Côte d’Ivoire/Covid-19 : des journalistes formés sur la couverture médiatique de la crise sanitaire

A l’initiative de l’Association des journalistes scientifiques et de développement de Côte d’Ivoire avec l’appui de ses partenaires dont Breakthrough Action, des journalistes ivoiriens ont été formés vendredi à Abidjan sur la couverture médiatique de la crise sanitaire de la Covid-19, a constaté APA sur place.Deux communications ont meublé cet atelier de renforcement des capacités. La première prononcée par Dr Agbé Narcisse, un épidémiologiste et consultant à l’Organisation mondiale de la santé ( OMS),  a porté sur la situation épidémiologique de la pandémie de la Covid-19.

A cette occasion, Dr Agbé a instruit les journalistes sur les origines de la Covid-19 et la situation de cette maladie dans le monde et particulièrement en Côte d’Ivoire.

« Le Coronavirus a fait son apparition le 17 novembre 2019  dans la province de Hubei, plus précisément dans la ville de Wuhan en Chine. Le 30 janvier 2020, l’OMS a déclaré cette maladie comme urgence de santé publique de portée internationale. A la date du 14 septembre 2020, les cinq pays les plus contaminés sont les États-Unis, l’Inde, le Brésil, le Brésil et le Pérou », a indiqué l’épidémiologiste à l’entame de son exposé.

Poursuivant, il a souligné qu’à ce jour, il n’y a pas de traitement spécifique curatif soulignant cependant que des recherches sont en cours pour trouver un vaccin. En ce qui concerne, la situation de la maladie dans le monde, il a noté de façon générale une relative maîtrise de la pandémie.

En Afrique, Dr Agbé s’est félicité de ce que le nombre total de cas et la mortalité continuent de décroître. En Côte d’Ivoire, il s’est satisfait également de la décroissance des cas de contamination et du taux de létalité qui demeure faible (0,6%).

 Toutefois, il s’est inquiété des cas de contamination qui se multiplient dans plusieurs villes de l’intérieur de la Côte d’Ivoire, notamment Bouaké, San-Pédro et Grand-Bassam. Quant à Mamadou Traoré, le président de l’Association  des journalistes scientifiques et de développement de Côte d’Ivoire, il a rappelé,  dans une présentation, à ses confrères les règles professionnelles à respecter pour une meilleure couverture médiatique de la crise de la Covid-19.

Il a,  par ailleurs, appelé les journalistes à se rapprocher de la communauté scientifique pour produire des articles crédibles dans le domaine de la science. Pour lutter contre la propagation de la maladie à Covid-19, la Côte d’Ivoire a élaboré un plan national de riposte d’un montant de 95 milliards FCFA.

Les autorités sanitaires ivoiriennes ont mis  également un point d’honneur à la sensibilisation pour le respect des mesures barrières contre cette maladie. Notamment, la distanciation physique de un mètre, le port du cache-nez, le lavage des mains avec de l’eau et du savon et l’usage du gel hydroalcoolique. A ce jour, la Côte d’Ivoire compte 19 200 cas confirmés de maladie à Covid-19 dont 18 392 personnes guéries et  120 décès.

Côte d’Ivoire: Huawei équipe une ONG pour former des jeunes filles en TIC

Le Groupe chinois Huawei, un géant mondial des technologies, a apporté mardi à Abidjan, un soutien matériel et financier à «Dynamiques et excellentes d’Afrique» (DNEXAFRICA), une ONG qui forme des jeunes filles en Technologies de l’information et de la communication ( TIC), a constaté APA sur place.Ce don est constitué de quatre ordinateurs de bureau, une imprimante Laser couleur et une enveloppe d’un million FCFA. «L’éducation et la formation bien assurées peuvent permettre de réduire la fracture numérique», a estimé Loïse Tamalgo, le représentant de Huawei à cette cérémonie de remise de don. Pour lui, l’éducation des jeunes filles et des femmes peut propulser le développement. 

« DYNEXAFRICA cumule la cause de la jeune fille et des femmes. Cette ONG porte également la cause d’une élite scientifique dans les TIC. C’est pour cela que nous sommes là. Nous sommes avec vous. Nous croyons avec vous. C’est un début de partenariat », a assuré M. Tamalgo. 

Auparavant, il a dit l’intérêt que sa société porte à l’éducation et la recherche car elle investit chaque année 10% de son chiffre d’affaires dans ces deux domaines. 

Avant lui, Maïmouna Koné, la directrice générale de DYNEXAFRICA a dit la gratitude de son ONG au donateur pour sa contribution dans le domaine de l’éducation en Côte d’Ivoire. Selon elle, pour avoir un développement inclusif, il faut donner une « formation adéquate»  aux femmes. 

Créée en 2018, l’ONG DYNEXAFRICA vise à former les jeunes collégiennes et lycéennes des quartiers défavorisés de Côte d’Ivoire aux programmes de Science-Technology-Engineer-Mathematic ( STEM). Environ un millier de jeunes filles  ont déjà bénéficié des formations de cette organisation depuis sa création.

Le Sénégal prêt à accueillir le sommet des chefs d’Etat du CAMES en 2021 (ministre)

La République du Sénégal est disposée à abriter en 2021 le sommet des Chefs d’Etat du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES), selon son ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Cheikh Oumar Anne.« Le président de la République du Sénégal prendra contact comme il se doit avec ses collègues pour que le sommet des Chefs d’Etats du Cames se tienne en 2021. Et notre pays est prêt à accueillir ce sommet », a affirmé, vendredi soir, le ministre Anne.

Il s’exprimait lors de la remise virtuelle de la première édition du Prix Macky Sall pour la Recherche (PMSR) du CAMES. Doté de 60 millions f cfa, ce prix est décerné au « Programme Thématique de Recherche-Santé » (PTR-Santé) d’un réseau de jeunes chercheurs sous la conduite du Professeur Fatou Bintou Sarr, pour son étude sur la pandémie de Covid-19

« Le Sénégal prendra en charge, chaque année, la récompense qui accompagne ce prix Macky Sall pour la recherche », a promis le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de la République, Cheikh Oumar Anne.

Car, à son avis, « le Prix Macky Sall pour la Recherche contribuera de façon pérenne à donner corps à la vision panafricaniste de son illustre parrain et à soutenir ses efforts pour unifier l’Afrique et la bâtir grâce aussi à la production et à la diffusion de connaissances ».

« Ce Prix, a-t-il poursuivi, permettra aux enseignant-chercheurs et aux chercheurs de l’espace CAMES de travailler en réseaux multi-pays et à fédérer les différents projets des programmes thématiques de recherche du CAMES (PTRC) pour la prise en charge de la pandémie du Covid-19 ».

Réflexions pour une meilleure gestion des résidus de pesticides dans la filière palmier à huile en Côte d’Ivoire

L’ONG Solidaridad West Africa, une organisation de la société civile et ses partenaires, ont ouvert mercredi à Abidjan, un dialogue multipartite pour une meilleure gestion des emballages et résidus de pesticides dans le secteur du palmier à huile en Côte d’Ivoire, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la phase 2 du programme de production durable d’huile de palme en Afrique de l’ouest ( SWAPP), a pour objectif  d’identifier et de promouvoir des approches pratiques de gestion des emballages et résidus de pesticides auprès des petits producteurs de palmier à huile en Côte d’Ivoire.

 Selon  Amadou Cissé, le représentant-pays de Solidaridad West Africa Côte d’Ivoire, ce dialogue est une rencontre d’échanges multipartite pour aboutir à des propositions qui pourront influencer, soit les lois, soit les politiques réglementaires pour une gestion adéquate des emballages de pesticides.

« Pour sa seconde phase, ce programme SWAPP a pour objectif d’intensifier la culture de l’huile de palme dans différents pays dont la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Libéria et la Sierra-Leone Léone», a indiqué M. Cissé dans un discours.

Poursuivant, il a expliqué que ce dialogue a ciblé les petits producteurs de palmiers à huile pour promouvoir auprès d’eux une gestion efficiente des emballages de pesticides, parce que son organisation entend soutenir « les plus faibles des chaînes de valeur».

