Le HCR sollicite 222 millions $ pour les réfugiés burundais

Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a besoin de 222,6 millions de dollars pour soutenir les réfugiés burundais.L’appel de fonds vise à obtenir un soutien essentiel pour pouvoir garantir la fourniture de nourriture, d’abris et de services éducatifs à plus de 315.000 réfugiés burundais en 2021.

« Depuis près de sept ans, la Tanzanie, le Rwanda, l’Ouganda et la République démocratique du Congo accueillent généreusement des réfugiés du Burundi. La transition politique de l’année dernière au Burundi a fait naître l’espoir que davantage de réfugiés puissent rentrer chez eux, mais la majorité des réfugiés burundais continuera cependant à avoir besoin d’une protection internationale en 2021 », note le HCR dans un communiqué reçu mercredi à APA.

« Un soutien international accru est crucial pour garantir que les réfugiés burundais bénéficient d’une réelle protection et de soins dans les pays voisins », indique Clementine Nkweta-Salami, Directrice régionale du HCR pour la région de l’Afrique de l’Est, de la Corne de l’Afrique et des Grands Lacs.

Selon elle, « le fait de mobiliser des ressources est un signe fort qui montre que le monde n’a pas oublié les réfugiés burundais et leurs communautés d’accueil ».

L’appel comprend un volet financier destiné à intensifier le retour librement consenti, en toute sécurité et dans la dignité, de ceux qui choisissent de rentrer au pays. Il est complété par un Plan conjoint pour le retour et la réintégration des réfugiés burundais, qui couvre l’accueil et le suivi des rapatriés, ainsi que le soutien à leur réintégration au Burundi.

En 2020, la réponse à la situation des réfugiés burundais était parmi les plus sous-financées au monde, l’appel de fonds de 293 millions de dollars de l’année dernière n’ayant été financé qu’à hauteur de 40%.

Mali – Pierre Buyoya : l’ultime adieu

Décédé le 18 décembre dernier à Paris, l’ancien président Burundais, Pierre Buyoya, a été conduit à sa dernière demeure ce mardi 29 décembre 2020, en terre malienne. La messe de ses obsèques a été célébrée à la cathédrale Sacré-Cœur de Bamako, suivi de l’inhumation au cimetière chrétien de la ville.

« Lorsqu’en octobre 2012, le Président de la Commission de l’Union Africaine de l’époque lui fit confiance et le nomma représentant, personne n’aurait cru qu’un jour de deuil comme celui-ci nous réunirait ici au cimetière catholique de Bamako pour son inhumation », s’est attristé, Salvator Mianzima, dans son oraison funèbre.

En présence de la famille, notamment son épouse et ses enfants, des membres du corps diplomatique, des représentants du gouvernement malien et de l’Union Africaine, l’ancien Haut Représentant de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel a reçu les derniers hommages et les prières pour le repos de son âme.

Le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine, Al Hamdou Ag IIène, représentant le gouvernement du Mali, a évoqué la solidarité du gouvernement à la famille de l’illustre disparu, soulignant  le « grand témoignage de reconnaissance de la part du peuple du Mali de l’accepter ici en terre africaine du Mali, pour tous les efforts qu’il a consenti s».

« Je suis ici pour représenter le président de la Commission de l’Union Africaine qui m’a chargé d’être là pour transmettre ses condoléances à la famille Buyoya, au peuple Burundais mais aussi aux autorités maliennes qui l’ont beaucoup assisté pendant et après sa mission », a déclaré pour sa part, Abdoulaye Diop, ancien ministre des Affaires étrangères du Mali.

« Je peux témoigner que c’est un fervent défenseur de l’unité, de l’intégrité territoriale du Mali, qui sont des valeurs cardinales aussi pour l’union Africaine. C’était un homme honnête, de dialogue et de conciliation, et nous en retenons le souvenir d’un homme qui était totalement engagé pour la paix et la stabilité, qui a beaucoup donné au Mali, au Sahel et à toute l’Afrique », a-t-il ajouté.

Avant d’être nommé Haut Représentant de l’Union Africaine pour le Mali, fonction qu’il occupait jusqu’à sa démission le 7 novembre 2020 pour préparer sa défense après avoir été condamné à la perpétuité dans son pays dans le procès de l’assassinat de Malchior Ndadaye. Buyoya, né le 24 novembre 1949 à Rutovu, au Burundi,  a servi comme envoyé spécial de l’organisation internationale de la Francophonie dans beaucoup de pays de 2004 à 2012.

Il a été membre du Panel de Haut niveau de l’Union Africaine de 2009 à 2012 et  a conduit des missions de bons offices , au Tchad, au Niger, en Centrafrique, en Mauritanie, mais aussi des missions d’observations d’élections dans ces deux derniers pays et en RDC.

Au cours des 8 années passées au Mali, M. Buyoya a participé non seulement  à la libération du Nord Mali occupé par les terroristes mais aussi aux négociations de l’Accord de Ouagadougou qui a permis au Mali d’organiser des élections en 2013 et de renouer avec l’ordre constitutionnel. Il a aussi contribué à l’Accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d’Alger et à sa mise en œuvre à travers son comité de suivi.

« Pierre Buyoya a aimé le Mali et le Mali l’a adopté. Aujourd’hui en acceptant qu’il repose ici dans ce cimetière, le Mali l’accueille comme un de ses fils. Que La terre du Mali, cette terre qu’il a tant aimé lui soit légère », a imploré Salvator Mianzima.

Burundi : 21 millions de dollars de la Bad pour soutenir l’agriculture et l’élevage

La Banque africaine de développement et le gouvernement du Burundi ont signé deux accords de dons d’un montant total de 21 millions de dollars pour l’appui au développement durable des chaînes de valeur de l’agriculture et de l’élevage, a appris APA jeudi.Les ressources provenant du Fonds africain de développement, d’un montant de treize millions de dollars, et celui de la Facilité d’appui à la transition de huit millions de dollars sont destinés à financer le Projet d’appui au développement durable des chaînes de valeur de l’agriculture et de l’élevage au Burundi (PADCAE-B).

