16è Conférence des Nations unies sur le climat: L’Afrique en rangs serrés?

Entrée dans le vif des négociations La conférence de Cancun sur le climat entame sa deuxième semaine avec le début du segment ministériel ce mardi. Les Africains sont décidés à  arracher des décisions qui leur sont favorables. Le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement Tiémoko Sangaré s’emploie activement à  cela. Il a consacré la journée du lundi à  des réunions dont le but était de faire en sorte que les Africains parlent d’une seule et même voix. Comme ce fut le cas à  Copenhague l’année dernière et à  Nagoya en novembre dernier lors de la conférence sur la biodiversité. Tôt le matin, il a présidé la réunion quotidienne de la délégation malienne composée de représentants des structures gouvernementales et des ONG. Il a exhorté les uns et les autres à  tirer le meilleur parti de leur participation. Le Mali a la chance de disposer d’un des meilleurs experts du processus de négociation en la personne de Mama Konaté, le directeur national de la météorologie. « Nous devons profiter au maximum de l’expertise de nos représentants dans les négociations afin de faire avancer nos préoccupations nationales lors des discussions », a encouragé le ministre Sangaré qui a ajouté « Chacun de nous est là  en tant que Malien. Si vous obtenez des résultats, ça ne fera qu’enrichir notre pays. Créez des contacts avec des partenaires potentiels ». Le Mali a sa partition Le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement a laissé entendre aussi que notre pays a la responsabilité d’œuvrer beaucoup plus à  la cohésion du groupe africain compte tenu du fait qu’il assure la présidence de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE) pendant 2 ans. « Nous allons travailler pour que l’Afrique se présente unie face aux autres parties durant les négociations », a-t-il assuré. Aussitôt après la réunion de la délégation malienne, Tiémoko Sangaré a participé à  une rencontre dirigée par le président de la commission de l’Union Africaine Jean Ping. Prenaient part aussi à  cette entrevue, les ministres congolais et algérien en charge de l’environnement. « Nous devons tout faire pour maintenir l’unité au sein du groupe africain. Nous avons un poids si nous sommes ensemble. C’’est pourquoi toutes les autres parties du monde veulent nous rencontrer. Si nous n’étions pas unis, ils ne l’auraient pas fait », a plaidé Jean Ping qui a obtenu l’adhésion de tous les ministres présents. Les quatre dirigeants sont ensuite allés rencontrer les délégués africains pour leur tenir le même langage d’unité et de cohésion. Le président de la CMAE a rappelé que la vocation de son organisation est de renforcer la cohésion des Africains lors des rencontres internationales afin de donner du poids à  la voix du continent. « Nous avons besoin de la fluidité de l’information entre les experts et les responsables politiques. A Nagoya, l’Afrique unie a pu imposer ses préoccupations. Pourquoi pas à  Cancun », a plaidé Tiémoko Sangaré. Les petits unis face aux grands Il faut dire que l’Afrique a besoin du poids de l’ensemble des pays pour se faire entendre dans ces discussions o๠les pays développés emmenés par les Etats-Unis et les pays émergents ayant à  leur tête la Chine s’affrontent âprement. Le Protocole de Kyoto considère la Chine et un certain nombre pays tels que le Brésil, le Mexique, l’Afrique du sud, l’Inde, comme étant des pays en développement. Or il se trouve que la Chine talonne aujourd’hui les Etats-Unis. l’Inde et le Brésil sont des pays à  l’économie florissante. Pour les pays anciennement développés comme les Etats-Unis, le Japon et l’Europe, les pays émergents doivent avoir des responsabilités accrues en matière de réduction des émissions de gaz à  effet de serre et de financement des mesures d’adaptation et d’atténuation dans les pays vulnérables. Voilà  qui explique pourquoi les Etats-Unis, le Japon et l’Europe ferraillent contre le Protocole de Kyoto et ne semblent pas prêts à  s’engager pour sa prorogation. A la surprise générale ici à  Cancun, le Japon s’est prononcé contre ce protocole qui porte le nom d’une de ses villes. Il y a un autre point d’achoppement. Selon Mama Konaté, aucune entité n’a été créée pour gérer les 30 milliards de dollars annoncés à  Copenhague, appelés fonds rapides. Ces fonds doivent être mobilisés entre 2010 et 2012. « Il n’y a aucune clé de répartition. Le problème est que les pays développés veulent comptabiliser les ressources déjà  mobilisées comme faisant partie intégrante des 30 milliards de dollars. Par exemple l’Union européenne considère qu’elle a déjà  mobilisé 90% de sa quote-part sur les fonds rapides. Or nous voulons que ces fonds rapides soient additionnels à  l’aide déjà  consentie à  nos pays », explique le négociateur principal du Mali.

Cancun : Optimisme mesuré à l’entame des négociations sur le climat

l’après Copenhague Les représentants de 194 pays et des centaines d’ONG sont réunis depuis le 29 novembre dernier au chevet de la planète à  Cancun. A l’évidence, cette 16è Conférence des parties à  la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP) n’a rien à  voir avec la 15è qui a eu lieu à  Copenhague en 2009, en terme de battage médiatique. l’année dernière, les médias avaient réussi à  mobiliser l’opinion mondiale en faveur du climat en soulignant l’urgence des mesures pour réduire les émissions de gaz à  effet de serre et pour financer les projets d’atténuation et transférer des technologies d’adaptation aux effets des changements climatiques en faveur des pays en développement. La grosse montage de la mobilisation – 130 chefs d’Etat et de gouvernement et pas des moindres comme Barack Obama ont fait le déplacement de Copenhague – a accouché d’une petite souris en terme d’accord. Le document final adopté à  l’arraché dans la capitale danoise n’a aucun caractère contraignant pour les gros pollueurs qui sont aussi ceux qui doivent mettre la main à  la poche pour aider les pays pauvres. Les promesses n’ont pas été tenues Même l’annonce apparemment alléchante d’un fonds de 30 milliards de dollars de 2010 à  2012, ainsi que du Fonds vert de Copenhague de 100 milliards de dollars par an de 2013 à  2020, n’a pas permis d’atténuer la déception. Les faits semblent donner raison aux sceptiques qui ont évoqué un simple effet d’annonce pour sauver les meubles de Copenhague. A présent, rien n’est mis en place quant aux 30 milliards à  mobiliser de 2010 à  2012. Même si selon les négociateurs, des avancées ont été enregistrées depuis Copenhague sur le financement et le transfert de technologie. Il importe de préciser qu’après le fiasco de Copenhague, les négociations dites intermédiaires se sont poursuivies tout le long de l’année 2010 dans diverses rencontres pour minimiser les points d’achoppement. Dans ce cadre, le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement Tiémoko Sangaré a participé à  une consultation ministérielle informelle à  Genève en octobre dernier en tant que président de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement. Birama Diarra, un des négociateurs maliens présents à  Cancun, assure qu’un accord est possible dans la station balnéaire mexicaine en ce qui concerne la tutelle du fonds et le mode de gouvernance. « La tendance est à  la création d’un nouveau mécanisme différent du Fonds mondial de l’environnement (FEM) et de la Banque mondiale », précise-t-il. Pour la gouvernance du fonds rapide C’’est-à -dire les 30 milliards de dollars, l’on s’achemine vers un conseil d’administration avec une égale représentation des pays développés et des pays en développement. Il reste aussi à  définir la source qui alimentera le fonds. l’argent sera-t-il d’origine public ou privé ? La question fait encore l’objet de discussions. Enfin, l’engagement ? s’il y a une lueur d’espoir quant au financement, sur la question de la réduction des émissions de gaz à  effet de serre, les négociateurs ne cachent pas leur pessimisme. Après Copenhague, les annonces de réduction des émissions par les pays développés sont de 19% au lieu des 25 à  40 % recherchés à  Copenhague. Il n’y a rien qui laisse penser que les gros pollueurs en l’occurrence les Etats-Unis la Chine accepteront de se soumettre à  un accord juridiquement contraignant. Tout au long des négociations intermédiaires, la lumière a été faite sur le bras de fer opposant la Chine et les Etats-Unis sur le dossier de la réduction des émissions de gaz à  effet de serre. Quoique les déclarations de bonnes intentions des Américains confortent un peu l’espoir. « Je pense qu’à  court terme, il est assez envisageable et équitable de permettre aux pays en développement confrontés à  des difficultés de développement évidentes de continuer à  augmenter leurs émissions », Jeffrey Miotke, coordonnateur du bureau de l’envoyé spécial des à‰tats-Unis en matière de changements climatiques lors d’un forum en ligne organisé le 10 novembre par le département d’à‰tat. Pas de place à  l’échec Les Etats-Unis annoncent par la même occasion qu’ils sont prêts à  réduire, d’ici à  2020, la totalité de leurs émissions de 17 % par rapport aux niveaux de 2005 sur une base absolue – ce qui veut dire qu’ils obtiendront une réduction nette des émissions responsables de la hausse des températures mondiales. La Chine, de son côté, a déclaré qu’elle réduirait ses émissions par unité de PIB au maximum de 45 % d’ici à  2020. Inquiétant. Les experts assurent que les émissions de gaz à  effet de serre augmentent dans le monde. Une étude parue dans « Nature Geoscience » le 22 novembre 2010 révèle que les émissions dues aux charbon, gaz, pétrole ou fabrication du ciment ont généré 30,8 milliards de tonnes de gaz carbonique en 2009. La teneur de l’air en gaz carbonique a atteint 387 parties par million (ppm) en 2010. Depuis plus de 800.000 ans, cette teneur n’avait jamais dépassé 300 ppm. A l’entame des négociations de Cancun qui se poursuivront jusqu’au 10 décembre prochain, un échec total n’est pas envisagé par les participants. Car un fiasco entamerait le processus négociation dans le cadre Nations-Unis et ouvrirait la voix à  des pourparlers dans les enceintes plus restreintes du genre du G20 et du G77. Ce qui éloignerait encore plus un accord entre pays riches et pays pauvres. Dans ce cas, le tsunami de la mobilisation en faveur du climat se réduirait en clapotis, augmentant les dangers pour notre planète qui se dirige rapidement vers un réchauffement de +4% alors que les experts plaident pour une limitation du réchauffement à  1,5 %.

