Le combat de l’Agence du bassin du fleuve Niger (ABFN) 

Mission de l’ABFN La création de l’ABFN a été fortement saluée par les populations. Et pour cause, elle a coà¯ncidé avec une période o๠le bassin du fleuve Niger devenait de plus en plus sombre, tant ledit fleuve manquait cruellement de politique d’aménagement appropriée. l’agence du Bassin du Fleuve Niger a pour mission la sauvegarde du fleuve Niger, et ses affluents et leurs versants, sur le territoire de la République du Mali et la gestion intégrée de ses ressources. A ce titre, elle est chargée de promouvoir et de veiller à  la préservation du fleuve en tant qu’entité vitale du pays, à  protéger les berges et les versants contre l’érosion et l’ensablement. Les zones d’intervention de l’ABFN sont les lits mineurs et majeurs du fleuve, ses affluents, et son bassin versants. Aux dires des responsables de la structure, les spécificités des quatre grands sous-ensembles du fleuve Niger que sont, le Niger Supérieur, le Delta Intérieur, la Boucle du Niger et le Bani seront pris en compte par des démembrements de l’Agence du fleuve Niger et du Comité de bassin. Richesse du fleuve Niger Le bassin du fleuve Niger, long de 570 000 km2, renferme une partie essentielle des richesses du Mali. Il constitue, à  n’en pas douter, un atout majeur pour le développement du pays. Long de 4 200 km dont 1 750 km au Mali, le Fleuve Niger est le principal pourvoyeur en irrigation du Mali, notamment à  travers les prélèvement des grands offices au rang desquels l’Office du Niger. D’o๠l’urgence à  Âœuvrer à  la sauvegarde du fleuve. Dès lors, la création de l’ABFN se trouve justifiée. Parallèlement à  ses missions initiales, l’ABFN a pour vocation de participer à  la coopération entre le Mali et 8 autre pays de la sous région, pour la sauvegarde du fleuve Niger. Préservation du fleuve Niger La création de l’ABFN a permis de poser des actions concrètes pour la préservation du fleuve Niger contre des menaces telles que l’ensablement et toute autre forme d’agression. Ces actions s’étendent aussi bien sur l’aménagement des berges qu’à  la préservation du lit du fleuve contre de multiples agressions ou intempéries. Pour Mr Dicko, Consultant à  l’ABFN, la structure a enclenché des opérations d’aménagement des berges du fleuve dans les régions traversées par le fleuve. Ainsi, l’effritement des berges peut être empêché par des moyens ou techniques très rudimentaires, comme la plantation du vétiver (une plante dont les plantes s’enracinent profondément. Comme objectif spécifique de l’ABFN, il faut noter, le renforcement des capacités de gestion des ressources du fleuve, de ses affluents, et leurs bassins versants ; la promotion de la gestion des ressources en eau pour les différents usages. l’un de ses objectifs C’’est de contribuer à  la préservation des risques naturels (inondation, érosion, sécheresse), à  la lutte contre les pollutions et nuisances et au maintien de la navigabilité du fleuve Niger. l’ABFN est également chargée de gérer les mécanismes financiers de perception des redevances auprès des organismes pollueurs d’eau.