L’objectif général du projet est de contribuer de façon durable à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à l’augmentation des revenus des populations du Burundi, en particulier des provinces de Kirundo, Muyinga et Ngozi, souligne le communiqué parvenu à APA.

Pour le ministre burundais des Finances, du Budget et de la Planification économique, Domitien Ndihokubwayo cité par la note, ce projet est particulièrement important pour le Burundi et vient à point nommé. Il s’inscrit en effet en droite ligne avec les priorités définies par le gouvernement qui place l’agriculture et l’élevage au centre du développement du pays.

En contribuant à un accroissement et à une diversification de la production agricole, le projet va permettre de stimuler la croissance économique et d’améliorer le bien-être des populations au Burundi, a déclaré Domitien Ndihokubwayo, saluant le soutien de la Banque africaine de développement à son pays.

Le responsable-pays de la Banque africaine de développement au Burundi Daniel Ndoye s’est quant à lui réjoui de la bonne collaboration qui a prévalu, pour conclure ces accords, entre le Burundi et la Banque africaine de développement affirmant que ce projet s’aligne au Document de politique agricole du gouvernement récemment adopté et qui a largement inspiré la préparation du PADCAE-B.

« Le projet contribuera ainsi à l’accroissement de la productivité et la promotion des chaînes de valeur à travers la mise en œuvre de pratiques agricoles durables et respectueuses de l’environnement associées à l’introduction des nouvelles technologies agricoles, conformément aux priorités stratégiques de la Banque, les « High 5 », et à son Document de stratégie-pays (DSP 2019-2023) pour le Burundi », a déclaré Daniel Ndoye.

Le vice-président par intérim de la Banque africaine de développement, en charge de l’agriculture et du développement humain et social, Wambui Gichuri, a de son côté salué la signature de ces accords de dons et a indiqué que le projet participerait au renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, encore plus pressant dans le contexte des politiques de relance économique et social pour pallier les effets de la pandémie de Covid-19.

Burundi : l’ancien président Pierre Buyoya décède de la Covid-19

L’ancien haut représentant de l’Union africaine (UA) pour le Mali et le Sahel de 2012 à fin novembre de cette année est mort cette nuit alors qu’il était en train de rejoindre un hôpital parisien, a appris APAL’état de santé de Pierre Bouyoya, 71 ans, s’était brusquement dégradé ces derniers jours et il a été transféré, dans la nuit, de Bamako (Mali) à Paris (France), par avion médicalisé. Mais il s’est éteint lors de son arrivée en France dans l’ambulance qui l’amenait dans un hôpital parisien pour des soins  .

L’ancien président de 1987 à 1993 et de 1996 à 2003 avait contracté le coronavirus alors qu’il se trouvait dans la capitale malienne où il était hospitalisé depuis une semaine et placé sous respirateur artificiel.

Il y a de cela trois semaines, Pierre Bouyoya avait démissionné de son poste de haut représentant de l’Union africaine après avoir été condamné à la prison à perpétuité dans un procès qui s’est tenu en son absence au Burundi. Il était accusé d’avoir fomenté l’assassinat, en 1993, de son prédécesseur Melchior Ndadaye. 

Pierre Bouyoya avait dénoncé « un procès politique mené de manière scandaleuse » et avait démissionné fin novembre de son rôle d’envoyé spécial de l’UA pour « laver [son] honneur ».

Ndayishimiye: qui est le nouvel homme fort du Burundi ?

Le nouveau président du Burundi, élu le 20 mai dernier, a prêté serment jeudi pour remplacer son prédécesseur, Pierre Nkurunziza, décédé le 9 juin.Né en 1968 dans la province de Gitega, au centre du Burundi, Ndayishimiye était un proche allié de feu Nkurunziza pendant la guerre civile qui s’est terminée en 2005 avec l’accession de ce dernier à la présidence.

Agé de 52 ans, ce père de six enfants, Ndayishimiye a la réputation d’être un fervent catholique romain qui partage la doctrine de Nkurunziza d’inclure Dieu dans le monde de la politique.

Nkurunziza et lui partagent le même sort que les survivants d’assassinats pendant la période turbulente de la politique burundaise au milieu des années 1990 et ont finalement fui en exil où il a rejoint le mouvement rebelle qui visait à faire tomber le gouvernement dirigé par les Tutsis à Bujumbura.

Les deux hommes ont joué un rôle déterminant dans la conclusion d’un accord de paix à Arusha, en Tanzanie, en 2003, qui a abouti à un accord de partage du pouvoir entre le gouvernement et le mouvement rebelle.

M. Ndayishimiye a étudié le droit à l’université du Burundi et a participé à l’activisme étudiant avant 1993, lorsque l’instabilité déclenchée par l’assassinat du président sortant Melchoir Ndadaye a commencé.

Un an après que son « ami et protégé » Nkurunziza a pris le pouvoir, Ndayishimiye est devenu ministre de l’Intérieur.

Il a également été conseiller de la présidence pour les questions militaires et a gravi les échelons du parti au pouvoir, dont il est devenu le secrétaire général en janvier dernier.

Pour beaucoup de Burundais, il était inévitable que Nkurunziza choisisse Ndayishimiye comme son successeur, compte tenu de leurs affinités personnelles et politiques qui remontent à l’époque de la rébellion.

Cependant, Ndayishimiye prend le pouvoir à une période d’isolement diplomatique croissant pour le Burundi qui, au cours des cinq dernières années sous Nkurunziza, était en quelque sorte un État paria en ce qui concerne son bilan en matière de droits de l’homme suite à la répression des opposants.

