L’intervention au Mali aurait coûté 70 millions d’euros

L’intervention militaire française au Mali, qui a coûté 70 millions d’euros à  ce jour, représente « un gros effort » financier pour le pays, a déclaré jeudi Laurent Fabius. Le chiffre de 70 millions d’euros, confirmé par le ministre des Affaires étrangères, avait été avancé mercredi soir par Jean-Yves Le Drian lors d’une audition parlementaire fermée à  la presse, selon Le Parisien. « à‡a représente un gros effort pour la France, il faut le souligner, bien sûr », a déclaré Laurent Fabius sur BFM TV et RMC. Le budget annuel pour les opérations extérieures est de 630 millions d’euros. L’opération de 2011 en Libye, qui a duré sept mois, avait coûté à  la France environ 300 millions d’euros. Quatre semaines après le lancement de l’opération Serval, 50 millions d’euros ont été consacrés au transport des soldats et de leur équipement au Mali, selon Le Parisien, qui souligne que cette intervention aura coûté 2,7 millions d’euros par jour. La France envisage d’entamer dès mars prochain le mouvement de retrait de ses forces au Mali. L’opération Serval mobilise aujourd’hui 4.600 soldats français, dont 3.500 sur le sol malien. Jean-Yves Le Drian a dit mercredi que le contingent français avait atteint son niveau maximum et confirmé un retrait « d’ici quelques semaines ». Chine Labbé, édité par Pascal Liétout

Opération Serval : Une guerre sans merci au Nord

Près d’un mois après le déclenchement de l’opération Serval, l’étau se resserre autour des djihadistes. Les frappes françaises continuent pour anéantir la capacité opérationnelle des fous de Dieu. Cette dynamique est boostée maintenant par les Etats-Unis qui ont déjà  commencé à  prêter main-forte aux efforts français. La confirmation de cet appui a été donnée hier par le vice-président américain, Joe Biden en visite en France. «Â Nous sommes tombés d’accord sur la nécessité mettre en place au plus vite une mission internationale africaine au Mali et de la placer aussi rapidement que possible sous l’autorité des Nations unies », déclaré Joe Biden à  l’issue de sa rencontre avec le président français François Hollande. Appui américain En effet sur le terrain, l’appui américain est perceptible. Ainsi selon des sources américaines, l’armée de l’air des USA a effectué, à  la date du 3 février, 30 vols pour soutenir les Français. Ces frappes intensives visent les caches d’armes, les centres d’entrainement… Ces derniers temps, elles visent particulièrement les montagnes de l’Adrar des Iforas de Kidal, seul repaire des djihadistes après leur débâcle dans les autres villes qu’ils occupaient. Et oà¹, selon toute vraisemblance, sont détenus les otages français. Pour François Hollande, la France va continuer sa mission qui consiste, selon lui, à  recouvrer l’intégrité territoriale du Mali avant de passer le relais aux troupes africaines et plus tard à  une mission de la paix. Cette position française traduit la perspective de l’arrivée prochaine du reste des troupes maliennes et africaines pour assurer le contrôle et la sécurité des zones débarrassées des islamistes. Les africains s’y préparent activement comme l’attestent les propos du président ivoirien et président en exercice de la Cédéao, Alassane Dramane Ouattara, selon lesquels toutes troupes africaines doivent être au Mali dans un très bref délai. Il s’agira donc de renforcer les troupes nigérianes, togolaises, nigériennes, tchadiennes, sénégalaises etc. qui évoluent sur le terrain. Au regard de tous ces derniers développements, l’on est en droit de se poser la question de savoir sur l’avenir des islamistes. En tout cas ça sent le roussi !