Malamine Koné, PDG d’Airness

Modèle d’excellence pour les jeunes, homme d’affaires et PDG de la marque de sport AIRNESS, Malamine Koné n’en finit pas d’étonner et de créer l’engouement. Admiré pour son mécénat, il multiplie les actions de solidarité un peu partout en Afrique de l’ouest, au Sénégal, au Mali, son pays de naissance mais aussi au Niger, o๠il était cette année le parrain d’honneur du FIMA (le festival international de la mode Africaine) pour la seconde fois . Il en a aussi profité pour rencontrer et encourager les femmes artisanes du SAFEM qui se déroule au même moment à  Niamey. Pour ce natif du Mali, retourner aux sources est primordial, mais aussi rencontrer les siens et susciter l’espoir vers l’entreprenariat et les porteurs de talent, ceux qui créent et innovent, à  l’image d’Airness, une histoire atypique, mais une réussite incontestable pour Malamine Koné. Le défi est à  présent tourné vers demain. Il vient tout juste de recevoir le Prix  » Business Medays » à  Tanger au Maroc et qui récompense la ténacité d’un jeune dirigeant d’entreprise. Rencontre Journaldumali.com : Vous avez été cette année le parrain du FIMA pour la seconde fois ? Malamine Koné : J’ ai déjà  été parrain en 2007, et J’ai découvert le Niger en menant quelques actions de solidarité, mais cette année, J’ai voulu aller un peu plus loin et rencontrer la communauté malienne de Tilabéry et rendre hommage aux sinistrés d’Agadez en leur faisant quelques gestes. On a aussi vu les jeunes étudiants de l’université et rendu visite aux jeunes de la rue, exclus du circuit scolaire. On y a apporté des équipements scolaires, des cahiers, et permis la construction de salles de classe. Et J’ai aussi rencontré les femmes artisanes du Safem, ce qui a été un plaisir et les artisans maliens. Pour le Fima, ce qui m’a plu, C’’est qu’il a été tourné vers l’entreprenariat et la solidarité. Journaldumali.com : Parlez-nous des actions de solidarité que vous menez un peu partout en Afrique ? Pourquoi cette démarche altruiste ? Malamine Koné : Le mois de la solidarité initié au Mali devrait être reproduit partout. Le message clé, C’’est que la solidarité doit être un geste quotidien et cette année, je profite d’être à  Niamey pour le Fima, pour montrer que la solidarité n’a pas de frontières, et que les Maliens peuvent être solidaires des autres , d’o๠l’importance de ces actions. Journaldumali.com : Vous avez aussi rencontré les femmes du SAFEM et ces artisanes bataillent pour leur autonomie, quels conseils leur avez-vous donné en tant qu’entrepreneur et patron d ‘AIRNESS ? Malamine Koné : On se bat tous pour valoriser l’entreprenariat féminin ! La solution est entre nos mains ! Il faut qu’on devienne tous consommateurs de nos produits , voilà  la solution. Il y a un marché qui se créée quand il y a une demande. Au Sénégal, J’ai rencontré une artisane qui disait, nous on a beaucoup d’idées , on crée mais il y a que les européens qui l’achètent! Est-ce que vous trouvez ça normal ? Alors comment peut-on vouloir aider nos artisanes, si on n’achète pas leurs produits. Il faut qu’on apprenne à  aller visiter les salons. On a pas l’habitude de sortir pour se rendre à  ce genre d’évènement. Mais le jour o๠on consommera leurs produits, on commencera à  donner une chance à  nos artisans tout simplement ; Personnellement, je veille à  m’habiller avec les tenues de nos créateurs et C’’est la seule solution. Journaldumali.com : A Tilabéry, vous avez rencontré la communauté Malienne, pourquoi ce lieu ? Malamine Koné : Tilabéry est représentatif par sa forte communauté Malienne et je souhaitais m’y rendre pour rencontrer différentes associations, mais surtout, C’’est le mot d’un jeune handicapé rencontré sur place et qui m’a dit : «Aidez-nous pour que nous ne soyons plus aidés », qui m’a profondément touché. Voilà  C’’est la meilleure réponse que pouvait donner ce jeune à  Barack Obama, pour son discours à  Accra ! Mendier ne sert à  rien et il faut absolument travailler, se donner la main, s’unir pour pouvoir espérer bâtir quelque chose de solide. Journaldumali.com : Le problème se situe aussi un peu du côté de nos gouvernements, qui tendent la main à  l’occident. Le Mali reçoit pas mal d’aides financières mais on a l’impression que tout le monde n’en bénéficie pas ? Malamine Koné : Je suis ce qui se fait au Mali. On a un grand pays o๠beaucoup reste à  faire mais J’ai envie de dire que le Mali avance, à  son rythme et J’ai confiance en ce pays, car on a réussi là  ou beaucoup échouent. On a une véritable démocratie aujourd’hui et C’’est l’une de nos fiertés. Beaucoup d’initiatives sont prises aujourd’hui, je pourrai citer l’APEJ (l’agence pour l’emploi des jeunes),l’ANPE. Ici au Niger, on ne connaà®t pas la démocratie et je suis persuadé que le Mali a une longueur d’avance. Il faut essayer de donner confiance à  