Doing Business 2011 : le Mali à la 153è place grâce à trois réformes

Selon le document de référence de la Banque Mondiale, le Mali fait partie des 30 économies qui se sont le plus améliorées au cours de ces cinq dernières années. Le rapport annuel Doing Business vient d’être publié par l’IFC et la Banque Mondiale. Ledit rapport analyse les réglementations qui s’appliquent aux entreprises d’une économie au cours de leur cycle de vie, notamment dans leur phase de démarrage et d’exploitation, leurs échanges commerciaux transfrontaliers, le paiement de leurs impôts et taxes et leur fermeture. C’est donc à  travers la facilitation de l’obtention des permis de construire, le transfert de propriété et l’élimination des contrôles redondants des marchandises à  l’import, le Mali a réalisé des prouesses. Ainsi, au cours des douze derniers mois, le Mali a fait des réformes majeures tendant à  l’amélioration du climat des affaires. Suite aux réformes, il progresse de deux places dans le classement établi et se retrouve à  la 153ème place sur les 183 pays concernés. Le Rwanda, le Cap-Vert et la Zambie figurent parmi les 10 économies du monde qui ont le plus amélioré leur climat des affaires pour les entreprises locales l’année dernière. Grâce aux nouvelles mesures adoptées, le Rwanda a progressé de 12 places dans le classement global et le Cap Vert et la Zambie, de 10 et 8 places respectivement. Le Ghana est le pays qui a le plus facilité l’accès au crédit pour les entreprises, tandis que le Malawi s’est illustré à  l’échelle mondiale par les améliorations apportées à  sa réglementation sur l’exécution des contrats. De nombreuses économies d’Afrique ont amélioré leurs procédures relatives au commerce transfrontalier, une tendance en partie attribuable aux efforts d’intégration du commerce régional.  » Ces développements nous rappellent, une fois de plus, que la coopération réglementaire entre les économies porte ses fruits « , a expliqué Janamitra Devan, vice-président, Section développement des secteurs privé et financier de la Banque mondiale.  » Près de 30 % des réformes adoptées l’année dernière sur la facilitation du commerce transfrontalier à  l’échelle mondiale ont eu lieu en Afrique subsaharienne « , a-t-il ajouté. Au Maghreb, le bilan est mitigé. Le Maroc (114e) et l’Algérie (136e) stagnent. Par contre, la Tunisie est toujours en haut du classement (55e) et, en gagnant 3 places. Les pays anglophones de l’Afrique ont enregistré un progrès net. à€ la 58e place, ex-à¦quo avec la Zambie, le Rwanda fait le bond le plus spectaculaire du continent (+12 places). Les réformes dans la délivrance des permis de construire, l’accès au crédit ou encore le commerce international ont porté leurs fruits, selon le rapport. L’Afrique subsaharienne anglophone, vers laquelle le Rwanda se tourne de plus en plus, progresse à  grande vitesse. De belles avancées sont enregistrées notamment au Ghana (+10 places, 67e) et en Ouganda (+7 places, 122e). Mais c’est toujours l’Afrique du Sud qui est la mieux classée de cet ensemble (34e), bien qu’elle ait perdu deux places. L’Afrique francophone reste à  quai Parmi les pays francophones d’Afrique, certains progressent notablement, comme le Cameroun (+5 places, 168e) qui a réformé ses procédures de création d’entreprise. De même que la République démocratique du Congo (RDC, 175e), qui grâce notamment au permis de construire et aux facilitée des permis de construire, gagne 4 points. Après avoir mené à  bien des réformes dans 4 des 9 secteurs, le Burkina (151e) progresse de 3 places. Quant au Bénin (170e), le Gabon (156), le Mali (153e) et le Togo (160e) n’en gagnent que 2. La Côte d’Ivoire (-1, 169e) ainsi le Madagascar ont régressé quand bien même, ces deux pays ont mené à  bien des rénovations validées par le rapport. Les troubles politiques dans ces pays ont sont pour quelque chose. Notons que le Sénégal (152e) et la Guinée (179e), ont reculé chacun d’une place.

Agriculture : La nécessaire adaptation aux changements climatiques

Face aux multiples changements liés au climat dans notre pays, il parait plus qu’évident de s’attendre à  long terme, à  ce que le développement du Mali soit fortement influencé par plusieurs facteurs. Entre autres impacts, nous avons des précipitations à  la fois insuffisantes et imprévisibles, les fréquentes inondations et des manifestations de vents violents impactant sur le sol et le couvert végétal. Le ministre de l’environnement et de l’assainissement, Agatham Ag Alhassane informe que selon des évaluations scientifiques réalisées par la communication nationale initiale (CNI) et du PANA, le changement climatique causera très probablement d’importantes pertes à  la production agricole. Le coût global du projet s’élève à  5,5 milliards de FCFA et s’étend sur une période de quatre ans. Une réponse s’impose aux effets dévastateurs du changement climatique Il parait très clair qu’en l’absence de réponses immédiates s’inscrivant dans la durabilité, ce problème entrainera le Mali dans le précipice. Le ministre malien de l’agriculture indique que « notre pays risque de basculer dans une catastrophe écologique sans précédant qui pourrait de manière irréversible, faire reculer le pays de manière drastique. Il envenimera tous les efforts déployés pour l’atteinte de la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté. Appuis techniques et financiers C’’est cette situation alarmante qui a fait selon Mr Agatham, que le Mali s’est doté de l’appui de ses partenaires techniques et financiers. En plus d’une politique nationale de protection de l’environnement et du projet PANA. Ce projet porte sur le développement d’une stratégie de communication et de sensibilisation, en vue de parvenir aux changements de comportements des acteurs. Cela se fait dans le cadre de l’intégration de la dimension environnementale dans le champ d’exercice des différentes activités socio-économiques. Le ministre précise que, C’’est dans le souci de réduire les risques liés aux changements climatiques, que le gouvernement du Mali, avec l’appui financier du programme des Nations-Unies pour le développement et le fond mondial pour l’environnement, a mis ce projet sur pieds. Il s’agit particulièrement d’améliorer la capacité d’adaptation et la résilience face aux changements climatiques dans le secteur agricole au Mali. Le projet concerne six communes tests. Celles-ci ont été choisies sur la base des critères de vulnérabilité et de sécurité alimentaire. Il s’agit notamment de Massantola (Koulikoro), M’Pessoba (Sikasso), Cinzana (Ségou), Mondoro (Mopti) et Taboye (Gao).