François Hollande au Mali : 24h dans la vie d’un président héros

« Je voudrais dire aux Maliens qu’aucune fraction du Mali ne sera occupée et nous allons poursuivre les actions pour libérer le Mali. Nous resterons à  coté du Mali le temps qu’il faut ». Chose due, chose promise, le lendemain de la visite de Hollande au Mali, l’opération serval a procédé ce dimanche 3 février à  une frappe aérienne sur les sites d’entrainement des terroristes à  Kidal près de la frontière Algérienne. « Aucun village aucune ville ne sera occupée par les terroristes au Mali. Les terroristes seront traqués dans leur dernier retranchement », avait assuré le président français, dans un discours prononcé au Palais de Koulouba. [b Point de presse Ensuite, les journalistes maliens n’ont pas raté l’occasion trop belle, pour interroger le président Hollande sur la fâcheuse question des négociations avec le MNLA lors d’un point de presse à  la résidence de l’Ambassadeur du Mali. Sans tabou le Président Hollande affectueusement appelé ‘’le malien » s‘est exprimé : « Nous sommes là  pour traquer les terroristes, mais ceux qui décideront de faire la politique, ont droit de faire la politique dans un pays démocratique. Ceux qui utilisent les armes contre nous répondront de leurs actes ». «Â C’’est la justice en ce moment qui doit faire son travail », a ajouté François Hollande. l’organisation des élections a bien sur été évoquée par le Président français. Selon lui, la feuille de route du gouvernement devrait permettre au Mali d’organiser de belles élections. Concernant les otages français au nord du Mali, le Président Hollande a déclaré que les ravisseurs doivent comprendre qu’il est temps de libérer les otages. Quant au capitaine putschiste Amadou Haya Sanogo, retranché dans ses quartiers à  Kati et opposé à  l’intervention de la force internationale, le président de la république par intérim, s’est réservé de faire des commentaires tout en annonçant que la France ne s’impliquait pas dans une affaire interne au Mali. La France reconnaissante « Lorsque la France a été attaquée, qui est venu ? l’Afrique et le Mali ». C’’est par cette phrase historique, pleine de reconnaissance que le Président François Hollande a justifié l’intervention de l’armée française aux côtés du Mali pour, ajoutera-t-il, faire échec au projet d’occupation du Mali par les terroristes. C’’était lors de son discours, au Boulevard de l’indépendance. De mémoire de Malien, jamais une telle mobilisation n’avait été enregistrée pour accueillir un Chef d’Etat étranger. Femmes, jeunes et vieux ont effectué le déplacement pour témoigner leur reconnaissance à  l’homme qui a sauvé le Mali contre les envahisseurs. Merci Papa Hollande Partout la foule scandait « François le Mali vous remercie », « François Hollande le malien », « François Hollande le sauveur, le libérateur ». Pour la circonstance l’hôte du jour était accompagné de son ministre de la défense Jean-Yves Le Drian et de Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères. La délégation était aussi accompagnée de la directrice générale de l’UNESCO, Mme Irina Bokova. s’adressant au peuple malien, François Hollande comblé de joie, a affirmé vivre la journée la plus importante de sa vie politique. « J’ai pris la décision la plus grave d’envoyer les soldats français combattre les terroristes au Mali. C’’est un devoir pour la France d’aider le Mali à  retrouver son intégrité territoriale ». Reconnaissant une dette de la France envers les Africains, François Hollande a déclaré « Je n’oublierai pas que l’Afrique, dont le Mali a aidé la France à  retrouver son intégrité territoriale. Lorsque la France a été attaquée qui est venu ? l’Afrique et le Mali ». Déclaration accueillie par un tonnerre d’applaudissements. Engagement français Hollande n’a pas manqué d’ ajouter que la France resterait au Mali le temps qu’il faudra avant de signaler que les forces africaines dans le cadre de la MISMA, assureront plus tard la relève. « Je pars du Mali confiant en la capacité de nos militaires et optimiste sur la reconstitution du Mali ». Pour le Président Dioncounda Traoré, les Maliens doivent être en mesure de surmonter toutes les difficultés en devenant exemplaires. «Tous les maliens sont venus vous témoigner leur reconnaissance. Nous devons être en mesure de surmonter nos difficultés ». « Vive Tombouctou, Vive le Mali, et vive la France ! »

François Hollande, notre Diatigui !

Place de l’indépendance à  Bamako ce samedi 2 février 2013. Une foule enthousiaste, tricolore aux couleurs du drapeau français, attend le Président français François Hollande. Après Mopti, Sévaré et Tombouctou o๠l’accueil fut plus que chaleureux, Hollande, notre diatigui, notre hôte du jour atterrit enfin à  Bamako. Il est le héros du jour. De cette journée, qu’il dira être l’une des plus importantes, sinon la plus importante de sa vie politique, on retiendra l’humilité et la grandeur d’un homme politique conscient des défis du terrorisme au Mali et en Afrique de l’Ouest :  » Oui le terrorisme a été repoussé, il a été chassé, mais il n’a pas encore été vaincu », déclarera t’il devant la foule bigarrée. Sur des affiches, on peut lire : « Merci Papa Hollande et tonton Le Drian et Fabius ». L’expression peut faire tiquer, tant François Hollande dans son discours, prône une rupture nette avec la vieille relation ambiguà« entre la France et ses ex colonies : « Nous nous battons en fraternité, Maliens, Français, Africains, parce que moi je n’oublie pas que lorsque la France a été elle-même attaquée, lorsqu’elle cherchait des soutiens des alliés, lorsqu’elle était menacée pour son unité territoriale, qui est venu alors ? C’’est l’Afrique! C’’est le Mali! Merci merci au Mali. Nous payons aujourd’hui notre dette à  votre égard, mais la souveraineté vous appartient ». Ainsi rappellera-t-il, que la France, en dépit d’une intervention rapide et d’urgence, n’a pas vocation à  rester au Mali, ni à  s’y éterniser.  » C’est à  la force africaine de prendre le relais ». Lucide devant cette foule qui l’acclame aux côtés de Dioncounda Traoré, François Hollande ne perd pas le nord, ni la mesure des mots qu’il prononce à  l’endroit du peuple malien. « On ne répare pas une injustice par une autre injustice. Vous devez être exemplaires, vous êtes regardés par toute la communauté internationale », comme pour rappeler les Maliens à  l’ordre et face à  tout risque d’amalgame ou d’exactions, qui suscitent la crainte à  Bamako et ailleurs…  » Faà®tes de belles élections ! Montrez que vous êtes un exemple et refaites votre indépendance ! ». Des mots forts, des mots qui renvoient le Mali à  sa situation fragile depuis ce 22 mars 2012, lorsque les institutions tombèrent comme un château de carte. Une manière de rappeler aux Maliens, que le « jour d’après » leur appartient pleinement. Et l’avenir de la reconstruction nationale et l’installation de la vraie démocratie. Oui touché, François Hollande l’est par l’accueil des Maliens, honoré d’être ce héros du peuple malien pour 24h. Et non sans appeler les Africains à  leur responsabilité, celle d’aider le Mali dans la suite de cette guerre, il promet le soutien inconditionnel de la France dans les domaines du développement, de l’éducation ou encore de la culture. La journée aura été belle, pour tous ceux qui auront pu approcher l’homme d’Etat français. Et trop courte sera-t-elle pour notre diatigui, qui se sera envolé pour la France. Il nous reste désormais à  tirer les leçons politiques de cette visite. Car la tâche ne fait commencer pour tous les Maliens !

