Saint Sylvestre : Quelles mesures pour réguler la circulation routière ?

Par ces temps, l’on assiste à  un balai de festivités marquant d’une part le terme de l’année écoulée, et d’autre part, l’entame de la nouvelle année. Mais le casse-tête demeure dans le rang des usagers de la circulation qui ne savent plus ou donner de la tête avec l’invasion dans les rues, de conducteurs de tout acabit. Mesures routières Si l’on en croit les responsables de la circulation routière, des mesures seront prises cette année pour apporter un changement significatif dans l’amélioration de la circulation. Avec les festivités de la Saint Sylvestre, l’effervescence sera fortement de mise dans les rues de Bamako ainsi que les capitales régionales du Mali. Comme d’habitude, le problème de fluidité de la circulation va inéluctablement se poser. Pour avoir d’amples informations sur les mesures prises par les forces de l’ordre pour désengorger la circulation, nous avons tendu notre micro au commandant Cheikné Magassouba, commissaire principal adjoint de la Compagnie de circulation routière (CCR). A entendre M Magassouba, le souci principal des forces de la sécurité routière demeure une meilleure régulation de la circulation. «Â Dans la capitale, une vingtaine de motos circuleront en assurant la permanence. Nous avons à  C’œur de permettre aux usagers de circuler sans être gênés. » Ainsi, dit-il, il sera procédé au renforcement du dispositif de sécurité routière. Même les périphéries de Bamako seront pris d’assaut par les agents qui seront déployés sur toute l’étendue de la capitale, d’autres sillonneront les artères de la ville de 31 décembre au 1er janvier. En terminant ses propos, M. Magassouba a conseillé aux usagers de rouler en toute prudence, d’être courtois, et de respecter le code de la route. Bamako en mode sécurité Quant aux agents de la protection civile, ils entendent prévenir les dangers. Par ailleurs, ils entendent diligenter les interventions afin que la sécurité des personnes soit assurée. Selon le capitaine Touré, de la station de Dravela, les véhicules seront déployés partout, surtout les diverses zones d’attraction de la capitale tel que l’hôtel Olympe, la Tour de l’Afrique, l’avenue de la Nation, la rue Blabla, la sphère de jeux appelée Lunar park… « Nous demandons aux populations de comprendre la mission à  nous confiée et de nous rendre la tache facile. Car bien souvent, les usagers de la circulation ne nous cèdent pas le passage en cas d’urgence ». En tout cas, il faut signaler que l’imprudence des usagers a toujours contribué aux accidents. Beaucoup de gens profitent des circonstances de fête et de réjouissance populaire pour se lancer avec des engins sur la route. D’o๠souvent la survenue d’accidents qui pouvaient être évités. Cependant, vu, l’engouement que les fêtes suscitent, certains usagers de la circulation s’abstiennent de faire le moindre déplacement, ces jours.

Insécurité routière à Bamako : la victime est une petite fille

Il y’a seulement quelques trois jours ,une élève a été écrasée par un Sotrama pendant qu’elle traversait la route. Un Sotrama tue une élève et allume l’incendie Mécontents de la mort de cette fille appelée Fatimata, élève en 2 ème année B du groupe scolaire de Bougouba, les écoliers par représailles, ont brûlé des minibus, endommagé d’autres véhicules et barré des routes. Ce jour là  sur le chemin de retour à  la maison, cette écolière accompagnée de ses camarades a été fauchée par un chauffard conduisant à  grande allure et qui doublait un Sotrama juste en face de l’établissement scolaire de Bougouba. Gisant dans une mare de sang, l’enfant a rendu l’âme sur place. Conséquence, les élèves furieux sous l’effet de panique ont incendié le minibus vert responsable dont le conducteur a pris ses jambes au cou. Leur colère allant crescendo, les élèves se sont attaqués à  tous véhicules de transport en commun qui passaient devant l’établissement. Bilan quatre Sotrama endommagés Le cas de Moribabougou La localité de Moribabougou a elle aussi été le théâtre il y a quelques mois, d’une explosion de violence. Les populations s’en sont pris au poste de contrôle routier et aux camions bennes. Déclencheur de cette situation insurrectionnelle qui s’est soldée par l’incendie de 4 bennes : la mort du jeune Souleymane Maà¯ga dit Papis, fauché en compagnie de son cousin Sidy Maà¯ga, le samedi 21 février au soir, par un véhicule identifié par un témoin comme étant l’un des mastodontes qui sillonnent l’axe Bamako-Koulikoro. Les mesures prises par le gouvernement Face à  l’indiscipline caractérisée des conducteurs de Sotrama et leur insouciance pour la vie de leur prochain, le Ministère de l’Equipement et des transports entend mener le combat pour un changement de comportement. C’’est pourquoi l’insécurité routière est une préoccupation majeure pour les plus hautes autorités de la république et les populations. Les campagnes d’information sur la conduite à  tenir et de sensibilisation en vue d’un changement de comportement se multiplient. Depuis quelques années, le département, soucieux de la vie des citoyens organise la semaine de la sécurité routière. A cet effet tous les intervenants dans ce secteur sont associés à  la célébration de cette semaine. ATT a profité dans ses vœux aux familles fondatrices de Bamako une mention spéciale sur l’insécurité routière. « Vous avez aussi mentionné, à  juste titre, le problème de l’insécurité routière qui a dépassé un seuil intolérable, dans notre pays. Le Gouvernement sur mon instruction a pris des mesures fortes, à  la hauteur de cette menace, sur notre sécurité nationale ».

