Aqmi, un business à désert ouvert

Les prises d’otages occidentaux menées par ou pour Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) au Sahara, C’’est aussi du business. Un business rentable. Les renseignements maliens estiment à  50 millions d’euros les montants versés dans le Nord-Mali entre 2003 et 2010, au rythme moyen de deux prises d’otages par an – un tempo qui s’accélère depuis deux ans. Selon un responsable de la police malienne, «des voyous sont en train de se spécialiser dans le rapt d’étrangers pour les revendre à  Aqmi». Chaque Européen enlevé par des complices d’Al-Qaeda serait «revendu» aux terroristes pour des tarifs allant de 15 000 à  300 000 euros. Les ressortissants américains et britanniques ne sont pas visés, puisque leurs gouvernements refusent de payer des rançons. Les sommes versées par certains pays européens, en revanche, se comptent en millions d’euros. Elles sont livrées en billets de banque dont l’authenticité est minutieusement vérifiée par Aqmi. Pluie d’argent. Le 23 août, deux otages espagnols ont été libérés en échange d’une forte rançon et de la libération «d’Omar le Sahraoui», un homme d’Aqmi de nationalité malienne, détenu en Mauritanie. Le quotidien espagnol El Mundo, citant un conseiller du gouvernement algérien, a évoqué un montant de 7 millions d’euros. Autrement dit, une pluie d’argent dans le désert et des zones de grande pauvreté o๠seules deux activités légales sont possibles : l’élevage ou le tourisme. Le magot, une fois reçu, serait caché très loin des lieux de libération effective des otages. Il servirait à  enrôler de nouvelles recrues, à  payer les intermédiaires qui négocient la libération des otages, et à  acheter des armes, au Tchad ou auprès de marchands qui font le déplacement jusqu’aux hommes d’Aqmi. A Bamako, l’organisation est soupçonnée d’investir dans le foncier, en achetant terrains et villas. Ses chefs ont d’abord été des bandits. l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, 38 ans, était contrebandier avant de devenir l’émir d’un mouvement terroriste algérien, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Marié à  une femme touarègue, il est connu au Mali sous le nom de «Laouer» («le Borgne») et pour son profil de caà¯d. «Il est d’abord et avant tout intéressé par l’argent, même s’il se radicalise de plus en plus», affirme un diplomate européen. Quant à  Abou Zeid – l’homme qui détient depuis le 16 septembre les sept employés d’Areva et Satom enlevés à  Arlit -, C’’est lui aussi un ex-trafiquant du Sud algérien ayant versé dans le terrorisme. A la tête d’une autre katiba (phalange) d’Aqmi, il affiche une ambition plus clairement politique que celles de Belmokhtar. Deux otages sont morts entre ses mains : le Britannique Edwin Dyer, en juin 2009, et le Français Michel Germaneau, en juillet dernier. Selon un diplomate, les rivalités internes d’Aqmi rendent la gestion des prises d’otages de plus en plus difficile. Les katibas du mouvement, qui se réclame d’Al-Qaeda depuis le 11 septembre 2006 et a revendiqué plusieurs attentats sanglants à  Alger, opèrent sous l’égide plus ou moins lâche d’Abdelmalek Droukdel, 40 ans, chef de l’ancien GSPC. Au départ, ils étaient une centaine de membres, avec un noyau central issu du maquis algérien, dont quelques-uns ont été formés en Afghanistan et beaucoup recrutés en Mauritanie. Désormais, les chefs ne sont plus seulement algériens et le mouvement a pris racine au Mali. Le quatrième émir d’Aqmi, Abdelkrim, est notamment un imam touareg de nationalité malienne. l’organisation, qui compte entre 450 et 500 hommes – au tiers des Mauritaniens -, recrute partout : dans le désert, parmi les migrants africains qui tentent le passage vers l’Europe, mais aussi dans les mosquées de la sous-région, en repérant les fidèles les plus assidus et en leur proposant de l’argent. «On rejoint Aqmi pour trois grandes raisons, note un connaisseur du dossier : par nécessité le plus souvent, par conviction parfois, ou pour jouer les Rambo.» Age moyen de 25 ans. Les combattants, dont l’âge moyen tourne autour de 25 ans, communiquent entre eux en arabe et en anglais. Plusieurs nationalités africaines cohabitent donc au sein d’Aqmi : Algériens, Mauritaniens, mais aussi Marocains, Maliens, Nigérians, Ivoiriens, Burkinabés et Camerounais. «C’’est un Sénégalais formé en Arabie Saoudite qui traduit en arabe les bulletins de Radio France Internationale», affirme Serge Daniel, le correspondant de la radio française et de l’AFP à  Bamako. Selon des sources diplomatiques, Aqmi ne compte aucun élément non africain – ce que conteste un journaliste malien, qui affirme avoir vu dans les environs de Kidal (est du Mali) un Pakistanais et un Indonésien liés à  Aqmi. Dans l’espace propice à  l’illégalité que représente le désert, des formes diverses de criminalité se superposent. Migrants, cigarettes, armes, drogue… Même les denrées alimentaires font l’objet d’une contrebande entre l’Algérie et le Mali. Aqmi ne se mêlerait pas du trafic de cocaà¯ne, mais pourrait prélever un droit de passage. Selon Yvan Guichaoua, chercheur d’Oxford, spécialiste des groupes armés de la région, l’habillage islamiste d’Aqmi cache aussi des trafics lucratifs. «Ces hommes sont perçus à  Tamanrasset comme les plus grands fraudeurs, disposant des meilleurs 4 x 4», explique-t-il. Si toute la communauté touareg du Mali ne peut pas être considérée en bloc comme complice, l’argent des rançons est largement redistribué dans le désert. A Kidal, dernière ville du pays avant la frontière algérienne, réputée être le fief d’Aqmi, des villas aux allures de palace ont été construites ces dernières années, et des 4 x 4 rutilants circulent dans les rues sablonneuses. «Aqmi est en immersion dans la population, explique le patron d’un journal malien. Ces gens sont devenus malgré nous nos parents, et il n’est pas possible de les dénoncer. Si je donne ma fille à  un combattant d’Aqmi qui me met dans un confort relatif, je n’irai pas le livrer à  un Etat qui n’a jamais rien fait pour moi.» l’absence de perspectives pour les jeunes et la faiblesse des programmes de développement jouent en faveur du mouvement. Pas «clean». Les intermédiaires qui servent à  négocier la libération des otages sont officiellement des notables et des élus touaregs, mais ils ne sont pas «clean», selon un haut responsable de la police : «On ne connaà®t pas la nature de leur contact avec Aqmi, ni en amont ni en aval des prises d’otages.» Iyad Ag Ghali, l’intermédiaire actuel entre les autorités maliennes et l’émir Abou Zeid, est un homme qui montre plusieurs visages : chef rebelle dans les années 90, il est toujours donné comme «marchand d’armes» par les renseignements d’un pays voisin du Mali. Il a œuvré à  la libération de plusieurs otages, de 2003 à  2007, avant d’être nommé premier conseiller au consulat du Mali à  Djedda, en Arabie Saoudite, d’o๠il est revenu il y a seulement quelques mois. Iyad Ag Ghali est aussi prêcheur, au sein d’une dawa (mission prosélyte) pakistanaise installée depuis les années 90 au Mali. Rien à  voir avec une quelconque radicalisation de l’islam touareg : «Cette dawa est pacifiste, non politisée, adepte d’un islam introspectif et non jihadiste», explique une spécialiste de l’islam malien. La présence d’Al-Qaeda au Maghreb change surtout la donne en pays touareg sur le plan financier. «Les jeunes ne sont plus seulement les obligés de leur chef militaire touareg de l’ex-rébellion, note un officier de l’armée de l’air malienne. Il y a des opportunités d’affaires, et ça rajoute à  la pagaille. On tombe sur des situations absurdes, comme un simple berger qui possède un téléphone Thuraya.» Cet appareil satellitaire permet de communiquer partout, sans être repéré. Le même berger, quand il voit une colonne de véhicules passer, peut aussi bien prévenir des bandits touaregs que des trafiquants algériens, des membres d’Aqmi, l’armée mauritanienne, les services algériens ou une combinaison fluctuante de ces différents interlocuteurs…