André Bourgeot:  » L’opération Serval risque de se transformer en guérilla »

SlateAfrique – l’intervention des troupes françaises au Mali est-elle de nature à  rétablir rapidement la paix dans le pays? André Bourgeot – Rapidement? Certes pas! L’intervention militaire française a d’une part stoppé l’avancée des groupes armés djihadistes qui ont tenté de prendre Sévaré, o๠il y a un aéroport international, et d’autre part libéré Diabaly et Konna avec, en réalité, l’appui l’armée malienne. L’objectif est bien de rétablir la paix qui ne sera effective que lors de la reconquête totale de l’intégrité du territoire national: cela demandera du temps d’autant que, pour l’heure, se sont essentiellement les militaires français qui sont en première ligne, avec une armée malienne affaiblie et dont la chaà®ne de commandement demeure floue. SlateAfrique – Est-ce que l’enthousiasme des populations que vous avez observé au Mali, par rapport à  cette intervention, va durer? A.B. – Globalement, les réactions sont favorables, en effet. Les populations du nord libérées du joug et de la terreur djihadiste reprennent vie et expriment leur soulagement. A Bamako, des vendeurs de petits drapeaux tricolores s’activent sur les trottoirs de la capitale et reprennent le commerce informel, tricolore cette fois: les petits drapeaux qui flottent sont même achetés. Pour autant, est-ce que cela va durer? Dans le nord, l’ensemble des populations (Songhai, Peuls, Touaregs, Bozos, Maures et Arabes) manifeste son soulagement et sa joie. Ce qui ne veut pas dire que les groupes armés djihadistes ne disposeront pas, le cas échéant, de relais locaux qui existent déjà . SlateAfrique – Le MNLA a-t-il véritablement une stratégie? A.B. – Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), indépendantiste et laà¯c, connaà®t un sérieux déclin, depuis quelques semaines. Il s’est fait d’abord bouté hors de Gao par le Mujao (Mouvement pour l’unicité du jihad en Afrique de l’Ouest), puis de Ménaka toujours par ce même groupe efficace dans le trafic, entre autres, de cocaà¯ne, et plus récemment d’El Khali, dans les environs de Tin Zawaten. Il tente de rebondir en proposant ses services à  l’armée française, arguant du fait suivant: être des combattants aguerris et de bons connaisseurs de la région, tout en précisant qu’il rejette toute collaboration avec l’armée malienne interdite «d’Azawad». Cette dernière appellation relève d’une construction politique des rebelles qui ne renvoie à  aucun fondement géographique et encore moins historique. L’Azawad géographique concerne l’espace situé entre Tombouctou et Arraounae sillonné par les pasteurs nomades maures. Berabich représente une superficie de 380 kilomètres carrés environ. Il souffre d’un important déficit de légitimité sociale, politique et militaire difficile à  remonter… Lire la suite sur Slate Afrique : http://www.slateafrique.com/102239ord-mali-operation-serval-consequences-itv-andre-bourgeot

VIDEO: frappes aériennes de l’aviation française (Opération Serval)

Frappe missile GBU sur blindé BM 21 volé par les djihadistes à  l’armée malienne – Frappe Tigre sur 2 Pick up …l’Armée Française a publié des images d’opérations aériennes au Mali.

Opération militaire : Sanogo hors jeu?