la jeunesse et quant on a les moyens, financer quelques projets. Il ne faut pas que tout vienne de l’extérieur. Mais je voudrais ajouter que ce qu’on pense de l’Africain n’est pas forcément sa véritable image. l’Africain attend aujourd’hui un peu de considération, de l’attention et de l’écoute. J’ai discuté avec beaucoup de jeunes, qui me disent : « Mr Koné, on n’a pas besoin d’argent, on a un projet, est-ce que vous pouvez nous aider avec votre expérience, on a juste besoin de ça » et il faut être disponible pour eux. Journaldumali.com : Ca passe aussi par un changement de mentalité ? Malamine Koné : La solution C’’est vous ! Le Mali va fêter le cinquantenaire l’année prochaine. Et je crois qu’il va se passer beaucoup de choses pour tous les pays qui fêteront cet évènement. Je serai associé à  plusieurs projets sur lesquels je réfléchis encore. Vous savez les futurs dirigeants de demain, seront les jeunes Des jeunes qui ont vécu des choses et qui comme vous, pourront apporter leur expérience à  leurs pays d’origine pour le construire. Il faut une nouvelle vision de l’Afrique. Et cette vision elle sera forcément jeune. J’en profite pour dire que votre site Journaldumali.com est génial, très bien fait et C’’est aussi un exemple d’entreprenariat. Journaldumali.com : Quel regard portez-vous sur cette mode Africaine célébrée au FIMA ? Malamine Koné : J’ai vu de beaux défilés et je trouve que ça s’améliore d’année en année. La mode évolue, et le concours de jeunes stylistes m’a épaté. Maintenant, ce qu’il faut C’’est la commercialisation. Si on veut donner un coup de pouce à  nos créateurs, on doit consommer leurs produits comme je l’ai expliqué déjà . C’’est comme ça que les créateurs vont gagner. Une artisane sénégalaise de Dakar m’a dit que ses seuls clients étaient des européens et C’’est scandaleux. Symboliquement, J’achète toujours quelque chose lorsque je viens en Afrique. Alors, allons au-delà  des mots et soyons dans le concret. Si on veut que l’Afrique avance, il ne faut seulement nommer un ministre des Maliens de l’extérieur, mais aussi impliquer la diaspora dans les décisions. C’’est incontournable. Journaldumali.com : Quel sera son rôle ? Malamine Koné : Il faut donner plus d’importance à  cette diaspora, l’impliquer dans tout ce qui se passe au Mali et aujourd’hui, je déplore simplement que cette force ne soit pas plus utilisée à  bon escient. Journaldumali.com : Malamine Koné envisage t-il de faire de la politique un jour ? Malamine Koné : La politique C’’est un métier. Les Affaires, C’’est autre chose. Maintenant, qu’est-ce qu’on entend par politique ? Réussir dans les Affaires signifie t-il qu’on peut faire de la politique ? Je vous pose la question. Journaldumali.com : La ville de Kayes au Mali, est une ville, o๠la jeunesse immigre beaucoup. Qu’est-ce qu’on fait pour les retenir ? Malamine Koné : Il faut créer des conditions pour que les Africains restent dans leur pays d’origine parce qu’on est entrain de passer au stade de l’humiliation avec les expulsions, les refoulements. Lorsque J’ai été en Espagne, des espagnols m’ont dit : « on n’ose plus aller se baigner parce qu’il y a tellement de corps dans la mer… », vous imaginez ! Cela m’a profondément choqué. Mais le problème en Afrique,C’’est qu’on aime regarder ce que font les autres, or il faut qu’on explique aux Africains que l’eldorado n’est pas toujours idéal. Il faut qu’on construise chez nous pour ne plus aller ailleurs. Regardez l’exemple de la Chine. Aujourd’hui, elle est devenue une puissance économique et il n’y a pas de secret, à  part le travail. Il faut qu’on accepte les sacrifices, le travail pour y arriver. Or nous en Afrique, on veut tout tout de suite ! Pourtant, il faut être patient, car dans la vie, tout arrive à  point pour qui sait attendre. Journaldumali.com : Justement Airness, C’’est un succès, mais aussi un défi, quels sont les projets pour demain ? Malamine Koné : Vous savez l’histoire d’Airness est atypique. C’’est parti de la passion d’un homme convaincu par son projet et qui a su insuffler cette conviction à  son entourage et l’entourage vient quant il est convaincu. Et ensemble, on peut bâtir, car il faut qu’on apprenne à  travailler en équipe. C’’est essentiel et primordial pour réussir. Mais ce sont les jeunes qui vont construire demain. Quant à  nos projets, nous sommes invités au Maroc pour le Medays. Ils ont décidé de me remettre un prix, celui du meilleur businessman à  Tanger. Et J’en profiterai aussi pour rencontrer la communauté Africaine, ensuite, J’irai en Afrique du Sud, invité par l’organisation de la Croix Rouge pour mener des actions, ce sera en Décembre. Pour 2010, on attend la célébration du Cinquantenaire et le Niger m’a déjà  sollicité pour un évènement mais je serai surtout présent au Mali pour les différentes manifestations. C’’est important !