Mauritanie : un forum National sur le terrorisme à Nouakchott

Les réunions et discussions sur le terrorisme se multiplient un peu partout dans la sous-région. Après la rencontre des experts du G8 à  Bamako, au tour de la Mauritanie d’organiser un forum, o๠le président Ould Abdel Aziz a réaffirmé sa détermination à  intensifier la lutte contre al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi). L’appel d’Amadou Toumani Touré, semble avoir été entendu par ses voisins et homologues, qui reconnaissent là  sa sagesse d’esprit en la matière. Mot d’ordre, la concertation. Ouvert dimanche 24 octobre, le forum sur le terrorisme, va durer cinq jours et réunira des personnalités religieuses, des partis politiques, des membres de la société civile et du monde de la culture. Plusieurs partis de la Coalition de l’opposition démocratique (COD) ont décidé de le boycotter, mais son chef, Ahmed Ould Daddah, était présent à  l’ouverture du forum aux côtés d’autres opposants, rapporte RFI. Toutefois, selon RFI, la Mauritanie a toujours été engagée dans la lutte, mais de la manière forte. On se rappelle les derniers raids orchestrés contre AQMI, l’un en juillet et l’autre en septembre 2010, des opérations censées protéger l’intégrité du territoire national contre l’infiltration de terroristes armés, aux portes du désert saharien. Cependant, le raid de Juillet, en collaboration avec la France a tourné au drame, entraà®né la mort de soldats mauritaniens et conduit à  la mort de l’otage Michel Germaneau, tandis qu’Ould Abdel Aziz, affirme désormais : « Mais la confrontation armée ne peut être l’unique réponse au terrorisme ». Mot d’ordre: la prévention armée Mieux, le président mauritanien, joue désormais la carte de la prévention, lui connu pour ses positions plutôt radicales, mais aujourd’hui, il semble avoir mis de l’eau dans son vin. Et de déclarer :  » « J’exhorte tous nos citoyens à  considérer cette situation dangereuse, a déclaré le président Abdel Aziz, et à  savoir qu’ils sont visés dans leur croyance islamique tolérante, leur sécurité, leur vie et celle des générations à  venir ». Un appel lancé à  la jeunesse mauritanienne, première cible des recruteurs salafistes, un phénomène qui touche également les Touaregs du Nord Mali. AQMI n’a pas fini de faire parler, mais aujourd’hui, la stratégie des pays de la bande sahélo-saharienne, concernés par le phénomène du terrorisme, est différente et penche plutôt vers la diplomatie, la concertation que l’attaque armée. Pour quels résultats ?

Lutte contre le terrorisme : les anciens rebelles aussi en rang de bataille

Une nouvelle approche ? l’information vient de l’Agence France Presse. Selon l’AFP des membres de l’ex-rébellion touareg qui ont déstabilisé le Mali dans les années 1990 et au début des années 2000, se disent désormais prêts à  participer à  la lutte contre Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) dont des unités sont implantées dans le nord du pays. Cette initiative s’ajoute à  la coalition antiterroriste qui semble vouloir accélérer la cadence, face à  un ennemi qui vient de réaliser une nouvelle prise d’otages au Niger. Alger, qui n’a jamais cessé de combattre le terrorisme depuis maintenant presque deux décennies, a voulu que cette coalition devienne opérationnelle. Ce qui a permis la création de ce centre de renseignement commun regroupant l’Algérie, le Mali, le Niger et la Mauritanie. Il en est de même de l’initiative des anciens rebelles à  s’engager auprès de leurs pays pour lutter contre le terrorisme. Ils peuvent être des remèdes car ils maitrisent une zone qui est la leur. Et ils peuvent chercher les membres Aqmi dans leur dernier retranchement. Mais ici une question laisse les maliens perplexes. Il s’agit maintenant de savoir comment les anciens collaborateurs pourraient devenir des ennemis jurés. Ibrahim Bahanga , fils spirituel de Ben Laden dans le Sahel Occidental Selon notre confrère de l’hebdomadaire « aurore », Il existe bien une jonction entre le bandit Ibrahim Bahanga et le réseau Al Qaà¯da par le biais du Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC), un groupe désormais acquis à  la cause d’Ossama Ben Laden. Mais comment et surtout, pourquoi de «simple combattant rebelle», Ibrahim Bahanga est passé terroriste, fils spirituel d’Ossama Ben Laden dans le Sahel Occidental? Pour cela il convient tout d’abord de connaà®tre ce Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC). Cette entité, d’origine algérienne a été crée par Hassan Hattab en 1998, des cendres du GIA ou Groupe Islamiste Armée. Hassan Hattab voulait se démarquer des Groupes armés dont le GIA à  cause de leurs méthodes extrémistes et meurtrières. Le GSPC devint alors le groupe dissident du GIA sans pour autant renoncer au combat armé. Mais ses cibles furent désormais militaires. Plus question de s’attaquer aux civils quand bien même certains parmi les non combattants périront à  la suite des attentats et affrontements. On remarquera, soit dit en passant, ce même changement de stratégie chez Ibrahim Bahanga. Un remède efficace A l’inverse du comité de suivi des accords d’Alger, les ex-rebelles peuvent être un « remède efficace » contre Aqmi dans le Sahara, car « ils connaissent bien la zone ». « Ils sont chez eux. Ce sont des hommes aguerris qui peuvent compter sur la population locale pour les informer », note un des membres de ce comité. Un seul hic, cependant : ces anciens rebelles pensent mettre fin au terrorisme si l’Etat accepte de leur armer lourdement « Nous n’attendons que le feu vert du gouvernement malien pour aller chasser Al-Qaà¯da de notre désert », affirme un ex-rebelle touareg qui, comme de nombreux autres, est dans l’attente de la formation « d’unités spéciales » chargées d’assurer la sécurité dans le nord du territoire malien.

Sécurité au Sahara : L’union fait la force

Le Mali, le Niger, la Mauritanie et l’Algérie restent impuissants face aux menaces terroristes dont ils font continuellement l’objet. Depuis deux ans, des occidentaux sont sujets à  des enlèvements revendiqués par l’organisation islamiste Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI). Les otages quelque soit leur lieu d’enlèvement, sont toujours amenés au nord du Mali, parce que n’étant pas sous le contrôle de l’Etat. La raison de ce désintérêt de l’Etat malien réside dans les accords d’Alger signés en 2006. Un accord ayant mis fin à  la rebellion armée entre Touaregs et armée loyaliste. Ils ont convenu que la gestion du nord du Mali qui est le fief des touaregs, reviendra à  ceux-ci. Ainsi, l’Etat commencera à  se retirer petit à  petit de la zone. Un retrait qui entrainera l’implantation de certains réseaux terroristes dont AQMI, l’implantation du commerce de la drogue, des personnes et autres marchandages illicites. Le désert malien deviendra alors le champ de prédilection des bandes armées. Début des enlèvements En 2008, le Mali connait son premier kidnapping. Des touristes européens sont enlevés cette année là  par l’organisation islamiste. A la suite de cela, plusieurs autres enlèvements de touristes, humanitaires, hommes d’affaires… étrangers pour la plupart (européens en particulier) se multiplient. Ils deviennent ainsi les cibles potentielles des islamistes. Et depuis quelques mois, le Mali est devenu un sens interdit pour les français en particulier et les ressortissants de l’union européenne en général. Cette décision fait suite à  la menace proférée par AQMI, de s’attaquer à  tous les ressortissants français de la zone à  cause du raid franco-mauritanien visant à  libérer le défunt Michel Germaneau. AQMI y perdra sept de ses hommes sur le terrain. L’Union fait la force Le 16 septembre dernier, cinq employés français et deux africains du géant nucléaire français Areva ont été enlevés à  Arlit (Niger), le site concentrant la majorité des interventions d’Areva. Ils seraient présentement au nord Mali. A ce que l’on sache, les négociations n’ont pas encore commencé. Cela dit, C’’est fort probable qu’elles aient débuté avec l’implication personnelle de l’Etat français. Le meilleur moyen pour lutter contre AQMI reste incontestablement, l’union entre les pays du Sahara. Il faudrait que les forces de sécurité des différents Etats unissent leur forces pour lutter efficacement contre Al Qaeda. Pour l’instant, les pays peinent à  se comprendre sur les techniques de défense et de lutte contre AQMI. Par ailleurs, il est probable que l’ancien ministre malien de la défense Soumeylou Boubèye Maiga, fin connaisseur du sahel, soit bientôt en charge du dossier. Une réunion doit se tenir à  Bamako à  la mi-octobre.