Sécurité Alimentaire en Afrique : La FAO tire la sonnette d’alarme

Eradiquer la faim dans le monde A l’ouverture du sommet, le directeur général de la FAO, Jacques Diouf est revenu sur les difficultés de ce fléau qui touche plus d’un milliard de personnes dans le monde. Il estime que, l’accès à  l’alimentation est le premier des droits fondamentaux de l’homme. Le pape Benoit VI, qui participe au sommet, insiste de son côté, sur ce droit qui doit être respecté par tous. Il juge inacceptable, l’opulence et le gaspillage dans certaines parties du monde, pendant que la faim ravage ailleurs. Le pape invite la communauté internationale à  s’impliquer sérieusement dans le combat pour l’éradication de la faim, la misère et la pauvreté dans le monde. Sécurité alimentaire au Mali Le président de la république malienne, Amadou Toumani Touré, a expliqué à  ce sommet, l’intention de son gouvernement, de faire de l’agriculture, le moteur de développement du Mali. Cela exige selon lui, d’énormes investissements. Il a insisté sur les potentialités agricoles du pays, expliquant que le Mali dispose de 65 millions de terres cultivables, dont 1.100.000 à  l’office du Niger. On se rappelle qu’en 2004, les chefs d’Etats Africains, demandaient à  chaque pays du continent, de consacrer sur 5 ans, au moins 10 % de son budget, au développement de l’agriculture. Le Mali en cette année 2009, consacre 13 % de son budget au secteur. Par ailleurs, certaines dispositions telles la mise en place du consensus commun de l’agriculture, la création de commissariats à  la sécurité alimentaire (dont dispose déjà  le Mali) et le programme national de sécurité alimentaire, ont été prises. Les chiffres de la FAO sur l’impact de la faim dans le monde sont assez alarmants. Ainsi, plus d’un milliard de personnes souffriraient de faim. Et sur le continent africain, un enfant meurt de faim toutes les 5 secondes. Sans compter toutes les maladies liées à  la malnutrition. Les grandes puissances boycottent le sommet A l’ouverture du sommet, l’absence remarquable des huit pays les plus riches du monde a fait mouche. Le seul pays membre du G8 présent, est bien entendu l’Italie qui est l’hôte du sommet. Pourquoi les richards ont-ils boudé la rencontre ? Est-ce à  dire qu’ils n’en n’ont rien à  cirer du malheur des pays pauvres ? Ou simplement qu’ils ont d’autres préoccupations comme le climat et sur lequel aucune entente n’est encore trouvée. Certains observateurs estiment que les grandes puissances en ont assez de financer la faim dans le monde. Car les véritables bénéficiaires des fonds alloués pour l’aide au développement des pays dits en voie de développement, sont les dirigeants. Mais au delà  des constats alarmistes sur la crise financière et économique, sur la faim ou les menaces du réchauffement climatiques, n’est-ce pas là  une formidable opoortunité pour les pays Africains de prendre leur destin en main. Initier la grande révolution verte et qui permettra au continent de s’autosuffire une bonne fois pour toutes ?