Dans une région où la suspicion mutuelle entre États voisins détermine les relations, il serait intéressant d’observer comment le nouveau président gérerait les relations tendues avec le Rwanda.

Rien n’indique encore s’il y a une quelconque alchimie entre le président Evariste Ndayishimiye et son homologue rwandais Paul Kagame.

Selon les observateurs, il serait important de savoir comment il gère la situation des Burundais qui ont été contraints de fuir en 2015 à cause des troubles politiques déclenchés par la décision de Nkurunziza de se présenter pour un autre mandat malgré la limitation de mandats présidentiels.

Investiture du nouveau président burundais Evarist Ndayishimiye

Le nouveau président élu du Burundi, Evarist Ndayishimiye, a été investi jeudi matin à Bujumbura.Candidat du Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD, au pouvoir), le général Ndayishimiye a remporté la présidentielle du 20 mai dernier avec 68,72% des voix, contre 24,19% pour son principal adversaire, Agathon Rwasa, candidat du Conseil national pour la liberté (CNL, opposition).

Son prédécesseur, Pierre Nkurunziza dont le mandat devait s’achever le 20 août 2020, est décédé le 9 juin des suites d’une crise cardiaque, selon le gouvernement burundais.

Message de condoléances du Président Nana Addo suite au décès de Nkurunziza

Le président ghanéen, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, a présenté ses condoléances au gouvernement et peuple burundais suite au décès de leur président sortant, Pierre Nkurunziza.Nkurunziza, 55 ans, est décédé le lundi 8 juin 2020 des suites d’un arrêt cardiaque.

Le Président Nkurunziza devait remettre le pouvoir en août prochain, au vainqueur de l’élection présidentielle de mai dernier après avoir gouverné le Burundi pendant 15 ans. Le président du Parlement burundais devrait pour l’instant prendre en charge les affaires du pays, selon les médias internationaux.

« Le peuple ghanéen et moi-même adressons nos plus sincères condoléances au gouvernement et au peuple de la République du Burundi, après la triste nouvelle du décès de leur président, Son Excellence Pierre Nkurunziza. Que son âme repose dans une paix parfaite », ont rapporté jeudi les médias locaux citant le président Akufo-Addo.

L’Union africaine rend hommage à Pierre Nkurunziza

Le président de l’Union africaine Cyril Ramaphosa a rendu hommage mercredi au président burundais Pierre Nkurunziza, décédé mardi 8 juin d’une crise cardiaque à Bujumbura, la capitale de ce pays d’Afrique centrale.Agé de 55 ans, Nkurunziza est décédé mardi dans un hôpital de la capitale burundaise.

 Dans un message adressé au gouvernement et au peuple burundais, M. Ramaphosa, qui est également le président de l’Afrique du Sud, a exprimé ses sincères condoléances au peuple burundais.

 « Le Burundi et toute l’Afrique ont perdu un dirigeant qui était dévoué au développement durable centré sur la population, à l’autosuffisance, à la souveraineté de son peuple et de son pays ainsi qu’à la paix sur le continent », a déclaré le dirigeant sud-africain.

 « C’est sous la direction du président Nkurunziza que le Burundi est devenu l’un des principaux pays contributeurs de troupes à la mission de l’Union africaine en Somalie. Le Burundi a également déployé des troupes en République centrafricaine », a déclaré le président Ramaphosa, qui a salué les bonnes relations bilatérales entre Pretoria et Bujumbura, dans le cadre desquelles l’Afrique du Sud a joué un rôle clé dans le processus de paix au Burundi mené par l’Union africaine, qui a conduit à la signature des accords de paix d’Arusha en 2000.

 M. Nkurunziza a effectué une visite d’État en Afrique du Sud en novembre 2014, au cours de laquelle les deux dirigeants ont signé des accords portant sur la création d’une Commission mixte de coopération (CMC), la coopération culturelle et la décision de créer un conseil d’affaires commun.

 M. Ramaphosa a appelé les Burundais à maintenir la paix et le calme après le décès de Nkurunziza et au lendemain des élections présidentielles, législatives et municipales qui se sont récemment achevées.

Décès du président burundais Pierre Nkurunziza

Le chef de l’Etat du Burundi, Pierre Nkurunziza, est décédé mardi des suites d’un arrêt cardiaque, à appris APA. »Le gouvernement de la République du Burundi annonce avec une très grande tristesse aux Burundais et à la Communauté internationale le décès inopiné de son Excellence Pierre Nkurunziza, Président de la République du Burundi, survenu à l’hôpital du Cinquantenaire de Karuzi, suite à un arrêt cardiaque », annonce la présidence de la République du Burundi.

Au pouvoir depuis 2005, le président Nkurunziza a été hospitalisé depuis plusieurs jours à l’hôpital de Karusi, dans le centre du Burundi. Il n’était pas candidat à la présidentielle du 20 mai dernier à l’issue de laquelle, Évariste Ndayishimiye, candidat du Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD, au pouvoir), a été élu.

Selon les chiffres officiels annoncés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), le général Ndayishimiye, 52 ans, a récolté 68,72% des voix, contre 24,19% pour son principal adversaire, Agathon Rwasa, candidat du Conseil national pour la liberté (CNL, opposition).

Burundi : l’UA « prend acte » des résultats définitifs de la Présidentielle

L’Union Africaine (UA), à travers un communiqué reçu ce lundi à APA, prend note officiellement des résultats définitifs de l’élection présidentielle au Burundi publiés le 4 juin dernier.À cet effet, le président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat « forme ses vœux de plein succès au président élu Evariste Ndayishimiye dans l’exercice de ses nouvelles responsabilités ».

Après la tenue de la présidentielle le 20 mai 2020, il « exhorte les acteurs politiques et sociaux burundais au  dialogue pour faire face, dans un esprit de tolérance et de prise en compte de l’intérêt supérieur de la Nation, aux défis auxquels le pays est confronté ».

