Meilleur joueur africain : la chasse gardée des joueurs offensifs

Le Nigérian Victor Osimhen a été désigné Meilleur joueur africain de l’année le 11 décembre dernier. Il rejoint une liste déjà longue de joueurs offensifs.

L’histoire du trophée du Meilleur joueur africain se divise en deux périodes. Une première, de 1970 à 1992, au cours de laquelle le magazine France Football, à l’origine du prestigieux Ballon d’Or, décerne la récompense. Le Malien Salif Keita, légende du football décédée le 2 septembre dernier, en a été le premier lauréat. Cette décennie 70 est particulière. Si elle consacre toujours le talent des attaquants et des joueurs offensifs, elle ouvre aussi une brèche permettant à des profils plus défensifs de s’y engouffrer. Ainsi, le Zaïrois Tshimen Bwanga, un défenseur, remporte le trophée en 1973. En Europe, pour le Ballon d’Or, qui de 1956 à 1995 ne récompense que les joueurs de nationalité européenne évoluant dans un club européen, le défenseur allemand Franz Beckenbauer brise par deux fois l’hégémonie des attaquants, en l’emportant en 1972 et 1976. La décennie se referme avec le sacre du gardien de but camerounais Thomas Nkono en 1979. Il l’emporte de nouveau en 1982. Quatre ans plus tard, un autre gardien, le Marocain Badou Zaki, réédite l’exploit. Face à une concurrence souvent jugée déséquilibrée face aux attaquants, les Ballons d’Or sont déclinés pour les gardiens à partir de 2019.

1992, la CAF prend le relais

La deuxième vie débute il y a 21 ans. En 1992, la Confédération africaine de football prend le relais de France Football pour le trophée African Player of the Year. La liste des lauréats est très évocatrice. Tous sont des attaquants ou des joueurs à vocation  offensive. La seule exception notable est l’Ivoirien Yaya Touré, recordman avec le Camerounais Samuel Eto’o, qui a remporté le titre à 4 reprises (2011, 2012, 2013, 2014). Yaya Touré, milieu défensif à l’AS Monaco et au FC Barcelone, a eu un rôle plus offensif durant ses années fastes à Manchester City. En 2013-2014, il inscrit 20 buts en Premier League, terminant 3ème meilleur buteur du championnat. La saison  suivante il en marque 10. Les 4 derniers lauréats du trophée sont des attaquants : l’Algérien Riyad Mahrez, l’Égyptien Mohamed Salah par 2 fois, le Sénégalais Sadio Mané, 2 fois également, et le Nigérian Victor Osimhen. Les éditions 2020 et 2021 ont été annulées pour cause de Covid-19. Le Malien Frédéric Oumar Kanouté, vainqueur en 2007, est le seul footballeur né hors du continent à avoir remporté le trophée.

CAN 2024 : le Mali dans le groupe E avec la Tunisie, l’Afrique du Sud et la Namibie

La CAF a procédé jeudi 12 octobre au tirage au sort de la Coupe d’Afrique des nations. Le Mali est logé dans le groupe E avec la Tunisie, l’Afrique du Sud et la Namibie. Les Aigles vont retrouver la Tunisie une nouvelle fois en phase de groupe de la CAN après leur duel polémique lors de l’édition 2022. Alors que la Tunisie était menée 1-0, Janny Sikazwe, l’arbitre zambien de la rencontre a sifflé la fin du match avant la fin du temps réglementaire, à deux reprises. Environ une demi-heure plus tard, le match a semblé devoir reprendre avec un autre arbitre. Les Maliens sont revenus sur le terrain pour disputer les ultimes secondes du temps réglementaire et un éventuel temps additionnel. Mais les Tunisiens sont restés au vestiaire et le match n’a pas pu reprendre. L’arbitre a par la suite confié avoir été victime d’insolation. Le Mali et la Tunisie se sont par la suite retrouvés quelques mois plus tard, pour le dernier tour qualificatif de la coupe du monde. La Tunisie s’est qualifiée grâce un but contre son camp de Sikou Niakaté lors du match aller. Les autres adversaires du Mali dans ce groupe sont l’Afrique du Sud (vainqueur en 1996) et la Namibie qui en est à sa quatrième participation. Les matchs des Aigles auront lieu à Korhogo, dans le nord du pays. Le Sénégal, champion d’Afrique en titre, affrontera le Cameroun dans l’un des chocs de la phase de groupes de Les Lions de la Teranga seront également opposés à la Guinée et la Gambie dans le groupe C. Le Maroc, demi-finaliste du Mondial-2022, se retrouve de son côté dans un groupe F à sa portée, en compagnie de la RDC, la Zambie et la Tanzanie. La Côte d’Ivoire, pays hôte, hérite quant à elle du Nigeria et de deux adversaires a priori plus abordables, la Guinée Equatoriale et la Guinée Bissau, dans le groupe A. Le match d’ouverture opposera les Ivoiriens à la Guinée Bissau, le 13 janvier, au stade d’Ebimpé, près d’Abidjan. La Coupe d’Afrique des nations 2024 en Côte d’Ivoire se disputera du 13 janvier au 11 février.

 

CAN 2021 : La CAF et la FIFA d’accord pour une libération des joueurs après le 3 janvier

Dans une lettre adressé à la FIFA le 23 décembre dernier, le Forum des ligue mondiales (WFL) composé de plus de 40 ligues dont celles du top 5 européen, l’Angleterre, l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie et la France, indiquait que les clubs ne pouvaient pas libérer les joueurs avant le 3 janvier 2022, contrairement au règlement de la FIFA selon laquelle les joueurs devraient être libérés 14 jours avant le début de la CAN.En réponse, la CAF, de commun accord avec la FIFA est tombé d’accord sur cette nouvelle date de libération des joueurs en vue de la CAN qui se tient du 9 janvier au 6 février prochain.

« La CAF a décidé que pour les joueurs qui ont des matchs officiels de club entre le 27 décembre 2021 et le 3 janvier 2022, les associations membres participantes en question doivent être informées que ces joueurs peuvent rester avec leurs clubs pour participer à ces matches et être libérés après le dernier match de cette période », a indiqué samedi 25 décembre, le secrétaire général adjoint de la FIFA, Mattias Grafstrom .

« Cette décision est prise dans un esprit de bonne volonté et de solidarité avec les clubs concernés en reconnaissance du fait qu’ils ont été affectés par la recrudescence de cas Covid19 », a-t-il ajouté.

En clair, les joueurs concernés rejoindront leurs sélections nationales respectives le 4 janvier 2022.

Cette dérogation spéciale concerne notamment l’Angleterre où la Premier league se poursuit avec la période du Boxing day, la France avec des matchs de 16ème de finale de la Coupe de France, le Portugal, la Turquie ou encore l’Espagne où la Liga reprend le 2 janvier.

Alors que les Aigles du Mali ont commencé leur regroupement le 25 décembre à Kabala avec la présence de 17 joueurs sur les 28 retenus,  les autres Aigles, autorisés à évoluer avec leurs clubs sur la période sus- indiquée, rejoindront le nid plus tard.

Au total, une dizaine de joueurs évoluant en Europe est concernée, à l’instar d’Yves Bissouma de Brighton en Angleterre. En revanche,  Moussa Djenepo de Southampton, libéré par son club,fait partie des joueurs déjà présents à Bamako.

Présidence de la CAF: La Côte d’Ivoire sollicite le soutien du Mali

Siguide Soumahoro, envoyé spécial du président ivoirien, a été reçu en audience, mardi 23 février, par Bah N’daw, informe la présidence malienne. Il a apporté une lettre du président Alassane Ouattara à son homologue malien dans laquelle la Côte d’Ivoire sollicite le soutien du Mali à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF).

 « Nous avons compris que nos seuls suffrages ne pourront pas amener M. Jacques Anouma à la tête de la CAF, pour cela, le Président Alassane Ouattara, qui, mieux que nous tous, a compris ce que représente le football aujourd’hui dans la promotion d’un État a décidé de s’investir personnellement en sonnant la mobilisation aussi bien au plan interne qu’au plan extérieur », a expliqué M. Siguide Soumahoro.

L’élection aura lieu lors de l’Assemblée Générale du 12 mars 2021 à Rabat, au Maroc. Le candidat ivoirien, Jacques Anouma, cadre financier et ancien président de la Fédération ivoirienne de football,  en en face quatre autres candidatures. Le sénégalais Me Augustin Emmanuel Senghor, le Sud-Africain Patrice Motsepe, le Mauritanien Ahmed Yahya et le président sortant Ahmad Ahmad. D’abord déclaré inéligible à cause de son suspension de cinq ans par la FIFA pour une condamnation de détournement de fonds, ce dernier a fait appel de la décision auprès du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) qui l’a rétabli dans ses fonctions depuis vendredi 29 janvier.