Terrorisme au sahel : Les otages français vont bien

Incompréhension AREVA/Gouvernement nigérien Enlevés il y a 11 jours à  Arlyte, principale zone d’intervention du groupe nucléaire français AREVA, les sept employés de ladite société seraient vivant. Rappelons que les otages ont été enlevés à  leurs domiciles dans le nuit du 16 septembre dernier. Les vigiles chargés d’assurer la sécurité des employés auraient été maitrisés et contraints de conduire les assaillants aux otages. Cette opération selon certains septiques, n’auraient pu se faire sans une complicité interne. Par ailleurs, l’on a apprend que le gouvernement nigérien avait proposé de fournir des hommes afin d’assurer le sécurité dans la zone, mais des dissensions s’en sont suivies. Cet avertissement de la junte nigérienne faisait suite à  des menaces d’Al Qaeda au Maghreb Islamique. AREVA a malgré tout préféré prendre des vigiles pour la sécurité de ses employés. Cela dit, ces dispositions n’empêcheront pas les enlèvements de ses employés. Quelques jours après les rapts, AQMI a revendiqué l’acte sur la chaine Aljazira. Mais la France dès les premières heures, avait attribué cela a l’organisation islamiste. Ces rapts sont la suite logique des avertissements d’AQMI contre la France. En effet, après le raid franco-mauritanien mené contre AQMI, dans le but de libérer le défunt otage français Michel Germaneau, celle-ci avait perdu près d’une dizaine de ses combattants. Ayant mal digéré la chose, les islamistes ont alors promis de mener la vie dure à  tous les ressortissants français. Les otages sont en vie Ce lundi matin, une source malienne proche du dossier, affirme que les otages sont tous en vie. Une thèse confirmée hier par la France. Par ailleurs les autorités françaises se disent disposées à  discuter avec les ravisseurs qui de leur côté, n’ont encore rien proposé. Les otages seraient détenus dans le djebel Timétrine (Kidal), au nord-est du Mali. C’’est la zone frontière avec l’Algérie. Cela dit, les spécialistes de la zone appellent à  la prudence car il est difficile de localiser précisément les prisonniers. Ils peuvent être soit en Algérie soit au Mali, vu la mobilité fréquente des ravisseurs. Quatre-vingt soldats français, positionnés à  Niamey au Niger, se relayent pour mener des vols de reconnaissance dans la région afin de localiser plus précisément les otages et leurs ravisseurs. La France est attente d’éventuelles négociations pour la libération de ses otages. Elle attend notamment des preuves palpables de vie de ses ressortissants. Débuteront ensuite les longues tractations. Parmi les sept otages, figurent cinq français, un malgache et un togolais.

11 septembre : un anniversaire qui déclenche les tensions religieuses

On se souvient encore de ces deux tours jumelles fumant et s’effondrant en plein coeur de New York, après avoir été percutées par deux avions terroristes et faisant près de 3000 victimes américaines. Al Qaeda, l’organisation, dirigée par Ossama Ben Laden apparaissait alors comme la menace suprême. Mais aujourd’hui, c’est le Pasteur Terry Jones, originaire de Floride, qui déclenche à  nouveau la polémique « islamophobe » en promettant de brûler le Coran, parallèlement, la tension est montée en Afghanistan du côté des « fous de Dieu » et o๠sont encore massées des troupes américaines dont le retrait n’est toujours pas terminé. Musulmans et chrétiens se regardent désormais en chiens de faience aux USA. Obama appelle à  la sérénité A l’époque o๠les tours s’effondraient, jamais le Coran, le livre saint des Musulmans, ne s’était autant vendu. L’opinion voulait en avoir le coeur net, mais l’islamophobie est montée d’un cran aux Etats-Unis, et les amalgames de toutes sortes déclenchant, non plus une guerre froide, à  l’instar des années 50, mais une guerre contre l’axe du mal, un terme de Geroges Bush, président de l’époque et qui déclencha la riposte contre les Talibans. Le spectre des vieilles croisades, remonte encore une fois à  la surface à  cause de l’extrémisme d’un homme qui promet de brûler le Coran, puis se ravise, agitant l’opinion internationale. Cette affaire s’inscrivait notamment dans le cadre de la construction d’une mosquée près de Ground Zéro o๠s’élevaient les tours jumelles. Mais pour freiner toute xénophobie et dérives, Barack Obama, le président Américain est très vite monté au créneau :  » Et je ferai tout mon possible tant que je serai président des Etats-Unis d’Amérique pour rappeler aux Américains que nous formons une nation sous le regard de Dieu, et que nous appelons peut-être Dieu par des noms différents, mais nous demeurons une nation », a t-il déclaré hier vendredi devant la presse. Eviter les tensions religieuses « C’est souvent dans de tels moments que certains essaient d’instiller de l’amertume, de nous diviser sur la base de nos différences, de nous aveugler sur ce que nous avons en commun», a relevé le président américain. «Ne nous laissons pas la peur nous définir, mais l’espoir que nous nourrissons pour nos familles, notre pays, et pour un avenir meilleur», a également déclaré Barack Obama, par crainte des méfiances collectives qui agitent le Moyen Orient et les pays arabes. Il faut la vision éclairée d’un dirigeant pour apaiser les esprits, juge un observateur politique. Et Barack Obama a ce don particulier. Malgré tout, la tension demeure notamment en Afghanistan. « Alors qu’Obama jouait l’apaisement, des talibans afghans ont diffusé samedi à  Kandahar un communiqué affirmant que les Etats-Unis ont échoué à  restaurer la paix en Afghanistan et qu’ils n’ont désormais plus d’autre option que de se retirer sans conditions. Le texte, signé de l’ «Emirat islamique d’Afghanistan», du nom de l’ancien régime taliban de 1996 à  2001, estime que la «mauvaise politique américaine» crée «l’instabilité politique, économique et sécuritaire de l’Afghanistan, de la région et même de l’Amérique elle-même », informe le Figaro. Une journée de commémoration Barack Obama doit se rendre samedi au Pentagone pour une cérémonie en hommage aux près de 3.000 victimes des attentats de 2001 au cours desquels quatre avions de ligne avaient été détournés. Le vice-président Joe Biden est lui attendu à  New York pour une cérémonie solennelle. Chaque année, lors de cette cérémonie, des survivants des attentats lisent à  voix haute les noms des victimes. Des minutes de silence sont observées à  l’heure o๠les avions se sont écrasés contre les tours jumelles et de nouveau quand celles-ci se sont effondrées. La première dame des Etats-Unis, Michelle Obama, et Laura Bush, épouse de l’ex-président George W. Bush, devaient de leur côté rendre hommage aux victimes du vol 93 qui s’est écrasé en Pennsylvanie.

Oumar Balla Touré, DG de l’OMATHO : « le Mali reste un pays visitable »