«Les emballages vides de produits chimiques sont dangereux à la réutilisation s’ils n’ont pas été recyclés », a fait remarquer de son côté, Pr Georges Kouadio, le coordonnateur du Projet de gestion des pesticides obsolètes en Côte d’Ivoire (PROGEP-CI) plaidant pour leur gestion écologique et rationnelle.

Auparavant dans une communication, Pr Kouadio a passé en revue le cadre réglementaire et institutionnel sur les déchets dangereux en Côte d’Ivoire. « Nous luttons pour que la loi sur les pesticides soit adoptée. Cette loi est basée sur le principe du pollueur-payeur», a dit le coordonnateur du PROGEP-CI, regrettant encore «beaucoup de lacunes» dans le cadre réglementaire des pesticides obsolètes en Côte d’Ivoire.

Ce dialogue multipartite qui a été initié dans le cadre du programme SWAPP 2, vise entre autres à présenter les lois en vigueur en matière de gestion des emballages de pesticides en Côte d’Ivoire et faire des recommandations pratiques sur les décisions à retenir et les pratiques à vulgariser auprès des petits producteurs de palmier à huile.

 Organisation à but non lucratif, Solidaridad West Africa a été fondée en 2005 et est installée en Côte d’Ivoire depuis 2009. Cette ONG revendique une solide expérience dans le développement de chaînes d’approvisionnement rentables, la création d’entreprises et de moyens de subsistance durables.

Côte d’Ivoire: 320 millions FCFA d’équipements à l’Université Nangui Abrogoua et au CNRA

Le Centre de recherche et développement (CRD) de Nestlé a fait un don d’équipements de recherche de 320 millions FCFA au Centre national de recherche agronomique (CNRA) et à l’Université Nangui Abrogoua (UNA) d’Abidjan dans le cadre du partenariat qui les lie depuis plusieurs années, rapporte un communiqué transmis mardi à APA.La cérémonie de remise officielle de ce don aux deux institutions s’est tenue dans les locaux du CRD en présence de son Directeur, M. Tesfalidet Hailé qui était en compagnie de M. Thomas Caso, le directeur Général de Nestlé Côte d’Ivoire et des représentants du CNRA et de l’UNA.

 « Ce don, d’un coût global de 320 millions de FCFA, est composé de matériels de laboratoire et d’équipements de recherche pour la mise en œuvre de projets liés à leurs missions respectives, lesquels projets cadrent avec l’innovation qui est au cœur des activités du CRD», explique ce communiqué.

« Nous sommes très heureux de remettre  ce don aujourd’hui. C’est une façon pour nous d’apporter notre soutien et assistance technique à ces deux institutions avec lesquelles nous collaborons depuis des années, et contribuer à la réalisation de leurs programmes de formation et de recherche » a soutenu à cette occasion M. Hailé.

 Selon le texte, le CRD collabore depuis 11 ans avec le CNRA et depuis 3 ans avec l’Université Nangui Abrogoua (UNA) pour anticiper et répondre aux besoins en constante évolution du marché et réaliser des projets communs.

 « La collaboration avec le CNRA, quant-à-elle, s’articule autour de la recherche et de l’innovation sur les cultures tropicales du café et du cacao», précise le document.

Covid-19 et sécurité alimentaire: un chercheur prône l’agriculture urbaine

Pour préserver la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations, il est nécessaire de promouvoir une agriculture urbaine qui transcende les crises comme celle née de la pandémie du Covid-19, selon le chercheur sénégalais, Sidy Tounkara.« En se fondant sur les multiples fonctionnalités de l’agriculture urbaine dont l’approvisionnement des villes, non pas spécifiquement en temps de crise mais aussi en temps normal, il est préférable de légitimer une agriculture urbaine dans le cadre d’une politique alimentaire territoriale au-delà des crises. Cette agriculture doit s’inscrire dans une logique d’agriculture de renfort et de complémentarité pour atteindre la sécurité alimentaire et nutritionnelle en ville au premier rang de laquelle se positionne évidemment l’agriculture rurale », explique M. Tounkara.

Dans un article scientifique intitulé « La pandémie du Covid-19 : une légitimation de la promotion de l’agriculture urbaine  », ce chercheur à l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) note cependant une agriculture urbaine fortement menacée par le Covid-19.

A son avis, en dépit de son utilité cruciale, surtout en période de crise, la croissance démographique et urbaine et ses corollaires font planer des risques non négligeables sur le maintien de l’agriculture en ville.

« Cette croissance démographique des villes a nécessairement des impacts sur le foncier et l’eau dont les usages non agricoles (domestiques, industriels, infrastructures socio-économiques de base) concurrencent directement les usages agricoles (foncier agricole, eau d’irrigation) », souligne Sidy Tounkara.

Il ajoute que la croissance démographique des villes a aussi des impacts sur la disponibilité et l’accès à l’eau pour l’irrigation des cultures, surtout dans un contexte de changement climatique qui contribue à la perturbation du cycle pluviométrique, mais aussi à la baisse du niveau de la nappe phréatique qui est exploitée par les maraîchers urbains.

Le Maroc, un acteur clé des énergies renouvelables en Afrique

Le Royaume du Maroc, soucieux de réduire sa dépendance en énergie combustible, s’est lancé depuis quelques années dans un programme d’investissement dans les énergies à l’horizon 2020 estimé à 18,95 milliards de dollars.Le Royaume prévoit que la part de la puissance électrique installée en énergie renouvelable (éolien, solaire, et hydraulique) s’établira à 42% du parc à l’horizon 2020, avant de passer à 52 % en 2030. Ce qui en fera le champion africain dans le domaine.

Les perspectives de développement du secteur des énergies renouvelables au Maroc sont très favorables. Le pays dispose en effet d’un potentiel éolien estimé à 25 000 MW dont près de 6000 MW sont réalisables d’ici 2030,  un potentiel solaire illustré par 3000 heures d’ensoleillement par an et 5 KWh/m2/jour d’irradiation, un potentiel hydraulique significatif pour les microcentrales hydrauliques : plus de 200 sites exploitables, un potentiel biomasse important, des infrastructures énergétiques de transit très développées et un cadre législatif et institutionnel attractif permettant d’accélérer la réalisation des projets de développement des énergies renouvelables.

Ainsi, pour mener à bien cette transition énergétique chapeautée par le roi Mohammed VI en personne, toute la politique de production électrique du pays a été repensée. Le secteur privé est désormais impluqué massivement dans la production  d’électricité du pays.

Grâce à un montage à la fois simple et séduisant, les entreprises investissent et gèrent les exploitations éoliennes ou solaires et l’Etat, à travers l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), leur assure des contrats d’achats de la totalité de la production sur une longue durée (vingt à trente ans), à un prix fixé dès le départ.

Cette stratégie bien réfléchie a ainsi permis de porter, en 2018, à 5 194 MW la puissance installée en énergie renouvelable (solaires, éoliens et hydroélectricité).

Partant de ce constat, l’Agence Marocaine pour l’Energie Solaire (MASEN) assure que l’objectif à l’horizon 2020 sera dépassé. Sa Majesté a donc invité les responsables du MASEN à revoir à la hausse l’objectif de 52% à l’horizon 2030, lors d’une séance de travail consacrée au secteur, tenue le 1er novembre dernier.

Aujourd’hui, les puissances installées en énergie renouvelable sont de :

– 700 MW pour le solaire répartis entre 5 centrales,

– 1.012 MW pour l’éolien répartis entre 10 parcs en exploitation,

– 1.770 MW pour l’hydroélectricité répartis entre 29 barrages et STEP (stations de transfert d’énergie par pompage).

Un projet solaire est en cours de réalisation. Il s’agit de Noor Midelt I composé de 2 centrales hybrides pour une capacité dépassant 800 MW. Le projet a reçu plusieurs financements en 2017 et 2018 et 5 consortiums ont été pré-qualifiés pour sa réalisation. Avec Noor Midelt II, sa taille sera plus importante que celle du complexe Noor Ouarzazate (1.600 MW).