 

Présidence de la CAF : deux candidatures retenues à l’issue de la première étape

La Commission de Gouvernance de la Confédération Africaine de Football (CAF) s’est réunie au Caire les 5 et 6 janvier 2020, sur convocation de son président Me Michel Kizito Brizoua-Bi, pour effectuer les contrôles d’éligibilité des candidats pour les postes de Président et de membres du Comité Exécutif de la CAF. Cinq candidatures ont été officiellement enregistrées pour le poste de président de la CAF, au terme des travaux, la commission a accepté les candidatures de Me Augustin Senghor, président de la fédération sénégalaise de football et de Jacques Anouma, ancien président de la fédération ivoirienne de football. La commission a déclaré inéligible Ahmad Ahmad, président sortant sanctionné par la FIFA. Les deux autres dossiers de candidature à savoir celui du Mauritanien Ahmed Yaya et du Sud-africain Patrice Motsepe sont jugés recevables mais la commission estime qu’il est nécessaire d’effectuer des vérifications complémentaires. Ainsi, les deux hommes seront auditionnés au Caire, siège de la CAF le 28 janvier prochain. La CAF élira pour un mandat de quatre ans le successeur de Ahmad Ahmad lors de la 43eme Assemblée générale ordinaire élective prévue le 12 mars 2021 à Rabat au Maroc.

Ligue des champions africaine : Le Stade malien à la trappe

Une nouvelle fois, l’aventure s’arrête au stade des tours préliminaires. La rêve de voir une équipe malienne se qualifier pour la première fois de l’histoire en phase de groupe de Ligue des champions africaine, s’est dissipé hier dimanche à Conakry. Le Stade Malien de Bamako s’est incliné face au Horoya AC, champion de Guinée (1-0). Après le nul du match aller (1-1) les Blancs devaient faire mieux que le résultat obtenu à Bamako. Mené dès la 26ème, après le but sur coup-franc du Burkinabé Dramane Nikiema, le joueurs de Djibi Dramé n’ont pas su égaliser, en dépit de toute la bonne volonté qui animait l’équipe. La logique du football a finalement été respecté avec cette victoire du Horoya AC, plus compétitive qu’un Stade malien qui vient de reprendre le championnat. Les Guinéens affronteront le JS Kabylie d’Algérie au prochain tour.

Salaha Baby : « Je suis prêt à collaborer avec tous ceux qui ont des initiatives porteuses »

Une nouvelle fois candidat à la présidence de la FEMAFOOT (29 août) Salaha Baby, président de la ligue de football de Tombouctou, sa région natale, se confie dans cet entretien sur sa vision du football malien et sa stratégie de sortie de crise.

Vous êtes une nouvelle fois candidat à la présidence de la FEMAFOOT. Qu’est-ce qui a changé depuis deux ans et la dernière élection invalidée ?

Je pense que le principal problème qui avait conduit à l’invalidation de la dernière élection était l’identification des délégués légitimes à l’Assemblée générale. Aujourd’hui, j’estime que le Comité de normalisation (CONOR), en collaboration avec la FIFA (Fédération internationale de football association), est parvenu à résoudre ce problème. Nous venons de sortir de deux assemblées générales et le problème de délégué semble être derrière nous.

Nous avons également le CONOR, qui semble être un arbitre sérieux. La dernière fois, le Comité exécutif était juge et partie. La Commission électorale qu’il avait mise en place était partisane. Voilà des changements notoires qui font que cette élection est très différente de celle qui a été invalidée.

Beaucoup d’espoirs se fondent sur cette élection afin que la crise du football malien vive un terme définitif. Les partagez-vous ?

Sincèrement, je pense la même chose et chacun des candidats doit mettre du sien pour que les espérances de nos compatriotes soient comblées. Si toutes les dispositions statutaires pour l’élection des membres du Comité exécutif sont respectées, je pense qu’une partie de cette crise sera résolue. Il restera aux différents acteurs à consolider tout cela.

L’assemblée générale du 15 juin a mis à nu des dissensions persistantes, en dépit des déclarations de bonne foi. Peuvent-elles resurgir à l’issue de l’élection ?

Il y a des questions de principe sur lesquelles les uns et les autres ne sont pas d’accord, mais ces questions ont été tranchées par les textes. Il n’y a donc pas de soucis à se faire à ce niveau.

Seriez-vous prêt à tendre la main aux autres candidats, si vous êtes élu, afin de cheminer ensemble ?

Je pense que tous les candidats sont des acteurs du football et, pour atteindre les objectifs que je me fixe pour le bonheur du football malien, l’accompagnement de tous ces acteurs est indispensable. Je suis prêt à collaborer avec tous ceux qui ont des initiatives porteuses pour notre football.

Quelles sont les grandes lignes de votre programme pour la présidence de la FEMAFOOT ?

Les grandes lignes de mon programme, que je mettrai en œuvre pour le bonheur de notre football si je suis élu, sont l’harmonisation des textes régissant le football au niveau de tous les membres de la FEMAFOOT; la réorganisation des clubs, associations et centres de formations; la mise en place de la Ligue professionnelle de football; la mise en place d’une véritable Direction technique nationale en charge de la politique de formation; la recherche de financement adéquat pour notre football; le développement des infrastructures; l’optimisation de la gestion des sélections nationales, pour des résultats meilleurs et l’instauration d’un climat convivial et d’une entente vertueuse entre les dirigeants et entre les autres acteurs du football.

Selon vous, à quoi doit ressembler le travail d’un Comité exécutif post CONOR ?

Pour moi, le travail post CONOR doit se focaliser sur l’instauration d’un climat de confiance entre les différents acteurs. Il faudra tirer les leçons de l’expérience du passé et faire du respect des textes une priorité absolue. Et également faire preuve d’une gestion transparente des maigres ressources de notre association.

Mahamadou Keita : « Arbitrer la finale de la CAN 2019 »

Sous les ordres de son coach et accompagné d’une dizaine de personnes, l’homme, physique athlétique, allure sportive, s’adonne à une série d’exercices. « Je m’entraine 6 jours sur 7, du lundi au samedi », confie Mahamadou Keita, en pleine séance au stade Modibo Keita en cette matinée du samedi 20 avril.

Arbitre international depuis janvier 2011, il s’apprête à siffler au plan continental lors de la prochaine CAN en Égypte, seul Malien parmi les arbitres centraux retenus par la CAF.

Né le 16 janvier 1983 à Bamako, de parents sportifs, c’est tout naturellement que le jeune Mahamadou se passionne pour le sport dès son plus jeune âge. « Comme dans la famille tout le monde était sportif, et que la plupart  avaient opté pour la pratique  du football, moi je me suis tourné vers l’arbitrage », raconte t-il. Il sera encouragé sur cette voie par ses oncles  mais aussi et surtout par un « arbitre, ami et grand frère de quartier » qui l’a beaucoup inspiré et exhorté à suivre ses traces.

Après l’obtention de son Bac, Mahamadou Keita poursuit des études professionnelles et une formation en informatique. Il entre plus tard dans la Police, en 2007, métier qu’il exerce toujours.

Depuis sa reconnaissance par la CAF et la FIFA dans le monde arbitral, Mahamadou Keita n’a cessé de gravir les échelons. « J’ai eu la chance de diriger la finale de la Coupe d’Afrique des Cadets opposant le Nigeria à la Côte d’ivoire, en 2013  au Maroc. Après cela, j’ai participé à toutes les compétitions de la CAF, que ce soit en Juniors, Seniors ou Espoirs », se réjouit le natif de Bamako

Pour sa prochaine participation à la grande messe du football continental, en Égypte, l’arbitre malien se dit honoré  Il la perçoit comme un challenge personnel, mais aussi comme un défi pour le sport malien. « Je souhaite que cette compétition soit une réussite pour moi. Ce ne sera pas pour moi seul, mais pour l’arbitrage et le sport malien en général, qui en sortiront vainqueurs », relève celui qui est aussi surnommé « Wankiou ». Pour lui, un seul objectif compte : faire un très bon parcours durant la compétition et arbitrer la finale de cette 32ème  édition de la CAN.

CAN 2019 : Quel mode de tirage de sort ?

La Pyramide de Gizeh servira d’écrin ce vendredi au tirage au sort de la CAN 2019. Les équipes qualifiés connaitront leurs adversaires pour cette première CAN à 24. Ce sont pour l’heure les seules certitudes sur ce tirage.

La CAF a, dans un communiqué en date du 8 avril, démenti les informations très largement reprises par les médias sur les procédures du tirage et la composition des différents chapeaux, qui était supposée se référer notamment au classement FIFA des différentes sélections qualifiées. « Suite à de nombreux articles parus dans la presse concernant la procédure de tirage au sort de la Coupe d’Afrique des Nations Total 2019, la Confédération Africaine de Football rappelle que toute communication officielle des compétitions CAF émane seulement du site web cafonline.com. Conformément aux statuts et règlements de la CAF, la procédure pour le tirage au sort de la CAN Total Égypte 2019 sera présentée à la Commission d’organisation de la CAN et validée par le Comité exécutif », peut-on lire dans le communiqué.