Depuis plus d’un an, certains Etats, à  l’instar de la France déconseillent à  leurs ressortissant de mettre le pied dans les régions nord du Mali, contre les menaces d’enlèvements. Aujourd’hui, cette situation frappe de plein fouet non seulement le secteur du tourisme, mais aussi l’économie malienne en générale. La dessus, nous avons interrogé le DG de l’Omatho, Oumar Balla Touré, qui n’est pas passé par quatre chemins pour fustiger l’attitude de ses soi- disant partenaires au développement. Journaldumali.com : Quels jugements portez-vous sur l’attitude de certains Etats, à  l’instar de la France, qui déconseillent à  leurs ressortissants de mettre pied dans les régions nord du Mali ? Oumar M. TOURE : Je voudrais d’abord vous remercier. J’avoue que C’’est avec le C’œur meurtri que nous avons lu sur des sites certaines représentations diplomatiques en République du Mali qui interdisent à  leurs ressortissant d’aller vers le nord du pays. Sous prétexte que ce sont des zones à  risque et d’insécurité. Cela est très pénalisant pour notre économie de façon générale, et pour l’économie touristique de façon particulière. Et cela est d’autant plus paradoxal que ces mêmes pays qui sont considérés comme des partenaires privilégiés et qui sont là  pour dit-on nous aider à  développer ce pays, adoptent de telle position. Cela est incompréhensible. Si l’on voit la configuration des choses, le Mali est un grand pays. Le Mali fait deux fois la France. La sécurité zéro n’existe nulle part au monde. Nous nous pouvons nous targuer que notre pays est beaucoup plus paisible que les banlieues de certaines capitales européennes. Nous pouvons nous targuer d’avoir un mode de vie assis sur le social, l’entraide et le communautarisme. Quant on vient nous balancer de telles informations, à  mon humble avis, il y’a des arrières pensées qui ne disent pas leur nom. Sinon on ne peut pas nous dire qu’il y a des risques d’enlèvement à  Ségou, à  Sikasso, à  Mopti, à  Tombouctou…Cela voudrait tout simplement dire que selon eux le Mali n’existe pas et doit même pas exister, cela voudrait dire que Koulouba est à  la porte et à  la merci de tout le monde. Ce qui est impassable pour ceux qui connaissent le passé le présent de ce peuple. Un peuple très tolérant, mais un peuple très intègre. Par ailleurs, il faut dire que cette attitude a été de nature à  briser l’élan du tourisme malien avait eu à  prendre depuis 2002. Vous n’êtes pas sans savoir que depuis 2002 jusqu’à  une période récente la tourisme a connu une montée exponentielle, avec à  la base une politique adoptée par l’actuel gouvernement et appliquée par le Ministère de l’artisanat et du tourisme avec ses structures telles que l’Omatho est ses démembrements. On est à  même de dire que le tourisme était pratiquement devenu le troisième produit d’exportation du Mali après l’or et le coton. Vous savez, le tourisme aussi C’’est la paix, C’’est la sécurité, C’’est l’information vraie. Lorsque, depuis plus d’une année, nous sommes sous le choc d’une désinformation qui ne dit pas son nom, et est de nature à  faire baisser de façon drastique les arrivées touristiques à  destination du Mali, et par ricochet toucher à  l’économie entière de certaines régions qui ne vivent que de tourisme. Il faut cependant dire que si, réellement ces pays veulent nous aider, s’il vraiment ils sont là  pour accompagner le mali dans la voie du développement, ils doivent user d’autres moyens de communication plus véraces et objectifs. Ils se doivent de passer la vraie information. Nous ne leur demandons pas de mentir. Nous même nous n’allons pas mentir, d’autant plus que nous sommes toujours attelés à  donner l’information juste. On est à  même souvent de dire que à  nos partenaires touristes que attention, il peut avoir de l’insécurité résiduelle à  tel ou tel endroit. A présent, la zone concernée par cette insécurité, C’’est la lisière de la frontière entre le Mali et l’Algérie. Et mieux, il faut souligner que cette zone n’est pas de prédilection touristique. Mais des zones comme Gao et Tombouctou son véritablement des pôles de développement dont l’économie est essentiellement basée sur le tourisme et l’artisanat. Priver presque 2/3 de la populations de leur pain quotidien C’’est créer d’autres problèmes. Une fois de plus, je dis a qui veut l’entendre, que nous ne sommes pas du tout d’accord avec ces campagnes de désinformations qui n’ont aucun fondement. C’’est des gens qui, à  partir de Bamako et à  partir de leurs bureaux, balancent du n’importe quoi sur des sites pour dissuader les touristes. Et puis, J’ai comme l’impression qu’ils ont une voix prépondérante, ils sont écoutés, tout simplement pour nuire à  notre pays. Quoi qu’il en soit nous nous resterons vigilants. Et personne ne pourra nous empêcher de rétablir toute la vérité. Nous sommes entrain de prendre des dispositions pour aller à  l’encontre de ces désinformations, de ces désintoxications, de manière à  ce que notre pays qui est riche de sa culture, riche de ses sites, riche de son hospitalité, puisse être une destination encore prisée pour les étrangers. Journaldumali.com : Quelles sont les mesures prises par le gouvernement pour couper court à  cette campagne d’intoxication et de désinformation qui a déjà  causé des impacts pernicieux à  l’économie touristique ? Oumar Balla TOURE : De tout temps, nous avons la mission de faire la promotion, de faire connaà®tre la destination Mali. Et pour ce cas espèce, depuis les premières heures, le Ministère de l’artisanat et du tourisme a tenté de balayer ces fausses informations. Par la même occasion, le département a créée une cellule de communication en son sein. Cette cellule a travaillé à  véhiculer l’information, la vraie information, car nous on n’a pas la mission de désinformer. Parce qu’en déformant l’information, on court le risque de se faire prendre au piège. Nous disons très clairement les zones visitables et les zones à  risque. Par ailleurs, la cellule mise en place a travaillé à  envoyer des communiqués verbaux un peu partout. Nous avons écrits à  tous les Tours opérateurs qui programment le Mali. En rapport avec le secteur privé, les agences de voyage, nous leurs avons dit de pouvoir prendre contact avec leur partenaires pour leur dire ce qu’en est la réalité. Nous avons invité des chaà®nes de télévisions qui sont venus véritablement balayer le terrain pour se rendre compte de la réalité. Et, au jour d’aujourd’hui il y’ a TV5 Canada qui vient de terminer sa mission de 10 jours dans plusieurs zones du Mali. Aussi, nous travaillons à  faire passer des images sur des chaà®nes qui sont regardées, et à  faire passer des messages sur des chaà®nes radio qui sont écoutées. En outre, la cellule de communication du Ministère du tourisme est en rapport avec le Ministère des affaires étrangères. Toute chose qui montre notre détermination à  poursuivre notre mission de promotion du tourisme malien. Aujourd’hui l’attitude de la France est de la pure méchanceté. Sinon comment comprendre qu’on puisse interdire aux touristes d’aller à  Ségou, à  200 km de Bamako. Aujourd’hui, le Ministère des affaires étrangères se doit de dire toute la vérité à  ces représentations diplomatiques. Récemment il y’a une ambassade qui a donné l’information comme quoi, désormais on ne plus de visa aux visiteurs au niveau de l’aéroports. Nous avons vite intervenu pour rétablir la vérité. Comme quoi, le travail n’est pas facile pour nous, C’’est un combat de longue haleine. Et je crois que nous sommes sur la bonne voie. Journaldumali.com : Nonobstant ces problèmes que connaà®t actuellement le secteur du tourisme, nourrissez-vous un espoir quant à  la prochaine saison touristique ? Oumar Balla Touré : En bons maliens, nous nourrissons des espoirs certains, car nous comptons sur les jalons que nous avons réussi à  poser. Mais, il faut le dire, cette saison touristique sera quelque peu entachée par les problèmes de désinformation dont le secteur a fait l’objet. Nous avons déjà  le pressentiment qu’il y’aura moins de visiteurs. Parce que même au niveau de la Direction de l’Omatho, nous connaissons le rythme de passage des visiteurs individuels qui viennent pour demander des informations. Nous sommes en petites saison, et il y’a moins de visiteurs. Et tous les jours que Dieu fait, je suis en contact avec les directeurs régionaux et les antennes touristiques frontalières ; qui établissent un ralentissement net du taux des touristes d’agrément et ou d’aventure. Mais nous constatons aussi avec bonheur que plus en plus, il y’a un flux de tourisme d’affaires qui se développe. Tous les jours, à  Bamako ou dans les capitales régionales, il se tient des conférences, et des séminaires internationaux qui font que le taux d’occupation des hôtels connaà®t un accroissement réel. Et nous comptons également sur les festivités du cinquantenaire qui assurément draineront des visiteurs vers notre pays, et par ricochet élèveront le taux d’occupation de nos hôtels. Nous traversons une mauvaise passe, mais je vous assure qu’on relèvera la barre le plus rapidement possible. Journaldumali.com : Avez-vous un message à  l’endroit, d’une part, de ces populations qui seront partiellement sevrées des retombées touristiques, et d’autre part, à  l’endroit des visiteurs du Mali ? Oumar Balla Touré : Je dis tout ceux qui voudraient visiter le Mali, qu’il n’y a aucun problème. Le Mali est un pays de paix. Le Mali est un pays stable. Le Mali est un pays sécurisé. Le Mali est pays très riche, riche de sa culture, de son histoire. Le Mali ne constitue pas une menace pour qui que ce soit. Certes, il y ‘a des décisions d’ordre institutionnel qui sont prises, mais je demande tout simplement aux visiteurs d’oser, de braver ces désinformations, pour venir. Ils seront bien accueillis, ils passeront un très bon séjour, et ils seront les vrais ambassadeurs du Mali auprès de leurs compatriotes.

Terrorisme : la France cible potentielle d’Al Qaeda ?

« Nicolas Sarkozy l’ennemi de Dieu » Le lundi 16 Aout sur internet Al Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) a menacé la France de représailles dans un message suite au raid meurtrier mené le 22 juillet avec l’aide de militaires mauritaniens contre une base d’Al Qaà¯da au Mali. Il s’agit bien de l’opération franco-mauritanienne qui avait fait six morts dans les rangs d’AQMI. En réponse, le mouvement Islamiste a qualifié le président français Nicolas Sarkozy d’ennemi de Dieu et appelé ses membres à  mener des représailles contre la France. Dans un communiqué diffusé par Abou Anas al-Chanqiti, un dirigeant d’Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) sur des forums islamiques, il est dit ceci : « A l’ennemi de Dieu Sarkozy je dis : vous avez raté votre chance et ouvert les portes du trouble dans votre pays ». AQMI a même soutenu que la France a lancé le raid alors que des négociations étaient en cours pour la libération de Germaneau, des allégations rejetées en bloc côté français. Le communiqué précise que les six combattants tués lors du raid étaient, pour trois d’entre eux, étaient membres de tribus touareg, et qu’il y avait un Algérien, un Mauritanien et un Marocain. « J’appelle ces fières tribus dont les fils sont tombés en martyrs …à  les venger … », poursuit Abou Chantiqi. Après le raid franco-mauritanien, Abdoul Wahoud, un autre responsable d’AQMI, dans un enregistrement diffusé sur Al Jazeera avait déclaré : « Sarkozy a été incapable de libérer son compatriote au cours de l’opération manquée mais il a sans aussi ouvert l’une des portes de l’enfer pour lui, son peuple et sa nation ». Ce groupe qui détenait le Français Michel Germaneau avait déjà  assassiné l’an dernier un otage britannique, Edwin Dyer. Une menace à  ne pas négliger Une menace à  ne pas négliger, affirme Didier Julia, un député UMP de Seine et Marne, membre de la commission des affaires étrangères à  l’Assemblée Nationale. Selon lui, il faut être plus vigilant qu’inquiet : « Il faut toujours prendre au sérieux les menaces. Ceci dit, elle n’ajoute rien de plus à  ce que nous connaissions, ils ont déjà  tué. Ils ont annoncé qu’ils tueraient toute personne qui passerait dans cette région désertique du Sahara, donc ce n’est pas nouveau pour nous. C’’est un groupe qui n’a aucun projet politique, ils prennent une couverture religieuse pour leurs activités terroristes. Il appartient aux pays qui ont la compétence territoriale de les mettre hors d’état de nuire ». C’’est ainsi que le dispositif de protection des français résidents ou de passage est actualisé en permanence par les ambassades et en fonction de l’appréciation des risques et des menaces ». Signalon qu’au même moment, les membres d’Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (AQMI) ont libéré, lundi 16 août, deux soldats maliens enlevés en même temps que le contrôleur des Douanes d’ethnie touareg, Sidi Mohamed Ag Acherif, ensuite exécuté à  quelques kilomètres de Tessalit (extrême nord Mali). La vigilance reste de mise.