Enfin, un projet solaire sera lancé prochainement : Noor PV II (photovoltaïque), d’une capacité de plus de 800 MW répartie entre plusieurs provinces (Laâyoune, Boujdour, Taroudant…).

Dans l’hydroélectricité, eux projets sont en cours de réalisation. Il s’agit de : la STEP Abdelmoumen à Taroudant (350 MW, mise en service prévue en 2021) et de la STEP Ifahsa à Chefchaouen (300 MW, mise en service prévue en 2025).

L’année 2019 a par ailleurs connu le lancement de trois projets : Le repowering de Koudia Al Baida, dont la capacité sera portée de 50 à 120 MW. La mise en service est prévue en 2020 ; le projet éolien de Taza (90 MW) et le projet éolien de Midelt (180 MW).

Grâce à ses projets et ceux déjà réalisés, le Royaume chérifien est placé sur la liste des principaux marchés mondiaux dans ce domaine prometteur. Sur un financement global de plus de 2,6 milliards de dollars, il figure parmi les grands projets solaires financés durant 2018. Un total dominé par le portefeuille de la centrale solaire Noor Midelt d’une puissance de 800 MW, estimé à 2,4 milliards de dollars.

La part mondiale de l’électricité produite générée par les énergies renouvelables a atteint 12,9% en 2018, contre 11,6% en 2017. Cela a permis d’éviter l’émission de 2 milliards de tonnes de dioxyde de carbone l’année dernière uniquement. Une économie substantielle compte tenu des émissions mondiales qui atteignaient 13,7 milliards de tonnes en 2018.

Présentation à Abidjan de la Revue internationale en sciences des organisations

La Revue internationale en sciences des organisations (RISO) mise en place par le Réseau des universités de sciences et technologies d’Afrique (RUSTA) a été présentée, jeudi à Abidjan, au cours d’une rencontre avec des journalistes.Créée en 2015 lors d’un colloque international organisé à Grand-Bassam par le RUSTA, un réseau de 23 établissements d’enseignement supérieur situés dans 17 pays essentiellement en Afrique subsaharienne, la RISO a obtenu cette année une « distinction prestigieuse», s’est félicité le Pr Ismaël Dally, représentant le président du RUSTA, Pr Frédéric Dohou au cours de cette cérémonie de présentation.   

 « Le RUSTA vient de recevoir l’une des plus prestigieuses reconnaissances de son implication scientifique à travers le classement international de la Fondation nationale de l’enseignement de la gestion des entreprises (FNEGE) de sa revue scientifique, Revue internationale des sciences des organisations », a-t-il expliqué. La RISO est classée revue émergente par la FNEGE.

Selon Pr Ismaël Dally, également directeur académique, la RUSTA a fait preuve d’audace pour avancer, mais aussi d’un réalisme exceptionnel pour obtenir une reconnaissance prestigieuse de son projet de production des connaissances.

« Ce qui a valu ce classement,  c’est uniquement la qualité du projet scientifique présenté par la RISO et la qualité de son positionnement dans l’offre des revues », a relevé Pr Dally, ajoutant que « le RUSTA dispose d’une expérience dans la conception et dans le fonctionnement approprié des projets complexes et ambitieux ».

Prenant la parole à son tour, Pr Hadj Neka, rédacteur en chef de la RISO,  a qualifié ce « moment d’important » pour le Groupe RUSTA en célébrant ce « classement de la Revue internationale en sciences des organisations (RISO) et sa reconnaissance par les pairs ».

« C’est un moment important pour le Groupe RUSTA et pour son projet relatif au rayonnement de la recherche africaine en sciences de gestion.  Cette reconnaissance, nous la devons d’abord aux immenses efforts du réseau RUSTA et de son président » a poursuivi Pr Neka, expliquant que « notre ambition était de lancer un support scientifique ouvert, pédagogique et cultivant le goût pour la recherche ».

« Dans cette perspective, le soutien de tous est nécessaire pour permettre à la RISO de poursuivre son ambition pour l’Afrique, pour la recherche et pour la compétitivité de ses entreprises », a-t-il lancé, comptant sur « toutes les personnes passionnées par son projet scientifique et en encourageant tous les chercheurs attachés à l’Afrique à lui soumettre des travaux conformes à sa ligne éditoriale ».

La RISO qui est entrée dans le classement de la FNEGE des revues 2019  a pour objectif de proposer des écrits permettant de revisiter de façon critique, les théories managériales et plus largement les théories en sciences sociales. Elle fait de la publication des revues de la littérature un axe majeur de son développement.

Son originalité réside dans un échange d’expériences entre les jeunes chercheurs et les chercheurs confirmés pour maîtriser les travaux existants et mettre les terrains africains à contribution pour apporter de l’amélioration.

Ses articles se situe au carrefour des différentes disciplines de gestion appliquées  à des organisations africaines : comptabilité, contrôle, audit, finance, droit, ressources humaines, stratégie, organisation, etc.

Sénégal : la seconde vie d’une séropositive

Diagnostiquée séropositive en 2005, l’aide-infirmière Soukeyna Ndiaye, 46 ans, incarne le combat contre la « stigmatisation » et la « victimisation ».Depuis 14 ans déjà, elle participe à plusieurs activités pour le compte du Réseau national des associations de personnes vivant avec le VIH (RMP+) dans le but de redonner le sourire aux séropositifs du Sénégal.

Joyeuse, sociable et endurante, Soukeyna Ndiaye est sollicitée de partout.

Emmitouflée dans un boubou taille basse « Wax », foulard bien nouée à la tête comme une bonne Sénégalaise, la présidente de RMP+ termine son panel avant d’aller au bar prendre un café pour se réchauffer le ventre.

Sur place, la retrouve Dr Mamadou Sakho, conseiller régional de l’ONU-Sida, qui lui donne une tape amicale dans le dos avant de saluer « une dame courageuse ».

« J’ai été dépistée positive du Sida en 2005 quand j’ai accouché mon septième enfant. Je l’ai su après 18 jours », a confié à APA la veuve dont le mari a été emporté par cette pathologie.

Mais ses enfants ont été tous « sauvés » après avoir effectué le test : « Cela montre que les médicaments et le traitement sont efficaces ».

Servant au district de Guinguinéo, un département dans le centre du pays, l’aide-infirmière a accueilli son état de sidéenne « avec philosophie », aidée surtout par ses « notions » d’agent sanitaire.

« C’est une maladie qui peut atteindre n’importe quelle personne. Je l’ai prise de manière positive, en décidant de ne pas verser dans l’autopunition ou la victimisation. Parce que c’est Dieu qui en a décidé ainsi », a déclaré Soukeyna Ndiaye, se réfugiant derrière un sourire qui laisse découvrir ses dents nacrées par la fluorose.

Engagement et communication

Comme beaucoup de sidéens, Mme Ndiaye a aussi vécu la « discrimination » même si elle ne touche qu’à la personne qui « y prête attention ». Pour sa part, elle a pris le choix de « vivre » en décidant de se « soigner ».

D’emblée, elle sait que « pour vivre positivement avec cette maladie, vous devez communiquer avec les gens autour de vous. S’ils sont sensibilisés, ils ne vous rejetteront pas ».

Motivée par la volonté d’éduquer ses enfants, elle décide de s’engager par ailleurs dans le mouvement associatif en présidant le RMP+, un réseau basé en banlieue dakaroise et regroupant, en dehors des personnes vivant avec la maladie, « des personnes ressources qui nous aident dans le travail ».

« L’idée de la création de RMP+ est venue de personnes très engagées dans l’accompagnement et l’appui psycho-social des malades. Elles se sont dit à un certain moment pourquoi ne pas s’impliquer davantage dans la lutte contre la contamination et la prolifération du Sida au Sénégal », a-t-elle expliqué.

Le taux de prévalence du Sida au Sénégal est de 0,5%. Et les initiatives pour son élimination, en passant par des communautés comme RMP+, sont nombreuses.

Mais ces initiatives doivent se faire aussi par plus de « communication », avec « l’aide des journalistes dans la lutte contre la discrimination et pour l’humanisation du VIH Sida », a préconisé Soukeyna Ndiaye, sous le regard avisé de Dr Mamadou Sakho.