Dans un entretien accordé à Afrique Media TV, Ahmad Ahmad, Président de la CAF, affirmait que la prochaine réunion du Comité exécutif n’aurait pas lieu avant le 11 avril, soit la veille du tirage. Selon des informations encore officieuses, la confédération devrait débattre de trois propositions pour la composition des chapeaux. Dans la première, la CAF prendrait en compte les résultats des trois derniers éliminatoires, plus ceux des deux dernières phases finales et des éliminatoires du Mondial russe ainsi que les parcours des équipes dans ce tournoi. En second lieu, le comité ne tiendrait compte que des résultats des trois derniers éliminatoires et phases finales (2013, 2015, 2017). Enfin, la dernière proposition prendrait en compte, comme rapporté par plusieurs médias, du dernier classement FIFA (mensuel). Les Aigles sont logés dans le chapeau 2. Difficile donc de procéder à des calculs de probabilité sur leurs potentiels adversaires. Le sélectionneur Mohamed Magassouba a confié que le Mali allait aborder cette compétition avec « beaucoup de modestie ». L’objectif étant « d’apprendre ». Toutefois, il a précisé que l’équipe n’irait pas en touriste. Pour le consultant sportif Mohamed Soumaré, les équipes physiques avec un jeu rugueux seront celles qui pourraient le plus poser de problèmes à la jeune équipe des Aigles, qui aime avoir le ballon et faire parler sa technique.

Ballon d’Or africain: Salah, Mané et Aubameyang encore finalistes

Mohamed Salah, Sadio Mané et Pierre-Emerick Aubameyang sont les trois finalistes au Ballon d’Or africain 2018. Il s’agit du même podium que la précédente édition, remportée par le serial buteur égyptien de Liverpool. Mohamed Salah, favori au titre, pourrait égaler El-Hadji Diouf, Yaya Touré et Samuel Eto’o en remportant un 2e Ballon d’Or africain d’affilée. Le titre sera remis le 8 janvier à Dakar (Sénégal) par la Confédération africaine de football.

Le podium du Ballon d’Or africain 2018 sera le même que celui de l’an dernier. Mohamed Salah (Égypte/Liverpool), tenant du titre, Sadio Mané (Sénégal/Liverpool) et Pierre-Emerick Aubameyang (Gabon/Arsenal) sont de nouveau les finalistes au titre de meilleur joueur du continent africain. Le Ballon d’Or africain 2018 sera décerné le 8 janvier à Dakar par la Confédération africaine de football (CAF).

Salah vainqueur du trophée en 2017, fait figure de favori après une année exceptionnelle avec Liverpool, même si Aubameyang, victorieux en 2015, est sur une belle lancée avec Arsenal : le Gabonais est en tête du classement des buteurs de Premier League avec 14 réalisations, contre 13 à Salah. Les Sénégalais El Hadji Diouf (2001, 2002) et Yaya Touré (2011, 2012), ainsi que le Camerounais Samuel Eto’o (2003, 2004) sont les seuls joueurs à avoir remporté le trophée deux fois d’affilée, ce que Salah peut réaliser.

CAN 2019 : À quoi joue la CAF ?

C’est un véritable coup de tonnerre que cette décision de la CAF. Réunie en session extraordinaire à Accra le 30 novembre, la Confédération africaine de football à décider de retirer l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun.

À sept mois du début de sa compétition-phare, le comité exécutif, « ayant constaté de visu l’état des différents chantiers ouverts (…) après avoir considéré qu’un simple report n’est pas envisageable en raison des impératifs de contrats engageant la CAF dans le maintien de ses dates (…), a décidé que la prochaine édition de la CAN ne peut se tenir au Cameroun ».

Colère et stupéfaction côté camerounais. La plupart des journaux parus le lundi 3 décembre titraient à la Une sur cette décision de la CAF, qui a bien du mal à passer. Il y a tout juste un mois, le Président de l’instance africaine du football, Ahmad Ahmad, en visite au Cameroun, avait assuré le pays des Lions Indomptables du soutien de la CAF, en dépit des retards dans les travaux et affirmé n’avoir jamais envisagé de plan « B » pour l’organisation. C’est donc la douche froide pour les Camerounais. Au-delà du retrait, le pays n’est plus non plus qualifié d’office. Les champions d’Afrique 2015 joueront leur qualification durant la dernière journée des éliminatoires face au Comores et une défaite les éliminerait. Si ce scenario venait à se réaliser, les relations camerouno-cafiennes devraient se tendre encore plus.

Chaises musicales

Alors que le pays qui abritera l’édition de 2019 n’est pas encore désigné, la CAF souhaite décaler le calendrier des prochaines CAN. Ainsi, 2021 reviendrait au Cameroun, la Côte d’Ivoire, qui devait initialement organiser cette édition hériterait de 2023 et la Guinée Conakry de 2025. C’est ce qu’a déclaré le président Ahmad le 3 décembre lors d’une interview sur Afrique Media TV. « La Côte d’Ivoire non plus ne sera pas prête pour 2021, au vu de l’évolution des travaux » a-t-il ajouté. Une remarque qui n’a pas du tout plu aux Ivoiriens. « Cette déclaration, c’est pour essayer de jeter l’opprobre sur la Côte d’Ivoire. Comment peut-on présumer deux ans à l’avance qu’un pays ne sera pas prêt ? », s’est demandé le ministre ivoirien des Sports, Paulin Danho, au micro de RFI. Avant d’ajouter que son pays avait mobilisé 200 milliards de francs CFA pour la compétition.

AG de la CAF : 40e rendez-vous à Casablanca

La confédération africaine de football (CAF) a tenu ce vendredi 2 février 2018 à Casablanca sa quarantième Assemblée générale ordinaire, la première depuis l’élection d’Ahmad Ahmad à la tête de l’instance dirigeante du football africain. Le rendez-vous a été marqué par la présence de Gianni Infantino, le président de la FIFA.

Procéder, dans un premier temps à l’approbation du procès-verbal de l’Assemblée générale ordinaire tenue à Addis-Abeba le 16 mars 2017 et des assemblées extraordinaires du 8 mai et du 21 juillet 2017 respectivement à Manama et à Rabat. Présenter ensuite non seulement les rapports d’activité de la période écoulée, mais aussi le bilan des comptes révisés et le rapport de la commission d’audit et de conformité. Tels sont, entre autres, les points à l’ordre du jour de cette Assemblée générale ordinaire qui s’est déroulée à l’hôtel Hyatt Regency en présence de Rachid Talbi Alami, ministre marocain de la Jeunesse et des Sports, et du président de la fédération royale marocaine de football, Fouzi Lekjaa.

Senghor intègre le Bureau Exécutif

Il y a eu par ailleurs l’élection de quatre membres du bureau exécutif de la CAF représentant les zones Nord (Algérie, Egypte, Tunisie, Maroc Libye), Centrale (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée ÉquatorialeRD Congo, Sao Tome et Principe, Tchad), Ouest A (Cap -Vert, Gambie, Guinée, Guinée Bissau, Liberia, Mali, Mauritanie, Sénégal, Sierra Leone) et Ouest B (Bénin, Burkina Faso, Côte d’ivoire, Ghana, Niger, Nigeria, Togo ). Dans la zone Ouest A, Augustin Senghor, président de la fédération sénégalaise de football seul en lice a été élu sans soucis. Le représentant du pays de la Teranga fait donc son entrée dans le bureau de l’instance continentale.

CAN 2019

Le bureau éxécutif de la CAF n’a pas tranché sur la question de l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun. Il attend la réception d’un rapport d’audit effectué par le cabinet Roland Berger qui lui sera remis fin février pour se prononcer. « Il faut laisser l’auditeur faire son travail jusqu’au bout. On s’est fixé d’être flexible sur le cahier des charges, pas sur le délai.» a expliqué Ahmad, le président de la CAF.  La CAN 2019 est toujours maintenue au Cameroun et elle sera la première édition à 24 équipes.

L’Assemblée Générale est l’organe suprême de la CAF. Elle se compose des représentants des associations nationales affiliées, des membres du bureau exécutif, des présidents et vice-présidents d’honneur et des délégués des unions zonales. Elle se réunit impérativement une fois par an.

Germain KENOUVI

Election à la Femafoot : Qui succédera à Boubacar Baba Diarra ?

Ils étaient 11 à déposer leurs candidatures, ils ne sont plus que deux. Ceux qui au départ étaient déjà considérés comme les favoris pour briguer la présidence de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT). Mamoutou Touré dit « Bavieux » et Salaha Baby partagent des similitudes. Tous deux ont été membres du Comité exécutif de Boubacar Baba Diarra et tous deux sont dirigeants de clubs. Mais cela s’arrête là. Car, au-delà, ils représentent également les camps opposés dans la crise qui secoue le football malien depuis 2015. Même s’ils ont déjà affiché leur volonté de faire la paix, le chemin n’en reste pas moins long et tortueux et les défis multiples

A l’issue de l’assemblée générale élective du 8 octobre prochain, la Fédération malienne de football aura un nouveau président. Deux candidats se disputent le très prisé fauteuil. D’un côté, Mamoutou Touré « Bavieux », 60 ans premier Vice-président du Comité exécutif sortant, membre du Comité exécutif de l’AS Real de Bamako (Ligue 1) et par ailleurs Directeur administratif et financier de l’Assemblée Nationale. « Il a occupé beaucoup de postes dans les différents comités exécutifs de la FEMAFOOT et il est dans le football depuis près de 30 ans. Il a donc une grande expérience. Il dispose également de nombreux soutiens. Il est donc naturellement le grandissime favori et, sauf cataclysme, il devrait succéder à Baba Diarra » prédit Baba Cissouma, Directeur de publication du journal « Match ».  Face à Touré se dresse Salaha Baby, Président de la ligue régionale de Tombouctou et de la Jeanne D’Arc de Bamako (2ème division), ancien deuxième Vice-président du Comité exécutif de Baba Diarra, avant de démissionner au bout d’un an demi et de rejoindre le Collectif des ligues et clubs majoritaires, en guerre ouverte avec le futur ex-Président. « C’est un administrateur du football aux qualités exceptionnelles et il connait parfaitement la maison. Il est le mieux indiqué pour devenir Président » l’encense un de ses proches.