Afrique subsaharienne : Des menaces terroristes au Burkina Faso

Une nouvelle à  prendre avec précaution l’Afrique au sud du Sahara est considérée comme étant la zone de prédilection d’Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI). Les pays les plus reconnus sont notamment le Mali, la Mauritanie, le Niger en Afrique de l’ouest et l’Algérie (au nord du contient), partageant une frontière avec ces pays. Cependant, mercredi dernier, le ministère français des affaires étrangères évoquait sur son site internet, des menaces de terrorisme au nord du Burkina Faso. Or, le pays des hommes intègres on le sait bien, n’est pas du tout la terre o๠opèrent AQMI. Ils sont plutôt fréquents dans le vaste désert du Sahara o๠il est assez difficile de les contrôler sans une convergence des forces inter-pays. Les ambassades alertées par les autorités burkinabés Les différentes diplomaties étrangères de la capitale Ouagadougou, auraient été alertées en début de semaine par les autorités burkinabés d’éventuelles menaces de terrorisme au nord du pays. Selon le Quai d’Orsay, le gouvernement burkinabé a mis en garde les chancelleries contre des menaces d’enlèvement d’occidentaux. Il recommande donc aux voyageurs étrangers en partance ou en provenance des villes de Djibo, Dori et Ouahigouya de faire très attention et si possible, éviter ces zones du nord. Les ambassades rappellent leurs ressortissants du nord Burkina Dès l’annonce de l’Etat burkinabé, toujours selon le site du Quai d’Orsay, les Etats unis auraient demandé à  tous leurs compatriotes du nord du pays, de retourner à  Ouagadougou la capitale. Pareil pour les français qui recommandent une extrême prudence à  leurs travailleurs et touristes. Notons que la plupart des américains sont des employés du corps de la paix travaillant à  Ouahigouya. Les autorités du Burkina recommanderaient aux voyageurs occidentaux de ne pas se déplacer sans surveillance policière, même si aucune déclaration n’a encore émané de la présidence, encore moins de la diplomatie et des autres ministères du pays. Le Burkina Faso qui n’a jamais connu des actes d’enlèvement, est cependant voisin avec le Mali et le Niger o๠des cas de kidnappings se sont fait connaitre. Et le président burkinabé Blaise Comparé est intervenu lors de la libération d’une humanitaire espagnole.

Conférence sur le terrorisme à Alger : Moctar Ouane rencontre la presse

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Monsieur Moctar Ouane a rencontré hier après midi la presse nationale et étrangère pour l’entretenir des récents développements de l’actualité dans la bande sahélo-saharienne. Aussi, il a saisi l’occasion pour procéder avec les hommes de média à  la restitution des résultats de la réunion ministérielle d’Alger du 16 mars 2010 sur le terrorisme. D’entrée de jeu, le Chef de la diplomatie malienne a fixé les attentes et contours de la participation de notre pays à  cette réunion avant de se réjouir des résultats positifs auxquels elle à  abouti, comme l’attestent du reste les termes des paragraphes 11 et 16 du communiqué d’Alger. Bilan de la réunion d’Alger Dans cet ordre d’idées, le ministre a qualifié la réunion d’Alger d’opportune pour avoir permis aux pays de la région sahélo-saharienne d’approfondir leur analyse de la situation sécuritaire et de dégager les voies et moyens pour renforcer leur coopération aux plans bilatéral et régional. Dans cette perspective, Moctar Ouane a indiqué que le gouvernement du Mali, sous l’impulsion du Président Amadou Toumani TOURE, travail au retour rapide de la confiance entre les acteurs et œuvrera, de concert avec les autres pays de la bande sahélo-saharienne, au renforcement continu de la concertation et du dialogue politique en vue de promouvoir la compréhension mutuelle. Aussi, le ministre Moctar Ouane a indiqué que le Mali prendra toutes les mesures voulues pour la tenue prochaine des réunions sectorielles annoncées dans le Communiqué et pour garantir leur succès. Dans cette optique, il ne ménagera aucun effort pour la tenue, dans les meilleurs délais à  Bamako, du Sommet des Chefs d’Etat de la région sahélo-saharienne, initié par le Président de la Président de la République, et cela avec la participation de tous. Echanges francs et directs Un échange franc et direct entre le ministre et les hommes de média a permis d’évoquer divers sujets relatifs aux relations bilatérales entre le Mali et ses voisins algérien et mauritanien, la convergence de vues sur les stratégies communes de lutte contre le terrorisme et le banditisme transnational, l’association d’autres pays du Maghreb et d’Afrique de l’Ouest ainsi que des organisations multilatérales aux consultations en cours et celles à  venir entre les pays de la région. Le ministre Moctar OUANE a réitéré le souci constant du Mali de préserver ses relations de bon voisinage ainsi que ses liens séculaires d’amitié et de coopération avec l’ensemble de ses voisins. De même, il a réaffirmé, avec forces détails, l’engagement du Mali à  lutter contre les menaces auxquelles la région fait face dans le droit fil de la nouvelle stratégie nationale de lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Pour ce faire, il a annoncé la relecture de l’arsenal juridique répressif national, des accords de coopération bilatérale en la matière, ainsi que le renforcement des capacités d’action et de proposition du pays sur la scène régionale et internationale.

Conférence d’Alger sur le terrorisme : Ou est le concret ?

Suite à  l’organisation, par l’Algérie de ces assises, le précieux projet d’ATT sera-t-il mort de sa belle mort. En tout cas C’’est la question que l’on se pose à  présent. Mais, toute fois, faut-il le souligner, les assises d’Alger n’auront rien résolu en terme de décision. Il ne saurait en être autrement, dans la mesure ou cette conférence n’avait pas été mûri à  fond. En effet, la précipitation dans laquelle cette conférence a été organisée démontre son impréparation. Quel est le sort réservé à  l’initiative (similaire) d’ATT. De quoi s’agit-il ? Les ministres des Affaires étrangères de 7 pays de la bande sahélo- saharienne se sont réunis, depuis mardi dernier, à  Alger pour mettre en place un dispositif commun de lutte contre Alqaida au Maghreb islamique (AQMI). Toute fois, il faut rappeler que la rencontre s’est déroulée sur double fond de fâcherie du point de vue de la brouille diplomatique survenuee entre le Mali et l’Algérie, suite à  la libération des 4 terroristes d’AQMI par le Mali. En effet, l’Algérie en était même arrivé jusqu’à  rappeler son ambassadeur en poste au Mali. Citant M. Abdelkader Messahel, ministre algérien délégué aux affaires maghrébines, le quotidien algérien, « le temps » indique que, « le différend entre l’Algérie et le Mali a trouvé sa solution à  l’occasion de la Conférence des ministres des Affaires étrangères de sept pays de la Bande sahélo saharienne sur le terrorisme » qui vient de se tenir dans la capitale algérienne ». C’’est dire donc, que le retour de l’ambassadeur algérien est imminent. La nécessité de protéger les populations l’évènement se devra d’adopter un plan d’urgence pour le developpement socio-économique des populations démunies de la région sahélo-saharienne. En effet, cette couche apparaà®t nettement comme la plus vulnérable dans un système d’insécurité totale. Selon le ministre Abdelkader Messahel « l’apport et l’appui de ces populations dans la lutte contre le terrorisme et les autres formes de criminalité transfrontalière est un grand atout ». La France à  l’affût des conclusions de la conférence l’on se demande au finish, ce qui fait courir la France derrière les recommandations de la conférence d’Alger. A travers un communiqué émanant du ministère français des Affaires étrangères, la France relate ses attentes. Elle espère que les conclusions d’une réunion régionale à  Alger sur la lutte contre le terrorisme dans le sahel se traduisent par « un renforcement sur le terrain des efforts de coordination régionale. Nous saluons les perspectives de coopération régionale accrue annoncées par la déclaration issue des travaux de la conférence d’Alger ». A l’issue de la Conférence, les ministres des 7 pays africains s’étaient dits « déterminés » à  « éradiquer le terrorisme ». La région du Sahel connaà®t depuis quelques années une recrudescence des activités de trafiquants et de contrebandiers en tous genres mais aussi de groupes affiliés à  Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), auteurs d’enlèvements d’étrangers, pose de mine anti personnelle. Dans le communiqué de presse qui a sanctionné la rencontre, les participants déclarent « condamner sans équivoque la prise d’otages et le paiement de rançons aux entités terroristes ». Ils réitèrent leur ferme condamnation du terrorisme et leur détermination à  éradiquer le phénomène pour redonner à  la région sahélo saharienne sa vocation d’échanges, de paix, de stabilité et de coopération féconde ». Selon les participants, pour prévenir et lutter contre le terrorisme, il faut une approche coordonnée intégrée et solidaire qui n’exclut pas cependant la responsabilité de chaque Etat de mener à  son niveau, une lutte efficace. En tout cas, il ne faudrait pas que des condamnations de principes. Ces déclarations devront être soutenues par des actions concrètes sur le terrain…pour le salut des populations.