« Les personnes qui vivent l’épidémie ont besoin de protection sociale et de soutien parce que les modes de transmission du VIH font que personne n’a choisi d’être infecté », a rappelé ce dernier.

Mali : 80 candidates au concours « Miss sciences »

Au total, 80 filles venant des 20 inspections d’académie que compte le Mali ont entamé, mardi à Bamako, la compétition pour décrocher la couronne de l’édition 2019 de « Miss sciences », a constaté APA.« L’objectif de ce concours c’est d’attirer les filles vers les sciences. On a peu  de filles scientifiques au supérieur et le travail pour nous, doit commencer à la base. C’est pourquoi on sélectionne les meilleures filles déjà à la base pour pouvoir les encadrer afin qu’elles deviennent des scientifiques dans le futur », a expliqué Pr Diallo Kadia Maïga, coordinatrice du concours.

Selon Tata Traoré, candidate de la région de Gao, « ce concours nous permet de tester nos connaissances dans les matières scientifiques avec d’autres filles des autres régions. Ce qui est une bonne chose. Aussi, il nous permet de mieux connaître les filles des autres régions et d’échanger sur leurs quotidiens ».

« Au terme de ce concours je souhaite remporter la couronne de Miss sciences dans ma région », a indiqué Naba Sy, candidate de la région de Kayes

Mais au-delà de ce concours,  les candidates rêvent grand pour elles et pour le pays.

« J’ai opté pour les sciences pour devenir astronaute. Depuis toujours j’entends que le drapeau américain flotte sur la lune, je voudrai un jour que celui du Mali y flotte aussi », affirme Emmanuelle Sanou.

Avec le soutien de l’Unesco, le Mali s’est inspiré du modèle sénégalais pour initier ce concours  de « Miss sciences » qui met l’accent sur la beauté intellectuelle.

Le Maroc élu à la présidence du Forum des organismes de réglementation nucléaire en Afrique

Le Maroc a été élu, jeudi à Vienne, à la présidence du Forum des organismes de réglementation nucléaire en Afrique (FNRBA), en marge de la 63ème conférence générale de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).Le Maroc, représenté par le directeur général de l’Agence marocaine de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques (AMSSNuR), El Khammar Mrabit, a recueilli 16 des 17 voix des instances des Etats membres présentes lors du vote, sur un total de 35 organes de contrôle dans les domaines nucléaire et radiologique africains membres du Forum.

Selon le DG de la AMSSNuR, l’élection du Royaume à la présidence du FNRBA est une reconnaissance des étapes franchies au niveau de la réglementation et de la régulation et de son leadership continental dans les domaines nucléaire et radiologique.

Cette responsabilité, dit-il, offre l’occasion de promouvoir une coopération Sud-Sud effective et efficace dans le domaine de la réglementation et du contrôle des activités nucléaires et radiologiques dans le cadre d’une étroite coopération avec l’AIEA et les pays soutenant des projets régionaux dans ce domaine.

La directrice générale de l’Autorité de radioprotection, de sûreté et de sécurité nucléaires de Côte d’Ivoire, Mme Marie-Chantal Goffri Kouassi, a souligné que l’élection du Maroc à la présidence du Forum émane de « notre confiance en sa capacité à faire progresser ce chantier en Afrique et constitue une confirmation de son leadership au niveau de la régulation, de la formation et du développement des capacités ».

La directrice de l’Autorité de radioprotection et sûreté nucléaire du Sénégal, Mme Ndèye Arame Boye Faye, a affirmé, pour sa part, que le choix du Maroc à la majorité des voix pour assurer la présidence du FNRBA « vient confirmer notre volonté de bénéficier, dans le cadre d’une organisation étatique, de son expérience et de son expertise accumulées sur le terrain et afin de soutenir les efforts des pays africains pour développer leurs structures de régulation nationales dans les domaines nucléaire et radiologique ».

Outre le Maroc, le Nigeria a été élu vice-président du FNRBA, le Tchad en tant que secrétaire du Forum et le Ghana comme secrétaire adjoint, outre des coordonnateurs régionaux à savoir l’Egypte pour l’Afrique du Nord, le Sénégal pour l’Afrique de l’Ouest, le Kenya pour l’Afrique de l’Est, la République démocratique du Congo pour l’Afrique centrale et le Zimbabwe pour l’Afrique Australe.

Créé par l’AIEA en 2009, le FNRBA compte 35 membres et constitue une plate-forme régionale pour l’échange d’expériences et le partage des connaissances pour le développement des organismes de régulation africains conformément aux normes internationales.

La révolution numérique en Afrique passe par des incubateurs dans tous les domaines (expert)

La révolution numérique en Afrique passe par la création d’incubateurs dans tous les domaines, a soutenu jeudi à Abidjan Freddy Tchala, expert en télécommunications, lors du lancement d’un réseau africain d’alumini dont la Côte d’Ivoire abrite la siège.Selon M. Tchala « il sera de plus en plus  intéressant (à l’Afrique) d’être capable d’avoir des incubateurs  agricoles,  des incubateurs en médecine, des incubateurs en  distribution, des incubateurs logistiques, des incubateurs santé. En ce  moment, on se sera approprié le potentiel de la digitalisation ». 

Pour  cet expert, directeur général d’une société de téléphonie mobile en  Côte d’Ivoire, « on ne peut parler d’innovation technologique que quand  on peut s’assurer que la mise en pratique et le déploiement de cette  innovation a un effet positif sur la population et de manière systémique  ».

M. Tchala s’exprimait à l’occasion d’un  panel dont le thème est « Le digital, 4è révolution industrielle :  quelles opportunités pour l’Afrique », lors du lancement des activités  de l’Association IFG (Institut français de gestion)-Inseec-Alumini Afrique (2I2A) présidé par l’Ivoirien César Alou.   

Il  a fait observer que si la digitalisation n’a pas d’impact systématique  et transversal sur les business modèles, le numérique ne peut  transformer des secteurs et l’économie à l’instar de la téléphonie qui  une forte pénétration et une inclusion sociale.  

Pour  sa part, l’économiste et expert en finances, Stanislas Zézé,ce qui est  essentiel, c’est d’appliquer le digital à l’économie réelle. En outre,  l’innovation technologique doit créer de la valeur ajoutée, s’adapter à  l’environnement et à la culture.

Les  participants au panel ont relevé en outre que les innovations  technologiques ne peuvent connaître d’essor si elles ne sont pas  accompagnées par des textes de lois soutenus par un système judiciaire  efficace et performants. 

Depuis une dizaine  d’années,  l’économie numérique ne cesse de connaître une croissance en  Afrique, où les pays africains sont en plein développement dans le  secteur de la digitalisation et comptent faire des nouvelles  technologies le fer de lance de leur développement.  

Selon  une agence de Conseil numérique internationale (MC & Compagnie) en  Afrique les revenus annuels issus de l’éconbomie numérique pourraient atteindre 75 milliards de  dollars en 2025, soit près de dix fois qu’ en 2014. De plus  l’effervescence de start-up constitue un autre indicateur de révolution  digitale sur le continent.  

L’essor de la  téléphonie mobile a d’ailleurs permis de développer des applications  axées sur des services révolutionnant la vie des Africains. Certains  pays se sont ainsi positionnés comme des hub de start-up, à l’image de  la Tunisie du Rwanda et de la Côte d’Ivoire. 

D’autres  pays, par contre, se sont faits une spécialité de centre d’appel,  notamment le Maroc, la Tunisie, Madagascar et l’Ile Maurice ou des  centres de recherches et d’innovations à l’instar du Nigeria, du Kenya,  du Ghana et de l’Afrique du Sud.

« L’Afrique ne  doit pas être en retard dans le numérique qui est un facteur commun  pour toutes les révolutions », a estimé M. César Alou, qui envisage de  faire de cette plateforme un think tank (groupe de réflexion) des  managers Africains diplômés de l’IFG et ses écoles partenaires.