Planification familiale et contraception : Les Maliens en parlent

Fatoumata Keita, élève à  Kati Farada : « J’utilise la contraception pour ne pas tomber enceinte. Je ne suis pas encore mariée, mais J’ai un petit ami. Lorsque J’ai entendu parler de la planification familiale pour la première fois à  la radio, J’en ai parlé à  mes parents qui m’ont encouragé à  prendre la méthode qui me convient. J’ai choisi l’injectable parce que, C’’est plus discret à  mon avis. Et nous n’utilisons pas toujours le condom. Mon ami l’ignore et je pense que C’’est mieux ainsi. Mon souci majeur est de pouvoir terminer mes études sans aucune contrainte. » Mariam Coulibaly, 28 ans, pratique la Planification familiale depuis deux ans, en accord avec son mari : « Je suis marié depuis 1999 et J’ai 3 gosses. J’ai commencé la planification depuis ma première grossesse. Au départ, je prenais la pilule. Mais vu les cas d’oubli, J’ai finalement opté pour l’implant. Je suis victime de cerclage. Raison pour laquelle, J’ai peur de tomber enceinte en risquant ma vie et celle de mon bébé. Je ne voulais même plus avoir d’enfants. Mais mon mari m’a conseillé d’utiliser la méthode d’implant. Etant donné que cela dure cinq ans. D’ici là , je serai reposé et plus apte à  porter une grossesse selon lui. » Assétou Haidara, 45 ans et mère de huit enfants, veut limiter définitivement ses grossesses : « J’utilise la planification depuis plus d’une vingtaine d’années. Je suis d’abord passée par la pilule, ensuite l’injection et maintenant, l’implant. Il existe un espace de cinq entre mes 6 premiers gamins et 2 ans entre les deux derniers. Je pense en avoir assez fait. Il est grand d’arrêter et prendre le temps de me reposer. Le planning familial est la meilleure des choses dont nous pouvions rêver. Il met à  l’abri, la santé de la mère et de l’enfant. Mes deux premières filles avant de se marier, ont commencé le planning sous mes conseils et continuent à  le faire. Ma benjamine qui a 15 ans, viendra à  la fin de la semaine pour choisir la méthode qu’elle préfère. Ce n’est pas du tout emmener ses enfants à  la débauche, lorsqu’on utilise ces pratiques comme beaucoup ont tendance à  le penser. Il suffit juste de les mettre en confiance et les informer de toutes les choses de la vie. Discuter avec elles et essayer de comprendre leurs problèmes. On ne peut pas éternellement surveiller une fille. Ce n’est pas possible. Tous les parents, en particulier les mères, doivent être les meilleures amies de leurs filles. C’’est important. Je remercie les initiateurs de cette campagne de sensibilisation. » Les Hommes parlent de la contraception Bakary Doumbia, commerçant au marché de Ségou : « Très sincèrement, la planification familiale ne me disait pas grand-chose au départ. Je croyais que C’’était une politique des blancs pour nous empêcher d’avoir des enfants. J’ai deux femmes et elles utilisent toutes les deux, des méthodes de contraception à  leur convenance. Elles ont chacune, 8 et 12 enfants. Ma première femme a beaucoup souffert durant ses 7 premières grossesses. Elle ne cessait de faire des fausses couches. Nous avons attribué cela aux sorciers. Mais C’’est lorsqu’un jour, le médecin chef de l’hôpital Nianakoro Fomba de Ségou m’a dit que ma femme a ces problèmes, à  cause du rapprochement de ses grossesses. Il m’a alors suggéré d’utiliser des produits contraceptifs. C’’est une pratique que J’approuve à  100%. Elle évite les déceptions incessantes liées aux pertes en vie humaines. » Seydou, chauffeur de sotrama : « La méthode la mieux adaptée pour nous les jeunes, surtout les routiers, C’’est le préservatif. Il vous évite non seulement les grossesses non désirées, mais il vous préserve également des MST et IST qui courent partout de nos jours. Si je me marie un jour, je ne conseillerai aucune méthode contraceptive à  ma femme. Je suis issu d’une famille nombreuse, je ne vois pas de raison de me limiter à  quelques gosses. En plus, je n’ai aucune confiance en ces produits qui sont tous chimiques. Qui sait ce qui se trouve dedans ? Les blancs sont trop faux. Même le préservatif est à  risque. Mais, étant donné que je n’ai pas le choix, je m’y conforme. » Rendre la contraception régulière Les majorité des utilisatrices de contraception sont les jeunes filles célibataires. Elles ont toutes peur des grossesses non désirées. Et se cachent très souvent pour utiliser les produits contraceptifs. La méthode la plus prisée est l’injectable. Elles estiment que C’’est plus discret et sûr. Par ailleurs, les femmes mariées sont souvent contraintes de se cacher de leurs maris pour utiliser la contraception. Les hommes étant très souvent réticents. Certaines par contre, ont de la chance d’avoir des maris compréhensifs et ouverts à  ces pratiques. La méthode la plus courante chez la gente masculine, C’’est le condom ou préservatif.