Le président de la Commission réaffirme également « la solidarité de l’Union Africaine avec le  peuple burundais  et exprime sa volonté d’œuvrer avec les nouvelles autorités à une ère nouvelle de coopération fructueuse entre notre organisation continentale et le Burundi dans sa quête légitime de paix, de sécurité, de stabilité, de démocratie et de prospérité ».

Evariste Ndayishimiye élu président du Burundi

Le candidat du Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD, au pouvoir), Evariste Ndayishimiye, est élu président du Burundi à l’issue de la présidentielle du 20 mai 2020.Selon les chiffres officiels annoncés lundi à la télévision nationale par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), le général Ndayishimiye a récolté 68,72% des voix, contre 24,19% pour son principal adversaire, Agathon Rwasa, candidat du Conseil national pour la liberté (CNL, opposition).

A 52 ans, Evariste Ndayishimiye succède au président sortant, Pierre Nkurunziza.

Au total, 5 126 351 électeurs étaient appelés aux urnes le 20 mai dernier pour cette présidentielle couplée aux les élections législatives et communales au Burundi.

Burundi: début du vote pour les élections générales

Les bureaux de vote pour les élections générales burundaises ont ouvert, mercredi à 6 heures locales (4 heures GMT), et doivent fermer à 16 heures.Ces élections présidentielle, législatives et municipales de ce pays de la région des Grands Lacs font suite à celles de 2015, remportées par le parti au pouvoir, le Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD). 

Pour l’élection présidentielle de cette année à laquelle le chef de l’Etat sortant, Pierre Nkurunziza, n’est pas partant, six candidats demandent le suffrage des 5 126 351 électeurs inscrits, selon la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dirigée par Pierre Claver Kazihise.

Le CNDD-FDD a porté son choix sur le général, Evariste Ndayishimiye, considéré comme favori à la succession du président Nkurunziza.

Mais il croise le fer avec le principal opposant, Agathon Rwasa, candidat du Conseil national pour la liberté (CNL) qui, lui aussi, draine des foules aussi bien dans la capitale, Bujumbura, que dans les provinces du pays.

Burundi: la campagne électorale bat son plein, malgré le Covid-19

Les candidats aux élections générales burundaises du 20 mai 2020 poursuivent la campagne électorale, lancée le 27 avril dernier.Dans ce pays de la région des Grands Lacs qui a enregistré 15 cas de Covid-19, la campagne électorale pour la présidentielle, les législatives et les municipales est ponctuée par de grands rassemblements.

Pour l’élection présidentielle à laquelle le chef de l’Etat sortant, Pierre Nkurunziza, n’est pas partant, six candidats demandent le suffrage des 5 126 351 électeurs inscrits, selon la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dirigée par Pierre Claver Kazihise.

Le parti au pouvoir, le Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD)  a porté son choix sur le général, Evariste Ndayishimiye, considéré comme favori à la succession du président Nkurunziza.

Mais il devra croiser le fer avec le principal opposant, Agathon Rwasa, candidat du Conseil national pour la liberté (CNL) qui, lui aussi, draine des foules aussi bien dans la capitale, Bujumbura, que dans les provinces du pays.

En 2015, lors des dernières élections générales remportées par le CNDD-FDD, la CENI avait enregistré plus de 4 millions d’électeurs.

Les « bleus » de la CAN : Qui sont-ils ?

Ils sont sur la liste des 24 qualifiés pour la Coupe d’Afrique des Nations 2019, qui se déroulera en Égypte du 21 juin au 19 juillet. Ils ont un style de jeu ondoyant et c’est pourquoi l’on ne saurait dire avec précision à quoi s’attendre avec eux sur le rectangle vert au pays des Pharaons. Pourtant, ils ont tous un point commun : leur première participation à une phase finale de la CAN de football. Mauritanie, Madagascar et Burundi sont les trois « bleus » de cette compétition continentale. Deuxièmes de leurs groupes lors des éliminatoires de la CAN Total 2019, ce sont donc de véritables trouble-fêtes qui font entrer leurs couleurs nationales dans le prestigieux rendez-vous africain du ballon rond.

Madagascar

Les Bareas, encore appelés Zébus, ont été les premiers à glaner leur ticket qualificatif, le 16 octobre 2018, en battant la Guinée Équatoriale 1 but à 0. Les joueurs de Nicolas Dupuis, qui sont passés par le tour préliminaire avant de rejoindre les qualifications, ont enchainé les victoires pour faire partie de cette 32ème édition. Pourtant, l’équipe reste inconnue du peloton des meilleures sélections africaines de football, avec des joueurs évoluant majoritairement sur la Grande île. Les éléments clés de cette sélection sont offensifs, à l’instar de l’attaquant Faneva Andriatsima ou de Lalaina Nomenjanahary du Paris FC. Le défenseur lyonnais Jérémy Morel est l’atout expérience des Zébus, grâce à ses acquis en Ligue 1 française avec le FC Lorient et l’Olympique de Marseille. L’équipe n’étant pas comptée parmi les outsiders de la CAN, sa faiblesse pourrait s’adosser à son inexpérience des compétitions de haut niveau. Même s’ils ont quasiment fait un sans-faute lors des éliminatoires, les Malgaches attendent impatiemment de se frotter à leurs adversaires du groupe B.

