Le Kenya refuse de négocier avec les ravisseurs de médecins cubains

Le gouvernement kenyan a déclaré, mardi, qu’il n’est pas question de négocier avec les ravisseurs des médecins cubains qui demandent une rançon.Le gouvernement avait précédemment exclu toute possibilité de payer une rançon pour obtenir la libération des docteurs Landy Rodriguez et Herera Correa, enlevés par une milice somalienne, alors qu’ils travaillaient à l’hôpital de référence de Mandera dans le nord du Kenya, le mois dernier.

S’exprimant devant les médias à Nairobi, Mme Monica Juma, Secrétaire du Cabinet des Affaires étrangères, a déclaré que le gouvernement tenterait professionnellement de secourir les médecins sans verser une somme d’argent pour leur libération.

La semaine dernière, les médias ont révélé que des militants d’El Shabaab soupçonnés d’avoir enlevé les deux médecins étrangers réclament 150 millions de shillings (1,4 million de dollars) de rançon.

Des sages de la communauté s’étaient rendus dans un village isolé de la Somalie, où les médecins seraient détenus pour tenter de négocier leur libération.

Mme Juma a déclaré que la politique du gouvernement kényan ne permet pas de négocier avec les ravisseurs qui demandent une rançon.

Nairobi salue l’ouverture d’une enquête contre l’ancien procureur de la CPI

Le Kenya s’est félicité des efforts déployés par l’actuelle Procureure de la Cour pénale internationale (CPI) pour ouvrir une enquête et prendre des mesures concernant les allégations de faute professionnelle de Louis-Moreno Ocampo, ancien procureur général de ladite juridiction et de son équipe pendant son enquête sur l’affaire des violences postélectorales au Kénya en 2007.Nairobi a demandé aux États Parties au Statut de Rome d’examiner et d’adopter les amendements proposés dans l’article 70 qui visent à dissuader les fonctionnaires de justice de commettre des fautes.

Le Kénya accuse Ocampo d’avoir préparé,  payé des témoins et promis à certains d’entre eux une belle vie à l’étranger s’ils acceptaient de témoigner contre le président Uhuru Kenyatta, le vice-président William Ruto, l’ancien ministre Henry Kosgey, l’ancien chef d’état-major de la police Mohamed Hussein Ali, l’ancien responsable de la fonction publique, Francis Muthaura et le journaliste Joshua Sang.

Ocampo accusait à l’époque les six Kényans d’avoir orchestré les violences postélectorales de 2007 qui ont fait plus de 1 300 morts et plus de 600 000 déplacés. L’affaire a été classée pour manque de preuves. Le gouvernement kényan a prétendu qu’Ocampo avait préparé et soudoyé tous les témoins dans cette affaire.

« Les allégations contre l’ancien procureur ne doivent pas être passées sous silence. Le Kenya exhorte le Bureau du Procureur à transmettre les allégations à une entité externe impartiale et neutre pour qu’elle procède à un audit ouvert et transparent de ces allégations « , a déclaré le Procureur général et chef de la délégation kényane, Kennedy Ogeto lors de la 17e session de l’Assemblée des États Parties au Statut de Rome qui se tient à la Cour pénale internationale à La Haye (Pays-Bas).

Selon M. Ogeto, un système judiciaire  imprégné d’un marasme bureaucratique, d’un processus non transparent et de décisions impartiales souffre de l’ignominie du rejet, quels que soient ses objectifs les plus ambitieux.

Kenya: Odinga pose ses conditions

Raila Odinga, leader de l’opposition kényane pose des conditions pour sa participation à la nouvelle date d’élection présidentielle, qui se tiendra au 17  octobre 2017 au Kenya.

« Après l’invalidation  du scrutin passé par la Cour suprême, le nouveau scrutin présidentiel aurait lieu le 17 octobre, dans une limité de deux mois indiqué dans la constitution. », a décidé la Commission électorale.  Odinga, près avoir remporté la victoire en faisant recours à la justice, veut s’opposé à la date déclaré par la Commission. Il pose des conditions, qui sont un audit du système électronique de ‘‘Independent Electoral and Boundaries Commission’’ (l’IEBC), la démission de plusieurs de ses membres et la possibilité pour toute personne éligible  de se présenter à la nouvelle élection. « N’y aura pas d’élection le 17 octobre, sauf à ce que les termes et conditions que nous avons énumérés dans ce communiqué soient remplis par l’IEBC », a-t-il prévenu.

La Commission a décidé lundi que seuls MM. Kenyatta et Odinga figureraient cette fois-ci sur les bulletins de vote et que les six autres candidats, qui avaient réuni moins de 1% des voix lors de la première élection, ne pourraient pas se représenter.

Ekuru Aukot, a réagi face à cette décision et devait présenter mardi devant la Cour suprême une motion lui demandant de clarifier qui serait autorisé à concourir ou non le 17 octobre. Saisie par l’opposition. La Cour suprême a eu à annuler le résultat du scrutin du 8 août, auquel  M. Kenyatta avait été proclamé vainqueur avec 54,27% des voix, contre 44,74% à M. Odinga.

La Cour ayant déplore la mauvaise tenue des élections comme fréquent en Afrique. Elle a déclaré, qu’elle était en désaccord avec la constitution et que l’égalité, la transparence faisait défaut.

Suite à la manière  dont  tenue des élections se sont, la crédibilité de la Commission électorale est en  jeu. La Cour suprême a ainsi observé qu’elle avait « échoué, négligé ou refusé » de conduire les élections conformément à la loi.

M. Odinga, candidat depuis 1997, 2007, 2013 jusqu’en 2017, a également sollicité mardi un audit approfondi du système électronique de la Commission, qui selon lui, « ne nous a pas donné accès à ses serveurs », malgré une injonction en ce sens de la Cour suprême.

D’ici 22 septembre, la Cour suprême La Cour suprême doit publier les motivations de son jugement. Cette décision est attendu par l’IEBC, enfin de prendre connaissance des faits qui leurs sont reprochés pour rendre plus crédible l’élection prochaine. L’opposition menace de ne pas prendre part à la nouvelle date prévue pour le 17 octobre l’élection présidentielle, au cas où ses revendications ne seront pas prises en compte.  Suite à la proclamation de la victoire de M. Kenyatta le 11 août passé, avait été suivie de violences qui avaient pour bilan au moins 21 victimes, pour la plupart tuées par la police, dans plusieurs bastions de l’opposition dans l’Ouest et à Nairobi.