L’objectif,  dira-t-il, est de fédérer tous les alumini en Afrique créer une  synergie et échanger des connaissances sur le leadership. Et ce, en vue  de montrer « une grande image des managers Africains et du Comores » au  travers de cette école.  

L’FIG est une grande  école créée par le général De Gaulle depuis 1956. L’aventure a eu un  appui très fort avec l’ancien président Pompidou qui lui a créé le côté  finance appelé l’Institut des hautes finances. Ces écoles forment des  managers MBA.  

Son siège qui s’installe en Côte  d’Ivoire couvre toute l’Afrique et le Comores. Il vise à créer un  réseaux d’hommes d’Affaires puissants sur le continent. M. Tchala est un  alumini, même de l’association. 

Ouverture à l’Université de Bouaké d’un colloque international de géographie

Un colloque international de géographie s’est ouvert, mardi, au campus 2 de l’Université Alassane Ouattara (UAO) de Bouaké, la deuxième ville ivoirienne autour du thème, « Dynamique des milieux anthropisés et gouvernance spatiale en Afrique subsaharienne depuis les indépendances ».Cette ouverture des travaux s’est déroulée en présence des représentants du président de la commission africaine de l’Union géographique internationale (UGI) et du parrain de la cérémonie, le ministre ivoirien des transports, Amadou Koné.

Ce thème transversal permettra aux enseignants-chercheurs de diverses disciplines et aux praticiens du développement d’apporter un éclairage scientifique sur les transformations en cours en Afrique depuis les indépendances, a fait observer dans son allocution, le Président du comité d’organisation (PCO), Moussa Diakité.

Organisé par le département de géographie de l’Université Alassane Ouattara, ce colloque international a pour objectifs de favoriser d’une part, une cohésion au niveau de la recherche entre différentes disciplines des sciences humaines pour les questions de développement durable et de permettre d’autre part, une émergence de la géographie dans la gestion des espaces en Afrique subsaharienne afin de créer un cadre de vie harmonieux moins contraignant aux réalités environnementales et en accord avec les aspirations sociétales.

Plusieurs chercheurs, experts, enseignants, et cadres des services techniques des institutions de l’administration privée et publique venus de différentes contrées du continent africain et de la France participent aux travaux de ce colloque scientifique qui refermera ses portes, jeudi. Tout au long de ces trois jours (11 au 13 juin), ces différents spécialistes se pencheront sur la résolution de nombreuses problématiques se rapportant entre autres aux modèles de gestion spatiale les plus commodes aux réalités de développement durable ainsi que les défis et perspectives liés au développement sur le continent africain face aux mutations d’ordre climatique, environnemental, démographique et technologique.

 Ce colloque, à travers des communications pluridisciplinaires, analysera les modes de gouvernance ainsi qu’un ensemble de dynamiques mis en œuvre sur le continent (fonctionnement des systèmes urbains et ruraux, variabilité climatique, transition démographique, problèmes environnementaux, fulgurance inédite du numérique dans les activités socioéconomiques…etc.).

En outre, ce regard croisé entre chercheurs de différentes spécialités permettra de dégager des perspectives nouvelles et d’aboutir à des conclusions utiles au processus de développement du continent.

 « Gouvernance et territoire », « Urbanisation, désordre spatial et dynamique des paysages ruraux », « Société, démographie et question foncière » ainsi que « Aménagement spatial et contribution des TIC au développement » et « Environnement, variabilité climatique et dynamique des milieux » sont entre autres quelques thématiques clés des panels qui meubleront ce rendez-vous scientifique à Bouaké.

L’Ethiopie invitée à désigner le nom de sa découverte astronomique

L’Union astronomique internationale (UAI) a invité l’Ethiopie à donner un nom à sa récente découverte astronomique.« Les numéros de code de l’objet sont HD 16175 et HD 16175 B », a indiqué mercredi le bureau du Premier ministre éthiopien  dans un communiqué.

Il a invité tous les services gouvernementaux, les entreprises privées, les institutions religieuses, les partis politiques, les établissements d’enseignement à tous les niveaux, les universitaires ainsi que les Éthiopiens et les ressortissants étrangers d’origine éthiopienne à participer à la désignation de l’objet par téléphone au numéro 920.

L’Éthiopie a récemment adhéré à l’Union astronomique internationale.

Exonération des droits de douanes sur les équipements de réception de la TNT (Gouvernement)

Le gouvernement ivoirien a décidé, mercredi, de l’exonération des droits de douanes et de taxes sur la valeur ajoutée (TVA), des appareils nécessaires à la réception de la Télévision numérique terrestre (TNT). « Le processus de migration en cours vers la TNT et  l’extension définitif du système  en vigueur de diffusion analogique fixé au 17 juin 2020 par l’Union internationale des télécommunications(UIT) invitent les ménages, l’obligation d’acquérir les équipements adaptés  à la réception du signal en remplacement des analogiques actuels », a expliqué au terme du Conseil des ministres hebdomadaire, le ministre de la communication et des médias, Sidi Touré, également porte-parole du gouvernement.

Ainsi, «  en vue de faciliter aux ménages l’acquisition d’équipements adaptés à la réception du signal de la Télévision Numérique Terrestre à des prix abordables, le Conseil a décidé de l’exonération des droits de douanes et de la TVA sur les décodeurs et les antennes nécessaires à la réception du signal de la TNT diffusée à partir de la Côte d’Ivoire ».

M. Touré, a rappelé que la Côte d’Ivoire « ayant souscrit à la démarche de réception  du signal analytique de migration vers la TNT ».

« Il fait l’effort d’exonérer ces différents appareillage pour un accès à moindre coût de la TNT », ajoute Sidi Touré.

« Pour cette migration, il va falloir acquérir  des instruments tels que les décodeurs, les antennes pour ne pas rester en marge de la démarche qui a été entreprise dans la sous-région », a conclu le porte-parole du gouvernement.

Le Centre national de la télévision numérique a été inauguré, en février à Abidjan, par le chef du gouvernement ivoirien Amadou Gon Coulibaly, donnant ainsi un coup d’accélérateur au processus de libéralisation de l’espace audiovisuel avec le lancement de la télévision numérique terrestre (TNT).

Près de 5000 élèves mauritaniens participent aux olympiades scientifiques

Au total, 4.700 élèves des classes des classes de 4ème et 7ème scientifiques du cycle secondaire participent aux olympiades des matières scientifiques qui ont débuté dimanche en Mauritanie, a constaté APA.Les concurrents sont en compétition pour l’obtention du Prix du Président de la République dans les disciplines scientifiques, à savoir les sciences naturelles, la physique, la chimie et les mathématiques.

Les olympiades se déroulent en trois étapes, dont la première concerne tous élèves des 4ème et 7ème scientifiques du secondaire, alors que la deuxième est ouverte seulement à 50% des participants à la première étape ayant obtenu au moins cinq points.

Quant à la troisième étape, elle est exclusivement réservée aux candidats ayant obtenu plus de cinq points, y compris les trois premiers des 4ème et 7eme années dans lesdites matières, sachant que chaque compétiteur ne peut participer qu’à une seule discipline.

Il s’agit d’offrir l’opportunité à l’émulation positive entre les élèves et, partant, de permettre d’améliorer leur niveau d’études dans les domaines scientifiques, a expliqué le secrétaire général par intérim du ministère mauritanien de l’Education nationale, Mahmouden El Ghadi El Adel.

Il a ajouté, dans une déclaration lors d’une visite dans les salles d’examen, que l’organisation d’une telle compétition s’inscrit dans le cadre des efforts visant à promouvoir les disciplines scientifiques et à stimuler le génie créateur des candidats afin de mieux les préparer scientifiquement aux exigences de la mondialisation.

Ces olympiades se déroulent aussi simultanément dans tous les chefs-lieux des wilayas (provinces administratives) du pays.