Conférence sur le terrorisme en Algérie : Le Mali réticent

La conférence d’Alger se penchera sur la problématique de l’insécurité et permettra de poser des jalons pour la lutte antiterroriste dans la bande sahélo-saharienne. Ladite conférence verra la participation des pays comme savoir le Niger, la Mauritanie, le Mali et l’Algérie. Moctar Ouane, ministre des Affaires Etrangères pourrait y représenter le Mali. Participation malienne Qui de l’Algérie ou du Mali va redorer son blason, après les brouilles diplomatiques survenues entre les pays. En tout cas, C’’est l’Algérie qui est l’initiateur de cette conférence. Alors qu’ATT parlait depuis des mois, de la tenue de ce sommet. Est-ce un prélude à  ce sommet tant voulu par le président Malien ? N’y a t-il pas le risque d’une querelle de leadership en la matière ? Et quelles orientations vont-être dégagées dans ces assises ? Toujours est-il que pour Alger, cette conférence peut être une manière de former une synergie d’actions contre le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne. La conférence fait suite à  l’initiative d’ATT pour la paix et la sécurité et le developpement dans la bande sahélo-saharienne. Les raisons de ces assises Quelles pourraient être les véritables raisons de la tenue de ces assises. D’aucuns se demandent si cette conférence constitue une levée de bouclier contre le Mali. Mais ppour de nombreux observateurs de la scène internationale, la participation du Mali à  ce sommet sera une grosse humiliation. l’on se rappelle que suite à  la libération des 4 terroristes d’Al Qaeda au Maghreb islamique (AQMI), en échange de l’élargissement de Pierre Camatte (le 22 février dernier), l’Algérie avait énergiquement répliqué (comme pour manifester sa colère) en rappelant son Ambassadeur du Mali. Pis, l’Algérie s’est évertuée à  mettre le Mali sur le banc de touche, en exhibant à  la face du monde, que l’attitude de ce pays prouve ses accointances avec les terroristes. Or le pays de Bouteflika s’est déjà  illustré en matière d’ attentats et de terrorisme, alors, l’Algérie est-elle la mieux placée pour s’ériger en donneur de leçon ? Le moins qu’on puisse dire est que ce pays s’est brillamment illustré en la matière alors qu’il est en mauvaise posture pour se faire une conscience en matière de lutte contre le terrorisme.

Terrorisme : quel sort pour les otages retenus au Mali ?

C’’est devenu une stratégie pour les preneurs d’otages : exiger une rançon ou exécuter froidement les otages. Tel fut le cas du britannique Edwin Dyer abattu par ses ravisseurs pour non paiement de la rançon de son gouvernement. Une activité lucrative pour les preneurs d’otages Si en Afghanistan, au Pakistan, en Irak, au Yémen, les terroristes font des attentats aux voitures piégées, ou s’improvisent en bombes humaines, au Nord du Mali, des groupuscules salafistes prennent des otages au nom d’ AQMI ( Al Qaeda au Maghreb Islamique ) et exigent leur libération contre versement d’une rançon. La prise en otages de touristes européens est devenue la spécialité des membres d’AQMI, une émanation du groupe salafiste de prédilection et de combat (GSPC). Parce qu’elle rapporte gros. l’Allemagne et l’Autriche sont passés par là . Les preneurs d’otages Allemands et Autrichiens ont reçu des millions d’euros pour la libération de leurs compatriotes. C’’est pourquoi ils ont enlevé le français Pierre Camatte à  Ménaka, dernièrement les trois touristes espagnols et le couple Italo-Burkinabé en Mauritanie. Pour ces bandits terroristes, le kidnapping de ressortissants européens venus se détendre dans les dunes du Sahara, est le moyen le plus sûr et le plus rapide, de s’enrichir. Alors, sept millions d’euros pour la libération des otages espagnols séquestrés depuis novembre dernier, n’est pas impossible. Les otages acheminés au Mali Les bandits terroristes ont transformé le Nord du Mali en territoire de négociation pour plusieurs raisons. Primo, le Mali ne croise pas le fer avec les terroristes et préfèrerait le dialogue. Pour l’ancien ministre de la communication Gaoussou Drabo : « le Mali n’accorde pas l’asile aux ravisseurs mais ne les combat pas non plus ! ». Secundo, les anciens rebelles qui ont déposé les armes et se trouvent aux postes juteux du gouvernement, sont en majorité des négociateurs. Maitrisant la zone, ils nouent facilement contact avec les notables du septentrion afin de faire libérer les otages. La rançon est ensuite partagée entre tous les intervenants, ce qui n’est pas pour rehausser l’image du Mali dans cette affaire. Pour mettre fin à  cette situation, le président Amadou Toumani Touré a depuis longtemps exprimé l’idée de tenir un sommet panafricain pour la sécurité dans la bande Sahélo- Saharienne. ATT revient sur l’épineuse question Dans son traditionnel message du nouvel An, Att est revenu sur l’épineuse question sécuritaire. Selon lui, la meilleure façon de lutter contre le terrorisme est d’apporter le bien être aux populations. Sécurité et développement vont de pair, d’o๠l’idée de cette conférence internationale sur la bande sahélo Saharienne. Mais cette idée ne suscite pas beaucoup d’engouement chez les chefs d’états concernés par la question et qui tardent à  manifester leur volonté pour la tenue de cette conférence. Sans doute les enjeux géostratégiques et économiques y sont pour quelque chose. Affaire à  suivre…

Européens séquestrés: le Mali en position de faiblesse face à Al-Qaeda

Les autorités ne le confirment pas mais c’est bien sur le territoire malien, dans le Sahara, que seraient retenus six Européens: un Français kidnappé dans le nord du Mali le 26 novembre ainsi que trois Espagnols et deux Italiens capturés en Mauritanie les 29 novembre et 17 décembre. Le rapt le plus spectaculaire a été celui des Espagnols: enlevés en fin de journée sur la route Nouadhibou-Nouakchott, ils auraient immédiatement été acheminés jusqu’au nord du Mali, parcourant environ 2000 km en un temps record. Selon des sources sécuritaires concordantes, les six otages sont répartis entre deux groupes d’Aqmi dirigés par deux Algériens, Abdelhamid Abou Zeà¯d et Mokhtar Belmokhtar alias Bellawar. Pour négocier leur libération, différents médiateurs sont «sur le terrain en train de travailler d’arrache pied», assure une source étrangère. L’un d’eux a même pu apporter des médicament à  un Espagnol blessé au moment de l’enlèvement. Mais Bamako joue «la carte de la prudence», assure une source proche du gouvernement malien, qui ajoute: «Nous marchons sur des oeufs. Nous associons tous les pays d’origine des otages, pour qu’on ne dise pas que c’est le Mali qui négocie avec les terroristes. Nous voulons aider à  sauver des vies humaines. Ce n’est pas facile». Anonymement, un autreà‚ officiel malien plaide que le pays de l’ouest-africain est «un peu otage de la situation»: «Quand les ravisseurs viennent dans le désert malien, ce sont les gouvernements des pays d’origine des otages qui nous demandent de ne pas utiliser la méthode forte mais de négocier». «Et pourquoi les pays qui ont des moyens ne commencent-ils pas eux-mêmes à  engager la lutte contre Al-Qaeda?», interroge-t-il, évoquant indirectement l’Algérie dont la presse malienne critique régulièrement la stratégie. «Le Mali a peut-être peur des représailles, s’il s’engage totalement contre Al-Qaeda», juge un diplomate en poste à  Bamako. Début juin, Aqmi avait pour la première fois annoncé qu’un otage britannique au Mali avait été exécuté. Quelques jours plus tard, un officier et agent de renseignement malien avait été tué à  son domicile de Tombouctou (nord). «C’est vrai qu’Al-Qaeda a menacé directement, au téléphone, des responsables maliens. Mais il ne faut pas de compromis, il faut lutter contre ces bandes», ajoute ce diplomate, qui tempère: «Nous n’avons rien contre le Mali. Très peu de salafistes sont maliens. Les Mauritaniens et les Algériens sont les plus nombreux. Mais il faut que le Mali soit plus présent dans la lutte». De son côté, une source militaire étrangère constate que «l’Algérie a donné des armes au Mali, les Américains forment les troupes maliennes et ont donné du matériel militaire au Mali, la France aide aussi le Mali». «Mais sur le terrain, nous ne voyons pas de résultats», dit-elle. «Tout le monde sait désormais o๠sont, dans le désert malien, les terroristes. Ils sont même isolés. Il faut passer à  l’acte et c’est Bamako qui doit donner le signal fort», assure ce militaire étranger. En juillet, le gouvernement malien avait annoncé une «offensive généralisée» contre Al-Qaeda dans le Sahara. Mais, quelques semaines plus tard, le président Amadou Toumani Touré faisait savoir que, notamment du fait de mauvaises conditions climatiques, l’armée avait stoppé ses opérations.