CMAE : Ouverture de la 13è conférence ministérielle sur le développement durable à Bamako

La 13è session de la conférence ministérielle Africaine pour l’environnement s’est ouverte à  Bamako, en vue de partager les expertises régionales et mondiales sur le changement climatique. Le Mali en effet fait partie des pays  » en première ligne pour ce qui concerne les effets de la dégradation de l’environnement »,aprécisé Tiémoko Sangaré, ministre de l’environnement du Mali. Désertification Le Mali est un pays sahélien aux deux tiers désertiques, et les variations climatiques ajoutées à  l’action humaine ont pour conséquence l’aggravation de la désertification, principal fléau du Sahel. Sans parler de la déforestation accrue, la destruction des écosystèmes, et qui touche près de 500 000 hectares de forêts par an, ajoute leministre, un chiffre dévoilé par des études sur le phénomène. A cette conférence sont présents des experts de l’Union Africaine, de la CEA, la Commission Economique des Nations-Unies pour l’Afriques, les ministres de la Cedeao et Des représentants du Corps diplomatique et des institutions internationales. La Conférence ministérielle Africaine sur l’environnement (CMAE) a été crée en Décembre 1985 en vue de promouvoir la coopération régionale dans le traitement des problèmes environnementaux auxquels notre continent se trouve confronté. Elle vise ainsi à  porter la voix de l’Afrique en la matière, en s’appuyant sur le programme des Nations-Unies pour l’environnement (PNUE), et qui produit le rapport : « L’Avenir de l’Environnement en Afrique ». La CMAE appuie ausssi les conventions régionales sur l’environnemeent, celle sur la diversité biologique, le protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques, la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, et la Convention Cadre des Nations-Unies sur les Changement Climatiques et le protocole de Kyoto. La voix des jeunes A cette conférence participe également la jeunesse Africaine sur le changement climatique et qui nous a remis cette déclaration :  » Nous jeunes exigeons que la position Africaine à  vocation scientifique soit actualisée et renforcée en vue d’inclure un objectif global de maintien de la hausse des températures en deça de 1,5° et les concentrations de dioxyde de carbone sous la barre des 350ppm.. » A noter qu’à  l’issue de cette conférence, un prix des Nations-Unies sera remis au président de la République ATT et le Mali présidera la CMAE, pour porter la voix du continent aux grands rendez-vous tels Copenhague et au Mexique pour la prochaine conférence sur le climat.

25è Sommet France-Afrique: les promesses faîtes à l’Afrique seront-elles tenues ?

A l’occasion du 25è sommet Afrique-France qui aura lieu les 31 mai et 1er juin 2010 à  Nice, les pays africains attendent que la France tienne les engagements pris sur deux sujets majeurs que sont le climat et le développement, et les engagements financiers pris à  Copenhague. Réparation financière Rappelons qu’à  Copenhague les pays industrialisés se sont engagés collectivement à  mobiliser des financements nouveaux et additionnels de 30 milliards de dollars entre 2010 et 2012 au profit des pays en développement. A l’intérieur de cette enveloppe, Nicolas Sarkozy s’était engagé en annonçant que « La contribution de la France sera de 420 millions d’euros par an sur trois ans ». Ces « financements précoces » ont plusieurs objectifs : permettre aux pays les plus pauvres de répondre à  leurs besoins urgents d’adaptation aux impacts des changements climatiques et de les aider à  adopter un modèle de développement peu émetteurs de gaz à  effet de serre. Ils doivent également permettre aux pays en développement de participer pleinement au nouveau régime international de lutte contre le changement climatique qui doit entrer en vigueur au 1er janvier 2013. Ainsi, ces pays devront avoir mis sur pied des plans de développement sobre en carbone et résistants aux impacts du changement du climat prêts à  être financés par les pays industrialisés. Refuser que l’aide au développement (APD) soit recyclée sous le label des financements climat. L’avis des ONG Selon Emmanuel Seck d’ENDA, « On sait aujourd’hui que la quasi totalité de ces financements seront de l’Aide Publique au Développement recyclée. Avec le même euro, la France prétend à  la fois lutter contre la pauvreté et contre les changements climatiques. Les Etats africains ne sont pas dupes .Il faut que la France change immédiatement d’attitude et apporte la garantie que les financements précoces seront bel et bien additionnels aux objectifs de l’APD. C’’est la condition sinequanone pour tenter de reconstruire la confiance ébranlée lors de la conférence de Copenhague ». Ne pas conditionner le soutien financier à  l’acceptation des pays africains de l’Accord de Copenhague. Le réseau Climat Pour Sébastien Blavier du Réseau Action Climat « Les pays Africains sont de plus en plus sous pression de la part des pays industrialisés -dont la France- pour s’associer à  l’Accord de Copenhague. Pourtant le manque d’ambition de ces dispositions condamne les plus vulnérables face aux impacts des changements climatiques. Nicolas Sarkozy doit donc affirmer haut et fort lors de ce sommet que les financements pour le climat ne seront pas conditionnés au fait que les pays soient associés ou non à  l’Accord de Copenhague ! » Pour sa part le Réseau climat exige une à  la transparence des fonds. « Le fait que les pays industrialisés acceptent de communiquer de manière transparente leurs engagements financiers dans le cadre de l’ONU est une condition indispensable pour recréer un climat de confiance entre pays industrialisés et en développement. Malheureusement, on ne peut que regretter aujourd’hui le manque de transparence des pays industrialisés sur le respect de leurs engagements. Les dirigeants africains, devront donc exiger de la France qu’elle s’engage dans ce processus le plus vite possible».

Changements climatiques : Les journalistes maliens outillés

La formation a eu lieu grace au Secrétariat Technique Permanent du 15 au 16 février dernier à  la Maison de la Presse. Outiller les journalistes sur l’impact des changements climatiques Au cours de ces deux jours de formation, les journalistes ont été éclairés sur des sujets comme : l’impact des changements climatiques sur les conditions socio-économiques de notre pays, la dégradation des terres cultivables, les techniques de collecte des eaux de ruissellement, les stratégie de communication en matière d’environnement, les pluies provoquées, les outils d’adaptation aux changements climatiques… Dans son discours d’ouverture, le représentant du Ministre de l’environnement, M. Oumar Ouattara, dira que le rôle des médias est d’une grande importance dans la lutte contre les aléas climatiques. En outre, M. Ouattara, a cité les conséquences des changements climatiques dans notre pays. Il s’agit entre autres, de la réduction de la pluviométrie, la dégradation des terres, la désertification, l’immigration…. Selon le représentant du Ministre, ladite session de formation vise deux objectifs que sont : la création d’un espace de dialogue entre les scientifiques et les hommes de médias et la mise en place d’un cadre d’échanges entre les décideurs et les hommes de médias. En marge de la formation, le Ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, Tiémoko Sangaré, a animé un point de presse afin d’échanger avec les journalistes sur les activités de son département pendant l’année en cours. «Comme vous le savez, 2010 est une année exceptionnelle dans notre pays, du fait de la décision du Président de la République de célébrer avec faste le cinquantenaire de notre accession à  l’indépendance. Le Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement jouera pleinement sa partition pour la réussite de cette célébration », a déclaré le conférencier. Reboisement et sensibilisation Aussi, le Ministre Sangaré a énuméré les activités que son département entend mener cette année. Parmi celles-ci, il y a une campagne de reboisement qui portera sur 100 000 hectares, l’institutionnalisation d’une journée de l’Environnement et la Quinzaine de l’Environnement. « Cela constitue une indication forte de la place de la protection de la nature et de notre cadre de vie dans le projet de développement économique et social du Président de la République », a souligné le Ministre. Aussi, le conférencier a signalé qu’un projet de loi afin d’interdire l’importation des plastiques est en cours et des sanctions seront désormais prises contre ceux qui dégradent notre environnement. A cet effet, deux brigades d’assainissement dont un troisième en (gestation). « Nous sommes en contact avec une société chinoise afin de venir à  bout des plantes qui surgissent dans le fleuve à  Bamako à  côté du pont Fad », a déclaré le Ministre. Enfin concernant la propreté de notre cadre de vie, ledit département, en rapport avec la Commission du Cinquantenaire et les municipalités, a mis sur pied un programme spécial d’assainissement dont le rôle sera de faire en sorte que l’ensemble des maliens fêtent le cinquantenaire de notre indépendance, dans un environnement assaini.