Glaner des voix

Les deux candidats sont en campagne depuis près de deux mois. Ils multiplient déplacements et rencontres pour mobiliser autour de leur nom le plus de soutiens possibles. Le week-end de la fête de l’indépendance, Touré s’est rendu à Ségou pour y rencontrer les représentants du football de la région. Dans le même temps, son « concurrent », lui, se trouvait à Kayes, donné comme étant déjà acquis à Touré. Le président étant désigné à la majorité simple, le candidat devra recueillir la moitié + 1 des 57 voix du collège électoral. « Six ligues régionales se sont réunies pour venir voir Touré, le conforter dans sa décision de se présenter et l’assurer de leur soutien » confie l’un des collaborateurs du candidat. « C’est une élection, et tout peut arriver. Certes, Touré a une longueur d’avance, mais nous ne pouvons présumer de rien. Mieux vaut attendre le Jour J », nuance Cissouma.

Tourner la page de la crise

Les candidats font de la réconciliation leur principal cheval de bataille. Rien d’étonnant à cela, puisque la persistance de la crise a conduit à une suspension du pays par la FIFA en mars 2017. Touré et Baby ont marqué d’une pierre blanche la réconciliation dans leurs programmes respectifs. « Depuis l’assemblée élective de 2013 à Mopti et les péripéties qui ont consacré la mise en place du CE actuel, les déchirements ont commencé, jusqu’à atteindre ce que nous connaissons aujourd’hui, faisant de notre pays la risée du monde… Ce climat ne pouvait que détruire ce que tous ont patiemment construit durant des années » peut-on lire dans le programme du candidat Touré. Pour apaiser les tensions, il entend, s’il est élu, organiser « très rapidement », à l’instar des politiques, un « forum de retrouvailles » entre les protagonistes, pour se parler et s’excuser. Baby, de son côté, dit vouloir s’investir sans réserve dans la réconciliation, en instaurant un climat convivial et une entente entre les dirigeants et les acteurs du football. « Sur le papier, ce sont deux excellents programmes, mais un programme et sa réalisation sont deux choses distinctes. Il va falloir juger le candidat élu sur l’observation de son programme » estime Baba Cissouma. L’élection d’un nouveau président sonnera-t-il alors le glas de la crise ? Pas si sûr. « L’un est proche de Diarra (Touré) et l’autre fait partie des frondeurs. Il serait utopique de croire que la crise prenne fin avec l’un ou l’autre de ces deux-là. On efface tout et on recommence à zéro ? Au contraire, cette élection ne va faire qu’envenimer la situation » assure un observateur avisé du dossier. « Nous voulons la paix, nous la désirons même plus que les candidats. Ceux qui se battent actuellement défendent leurs intérêts personnels. Nous n’en tirerons rien du tout. Tout ce que nous voulons, c’est une belle équipe nationale, qui remporte des trophées, et être respectés par la CAF et la FIFA », aspire un supporteur.

Similitudes

Il y en a plusieurs dans les deux programmes. Assainir les relations avec le ministère des Sports, tout d’abord. Fortement détériorées lors du mandat de Boubacar Baba Diarra, ces relations ont été entachées par de nombreux épisodes, dont celui de l’équipe nationale refusant de regagner Kabala, au motif que le site n’est pas aux normes. Les candidats ont déjà été reçus par le ministre des Sports Housseini Amion Guindo qui les conseille pour sur une éventuelle réconciliation.

Changer les textes et les adapter au « nouveau contexte », fait également partie des impératifs des aspirants. « Les statuts et les règlements qui régissent notre football ont fait leurs preuves. Aujourd’hui, ces textes ont encore des insuffisances. Il est temps d’entreprendre une réforme en profondeur des textes en vigueur » préconise le candidat Baby.

« Développer le football à la base (chez les jeunes), trouver de nouveaux moyens pour le financer, renforcer les capacités des ligues régionales et professionnaliser le championnat national, conformément aux exigences de la CAF et de la FIFA. Ce sont les dossiers que les candidats ont en commun. Ils ont des programmes assez similaires » énumère Cissouma.

Commission contestée

Le 13 septembre, le camp de Salaha Baby a organisé une conférence de presse au cours de laquelle il a dénoncé la commission électorale, qu’il accuse de partialité. « Cette commission a pour mission de faire élire par tous les moyens l’autre candidat, soutenu par le Comité exécutif sortant. Certains membres de la commission sont en train de battre campagne pour un candidat. C’est dire qu’ils sont juges et parties » a accusé Modibo Coulibaly, du Collectif des ligues et clubs majoritaires. Des incriminations dont se défend la commission. « Nous n’avons aucune relation avec l’actuel Comité exécutif, en dehors de ce que les textes prévoient. C’est une élection qui sera transparente. Tout est fait pour et je ne vois pas comment nous pourrons influer en quoi que ce soit, puisqu’elle sera supervisée par des émissaires de la CAF et de la FIFA » explique l’un de cinq membres de la commission.

Au-delà, certains candidats invalidés n’entendent pas se laisser faire. Estimant que son dossier répondait parfaitement aux critères de l’appel à candidature, Aliou Sangaré, Président du centre Montrouge de Sikasso, a saisi la FIFA pour plaider sa cause. « Nos listes ont été rejetées pour des motifs qui n’ont jamais été portés à notre connaissance et ne ressortent nullement de l’avis publié. Cette attitude est une violation manifeste des règles électorales de notre association et est révélatrice de la volonté de privilégier un candidat » peste-t-il. « Ce genre d’injustices, parmi tant d’autres, paralyse le fonctionnement de l’association » ajoute-t-il. Pour les recalés, sauf un, tout le monde l’a été pour défaut de parrainages, selon notre source à la commission électorale. Qui ajoute, « Sangaré, qui a introduit une action auprès de la FIFA, n’avait ni programme d’action, ni parrainages, et certaines adresses des membres de sa liste manquaient également ».

Tous les candidats sont tout de même unanimes. Aucune mention d’un quelconque parrainage n’a été faite dans la circulaire publiée pour les appels à candidature. Simple oubli ou subtilité visant à éliminer certains candidats ? « Lorsque nous avons fait part de notre incompréhension, ils nous ont rétorqué qu’on ne pouvait prétendre à la présidence de la FEMAFOOT sans connaitre les statuts de l’institution. Que répondre à cela ? Ce ne sont que les néophytes comme nous qui en pâtissent. Baby et Touré, qui connaissent la maison, ne sont pas tombés dans le piège » explique Amadou Mahamane Sangho, chargé de communication au ministère de la Sécurité et de la protection civile et candidat invalidé.

CAF: Ahmad bat Hayatou et devient le patron du foot africain

Ahmad Ahmad, 57 ans, le déclarait sur les ondes RFI il y a quelques jours: « si le scrutin est loyal, je gagne ». Il faut donc croire que les choses se sont passées dans les règles et que les patrons des fédérations africaines aient décidé de tourner une page de l’histoire du ballon rond sur le continent. Exit donc Issa Hayatou qui aura passé pas moins de 27 années à la tête de la Confédération Africaine de Football. Il briguait un huitième mandat, qu’il n’aura pas obtenu, battu par 34 voix contre 20.
Homme discret, le nouveau président de la CAF a gagné son pari grâce, notamment, aux voix de la Confédération des pays d’Afrique australe (COFASA). A la tête de la fédération malgache de football depuis 2003, l’homme a à faire face à des soupçons de corruption dans l’affaire l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Selon le quotidien britannique, le dirigeant aurait touché entre 30 000 et 100 000 dollars (entre 28 000 et 93 000 euros) en échange de son vote en faveur du petit émirat.. Une accusation qu’il a toujours réfuté.

Compétition africaine des Clubs : Trois clubs maliens pour franchir le cap

Le Stade malien, après sa victoire (3-1) en déplacement face à  Mangasport de Moanda du Gabon, abordera le match retour de la Ligue des champions au stade Modibo Kéita (17hTU) avec la ferme intention de confirmer le résultat du match l’aller. En Coupe de la Confédération, les poulains du Belge Ivan Minnaert, qui se sont imposés (2-1) aux Egyptiens de Petrojet, doivent se méfier de cet adversaire ou seul un résultat nul compte au Caire (14h30TU) à  défaut une autre victoire pour le ticket du prochain tour. Les Onze-Créateurs de Niaréla, troisième représentant malien et deuxième en Coupe de la Confédération, avec un score identique comme le Djoliba à  domicile tentera, de faire chuter la redoutable équipe nigérienne de Sahel SC (14h00TU). Un adversaire qui n’est pas étranger pour le football malien. Une chose est sûre, les clubs maliens avec des objectifs différents, ont à  C’œur de passer les 16ès de finale. A juste titre. « Même si le championnat est notre priorité, pas question d’oublier l’Afrique. Nous ferons tout pour accéder au prochain tour », avoue un joueur du Djoliba.