Sécurité contraceptive : du bonheur de la mère à l’enfant

Durant 5 jours, l’USAID Mali formera des journalistes de la presse malienne sur la sécurité contraceptive adoptée par le pays en 2002. Du 28 septembre au 2 octobre, la presse malienne devrait acquérir des connaissances nécessaires afin de mieux informer la population sur cette nouvelle méthode parfois incomprise par un grand nombre de personnes concernées. Qu’est ce que la contraception sécurisée ? Cette méthode donne le libre choix à  chacun, de choisir et utiliser le produit contraceptif qui lui convient. Le but étant d’obtenir des produits de qualité et surtout, au bon moment. Les différents produits contraceptifs disponibles sont : Dépo provera (ou confiance) qui dure 3 mois ; Ovrette (comprimé) à  prendre tous les jours ; Jadelle (implant) pour une durée de 3 ans ; DIU (TCU 380 A) stérilet, 3 mois; Le condom masculin et féminin ; Néosampoom ; Duofem ; et enfin le collier du cycle menstruel. Les femmes ont toute une gamme de produits contraceptifs de courte, moyenne et longue durée à  leur disposition. Espacer les naissances Cependant, selon les Dr Bakayoko, Keita et Bah, la méthode contraceptive a un niveau trop bas au Mali, par rapport aux autres pays voisins. Il s’élève à  6,8 % et concerne les femmes de 15 à  49 ans. 33 % des besoins ne sont pas couverts. Par ailleurs, le Mali a opté pour la première fois, pour l’espacement des naissances en 1972. Le but étant de sauvegarder la santé de la mère et de l’enfant. Le pays est à  sa 5e édition pour la campagne de planification familiale. Signalons que la planification est subdivisée en trois étapes : la contraception, la prévention et le traitement naturel, puis les infertilités et le VIH/SIDA. Au départ, une femme malienne ne pouvait faire de planification sans l’accord par écrit de son mari. Cette pratique est révolue de nos jours. Les médecins reçoivent tous les jours, des femmes désirant limiter ou espacer leurs grossesses. La contraception pour limiter les grossesses nombreuses Prenons l’exemple de cette jeune femme Ami, qui a huit enfants. Elle vit à  Fanaa, dans la région de Ségou. Et vient en cachette à  Bamako afin de se faire un implant d’une durée de 3 ans. Cette dernière reviendra autant de fois qu’il le faudra pour ne plus avoir à  enfanter. Elle se dit épuisée à  35 ans. Son mari refusant d’appliquer une contraception, elle a elle-même pris le taureau par les cornes. Le cas de cette jeune femme est un parmi des milliers au Mali. C’’est ce qui explique la mobilisation de l’Etat malien, du secteur privé, de l’USAID, de l’UNFPA, du PSI Mali, du KFW, de l’ONG Marie STOPES International et de tous les partenaires techniques et financiers, à  s’impliquer massivement pour une meilleur information et une meilleure communication autours de cette question qui très souvent mal comprise par la population.