L’édito du lundi : A Copenhague, « la montagne a accouché d’une souris »

L’Afrique, présente au sommet Pour l’Afrique, la plupart des chefs d’états ont émis quelques recommandations, citons Abdoulaye Wade, le président sénégalais, qui a préconisé l’installation d’une centrale solaire dans le désert, une manière intelligente d’utiliser notre énorme potentiel solaire et énergétique à  l’aube du troisième millénaire. Ce fut l’une des interventions les plus remarquées de cette conférence de Copenhague, les autres chefs d’états se contentant de déclarations d’intention, ou alarmistes, sans rien de concret à  proposer. Abdoulaye Wade a également tenu à  fustiger la politique des « fausses promesses » des pays occidentaux en soulignant les projets d’envergure auxquels les états Africains sont engagés : le Chantier de la Grande Muraille Verte, l’Ecovillage pour planter des arbres ou encore le « Mur Continental » pour empêcher le salinisation des Terres, des projets jugés concrets par le présidént sénégalais, tandis que le Nord n’arrive pas à  s’entendre sur un protocole de Kyoto… Le Mali a cependant été très présent à  ce sommet et a proposé quelques idées, en soulignant le rôle clé de la  » Charte de compensation volontaire et solidaire ». Le réseau Carbone a lui proposé la mise en œuvre d’un projet structurant de plantations d’acacias permettant de séquestrer le carbone et de renforcer la résilience des populations riveraines des gommeraies face aux risques climatiques, une initiative qu’encourage de président Malien Amadou Toumani Touré. Pas d’accord à  long terme De manière générale, l’issue de Copenhague reste insatisfisante et n’innove pas face à  ce qui existait déjà  en matière de régulations sur les effets négatifs du changement climatique, voici quelques points de désaccord : s’agissant du réchauffement Climatique, que ce sommet, souhaitait faire inverser, il ne reste que des constats, contenir la hausse des températures en dessous de ¨2°, réduite les émissions, mais aucun accord à  long terme n’a été paraphé par les états concernés. Plutôt s’agit-il de réexaminer les accords existants d’ici 2015 et de revoir les taux d’émission à  la baisse, une nouvelle échéance qui désservira la planète. Quant l’échéance de définitivement réduire ces émissions d’ici 2050, a été abandonnée. Le protocole de Kyoto, destiné lui à  faire réduire les émissions de gaz à  effet de serre, ne voit aucune nouvelle modalité, les pays riches restant le principaux consernés, et ces derniers souhaitant l’inclusion d’autres. Reste ceux qui ne l’ont pas encore signé et qui continueront à  polluer la planète avec leurs émissions nocives. De nouvelles modalités de réductions devraient être soumises d’ici Janvier 2010 par les pays pollueurs comme la Chine, l’Inde ou les Etats-Unis à  l’horizon 2020.. Un timing qui inclut également les pays dits en développement… le Fond Vert Climatique Reste la question du financement. Copenhague a prévu un « Fonds Climatique Verts de Copenhague », formule d’espérance qui vise un objectif de collecte de près de 100 milliards de dollars d’ici 2020, pour permettre de réduire les émissions de Co2 et l’adaptation des pays en développement aux changements climatiques. Financement ouvert qui fait la part belle aux pays riches et incluera toutes les mains généreuses, notamment dans des projets novateurs pour réduire la déforestation ou l’émergence de solutions «Â vertes ». Au finish, Copenhague aura été une grande conversation de salon entre pays riches et pollueurs, et même si les cartes économiques sont inégales pour le participants, reste que l’Afrique aura eu son mot à  dire, elle qui est souvent exclue des grandes décisions. Il faudra maintenant conduire les projets initiés par le continent, afin de prouver au Nord, que l’Afrique n’est pas en marge du changement climatique, mais saura bel et bien s’adapter et à  sa manière, à  cette nouvelle donne environnementale.

Copenhague 2009 : l’espoir d’un nouvel accord sur le climat ?