Congrès de la CAF au Caire : le billet de Sepp Blatter

Le message est adressé aux africains par le président de la Fédération internationale de football (Fifa), Sepp Blatter dans le cadre du Congrès de la Confédération africaine de football (Caf), qui se tiendra les 7 et 8 avril 2015 au Caire (Egypte). « Le football africain a dû s’armer de patience pour poser des bases solides. Jusqu’en 1970, les phases finales de Coupe du monde se sont ainsi déroulées sans aucun représentant de la Confédération africaine de football (Caf), à  l’exception de l’à‰gypte en 1934. Il a même fallu attendre 1974 pour voir apparaà®tre une équipe d’Afrique subsaharienne, en l’occurrence le Zaà¯re. Mais le football africain regorge aujourd’hui d’une telle vitalité que sans lui, les grands championnats européens et asiatiques ne rencontreraient pas le même succès. Les immenses réservoirs de talents que sont les clubs et fédérations d’Afrique jouent un rôle prépondérant dans la popularité de la discipline aux quatre coins du globe. Le Congrès de la Caf, organisé la semaine prochaine au Caire, sera pour nous l’occasion de témoigner au football africain l’estime et le respect qu’il mérite. Le talent rafraà®chissant et la finesse technique des sélections issues de ce continent comptent parmi les principales attractions de la Coupe du monde. Leur progression constante est par ailleurs validée par la présence de deux d’entre elles en huitièmes de finale, l’an dernier au Brésil. Le mérite de ce développement revient aussi à  Issa Hayatou, le président de la Caf. En s’appuyant sur son habileté stratégique et son sens des relations politico-sportives, il a réussi à  maintenir l’unité de ce continent immense, marqué par une grande diversité linguistique, ethnique et culturelle. En Afrique, notre sport revêt peut-être plus d’importance que partout ailleurs car il est un dénominateur commun à  tous les peuples, tous les pays et toutes les tribus. Comme on dit en Afrique, « quand tout le monde est dans le même bateau, il faut ramer ensemble » ». Sepp Blatter, Président de la FIFA

Le Maroc rejette les sanctions de la CAF

Dans un communiqué rendu public, le Comité directeur de la Fédération royale marocaine de football « s’est dit grandement étonné des décisions prises par la CAF, et affirme qu’elles ne correspondent en rien aux conclusions de la réunion tenue préalablement au Caire avec M. le Président de la CAF ». Après avoir examiné ce dossier, il a décidé de rejeter « l’ensemble de ces sanctions sportives et financières et considère que les décisions prises par le Comité Exécutif de la CAF vont à  l’encontre du développement du football africain, et ne reposent sur aucune base réglementaire ». Par ailleurs, le comité directeur de la FRMF s’est engagé à  « prendre toutes les dispositions et mesures nécessaires pour faire prévaloir les droits et intérêts du football marocain ». Pour l’instant, le Maroc ne s’est pas encore clairement prononcé sur les mesures qu’il va prendre. Il se pourrait que la FRMF fasse appel en saisissant le Tribunal arbitral du sport à  Lausanne. « Le Maroc ne va pas se plier aux sanctions sévères de la CAF. (…) « Quand nous aurons tous les éléments de la CAF nous allons agir avec la Fédération royale marocaine de football et d’autres institutions », avait fait savoir le ministre de la Jeunesse et des Sports par intérim, Mohamed Laenser au quotidien « Le Matin ». Pour rappel, l’instance suprême du football continental a décidé de suspendre le Maroc des prochaines éditions de la Coupe d’Afrique des nations, en 2017 et 2019, à  la suite du refus du Maroc d’abriter la CAN 2015 aux dates prévues à  cause du virus Ebola. La CAF a infligé une amende d’un million de dollars et a demandé la somme de 8 050 000 euros « en réparation de l’ensemble des préjudices matériels subis par la CAF et les parties prenantes du fait du désistement survenu ».

Mais où se jouera la CAN 2015?

Inquiet des risques que représente l’épidémie de fièvre Ebola en Afrique de l’Ouest, le Maroc n’a pas confirmé samedi son intention d’accueillir en janvier et février prochains la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), comme l’avait pourtant exigé la Confédération africaine de football (CAF). Les autorités marocaines, qui avaient demandé en octobre un report de la compétition, ont annoncé qu’elles réclamaient toujours ce report et rejetaient donc l’ultimatum de la CAF. La phase finale de la compétition, opposant seize équipes, devait se tenir au Maroc du 17 janvier au 8 février. Dans un communiqué publié samedi soir, le ministère marocain des Sports souligne que la décision a été prise pour des raisons sanitaires en raison de la menace sérieuse que représente l’épidémie d’Ebola et des risques de la voir se propager. « Face à  un cas de force majeure strictement sanitaire (…), le Maroc a formulé la demande de report de la CAN de 2015 à  2016, et ce après mûre réflexion », précise le ministère des Sports. Jusqu’au bout le Maroc aura tenu sa position: trop risqué en ces temps d’épidémie à  fièvre hémorragique Ebola, de recevoir la messe footballistique du continent. En tout cas pas en 2015. Mais la CAF de son côté ne voulait pas entendre parler de report. Ses dirigeants se réuniront mercredi prochain au Caire pour décider de la marche à  suivre et ont fait savoir qu’ils ne feraient aucune déclaration d’ici là . Alarmisme contre pragmatisme? Il ne reste qu’une alternative à  la CAF: organiser le tournoi dans un autre pays (les candidats ne se bousculent guère) ou annuler purement et simplement le tournoi, ce qui parait impossible au vu du coût financier de cette option. L’instance a en tout cas déploré « l’alarmisme » du Maroc qui pourrait faire l’objet de sanctions sportives, notamment une éventuelle suspension des futurs tournois de la Coupe des Nations. Les arguments présentés par la partie marocaine (virus Ebola) n’ont en effet pas convaincu les dirigeants de la CAF qui ont rappelé à  leurs hôtes que l’Organisation mondiale de la santé (OMS), consultée dès le départ, n’a jamais émis un avis défavorable quant à  la tenue du tournoi au Maroc. Issa Hayatou, le président de la CAF, a évoqué les rapports favorables émis par l’OMS pour réfuter la thèse marocaine et a indiqué que « le Maroc a accepté d’accueillir des rencontres internationales d’un pays (Guinée) partiellement touché par le virus Ebola, sans oublier le transport aérien régulier qu’assure la compagnie aérienne marocaine (RAM) à  partir et vers le Maroc.» Trois candidats Des sources au niveau de la CAF indique qu’au cours des dernières heures, les candidatures de trois pays qui sont le Nigeria, l’Angola et le Gabon ont été reçues. Si l’information se confirme, le comité exécutif de la CAF n’aura plus qu’à  procéder au tirage au sort pour connaà®tre le nom du pays qui organisera l’édition 2015 aux dates prévues. Un tirage au sort qui n’est pas au gout de tout le monde puisqu’en principe, selon les règlements et statuts de la CAF, « dans le cas ou deux ou plusieurs pays postulent à  l’organisation de la CAN, dans un contexte particulier, tel est le cas, l’avantage sera donné au pays qui a le moins organisé de CAN ». Ce qui placerait d’office le Gabon en pôle position pour remplacer le Maroc. En août, la Libye a annoncé qu’elle renonçait à  accueillir la phase finale de la CAN 2017 et la CAF doit donc trouver un autre pays d’accueil. Dans son communiqué de samedi soir, le Maroc s’est d’ailleurs proposé pour remplacer la Libye. La phase finale de la CAN doit se tenir au Cameroun en 2019, en Côte d’Ivoire en 2021 et en Guinée en 2023.