 » La sécurité du patient  » au cœur de la médecine traditionnelle

Pour la circonstance, le représentant du ministre,le Dr Amara Cherif Traoré, conseiller technique, a présidé la cérémonie en compagnie du représentant de l’OMS et du président de la fédération malienne des association des thérapeutes du Mali(FEMATH). l’événement s’est déroulé au département de la médecine traditionnelle (DMT) à  Sotuba. C’était une journée riche en couleur qui a vu la présence de tous les représentants des associations de thérapeutes et herboristes tradipraticiens du Mali. La sécurité du patient, une préoccupation majeure Pendant cette journée, les médecins traditionnels (thérapeutes, transistorisations, herboristes) vont apprendre la sédentarisation des médicaments traditionnels, l’éthique et la déontologie sur la sécurité du patient, le bon conditionnement des médicaments traditionnels. Ces thèmes seront exposés par les formateurs. Ce qui fait dire à  Amara chérif, que la sécurité du patient doit être la préoccupation de tout praticien de santé, qu’il soit conventionnel ou traditionnel. « La sécurité du patient doit être assurée en appliquant les règles de déontologie et d’éthique en mettant à  sa disposition des médicaments dont l’efficacité et la qualité sont assurées», a expliqué Amara. Comprendre la médication traditionnelle Ceci veut dire que le tradipraticien doit se soucier avant tout de promouvoir la santé et le bien-être du malade et son entourage. Il doit s’abstenir de tout acte qui peut influer négativement sur la santé du malade. Makaila Maiga, représentant de l’OMS affirme : » beaucoup de gens pensent que les médicaments issus de la médecine traditionnelle sont naturels et qu’ils sont sans risque pour la santé, or tout médicament, qu’il soit à  base de plantes médecinales ou non, peut avoir des effets secondaires ». C’’est pour cette raison que l’OMS a fait la sécurité du patient, dans le cadre du traitement en médecine traditionnelle, une préoccupation amjeure, d’o๠le choix du thème. A cet effet il a suggéré que les tradipraticiens bien formés puissent être de « véritables messagers » de la promotion de la santé. Le docteur Djibril Coulibaly, chef de service ethno-botanique du DMT l’un des cinq experts de la méthode d’auto-perfectionnement des guérisseurs (FAPEG) est le docteur Djibril Coulibaly, chef de service d’ethnobotanique du département de médecine traditionnelle au Mali, et chargé de cours de pharmacologie à  l’école de santé de Bamako.  » Pour lui cette journée est une occasion pour les thérapeutes d’échanger leurs connaissances mais aussi d’apprendre l’éthique et la déontologie de la médecine traditionnelle. Faisant parti de la commission d’organisation, il a loué les réunions préparatoire en prélude à  l’événement. « Il faut que les codes de conduite des tradipraticiens puissent assurer la sécurité du patient » insiste t-il. Aussi, beaucoup d’informations seront données au tradipraticiens en rapport avec la législation et la réglementation de la médecine traditionnelle. Président de la PROMETRA MALI La Prometra est une organisation internationale pour la promotion de la médecine traditionnelle. Elle œuvre pour former des guérisseurs et les orienter en vue de donner cette médecine sa valeur d’antan. Dans le cadre de la journée africaine, « des guérisseurs ont été invités par Promettra à  prendre part à  l’évènement, la médecine traditionnelle est l’une des tâches fondamentales de la Prometra. Rokia Sonogo, professeur agrégée en pharmacognosie Elle est la première femme professeur à  exceller dans ce domaine au Mali. Pour rappel, Rokia Sanogo a été promue professeur agrégée en pharmacognosie, suite au concours du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur sous la dénomination (CAMES). Auparavant, elle était Maà®tre de conférence à  la faculté de médecine et pharmacie et d’ontostomatologie. Travaillant dans le bénévolat au département de la médecine traditionnelle, elle a obtenu une bourse d’étude de trois ans en Italie « Spécialité pharmacognosie » (connaissance du médicament ou l’utilisation des substances naturelles pour fabriquer du médicament). Ambitieuse, après sa thèse sur la spécialité pharmacognosie en territoire Italien, elle a effectué un doctorat.  » l’objectif pour moi C’’était de faire le doctorat » Aujourd’hui, elle est Maà®tre de conférence en pharmacognosie et dispense des cours magistraux aux étudiants pharmaciens la FMPOS. C’’est au concours du CMAES en 2008 qu’elle a été retenue comme l’unique pharmacienne avec cinq médecins pour être professeur agrégé. Assurer la sécurité du patient Dans le cadre de la célébration de la journée africaine de la médecine traditionnelle, Madame le professeur présentera les résultats de ses recherches à  partir des substances naturelles au public. Elle exposera le thème de  » la standardisation des plantes medecinales ». « Il s’agit de vérifier les médicaments pour savoir, s’ils contiennent de la toxicité dans le but d’assurer la sécurité du patient.. En bref, nous contribuons à  cette journée en formant et en sensibilisant les tradipraticiens à  la sécurité du patient. « 