Les enjeux du sommet l’enjeu affiché de cette messe est de parvenir à  fixer des règles plus sûres que celles posées par le Protocole de Kyoto. Le débat doit quitter le monde de l’abstrait pour se focaliser sur des objectifs chiffrés.C’’est à  ce titre que ce sommet est décisif pour le présent et le futur de l’humanité. Cette intention a été dite avec force dès l’entame des travaux quand lors de la cérémonie d’ouverture un film d’une grande portée pédagogique a cristallisé un message d’une rare densité tenu par des enfants : s’il vous plaà®t, aidez nous à  sauver la planète ! ». Lars LOKKE, le Premier Ministre danois qui, le premier a pris la parole dans cette antre archicomble, a dit avec insistance que le réchauffement climatique est un phénomène global avant d’émettre le vœu de voir la conférence déboucher sur un accord qui d’après lui est à  portée de main. « La volonté politique est là , nous vous soutenons. Mettons-nous d’accord sur une convention qui soit efficace, constructive et facile à  mettre en œuvre. Soyez visionnaires. Le monde entier compte sur vous », a-t-il laissé entendre. Mme Ritt Bjerregà¥rd, le maire de Copenhague, après son mot de bienvenue a interpelé les participants en ces termes : « Aidez-nous à  faire de Copenhague une « Copenhague », une ville d’espoir, pendant ces deux semaines. S’il vous plaà®t, scellez l’accord ». Cet accord, au centre de toutes les préoccupations revêt des enjeux énormes ; des enjeux qui touchent aux fondements même de l’économie des pays industrialisés, les plus gros pollueurs. Les 30 % de l’Union Européenne Andreas CARLGREN, le Ministre suédois de l’environnement, au nom de l’Union européenne a abattu ses cartes. Sa déclaration est pleine d’espoir : « Je suis ici pour qu’un accord soit conclu. L’UE veut augmenter sa mise et passer de 20 à  30 pour cent de réduction des émissions, mais cela dépend des concessions réalisées par les à‰tats-Unis et par la Chine. La décision finale ne sera pas adoptée avant la phase finale de la conférence. » Six ans pour éviter la catastrophe Au deuxième jour de la conférence, le Président du Groupe international d’expert sur l’évolution du climat (GIEC), n’a pas mis ses gants. Son tableau de la situation est implacable car d’après lui si des concessions notoires ne sont pas faites, la catastrophe longtemps prédite par les scientifiques pourrait arriver dans seulement six ans. Il a cité, à  l’appui de cette thèse, le dernier rapport de son organisation dont la substance peut être ainsi résumée : – disparition possible de la banquise vers la fin du 21ème siècle ; – augmentation de la fréquence des phénomènes climatiques extrêmes, des vagues de chaleur et des violentes précipitations ; – diminution des ressources en eau des plusieurs régions du monde : pays de la Méditerranée, Ouest des Etats-Unis, Afrique australe et Nord-Est du Brésil ; – élimination possible de la calotte glaciaire du Groenland ce qui entrainerait une hausse de 7 mètres du niveau des mers ; 20 à  30% des espèces vivantes sont menacées d’extinction à  court terme si la température moyenne augmente au-delà  de 1,5-2,5 degrés ; – tensions sur les ressources en eau dues à  la croissance de la population et à  l’urbanisation. Le mot du GIEC Rajendra Pachauri a dit notamment que l’accent doit être mis sur Les moyens d’atténuer les effets du changement climatique. Pour lui, la priorité est à  la limitation des émissions de gaz à  effet de serre : « Nous avons clairement spécifié dans le dernier rapport du GIEC que pour que la hausse de la température n’aille pas au-delà  d’une fourchette comprise entre 2 et 2,4 degrés, les émissions ne doivent plus augmenter après 2015. Cela fait six ans à  partir d’aujourd’hui » a-t-il conclu dans son adresse à  la conférence. Le «texte danois » Au deuxième jour de la conférence, le « Guardian » a publié une exclusivité désormais connue sous le vocable de « texte danois ». Ce texte qui serait une « fuite » date du 27 Novembre représenterait la position du Danemark, des USA et du Royaume Uni. Que dit ce texte ? -le transfert de la gestion de l’aide financière à  la Banque Mondiale et au FMI – l’abandon du Protocole de Kyoto, – l’acceptation d’une inégalité en termes d’émissions de CO2 par personne entre pays pauvres et pays riches à  l’horizon 2050. Les pays sous développés ont vite fait de crier au scandale, car pour eux les termes du jeu sont clairs : le pollueur doit payer, autrement les pays industrialisés sont responsables du changement climatique, ils doivent non seulement réduire leurs émissions de façon significative, mais ils doivent mettre la main au portefeuille pour aider les pauvres s’adapter. Désormais, « le texte danois » est devenu une véritable déclaration de guerre qui a retenu l’attention de tous. La claque chinoise Daredare, la délégation chinoise a animé une conférence de presse sur le sujet. Su Wei, le principal négociateur chinois, a disséqué les propositions de l’Union européenne, du Japon et des Etats-Unis. Il a d’abord évoqué la proposition chinoise : une diminution des émissions de gaz à  effet de serre de 45% par unité de PIB. Cette position sera une contribution importante à  la résolution du problème du changement climatique, a-t-il indiqué. Il a ensuite mis au crible les propositions faites par certains pays occidentaux dont les USA. Pour lui, la proposition de Barack Obama, qui est de réduire les émissions américaines de 17% d’ici 2020 n’et rien moins qu’une blague de mauvais goût. Il affirme que les 17% sont bien dérisoires par rapport aux augmentations constatées entre 1990 et 2005 ; augmentations estimées à  16%. En réalité dira le conférencier chinois, les USA ne proposent d’une réduction de seulement 1%. M. Su WEI a aussi essuyé ses souliers sur l’Union Européenne dont les engagements annoncés ne sont pas d’une grande consistance : seulement 2,6% par an depuis l’entrée en vigueur du Protocole de Kyoto Quid du Japon ? Sa proposition de diminuer de 25% les émissions du Japon est un progrès positif à  mettre au crédit du nouveau gouvernement a reconnu le conférencier chinois qui s’interroge quand même sur la composition ce pourcentage En réalité, cette annonce correspondrait à  une baisse de 8% par rapport à  1990, l’année de référence des Nations-Unies pour évaluer les efforts des pays riches. Le négociateur chinois a déclaré au terme de sa dissection que les pays industrialisés doivent « libérer l’espace atmosphérique » pour que les pays pauvres puissent « brûler » les énergies fossiles dont ils ont besoin pour assurer leur développement économique. A l’occasion, il n’a pas manqué de rappeler « le rôle historique » joué par certains pays industrialisés. « Les causes du réchauffement climatiques, ce sont deux cents ans d’émissions des pays développés… Le volume de l’atmosphère est limité, ce n’est pas parce que vous avez de l’argent et de la technologie que vous pouvez acheter le droit de polluer », a-t-il poursuivi en substance. l’élan du G 77 Les pays en développement eux aussi ont tenu à  se faire entendre. l’un des principaux négociateurs de ce groupe, le soudanais Lumumba Stanislaus Di-Aping, a animé une conférence de presse sur le même sujet. Il a à  cette occasion fustigé les « manigances des pays industrialisés ». «Le texte danois est une tentative pour imposer une solution sur nos leaders politiques», a-t-il déclaré avec emphase. Pour lui, la proposition contenue dans le « texte danois » sur la gestion des fonds d’adaptation par la Banque mondiale n’est que pure diversion car l’échec de la Banque mondiale et de son acolyte le FMI en matière de développement est désormais légendaire sur toute la ligne. Lumumba s’est aussi démarqué totalement du montant annoncé pour le financement. «Les US$10 milliards par an ne suffiront pas à  acheter assez de cercueils pour les habitants des pays en développement », a-t-il laissé entendre. Quel mécanisme de financement ? l’ONU a fixé la barre à  10 milliards par an (sur une période de cinq ans) en attendant une révision à  la hausse. Comme si la source était divine, subitement des centaines de milliards devraient être déboursés pour aider les pays les plus vulnérables à  faire face aux conséquences des changements climatiques et à  augmenter le niveau de vie de leurs populations par des moyens propres. Cette question a été au centre de la première séance plénière qui a suivi celle d’ouverture. Le pavé venu du Pacifique Tuvalu est un minuscule archipel du Pacifique. Il a cependant fait l’actualité de cette conférence des parties. Ces à®les pourraient tout simplement être les premières à  disparaà®tre de la terre si le niveau des océans augmentait. Plusieurs fois, Tuvalu a été complètement submergé par de grandes marées. Maintenant, ce peuple est à  la recherche d’une nouvelle terre d’accueil, car le risque est la disparition définitive de son pays sous les eaux du Pacifique. Après trois jours de débat, le défi apparaà®t clairement. Comment concilier les intérêts de 20% de la population du monde qui entrent en contradiction avec ceux de 80% de l’humanité, en sachant que 80% de l’humanité n’est en rien responsable du changement climatique, mais en paie le prix le plus fort aujourd’hui.

L’édito du Lundi : Copenhague, quels enjeux pour l’Afrique ?

Les enjeux de cette conférence qui s’ouvrent aujourd’hui à  Copenhague au Danemark, sont multiples et importants. Il s’agit de l’avenir de notre planète terre. Une planète bleue menacée par toutes sortes de maux : réchauffement climatique, pollution, émission de gaz à  effets de serres, sécheresse, montée du niveau des océans, avec la disparition de nombreuses espèces végétales et animales, sans oublier la notion de  » réfugié climatique », une catégorie à  venir selon les experts les plus pessimistes. Pour ces experts du GIEC ( le groupe intergouvernemental des experts sur l’évolution du climat), d’ici quelques années, l’Afrique sera le continent le plus touché par les effets pervers du changement climatique. Il faudra donc trouver des mesures d’adaptation, négocier des aides financières et trouver des plateformes de discussion, pour parer aux conséquences désastreuses de l’industrialisation éffrénée du Nord et qui rejette souvent ses déchets sur le continent, tout en élargissant le trou dans la couche d’ozone. Nul n’ignore qu’il s’agira pour les Africains, d’imposer leur vue, de faire adopter tout au moins, une partie des résolutions prises à  la conférence de Ouagadougou, sur le climat. Un consensus, voilà  la position Africaine à  défendre, au delà  de tout misérabilisme et politique de la main tendue. On s’attend bien sur à  ce que l’Afrique apparaisse en victime absolue, mais les leaders et représentants à  ce sommet mondial, qui réunit les plus grands experts du climat, la société civile, les chefs d’états, les Nations-Unies et bien d’autres groupements et ONG devront dans tout ce panel, trouver un terrain de négotiations. La question environnementale ne date pas d’aujourd’ui, mais plus que jamais, elle mobilise les énergies humaines, l’intelligence et le bon sens commun tout comme les intérêts cachés et convoitises privées. Mais l’enjeu reste de taille et concerne l’ensemble de l’humanité. Tel l’effet papillon ou ce battement d’aile d’un papillon qui pourrait provoquer un désastre écologique à  l’autre bout de la planète. La métaphore est là , alors comment faire comprendre aux puissants l’intérêt de réduire les émissions de gaz à  effets de serre, l’urgence de concrétiser les résolutions prises longtemps auparavant comme au Sommet de Rio en 1992, et comme à  Ouagadougou cette année pour le continent ? La question du développement Au delà  des mesures d’adaptation et de réparation financière ou d’aides susceptibles de nous aider à  combattre les furies de Dame Nature, se posera la question du développement durable. Quel modèle voudra t-on pour le continent, et cela avec les immenses potentialités de notre sous-sol. Comment exploiter autrement les ressources minières, les gisements, les énergies solaires, électriques, éoliennes ? Comment gérer l’eau, l’agriculture, le solaire etc… Un jeune entrepreneur Malien, avait présenté à  la Quinzaine de l’environnement du Mali, un trycile électrique adaptable aux routes et villages d’ici. Ce qui prouve que la question est au coeur des préoccupations des jeunes, désireux de vivre en harmonie avec leur environnement… Comme il est de tendance, les Africains, vont-ils une fois de plus, à  Copenhague se positionner en victimes seules, face aux intérêts démesurés des puissances occidentales et pour qui le continent constitue un réservoir de ressources immodéré ? L’équation ne devrait pas être aussi simple et prendre en compte d’autres facteurs émergents. Le monde change à  une vitesse incroyable, les petits d’hier sont les géants d’aujourd’hui. Je veux parler des puissances asiatiques qui se sont développées à  un ryhtme éffréné en devenant les nouveaux pollueurs de la planète, et bien plus que les Américains. Il y a là  une leçon à  étudier afin que nous Africains, réfléchissions à  la manière d’imposer notre modèle de développement durable et en faisant entendre notre voix. Car c’est aussi pour les générations futures que les décideurs politiques et économiques, nos porte-voix, parleront à  la tribune de Copenhague.