 

Kenya: le président en tête, l’opposition rejette les résultats

L’opposition kényane a rejeté mercredi et qualifié de « fictifs » les résultats provisoires de l’élection présidentielle donnant son candidat Raila Odinga nettement devancé par le chef de l’État sortant, Uhuru Kenyatta.

« Le système a échoué. Nous rejetons les résultats (publiés) jusqu’à présent », a déclaré M. Odinga, s’adressant à la presse très tard dans la nuit.

En amont du scrutin, qui a donné lieu au déploiement sans précédent de plus de 150.000 membres des forces de sécurité, de nombreux observateurs kényans et internationaux avaient exprimé des craintes de troubles à l’annonce des résultats de la présidentielle. Car dix ans après les pires violences électorales de l’histoire du pays, la campagne 2017 a été acrimonieuse, l’opposition n’ayant eu de cesse d’accuser le camp présidentiel de préparer des fraudes.

Sur près de 13 millions de votes exprimés comptabilisés par la commission électorale (IEBC), sur 19,6 millions d’électeurs inscrits, le président Kenyatta, au pouvoir depuis 2013, était crédité de 54,89% des voix contre 44,28% à M. Odinga, qu’il devançait de près de 1,3 million de voix.

La coalition d’opposition (Nasa) reproche à la commission électorale (IEBC) de ne pas lui communiquer les procès-verbaux susceptibles de corroborer les résultats transmis électroniquement et diffusés sur le site internet de la commission. M. Odinga a également accusé la commission électorale d’avoir interdit à ses agents de scanner les procès-verbaux dans certains bureaux de vote.

L’IEBC a indiqué qu’un des deux camps lui avait demandé de cesser la diffusion régulière des résultats partiels. Elle a refusé par souci de « transparence et de responsabilité envers les électeurs et le peuple kényan ».

Vétéran de la politique kényane et candidat pour la quatrième fois à la présidentielle, M. Odinga avait crié à la fraude en 2007 à l’annonce de la réélection du président Mwai Kibaki. Le Kenya avait alors plongé dans deux mois de violences politico-ethniques et de répression policière, qui avaient fait au moins 1.100 morts et plus de 600.000 déplacés.

Ferveur démocratique

En 2013, M. Odinga avait dénoncé des fraudes après la victoire dès le premier tour de M. Kenyatta, en s’appuyant sur la faillite du système électronique. Il avait saisi la Cour suprême, qui avait tout de même validé les résultats.

Mercredi, le secrétaire-général du parti au pouvoir, Jubilee, a rejeté les accusations de l’opposition. « Je ne m’attends pas à autre chose de la part de Nasa », a soutenu Raphael Tunju.

Pour l’emporter dès le premier tour, un candidat doit obtenir la majorité absolue et plus de 25% des voix dans au moins 24 des 47 comtés du pays.

Le taux de participation n’a pas été communiqué par l’IEBC. Six autres petits candidats étaient en lice dans cette élection et leurs voix ne pesaient pas plus d’1% au total, toujours selon les résultats partiels de la Commission électorale.

Les opérations de vote se sont toutefois déroulées dans le calme mardi. Dès les premières heures du jour s’étaient formées de longues files d’attentes attestant d’une ferveur démocratique que les accusations de fraudes lors des précédentes élections n’avaient pas entamée.

Hormis une vingtaine de bureaux de vote dans la région du Turkana (nord-ouest) rendus difficilement accessibles par d’importantes précipitations, ainsi que des retards à l’ouverture, le vote s’est passé sans encombre dans la plupart des 41.000 bureaux.

Surtout, malgré quelques problèmes localisés liés à l’identification biométrique des électeurs, le système électronique a semble-t-il fonctionné normalement, contrairement à ce qui s’était passé il y a quatre ans.

L’opposition, qui n’avait pourtant pas ménagé ses critiques à l’encontre de l’IEBC lors de la campagne, s’était même dite dans un premier temps « largement impressionnée » par son travail.

Accepter la volonté du peuple

Les Kényans devaient aussi élire leurs députés, gouverneurs, sénateurs, élus locaux et représentantes des femmes à l’Assemblée.

Mais c’est bien la présidentielle qui suscitait le plus de passions, elle qui oppose le fils du premier président du Kenya indépendant, Jomo Kenyatta, et le fils de Jaramogi Oginga Odinga, brièvement vice-président avant d’être écarté du pouvoir par Jomo.

Les sondages, quelque peu discordants, avaient annoncé un duel serré.

Les deux hommes s’étaient dits confiants en leur victoire, après avoir voté mardi. « Si je perds, j’accepterai la volonté du peuple », avait toutefois ajouté M. Kenyatta, invitant son adversaire à en faire autant.

Le vote au Kenya se joue plus sur des sentiments d’appartenance ethnique que sur des programmes, et MM. Kenyatta (un Kikuyu) et Odinga (un Luo) avaient mis sur pied deux puissantes alliances électorales.

M. Kenyatta, 55 ans, et son vice-président William Ruto (un Kalenjin) avaient mis en avant leur bilan économique: depuis 2013, le pays a aligné des taux de croissance à plus de 5% et développé ses infrastructures, dont la nouvelle ligne ferroviaire entre Nairobi et le port de Mombasa, sur l’océan Indien.

Raila Odinga avait dénigré ce bilan et s’était de nouveau posé comme le garant d’une croissance économique mieux partagée.

La fermeture du camp de Dadaab annulée

Au Kenya, la Haute cour de Nairobi, saisie par deux ONG, a déclaré, jeudi 9 février, «nulle et non avenue » la décision prise par le gouvernement Kenyan de fermer le camp de Dadaab d’ici mai 2017.

Le gouvernement kenyan avait annoncé mercredi 16 novembre reporter de six mois la date de fermeture du camp de Dadaab, le plus grand camp de réfugiés au monde. Cette annonce fait suite à une requête du Haut-Commissariat de l’ONU pour les Réfugiés (HCR), qui a annulé ce jeudi, la décision prise par le Gouvernement. L’annonce de cette annulation a été saluée par les organisations de défense des droits humains, tandis que le gouvernement, lui, a annoncé vouloir faire appel. Le camp de Dadaab abrite aujourd’hui plus de 250 000 réfugiés, majoritairement des Somaliens ayant fui, depuis 1991 la guerre civile, les exactions des islamistes radicaux et des sécheresses à répétition.