SAFEM : Artisanat féminin et Commerce équitable

Le mot de la ministre Pour Mme Sani Fatouma, ministre du tourisme et de l’artisanat du Niger, il s’agit surtout de montrer les initiatives aux petits producteurs du Sud et les débouchés possibles de leur art face aux consommateurs du Nord. Le commerce équitable étant l’opportunité d’accélérer la croissance par une autonomie des artisans d’abord. Il favorise aussi la création d’emplois durables tout en valorisant la créativité locale. Initié avec le PNUD Niger et le réseau Ouest Africain des femmes artisanes, ce colloque se veut un espace d’échanges entre partenaires au développement et artisanes, artisans locaux. Des ONG comme le CECI, le centre d’étude et de coopération internationale, qui ont pour leitmotiv de combattre la pauvreté et l’exclusion par la création et la formation se sont également associés au colloque. Un colloque o๠l’on apprend beaucoup et o๠l’écoute est indispensable. Avec à  l’appui le Mémento de la Deco Equitable comme support d’informations Des intervenants passionnés C’est le cas de Cherif Chako, économiste Nigérien. Pour lui, le commerce équitable promeut des valeurs, et l’indépendance financière des femmes. Par le travail des Mains, on accède à  l’autonomisation financière, en ce sens que le commerce équitable n’inclut pas seulement l’achat mais aussi la formation, la valeur ajoutée d’un produit mais surtout la pérennisation d’un savoir-faire et l’échange de compétences. Les chiffres de l’artisanat Nigérien Si l’homme est au centre de la création artisanale, il faut savoir que l’artisanat du Niger est estimé à  environ 23% du PIB national et parmi les artisans, il y a plus de 52% de femmes au Niger. Ce qui lui donne un aspect social et vise l’affranchissement de celles-ci face aux contraintes de la vie. Par ailleurs, ces femmes se regroupent en fédérations internationales d’artisanes et permettent l’innovation grâce aux échanges. On peut citer le travail formidable que réalise la styliste française Katherine Pradeau avec 35 artisanes nigériennes et dont le travail est exposé à  la galerie Wouro DABO, du village artisanal de Wadata en plein Niamey. Sacs, bijoux, paniers tissés, poteries, broderies d’Agadez, chevaux sculptés de Myrrhia, calebasses et tapis de Niamey, la créativité de ces femmes étonne et séduit les visiteurs du SAFEM. Aussi, il était important d’initier ce colloque afin que ces artisanes Africaines puissent comprendre les tenants et les aboutissants de leur art, en tirer tous les bénéficies possibles et ceci grâce aussi aux règles du commerce équitable, qui définit des labels de qualité, des certifications d’authenticité des produits, mais surtout la garantie d’un revenu équitable pour le producteur local, qui a passé des heures et des heures sur un objet d’art, estime Fatouma Sani Morou, la ministre du Tourisme, elle même passionnée et ex propriétaire d’une galerie d’art, à  Niamey. Elle s’intitule Soleils D’Afrique.

Le FIMA 2009 a ouvert ses portes à Gorou Kirey : que la fête commence !

Le Mali à  l’honneur Tous les deux ans à  Niamey, le FIMA draine du beau monde. C’est le rendez vous immanquable de la mode Africaine avec près d’une trentaine de stylistes venus d’Afrique et d’Europe. Pour cette année, le festival outre les shows et défilés féeriques, prend un aspect business avec un colloque sur le E-business, une exposition photos des 10 ans du FIMA, un salon de la haute couture et du prêt à  porter Africain célébré au Palais des Congrès. Surtout, il met le Mali à  l’honneur : on ainsi pu croiser des personnalités comme la ministre Malienne chargée des Institutions Mme Fatoumata Guindo, la chanteuse Malienne Oumou Sangaré ou la styliste Maimour, toutes ravies d’assister à  cette grande fête de la mode Africaine. Sans oublier Malamine Koné, PDG d’AIRNESS et parrain de cette édition et qui en profite dans le cadre de sa tournée de solidarité pour remettre des dons aux plus démunis et rencontrer, ce matin, la communauté Malienne de Tilabéri, à  une heure de route de Niamey. Les jeunes créateurs à  la mode Au programme, donc, le concours des jeunes stylistes vendredi soir à  la Pilule, sur un site magnifique, bordée par le fleuve Niger et qui avait déjà  accueilli une précédente édition du FIMA. Samedi Soir, le grand défilé des créateurs, qui rassemblera des sommités comme Pathé’O, Alphadi lui même ou encore Maimour, Bamondi, Jean Doucet etc…En parallèle, il y aura le concours des Top Models, pour désigner la reine de la soirée ! Une édition qui se veut irréprochable et Alphadi lui même veille au grain, avec une énergie et un charme éternel, et ceci malgré les sollicitations très nombreuses… FIMA ET SAFEM Cette fête se déroule aussi en même temps que le SAFEM, le salon de l’artisanat féminin qui met les dames à  l’honneur et leur autonomisation par l’artisanat. Niamey vibre donc au rythme de la mode, de l’art, de l’artisanant et pour le festival, les mannequins et les stylistes se côtoient avec grâce dans le hall, du Gawèye, lieu stratégique du festival. Reste à  attendre la tombée de la nuit, pour que les projecteurs s’allument. En avant sur le podium, que la fête commence ! Pour le plaisir des yeux et rien que cela !