Burundi

Les Hirondelles du Burundi, ou encore les Intamba mu Rugamba, n’étaient pas donnés favoris du groupe C lors des éliminatoires de la CAN Total Égypte 2019. Et pourtant. Les Burundais ont outrepassé les pronostics en ne perdant qu’un match et en terminant meilleure attaque du groupe, devant le Mali, avec 11 réalisations. Les hommes d’Alain Olivier Niyungeko ont mis hors-jeu le Gabon de Pierre Emerick Aubameyang, qui était le joueur vedette de cette poule lors des éliminatoires. Sur le plan offensif, « cette équipe du Burundi a quand même  des arguments à faire valoir, puisque le coach burundais peut compter sur des garçons comme Fiston Abdul Razak, de la JS Kabylie d’Algérie, qui a terminé meilleur buteur de son équipe lors des éliminatoires avec 6 réalisations et Cédric Amissi, qui évolue en Arabie Saoudite à Al Taawon et qui a pu marquer 3 buts », explique Willy Ndong, analyste sportif et directeur de l’information à Téléafrica au Gabon. À ces noms il faut ajouter l’attaquant Saido Berahino, ancien Espoir de l’Angleterre, qui a opté pour les Hirondelles en août 2018 et qui évolue à Stoke City. Logé dans le groupe B, le Burundi croisera le fer avec Madagascar et les habitués de la compétition que sont la Guinée et le Nigéria. Les Hirondelles pourraient surprendre, comme lors des éliminatoires, et composter leur ticket pour le second tour.

Mauritanie

Il faut dire que les Mourabitounes ont bien réussi à tirer leur épingle du jeu lors des éliminatoires. C’était face à l’Angola, au Botswana et au Burkina Faso. Avec au compteur quatre victoires et deux défaites, la Mauritanie s’est qualifiée aux dépends des Étalons du Burkina Faso, grand favoris et demi-finalistes de la CAN 2017. Logée dans le groupe E, elle va affronter l’Angola et les deux redoutables adversaires que sont le Mali et la Tunisie. Avec des joueurs comme l’attaquant de l’US Tataouine Ismaël Diakité, qui évolue en Tunisie, et le milieu du DRB Tadjenanet d’Algérie Mohamed Dellahi Yali, le sélectionneur Corentin Martins compte aussi dans ses rangs une pépite de 21 ans, Moctar Sidi El Hacen El Ide, premier Mauritanien à avoir foulé les pelouses du championnat d’Espagne avec le Real Valladolid. « Ces noms, on les cite, mais ce ne sont pas forcément des joueurs de guerre. Ni des joueurs stars sur le continent africain. Même si Angolais et Mauritaniens se sont déjà affrontés lors des éliminatoires 2019, cela ne sera certainement pas suffisant pour que les Mourabitounes arrivent à s’en sortir face aux supers favoris que sont le Mali et la Tunisie. Dans ce groupe, Angolais et Mauritaniens vont certainement essayer de bousculer la hiérarchie », conclut l’analyste Willy Ndong.

Référendum au Burundi : Nkurunziza, seul maître à bord ?

C’est ce 17 mai que les Burundais sont appelés aux urnes pour se prononcer sur le référendum constitutionnel. Un scrutin controversé qui pourrait aboutir au renforcement des pouvoirs du Président Pierre Nkurunziza qui pourrait rester au pouvoir jusqu’en 2034.

Une forte mobilisation des 4,8 millions d’électeurs, c’est ce que souhaite les autorités burundaises pour offrir une légitimité à ce referendum qui ne fait pas l’unanimité. Les principaux enjeux de ce scrutin sont le maintien au pouvoir du président burundais et le renforcement de ses pouvoirs. Alors que l’actuel texte interdit qu’un président reste au pouvoir plus de dix ans, le nouveau si il est voté permettra à Nkurunziza de rester au pouvoir jusqu’en 2034.
Autre enjeu : le respect des termes de l’accord d’Arusha signé en 2000 après la guerre civile. Même si les quotas ethniques prévus dans cet accord restent valables, le dernier mot revient au président face au Parlement. Et le président ne sera plus obligé d’avoir dans son gouvernement les représentants de tous les partis ayant obtenu 5 % des suffrages aux législatives. Aussi, la majorité des 2/3 indispensables pour le vote des lois à l’Assemblée est ramenée à la majorité absolue.
Ce referendum, contesté par les opposants et certains acteurs de la société civile et sans la présence d’observateurs, est aussi dénoncé par les responsables de l’Union Africaine. Dans un rapport publié avant la tenue du scrutin, l’ONG Human Rights Watch, a fait état d’une campagne d’intimidation organisée par le gouvernement pour pousser la population à voter en faveur du « oui ».
Arrivé au pouvoir en 2005, le président Burundais pourrait y demeurer jusqu’en 2034, grâce aux nouvelles reformes envisagées.
Le Burundi connaît le cycle de violences politiques depuis la décision du président Burundais de se représenter en 2015 pour un troisième mandat. Avec les reformes envisagées, il aurait ainsi la possibilité de se présenter pour deux autres mandats de 7 ans chacun.

CPI: Retrait du Burundi, un signal pour la Cour?

Le retrait, effectif depuis le 27 octobre, du petit pays d’Afrique australe aura-t-il un effet boule de neige ? C’est en tout cas ce que veut éviter la Cour pénale internationale. Si les deux autres pays (Gambie et Afrique du Sud) l’ayant préalablement annoncé y ont finalement renoncé, la CPI entend œuvrer pour renforcer la confiance en ses procédures et jugements. 

Bye-bye CPI

« Une victoire pour le Burundi », se réjouissait le 27 octobre, jour du retrait de son pays du statut de Rome qui institue la CPI, le responsable de la communication présidentielle, Willy Nyamitwe. Au lendemain de ce « jour historique » des milliers de manifestants ont envahi les rues pour marquer l’évènement avec des pancartes à la main « Bye-bye CPI ». Le tribunal international créé en 2002 est chargé de juger depuis 15 ans les crimes les plus graves : génocides, crimes de guerres et crimes contre l’humanité. Depuis sa création, la CPI a eu à prendre en charge 23 affaires concernant 38 personnes mises en cause. 10 enquêtes sont actuellement en cours et ce que lui reprochent ses pourfendeurs, c’est que celles-ci ne concernent quasiment  que des pays africains.  Des mandats d’arrêt ont en effet visé des dirigeants africains, notamment le Soudanais Omar el-Béchir en 2009, Mouammar Kadhafi ou encore Uhuru Kenyatta et William Ruto du Kenya. La plus haute instance du continent, l’Union africaine avait même haussé le ton, menaçant, lors d’un sommet en 2017, d’un retrait massif des pays africains de la Cour.