Insécurité au Nord Mali : un humanitaire Français enlevé

Signalons que Ménaka est une petite ville du Nord-est malien. Et C’’est bien la première fois qu’une telle action est commise dans cette partie du nord. La pluspart des rapts étant commis en plein désert. Rappel des faits Un conseiller municipal a confié à  nos confrères de RFI, que les ravisseurs étaient au nombre de trois et avaient des turbans leur cachant le visage. Ils ont alors attendu que tout le monde soit couché pour effectuer leur coup, en plus de l’habituelle coupure du courant. Visiblement, ce ne sont pas de simples malfrats en mal d’argent facile puisque, le véhicule 4×4 du Français de 61 ans, n’a pas bougé. Les ravisseurs n’y ont pas touché. Cela amènera l’armée malienne à  privilégier la piste d’islamistes armés, notamment, Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (AQMI), leur identité restant toujours inconnue. Par ailleurs, une autre piste reste à  explorer. Celle en l’occurrence, d’un élu de la localité de Tidermène (située à  quelques 100 km au nord de Ménaka), selon des sources locales. Le ministère de la sécurité intérieur du Mali, a déployé une équipe sur place pour faire toute la lumière sur cet acte qu’il considère comme crapuleux. « Nous condamnons cette action avec la dernière vigueur. Elle vise à  saper les efforts de développement dans les régions du nord de notre pays. C’’est un acte que nous ne pouvons tolérer. Nous ferons tout pour retrouver les responsables. », déclarait jeudi, un responsable de l’armée. Qui est Pierre Camette ? C’’est un ressortant français de 61 ans qui effectue régulièrement des voyages aux Mali. Il est originaire des Vosges (au nord-est de la France). Il est aussi, le président du comité de jumelage entre Gérardmer (France) et Tidarmène (petit village de Ménaka). Mr Camette dirige aussi une ONG avec laquelle, il cultive une plante thérapeutique contre le paludisme et est parvenu à  s’attirer la sympathie des habitants de Ménaka D’un autre côté, on se souvient que l’ambassade de France au Mali, avait la semaine dernière, demandé à  tous les responsables humanitaires basés au nord Mali, de rester prudents face aux risques de rapts dans la région. Cela avait a été suivi d’un retrait massif de nombreuses ONG ne se sentant plus en sécurité. l’inquiétude se lie sur les visages après cet acte qui, il faut le signaler, est une première. Car en effet, C’’est la 1ère fois que des ravisseurs kidnappent sur le territoire malien. Ils sont habituellement pris dans d’autres pays et ensuite, acheminés au Mali pour les négociations. De son côté, ATT a rappelé la menace du Nord et appelle à  la tenue prochaine d’un sommet sur l’insécurité dans la bande sahélo-saharienne…

Dialogue de paix au Nord Mali : Ibrahim Ag Bahanga a t-il encore le choix ?

« Moi Ibrahim Bahanga, affirme solennellement que tout comme mes frères qui m’ont précédé, je m’inscris résolument dans le processus de paix et renonce à  l’usage de la violence comme moyen de revendication ». C’est ce message adressé au président de la République, Amadou Toumani Touré, et lu le 31 octobre 2009 lors du Forum de Kidal que le célèbre bandit armé a manifesté sa volonté de participer au processus de paix au Nord Mali. La question qui tourmente les maliens est de savoir si ce message est sincère et peut être pris au sérieux ? Comme le disent les sages «Â les veilles habitudes ont une seconde nature ». l’homme qui tendait des pièges aux militaires maliens, a aussi posé des mines, pris des otages avec l’aide de puissances étrangères, et s’est retrouvé seul dans le désert, face à  l’offensive enclenchée contre lui depuis quelques mois par l’armée Malienne. D’o๠un retrait dans les montagnes de l’Adrar des Iforas vers Kidal. Ag Bahanga acculé ? Poussé dans ses derniers retranchements, le chef de file du mouvement du Nord Mali était contraint de tenir un langage de paix Depuis quelques mois, le narcotrafiquant faisait la navette entre le Mali et la Libye. Histoire de chercher refuge à  Tripoli. Malheureusement les choses ont mal tourné. Kadhafi son supposé protecteur aurait manifesté sa position incertaine. Chose qui aurait agacé le rebelle. Craignant sans doute l’humiliation, après avoir refusé de tendre la main aux autorités Maliennes, Ibrahima Ag Bahanga a fini par rejoindre ses camarades touaregs au Forum de Kidal le week-end dernier. Mais comment croire aux intentions de celui qui avait remis en cause les Accords d’Alger de Juillet 2006 ? La perception Malienne Les attaques d’Abeibara, de Menaka et de Tyzawatene qui ont fait des centaines de morts, restent marquées dans la mémoire des femmes qui ont perdu maris et enfants. Le président de la république se prononcera sur son cas. Car Amadou Toumani Touré a toujours prôné le dialogue pour résoudre le problème du Nord. D’o๠l’idée d’organiser un sommet sur la question sahélo-saharienne avec de nombreux chefs d’Etats de la sous région.. Un sommet vivement attendu par la communauté panafricaine.

Appui militaire des USA au Mali : éradiquer le terrorisme au Nord une bonne fois pour toutes !

Près de 3 milliards d’équipements militaires offerts au Mali par les USA Ils ont offert 37 véhicules militaires, 52 postes radios, et des matériels puissants de communication d`une valeur de 2 milliards de FCFA. Dans les semaines a venir, il est prévu l`envoi d`une importante quantité de pièces détachées, uniformes et autres équipements individuels qui porteront selon l’ambassadeur, la valeurs de la contribution américaine ā 2,3 milliards FCFA. Il est clair qu`avec ce matériel, les forces de sécurité maliennes pourront mieux se déplacer, transporter et communiquer plus confortablement dans le vaste désert du nord. Les Américains saluent la dynamique du gouvernement malien, ā œuvrer pour le bien être et le plein épanouissement du pays, afin d`assurer l`ordre. «Les défis auxquels font face l`Etat malien, demandent un appui international. Et cet appui doit se faire sous forme de coopération transfrontaliĕre, de formations militaires, d`envoi d`equipements.», estime Mme Gillian milovanovic. Elle précise que c’est dans cette optique que son pays, effectue depuis l`année dernière, des sessions de formations militaires à  l`endroit de l`armée malienne. Les autorités maliennes satisfaites C’est en ce sens que le ministre Malien de la défense explique «les exercices militaires fournis par les à‰tats Unis au Mali, traduisent la vitalité et l’exemplarité de la coopération militaire bilatérale entre nos deux pays. Ces équipements très modernes, répondent parfaitement aux exigences du terrain difficile» Rappelons que le Nord du Mali est le foyer de nombreux troubles. Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI)s’y est implanté depuis quelques années. Avec en plus, une branche de rebelles touaregs demandant plus d`autonomie. Ces derniers sont beaucoup plus ouverts au dialogue ces derniers temps. Ce soutien militaire contribuera certainement à  une lutte plus efficace au Nord. Avec le probable retour du chef rebelle Ibrahim Ag Bahanga, aux prochaines discussions devant se tenir dans la zone, entre le gouvernement et les rebelles. On sait que Bahanga s`était retranché en Libye durant quelques temps, et qu`il a fait parler de lui il n`y a pas longtemps. Quelle sera l’issue de ces discussions si elles ont lieu.