Pour mettre sur pied la fermeture du camp, le gouvernement kényan avait pour la énième fois, soulevé l’argument sécuritaire. Déjà en novembre dernier, la date de fermeture avait été repoussée, alors que près de 26 000 réfugiés étaient déjà rentrés en Somalie depuis le début de l’année 2016, dans le cadre d’un accord tripartite entre le Kenya, la Somalie et le HCR. Dans un communiqué publié jeudi soir, son porte-parole écrit que Dadaab « a perdu sa vocation humanitaire, et est devenu un lieu de terrorisme et d’activités criminelles ». Depuis l’attentat contre le centre commercial Westgate en 2013, les autorités présentent le camp comme une base arrière des Shebabs, qui terrorisent le pays. En vue de l’élection présidentielle d’août prochain, sa fermeture devait donc constituer un outil de campagne pour Uhuru Kenyatta. Mais le projet, très populaire au début, a fait l’objet de nombreux problèmes, notamment les nombreuses ONG internationales qui ont dénoncé des retours forcés vers la Somalie, mais aussi le défi logistique, car Dadaab est une véritable ville, avec ses commerces et ses écoles.

Selon les défenseurs des réfugiés, le gouvernement Kenyan en ferait même trop, et dénoncent une politique de « refoulement ». En effet, le fait de renvoyer un réfugié dans son pays d’origine contre son gré est une pratique illégale au regard du droit international depuis 1951. Cependant, la directrice régionale d’Amnesty International en Afrique de l’Est a déclaré que «Les études montrent que beaucoup de combattants des shebabs ne sont même pas somaliens mais… kényans ! ».

COP 21 : 4 pays africains s’engagent pour la réduction des gaz à effet de serre

Ces quatre pays marquent un pas positif dans le défi de l’amélioration du climat mondial, particulièrement en Afrique o๠les effets du changement climatique sont les plus drastiques. Ainsi le Kenya s’est engagé à  réduire de 30% ses émissions de gaz à  effet de serre d’ici 2030. Un engagement pris au regard de la « vulnérabilité climatique» du pays, explique le document fourni par le Kenya. Un plan qui se chiffre à  40 milliards de dollars à  condition que des partenaires internationaux mettent la main à  la pâte. De son côté, le Bénin, un pays côtier de l’Afrique de l’ouest, parie sur la reforestation, face à  l’avancée du désert un peu plus au nord! Eviter l’émission de 120 Méga-tonnes de dioxyde de carbone, c’est le chiffre avancé par les autorités qui se sont déjà  engagés à  mettre 2 milliards sur la table, mais comptent aussi sur l’appui internationale notamment les pays les plus riches et gros pollueurs, un engagement qui devra se confirmer à  Paris si l’Afrique négocie bien. La RDC mise elle sur l’atténuation pour réduire ses émissions de gaz à  effets de serre d’environ 17% » d’ici 2030, un plan pour lequel 21 milliards sont nécessaires. Enfin Djibouti, à  l’est du continent, pays désertique et aride, annonce un gros chiffre, une réduction de 40% de ses émissions de gaz à  effet de serre, cela en développant les énergies renouvelables.

Prix Nobel de littérature: pourquoi si peu d’Africains depuis 1901?

Les supputations vont bon train, et depuis le début de la semaine des Nobel, le 7 octobre, chacun y va de son pronostic quant au successeur du Chinois Mo Yan, prix Nobel de littérature en 2012. Si, selon toute vraisemblance, la distinction sera faite le jeudi 10 octobre, le nom du futur lauréat est quasiment impossible à  deviner. Pourtant, les bookmakers et autres observateurs voient le romancier Japonais Haruki Murakami remporter l’honorable distinction. Mais, cela ferait que deux auteurs d’une même région (l’Asie, en l’occurrence) auront remporté le prix deux années consécutives. Ce qui, pour les spécialistes ès-Nobel est rarissime. Ainsi le nom de Philiph Roth est évoqué pour être le prochain américain, après Toni Morrison, il y a 20 ans, à  être nobélisé. Mais quid de l’Afrique dans tout cela? Les pronostics sont peu généreux lorsqu’il s’agit de possibles lauréats. Pour l’heure, seul le Kényan N’gugi Wa Thiongo est cité. Cet immense écrivain de 75 ans a ses chances, au même titre que tous les autres. Et si C’’était la surprise de 2013, se demande d’ailleurs Le Figaro. La carrière de N’gugi Wa Thiongo commence avec la pièce de théâtre The Black Hermit, en 1963. Opposant marxiste dans son pays, il rejette le christianisme et son nom de baptême James Ngugi pour prendre un nom kikuyu (son ethnie d’origine, d’o๠N’gugi Wa Thiongo) en 1967. La même année, il cesse d’écrire en anglais pour le faire dans sa langue maternelle. Son abondante production littéraire lui vaudra plusieurs fois la prison. Le romancier devient en 1992, professeur de littérature comparée à  New York. Son œuvre porte principalement sur l’importance des langues africaines dans l’éveil de la mémoire du continent. Lire la suite sur http://www.slateafrique.com/398006/prix-nobel-litterature-favroris-dafricains-ngugi-wa-thiongo