Coupe CAF: le Stade Malien veut déjouer les pronostics

« J’ai travaillé mes joueurs au niveau psychologique pour qu’ils puissent se lâcher et donnent une bonne réplique au TPM et surtout tenter notre chance pour essayer de refaire le retard qu’on a concédé au match aller. Il suffirait qu’on marque un but en premier et que le doute s’installe dans leur tête. Je sais aussi qu’ils ne vont pas venir pour se laisser faire et qu’ils vont certainement essayer de tout mettre en place pour creuser l’écart. Pour notre part, notre chemin est clair et déjà  tracé dans nos têtes » a déclaré Pascal Janin, l’entraà®neur du Stade Malien de Bamako. Un match décisif mais le coach reste confiant et optimiste et pense que ses joueurs peuvent tirer leur épingle du jeu. « Le TP Mazembé est sans doute plus proche de la qualification que nous, admet le coach Pascal Janin. Mais un match de football se joue sur le terrain surtout que nous n’avons rien à  perdre dans cette rencontre. Il reste encore 90 minutes à  jouer, on peut surprendre le TP Mazembé sur son terrain. J’espère que ce sera le cas et qu’on va réussir à  déjouer les pronostics ». Il faut noter que le club de Lubumbashi est confronté à  un problème avec ses joueurs zambiens. Les faits remontent au moment de la convocation de Stoppila Sunzu, Rainford Kalaba et Nathan Sinkala à  prendre part au match amical à  Pékin entre la Zambie et le Brésil. Les trois Chipolopolo, qui sont en conflit avec la Fédération zambienne, seraient toujours à  Lusaka selon le Tout Puissant Mazembe. A l’inverse, les autorités zambiennes assurent que Kalaba, Sunzu et Sinkala ont quitté illégalement le territoire zambien, pour retourner au Katanga. l’autre demi-finale, dimanche 20 octobre à  Sfax, sera 100 % tunisienne entre le CS Sfaxien et le CA Bizertin. A Bizerte, le CSS et le CAB s’étaient neutralisés. Le Club sportif sfaxien, équipe la plus titrée de l’histoire de la Coupe de la Confédération avec deux trophées, part donc avec un avantage.

Coupe CAF : Stade malien/Etoile sportive du Sahel, une victoire pour se relancer

Si l’Etoile sportive du Sahel dispose de 3 points après deux journées, le stade malien de Bamako aborde ce match dans une très mauvaise posture. Dernier de son groupe pour avoir essuyé deux défaites consécutives face à  Saint George (0-2) et au Club Sfaxien (1-2), les Blancs de Bamako n’ont plus droit à  l’erreur. Ils doivent impérativement gagner face aux Tunisiens de l’Etoile afin de préserver toute chance de qualification pour les demies-finales.  » Ne pas entrer dans le carré d’as serait un échec » martèle Pascal Janin, coach du stade malien sur le site de le CAF. Distancé du Club Sfaxien de 6 points ainsi que de l’Etoile sportive du Sahel et Saint George qui comptent chacun 3 unités, le Stade malien peut encore espérer se relancer dans la compétition. Mais cela passe impérativement par une victoire. « Face à  l’Etoile Sportive du Sahel, qui est une équipe très forte dans le combat et le jeu au sol, il va falloir être plus pragmatique. Marquer sur nos temps forts sera primordial  » continue l’entraineur stadiste, conscient du défit à  relever. Il faudra également gérer au mieux les trois autres matches qui suivent, dont deux déplacements périlleux en Tunisie. Et le technicien français met la barre au plus haut : « l’équation est simple maintenant: il reste quatre matches et il faut absolument gagner. Nous n’avons plus le choix, ce sera désormais une bataille. Pour le reste dont celui de samedi, on est dans l’obligation de gagner pour continuer à  croire à  une place en demi-finale ». Mais dispose t-il d’une équipe capable de relever ce défi ? Disposant de la meilleure équipe locale qui compte parmi elle le meilleur joueur de la L1 malienne, Mohamed Cherif Doumbia et du Keeper-Capitaine Soumbeyla Diakité, les arguments ne manquent pas pour renverser la vapeur. Seul bémol, la fébrilité offensive. Le Stade malien ne dispose pas d’une ligne offensive de niveau africain, comme c’était le cas en 2009, année de leur sacre en Coupe CAF. Lamine Diawara et ses partenaires n’ont inscrit qu’un seul depuis le début de cette phase de poule. C’est peut être là  o๠réside leur principale faiblesse. Le réveil offensif du Stade Malien de Bamako sera très certainement la clé de ce match. Et peut être aussi pour la suite de leur aventure en Coupe CAF, édition 2013.

CAN U17: la Côte d’ivoire lève la Coupe

La Côte d’Ivoire plane sur le continent ! Samedi soir, les hommes d’Ibrahim Kamara se sont hissés sur la plus haute marche du podium continental à  l’issue d’une finale de la CAN U17 longtemps indécise face au Nigeria (1-1, 5 tab à  4). Une victoire qui a mis du temps à  se dessiner, notamment en raison du début de match manqué des Ivoiriens, qui voyaient les Nigérians faire la course en tête après l’ouverture du score d’Omego (8e). Un but qui, loin de décourager les Eléphanteaux, a eu le mérite de réellement les faire entrer dans leur match et Bedia (26e), ne s’est pas fait prier pour ramener les siens à  hauteur de leurs adversaires au tableau d’affichage. Un match équilibré et indécis, à  l’image de celui qui avait opposé les deux équipes lors de la phase de poules et avait vu les Ivoiriens s’imposer sur le fil (1-0). Omego, buteur malheureux Sauf que cette fois, les deux équipes ne parvenaient plus à  trouver la faille et les Golden Eaglets, malgré le dernier quart d’heure joué à  10 contre 11 en raison de l’exclusion d’Omego (74e), arrachaient le droit de disputer le trophée lors de la séance des tirs au but. Un exercice qui allait leur être fatal puisque C’’est un penalty de Nwakali, tiré de façon déconcertante, qui était repoussé par Diabagaté pour envoyer les Ivoiriens au 7e ciel. Après la place de demi-finaliste lors de l’édition de 2011, la Côte d’Ivoire est cette fois allée au bout pour monter sur la plus haute marche du podium et planer sur le continent dans la catégorie. l’équipe a également prouvé une nouvelle fois qu’elle était capable de répondre présent quand on ne l’attendait pas. Elle représentera le continent africain, en compagnie du Nigeria, de la Tunisie et du Maroc, lors de la Coupe du monde U17 qui aura lieu au moins d’octobre. Les compositions de départ Côte d’Ivoire : Diabagaté – Tano, Kessié, Diallo, Jimoh – Maiga, Keita – Niangbo, Angban, Ahissan – Bedia. Nigeria : Adewale – Nwakali, Omego, Musa, Mustapha – Akinjide, Mathew – Bulbwa, Iheanacho, Yahaya – Success

Ligue africaine des Champions: Coton Sport de Garoua écrase le Stade Malien

Le club camerounais qui a eu du mal à  s’imposer à  domicile lors des tours précédents lors du tour préliminaire et en seizième de finale n’était pas favori devant la Stade Malien leader du championnat national à  l’issue de 21 journées avec 13 points d’avance sur son suivant immédiat. Cependant les cotonculteurs étaient sereins avant d’affronter les stadistes. «Nous savons ce que nous avons à  faire dans la Ligue des champions », martelait le manager Sébastien Desabre. Le technicien français de Coton Sport opta pour une tactique offensive. Dès l’entame de la rencontre son option se révéla payante, avec une large domination des locaux qui se matérialisa par un but sur une reprise de volée du jeune milieu de terrain Yougouda Kada à  la 14e minute. l’avantage au score ne stoppa pas les velléités offensives des Camerounais qui continuèrent à  tirer sur la cage du gardien international malien Soumaà¯la Diakité. Ce dernier voyait sa barre transversale renvoyer un coup-franc camerounais à  la 23e minute, mais il ne put empêcher le deuxième but après une deuxième frappe de Yougouda Kada. Coton Sport se procurait une panoplie d’occasions non concrétisées par Ambroise Oyongo Bitolo, Jean Jules Fils Bapidi, Boukama Kaya et Etoundi Eloundou. Ils envoyèrent le cuir dans le décor ou virent Soumaà¯la Diakité enrayer leurs actions. A la 78e minute, Ismaà«l Mbang A Ebeng sala l’addition pour les Camerounais en concluant une action orchestrée par le Congolais Boukama Kaya. Avec cet avantage confortable, les hommes de Sébastien Desarbres ont toutes les chances d’espérer la qualification, pour le prochain tour de la compétition, mais il reste encore 90 minutes à  jouer à  Bamako dans deux semaines. Habitué de la compétition, le club camerounais occupe actuellement la 5ème place du championnat national.