Agriculture : les grandes sécheresses au Mali

Déficit céréalier L’impact de ces différentes sécheresses sur les populations sont diverses et multiformes. Ils ont été à  la base de plusieurs vagues de mutations des populations, en quête de pitance et ou de cieux plus cléments. Les effets ont été ressentis sur des secteurs clé tel que l’agriculture, l’élevage, la production animale, les paramètres écologiques… Concernant le secteur de l’agriculture, il s’en est suivi un déficit céréalier quasi structurel qui a été estimé à  267000 tonnes entre 1972 et 1973 à  335000 tonnes entre 1973 et 1974. Pour les campagnes 1982-1983, 1983-1984, 1984-1985, les déficits cumulés (respectivement) sont 4000t, 330000t 441000t. Stratégie nationale de lutte contre la sécheresse Le Gouvernement a défini une stratégie nationale de lutte contre la sécheresse. Ainsi, pour le Gouvernement malien, la politique de lutte contre la sécheresse doit s’accorder avec l’autosuffisance alimentaire, la santé pour tous, et le développement intégré à  la base. Bien que le recensement général de 1976 ait comblé beaucoup d’espoirs du fait de son caractère global, l’influence particulière de la sécheresse n’a point été mise en exergue. Pour les cadres du ministère de l’agriculture, il apparaà®t que la lutte contre la sécheresse n’est pas une simple option technique et sectorielle, elle engage de ce fait toutes les populations et toutes les structures du pays. Les grandes sécheresses des années 80 En rappelant la sécheresse des années 1984-1985, M. Sidiki Soumano, de la Direction nationale de l’agriculture, a indiqué que pendant ces années, seulement 34 milimètres de pluies ont été enregistrées pendant toute la période d’hivernage. Après la sécheresse de 1974, l’une des plus dures que le Mali ait jamais vécu, la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) a accordé une aide financière exceptionnelle. Cette aide qui s’est chiffrée à  des milliards a été repartie sur les 1 240 000 km carré qui composent le territoire national. Mais pour la seule région de Gao, la BIRD a investi à  hauteur de 68 900 000 F CFA. Un montant qui a été réparti dans la construction de digues et de canaux d’irrigation. Cette aide a aussi permis la production de 1550 tonnes de céréales, soit une diminution de 65% du déficit céréalier de Gao. Plan quinquennal Après les hivernages déficitaires de 1972 et 1973, tous les secteurs d’élevage du Mali ont signalé des pertes en bétail, souvent importante, mais toujours estimées de façon imprécise. Or le Mali préparait son 1er plan quinquennal de développement, et il semblait indispensable, à  la fois de reconstituer le cheptel durement éprouvé et pour atténuer les disparités financières entre agriculture et élevage, de faire un effort important en matière de productions animales. Dans de nombreux pays en voie de développement, l’élevage constitue un potentiel qui, s’il était convenablement exploité, pourrait devenir une importante source de devise. Il est alors apparu bien vite que toute action en ce domaine devrait procéder d’une bonne connaissance de la situation nouvelle créée par la sécheresse. C’’est ainsi qu’il a été décidé le lancement d’une enquête sur toute l’étendue du territoire national. Objectif : évaluer le cheptel bovin survivant, et par déduction, estimer les pertes subies. Selon une étude faite, par le Gouvernement, il ressort que avant la sécheresse de 1968, les estimations s’élevaient à  5350000 têtes de bovins comparés à  3640000 têtes têtes en 1974. La FAO tire la sonnette d’alarme Cependant, force est de souligner que, le sommet du Fond des Nations Unies pour l’alimentation, qui se tient présentement à  Rome, doit se pencher sur les impacts des sécheresses dans les pays en voie de développement. Car, en effet, la sécurité alimentaire est supposée être la pierre angulaire de tout développement. Or tout est lié, le climat, les sécheresses, l’agriculture, l’élevage, dans une interdépendance aujourd’hui menacée…

Climat : les dieux sont-ils tombés sur la tête ?

Il y a bien sur les gaz à  effets de serre, les émissions de CO2 dans l’atmosphère, les déchets toxiques déversés un peu partout, comme l’a fait le Probo Koala, en Côte d’Ivoire. Il y a les fumées nocives des dépotoirs qui brûlent à  Bamako, il y a les eaux usées qui pullulent de moustiques et de larves, il y a les millions de sacs poubelles plastiques qui s’envolent dès qu’un coup de vent se lève. Il y a les gaz s’échappant des pots d’échappements des milliers de motos qui vrillent Bamako dans tous les sens, il y a, il y a, il y a que l’environnement n’en peut plus ! A qui la faute ? Et soudain, l’on veut se réveiller face aux bouleversements climatiques qui menacent l’environnement mais aussi l’espèce humaine ? Dis moi ce que tu consommes et je te dirai qui tu es Le monde moderne. Voilà  le grand responsable. Et l’homme au centre de ce monde. La nécessité absolue de consommer et de jeter. Et jeter n’importe o๠? Il est impressionnant ce besoin compulsif de détruire l’environnement direct, celui qui nous entoure et nous influence. Et puis, il y a les vieilles habitudes, les mauvaises habitudes. Celles de jeter un sachet d’eau usé par la vitre de sa voiture. C’est si facile et on laisse cela derrière nous, sauf que le type derrière nous a vu faire. Mais lui aussi, ça lui est bien égal. Tant que ce fichu sachet n’aterrira pas sur le capot de sa voiture polluante. Il fera le même geste après vous. Sans états d’âme, il se débarassera d’un sachet plastique, fabriqué à  base de pétrole, et qui mettra plus de 400 ans à  s’autodégrader dans la nature. Pendant ce temps, des milliers de sachets plastiques polluants seront fabriqués dans les usines de l’Homme moderne. Luxe et dépotoirs Depuis longtemps, nous cotoyons la misère et les ordures en Afrique. Le luxe climatisé et polluant de nos 4X4 côtoiera encore et encore les vrombissements fumeux des mobylettistes fous de Bamako ou de Ouagadougou. Et lorsque nous autres experts de la chose iront défendre de brillantes idées dans les conférences mondiales, comme à  Copenhague en Décembre, nous n’omettrons pas d’être véhiculés par des engins à  forte capacité polluante. Qu’importe, puisqu’il s’agit des idées d’abord et non des actes, des gestes simples et citoyens, économes et raisonnables. Si les Nations Unies élaborent des programmes, nous défendons des causes, des idéaux, ensuite, nous nous débarasserons de notre bouteille de coca, au coin de la rue là  bas. Et cette fois, elle ne tombera pas du ciel tel un cadeau des dieux aux pauvres Bushmen du Kalahari. Ainsi va le changement climatique…