Projet « biosécurité » : une loi qui tarde à être appliquée au Mali

Auparavant, à  l’Assemblée Nationale, cette loi a fait l’objet de grands débats et de confrontation d’idées entre pro et anti OGM ( organisme génétiquement modifié). Ce projet de loi avait été défendu par le ministère de l’environnement et de l’assainissement à  l’hémicycle. Pour les autorités maliennes, cette loi est la suite logique de la mise en œuvre du protocole de Cartagena dont le Mali est signataire. Elle devrait permettre de prévenir les risques des biotechnologies modernes selon le ministère de l’environnement et de mieux sécuriser les populations. Les OGM dans notre alimentation Il nous est revenu que des produits ou vente sur nos marchés et certaines aides alimentaires ou humanitaires reçues, contiennent pour la plupart des OGM. Par ailleurs la situation géographique du pays et la porosité de nos frontières sont des facteurs aggravant pour le Mali. Cette situation est due au fait qu’il n’y a aucune disposition législative et règlementaire relative au commerce et à  la circulation des produits OGM au Mali. Cette loi dans son champ d’application, comporte plus de 70 articles et s’applique à  l’importation, l’exportation et la mise sur le marché de tout organisme génétiquement modifié (OGM), qu’il soit destiné à  être libéré dans l’environnement ou utilisé comme denrée alimentaire, pour bétail ou produit de transformation, ou aussi produit dérivé d’organisme génétiquement modifié. La loi s’applique également aux OGM à  double fonction pharmaceutique et alimentaire d’intérêt agricole. Le protocole de Cartagena Il faut rappeler qu’il y a 16 ans, se tenait le sommet de Rio au Brésil sur la biosécurité et le Protocole de Cartagena, 8 ans plus tôt, est entré en vigueur. Ceci montre à  quel point la communauté internationale se préoccupe de la question de l’environnement et des biotechnologies et leurs effets sur la biodiversité, d’o๠la nécessité pour elle d’asseoir des Normes pour une gestion efficace. Concrètement pourquoi, les autorités maliennes n’ont-elles toujours pas de textes d’application sur la biosécurité après adoption de la loi ? Pour le coordinateur technique Permanent du projet Biosécurité, Mr Mahamadou TRAORE, les autorités maliennes ont des problèmes de financement pour l’élaboration des textes. Cette question financière ne concerne que la prise en charge des consultants du projet. En plus de ces questions, il semblerait que l’élaboration des textes n’arrange pas certains barrons aux pouvoirs. Ces derniers détiennent à  eux seuls le gros marché des insecticides pour le traitement du coton et des intrants. Car une fois que le Mali procède à  la culture du coton bio, qui ne demande pas beaucoup de traitements en insecticide, ces barons seront financièrement et économiquement lésés. l’élaboration des textes et leur application mettront les maliens dans les conditions sécuritaires d’achat et de vente des produits alimentaires sains, d’o๠la réduction du traitement du coton en insecticide. Des recherches sur les OGM D’ailleurs, l’inexistence de législation, bloque l’institut d’Economie rurale dans ses recherches. Recherches pourraient permettre à  l’Institut de proposer des variétés qui résisteront à  la sécheresse. Une thèse soutenue par le Docteur Témé, chercheur de l’IER qui affirme que «C’’est une révolution contre l’inefficacité des insecticides ». Au niveau Africain, les pays comme le Kenya, l’Afrique du Sud, l’Egypte, le Burkina Faso, la Tanzanie ont déjà  pris l’avance sur les autres pays africains. l’Union africaine qui a pour référence la loi modèle, exprime son souhait pour que chaque pays de l’union, d’élaborer ses propres textes d’application donc, le Mali ne pourra faire exception à  cette recommandation.