En attaquant les troupes maliennes sur la ligne de front à  Konna, les islamistes déclenchaient une opération militaire depuis longtemps programmée et sans cesse repoussée. En effet, les pronostics les plus favorables prévoyaient le début de l’offensive armée au plus tôt au mois d’avril. Et voila, qu’en quelque heures, force a été donnée aux armes pour mettre fin à  la situation de ni-paix-ni-guerre qui durait depuis des mois. Les militaires maliens sont donc au front. Mais ils ne sont pas seuls. A leurs côtés, des soldats français dont l’effectif est graduellement monté à  plus d’un millier d’hommes ces derniers jours. Hélicoptères, blindés de la Licorne, forces spéciales, les troupes étrangères sont là . Les chefs d’état major africains sont réunis depuis deux jours maintenant pour peaufiner l’arrivée de troupes d’un peu partout sur le continent. Car, il est clair que seule, notre armée ne peut faire face à  des islamistes puissamment armés et prêts à  tout pour imposer leur régime de terreur. Mais alors, se demandent de nombreux maliens, pourquoi la hiérarchie militaire malienne a-t-elle autant tergiversé ? Surtout le plus en vue, le Capitaine Amadou Haya Sanogo, qui il y a quelques semaines encore demandait «juste un soutien logistique » pour monter au front ? Quelle marge d’action pour le Capitaine ? Malheureusement, la suite ne lui a pas donné raison. Le tombeur d’ATT se voit ainsi dans l’obligation de revoir sa copie face à  la précipitation des événements depuis le jeudi dernier. Il a d’ailleurs fait un pas dans ce sens en remerciant la France pour son intervention salvatrice auprès des militaires maliens pour endiguer la percée islamiste. Le capitaine est d’autant plus gêné que les porteurs d’uniforme non-Maliens qui auront en charge la sécurisation de la capitale pourraient marcher sur ses plates bandes et réduire du coup son ‘’pouvoir ». Ce qui n’est guère à  son gout. Avec la nouvelle donne, l’on est en droit de se poser des questions. Quelle est aujourd’hui la marge de manœuvre réelle du président du comité de suivi et de la réforme de l’armée ? Est-il en train de perdre la main ? Les militaires interrogés n’ont pas souhaité faire de commentaires, se contentant juste de déclarer que seule la patrie compte. Nombreux sont les maliens qui attendaient l’annonce de son départ au front. « Cela nous aurait confirmé tout ce qu’il nous a dit au matin du 22 mars » affirme un bamakois, sous couvert d’anonymat. Pour l’instant ce n’est pas la cas… En attendant, pour ne pas disparaà®tre de la carte qui se joue actuellement autant sur le plan politique que militaire, le capitaine tente, tant bien que mal, de marquer son territoire. En atteste sa visite aux militaires blessés dans les hôpitaux avant même le ministre de la Défense et le Président par intérim. Sans oublier sa visite éclair à  Sévaré pour remonter le moral de la troupe. Une visite mise à  profit pour élever certains militaires au grade supérieur.

Edito : « Serval  » au secours du Mali…

Il faut tout d’abord saluer, la main tendue de la France à  notre pays malmené depuis 8 mois par les jihadistes et terroristes de tout bord, infiltrés au Nord et contre toute libertés individuelles et tolérance… Il faut ensuite reconnaà®tre la finesse politique de François Hollande, qui n’a jamais laissé entrevoir à  l’ennemi une implication rapide et soudaine de la France dans la crise malienne. Prudence dans le discours, caution des Nations Unies, furent les maà®tres mots d’un président, qui aujourd’hui dirige la cellule de commandement de l’opération «Â Serval ». Voilà  un homme d’Etat qui s’affirme de jour en jour et la surprise est plutôt agréable. Ceux qui sont franco-maliens doivent aujourd4hui se sentir fiers de leur double nationalité. Ainsi, l’ennemi surpris, en voit des déconfitures depuis trois jours : destructions des bases, entrepôts d’armes et positions, tout est destiné à  réduire la force de riposte des hommes du Mujao, d’Aqmi ou d’Ansar Dine…et à  parer à  toute récupération de territoire. Il reste à  la force de sécurisation d’agir. Deuxième chose, l’Etat d’urgence. La sécurité est au maximum en France tout comme à  Bamako, o๠conscients de l’extrême sensibilité de la situation, les autorités ont déclenché le niveau optimal d’alerte. Vigipirate en France, quand le Mujao menace d’attaquer le C’œur de la France, surveillance au sommet, quand Bamako pourrait être la cible d’attentats, les citoyens sont appelés à  la prudence. Aujourd’hui, les Maliens soufflent grâce à  la France. Les ressortissants du nord respirent face à  une initiative qui a permis d’ébranler nos pairs africains et ceux de la CEDEAO qui n‘attendaient visiblement que cela. Car il fallait une tête de commandement pour mener la croisade Mali. Désormais, le champ de bataille est ouvert pour la force Africaine, MICEMA. Et les soldats de l’Afrique n‘ont plus d‘autre choix que de réagir, en apprenant la leçon de la France et sa puissance de frappe. Surtout, cette guerre devra nous apprendre que les armées ne sont pas que des bataillons d’hommes sans formation, ni engagement patriotique, et recrutés ou nommés dans n’importe quelles conditions… «Â Vive la France ! Vive François Hollande ! » , crient en chœur les habitants de Gao, Léré et Tombouctou, o๠la traque a déjà  commencé… Désormais, le Mali retient son souffle… en attendant la libération totale et complète du Nord…

Avec l’UNITE 77, faites leur un cadeau!