Changements climatiques : le club « Perspectives et Développement  » (CPD) lance le débat

Si le constat alarmant à  propos du changement climatique, vient souvent des pays occidentaux, principaux pollueurs de la planète, l’Afrique prend de plus en plus, prend part au débat sur le changement climatique. La raison est simple : les conséquences désastreuses du climat toucheront sévèrement le continent. Après Ouagadougou, Bamako se prépare pour le sommet de Copenhague L’ Afrique produit moins de 2% des gaz à  effet de serre de la planète. Si un citoyen Africain produit 300kg de dioxyde de carbone par an, un Européen en produit 8 tonnes et un Américain 20 tonnes. La disproportion est là . Et les selon les experts du GIEC( groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du Climat ), les financements de la communauté internationale en matière de changements climatiques, sont trop faibles pour pallier aux effets à  court et moyen terme. Le débat est lancé. Cette rencontre du Club Perspectives et Développement vise donc à  dégager des arguments sur la position Africaine, des pistes de réflexions, mais aussi des solutions, à  présenter à  la conférence Mondiale sur le cimat de Copenhague et qui doit se tenir en Décembre 2009. Pour aider à  mener la réflexion avec d’autres experts Maliens et Africains, Bjorn Lomborg, Directeur du Copenhague Consensus Center a fait le déplacement à  Bamako. La responsabilité du Nord La rencontre, présidée par Hamed Diane Semega, président du Club Perspectives et Développement, et par ailleurs, ministre de l’équipement et des transports, a noté la présence du ministre de l’environnement Malien, Tiémogo Sangaré, mais aussi celle du Premier Ministre, Modibo Sidibé qui a ouvert le symposium en rappelant aux participants les enjeux cruciaux du changement climatique sur les pays Africains, et notamment le Mali, qui organisera l’an prochain, le Sommet sur le Développement Durable, en 2010, après Ouagadougou. Le constat s’il est alarmiste ( réchauffement climatique, désertification avancée, sécheresse, manque d’eau dans le sahel, pluviométrie en baisse), pose le débat et inclut de nouvelles notions comme celle des Réfugiés Climatiques d’ici quelques décennies, autant de raisons d’appréhender la rencontre de Copenhague. Il s’agit pour le Nord de reconnaà®tre sa responsabilité financière pour les dégats subis sur les pays pauvres du Sud. Pour cela, les arguments des gouvernants sont nombreux : Hausse des températures de plus de 2° en 2050, la montée du niveau des mers, les migrations de populations à  la recherche d’un environnement plus viable. Mais par dessus tout, l’Afrique, et notamment les pays sahéliens, devront s’adapter à  ces changements climatiques. Cela demande des moyens ? C’est là  que le bât blesse. A quel montant doit se chiffrer l’implication du Nord pour permettre au Sud de pallier aux changements climatiques ? Le protocole de Kyoto D’aucuns restents pessimistes quant à  l’issue d’un accord qui puisse satisfaire toutes les parties à  Copenhague. Le ministre Séméga s’est interrogé quant à  la volonté du Nord, à  ralentir l’effet néfaste des changements climatiques sur l’Afrique. L’émission des gaz à  effets de serre dans l’atmosphère, par les Etats-Unis, 2è pollueur de la planète et qui refusent toujours de signer le protocole de Kyoto pour leur réducation. D’autres dans la salle, ont évoqué le rythme effréné de gaspillage des ressources naturelles, qui diminuent. La réunion des ministres des finances du G20, à  Barcelone, n’a elle rien donné quant à  des engagements des pays pollueurs à  réduire leur activité néfaste. la conférence de Copenhague s’annonce difficile en terme de consensus. La méthode Bjorn Lomborg : l’Adaptation pour l’ Afrique S’il n’a pas toutes les réponses aux questions posées, son exposé a séduit l’auditoire. S’appuyant sur une méthodologie simple mais participative, Bjorn Lomborg, du Copenhague Consensus Center, a invité la salle à  identifier une série de priorités touchants aux défis planétaires. Les Maladies, l’éducation, la Malnutrition, la révolution Agricole, le côut de l’école. Que faut-il prioriser dans un environnement planétaire o๠les risques augmentent de jour en jour et menaçent la race Humaine. Exercice difficile, mais qui a servi à  l’exposant, pour inviter les conférenciers à  identifier des priorités, pour Copenhague. Mais, Bjorn Lomborg, reconnait la responsabilité des pays du Nord dans la pollution de la planète et invite les gouvernements Africains à  réclamer l’aide qui leur est dûe, mais surtout, il encourage l’adoption d’une politique d’Adaptation des solutions rapides, en brillant académicien et économiste, qu’il est aussi. Et d’ajouter qu’il vaut mieux une éducation de qualité plutôt que de construire des milliers d’écoles, lorsque des parents en Indonésie, préféreront voir leurs enfants travailler au lieu d’étudier. De même, justifie t-il qu’en Ouganda o๠les coûts de l’école ont été réduits, un changement notable s’est opéré dans le niveau de vie des populations. Qu’en est-il donc du climat ? Il faudra coordonner les experts Africains du Climat, les économistes, les décideurs, avec l’aide du Copenhague Consensus Center afin de trouver le meilleur projet d’Adaptation aux changements climatiques et qu’il faudra soumettre à  la Communauté Internationale. Solidarité Africaine Un consensus. Voilà  le mot clé. L’Afrique devra aller au Sommet de Copenhague avec un consensus. Pour cela, le premier Ministre Ethiopien a été choisi pour mener les négotiations. Et le continent devra imposer ses vues afin que l’impact des changements climatiques ne soit pas irréversible.  » Il n’y a pas de fatalité a énoncé le premier ministre Modibo Sidibé, nosu devons débattre de la question, après le Forum d’ Addis Abeba, le sommet de Ouagadougou, les Africains auront leur mot à  dire, mais en tenant compte de leurs réalités. Le débat est ouvert. Dans un mois, il faudra convaincre les décideurs du Nord à  Copenhague.