Visite d’ Obama au Ghana : Accra dans l’effervescence

A 24 h de l’arrivée du président américain dans la capitale ghanéenne, les dernières mesures de sécurité sont prises. Un peu partout, des check point ont été placés avec de multiples controles de police. Avec les affiches immenses qui ornent la ville, et les plus petites montrant le couple présidentiel américain, Accra s’est parée de ses plus beaux atours pour accueillir un hote de marque. Révélée il y a deux mois à  la presse locale et internationale, la visite de Barack Obama au Ghana est placée sous le signe de la coopération Afrique-Amérique et beaucoup attendent du discours qu’il prononcera au Parlement depuis le Centre International de conférence d’Accra. Dès son arrivée sur le tarmac de l’aéroport international Kotoka, Obama assistera à  un accueil sans précédent, en chants et danses. La journée du Samedi, commencera tres tot par un entretien entre les deux présidents élus à  quelques mois d’intervalles. John Atta Mills, tout juste élu en decembre 2008 s’entretiendra en privé avec son homologue américain. Un entretien suivi d’un petit déjeuner en compagnie des membres du gouvernement et d’officiels triés sur le volet. Les deux ex-présidents John Kufuor et Jerry Rawlings, seront parmi les privilégiés. Apres une visite éclair au ‘La General Hospital’ d’Accra, viendra le grand moment, celui du discours adressé au Parlement depuis le Centre Imternational de Conférence d’Accra. Un discours trés attendu et qui ne manquera pas d’être commenté par la presse locale et internationale, laquelle a fait le déplacement en masse. Barack Obama est attendu sur les questions de partenariat économique, sur le renforcement des institutions démocratiques, sans oublier les questions d’Agriculture et de sécurité alimentaire, selon les propos d’un éminent historien ghanéen de la place. Va t-il aussi évoquer les questions de conflit, notamment le Darfour ? Les spéculations vont bon train sur le contenu de ce discours dont on saura le contenu demain à  10h précises. Pour beaucoup, sa visite va attirer les investisseurs américains au Ghana, un pays ou l’économie se porte relativement bien, en dépit de la pénurie d’essence, qui minent les taxis et allongent les queues devant les stations d’essence… Enfin, Barack Obama et son épouse Michelle se rendront à  Cape Coast, à  deux heures de route d’Accra, pour visiter le Fort esclavagiste et se plonger dans l’histoire…Ils visiteront notamment la Porte du Non Retour et Michelle, devrait etre sacrée Reine-Mere selon un cérémonial traditionnel A Accra cette visite fait la fierté des ghaneens. Un pagne Obama a specialement été concu pour l’occasion, des drapeaux, des affiches géantes et même une chanson à  l’honneur du couple présidentiel a été produite. La parade des Amis d’Obama a défilé ce jeudi dans les rues d’Accra en signe de bienvenue au Président américain. Pour d’autres, la présence d’Obama, n’est pas fortuite. ‘Il représente avant tout les intérets américains, tout comme ses prédécesseurs, Clinton et Bush, qui sont également venus au Ghana’, affirme Emmanuel, chauffeur de taxi à  Accra. Quant à  Asante, chaufeur, il est heureux de cette visite et trouve Barack Obamam tout simplement ‘ cool ‘. Du coté américain, on espère que cette visite renforcera l’exemple qu’offre aujourd’hui le Ghana en matière de démocratie. Le pays de Kwame Nkrumah qui a gagné son indépendance en 1957, a connu les coups d’états, puis la stabilité politique avec l’arrivée de Jerry Rawlings, qui a instauré le multipartisme dans les années 90. AKWAABA OBAMA ! BARACK’ O GHANA ! scandent maintenant les uns et les autres en attendant qu’ Air force One se pose à  Accra vers 8h ce soir…

Sécurité routière : peu d’engouement pour l’immatriculation et le permis moto

l’écrasante majorité des motocyclistes n’ont pas conscience de la mesure. Ils rejettent l’explication selon laquelle le permis permettrait de juguler les accidents. De nos jours, l’insécurité routière est devenue un phénomène préoccupant au Mali. Selon un rapport du ministère de la Sécurité intérieure, plus de 80% des engins impliqués dans les accidents de la circulation, sont des motos jakarta, conduites par des jeunes de 16 et 30 ans. En outre, le dernier rapport de la Compagnie de circulation routière (CCR), indique que, de Janvier à  septembre 2008, Bamako a enregistré 372 accidents, 339 blessés et 31 décès ; 360 accidents et 10 morts en février 2008; 493 accidents avec 20 morts en mars ; 405 accidents avec 394 blessés et 22 morts en avril…Ces chiffres concernent uniquement les accidents de motos. Toute chose qui justifie l’opération d’immatriculation des engins à  deux roues et l’obtention du permis moto. Pour Djibril Tall, Directeur national des Transports, « le dédouanement, l’immatriculation (avec une plaque minéralogique), le permis de conduire et le port du casque, sont des mesures d’urgence. Elles vont coûter à  chaque propriétaire de moto, entre 8 000 et 12 000 francs selon la catégorie d’engin. Quelle incidence peut avoir cette immatriculation ? Beaucoup avaient jugé ces mesures comme un moyen pour le gouvernement de recueillir quelques devises dans les caisses de l’Etat (les difficultés du trésor public, ne sont plus un secret). Malgré tout, des actes ont été posés par les autorités pour éveiller les consciences sur les dangers de l’insécurité routière. Un an dédié à  la sensibilisation des usagers Avant de proposer à  chaque usager de passer le permis, le gouvernement avait consacré six mois à  la campagne de sensibilisation, prolongée jusqu’ au 31 décembre 2009. Pour éviter les accidents de la circulation, des normes de conduite s’imposent à  tous : avoir une bonne maà®trise de l’engin que l’on conduit, connaà®tre et respecter les règles de circulation, rouler avec un engin en parfait état et à  vitesse modérée… «la mauvaise conduite dans la circulation, est dûe à  la négligence et au laxisme des autorités », signale Boubacar un usager. De fragiles mesures Nombre d’automobilistes obtiennent leur permis sans passer le moindre test. Plus d’un propriétaire peut « s’acheter» le précieux document pour continuer à  rouler en toute impunité. l’absence de pistes cyclables appropriées en ville augmente aussi le risque d’accidents. Mais celui a baissé depuis que la police a contraint les conducteurs de deux roues à  emprunter la piste cyclable sur le pont Fahd. Autre facteur à  l’origine des accidents des motos : les chaussées piétonnes dans les zones à  risque, envahies par des occupants anarchiques, et qui contraignent les autres piétons à  côtoyer dangereusement automobilistes et motocyclistes. Au Mali, les deux roues se prêtent entre amis et voisins. Il sera donc difficile de satisfaire à  cette exigence du permis-moto (nominatif). Car une moto ne sert pas qu’un seul individu mais toute une famille. Bien commun, s’il a plusieurs utilisateurs, le permis sera-t-il exigé à  tous ?