Kenya: deuil national de trois jours

L’attaque lancée samedi, revendiquée par les insurgés islamistes somaliens shebab, a coûté la vie à  au moins 61 civils, six membres des forces de sécurité kényanes et cinq assaillants. Presque autant de personnes sont portées disparues et 175 ont été blessées. Il s’agit d’ores et déjà  de l’opération la plus meurtrière à  Nairobi depuis l’attentat-suicide d’Al-Qaà¯da en août 1998 contre l’ambassade des Etats-Unis, qui avait fait plus de 200 morts. Et le nombre de victimes devrait encore grimper, a prévenu mardi soir le président kényan Uhuru Kenyatta en annonçant la fin de l’interminable siège lors d’une allocution télévisée, car le toit du Westgate s’est partiellement effondré. « Des corps sont toujours bloqués » sous les décombres, a précisé le président. Mercredi à  l’aube, les secours s’affairaient autour du luxueux centre commercial dévasté par les balles, les explosions et les flammes. Des experts en explosifs aidés de robots démineurs téléguidés l’inspectaient, vérifiant « qu’aucun explosif n’a été laissé » dans le dédale de magasins par les islamistes, a expliqué une source sécuritaire. Des équipes de chiens renifleurs recherchaient également des bombes, mais aussi les corps de tout ou partie de la soixantaine de disparus. Un bilan encore provisoire « Des experts médico-légaux d’autres pays ont été autorisés à  se joindre à  l’enquête sur le site, dont Israà«l, les Etats-Unis et le Royaume-Uni », a indiqué le chef des services administratifs kényans, Francis Kimemia. Pendant le siège, ces trois pays avaient soutenu les forces kényanes sans intervenir directement, à  part peut-être les Israéliens qui, selon une source sécuritaire, étaient présents dans le Westgate. Le président Kenyatta avait annoncé mardi soir la fin du siège après presque 80 heures d’affrontements, décrétant un deuil national de trois jours et promettant de poursuivre les responsables. L’identité des membres du commando reste controversée Des rumeurs ont circulé sur la présence dans le groupe de combattants étrangers, notamment américains et britanniques, dont la Britannique Samantha Lewthwaite, veuve d’un des kamikazes des attentats du 7 juillet 2005 à  Londres, surnommée « la veuve blanche » par les médias. Les shebab ont « catégoriquement démenti l’implication d’une femme » dans l’attaque, et Uhuru Kenyatta a affirmé ne pas pouvoir confirmer la participation de Britanniques ou d’Américains, car « les experts médico-légaux travaillent à  établir les nationalités des terroristes ». Les shebab vont souvent chercher en Occident des volontaires au jihad mondial, des fonds et des soutiens, surtout dans la diaspora somalienne en Europe et aux Etats-Unis. A Nairobi, o๠vivent de nombreux expatriés rayonnant dans toute la région, le Westgate était régulièrement cité par les sociétés de sécurité comme une cible possible de groupes liés à  Al-Qaà¯da – comme les shebab. La police kényane a renforcé sa vigilance dans les principales villes du pays, tandis que la classe politique, fortement divisée par de récentes élections, a sans relâche appelé à  l’unité pendant la crise. Des milliers de Kényans se sont aussi déplacés pour donner leur sang, faire des dons et venir en aide aux victimes.

Comment les shebab sapent la stabilité de la Corne de l’Afrique

Trois jours après l’attaque du 21 septembre qui a fait 68 morts, les forces kényanes ont repris en grande partie le contrôle du centre commercial Westgate à  Nairobi. Deux hommes du commando shebab seraient encore retranchés dans le bâtiment et détiennent des otages, comme l’a confirmé le groupe islamiste sur son nouveau compte Twitter. Malgré sa faiblesse politique en Somalie, le groupuscule Al-Shebab, affilié à  al-Qaida, reste un facteur d’instabilité sécuritaire dans la Corne de l’Afrique, analyse Le Monde. D’après l’article, l’attaque de Nairobi est représentative d’une «guerre asymétrique» entre les groupes radicaux et des Etats plus puissants qu’eux. Même si la milice shebab ne dispose plus que de quelques milliers d’hommes, elle parvient encore à  recruter à  l’étranger, loin de ses bases, et dispose d’une importante force de frappe, observe le journal. D’après Le Monde, faute de combat frontal, les shebab multiplient les attentats pour maintenir un «arc de terreur» d’une rive à  l’autre du continent africain. Il s’agit aussi de frapper les puissances occidentales, comme lors des attentats de Kampala (Ouganda), le 11 juillet 2010. Le Kenya dans l’œil du cyclone Mais C’’est le Kenya qui est particulièrement visé depuis quelques années, avec 17 attaques terroristes depuis 1998, précise le site. Elles ne sont pas toutes menées par Al-Shebab mais le groupe indique cependant clairement son intention de «châtier» le pays après l’implication de l’armée kenyane dans l’offensive africaine multinationale qui a contribué à  chasser les shebab du pouvoir en Somalie. «Ce que les Kényans voient à  Westgate, C’’est de la justice punitive pour les crimes commis par leur soldats», revendique la milice islamiste sur Twitter. De fait, le choix de la cible des terroristes n’est pas anodin, ajoute Le Monde. Ce lieu touristique bondé, symbole de la société de consommation, fréquenté à  la fois par des étrangers et des Kényans aisés, permet aux shebab de frapper l’Occident tout autant que Nairobi, souligne l’article. Le journal explique que l’attaque de Nairobi a plusieurs retombées pour les terroristes. En plus de leur offrir une «publicité» mondiale, C’’est aussi l’occasion de pointer les failles sécuritaires des puissances occidentales et de saper le tourisme et l’économie kényans en instaurant un climat de terreur, conclut l’article.