Pour la présidente de la Cour, Silvia Fernandez de Gurmendi, il faut respecter « le droit de chaque Etat de ratifier le statut et de le quitter s’il le désire ». « Evidemment ce n’est pas bon pour la Cour que des Etats quittent le statut car elle a besoin du soutien de tous les pays du monde. Et la Cour avec les Etats et les Ong mettent tout en œuvre pour attirer plus de participants au statut parce que ce n’est qu’avec un traité universel que la Cour sera plus efficace » poursuit le magistrat qui travaille avec ses équipes à améliorer le fonctionnement de l’instance. Une tâche à plusieurs niveaux, « nous devons essayer d’améliorer la qualité du travail fait par la Cour dans ses enquêtes et poursuites. Ensuite, initier le dialogue avec tout le monde pour mieux faire connaître la Cour et son mode de fonctionnement mais aussi comprendre les besoins des Etats », explique-t-elle.

Raccourcir l’attente des victimes

Car, c’est d’abord pour elles et la défense de leurs droits que la CPI a été créée, aime à rappeler Mme de Gurmendi. Pour elles, « la question d’accélération des procédures et leur amélioration est une question centrale ». A ce jour, 13000 personnes participent aux procédures de la Cpi à travers des représentants légaux et elles ne peuvent aspirer à des réparations qu’à l’issue des procès, une démarche qui peut prendre des années. La célérité avec laquelle a été jugé le cas du Malien Al Mahdi Al Fakhi est en effet encore une exception dans les affaires traitées par la CPI. La réduction du délai que prennent les procédures est donc un défi pour l’équipe du procureur, la Gambienne Fatou Bensouda. « Les victimes attendent mais il est aussi très important pour le droit des accusés d‘accélérer les procédures », tient à préciser la présidente de la Cour. « Nous avons donc besoin de la coopération des Etats et de la communauté internationale », conclut-elle.

Départs des pays africains de la CPI : faut-il craindre l’effet de contagion ?

Des pays africains ont décidé de se retirer de la Cour pénale internationale. Après le Burundi, l’Afrique du Sud, les autorités gambiennes, par la voix du ministre de l’information, Sheriff Bojang, ont annoncé mardi le 25 octobre le retrait de la Gambie de la CPI qu’elles accusent de « persécution envers les Africains, en particulier leurs dirigeants ». D’autres pays tels que le Kenya, l’Ouganda et la Namibie ont évoqué la possibilité de se retirer. Une sorte de prolongement du processus de retrait collectif débattu il y a quelques années à l’Union africaine. Alors, est-ce le début de la fin pour la CPI ? C’est la question qui est sur toutes les lèvres. De nombreux experts sont d’avis que ces départs ne sauraient sonner le glas pour la Cour. Interrogé par AFP, Alex Whiting, Professeur de droit à l’Université d’Harvard, estime que « La justice internationale, tout comme la CPI, a toujours eu des hauts et des bas : elle ne va pas disparaître ». « Mais au final, la CPI existe pour les victimes et non pour ceux au pouvoir qui décident de ratifier ou non un traité. », précise Aaron Matta, chercheur au sein de l’Institut de La Haye pour une justice mondiale. A ceux qui craignent un départ en vague de la CPI sur le continent, d’autres experts estiment que cela est improbable, en raison du fait que la juridiction bénéficie du soutien de certains pays comme le Mali, qui a ratifié le statut de la CPI le 16 août 2000, et le Botswana, la République démocratique du Congo.

Créée en 1998 mais devenue effective en 2002, la Cour pénale internationale continue de susciter les débats. Il repose sur le statut de Rome, que seulement  139 pays ont signé alors que 23 autres n’en sont pas membres. Parmi ces non-membres il y a les Etats-Unis, l’Inde, l’Israël, la Russie et Cuba. Le rôle de la CPI contribue à mettre fin à l’impunité pour les crimes contre l’humanité, le génocide et les crimes d’agression. Aujourd’hui, l’une des inévitables questions est de savoir si la CPI contribue vraiment à une « justice globale ». Mais il est surprenant qu’une  cour qui a une dimension internationale ne puisse pas réunir tous les pays membres des Nations unies, et, grand paradoxe, trois des cinq pays ayant le droit de véto, les Etats-Unis en tête, n’en sont pas membres. Il est impossible de ne pas dire que le retrait des Etats-Unis en 2002, sous l’administration Bush, a ainsi contribué davantage à la faiblesse de la Cour. Et il apparaît clairement que tous les pays ne peuvent pas être pesés à la même balance de la justice au niveau international. Parfois, c’est à se demander si la CPI n’a pas été un projet « mort-né » à partir du moment où elle n’est pas capable de poursuivre les crimes commis par les citoyens de tous les pays du monde.

C’est pourquoi, en Afrique, nombreux sont ceux qui pensent que c’est une justice à deux vitesse. Par exemple, lorsqu’un mandat d’arrêt été émis contre le président soudanais, Omar Hassan El Béchir, les pays africains ont décidé ensemble de ne pas l’exécuter. Pourquoi ? Parce que, selon Jean Ping, à l’époque président de la Commission de l’Union Africaine, « la justice internationale lutte contre l’impunité seulement en Afrique, comme si rien ne se passait ailleurs ». Ce qui n’est ni tout fait faux ni tout à fait vrai. Le fait est que de 2003 à nos jours, les poursuites engagées ont concerné des crimes commis en Afrique. Les cas les plus récents qui ont fait beaucoup de bruit sont ceux d’Omar El Béchir, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Mais ce qu’il est important de relever, c’est que le Soudan n’est pas membre de la CPI, et on se demande pourquoi la juridiction s’acharne à le poursuivre. Même si l’on sait que le cas d’El Béchir a été transmis à la Cour par les Nations unies. Il se trouve aussi que ce sont des pays africains eux-mêmes qui ont fait appel à la Cour à cause de l’incapacité de leur justice à poursuivre ces crimes.