Le Maroc lance le satellite Mohammed VI-B

Le satellite Mohammed VI-B a été lancé avec succès dans la nuit du mardi au mercredi 21 novembre 2018 à partir de la base spatiale de Kourou en Guyane française, selon les séquences télévisées retransmises en direct depuis la capitale marocaine Rabat.Cet engin spatial, qui entre dans le cadre du programme spatial décidé par le Roi Mohammed VI, est un satellite civil piloté depuis le Maroc et doté d’une très haute définition technologique et capable de prendre en moins de 24 heures des clichés d’une résolution allant jusqu’à 70 cm.

A usage civil, le satellite Mohammed Vl-A, qui sera lancé un peu plus d’une année après la mise en orbite, le 8 novembre 2017, du Satellite Mohammed VI-A, servira notamment aux activités cartographiques et cadastrales, à l’aménagement du territoire, au suivi des activités agricoles, à la prévention et à la gestion des catastrophes naturelles et au suivi des évolutions environnementales et de la désertification.

Mohammed VI-B, dont le maître d’œuvre est Thales Alenia Space, et Airbus en tant que co-responsable, sera complémentaire du premier, Mohammed VI-A, en ceci qu’ils permettront « une couverture plus rapide des zones d’intérêt », est-il encore écrit.

Ce projet est le fruit d’une coopération « sérieuse » et « exemplaire » entre le Maroc et la France, a affirmé M. Karim Tajmouti, Directeur général de l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie.

Pesant environ 1110 kilogrammes, le satellite a été conçu par le consortium Franco-Italien Thales Alenia Space en tant que mandataire et les Français Airbus Defence & Space. Lancé par une fusée du spécialiste italien Vega, il permet également une meilleure observation du territoire, en matière de surveillance de l’environnement, de maîtrise et d’anticipation des feux de forêts, de gestion des ressources forestières et de prospection des eaux, d’expansion urbanistique, et d’élaboration des tracés routiers et ferrés.

Ce nouvel outil de surveillance sera placé sur la même orbite que le premier dispositif, soit à près de 700 kilomètres au dessus de la Terre

Les satellites Mohammed VI – A et B seront complémentaires et permettront d’assurer une couverture plus rapide des zones d’intérêts communs.

Les femmes, pas matheuses du tout?

Aujourd’hui 31 juillet, le Mali, comme un grand nombre de pays du continent, célèbre la journée panafricaine des femmes. Le thème que l’Organisation a choisi cette année est évocateur à  bien des égards : «Rôle des femmes et des jeunes filles dans l’éducation, les sciences et les nouvelles technologies en vue d’une renaissance africaine ». On sait qu’après le congrès de Dakar, en 1978, l’organisation s’est proposé comme objectifs à  atteindre l’émancipation de la femme africaine, la libération totale du continent africain du joug colonial, l’élimination de l’apartheid et l’instauration d’une justice commune qui défend les Droits de l’Homme. Disons le tout de suite, l’éducation des femmes et des jeunes filles est sans conteste un sujet de préoccupation générale qui éveille des résonances intenses jusque dans les Nations Unies, et apparaà®t comme une solide garantie du développement social, économique voire politique par lequel passe le bien-être social. Même si aujourd’hui, le constat qui se dégage est à  déception moins un, à  partir du moment o๠les filles et les femmes brillent par leur faible représentativité dans les champs des études scientifiques, techniques et technologiques dont la conséquence est facile à  envisager : emploi peu rémunérateur, absence des instances de prise de décision. Il faut tout de suite relever que ce thème réchauffe du vieux débat sur la désaffection des femmes pour les carrières scientifiques, qui, de plus, ressuscitent le schéma classique des « petits garçons scientifiques en herbe » et des « petites filles littéraires en puissance », schéma si chers aux tenants du discours sexiste. En effet, les stéréotypes les plus répandus pensent que les femmes seraient moins douées pour les mathématiques que les garçons qui tiendraient le haut du pavé dans les filières scientifiques, comme si les sciences avaient un sexe. C’’est là  un stéréotype qui a fini par devenir une réalité… Au point que des chercheurs ont tenu à  la creuser, histoire de voir de quoi il retourne. Ainsi, les chercheurs Pascal Huguet et Isabelle Regner se sont penchés sur la question et en sont arrivés à  dégager nombre de facteurs. D’abord, l’éducation qui diffère d’une fille à  un garçon et pèse dans l’orientation future des enfants : « les petits garçons pratiquent plutôt des jeux de construction et des jeux collectifs en plein air, football ou autre, qui renforcent leur aptitude à  se repérer dans l’espace et à  s’y déplacer. Cet apprentissage est capable d’influer sur leur fonctionnement cérébral en favorisant la formation de circuits de neurones spécialisés dans l’orientation spatiale. Quant aux petites filles, elles sont réputées pour jouer davantage dans l’enceinte de la maison, o๠elles reproduisent des rôles sociaux (jouer à  la maman, à  la marchande, à  la ménagère, etc.) qui feraient plus intervenir le langage.» Il se trouve que ces conclusions remettent en question l’idée d’un déterminisme biologique qui empêcherait les femmes de réussir dans les filières scientifiques, développée par la psychologue canadienne Doreen Kimura. D’autres facteurs sont évoqués, tel que celui lié aux hormones… C’’est vrai, les statistiques ne sont pas disponibles au Mali sur la présence des filles dans les champs des études scientifiques et technologiques, ce qui peut d’ailleurs être considéré comme une tendance chez les autorités scolaires à  ne prendre au sérieux la problématique qui est d’actualité et mérite réflexion. Car, aujourd’hui, ce qui était perçu comme une méditions génétique chez les filles s’est avéré un mythe, «encore l’idée reçue des hommes. », pour reprendre une jeune étudiante qui assure qu’« elles sont certes moins nombreuses mais s’intéressent de plus en plus à  cette filière». l’avenir des sciences appartiendrait-il aux femmes ?

Découverte d’une jumelle de la Terre à 490 années-lumière

Une planète jumelle de la Terre dans un autre système solaire, ce qu’on appelle une exoplanète. C’est ce qu’aurait découvert une équipe internationale d’astronomes, parmi laquelle une équipe française du laboratoire d’Astrophysique de Bordeaux. Cette planète est à  peine 10 % plus grosse que la Terre et aurait une croûte terrestre. Kepler 186F, c’est son nom, se situe en plus dans la zone habitable de son étoile… De quoi faire espérer une grande découverte aux scientifiques. « C’est la planète la plus proche, en taille, de la Terre, qui ait été découverte dans la zone habitable de son étoile, explique Sophie Blomont, du laboratoire d’astrophysique de Bordeaux. La zone habitable, c’est là  o๠il ne fait ni trop chaud, ni trop froid, et o๠l’on peut avoir de l’eau liquide en surface de la planète. Les exoplanètes découvertes précédemment dans cette zone étaient plus grandes que la Terre. » Et la taille, ça compte. C’est ce qui fait que Kepler 186 pourrait avoir une croûte et de l’eau. « Pour une planète aussi petite, les scénarios de composition planétaire assurent qu’elle n’est pas gazeuse, explique Sophie Blomont. Il est donc à  peu près sur qu’elle est tellurique, c’est-à -dire qu’elle héberge de l’eau à  sa surface. » Et tout l’enjeu de l’eau liquide, c’est de porter la vie. C’est tout l’intérêt de chercher des jumelles de notre Terre.

Offrez-vous la Lune!

C’est la grande nouvelle du jour! Il est désormais possible de voyager sur la Lune. Et ce, grâce à  d’anciens hauts responsables de l’agence spatiale américaine (Nasa) qui ont annoncé jeudi la création d’une société privée qui va, pour la première fois, vendre des vols vers l’astre, y compris à  des particuliers. Le voyage aller-retour pour deux passagers avec une promenade sur la lune coûtera 1,5 milliard de dollars. « Golden Spike Company », c’est le nom de la société qui mise sur l’existence de lanceurs et l’émergence de vaisseaux spatiaux de transport de personnes dans le secteur privé. Elle espère faire entre 15 et 20 lancements au total. Cette annonce intervient à  la veille du 40e anniversaire de la dernière mission lunaire Apollo 17. Son PDG est Alan Stern, ex-directeur adjoint de la Nasa pour la science, tandis que le président du conseil d’administration est Gerry Griffin, qui fut directeur des vols durant le programme Apollo et patron du centre spatial Johnson à  Houston, dans l’Etat du Texas (sud des Etats-Unis).La société compte aussi, parmi ses conseillers, des personnalités politiques dont l’ancien président de la Chambre des représentants Newt Gingrich, et Bill Richardson, l’ancien ambassadeur américain à  l’ONU et ex-secrétaire à  l’Energie de l’ancien président Bill Clinton. Comme les premiers vols ne sont pas prévus avant une dizaine d’années, vous pouvez commencer par économiser. Qui sait, peut-être décrocheriez-vous la Lune!