Kenya: assaut final à Westgate

L’horreur continue dans le centre commercial Westgate de Nairobi alors que les autorités parlent d’un assaut final pour déloger les shebabs somaliens, ces derniers affirment encore détenir des otages et évoquent des cadavres jonchant le centre commercial de la capitale kenyane. Plus de 62 morts, évoque le dernier bilan de cette barbarie o๠de nombreuses personnes ont perdu la vie. « Les otages qui sont détenus par les moujahidines à  l’intérieur du Westgate sont toujours vivants, choqués mais néanmoins vivants », ont écrit les insurgés shebab, liés à  Al-Qaà¯da, sur leur compte Twitter. Toujours sur Twitter, les shebab, qui disent avoir attaqué Westgate en représailles d’une intervention militaire kényane lancée en Somalie fin 2011, ont ajouté qu' »il y a un nombre incalculable de cadavres éparpillés » dans le bâtiment pris d’assaut samedi par un commando armé d’une douzaine de personnes. Nouveaux affrontements Lundi soir, le gouvernement kényan avait affirmé que tous les otages piégés dans le bâtiment avaient probablement été secourus. Le gouvernement avait ajouté que ses forces contrôlaient le Westgate et qu’elles passaient au peigne fin les étages sans rencontrer de résistance. Mais les affrontements ont repris mardi à  l’aube, lorsqu’une explosion et des coups de feu sporadiques ont retenti brièvement, suivis quelques heures plus tard par un échange, bref mais intense, de tirs d’armes automatiques dans ou tout près du bâtiment. Des sources de sécurité ont indiqué qu’elles combattaient toujours « un ou deux » assaillants, localisés à  l’intérieur ou à  côté d’un casino situé dans les étages. La police kényane a ensuite expliqué être en train de désamorcer des « explosifs » placés « par les terroristes » dans le bâtiment, sans donner davantage de précisions. De son côté, la ministre kényane des Affaires étrangères, Amina Mohamed, avait déclaré lundi soir sur PBS la présence au sein du commando de deux ou trois Américains et d’une Britannique. La police kényane avait affirmé plus tôt vérifier des informations selon lesquelles la Britannique Samantha Lewthwaite, veuve d’un des kamikazes des attentats du 7 juillet 2005 à  Londres, serait « impliquée ». Londres a refusé de commenter l’information Quant aux Américains, a précisé la ministre, ce sont « de jeunes hommes, entre 18 et 19 ans (…) d’origine somalienne ou arabe, mais qui vivaient aux Etats-Unis ». La Cour pénale internationale (CPI), qui poursuit actuellement le président et le vice-président kényans pour crimes contre l’humanité, a proposé son aide mardi en vue de poursuivre les responsables de l’attaque. Selon les autorités kényanes, trois assaillants ont été tués et 11 soldats kényans blessés lundi. Le ministère de l’Information a aussi affirmé que plus de 10 suspects avaient été arrêtés pour « interrogatoires », sans donner plus de détails. Déjà  plusieurs assauts Les forces de sécurité ont lancé plusieurs assauts pour tenter de venir à  bout du groupe armé. Lundi à  la mi-journée, de fortes explosions et des « tirs nourris » avaient déjà  retenti dans le Westgate dévasté, avant que d’épais nuages de fumée noire ne s’en échappent. Dans la journée, un membre des forces spéciales kényanes ayant participé aux combats avait raconté la difficulté de l’intervention, parlant d’une partie de « cache-cache » avec les islamistes dans les magasins du vaste centre commercial. Samedi, au moment de l’attaque, ce centre commercial de luxe, détenu en partie par des Israéliens, était bondé de Kényans – clients et employés – et d’expatriés de toutes nationalités. Selon une source sécuritaire, des agents israéliens sont intervenus sur place aux côtés des Kényans. Dimanche en fin de journée, le président kényan Uhuru Kenyatta avait indiqué avoir reçu des offres d’aide de plusieurs « pays amis », assurant néanmoins que l’opération restait pour l’instant une « opération kényane ». Unité face à  la crise Plusieurs étrangers, dont deux Françaises, six Britanniques, un Sud-Africain, une Sud-Coréenne, une Néerlandaise, un Péruvien, deux Indiens et deux Canadiens ont été tués dans l’attaque, ainsi qu’un célèbre poète et homme d’Etat ghanéen, Kofi Awoonor. Il s’agit de l’attentat le plus meurtrier à  Nairobi depuis une attaque suicide d’Al-Qaà¯da en août 1998 contre l’ambassade des Etats-Unis, qui avait fait plus de 200 morts. Des intérêts israéliens au Kenya ont déjà  été la cible d’attaques revendiquées par Al-Qaà¯da: en 2002, un attentat suicide contre un hôtel fréquenté par des touristes israéliens avait tué 12 Kényans et trois Israéliens près de la ville côtière de Mombasa. Presque simultanément, un avion de la compagnie israélienne El Al avec 261 passagers à  bord avait échappé de peu aux tirs de deux missiles à  son décollage, également à  Mombasa. Selon des témoins, les agresseurs ont « tiré dans le tas » samedi à  Westgate. D’après un employé du centre commercial, Titus Alede, « ils ont dit « vous avez tué notre peuple en Somalie, c’est à  votre tour de payer ». Dans une capitale connue comme le « hub » de l’Afrique de l’Est, o๠vivent de nombreux expatriés rayonnant dans toute la région, le Westgate était régulièrement cité par les sociétés de sécurité comme une cible possible de groupes liés à  Al-Qaà¯da comme les shebab. Ouvert en 2007, le bâtiment compte restaurants, cafés, banques, un grand supermarché et un cinéma multiplexe qui attirent des milliers de personnes chaque jour. Le président américain Barack Obama a déploré lundi « une terrible tragédie » et offert son aide au Kenya. La classe politique kényane a elle appelé à  l’unité face à  la crise. Et le vice-président William Ruto a obtenu de la CPI de pouvoir rentrer dans son pays pour gérer la situation. Il comparaà®t depuis le 10 septembre à  La Haye pour son rôle présumé dans les violences politico-ethniques ayant suivi les élections kényanes de 2007 et fait plus de 1.000 morts.

Kenya: des islamistes font au moins 30 morts dans l’attaque d’un centre commercial

Un commando d’islamistes somaliens shebab a pris d’assaut samedi un centre commercial de luxe à  Nairobi, tuant au moins 30 personnes parmi la foule des riches clients kényans et expatriés. Une dizaine d’assaillants masqués, selon des sources policières, ont fait irruption à  la mi-journée dans le centre commercial bondé à  cette heure du « Westgate Mall », semant la mort et le chaos parmi les familles en train de faire leurs courses et les badauds attablés aux terrasses de cafés. Ils ont ouvert le feu à  l’arme automatique et à  la grenade sur la foule cosmopolite -Africains, Indiens et Occidentaux- des clients et les employés du centre, un imposant bâtiment rectangulaire de quatre étages, l’un des lieux de promenade préféré des classes aisées de Nairobi. Les shebab somaliens, liés à  Al-Qaà¯da, ont revendiqué l’attaque en fin de journée, alors que les affrontements se poursuivaient encore au Westgate entre forces de sécurité et assaillants retranchés dans l’un des étages. « Les moujahidines ont pénétré aujourd’hui vers midi dans Westgate. Ils ont tué plus de 100 infidèles kényans et la bataille se poursuit », ont affirmé les islamistes sur leur compte twitter, une revendication ensuite confirmée dans un communiqué. « Nous vous avions prévenu » Ils ont justifié l’attentat comme des représailles à  l’intervention de l’armée kényane depuis deux ans dans le sud de la Somalie contre le groupe islamiste, rappelant avoir « prévenu le Kenya à  de l’attentat le plus meurtrier nombreuses reprises ». « Ce que les Kényans voient à  Westgate, c’est de la justice punitive pour les crimes commis par leurs soldats » en Somalie « contre les musulmans », ont-ils écrit. « Le message que nous envoyons au gouvernement et à  la population kényane est et sera toujours le même: retirez toutes vos forces de notre pays », ajoutent les shebab. L’armée kényane était entrée en Somalie en 2011 et se maintient depuis dans le sud du pays, dans le cadre d’une force africaine soutenant le gouvernement somalien qui a infligé de nombreuses défaites aux islamistes. L’attaque de ce samedi pourrait être l’attentat le plus meurtrier dans la capitale kényane depuis une attaque-suicide d’al-Qaà¯da en août 1998 contre l’ambassade américaine de Nairobi, qui avait fait plus de 200 morts. Selon un témoin, les assaillants, parlant l’arabe ou le somali, ont « exécuté » des clients.