Ces retraits, disons-le, sont tout sauf une bonne nouvelle pour le continent africain où règnent encore des autocrates qui piétinent les libertés politiques et individuelles, offensent les dignités. Le plus grave, c’est qu’ils risquent d’avoir quartier libre.

 

Burundi : Le divorce d’avec la CPI consommé

En promulguant la loi, Pierre Nkurunziza a mis son pays sur le chemin du retrait de la CPI, à un moment où la juridiction internationale n’est pas en odeur de sainteté auprès des pays africains. Le processus prendra un an.

« La République du Burundi se retire du Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI) adopté à Rome le 17 juillet 1998 », peut-on lire dans la loi promulguée, hier mardi 18 octobre, par le président burundais, Pierre Nkurunziza. « La présente loi entre en vigueur le jour de sa promulgation », indique le texte. De toute évidence, le Burundi est engagé sur le chemin d’un retrait de la Cour pénale internationale (CPI), après que la juridiction a ouvert une enquête sur les violences générées par la décision de M. Nkurunziza de briguer un troisième mandat, et qui ont tué environ 500 personnes et  poussé de milliers de burundais sur le chemin de l’exil.

C’est la première fois qu’un pays africain décide de se retirer de la CPI. Pour Sidiki Kaba, actuel ministre sénégalais de la Justice et président de l’assemblée chargée des délibérations à la CPI, « Le retrait d’un Etat (…) constituerait un recul dans la lutte contre l’impunité ».  Ce n’est, en effet, que le début du processus  car selon le Statut de Rome, qui a institué la CPI, «Le retrait prend effet un an après la date à laquelle la notification a été reçue, à moins que celle-ci ne prévoie une date postérieure ».

Poursuites internationales

L’année dernière, les chefs d’Etat de l’Union africaine avaient proposé une sortie en bloc de la CPI à laquelle ils reproche de ne poursuivre que des dirigeants africains. La CPI est accusée de rendre une justice deux poids, deux mesures. C’est pourquoi, lorsqu’un mandat d’arrêt a été émis contre Omar el-Béchir, le Président du Soudan, les pays africains ont refusé de l’exécuter. Jean Ping, alors président de la commission de l’Union africaine, avait estimé que « la justice internationale n’applique ses règles qu’en Afrique, comme il ne se passait rien ailleurs. ».

Le fait est que de 2003 à nos jours, les poursuites engagées ont concerné des crimes commis en Afrique. « Cette Cour dont le financement est assuré à plus de 70% par l’Union européenne est devenue un instrument de pressions politiques sur les gouvernements des pays pauvres ou un moyen de les déstabiliser », peut-on lire dans le communiqué du porte-parole du gouvernement burundais, Philippe Nzobonariba, le 6 octobre.

En effet, le 25 avril 2016, la CPI a ouvert un examen préliminaire sur la situation au Burundi en crise depuis avril 2015 : «Mon bureau a examiné un certain nombre de communications et de rapports faisant état de meurtres, d’emprisonnements, d’actes de torture, de viols et autres formes de violences sexuelles, ainsi que des cas de disparitions forcées », avait annoncé Fatou Bensouda, la procureure de la CPI.

Mais, le retrait de la CPI signifie-t-il la fin des poursuites ? Non, pas forcément si l’on en croit l’article 127 du Statut de Rome qui stipule que « Le retrait n’affecte en rien la poursuite de l’examen des affaires que la Cour avait déjà commencé à examiner avant la date à laquelle il a pris effet ».

Burundi, Nkurunziza enferme ses élèves

Au Burundi, le régime autoritaire de Pierre Nkurunziza se durcit chaque jour davantage, au point qu’il ne fait plus de quartier à ses ennemis.

C’est entendu, Pierre NKurunziza fait désormais partie de la kyrielle de dictateurs qui terrorisent leur peuple et qui n’hésite pas à tripatouiller la constitution de son pays pour ancrer son pouvoir dans la durée, poussant ainsi le pays sur le chemin du désordre et de la violence. Depuis le 27 mai, tout le pays est agité par une affaire qui aurait prêté à sourire sous d’autres cieux : des élèves ont été jetés en prison pour avoir abîmé la photo du président NKurunziza. Cinq d’entre eux, mis en examen pour outrage au chef de l’Etat, ils ont été placés en détention dans la prison centrale de Muramvya et attendent d’être jugés. Cela en dit long sur les méthodes du régime à Bujumbura. À l’instar de l’école fondamentale centrale de la capitale, des élèves d’autres établissements ont reproduit les mêmes comportements. Ainsi, le 13 juin, des élèves du collège communal de Gihinga, à l’est de la capitale, ont endommagé des images du président. Les coupables n’étant pas connu, 230 élèves ont été provisoirement suspendus de leur école.
Dans ses dérives autocratiques, Pierre Nkurunziza ne fait aucun cas des contestataires qu’il veut écraser. Cela, au su et au vu de la communauté internationale qui a tout fait pour sauver le Burundi d’une rechute dans la guerre civile. Elle l’avait averti de la catastrophe dans laquelle il risquait de plonger le pays avec son aventureux projet de révision constitutionnelle, allant jusqu’à dépêcher des émissaires pour l’en dissuader. Les menaces de suspension de coopération brandies par l’Union européenne ont été un coup d’épée dans l’eau, aussi bien que la médiation du vieux Yuweri Museveni qui était beaucoup plus occupée à préparer sa réélection qu’à chercher à ramener Nkurunziza à la raison.