Défis climatiques au Mali : le cas de Selingué

Dans ce village, peuplé de plus de 2000 âmes, l’activité agricole repose sur la riziculture intensive. Ici, une utilisation abusive des polluants organiques persistants a engendré la perte du couvert végétal. En outre, la coupe abusive du bois pour la consommation d’énergie domestique est courante. D’année en année, la pluie se raréfie Beaucoup de pratiques d’adaptation des populations (aux effets des changements climatiques) sont en cours, sous la férule d’Oxfam et du Reso climat Mali. On peut citer les opérations de réboisement, le compostage, la construction de puits à  grand diamètre, la restauration des terres. Le passage des journalistes dans les Champs du producteur Massa Sinayoko (à  Dalabala) a été riche de signification. Les cultures manquent cruellement d’eau. « Les années précédentes, l’eau stagne sous le riz que nous cultivons. Mais d’année en année, C’’est la catastrophe. Car nos productions ne font que diminuer, et ce depuis 1970… », s’est exclamé M. Sinayoko. « Avant, nous récoltions sur une superficie de 0,25 hectares d’arachides, 20 sacs, aujourd’hui nous avons à  peine 5 sacs ». Dans tous les sites visités, les délégations ont pu s’apercevoir, et constater de visu les impacts des changements climatiques sur les cultures. Le supplice des producteurs réside dans le fait que la pluie se fait de plus en plus rare. Après l’hivernage, les producteurs descendent dans les périmètres irrigués pour cultiver le riz, sauf que les parcelles cultivables sont très limitées. Sur ce, elles sont attribuées sur la base de critères très sélectifs. Une cérémonie de Témoignage pleine d’émotion En présence des autorités communales et des responsables des différents ONG (Oxfam, Mali Folk Center, Christian Aid, Reso climat Mali…), les témoignages ont tourné autour de trois thématiques : les moyens d’existence des femmes rurales face aux changements climatiques, la migration et le changement climatique et l’économie rurale face aux changements climatiques. Sur les affiches, on pouvait lire :Changement Climatique : moins de débat, plus d’actions sur le terrain !, les conséquences sont là  : agissons maintenant », « luttons contre les changements climatiques : oui nous pouvons Dans son mot de bienvenu le chef du village de Selingué, M. Dianguiné a informé les participants que les habitants de son village sont conscients de l’impact des changements climatiques, et de ce fait, qu’ils se garderont de se livrer à  certaines activités susceptibles de dégrader l’environnement et ou l’écosystème. Pour Abdoulaye Dia (Oxfam Mali) et Luc Lamprière (Oxfam France), les changements climatiques s’accélèrent, et les pays les plus vulnérables sont les pays du sud. Ainsi, les pays du nord se doivent d’aider à  pallier au phénomène qui constitue une véritable tragédie planetaire. Convaincus de cette action d’envergure posée, les responsables d’Oxfam et de Reso climat Mali, se sont montrés satisfaits, car, disent-ils, les officiels nationaux, internationaux seront informés de la position de la société civile sur les questions liées aux changements climatiques. Pour Mamadou Coulibaly, chargé de programme de l’ONG Christian Aid, les changements climatiques constituent une véritable menace pour la survie du monde. « Les pauvres sont véritablement les plus touchés. D’autant plus qu’une pression croissante est exercée sur les ressources naturelles. Les pays riches se doivent d’être par conséquent, des modèles adéquats de développement. En aidant les populations vulnérables à  adopter des mesures d’adaptations appropriées contre les changements climatiques. Témoignages La seconde phase de la cérémonie a consisté à  donner la parole aux producteurs et à  certaines femmes regroupées en coopérative pour parler le leurs expériences vis-à -vis des changements climatiques. Selon Rokia Samaké, de la Cafo, les conséquences des changements climatiques ont fait que beaucoup de personnes ont migré vers les centres urbains. Histoire de trouver de quoi pallier à  la baisse de la production agricole, principalement due aux changements climatiques. Abou Diallo est producteur agricole. Pour résorber les effets des changements climatiques, il s’est joint à  une Organisation qui travaille dans le cadre du reboisement, de la régénération des forets, et lutte également contre les Organismes génétiquement modifiés (OGM). Selon Mme Fomba, de la Cafo, la dotation des groupement de femmes en foyer amélioré est de nature lutter contre la coupe abusive du bois. Aussi, dit-elle, certaines plantes telles que le Vétiver lutte contre l’érosion des berges du fleuve niger.Ousmane Cissé est éducateur social au Centre d’Ecoute pour enfants, à  Bamako. Une structure publique qui a pour mission de dissuader les enfants qui ont à  coeur de migrer. Pour Lassina Doumbia, les volets comme la pêche, l’agriculture et l’élevage doivent être fortement soutenus afin que les économies locales ne s’effritent pas. Mme Konaté Safiatou, de la Cafo pense que le maraà®chage, première activité génératrice de revenus pour les femmes devra être revalorisé afin que l’économie locale puisse s’épanouir. Dans une allocution empreinte d’émotion, Alou Maiga, producteur de riz dans le cercle de Douentza a laissé entendre que la rareté de la pluie (dans sa contrée) est de plus en plus inquiétante. « Notre hivernage ne s’étend plus, que du 27 juillet au 27 septembre. Pis, il n’y a plus assez de terres cultivables chez nous ». Les plus hautes autorités représentées Au cours de cette longue cérémonie de témoignage, le représentant du Premier Ministre, Ali Konta a avoué que les plus hautes autorités accompagneront vivement les ONG dans leur combat pour lutter contre les effets des changements climatiques. Car, par ailleurs, il trouve que l’Etat également en est responsable à  certains niveaux. De ce fait, il a une partition pleine à  jouer. A noter que cette journée de « Témoignages publics » a produit de nombreuses recommandations qui seront défendues par le ministre de l’environnement en décembre dernier) lors de la conférence de Copenhague (Danemark) sur les changements climatiques.

Changements climatiques : Les ONG Oxfam et Réso Climat Mali à l’avant-garde

En prélude à  la ténue de la Conférence Copenhage (au Danemark), sur les impacts des changements climatiques, le Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest d’Oxfam et le Reso Climat Mali, ont organisé un voyage médias à  Sélingué (Cercle de Yanfolila, dans la région de Sikasso). Sélingué : une vitrine des conséquences des changements climatiques Situé à  150 km de Bamako, Sélingué est la commune rurale la plus célèbre du Cercle de Yanfolila à  travers son barrage hydro-agricole, sa forte production agricole et la légendaire pratique de l’élevage. Aujourd’hui cette commune subit un changement environnemental, imputable aux effets (destructeurs) des changements climatiques. Ce voyage médias qui s’est déroulé les 14 et 15 Octobre dernier, a débouché sur une journée de témoignage (le 15 Octobre). L’occasion pour un tissu de producteurs ruraux de la région, d’apporter de poignants témoignages sur les conséquences des changements climatiques sur leurs activités agricoles, leur bien-être social et aussi la dégradation de leur milieu environnemental. Synergie pour la prise de mesures urgentes par les pays industrialisés Si d’une part, le phénomène des changement climatiques est imputable (entres autres) à  la coupe abusive du bois par les pays pauvres, il n’en demeure pas moins que ce sont surtout les pays industrialisés qui contribuent à  la dégradation de l’environnement en émettant des gaz à  effet de serre. Les changements climatiques auxquels nous assistons aujourd’hui sont d’origine anthropique, c’est-à -dire dérivent des activités humaines liées à  une forte concentration des gaz à  effet de serre dans l’atmosphère et qui agissent sur l’écosystème pour modifier le climat. [i Cette initiative d’Oxfam avec le Réseau Climat Mali se situe dans le cadre de la mobilisation internationale à  quelques mois (en décembre prochain) du sommet mondial de Copenhague (au Danemark) sur les Changements climatiques. En pleine restructuration, le secteur agricole du Mali est frappé par les effets néfastes des changements climatiques. Le phénomène se manifeste par des saisons pluvieuses de plus en plus imprévisibles et tronquées, l’irrégularité des pluies, les inondations … L’initiative d’Oxfam Les objectifs de cette campagne de plaidoyer d’OXFAM sont entre autres de contribuer à  la prise en compte responsable des phénomènes de changements climatiques par les politiques au Mali ; créer une opinion publique : informer et influencer les décisions à  tous les niveaux sur les changements climatiques à  travers des mobilisations, des forums de discussion. Aussi, le Reso climat Mali vise à  démontrer l’impact du climat sur la vie des communautés à  travers des témoignages des groupes vulnérables. En plus de l’organisation de la tournée médiatique, et l’organisation d’une séance de « témoignages publics » sur les conséquences des changements climatiques sur le populations vulnérables du Mali, la troisième phase de cette campagne de plaidoyer consistera à  l’organisation d’un séminaire de mise à  niveau des membres du réseau avec les négociateurs nationaux. Politique du climat Oxfam et ses partenaires entendent, notamment, des gouvernements et de la communauté internationale, l’adoption de politiques qui prennent en compte les besoins des populations, la création d’un Fonds africain pour les changements climatiques, la protection des forêts, des investissements conséquents pour aider les populations vulnérables à  s’adapter aux changements climatiques tout en préservant l’environnement… Selon Charles Bambara, Responsable Régional des Médias et Directeur d’Oxfam Sénégal, l’objectif du Témoignage Public est d’amener les décideurs (négociateurs) à  mieux articuler les positions des populations rurales dans les négociations internationales et d’infléchir les positions rigides des pays du Nord sur la question des changements climatiques dans les pays du sud. Il faut noter par ailleurs, que plusieurs ONG ont témoigné de leur partenariat à  travers la présente campagne. C’’est le cas de Christian Aid, Mali Folk CenterÂ