Coup de filet anti-terroriste au Nord Mali

Le Mali sur la liste des pays à  risque, selon les observateurs internationaux La bande sahélo-saharienne est devenue une menace permanente qu’aucun des pays frontaliers ne peut endiguer seu. Et cela risque de déstabiliser la région une échelleà  grave. Avec l’insécurité qui règne au Nord, le Mali est maintenant sur la liste des pays à  risque et fait le lit des terroristes et groupes salafistes. Difficile cependant de localiser cet ennemi invisible, qui se déplace en permanence et possède l’art du Caméléon. Mais l’Armée déployée dans le Nord, tente de veiller au grain et vient de procéder à  l’arrestation de plusieurs véhicules suspects en transit… Sommet Africain en ligne de mire Conscient que tout développement durable d’un pays ne peut se faire que dans un climat de paix et stabilité aujourd’hui remis en cause par la faiblesse géostratégique du nord, les prises d’otages se sont multipliées tout comme les attaques des bandits armés. Le président de la république Amadou Toumani Touré a initié un Sommet qui va bientôt se tenir à  Bamako, avec de nombreux chefs d’Etats de la sous-région, dont le colonel Kaddafi. Mais à  quand la tenue de ce sommet extraordinaire et qui devrait permettre de dégager des pistes et plans de coopération inter-états pour éradiquer le terrorisme et sécuriser la zone, une bonne fois pour toute ! Le Parti PARENA s’en mêle Avant la tenue de ce sommet, le parti pour la renaissance nationale (PARENA) a anticipé en organisant un colloque international sur les crises de l’espace sahélo-saharien avant-hier. Au même moment o๠les véhicules étaient interceptés par l’armée malienne au Nord. Ce colloque qui veut approfondir la réflexion et la prise de conscience des acteurs impliqués dans la crise, a réuni des cadres et personnalités de la France, de la Côte d’ivoire, d’Algérie, du Senegal, du Burkina Faso, et de la Mauritanie. Objectif : élaborer une stratégie internationale pour apporter une solution à  l’insécurité de la bande sahélo-saharienne. Quel rôle pour les partis politiques ? Autrement dit, il s’agit pour les partis politiques de définir une stratégie et d’être des acteurs à  part entière de la gouvernance démocratique et de la sécurité. Ce que fait savoir Tiébilé Dramé, président du parti PARENA, lors de la première journée des assises du colloque.  » A coté des pouvoirs publics, les partis politiques et organisations démocratiques ont un rôle à  jouer dans la recherche de solutions aux crises de l’espace sahélo-saharien ». Pour lui, la mission première de partis politiques est de promouvoir la conscience citoyenne, celle des populations et dont le bien être est leur raison d’être. Des véhicules interceptés par l’armée malienne Dernier coup de filet : l’armée malienne vient d’intercepter au Nord de nombreux véhicules en passage dans la bande sahélo- saharienne. Quelle était la destination de ces véhicules ? Que transportaient ces engins ? L’information reste confidentielle pour l’instant. Pour l’heure, une source affirme qu’il s’agit d’un important trafic. Nul n’ignore que la zone est devenue le terrain du terrorisme et des narcotrafiquants. Le dernier affrontement date du 14 juillet 2009 entre l’armée malienne et l’Aqmi et qui s’est soldé par une trentaine de mort coté malien. Reste à  attendre la tenue du prochain sommet et les mesures envisagées par les états pour sécuriser la bande sahélo-saharienne.

Coopération Mali-Espagne : lutter efficacement contre le terrorisme

Les discussions se sont tenues au palais présidentiel de Koulouba lors d’une audience accordée au ministre Espagnol de l’intérieur, M. Alfredo Perez Rubalcaba. Au cours de cet entretien, il a été convenu de renforcer la coopération sécuritaire entre les deux pays en l’étendant au partage de renseignements en vue d’accentuer la pression sur les zones o๠la présence des terroristes est forte dans le nord Mali. En effet, depuis quelques années maintenant, le nord du pays est touché par des affrontements entre l’armée régulière et les rebelles touaregs,occasionnant des pertes en vies humaines, tant du côté de l’armée que de celui des rebelles et parfois même des civils. Le chef rebelle Ibrahim Ag Bahanga a longtemps semé la terreur avec ses hommes. Pourchassé par l’armée régulière, il aurait trouvé refuge en Libye. Par ailleurs, Al Quaida sévit depuis quelques temps maintenant dans la zone. Les enlèvements de touristes étrangers se sont accentué ces derniers temps. Il n’y a pas longtemps, les domiciles de certains notables de Tombouctou été visés par de jeunes terroristes. Il a y eu deux cas distincts. Le premier visait un fonctionnaire de l’Etat. Ce dernier n’était pas à  son domicile ce jour lorsqu’un visiteur s’est présenté en possession d’une bombe qui a malheureusement explosé, entrainant la mort d’un domestique. Le second cas était presque similaire à  la différence qu’il n’y a pas eu morts d’homme. Cela montre l’état d’insécurité totale régnant dans la zone. Des équipements militaires offerts à  l’armée malienne l’assassinat au mois de mai dernier de l’otage britannique, a amené les autorités maliennes à  plus rigueur et de vigilance. C’’est suite à  cet assassinat que le Mali a bénéficié de l’aide de l’Espagne pour le renforcement des capacités militaires. Exemple de stabilité politique, le Mali reste l’un des pays les plus pauvres du monde. Il est donc évident qu’il ne peut assurer à  lui tout seul, une lutte efficace contre les terroristes du nord. l’aide militaire espagnole vient donc à  point nommé. l’Espagne a remis des équipements militaires et des véhicules à  l’armée malienne pour renforcer son stock d’armement. « Une école de formation policière sera prochainement créée au Mali en vue de soutenir les efforts du pays dans ce domaine » a indiqué une source. Espérons que cette coopération Hispano-malienne servira à  diminuer l’activité des rebelles du Nord.

Terrorisme au Mali, pourquoi Koulouba n’utilise pas l’armée?

Le 3 juin dernier ce groupe terroriste a exécuté le britannique Edwin Dyer pris en otage depuis le mois janvier. Les échanges entre Londres et Bamako n’ont pas pu éviter la mort du touriste et hier, un officier malien, du nom de Lamana Ould Bou, a été assassiné, par des hommes, soupçonnés d’appartenir à  une branche du groupe Al Qaeda… Le Président malien est sensible à  la question des otages au nord de son pays. « A chaque fois qu’un otage est pris, cela nous fragilise», a lancé Amadou Toumani Touré, le 8 juin. Pour lui la question est plus compliquée qu’on ne l’imagine : « On ne peut pas faire d’actions militaires, parce que personne ne sait o๠se trouvent les otages. Nous n’allons risquer de tuer nos propres otages », a expliqué le chef de l’état. Le pays est donc obligé de passer par d’autres stratégies, stratégies que Koulouba tient à  garder secrètes pour l’ instant. Néanmoins, ATT a affirmé que toute patrouille de l’armée malienne qui rencontre des hommes armés, a pour mission de les arrêter. Les derniers « bandits » arrêtés sont au nombre de quatre, s’est félicité le président. Pourquoi la chasse aux terroristes est-elle si difficile ? La traque aux terroristes reste compliquée parce que les Salafistes ont pour alliés des bandits armés originaires du Mali. Ces bandits capturent des otages et les vendent ensuite aux groupes terroristes. A leur tour, les salafistes, les échanges contre des rançons. l’argent perçu sert à  payer les bandits pour capturer d’autres otages. Ainsi est organisée la collaboration entre le groupe terroriste Al Qaà¯da Maghreb et les auteurs présumés et ravisseurs directs dans le nord du Mali. Malgré les menaces d’exécution des otages, le Mali et ses partenaires refusent de céder au chantage : «Nous ne payerons pas de rançons ! », affirment également la Suisse, le Canada et la Grande-Bretagne : « Nous ne serons pas non plus des porteurs (intermédiaires) de rançon », réaffirment les autorités maliennes à  chaque fois que la question pécuniaire s’est posée. A préciser que l’otage assassiné le 3 juin, Edwin Dyer, faisait partie d’un groupe de quatre touristes européens capturés le 22 janvier au Niger par la branche maghrébine du réseau Al Qaà¯da. C’’était à  la frontière avec le Mali. Ce groupe avait aussi enlevé deux diplomates canadiens, Robert Fowler et Louis Guay. Au bout des efforts consentis par les pays concernés, les deux diplomates et deux des quatre touristes (deux femmes, l’Allemande Marianne Petzold et la Suissesse Gabriella Burco), avaient été libérés au mois d’avril. Les autorités maliennes avaient alors bénéficié des félicitations de la communauté internationale. « Si nous avons utilisé d’autres moyens, je ne vous les dévoilerai pas. En tout cas nous n’avons payé aucune rançon », a rappelé ATT lors de sa traditionnelle conférence de presse du 8 juin 2009.