Le temps, l’allié de Nkurunziza
Pourquoi cette obstination du président burundais à se maintenir ? L’une des explications, selon Gaoussou Drabo, chroniqueur au quotidien national L’Essor, réside dans le fait que, comme dans la plupart des régimes autoritaires, Nkurunziza estime que le temps est son meilleur allié : « Le temps qui use la détermination des opposants engagés dans un combat inégal. Le temps qui permet à la répression de s’accentuer, forte de l’impunité dont elle bénéficie. Le temps qui promène les médiateurs dans d’interminables aller et venues. Le temps qui accentue les scrupules des partenaires étrangers peu désireux d’engager des sanctions radicales qui en ajouteraient aux souffrances des populations. Le temps qui pourrait donc amener les contestataires à se résigner à la présence d’un homme inébranlable dans sa décision et dont les collaborateurs se délectent à faire tourner en rond la communauté internationale. »
Cela ne signifie pas que le peuple burundais doit baisser la garde et céder face à la stratégie du rouleau compresseur employé par le régime. Il ne fait aucun doute que les contestataires armés contribuent, qu’on le veuille ou non, à donner sur un plateau doré une raison à l’autocrate Nkurunziza de se durcir. La balle est maintenant dans la camp du peuple qui devra choisir entre supporter ce régime autocratique ou en chasser son dictateur.

Burundi : RFI et l’AFP portent plainte pour les tortures infligées à leur correspondant

RFI et l’AFP ont porté plainte contre X auprès de la Cour Suprême de Justice, à  Bujumbura, au Burundi, pour tortures infligées à  leur correspondant. Les deux sociétés de médias françaises annoncent, dans un communiqué publié ce lundi 19 octobre 2015, que cette décision fait suite à  l’absence de toute évolution après la violente agression dont a été victime Esdras Ndikumana. RFI et l’AFP avaient immédiatement condamné cette agression dans un communiqué de presse et dans un courrier adressé au président de la République burundaise qui avait lui-même qualifié « d’inacceptable » cette agression. Plus de deux mois après, Esdras Ndikumana continue de recevoir des soins à  l’étranger.

Coup d’état au Burundi

Un général burundais a annoncé mercredi la destitution du président Pierre Nkurunziza, en déplacement en Tanzanie pour un sommet régional sur la crise dans son pays, mais la présidence burundaise a affirmé que le coup d’à‰tat avait été « déjoué ». Il était impossible de savoir dans l’immédiat qui contrôle le pays, secoué depuis le 26 avril par un mouvement de contestation à  la candidature de M. Nkurunziza à  la présidentielle du 26 juin. Un haut gradé loyaliste a affirmé que des « tractations » étaient en cours entre loyalistes et putschistes pour trouver une solution qui préserve les « intérêts nationaux ». Les deux camps sont « d’accord pour ne pas verser le sang des Burundais », a assuré cet officier supérieur. Le président Nkurunziza a quitté en milieu d’après-midi la capitale économique tanzanienne, Dar es-Salaam, o๠il était arrivé dans la matinée pour un sommet extraordinaire des chefs d’à‰tat de la Communauté est-africaine (Burundi, Kenya, Ouganda, Rwanda, Tanzanie). « Il est parti à  cause de la situation prévalant au Burundi », a indiqué à  Dar es-Salaam Salva Rweyemamu, porte-parole de la présidence tanzanienne. Le principal conseiller en communication du président Nkurunziza, Willy Nyamitwe, a assuré que la tentative de coup d’à‰tat avait été « déjouée » et que les militaires putschistes étaient « recherchés par les forces de l’ordre et de sécurité » pour être « traduits en justice ». à€ Bujumbura, des soldats loyaux protégeaient toujours les locaux de la radiotélévision nationale et ont tiré en l’air pour disperser des centaines de manifestants qui s’en approchaient, les faisant reculer de quelques centaines de mètres.

Une Burundaise élue au comité exécutif de la FIFA

La Burundaise Lydia Nsekera 46 ans,est devenue la première femme dans l’histoire élue pour quatre ans au comité exécutif (gouvernement du football mondial) de la Fifa, ce vendredi 31 mai lors du Congrès de l’àŽle Maurice, tandis que deux autres femmes y ont été cooptées pour un an. Moya Dodd (Australie) et Sonia Bien-Aime (Turks-et-Caà¯cos) ont elles été cooptées pour un an. l’an dernier, au Congrès de Budapest, Lydia Nsekera, déjà , avait été la première femme à  entrer au «comex», mais en étant seulement cooptée pour un an. C’’est donc une première historique qui a eu lieu à  l’Ile Maurice avec cette élection d’une femme dans l’organe décisionnaire de la Fifa pour un mandat de quatre ans. C’’est aussi la première fois que trois femmes y entrent en même temps, alors qu’il n’y en avait encore aucune il y a deux ans. C’’est un pas de plus vers la parité à  la Fifa même s’il reste du chemin (24 membres dans le «comex»). «Une femme avait été cooptée l’an dernier pour un an au comité exécutif et cette année, une femme a rejoint officiellement le comité exécutif en étant élue, avec deux autres cooptées. Il nous a fallu 109 ans pour en arriver là », a commenté le président de la Fifa, Joseph Blatter. Blatter a ensuite loué le «courage» de la Fifa pour ouvrir son gouvernement aux femmes, contrairement à  «l’UEFA». «l’UEFA avait quatre sièges à  renouveler maintenant, ils auraient pu mettre des femmes, ils n’ont pas le courage. Ils ont mis des hommes, des bons, certes, mais nous, nous ouvrons aux femmes», a-t-il réagi.