Lutte sportive au Mali : une discipline qui s’impose progressivement

Créee il y’a seulement 4 ans, la Fédération Malienne de lutte est à  pied d’œuvre pour donner à  cette pratique séculaire une dimension sportive La lutte est pratiquée, depuis des lustres, au Mali comme dans la plupart des Etats africains. La lutte n’est pas qu’africaine. Elle a appartenu à  tous les peuples du monde. Au Mali, elle existe chez les bambaras, les dogons, les bobos. La lutte que pratique les dogons a toujours été événementielle. Par exemple, la manifestation de la joie après une bonne récolte est matérialisée par organisation de luttes. La fédération Nationale de lutte du Mali La lutte est loin d’être un jeu fortuit. Elle nécessite une préparation mentale et physique du lutteur. Dans le souci de conférer à  la lutte une forme idéale à  un sportif, Sinaly Tangara s’est fait soutenir par Ibrahima Sacko, opérateur économique. La complicité de ces deux hommes a présidé à  la création, en 2006, de la Fédération Nationale de lutte. Sinaly Tangara : un passionné de la lutte Cet homme est par ailleurs, technicien des arts martiaux (option Aà¯kido), doublé d’une qualification en arts plastiques. Toute fois, il ne semble pas regretter de s’être converti dans l’encadrement des lutteurs. En effet, il est le premier directeur technique de l’équipe nationale de lutte. Et il le demeure. Les difficultés sont énormes pour le technicien. D’une part, le jeune âge de la discipline y est pour beaucoup. Pour Sinaly, un lutteur arbore la forme primaire de l’homme : la nudité. Or, la nudité est l’expression de la puissance humaine. Malgré les embûches qui jalonnent le parcours, M. Tangara ne désespère pas quant à  l’avenir de la lutte sportive au Mali. Lutte sportive au Mali : Un parcours peu reluisant mais ambitieux Depuis la mise en place d’une Fédération dédiée à  la lutte, le Mali est toujours représenté dans les grandes compétions africaines. Ainsi, le Mali participe tous les ans au tournoi de lutte de la CEDEAO (Tocac). Cette fête compétitive, qui regroupe toutes les catégories (65 kg, 75 kg, 85kg, 100kg ou plus) de la lutte, est organisée tous les ans au Niger et au Sénégal. D’entrée de jeu, à  l’issue des jeux de la zone 2 ou ACNOAZ, le Mali s’en est sorti avec une médaille en bronze. A l’issue de sa participation au Championnat du monde écologique en 2008, le Mali a été classé 4ème avec une médaille de bronze Au Tolac du Niger le mérite du Mali a été sanctionné par une médaille en argent. Ainsi le Mali a été classé 2ème de la compétition. Au plan national, la Fédération Malienne de lutte participe chaque année au Grand Prix de la Nation qui est une compétition organisée par le centre hippique de Bamako. La lutte, une discipline saisonnière Face à  la contre performance de l’équipe nationale de lutte, le directeur technique de la Fédération avance que les lutteurs aux Mali sont des saisonniers. « Ce sont des gens qui restent avec moi pendant seulement 4 à  5 mois. Or la préparation d’une équipe nécessite de la rigueur et la permanence » a-t-il indiqué. Mais, déplore le technicien, C’’est le manque de moyens qui fait que la discipline tarde à  pousser des ailes. Sur tout autre plan, le sélectionneur national de lutte sportive prôné la nécessité d’aller vers une cible autre que les saisonniers. Il s’agit potentiellement des agents de sécurité des boites de nuit, communément appelés « gros bras ». En tout cas pour que cette discipline sorte de l’ornière, il est impératif pour le Mali de doter la Fédération nationale de lutte, de ressources adéquates… Cela aidera à  coup sur, les jeunes lutteurs à  compétir sur l’arène des nations réputées en la matière. Présentement, la Fédération Nationale de lutte est entrain de préparer « le drapeau du chef de l’Etat ». Une compétition qui en est à  sa toute première édition !

Tandja et le syndrome du « Grand Homme »