Les banques de céréales pour lutter contre la pénurie alimentaire.

Au lendemain de la campagne agricole 2004-2005, le Mali, comme beaucoup de pays subsahariens, a connu la crise alimentaire. Le président Amadou Toumani Touré (ATT ) a pris l’initiative de créer un commissariat à  la sécurité alimentaire qui mettra en place, quelques mois plus tard, des banques de céréales héritées de la période 1973, année de grande famine au Mali. Le Mali compte au total 703 banques de céréales. Il faut y ajouter quarante autres, créées dans les centres urbains afin de prendre en compte les couches vulnérables de la société. Pour avoir accès à  une banque de céréales, il faut être une organisation féminine, bénéficier d’une expérience de gestion des stocks et signer un protocole d’accord avec le Commissariat à  la sécurité alimentaire. Mme Dicko Bassa Diané est chef du département de la promotion des échanges commerciaux : ‘Avec la crise alimentaire de 2004, les banques de céréales ont été réactualisées aux besoins actuels. Le stock national de sécurité alimentaire (SNS) est désormais décentralisé au niveau des collectivités afin que les stocks de proximité puissent permettre de gérer les crises mineures’ Le cas de Bamako La capitale compte une trentaine de banques de céréales. Mme Dicko précise que face au rôle majeur de la femme dans la sécurité alimentaire, les organisations de femmes ont été priorisées’. Après cinq ans d’existence, les banques de céréales de Kayes à  Kidal, ont permis d’assurer une certaine autosuffisance alimentaire. Sikasso est une zone de production céréalière o๠les stocks continuent d’être un apport clé dans la région. Les couches vulnérables de la population n’ayant pas leurs produits alimentaires annuels, elles ont vécu ces cinq dernières années, grâce à  ces banques de céréales. Pourtant, certaines communes ont parfois connu des problèmes de gestion. Dans le protocole d’accord, il est dit que les stocks une fois vendus, doivent être domiciliés sur un compte spécial dit de «sécurité alimentaire » et l’argent obtenu, réinjecté dans le refinancement des stocks au moment de la récolte. Mais certaines communes en difficulté, puisent dans ces fonds pour financer d’autres activités. Un bilan positif en cinq ans La première évaluation effectuée sur les banques de céréales montre un taux de reconstitution supérieur à  60% avec un fond d’environ 100 millions de FCFA pour la première année. La 2e année, l’ensemble des 703 communes a enregistré un fond de 640 millions de FCFA. La 3e année, un taux de 47 % a été calculé entre les mois de février et mars avec un fond financier de 700 millions de FCFA. Les premiers stocks de céréales avaient été fournis par le Commissariat à  la sécurité alimentaire avec l’appui de la coopération japonaise. Pour l’année 2009, le Mali a reçu un don céréalier de l’Arabie Saoudite qui doit permettre de renforcer les stocks de l’ensemble des 703 communes en riz, à  raison de cinq tonnes par commune. Les banques de céréales sont globalement une initiative salutaire qui mérite d’être encouragée et contribuent à  leur échelle à  la sécurité alimentaire.