l’association « UNITE 77 » a pour vocation d’unir et de rassembler un maximum de personnes afin de réduire les inégalités et discrimination dans le monde. Elle réalise pour ce faire divers actions, évènements et chantiers humanitaires pour venir en aide aux plus démunis. A l’occasion des fêtes de fin d’année, elle vient de lancer son opération « Mon cadeau ». Grâce aux bonnes volontés, elle est en train de collecter des cadeaux en France pour les offrir aux enfants du Mali. l’activité a débuté depuis début novembre déjà  et prendra fin le 16 décembre prochain. Les présents seront remis à  un centre social accueillant des enfants des rues et orphelins. Selon sa présidente, Mlle DIALLO-GASSANT Diba, cette activité de l’UNITE 77 a pour objectif de « redonner le sourire aux enfants malades et des rues » à  l’occasion des fêtes de Noà«l. Au moment o๠les enfants dans le monde célèbrent dans la joie au sein du cocon familial, apporter un peu de réconfort aux tout-petits qui n’ont personne ou pas grand-chose est un acte de générosité que chacun devrait accomplir. Ce sont les enfants défavorisés, des rues et orphelins du Mali qui auront la joie de profiter des dons récoltés lors de cette opération. En partenariat avec l’Association SINJIYA-TON Mali, une équipe de bénévoles de l’UNITE 77 se rendra sur place pour veiller au bon acheminement, à  la redistribution des cadeaux et réalisera une manifestation au sein du centre social, avec la présence des médias et des artistes de renommés maliens sur place.

Intervention au Nord-Mali : le plan dans sa phase de finalisation

Le plan d’intervention militaire qui devra être présenté le 26 novembre courant par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) au conseil de sécurité des Nations unies. Selon Cheaka Aboudou Touré, représentant spécial du président de la Commission de la Cédéao pour le Mali, cette réunion, qui se poursuivra jusqu’à  dimanche prochain, permettra d’élargir et de renforcer le consensus entre toutes les parties concernées ou intéressées, dans l’esprit des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, et surtout, à  la lumière des conclusions de la réunion du Groupe de soutien de suivi de la situation du Mali. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi dans une allocution à  cette occasion, sur recommandation du Groupe de soutien et de suivi, le concept opérationnel de la Cédéao sera soumis à  un examen croisé de tous les partenaires présents à  la rencontre aux fins de bénéficier des avis éclairés d’éminents experts de la sous-région et de la Communauté internationale. Il a annoncé la mise en place d’une force internationale sous la direction africaine, et qui soit à  même d’offrir toutes les garanties de succès contre le sanctuaire du terrorisme international qui semble prospérer dans les régions occupées du nord du Mali. C’est avec optimisme que la Cédéao envisage la prochaine saisine du Conseil de sécurité pour une résolution autorisant l’usage de la force sous le chapitre 7 de la Charte des Nations unies, au cas o๠les solutions politiques par le dialogue que nous privilégions en ce moment viendraient malheureusement à  échouer, a-t-il noté. Pour Cheaka Aboudou Touré, chaque jour qui passe sans dissuasion significative, accroà®t les capacités de nuisance des groupes criminels et terroristes et augmente ainsi leurs chances de s’incruster davantage et de manière durable dans le tissu social des populations envahies. D’oà¹, a-t-il insisté, l’urgence de développer une stratégie concertée régionale, avec l’appui multiforme de la Communauté internationale, pour l’éradication, sous le leadership des forces armées de défense et de sécurité maliennes, des réseaux mafieux de narcotrafiquants et de djihadistes incompatibles avec la promotion des valeurs humaines de paix, de justice sociale et de démocratie éclairée. Il a préconisé dans ce sens, le renforcement à  court terme des capacités organisationnelles et opérationnelles des forces de défense et de sécurité maliennes pour le rétablissement de l’intégrité territoriale du pays. Au total, nous devrons aller vite, mais en tenant compte des conditions objectives de réussite pour permettre au Mali de retrouver sa place dans le concert des nations démocratiques et prospères, a conclu Cheaka Aboudou Touré. Le ministre malien de la Défense et des Anciens combattants, le colonel-major Yamoussa Camara a insisté de son cô té sur le caractère inévitable de l’emploi de la force en disant que «la guerre est inévitable. Mais dans tous les cas, comme on le dit, toutes les guerres se terminent toujours autour d’une table de négociation. Le Mali est dans cette logique- là . On est prêt à  négocier, mais négocier avec qui ?». Camara a laissé entendre que son pays est «prêt à  négocier avec les groupes armés qui sont maliens, mais qui n’auront pas posé d’exactions inadmissibles à  l’encontre des populations et qui acceptent l’unité nationale et l’intégrité territoriale et surtout qu’ils acceptent le caractère laà¯c et la forme républicaine de l’ Etat». Il a conclu que «une fois que ces fondamentaux sont acceptés, on est prêt à  négocier avec tous les autres groupes armés». Le Conseil de sécurité de l’Onu avait adopté le 12 octobre une résolution préparant le déploiement d’une force ouest-africaine de quelque 3000 hommes au Mali et donnant jusqu’au 26 novembre à  la Cédéao pour préciser ses plans.