Le cas Tandja Mamadou Tandja, 71 ans, président du Niger, est un exemple vivant du syndrome de « Grand homme ». Il entend porter le nombre de ses mandats constitutionnels de deux à  l’infini. En vertu de la constitution nigérienne, M. Tandja devait se retirer en décembre 2009 lorsque son second mandat présidentiel aurait touché à  sa fin. Mais Tandja souffre du syndrome du « Grand homme » ». Il croit qu’il est le seul homme capable de gouverner le Niger comme médiums spirituels et les Marabouts fétichistes lui ont peut-être suggéré. Tandja symbolise le retour à  la période de l’Afrique des systèmes paranoà¯aques à  parti unique et à  juntes militaires qui ont obscurci la plus grande partie de l’histoire de l’Afrique post-coloniale. Tandja a goûté au pouvoir pour la première fois après un coup d’état en 1974. Du fait de son syndrome du « Grand homme », Tandja est hermétique aux critiques de l’organisme régional de la CEDEAO, de l’Union Africaine, des leaders démocratiques africains, des partis d’opposition, des organisations religieuses, des syndicats et des militants des droits de l’homme ainsi que de la communauté internationale. Tandja est déterminé à  gouverner le Niger à  vie en abandonnant ces limites constitutionnelles aux termes des mandats présidentiels et en étouffant les voix démocratiques. Au Niger, Tandja bouleverse la jeune démocratie du pays (depuis 1999) en s’appropriant en quelque sorte ses principes démocratiques afin de créer un système de présidence autoritaire à  vie à  l’instar de la Guinée de Sékou Touré. La psychologie à  la base de la pensée de Tandja parsème le chemin de l’histoire africaine récente. Elle explique aussi le cas de Jerry Rawlings, qui n’avait pas accédé au pouvoir de manière démocratique, disant aux Ghanéens : « A qui ? » quand on lui a demandé de céder le pouvoir dans les années 1980 pour faire place à  la démocratie. En Sierra Leone, le Président Siaka Stevens a dit au Sierra-Léonais, « Pass I die » (« jusqu’à  ma mort je resterai président ») lorsqu’on lui a demandé la démocratisation. Stevens avait préparé le terrain pour une explosion future de la Sierra Leone. Au Libéria, alors que Samuel Doe venait de saccager un système démocratique balbutiant en instaurant un climat d’extrême autocratie, lui et ses acolytes criaient : «Sans Doe, pas de Libéria ». Doe a fini par éclater le Libéria en morceaux. En règle générale, la culture africaine bien ancrée de la Présidence à  vie révèle que le « Grand homme » gouverne toujours contre les aspirations des masses à  la démocratie et au développement. Mugabe, le diable Le Zimbabwe actuel de Robert Mugabe démontre qu’à  long terme, cette attitude fait des citoyens des cadavres vivants. Mais Tandja n’exploite pas de façon positive l’histoire africaine, la culture, la sagesse, et les tendances actuelles du développement africain. En agissant de la sorte il dit indirectement aux Nigériens et aux Africains « Sans Tandja, pas de Niger … Pass I die … A qui ? ». Depuis l’indépendance le 3 août 1960, les 13 millions de Nigériens pauvres ont vécu sous cinq constitutions et trois périodes de juntes militaires avec en toile de fond des assassinats et la rébellion touareg. Le syndrome africain du « Grand homme» émane de certains éléments de la culture africaine : les médiums et les marabouts fétichistes, les spiritualistes et les sorciers-guérisseurs stimulent les « Grands hommes » lors de rituels spirituels traditionnels de « haut niveau » (avec parfoisdes sacrifices humains) et fournissent des interprétations bien pratiques : Dieu aurait par exemple destiné le « Grand homme » à  régner à  vie. Puisqu’il s’agit d’une activité irrationnelle, la plupart du temps cela se traduit par des catastrophes – en témoignent le Libéria, le Rwanda, la Sierra Leone et la Guinée Bissau. Idéologie et rituels Les fameux rituels fétichistes de Jean-Bedel Bokassa de la République Centrafricaine, qui avaient marqué les esprits, ont sans doute entrainé l’effondrement du pays. Et C’’était le cas du Général Nigérian Sani Abacha friand de pratiques de marabouts fétichistes à  grande échelle dans le but de se transformer en président civil. Le Zaà¯rois Mobutu Sese Seko illustrait lui aussi le syndrome africain du « Grand homme », laissant derrière lui un pays ravagé o๠l’Etat s’est autodétruit. Le syndrome du « Grand homme » est donc incompatible avec la démocratie et le progrès. Quel est donc l’antidote à  ce mal, pour traiter les Tandja et consorts ?

3 questions à Fatouma Sani Morou, ministre du Tourisme du Niger

Fatouma SANI Morou a une longue connaissance du Tourisme et du voyage, puisqu’ancienne Responsable à  Air Afrique, l’ex compagnie aérienne panafricaine. Aujourd’hui, Ministre du Tourisme du Niger, elle était de passage à  Bamako pour le Sitour 2009 (le salon international du Tourisme de Bamako) o๠elle a participé à  des conférences sur la communication touristique. Rencontre Journaldumali.com : Quel bilan tirez-vous de ce Sitour 2009 ? Fatouma Sani Morou : C’est un bilan plutôt satisfaisant. Le Sitour est un lieu d’échanges et de rencontres entre Européens, Africains, tours opérateurs et une multitude d’autres agents du secteur, qui se fédèrent autour des valeurs du tourisme et pour le porter encore plus haut. Cela grâce à  des produits, une synergie et une transversalité qui booste le secteur. Journaldumali.com : Le thème du SITOUR cette année a été le Sahara, l’un des plus grands déserts au monde mais l’insécurité de cette zone est souvent évoquée ? Fatouma Sani Morou : Vous savez, le désert du Niger est l’un des plus beaux au monde. Et c’est aussi un produit touristique qu’il faut repositionner. Et n’oublions aussi tous les merveilleux parcs à  faune et à  flore du Sud du Niger qu’il faut absolument découvrir. Quant au problème de l’insécurité, il est résolu, au Niger en tout cas; Vous savez, le désert est un produit qui se vend tout seul, c’est un espace de découverte, de sérénité mythique et qui a toujours attiré, d’o๠la pertinence de ce thème pour le SITOUR 2009. Journaldumali.com : Le Niger accueille bientôt le FIMA (le festival International de la Mode) et aussi le SAFEM (le salon de l’artisanant féminin ) Fatouma Sani Morou : Nous fondons beaucoup d’espoir sur le FIMA qui est un produit culturel, avec une vison, un thème. Celui de la Culture, de la Paix et du développement, et c’est l’effort que fournit Alphadi pour promouvoir l’économie et le développement du Niger. Le FIMA est un festival d’envergure qui reçoit des sommités de la mode et attire des touristes internationaux et des personnalités étrangères, des artistes. C’est un festival qui amène les visiteurs à  s’intéresser à  la population locale et aux potentialités du Niger. Quant au SAFEM, il regroupe autour de l’artisanat féminin des créateurs et d’ailleurs, on peut espérer que le SAFEM profite du FIMA puisque les deux évènements vont se chevaucher cette année. Pour le SAFEM, il y aura des artisans de la sous région qui dévoileront leur imagination et tout un savoir faire. J’insiste sur les produits de transformation locale et le SAFEM inclut aussi des aspects agro-alimentaires, donc vous voyez, c’est un vecteur de développement économique. Journaldumali.com : Comment ces artisans vivent de la vente de leurs produits, ont-ils accès à  de bons circuits de distribution hors des salons et foires et surtout est-ce que les Africains achètent assez les produits locaux ? Fatouma Sani Morou : On fait face à  la crise, aux difficultés en pérennisant les activités des foires et salons. Il y aussi le volet Formation dont bénéficient les femmes Artisanes, grâce à  des experts qui les forment à  l’activité économique, comment être visibles et viables, comment attirer les consommateurs etc… Quant au fait de consommer local, les choses changent. Il fut un temps certes o๠ce sont les occidentaux qui consommaient nos produits artisanaux, mais ajourd’hui, de plus en plus, nous consommons ce que nous produisons. Il faut que cela continue !