Recherche de vaccins : Bamako, capitale mondiale

Une grande mobilisation des scientifiques Présidée par le Ministre de la santé Oumar Ibrahima Touré, ce forum enregistre la présence du Conseiller spécial de la Recherche en immunisation des vaccins, du Directeur du Centre pour le Développement des Vaccins de l’Université de Maryland, de la Directrice de l’Initiative pour la recherche sur les vaccins de l’OMS, du Représentant de la Fondation Bill et Melinda Gates, du Représentant de l’Organisation mondiale de la santé au Mali, Dr Diallo Fatoumata Binta Tidiane, et de plus de 200 scientifiques de haut niveau venus des quatre coins du monde. Oumar Ibrahima Touré, lors de son adresse d’ouverture, dira : « J’exprime toute ma reconnaissance aux organisateurs, pour le choix porté sur le Mali en vue d’abriter le forum mondial de la recherche des vaccins, une première en Afrique. Je voudrais également saisir cette occasion, pour remercier l’Organisation Mondiale de la Santé, le département Initiative pour la recherche sur les vaccins de l’OMS, et notre soeur Dr Touré Koumba Diawara du Programme africain pour un vaccin contre le Sida qui a beaucoup milité en faveur de la tenue de ce forum dans notre pays.» Recherche et développement de vaccins Signalons que le Forum mondial sur la recherche des vaccins, discutera de la recherche et le développement des vaccins, de la pharmacovigilance, des effets d’immunité de masse sur l’efficacité des vaccins, et d’autres questions scientifiques de premier ordre. Au cours de ce forum de très haut niveau, les scientifiques auront l’opportunité de discuter de thèmes variés et divers. Ils discuteront notamment de la recherche et le développement des vaccins d’influenza Saisonnier et Pandémique, de la rougeole et de la rubéole. Ils aborderont aussi les questions relatives aux vaccins anti-paludiques etc… Hommages rendus aux Professeurs Ogobara Doumba et Samba Sow Le ministre Touré a rendu hommage à  deux scientifiques : « Je ne peux clore mes propos sans rendre hommage au Professeur Ogobara Doumba et au Professeur Samba Sow, pour tous les sacrifices consentis au bénéfice des populations du monde entier ». Avant de terminer son propos, Oumar Ibrahim Touré a remercié l’ensemble des Partenaires techniques et financiers, qui œuvrent inlassablement aux côtés de son département pour l’atteinte des objectifs en matière de santé au Mali. Il adresse de nouveau ses sincères remerciements à  l’Organisation Mondiale de la Santé, au département Initiative pour la recherche sur les vaccins de l’OMS, et à  notre soeur Dr Touré Koumba Diawara du Programme africain pour un vaccin contre le Sida.  » Je profite de cette tribune, pour saluer et encourager le développement de centres de vaccins dans notre pays, à  l’image du CVD-Mali et du MRTC. Je rappelle que ces deux structures, ont été choisies comme centres de références à  l’échelle du continent africain par l’Organisation mondiale de la santé. Parce que justement, ils sont à  la pointe de la recherche de vaccins. En cela, ils constituent un véritable motif de fierté nationale et internationale..» Pourvu que cette rencontre initie l’espoir de trouver de nouveaux vaccins, notamment face au VIH SIDA.

Femmes et sciences : un terrain encore vierge au Mali ?

La science, bête noire des femmes ? Dans notre pays, les filières littéraires sont le plus souvent, le domaine de prédilection des filles à  l’école. A l’entrée au lycée, 3 filles sur 5 optent pour la littérature, au détriment des sciences. Rares sont celles qui arrivent à  maintenir le cap des matières scientifiques. Les filles représentaient à  peine 15% dans les classes de sciences exactes au début des années 90, et 30% en série sciences biologiques, la même année. En effet, nombreuses sont les filles scientifiques qui optent pour la médecine après le baccalauréat. Contrairement à  la physique, la chimie appliquée, ou encore les maths. Progrès réalisés : la fondation Pathfinder Cependant, d’importants progrès ont été constatés au cours de cette décennie. Le ministère de l’éducation, sous l’impulsion de nombreuses organisations de lutte pour le droit des femmes, a initié un bon nombre de programme en faveur de l’éducation des filles. En particulier, l’accès des filles aux filières scientifiques. En témoigne le camp d’excellence de la fondation Pathfinder du Dr Cheick Modibo Diarra. En effet, chaque année, des concours sont organisés à  Bamako, et regroupent plusieurs filles du Mali et d’Afrique. Ces filles ont pour particularité d’être choisies dans les filières scientifiques. C’’est une manière pour la fondation, d’aider et encourager les filles à  embrasser des carrières scientifiques. En outre, l’actuelle ministre des logements, Mme Gakou Salimata Fofana, est la présidente des femmes Ingénieurs de Mali. Elle est architecte et ingénieur en bâtiment. Signalons que C’’est elle qui supervisait les travaux de construction des premiers logements sociaux du Mali, avant sa nomination au poste de ministre. Elle fait partie des rares femmes ingénieurs du pays. On les compte sur le bout des doigts. Elles ne sont pas beaucoup à  être au devant des prises de décisions. Dans la médecine Généralement au Mali, la plupart des femmes qui optent pour les sciences, se ruent vers la médecine. Et même là , elles vont vers la pédiatrie, la médecine générale ou encore la gynécologie. Ainsi, elles se font rares dans des disciplines telles que la neurologie, la chirurgie, la cardiologie etc… Manque de volonté l’absence des femmes maliennes dans les disciplines scientifiques, s’explique par un manque de volonté généralisée. D’une part, dans la société malienne, les femmes ont toujours occupé le second rôle. Elles étaient considérées dans un passé encore récent, comme les gardiennes de maison, juste bonnes à  s’occuper de la maison et de l’entretien des enfants. C’’est ce poids de la tradition qui domine toujours les esprits. Il a même contraint les femmes à  accepter l’idées que leur place ne se trouve qu’au foyer. Malgré cet état de fait, d’importants changements ont lieu. Rien n’est plus inaccessible à  la femme aujourd’hui. Elle est autant capable d’exercer les métiers exclusivement réservés aux hommes, que ces derniers. Malgré les efforts consentis pour l’implication des femmes dans les domaines scientifiques, le terrain reste vierge. Il faut plus de volonté politique et une volonté des femmes elles mêmes pour embrasser le secteur.