2,8 millions de Maliens menacés par la faim

Distribuer des vivres dans les 159 communes en difficulté alimentaire, tel est l’objectif de l’opération lancée ce 18 janvier à  Koulouba par le chef de l’Etat. La mauvaise pluviométrie de la campagne passée a laissé de sérieux déficits, en particulier en céréales sèches, dans de nombreuses localités qui ont aujourd’hui besoin d’une aide d’urgence. Cette distribution gratuite va donc permettre de pallier le manque qui affecte environ deux millions huit cent mille personnes. Sur la base des évaluations du Système d’alerte précoce (SAP), le gouvernement a élaboré un plan de réponse dont la mise en œuvre permettra d’atténuer l’impact de la crise sur les populations vulnérables. l’évaluation provisoire du SAP a fait ressortir un besoin de distributions alimentaires générales de 45.886 tonnes de céréales dans 104 communes en difficulté alimentaire. 55 autres, classées en difficultés économiques pour une population estimée à  1.193.328 personnes, seront également concernées par la distribution gratuite de vivres. 12 milliards et de bonnes habitudes La cérémonie qui a enregistré la présence du Premier Ministre et de plusieurs membres de son gouvernement ainsi que les partenaires techniques et financiers, a été l’occasion d’attirer l’attention de tous sur les menaces de famine qui pèsent sur le Mali, à  l’instar des autres pays du Sahel. Le chef de file des partenaires techniques et financiers, Mme Nancy Walter a signalé que les partenaires techniques et financiers sont déjà  mobilisés pour accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre du plan d’urgence et sont en train d’examiner les requêtes du gouvernement ainsi que les modalités appropriées de réponse en relation avec leur siège respectif. Le commissaire à  la Sécurité alimentaire Yaya Nouhoum Tamboura a quant à  lui donné des éclairages sur la méthodologie utilisée par le SAP, basée sur des informations couvrant des domaines très divers tels la pluviométrie, l’évolution des cultures, l’élevage, les prix sur les marchés, les migrations des populations, leurs habitudes et réserves alimentaires ainsi que leur état de santé. l’opération aura un coût total de 12 milliards de Fcfa, dont 2 milliards sont déjà  acquis. Sont également acquis, un don de 35.000 tonnes de riz par le Brésil à  condition que l’Etat en assure le transport, de 100 tonnes de semences de sorgho et 100 tonnes de semences de riz par le Venezuela. La Banque mondiale a aussi manifesté son intérêt pour accompagner l’achat des semences de céréales sèches et de pomme de terre. « Ce n’est que la première étape. D’ici fin janvier, nous procéderons à  une seconde évaluation. Ce qui nous permettra d’avoir une photographie plus élaborée de la situation », a indiqué le chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré. Il y a des habitudes que nous devons cependant retrouver, a conseillé le chef de l’Etat. Il a cependant appelé les maliens à  modifier leurs habitudes alimentaires, notamment en consommant plus de tubercules et de légumes, et a revalorisé des usages traditionnels tel que le grenier familial, qui lui, n’était (presque) jamais vide.

Opération « Taxis neufs » : l’envers du décor…

Surfacturations, prélèvements abusifs sur les recettes journalières, non respect des engagements de la part de l’ANPE. Ce sont là , entre autres, les abus dont se plaignent plusieurs bénéficiaires du fameux projet « Opération Taxis de l’ANPE ». En effet, dans le cadre de son projet « création d’emplois », l’Agence Nationale Pour l’Emploi (ANPE) a lancé en novembre 2009, un projet de renouvellement du parc de taxis autos du Mali. Ce projet vise à  mettre à  la disposition de la coopérative des chauffeurs et conducteurs de taxis du Mali (CCTM) 1000 taxis selon la formule crédit-bail. Lesdits taxis sont livrés par le concessionnaire de la marque italienne FIAT (à  travers sa société commerciale Prize Auto) et l’ANPE se porte garante pour le remboursement total des sommes engagées par la Banque, à  travers le Fonds Auto Renouvellement pour l’emploi (FARE) ». Chose salutaire car, ce projet, de son démarrage à  nos jours a permis à  des centaines de jeunes d’accéder à  l’emploi. Cependant, s’il est vrai que les premiers bénéficiaires du projet (dans leur majorité) s’en sont sortis, ce n’est pas le cas pour les autres qui on suivi. Et pour cause, ceux-ci sont victimes de surfacturations, de prélèvements abusifs et du non respect des engagements pris par l’ANPE…Pire, les bénéficiaires sont sommés de rembourser chèrement les voitures acquises. Ainsi, pour des véhicules dont la valeur unitaire varie entre 3 et 4 millions FCFA, les bénéficiaires doivent rembourser 7 à  8 millions FCFA. D’oà¹, le raz-le bol de nombre d’entre eux qui ont tout simplement rendu les clefs de leurs véhicules après constatation de l’abus. Prélèvements abusifs Aussi, à  en croire nos sources, l’ANPE prélèverait injustement 1000 à  1500 F CFA sur les recettes journalières versées par les bénéficiaires. Inadmissible aussi, la prise en charge des frais de vidange (par l’ANPE) qui doit s’effectuer tous les 15 jours et qui n’est pas non plus assurée par cette agence. Alors que, les textes sont clairs : l’ANPE doit assurer la prise en charge des vidanges. A noter que les bénéficiaires qui ont eu à  se plaindre de cette situation ont vu leur vidange prise en charge. Mais, pour ceux qui effectuent eux mêmes leur vidange (par conformisme), le coût ressortirait encore sur la facture de remboursement de leur véhicule. Cela dit-on, avec la complicité de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali. l’opération taxis neuf, a également engendré la création d’un véritable réseau d’escrocs. Ceux-ci somment les candidats à  payer des sous colossaux, sans lesquels, ils verront leurs candidatures purement et simplement rejetées. Selon d’autres sources, certains individus ont pu bénéficier du projet sans verser la totalité de la caution due. Les personnes concernées seraient des proches et autres amis sélectionnés par des responsables de l’ANPE. Plus grave encore, des individus, en complicité avec des agents de cette même boà®te auraient bénéficié par deux fois, de l’opération « Taxi pro ». Ce qui va à  l’en contre des critères d’attribution. Selon nos sources, certains candidats, pour pouvoir bénéficier promettraient de verser 1500 à  2000 francs à  des agents en charge des dossiers de sélection. Mais face à  des problèmes de recettes, n’ayant pu honorer leur engagement, ils ont assisté impuissant, à  la résiliation de leur contrat. Puisque, la coopérative des chauffeurs et conducteurs de taxis du Mali (CCTM) serait-elle aussi en complicité avec eux. Elle aurait également son propre réseau qui appuierait des candidats dans l’ombre. « Nous ignorions tous les contours du projet. Et le problème est que nous avons affaire avec des véhicules qui résistent à  peine au rythme du métier », se plaint Famakan Coulibaly, bénéficiaire. Approché par nos soins, le chef de la coopérative, M. Guissé, n’a pas nié les difficultés dont notamment celle liée au manque de résistance des véhicules. Il a cependant rappelé à  l’ordre ses collègues chauffeurs qui de plus en plus se montrent alarmistes. « Nous avons cru combler un vide. De là , à  voir que le projet est sujet de sabotage, il y a de quoi le remettre en cause. Aucun projet humain n’est exempt de difficultés, surtout que c’est un début », a réagit Mamadou Traoré, un cadre de l’ANPE, avant d’inviter la coopérative des chauffeurs à  plus de retenue et de collaboration avec l’ANPE dans la gestion des difficultés.