FIMA 2009 : la 7e édition aura lieu à Gorou Kirey au Niger

Le site internet de la FIMA est en ligne depuis quelques jours. Il permet de connaitre un peu, tous les contours de l’évènement Environs 19 stylistes venus d’Afrique et d’ailleurs participeront à  l’évènement. Durant une semaine, chaque styliste présentera ses créations au grand public nigérien. Le FIMA constitue aujourd’hui, une vitrine internationale o๠tous les géants de la mode africaine exposent leur savoir faire. Le patrimoine textile africain est relativement riche et diversifié. Du Nord au Sud, et d’Est en Ouest, en passant par le centre, la matière varie d’un endroit à  l’autre. Les stylistes africains ont sus conjuguer modernisme et tradition. Le mariage donne un résultat assez satisfaisant avec entre autres, le Kita ivoirien, le Bazin et le bogolan maliens, le rafia malgache… La Fédération Africaine des Créateurs de Mode (FACM), sont à  l’initiative de ce festival. Le styliste nigérien Alphadi Sidibé est membre fondateur de cette fédération. Il tient à  une réussite total du festival qu’accueil son pays.la FACM tient à  promouvoir la mode africaine au niveau international, en donnant une image positive à  la mode africaine. Egalement l’encourager sur toutes ses formes et lui donner une reconnaissance. Divers activités sont prévues pour cette édition. Des concours, des expositions-ventes, des concerts, et pour finir, la nuit de l’Afrique qui clôturera cette 7e édition du savoir faire africain. Le FIMA 2009, sera l’occasion de lancer la construction de la future Ecole Supérieure de la Mode et des Arts (ESMA). l’Afrique est à  la mode Le concours ‘’l’Afrique est à  la mode », permettra à  10 jeunes stylistes africains, de présenter chacun 10 pièces de prêt à  porter ou de haute couture. Ils ont été sélectionnés sur dossier, par un jury de professionnels, parmi 25 candidats. Signalons qu’à  l’issue du défilé, trois lauréats décrocheront le précieux sésame. Le prix est une résidence sous forme de maison de couture, selon les organisateurs du festival ; En plus d’un prix d’aide à  la création ou, à  la production d’une collection, puis un appui financier à  une diffusion internationale de leur travail. Les 10 nominés viennent de la Tunisie, du Caméroun, de la Namibie, du Sénégal, du Niger, de la Mozambique, d’Afrique du sud, du Kenya et l’Ouganda. Top model 2009 Le concours de top model du FIMA est à  sa 4e édition. Il est ouvert à  toutes les jeunes femmes d’origine africaine. Elles doivent être âgées de 16 à  21 ans. Les présélections continuent dans divers pays africains. Par ailleurs, un concert géant est prévu durant le festival. FIMA à  travers cet évènement, rendra hommage à  la sud africaine Myriam Makéba et Michaà«l Jackson disparu tous les deux cette année. Des artistes nationaux et internationaux se succéderont sur la scène. Ce sera l’occasion aussi, pour des jeunes créateurs nigériens de présenter leurs savoirs faire à  travers un défilé tenu au centre culturel français de Niamey. Cette soirée est un hommage rendu à  la styliste guinéenne Katoucha Niane disparu précocement et à  Yves saint Laurent. Le lauréat de ce mini concours remportera le prix Malamine Koné pour l’entreprenariat. Sans parler du Théléthon que le styliste Alphadi veut organiser pour la cause… Le FIMA 2009 réserve d’agréables surprises aux inconditionnels de la mode. http://fima-africa.com/