Yaya Touré, Ballon d’or africain 2012

l’international ivoirien Yaya Touré, milieu de terrain de Manchester City et des Eléphants de Côte d’Ivoire, fait partie désormais des rares footballeurs ayant été désignés deux fois de suite Ballon d’Or africain. Déjà  consacré en 2011, Yaya Touré a réuni le plus de suffrages des votants pour l’année 2012, en devançant son compatriote Didier Drogba et le Camerounais Alexandre Song. Le plus jeune des frères Touré égale ainsi les performances du Nigérian Nwankwo Kanu, du Sénégalais El Hadji Diouf et de … Didier Drogba, son capitaine de la sélection nationale, tous détenteurs du titre sur deux années d’affilée. Auteur d’une formidable année avec Manchester City, durant laquelle il a été sacré champion d’Angleterre, Yaya Touré s’est imposé comme l’une des références à  son poste. Impressionnant physiquement et très adroit balle au pied, il est le joueur majeur des Citizens. Il a également accédé à  la finale de la dernière CAN avec la Côte d’Ivoire. Avec les futures retraites de Drogba et Eto’o, il est bien parti pour continuer à  régner sur ce trophée. La soirée de gala des Awards 2012 qui a également valu par sa note artistique éclectique, avec les prestations du fameux chœur sud-africain Ladysmith Black Mambazo, de l’artiste masqué nigérian Lagbadja, du Malien Salif Kéita à  la voix d’or, entre autres, a été l’occasion d’honorer également joueurs, équipes, arbitres et supporters (voir le palmarès complet). La Côte d’Ivoire s’y est encore illustrée avec les nominations de Didier Drogba et Yaya Touré dans le onze africain de l’année. Sous les regards approbateurs d’une délégation de la Fédération Ivoirienne de Football, conduite par son Président Augustin Sidy Diallo. Le palmarès complet Joueur de l’année : Yaya Touré (Côte d’Ivoire) Joueur local de l’année : Mohamed Abouterika (Egypte) Prix du Fair Play : Supporters de l’équipe nationale du Gabon Coach de l’année : Hervé Renard Equipe nationale de l’année : Zambie Equipe nationale féminine de l’année : Guinée Equatoriale Club de l’année : Al-Ahly (Egypte) Arbitre de l’année : Djamel Haimoudi (Algérie) Espoir de l’année : Mohamed Salah (Egypte) Joueuse de l’année : Genoveva Anoman (Guinée Equatoriale) Légende africaine de l’année : Mahmoud El-Gohary (Egypte) et Rigobert Song (Cameroun) Trophée de platine : John Mahama (Président du Ghana) Le onze africain de l’année : Lutunu Dule (Congo, AC Léopards) – Ahmed Fathy (Egypte, Al-Ahly), Walid Hicheri (Tunisie, ES Tunis), Stoppila Sunzu (Zambie, TP Mazembe), Ahmed Al Bsasha (Soudan, El Merreikh) – Mohamed Abouterika (Egypte, Al-Ahly), Yaya Touré (Côte d’Ivoire, Manchester City), Alexandre Song (Cameroun, FC Barcelone), Younes Belhanda (Maroc, Montpellier) – Didier Drogba (Côte d’Ivoire, Shanghai Shenhua), Christopher Katongo (Zambie, Henan Construction).

Coupe CAF : là où le Djoliba a pêché…

Pourtant, ce n’est pas la préparation qui a manqué à  Bamako. Physiquement le club malien était bien en jambe. Ses responsables n’ont pas lésiné sur leurs moyens et énergies pour prétendre à  la victoire finale : «Â Les responsables du Djoliba sont venus me voir deux jours avant le match pour me demander de prier pour eux », nous confiait l’archevêque de Bamako Monseigneur Jean Zerbo ce samedi. Une source nous a affirmé que les patrons du club bamakois avaient auparavant imploré les bénédictions du Haut conseil islamique (HCI) ainsi que les familles fondatrices de Bamako. Hélas ! Peine perdue !, le club bamakois devait se frotter, ce soir là , à  plus fort que lui. La victoire a basculé du côté des congolais. Comme quoi, les ressources physiques qu’on sait des Léopards étaient au rendez-vous. Les joueurs du Djoliba ont cédé le pas à  la furie du club congolais qui semblait plus déterminé. Il faut toutefois souligner que C’’est la première fois que les deux clubs arrivent à  ce niveau de la compétition. Raison pour laquelle tous avaient affiché la claire volonté d’enlever le trophée. La désillusion était plutôt du côté de Bamako. Là  o๠le Djoliba a pêché La défaite du club bamakois (1-2) dans la capitale congolaise ne surprend pas. D’autant que le nul (2-2) concédé à  domicile ne leur augurait pas une issue heureuse chez les Léopards. Selon bien des observateurs, les rouges de Bamako auraient dû tout simplement empêcher le nul à  domicile. En effet, le résultat du match allé (2-2) hissait les congolais en position de favoris. Il revenait donc aux maliens, de marquer au-delà  de 2 buts sans encaisser, pour prétendre au trophée. En ratant le trophée qui devait l’inscrire sur les annales de l’histoire du football africain, le Djoliba rate un grand coup. Celui de s’octroyer le majestueux trophée continental et de voir tout simplement son nom cité parmi les grands du continent. En définitive, le Djoliba s’en tire avec la somme de 212 millions de F CFA. Notons que depuis le sacre du «Â Stade Malien », en 2009, et même avant, aucun club malien n’avait remporté la coupe des confédérations.

Coupe CAF : l’AC Léopards Dolisie prend une sérieuse option sur le Djoliba

Un match nul avec deux buts inscrits à  l’extérieur qui donne un sérieux avantage aux Léopards avant la manche retour prévue sur leurs terres… Même si la finale retour de la Ligue des Champions disputée la veille montre qu’un titre peut se perdre devant son public. Le titre n’est plus très loin pour l’AC Léopards de Dolisie. Dimanche sur la pelouse du Djoliba, l’équipe congolaise a fait un pas vers la consécration en Coupe de la Confédération en décrochant un précieux match nul dans les derniers instants de la partie (2-2). Pourtant, les joueurs de Dolosie sont passés tout près de la défaite. Car après avoir ouvert le score dès la 27e minute, les Congolais ont bien cru repartir avec une défaite après l’égalisation de Bagayoko (1-1, 37e) et la tête surpuissante de Salif Coulibaly (2-1, 78e) pour les Maliens. Les buts du match

Coupe de la Confédération : finale historique du Djoliba AC

Les champions en titre du Mali sont venus à  bout de l’équipe soudanaise de El Hilal à  l’issue de la séance des tirs au but (2-0, 7-6), lors de la demi-finale retour de la compétition. Le Djoliba, au terme des 90 minutes, a réussi à  remonter les deux buts encaissés lors du match aller, disputé la semaine dernière à  Khartoum. (De notre correspondant à  Bamako) Impossible n’est pas Malien. Pour la première fois de son histoire, le Djoliba AC s’est qualifié pour la finale d’une compétition africaine des clubs. Dimanche après-midi au stade Modibo Keita de Bamako, les Rouges de Heremakono ont éliminé les Soudanais de El Hilal (2-0, 7-6 tab). Pourtant la qualification n’était pas acquise d’avance. Les champions du Mali étaient handicapés par les deux buts encaissés lors du match Aller à  Omdurman dans la banlieue de Khartoum. C’’est fort de cette situation que les joueurs du Djoliba AC vont se lancer corps et âme dès l’entame de la première période de jeu. Ce qui se caractérise par cinq occasions franches de buts que les Rouges n’arrivent pas à  concrétiser. La montée des latéraux maliens, notamment Issa Traoré et Bangoura, donne du fil à  retorde à  la défense soudanaise qui est le maillon faible de cette équipe de El Hilal. Durant cette première période, les poulains d’Aliou Badara Diallo sont loin d’être ridicules avec des frappes et des occasions de leurs attaquants qui obligent les Soudanais à  se regrouper dans leur camp. Malgré tout, les deux équipes regagnent les vestiaires sous la marque de 0-0 Le Djoliba renversant En seconde période, C’’est le même dispositif pour le Djoliba qui attaque et veut marquer ce but libérateur. Un but qui survient à  la 50e minute de jeu, après un penalty consécutif à  une faute du portier soudanais sur Boubacar Bangoura. Et C’’est Idrissa Traoré qui donne l’avantage aux siens en transformant la sentence. Un but qui galvanise le public. Les milliers de supporters qui ont effectué le déplacement pour suivre cette rencontre retrouvent de la voix. Le Djoliba a parcouru la moitié du chemin. Les Rouges sont sereins dans la maà®trise du ballon et imposent leur rythme à  la partie face à  des Soudanais qui essaient de casser le jeu. C’’est dans ce contexte que Janvier Abouta, le vieux briscard, d’un retourné acrobatique spectaculaire, corse addition. Ce deuxième but permet aux Maliens d’être à  égalité avec leurs adversaires sur l’ensemble des deux matchs. Il reste encore 10 minutes de jeu. Le Djoliba essaie de marquer un troisième but synonyme de qualification. Mais C’’est à  l’épreuve des nerfs des tirs au but que les champions du Mali cuvée 2012 obtiennent leur billet pour la finale. 7 tirs au but à  6 en faveur du Djoliba, qui rejoint ainsi l’AC Léopard de Dolosie pour une finale inédite et qui s’annonce prometteuse.