« Opération Tabaski » de la Fondation Partage : De la viande pour les démunis

9000 personnes touchées par les dons Fidèle à  sa tradition, la Fondation partage était encore au rendez-vous de la fête de Tabaski, célébrée hier au Mali. Pour la quatorzième année, son « opération Tabaski » s’est déroulée les 16 et 17 novembre dernier dans le district de Bamako et ses banlieues. L’opération qui a couvert plusieurs sites du District de Bamako et de la ville de Kati, a permis d’offrir de la viande à  mille cinq cents (1 500) familles soit environ neuf mille (9 000) personnes réparties entre 25 mosquées et 13 institutions dans le District de Bamako et banlieues. Démarrées mardi, les opérations se sont déroulées sur deux jours. Histoire d’atteindre le maximum de démunis. Au nombre des bénéficiaires, il faut citer les Associations, les prisons, les hôpitaux…A ceux-ci s’ajoutent les groupes cibles qui sont constitués de familles de démunis, d’orphelins, d’handicapés, de pensionnaires des centres caritatifs, de rééducation. l’Association des personnes vivant avec le VIH (sise à  Kati), et l’Association malienne Raoul Follereau ont aussi bénéficié cette année de la très précieuse touche de la Fondation partage. Comme d’habitude, les mosquées n’ont pas été oubliées. Elles ont été nombreuses à  bénéficier de la générosité de la Fondation partage. Il faut entre citer la mosquée de N’Gabakoro Droit, Torokorobougou, Titibougou, Sébénikoro… qui en ont bénéficié la veille de la fête), et les mosquées de lafiabougou Taliko, de Djikoroni Foulabougou N2, et Djikoroni Troukabougou, le jour même de la fête). Ainsi, en fonction de la taille des demandes, ces mosquées ont bénéficié soit d’une carcasse de bœuf, ou d’une demi-carcasse. Partout o๠les équipes de distribution de viande sont passées, elles ont été accueillies par des bénéficiaires plus nombreux encore que l’an passé. La matinée du 17 novembre a été consacrée à  la distribution de la viande de bovin au niveau d’une dizaine de structure dont notamment l’Association des femmes pour la réduction de la pauvreté (Bagadadji), le Collectif des veuves de Médina coura. Des besoins de plus en plus grands Par ailleurs, il convient de noter que le nombre des structures sollicitant l’appui de la Fondation partage s’accroit au fil des ans. C’est pourquoi, la présidente de la Fondation, Mme Adame Ba Konaré, à  inviter ses partenaires à  persévérer dans le sens du renforcement de cette action hautement humanitaire. En attendant, elle s’est dite satisfaite d’avoir pu poser ces gestes. « La taille du don n’est certes pas à  hauteur de souhait, mais c’est le geste qui me semble le plus important », a-t-elle déclaré. Selon Mme Konaré, la solidarité de proximité vise à  créer des émules, c’est à  dire à  promouvoir et renforcer des réseaux de solidarité islamiques en faveur plus démunis. « La Tabaski est aussi synonyme de partage et de générosité envers les enfants, les pauvres et les nécessiteux », dira-t-elle. La présidente de la Fondation partage, a invité l’ensemble de ses partenaires à  donner sans compter. Notons que le coût de l’opération s’élève à  environ dix millions de F CFA.

