM, CMSS, et INPS) d’augmenter la productivité, d’optimiser les coûts de gestion pour les prestataires conventionnels, de réduire les coûts et les circuits administratifs, d’accélérer le traitement des feuilles de soin. Pour les assurés, il a pour avantages la simplification des demandes administratives, l’accès à  des services complémentaires au travers d’un portail dédié, la disponibilité dans le délai légal des cartes d’assurés. Il s’agit d’un tout car ce nouveau système comprend des serveurs, des équipements d’enrôlement biométriques et de protection de cartes biométriques couplée avec NINA (Numéro d’identification nationale). Très rapide et fiable, le nouveau système vise à  améliorer la gestion du régime de l’AMO. Désormais donc, les données recueillies seront davantage sécurisées. Les assurés verront aussi leurs démarches administratives simplifiées. Dans un délai court, ils pourront disposer de leurs cartes. En moins d’une minute désormais l’assuré aura la possibilité de faire son identification. Autre innovation, C’’est qu’une fois enregistré dans un coin ‘’A » on peut retirer sa carte au coin ‘’B ». A l’attention des assurés, et c’et extrêmement important, la présence physique du possesseur de la carte s’imposera. Autrement dit, l’assuré doit se présenter en personne dans les structures agréés. Il y a également une non négligeable pour les assurés, C’’est que la nouvelle carte est gratuite. Les anciennes seront bien sûr remplacées. Le coût est supporté par la CANAM. Mais, il ne faudrait pas égarer sa carte. Bref ce nouveau système est fait pour soulager les assurés. Il faut rappeler qu’en termes d’adhésion, l’AMO compte à  ce jouir 141846 assurés pour la caisse nationale de sécurité sociale (CMSS) et 111630 pour l’institut national de prévoyance sociale (INPS). Les structures conventionnées se chiffrent à  1621 CSCOM, 10 cliniques privées à  Bamako, et 476 pharmacies dont 227 à  Bamako. A la date d’aujourd’hui, la CMSS remboursait aux pharmaciens et autres prestataires de santé plus de 14 milliards de FCFA et l’INPS en a déboursé plus de 6milliards 900 millions.

Géraldine A. Coulibaly: Miss Bamako 2016

Qui est la plus belle fille de Bamako? C’est à  cette question que Miss Bamako 2016 qui s’est tenu ce vendredi 22 avril au Maggic cinéma. Ils étaient nombreux à  effectuer le déplacement. Des amis et parents étaient tous au RDV pour soutenir les vingt candidates de la deuxième édition de Miss Bamako. Il faut rappeler que l’organisateur principal de cet événement, Binthily communication a reçu plus d’une soixantaine de candidature. Selon Mariam Sangaré, chef de projet à  Binthily Communication, les objectifs escomptés ont été atteints notamment la transparence dans le choix des candidates. Après un premier passage dans des tenues au choix, les candidates ont pu mettre en œuvre leur sens de créativité. Du style jardinier en passant par l’accoutrement d’un agent de police, les candidates ont durant quatre heures tenu en haleine l’assistance. Pourtant, c’est seulement une d’entre elle qui sera promue Miss Bamako 2016 à  l’issu du deuxième passage des douze candidates. A 18 ans, Géraldine Andréa Coulibaly, étudiante en commerce international a été élue Miss Bamako 2016 par un jury composé de six personnes. Placé sous le thème: le rôle de la femme dans le processus de la paix et de la réconciliation, l’édition 2016 de Miss Bamako a récompensé la Miss Bamako d’un montant d’un millions de Fcfa, un billet d’avion Bamako-Abidjan un week-end de rêve offert par l’hôtel Radisson Blu. Le prix de la première dauphine est revenu à  Kadjatou Keita qui a reçu un chèque de 500 000 Fcfa et la somme 250 000 Fcfa est revenue à  la 2ème dauphine du nom de Fatoumata Sissako. Le coût d’organisation de l’évènement s’élève à  plus de cinq millions de Fcfa, selon les organisateurs.Beaucoup de difficultés ont également été rencontrées notamment les pannes récurrentes de véhicules de transport. Les innovations de cette édition sont entre autres, la possibilité pour les candidates de s’exprimer en Bambara lors du discours. Projet de Géraldine Andréa Participer à  l’éducation et l’accompagnement des enfants de la rue est le projet que souhaite lancer Géraldine Andréa Coulibaly. Elle souhaite dans les mois à  venir construire un centre d’accueil et d’insertion pour ces jeunes délaissés à  leur sort notamment les enfants talibés. Pourtant, la Miss Bamako 2016 est consciente des difficultés de réalisations, « je compte sur chacune de vous pour m’aider dans cette tâche », a t elle dit à  l’endroit des autres participantes. Les partenaires tels que PMU Mali et Samsung se sont engagés à  l’accompagner durant son mandat.