Stars du foot et politiques, ensemble contre le palu

Dans le cadre d’une campagne internationale dénommée « Unis contre le Paludisme », plusieurs personnalités du football dont Didier Drogba, Samuel Eto’o et l’ancien joueur sud-africain Steven Pienaar, ainsi que plusieurs Chefs d’Etats de l’African Leaders Malaria Alliance (ALMA) dont Ellen Johnson Sirleaf du Libéria, Jakaya Kikwete de la Tanzanie, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire et Yoweri Museveni d’Ouganda vont élever leur voix pour la lutte contre le paludisme au travers de spots télévisés, d’affiches ou de programmes éducatifs qui seront diffusés à  travers l’Afrique. Pendant la CAN, la lutte contre le paludisme sera à  la une sur tous les supports de communication avec pour objectif d’atteindre directement les dirigeants et les millions de fans de football du continent. « Il faut sortir le paludisme du jeu » Pour le capitaine de l’équipe du Cameroun, cet engagement allait de soi. « Sur tout le continent africain, les enfants comme les parents portent le football dans leur C’œur et dans leur esprit dit Samuel Eto’o,qui pense que C’’est un bon moyen pour sensibiliser sur le paludisme qui tue près de 600,000 personnes, et provoque 174 millions de cas de maladie par an. « Nous nous sommes unis pour utiliser la force du football pour combattre le paludisme et nous espérons que nos fans nous rejoignent dans cette lutte », ajoute-t-il. Bien qu’il soit possible de prévenir et de traiter le paludisme, la maladie tue un enfant toutes les 60 secondes en Afrique et coûte au continent un montant minimum estimé à  12 milliards de dollars US, en tenant compte de la perte de productivité et des soins de santé administrés aux malades. Pour Didier Drogba, lutter contre le « palu », C’’est une affaire personnelle. « J’ai moi-même été victime du paludisme et J’ai pu observer de mes propres yeux les effets dévastateurs que cette maladie peut avoir sur les individus et leurs familles » affirme le capitaine de l’Equipe Nationale de Côte d’Ivoire et Champion d’Unis contre le Paludisme. «Nous devons faire sortir le paludisme du jeu. Utiliser la popularité du football pour permettre aux populations d’acquérir une plus grande connaissance des méthodes de prévention et de traitement nous permettra à  terme de donner un carton rouge au paludisme ». Les activités se sont multipliées pendant les matchs de qualification et la Présidente du Libéria Ellen Johnson Sirleaf a surpris les fans de football lors du match amical Libéria-Ghana, puisqu’elle est venue supporter son équipe et la remercier pour ses efforts dans la lutte contre le paludisme. « Quand nous nous battons tous ensemble, nous construisons des nations plus fortes et nous sauvons des vies » a dit la Présidente du Libéria Ellen Johnson Sirleaf. « En tant que fan de football moi-même, je comprends la popularité et le pouvoir de ce sport. Nous avons les outils pour vaincre le paludisme et J’invite tout le monde à  nous rejoindre dans cette lutte. »

Coupe CAF : le Djoliba de Bamako gagne 2-0 face au Stade malien

Le match comptait pour la 1ère journée du Groupe B. Il a été arbitré au stade du 26 mars de Bamako par un trio guinéen conduit par Bangoura A. Mario. Les deux clubs phare de la capitale malienne se retrouvent les 5, 6 ou 7 octobre prochain en match retour pour le compte de la 5ème journée de la compétition. Pour rappel, ces deux équipes se sont affrontées plusieurs fois au niveau national lors des matches en championnat et en coupe du Mali. « En coupe du Mali de l’année 1961, c’est le Stade malien qui avait remporté la partie face au Djoliba AC. La rivalité entre ces deux équipes a commencé au début des années 1960 avec une domination des djolibistes (joueurs du Djoliba, Ndlr) jusqu’au début des années1980 », a rappelé un ancien dirigeant du Stade malien de Bamako. « De cette période jusqu’au début des années 1992, la tendance a changé au profit de nous (Stade malien de Bamako, Ndlr), a-t-il ajouté. Ces deux équipes qui ont remporté la totalité des titres du championnat national et de la Coupe du Mali ». Ces rappels ont été confirmés par un ancien dirigeant du Djoliba AC. Le match entre ces deux formations est toujours un moment d’intense tension et d’effervescence entre les supporters », que ça soit en matches de championnat ou en coupe du Mali. Classement dans le Groupe B après la 1ère journée : Djoliba AC (3 pts, 1er) ; Léopards AC et WAC (1 pt, 2èmes), Stade malien (0 pt, 4ème)

Meilleur joueur CAF 2011 : Yaya Touré éclipse Seydou Keita

Au grand dam des fans de Seydou Keita qui avaient cru jusqu’au bout en leur idole, eu égard à  sa saison éblouissante au FC Barcelone, c’est Yaya Touré qui a été élu meilleur joueur africain de l’année par la CAF. Rarement l’international malien n’a jamais semblé aussi proche du titre de joueur africain de l’année. Bien que n’ayant jamais eu le statut d’indiscutable dans la «Dream Team Barcelonaise », Seydou Keita a su garder la confiance du vestiaire catalan par un comportement irréprochable et un talent fusionnel dans le dispositif de Pep Guardiola (qui l’adore). Ayons le courage de le dire, l’international malien a participé à  toutes les conquêtes du FC Barcelone mais n’a jamais eu son emprise sur le jeu au même titre que les Xavi, Iniesta, Messie ou Busquet. Son retrait momentané de la sélection nationale n’a-t-il pas aussi écorné son image auprès des grands électeurs, ces sélectionneurs ou directeurs techniques (de chacune des 53 associations nationales) mandatés par la CAF pour élire le meilleur des fils du continent durant l’année 2011 ? A la différence d’un Yaya Touré, qui en rejoignant Manchester City en juillet 2010, est devenu le patron chez les « Citizen ». Son palmarès ne s’est enrichi que d’une Coupe d’Angleterre mais Yaya a su marquer les esprits : il tacle et récupère toujours mais il relance aussi, perfore les défenses, délivre des passes décisives et marque des buts. Il a d’ailleurs offert la Cup 2011 à  son équipe, en finale, face à  Stoke City (1-0). Et réussit avec la Côte d’Ivoire un parcours presque sans faute lors des éliminatoires de la CAN 2012. Disons que Seydou Keita est à  sa limite et la vérité reste sur le terrain. Ni son talent, ni son professionnalisme ne sont remis en cause. Ce qui lui manque, C’’est de marquer les esprits. Une revanche est à  prendre très bientôt. Lors de la Can 2012. s’il veut montrer sa réelle valeur qui n’est pas celui « joker de luxe ».

Joueur africain 2011 : les finalistes sont André Ayew, Seydou Keita et Yaya Touré

Les trois finalistes sont le Ghanéen André Ayew, le Malien Seydou Keita et l’Ivoirien Yaya Touré. Samuel Eto’o et Moussa Sow ont été écartés de la liste des nominés par la CAF. Voici les forces et faiblesses de chaque candidat. André Ayew : au nom du père André Ayew vient d’être élu meilleur joueur africain de l’année 2011 lors d’un vote organisé par nos confrères de la BBC. Un signe ? A 22 ans, le milieu de terrain n’est plus un espoir mais un pilier de l’Olympique de Marseille et de l’équipe du Ghana. Il conduira des Black Stars, favoris de la CAN 2012, au Gabon et en Guinée équatoriale. Pisté par plusieurs grands clubs en Europe, André Ayew a pourtant prolongé jusqu’en 2015 avec l’OM. « Dédé » marche décidément dans les pas de son père Abédi « Pelé » Ayew, joueur vedette de l’OM dans les années 90 et triple « Ballon d’Or africain » – distinction disparue – en 1991, 1992 et 1993. Question talent, André Ayew est un postulant sérieux au titre de joueur africain 2011 décerné par la CAF. Le Ghanéen souffre, en revanche, des résultats contrastés de Marseille. Le club phocéen n’a gagné que deux trophées mineurs cette année : le Trophée des champions et la Coupe de la Ligue. Seydou Keita : le label FC Barcelone C’’est un paradoxe : Seydou Keita joue moins au FC Barcelone et, pourtant, le Malien n’a jamais semblé aussi proche du titre de joueur africain de l’année. Les grands noms du continent, Drogba, Essien, Eto’o, ont connu plus de difficultés que le milieu de terrain. Si Cesc Fabregas, transféré au Barça, n’avait pas relégué Keita au statut de douzième homme, l’ex-Marseillais et Lensois, serait sacré avant l’heure. A 31 ans, Seydou Keita conserve une attitude irréprochable et un talent intact. Il reste l’un des joueurs préférés de Pep Guardiola, l’entraà®neur du FC Barcelone, et Alain Giresse, le sélectionneur des Aigles et ravi de pouvoir compter sur lui pour la CAN 2012. Le natif de Bamako peut aussi se targuer d’un palmarès fantastique en 2011 avec un Championnat d’Espagne, une Super Coupe d’Espagne, une Ligue des champions Uefa, une Super Coupe d’Europe et une Coupe du monde des clubs Fifa. Yaya Touré : un « Citoyen » libéré En quittant le FC Barcelone pour Manchester City en juillet 2010, Yaya Touré avait fait naà®tre des regrets. Le milieu de terrain laissait le meilleur club du monde – un peu forcé par l’entraà®neur Pep Guardiola – pour un club de « nouveaux riches ». Un an et demi plus tard, l’Ivoirien justifie pleinement son choix. Son palmarès ne s’est enrichi que d’une Coupe d’Angleterre mais Yaya Touré est devenu le patron à  Manchester City. Chez les « Citizens », l’Eléphant s’est libéré : il tacle et récupère toujours mais il relance aussi, perfore les défenses, délivre des passes décisives et marque des buts. Il a d’ailleurs offert la Cup 2011 à  son équipe, en finale, face à  Stoke City (1-0). Au Barça, Yaya Touré faisait presque figure de joueur limité techniquement – un comble. En Angleterre, l’ex-pensionnaire de l’ASEC Mimosas a considérablement étendu son registre. Aujourd’hui, les Citizens sont premiers du Championnat d’Angleterre. Yaya Touré va donc débuter la CAN 2012 en grande forme et en pleine confiance.