Opération anti-Aqmi : polémique sur l’enlèvement présumé de deux Maliens

Mais ce n’est pas ce qu’affirment des représentants de la communauté arabe de Tombouctou qui ont porté plainte devant la justice malienne contre les armées française et mauritanienne. La réponse du Quai d’Orsay est catégorique : personne n’a été détenu à  l’issue de l’opération franco-mauritanienne menée le 22 juillet contre un camp d’Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) au Mali. Cette affirmation du porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, au cours d’un point de presse, le 30 juillet, faisait suite à  une plainte pour enlèvement déposée à  Tombouctou par une communauté arabe contre les armées mauritanienne et française pour « enlèvement de deux civils maliens ». Affaire potentiellement explosive « Quand les militaires français et mauritaniens sont arrivés dans le campement, après avoir tué ceux qu’ils cherchaient, ils sont allés dans un petit campement pour arrêter, séquestrer et enlever deux civils qui sont Ckeikna Ould Bolla et Rabah Ould Bammoshi », a déclaré Sidy Mohamed Ould Mohamed, élu municipal de Tombouctou et membre de la communauté arabe de cette région. « Ce sont des civils innocents qui ont été enlevés. C’est arbitraire. On exige leur libération », a-t-il ajouté. l’affaire est potentiellement explosive. Car si les faits étaient avérés, cela pourrait conduire certains membres de la communauté arabe à  apporter un soutien direct à  Aqmi (qui jouit déjà  de nombreux soutiens logistiques dans la région), voire à  prendre le maquis. L’armée mauritanienne a mené le 22 juillet avec l’appui de la France un raid contre un camp d’Aqmi en territoire malien, qui a fait sept morts dans les rangs des combattants islamistes, selon les autorités mauritaniennes. Selon la France, l’opération visait à  libérer l’otage français Michel Germaneau, détenu depuis avril par Aqmi qui a annoncé, samedi dernier, avoir exécuté le Français pour venger ses membres tués lors de ce raid. Le gouvernement mauritanien affirme que cette opération avait pour seul objectif de prévenir une attaque d’Aqmi sur son territoire, programmée le 28 juillet. (Avec AFP)

Pluies provoquées au Mali : quel impact sur l’agriculture ?

D’un montant de 3 milliards de francs CFA l’économie malienne repose sur l’agropastoral. Un secteur vital au Mali qui souffre de déficits pluviométriques avec pour effet une mauvaise répartition des pluies. Le gouvernement après avoir mené des études sur le sujet, a jugé nécessaire la mise en place de «Â l’opération sandji ». Cette année, l’Etat malien injectera 3 milliards dans cette opération selon le ministre de l’équipement et du transport lors du lancement officiel de la campagne agricole 2010. Initié en 2005 Ces opérations de pluies provoquées ont été initiées en 2005 par le gouvernement du Mali pour atténuer les déficits pluviométriques et leurs conséquences sur les productions agricoles et hydroélectriques du pays. Pour cette année, Hamed Diane Semega, ministre de l’Equipement et des Transports, Hamed Diane Séméga, lors d’une conférence a expliqué que l’objectif est la création des conditions pour parachever la formation de pilotes maliens. Une augmentation moyenne de 15 à  18 % de la pluviométrie Le Programme de pluies provoquées a effectivement démarré au cours de la campagne 2006-2007 avec 68 interventions d’ensemencement des nuages. Les opérations de pluies artificielles ont été reconduites en 2008-2009 et étendues à  d’autres zones du pays, pour un coût de 2,25 milliards de FCFA environ. l’évaluation de l’impact du programme de pluies provoquées de la campagne agricole 2008-2009 a montré une augmentation moyenne de 15 à 18 % de la pluviométrie par rapport à  la normale dans ces zones, l’augmentation atteignant 50 à  60 % par endroits, assurent les autorités. Les productions agricoles moyennes des campagnes 2006-2007, 2007-2008, 2008-2009, années de conduite des opérations de pluies provoquées, ont été comparées à  celles des campagnes précédentes de 2000 à  2005, années sans intervention du programme. On constate des augmentations de 30,3% pour l’ensemble des cultures (mil, riz, mais, blé, fonio, coton, arachide, canne à  sucre, niébé) et 42,1% pour l’ensemble des principales cultures (mil, riz, mais, sorgho). Perspectives Pour la pérennisation de cette « opération sandji », le gouvernement a acheté deux nouveaux appareils dans la perspective d’une prise en charge nationale du programme. Ce sont des appareils Beechcraft de type Super King Air 200 qui ont été acquis en septembre 2009 pour un montant de 7,1 milliards de francs CFA. Ces appareils sont destinés à  permettre l’ensemencement de nuages afin d’occasionner des pluies susceptibles d’atténuer le déficit pluviométrique et ses conséquences sur les productions agricoles et hydroélectriques. C’’est lors de la campagne 2006- 2007 que les premières opérations de pluies provoquées se sont déroulées au Mali avec un total de 68 interventions menées sous la conduite de la société américaine WMI avec un budget de 2 663 699 000F cfa. Environ 20% des interventions effectuées ont été menées dans le bassin du fleuve Sénégal en amont du barrage de Manantali.