10e camp d’excellence de la fondation Pathfinder « Filles et Sciences »

Avec la gloire qu’il a obtenu grâce à  l’envoi de la Sonde d’exploration  » Pathfinder, l’éclaireur », de la NASA sur la planète Mars, le professeur Cheick Modibo Diarra a créée en 1999 la fondation du nom de la mission. Avec ce centre visant à  aider les pays africains pour l’éducation des filles, il a initié en 2000, la 1ere édition du camp d’excellence à  Bamako. Les critères de sélection Les filles sont choisies par les ministères de l’éducation de chaque pays dans les filières scientifiques sous forme de concours. Le plus haut niveau est la classe de 1ère puisqu’elles se préparent pour affronter le bac. Une quarantaine de filles sont donc venues du Bénin, du Niger, du Sénégal, de la Mauritanie, de Guinée Conakry, de Côte d’Ivoire, du Togo, du Burkina Faso et de la Tunisie. Chaque pays envoie 3 candidates. Et le pays hôte en rajoute 7 de plus. Le directeur exécutif de la fondation pathfinder, M. Drissa Traoré explique : « Toutes celles qui auront une mention bien après le bac, participeront à  un concours financé par la BCEAO. Elles auront ainsi une bourse dénommée ‘’la bourse du gouverneur de la BCEAO »pour des études supérieures. » Il précise que les filles ne sont pas nombreuses dans les filières scientifiques. Il faut donc encourager celles qui ont le courage et la volonté d’y aller. Signalons que la 1ère promotion de filles du camp d’excellence, qui s’était tenu à  Bamako en 2000, a terminé avec la faculté de médecine l’année dernière. Pour cette 10e édition, M.Traoré précise que les filles seront organisées en réseau. Afin qu’elles puissent s’entraider et échanger sur une multitude de choses, et aussi, inciter les autres à  aller vers des filières scientifiques. Les filles bénéficieront d’encadrements pédagogiques et extra-pédagogiques. La fondation travaille avec le ministère de l’éducation, qui envoie des professeurs également choisis selon des critères stricts. Chaque fois qu’un camp est organisé dans un pays, les enseignants sont pris sur place, dans le cadre d’un brassage de haut niveau. Les cours dispensés sont les mathématiques, les sciences-physiques et chimiques, les sciences de la vie et de la terre, et des cours d’informatique. Des séminaires et ateliers sur le leadership féminin et la sensibilisation contre le VIH SIDA Ce camp ne consiste pas à  l’élimination des candidates, mais vise essentiellement à  la formation et à  la préparation au bac scientifique. Cependant, la jeune fille qui montrera le plus de leadership sera récompensée et la meilleure sur le plan académique, primée. Le camp concerne uniquement les pays francophones. Mais, puisque l’exception confirme la règle, la Guinée-Bissau participait au concours jusqu’aux récents troubles qui ont empêché les filles de venir. Le même cas s’est produit pour le Tchad qui n’a pas pu envoyer les filles à  cause de l’insécurité qui règne sur place. Hélas…

Magouilles à la FLASH : les étudiants crient au ras-le-bol

Créée en 1996, la FLASH était jusqu’en 2002 considérée comme la faculté la plus prisée pour les étudiants des séries littéraires. Au début, les bourses des étudiants étaient payées régulièrement. Il existe deux sortes de bourses : La bourse entière qui s’élève à  26520 FCFA/mois et la demi-bourse allouée pour neuf mois. Avant ces bourses, les étudiants bénéficiaient du trousseau d’enciron 38000 FCFA et octroyée en début d’année pour l’achat des fournitures scolaires. Parfois, les étudiants peuvent attendre jusqu’ à  quatre mois sans toucher à  leurs trousseaux. Avec plus de 16.000 étudiants pour l’année scolaire 2008/2009, la FLASH vit sa pire année en matière de délivrance des bourses. Ce n’est qu’en début mai, que les étudiants des DEUG I et II, ont pu avoir leur argent. Ceux de la licence et de la maà®trise, ont commencé à  toucher les leurs à  partir de la mi-juin. La bourse ou la vie: un parcours du combattant La totalité de la somme s’élève à  236.250 FCFA, ajoutée à  la bourse de vacances de 40.000 FCFA. Pour obtenir cet argent, la plupart des étudiants passent la nuit à  l’école en espérant toucher leur argent le lendemain. D’autres passent par des voies plus rapides. Une liste est mise à  la disposition de 30 étudiants tous les jours par un comptable de la fac. Pour ceux qui ont la chance de s’inscrire sur cette fameuse liste, ils n’ont pas besoin de faire la queue comme les autres et sont directement payés par ledit comptable en échange des 5000 FCFA par personne. Il gagne ainsi 150.000 FCFA par jour. Mais , il n’est pas le seul magouilleur dans l’histoire, car certains membres de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM), font des négociations comme ils disent, à  leur niveau. Ce sont eux qui établissent les fameuses listes sur lesquelles s’inscrivent les étudiants.  » On arrive ainsi à  maintenir l’ordre… » affirme l’un deux. Parfois, ils prennent 2000 FCFA, 3000 FCFA ou 5000 FCFA avec les étudiants. Les affaires se règlent dans le bureau du comptable qui reçoit aussi sa part, donnée par l’AEEM. Même les gardiens de l’école sont dans la combine : à  l’heure o๠les comptables vont en pause déjeuner, certains étudiants les suivent dans leurs bureaux. Ceux chargés de sécuriser la porte d’entrée, réclament alors un droit d’entrée de 1000 FCFA. En clair, C’’est toute l’échelle de l’administration scolaire qui est impliquée. Difficultés des étudiants Les étudiants malienssont continuellement dans le besoin. La plupart d’entre eux viiennent des régions et n’ont pas de proches à  Bamako. Ils payent leur loyer, leur nourriture, leurs fournitures et le transport. Sans bourse, étudier prend alors des allures de lutte pour la survie personnelle. Beaucoup se plaignent de ces pratiques indignes qui salissent l’image de leur fac. Tous les jours, des membres de l’AEEM se disputent avec les autres étudiants à  cause des nouveaux infiltrés. « Ils se mettent en tête qu’ils son responsables de l’école et de l’argent des étudiants», se plaint Mahamadou, étudiant en licence de philosophie. Il est grand temps que les responsables de l’éducation agissent car cette situation n’honore nullement l’université malienne.

Sciences sociales et humaines, La France appuie les chercheurs maliens

« Soutien aux recherches en sciences sociales et humaines », C’’est le nom de ce nouveau projet entre la France et le Mali. Une convention a été signée entre les deux pays depuis le 12 janvier dernier dans le cadre du FSP (fonds de solidarité prioritaire). Le programme « vise à  combler les déficits constatés en matière de recherches dans le secteur sciences sociales et humaines. Le projet doté d’un montant de 392 millions de FCFA prend en compte trois volets. Il s’agit de la formation, du soutien à  la recherche et le renforcement des capacités de l’Institut des Sciences Humaines (ISH). Une réflexion est déjà  faite sur ces aspects du projet. Lors d’une réunion tenue à  Bamako du 12 à  14 novembre 2007, quatre axes recherches ont été dégagés. l’appel à  proposition porte sur les thèmes dégagés. Le premier sujet porte sur l’Economie politique des migrations. Ce thème renferme des ébauches de recherches telles que : « Comprendre les causes des migrations », « Identifier les nouvelles routes migratoires», « Prendre des mesures de l’implication des Associations de migrants dans la gouvernance locale » et « Appréhender les transformations familiales et conjugales consécutives au fait migratoire ». Le deuxième axe de recherche porte sur la décentralisation, la citoyenneté et la démocratisation. La troisième problématique est axée sur les enjeux du développement et politique publique. En dernier ressort, les chercheurs seront appuyés à  développer la question des dynamiques religieuses contemporaines. Sur ce volet, la recherche portera sur les religions ( Islam, le Christianisme et les religions traditionnelles ) et leurs intéractions, les nouveaux acteurs religieux et leurs pratiques… La part belle donnée aux chercheurs maliens Seules des équipes de chercheurs peuvent postuler au programme. Il s’agit donc pour les chercheurs de se regrouper en équipes et de faire des propositions de thèmes en fonction des quatre axes définis. Les propositions seront soumises à  l’appréciation du comité de sélection. Les équipes peuvent êtres mixtes. Regroupant maliens et français. Ce qui est d’ailleurs souhaitable selon les membres du comité. Mais la priorité est donnée aux candidats maliens. Ils auront une côte part plus élevée que celle de la partie française. Les chercheurs « juniors », peuvent siéger au sein des équipes. Sinon la priorité est donnée aux chercheurs confirmés. Difficile pour le moment de dire combien de chercheurs bénéficieront du financement. Car « C’’est en fonction des propositions reçues que l’on déterminera les enveloppes à  allouer », ont précisé les experts chargés de la sélection. Outre les équipes maliennes qui bénéficieront de l’aide, en complément au projet, le gouvernement malien a promis de construire un nouveau bâtiment pour l’Institut des Sciences Humaines. Au terme du projet? un accent sera mis sur la restitution, la communication et la vulgarisation des résultats en direction de la société civile. De même, les résultats de l’évaluation externe au plan international seront vulgarisés.