Cnuced: le Kenyan Mukhisa Kituyi a pris ses fonctions

Depuis 2008, il était Chef exécutif de l’Institut kenyan de la gouvernance, une organisation qui fait l’interface entre le monde universitaire et de la recherche, d’une part, et l’élaboration des politiques publiques dans la région d’Afrique de l’Est, d’autre part. Parallèlement, il était membre de la « Brookings Institution » à  Washington D.C., au sein de son « Initiative pour la croissance en Afrique ». à€ ce titre, il était impliqué dans le dialogue sur les relations commerciales durables entre les à‰tats-Unis et l’Afrique, et le programme d’études sur l’intégration régionale. De 2008 à  2012, il était membre de l’équipe d’experts qui conseille les présidents de la communauté est-africaine sur les défis, les opportunités et l’éventuelle feuille de route d’une plus grande intégration régionale. Entre 2011 et 2012, M. Kituyi était Consultant à  la Commission de l’Union africaine o๠il a aidé à  élaborer l’architecture et la feuille de route de la zone de libre-échange panafricaine. M. Kituyi avait été élu au Parlement du Kenya en 1992 et avait occupé, à  différentes périodes, les postes de Chef de l’opposition et Président de la Commission de la défense et des affaires étrangères, avant d’entrer au Gouvernement. Il a été Ministre du commerce et de l’industrie de 2003 à  2008, un poste grâce auquel il a joué un rôle moteur sur l’arène de la diplomatie commerciale dans la région d’Afrique de l’Est, le Conseil du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), l’Union africaine, les négociations de l’Accord de partenariat économique Union européenne- Afrique- Caraà¯bes et Pacifique (EU-ACP), et les négociations du Cycle de Doha de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Né en 1956 au Kenya, M. Kituyi est marié et père de quatre enfants. Il remplace le Thaà¯landais Supachai Panitchpakdi dont le mandat a pris prend le 31 août dernier. La Cnuced a été créée en 1964 pour intégrer les pays en développement dans l’économie mondiale et favoriser leur essor grâce notamment à  un rééquilibrage des termes de l’échange entre pays industrialisés et pays en développement.

50 ans après, un autre Kenyatta

De nombreux chefs d’à‰tat africains et des représentants des pays occidentaux vont prendre part ce 09 avril 2013 à  l’investiture du quatrième président élu du Kenya. Uhuru Kenyatta a été élu début mars, dès le premier tour, avec très peu de voix au-dessus de la barre des 50 %. D’abord contestée par l’opposition, l’élection présidentielle a finalement été validée par la plus haute juridiction du pays – la Cour suprême – qui a rendu son verdict, le 30 mars, et qui a décrété qu’il n’y avait pas eu de fraude. Raila Odinga, candidat malheureux au scrutin du 4 mars, s’est incliné et a reconnu sa défaite. Rien de comparable avec ce qui s’est passé en 2007. l’annonce de la défaite de Raila Odinga, déjà  candidat malheureux à  l’époque face au président sortant, Mwai Kibaki, avait débouché sur de violents affrontements. En deux mois, plus d’un millier de Kényans avaient été tués et 600 000 habitants avaient dû fuir leur maison. Uhuru Kenyatta et son colistier William Ruto, sont d’ailleurs tous deux inculpés par la CPI pour crimes contre l’humanité pour leur responsabilité présumée dans ces violences. Depuis la décision de la Cour suprême, les préparatifs pour l’investiture du nouveau président ont battu leur plein, au stade Kasarani – complexe sportif qui porte le nom de l’ancien président Daniel Arap Moi – qui doit accueillir, selon la presse présidentielle, 25 chefs d’Etat et représentants des gouvernements. Parmi eux, de nombreux présidents africains dont l’Ougandais Yoweri Museveni – qui prononcera un discours – mais également le Sud-Africain Jacob Zuma, le Rwandais Paul Kagamé ou encore le Sud-Soudanais Salva Kiir. Aucun chef d’à‰tat occidental ne se rendra à  Naà¯robi pour cette cérémonie mais des représentants ont été dépêché dans la capitale kényane. Cinquante ans et poussières après son père, Uhuru Kenyatta devient donc président du Kenya. Jomo Kenyatta est le père fondateur du Kenya, Il faut dire que la situation est pour le moins inédite. C’est bien la première fois qu’un dirigeant, poursuivi au plan international, prend officiellement le pouvoir dans son pays. D’o๠le malaise au sein de la communauté internationale qui ne sait sans doute pas encore comment gérer, sans faire de vague et en particulier au Kenya, cette affaire délicate. Uhuru Kenyatta doit comparaà®tre devant la Cour pénale internationale de la Haye le 9 juillet prochain. Le Kenya représente par ailleurs la première puissance économique d’Afrique de l’Est. Et si la présence chinoise est croissante dans la région, comme sur le reste du continent, l’essentiel des investissements étrangers – notamment dans les secteurs-clés – est d’origine occidentale.

Kenya: élections sous haute tension

Les autorités craignent toujours que des violences n’éclatent en marge des élections qui ont débuté ce matin au Kenya. Hier, dimanche, o๠six policiers ont été tués dans la ville portuaire de Mombasa. C’est en masse que les Kényans se rendent dans les bureaux de vote. D’impressionnantes files s’étirent devant les bureaux de vote, qui ont pour la plupart ouvert à  06H00 (03H00 GMT), malgré quelques retards ça et là . Environ 14,3 millions de Kényans doivent élire leur président, députés, sénateurs, gouverneurs (exécutif départemental), membres de l’Assemblée départementale et un quota de femmes à  l’Assemblée nationale. Au total ils doivent déposer six bulletins dans six urnes. La présidentielle s’annonce extrêmement serrée, les deux favoris, Raila Odinga et Uhuru Kenyatta, étant au coude à  coude dans les sondages. La clôture du scrutin est prévue à  17H00 mais tous les retards seront compensés, a assuré le président de la Commission électorale, Isaack Hassan. M. Odinga a voté dans la matinée dans sa circonscription de Kibera, tentaculaire bidonville de Nairobi qui fut l’un des principaux foyers des violences ayant éclaté après la précédente présidentielle, fin 2007. M. Kenyatta, fils du premier président du pays, a lui voté peu avant la mi-journée dans sa circonscription de Gatundu-sud, à  une cinquantaine de km au nord de la capitale. Inquiétudes sécuritaires Après une campagne plutôt tranquille, sans incident majeur, tout est fait pour éviter que ne se reproduisent les terribles violences de 2007-2008. Samedi soir, les derniers meetings ont été tenus par les deux principaux candidats, le Premier ministre sortant, Raila Odinga, et le vice-Premier ministre, Uhuru Kenyatta, à  Nairobi. Tous deux sont au coude à  coude dans les sondages. Mais Raila Odinga affirme que son adversaire ne pourra pas exercer le pouvoir s’il est élu étant donné qu’il est poursuivi, tout comme son colistier William Ruto, par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité. La CPI estime, en effet, que les deux hommes ont attisé les violences de 2007-2008. La police, quant à  elle, a affirmé avoir déployé 99.000 policiers sur l’ensemble du territoire pour assurer la sécurité du scrutin. Dimanche nuit, 400 policiers ont été déployés à  Mombasa, deuxième ville du pays, o๠« six policiers et six assaillants ont été tués », lors de deux affrontements armés quelques heures plus tôt, l’un dans le quartier de Changamwe, l’autre à  Kilifi, localité côtière située à  une cinquantaine de kilomètres plus au nord. « Les policiers sont tombés dans une embuscade » tendue par un groupe d’environ 200 assaillants « armés de fusils, d’arcs et de flèches », a-t-il expliqué, attribuant implicitement les attaques au Conseil républicain de Mombasa (MRC), groupe séparatiste local qui a appelé au boycott du scrutin. Par ailleurs, un bureau de vote de Mandera, localité frontalière de la Somalie, été visé par une bombe artisanale qui n’a pas fait de victime et n’a que temporairement interrompu le vote, a poursuivi M. Kimaiyo.

Kenya-Somalie: Une frontière de plus en plus à risque

Deux Espagnoles travaillant pour Médecins Sans Frontières (MSF) ont été enlevées jeudi 13 octobre au Kenya, plus précisément à  Dadaab, dans un camp de réfugiés situé à  une centaine de kilomètres de la frontière somalienne, a indiqué un responsable policier régional kényan. Leur chauffeur a été blessé par balles par les ravisseurs. Les soupçons de la police kenyane se portent sur les insurgés islamistes somaliens du mouvement Shebab, liés à  Al Qaà¯da. De fait, des contrôles ont été mis en place à  la frontière entre les deux pays. Un hélicoptère a été dépêché pour tenter de retrouver les deux Espagnoles mais les opérations de recherche ont été entravées à  la suite des mauvaises conditions météo. Les autorités kényanes dénoncent régulièrement les risques d’infiltration Shebab dans les camps. Des alertes aux enlèvements se sont multipliées, ces dernières semaines, dans la zone frontalière entre le Kenya et la Somalie. La sécurité est un problème dont les travailleurs humanitaires présents sur place ont conscience. La police kényane a repris ses recherches vendredi matin sur son territoire, avec le soutien d’un hélicoptère et une réunion d’urgence est prévue en présence du chef de la police nationale, Mathew Iteere, pour parler des trois enlèvements de femmes européennes perpétrés jusqu’ici dans l’est du Kenya. Avant les deux logisticiennes espagnoles de MSF, des gangs armés ont enlevé le 11 septembre une touriste britannique, Judith Tebbutt, puis le 1er octobre une ressortissante française, Marie Dedieu, en deux endroits distincts du très touristique archipel de Lamu, à  quelques dizaines de kilomètres de la frontière somalienne. Les deux femmes ont toutes les deux été emmenées en Somalie par leurs ravisseurs. Le camp de Dadaab crée en 1991 pour accueillir les Somaliens fuyant les violences dans leur pays, est le plus important camp de réfugiés au monde, avec près de 450.000 résidents même s’il était prévu pour 90 000 réfugiés à  sa création. Aujourd’hui le nombre de réfugiés somaliens a fortement augmenté au Kenya à  cause de la sécheresse, la famine et la guerre civile. Depuis le début du mois d’octobre, plus de 7.500 personnes ont encore rejoint le complexe, selon l’ONU.

Celle qui plantait des arbres n’est plus !

La mort de Wangari Maathai ne peut nous laisser indifférent. Disparue à  l’âge de 71 des suites d’un cancer, le prix de Nobel de la Paix 2004 et fondatrice du Mouvement de la Ceinture Verte  » Greenbelt » en 1977, aura fait planter plus de 40 000 arbres sur terre grâce à  son organisation. Un record, une victoire pour cet être de marque, une femme d’exception qui servira d’exemple à  toute une génération d’écologistes convaincus. Kenyanne de naissance, Wangari Maathai est devenue citoyenne du Monde, par son engagement en faveur de la nature. Elle déclarait en 2004, année o๠elle était sacrée Prix Nobel de la Paix : « A l’époque de ma naissance, les paysages autour d’Ihithe (Centre) étaient riches, verts et fertiles, (…) les saisons étaient si régulières », raconte-t-elle. « Aujourd’hui, le climat et l’environnement ont changé » et sont devenus « imprévisibles ». Je me suis dit qu’il fallait que l’on crée une organisation dédiée à  l’environnement… ». Des propos racontés dans son autobiographie,  » Celle qui plante des arbres », publiée en 2006 et qui narre comment sous l’effet du changement climatique notamment, l’environnement s’était dégradé dans sa région du mont Kenya. Elle mènera alors un plaidoyer constant en faveur de l’environnement, un long combat contre la dégradation de la nature, celle observée dans sa région natale et partout ailleurs en Afrique et dans le monde. Auteur de nombreux ouvrages et biologiste de formation, Wangari Maathai a aussi publié de nombreux ouvrages sur la cause qu’elle défendait depuis le début des années 70. Un temps, elle fera de la politique, mais déçue par ce monde, elle reviendra à  son premier combat. Elle militera aussi enf aveur d’autres causes, celles des femmes, des jeunes, du Sida. L’engagement n’étant pas sans risques, Wangari fera de la prison et sera même menacée de mort. Rien à  faire, une forte personnalité habitait cette femme aux valeurs simples, née le 1er avril 1940 à  Nyeri un petit village du Kenya et sortie par la grande porte, Tout dernièrement, Wanagari Muta Maathai militait en faveur de la sauvegarde de la Forêt du Bassin du Fleuve Congo. Son amour pour la nature n’avait pas de limites et ce qui lui valut la distinction honorifique de Prix Nobel de la Paix en 2004. Parce que Wangari rêvait qu’en plantant des arbres, l’Afrique vive toujours en Paix ; Repose en Paix Wangari.

Athlétisme : Le Kenya accueille les Championnats d’Afrique 2010

Durant cinq jours, l’Afrique va vibrer. En effet le gratin de l’athlétisme du continent se donne rendez-vous dans la capitale kenyane pour les 17es championnats d’athlétisme annoncés comme l’un des plus disputé. Surtout que les meilleurs performeurs vont représenter l’Afrique à  la coupe du monde en Croatie. Selon le Secrétaire général de la Confédération africaine d’athlétisme, « tout est fin prêt » pour accueillir les délégations. Lamine Faty a estimé que les « grands noms du continent » seront sur la ligne de départ. La ferveur sera particulièrement intense pour les courses de fond et de demi-fond. Comme en 2008, à  Addis-Abeba en Ethiopie, les courses de fond et de demi-fond seront à  l’honneur malgré les absences de l’Ethiopien Kenenisa Bekele (5 000 et 10 000m) et de la Sud-Africaine Caster Semenya. La suprématie annoncée des anglophones Beaucoup d’analystes prédisent une fois encore la suprématie des athlètes anglophones notamment ceux du Kenya, du Nigeria et du Ghana. La lutte s’annonce particulièrement âpre sur 800m messieurs entre David Rudisha et Mbulaeni Mulaudzi. Elle ne devrait pas être moins féroce chez les dames avec Pamela Jelimo et Janeth Jepkosgei. En 3 000m steeple, Ezekiel Kemboi et Brimin Kiprop Kipruto feront valoir l’appui du public kenyan tandis que chez les dames, l’Ougandaise Dorcus Inzikuru tentera, elle, de résister à  la ferveur locale. Enfin, les 5 000 et 10 000m seront les théâtres de rivalités épiques entre Kenyans et Ethiopiens. Outre les courses de fond dans lesquelles les pays des hauts plateaux excellent, le Kenya pourrait compter sur la forme actuelle de David Rudisha, champion d’Afrique sur 800m qui pourrait récidiver. Quelques espoirs francophones Champion d’Afrique au triple saut et 2e au saut en longueur, le Sénégalais aura à  cuir de monter sur la plus haute marche du podium et qui sait, battre le record détenu par le Marocain Younes Moudrik (Alger 2000). Mais attention à  un autre Marocain, Yahia Berrabah, le tenant du titre. Les athlètes francophones ont peaufiné leur forme à  travers un stage bloqué de deux semaines à  Nairobi afin de s’acclimater et de booster leurs chances de podium durant ces championnats. 35 pays à  Nairobi 2010 Quelque 1.100 athlètes venus de 35 pays ont confirmé leur présence aux 17e championnats d’Afrique d’athlétisme. Il s’agit du Kenya, Ethiopie, Afrique du Sud, Cap Vert, Tchad, Nigeria, Soudan, Botswana, Sénégal, Comores, Gambie, Seychelles, Guinée Equatoriale, Rwanda, Ghana, Burkina Faso, Congo, Burundi, Gabon, Maroc, Mozambique, Guinée Bissau, Erythrée, Togo, Swaziland, Egypte, Liberia, Bénin, RCA, Ile Maurice, Zambie, Malawi, Algérie et de la Tunisie.

Réparer l’Afrique, une bonne fois pour toutes !

« Notre objectif est d’amener les citoyens de tous les pays africains aux niveaux de vie des pays développés d’ici 2030. l’atteinte de cet objectif implique que l’Afrique et le monde entreprennent des mesures stratégiques afin de dépasser le modèle actuel des 53 pays en difficultés pour les amener à  se regrouper en 4 super Etats » : Egypte, Kenya, Kongo et Nigeria. Ainsi débute, de manière ambitieuse, le chapitre 2 de ce livre écrit par le malien Tidjani « Jeff » Tall, diplômé de la prestigieuse école Polytechnique, entrepreneur, et actuellement basé à  Dubai o๠il dirige une entreprise de conseil en marketing et stratégie. Quatre Super Etats africains en 2030 l’idée du livre lui est venue au moment ou nombre de pays africains s’apprêtent à  célébrer leur cinquantenaire, alors que la grande majorité des populations n’a pas accès au minimum vital. « Ces célébrations sont une gifle pour tous ces africains qui courent après leur seul repas de la journée », s’exclame t’il avec conviction. Pour lui, cette période de célébrations doit d’avantage servir à  la réflexion sur les échecs, pour bâtir l’avenir. Cet avenir il le voit en quatre. Quatre supers Etats fédéraux, qui seraient regroupés autour des grands pôles régionaux. Basé sur l’exemple des Emirats Arabe Unis, cette nouvelle organisation permettrait à  chacun de ces supers Etats d’être numéro un dans un domaine qui lui permette d’asseoir sa puissance à  l’échelle mondiale. En Afrique de l’Ouest, l’Etat du Nigeria, qui inclue aussi le Maroc, et dont la capitale serait Casablanca, deviendrait leader culturel grâce à  ses industries de la musique et du cinéma. Grâce à  son PIB, ce super Etat se classerait au 18è rang mondial, et 4ème en terme de population. l’Egypte, avec pour capitale Alexandrie, serait la 11ème puissance mondiale, notamment grâce à  ses énormes ressources pétrolières (Algérie, Lybie, Soudan, Tchad). Troisième Etat, le Kongo, 17ème PIB, regrouperait les pays d’Afrique australe et centrale. Avec Le Cap comme capitale, il serait l’un des premiers réservoirs au monde de minerais. Enfin, le Kenya, qui s’étendrait de la Somalie au Mozambique, en incluant Madagascar, bien que 44ème PIB, serait l’une des premières destinations touristiques dans le monde, avec sa capitale basée à  Zanzibar. Création d’un think thank pour prolonger la réflexion du livre Vision utopique ou réalité ? Bien que discutable sur le découpage géographique et la possibilité de la réaliser d’ici 2030, la vision de Tidjani Tall a le mérite de poser les problèmes et de proposer des solutions radicales. « l’objectif est de provoquer le débat, et d’amener les lecteurs à  enrichir cette réflexion », justifie t’il. En effet, original dans son contenu, le livre ne l’est pas moins dans son mode de diffusion, puisqu’il est exclusivement téléchargeable sur Internet, et gratuitement ! (www.reparerlafrique.com). Grâce à  ce mode de diffusion, « J’estime que « plus de 100 000 personnes ont déjà  reçu le livre, jubile Tidjani Tall, et l’objectif est d’en toucher un million d’ici la fin 2009 ». Il privilégie donc une approche virale, o๠chacun peut apporter sa contribution, un peu selon le modèle du site Wikipedia. Désormais, il reste à  structurer ces réflexions pour réaliser la vision, ce que ce descendant de l’empereur malien El hadj Omar Tall entreprend à  travers la création d’un think thank, justement appelé Africa 2030. Vous aussi vous souhaitez apporter votre contribution et débattre sur l’avenir de l’Afrique ? Alors n’hésitez plus, téléchargez ce livre, une bonne fois pour toutes !