Inondations à Massala : APEDE Bedjigui à la rescousse des sinistrés

Les populations touchées par les inondations attendent toujours de l’aide C’’est une situation très difficile pour les populations riveraines du Djoliba après les pluies abondantes qu’a connu le Mali ces dernières semaines. Samedi à  Massala, APEDE BEDJIGUI, a remis des dons en nature aux populations touchées par les pluies. Au mois d’août, la commune du Méguetan a été très touchée par les fortes pluies. Environs 185 milimètres sont tombés en une précipitation. Près de 123 maisons se sont écroulées exposant les familles au froid et aux pluies. a expliqué Bassin Coulibaly, mère de famille. Massala durement touchéepar les eaux Les villages de Dialakorobougou, de N’Tolomadio et de Massala sont les villages les plus touchés par les inondations. Habits, meubles, vivres…tout est parti dans les courants d’eau. A Massala, la situation est encore très critique. Malgré l’élan de solidarité dans le village, il reste encore 20 familles à  reloger. « Les sinistrés ne pourront jamais reconstituer leurs biens, même en dix ans », s’exprime un responsable communal. Mais quelque soit la gravité de la situation, aucune perte en vie humaine n’a été signalée. En attendant d’être pris en charge par la mairie, ces familles qui ont tout perdu ont trouvé refuge à  l’école. Dans son élan de solidarité, l’APEDE BEDJIGUI a orienté son premier soutien sur cette localité. Mme Aw Adja Mariam Dembélé, Présidente de l’association, s’est dite consciente du désarroi causé par cette calamité naturelle qui a frappé la commune. Avec l’appui du fonds de solidarité et l’ONG Lutheran World Relief, APEDE BEDJIGUI a pu remettre des couvertures et des kits scolaires d’une valeur de 2 millions 850 000FCFA à  la population de Massala. Une rentrée scolaire difficile A quelques semaines de la rentrée scolaire, une vingtaine de familles occupent encore les salles de classes. Avant la reprise des cours, ils devront libérer les locaux de l’école. , a promis Drissa Traoré, premier adjoint au maire de la commune du Méguétan. Avec les kits scolaires remis par l’association de Madame Aw, les enfants dont les parents n’étaient en mesure de payer des fournitures scolaires pour leurs enfants sont désormais à  l’abri de ce besoin. Les donations faites atténueront le choc chez les sinistrés mais jamais elles ne pourront couvrir toutes les charges en cette veille de rentrée des classes. Avant de quitter Massala, la délégation conduite par Madame Aw, a promis de revenir dans l’urgence à  chaque fois que des dons tomberont pour les sinistrés. Mais en attendant, responsables communaux, notables et populations se donnent la main pour venir en aide ceux qui ont tout perdu et qui n’ont aucune lueur d’espoir pour se tirer d’affaire.

Campagne agricole 2009-2010 : Intensification des variétés de maïs et de blé

Lors de la présente campagne agricole, un accent particulier est mis sur le renforcement de la production du mais et du blé. Diversification des cultures La politique d’intensification de la production d’autres céréales, outre le riz, procède de la volonté des pouvoirs publics maliens, de pouvoir contenir la consommation intérieure à  travers une forte production nationale. Bonne chose ! Serait-on tenté de dire, car cela va non seulement confirmer la réputation du Mali en tant que pays à  vocation agropastorale, mais aussi cela va garantir, la souveraineté alimentaire tant clamée à  longueur de…discours par les autorités. En tout cas, l’objectif de production que s’était assigné l’initiative riz, la campagne dernière, à  savoir : l1,6 millions de tonnes de paddy (non décortiqué), soit 1 million de tonnes de riz marchand, a été largement atteint. Infléchir sur la hausse des prix Mais la préoccupation des consommateurs se situe surtout au niveau de la hausse réelle des prix. En fait, malgré la forte production, les prix n’ont pas chuté. D’ores et déjà , nombre de consommateurs maliens se demandent si la production en grande quantité des nouvelles variétés (mais et blé) ne va pas produire les mêmes effets que l’initiative riz. En tout cas, l’épisode de l’initiative riz, n’aura pas permis de rendre abordable au consommateur moyen, le prix du riz sur le marché. A en croire, M Coulibaly, un consommateur local, ce riz était quasiment introuvable sur le marché, tant il était plus cher que le riz importé. Comme quoi, une chose est d’accroà®tre la production nationale, une autre est de fléchir les prix pour le consommateur. En raison de la tendance prometteuse de l’initiative riz, le Gouvernement du Mali a opté pour le renforcement d’autres variétés de cultures. C’’est ainsi que, pour la campagne en cours, un accent particulier a été mis sur le mais et le blé. Le mais et le blé : Une alternative heureuse ? Cette initiative procède de la volonté de procéder à  l’intensification de la production agricole en général. Même si la consommation du riz s’est beaucoup accrue au Mali, il faut souligner par ailleurs, que certains produits tels que le mais et le blé sont très consommés, indique un opérateur céréalier de la place. La consommation du mais a même augmenté au cours des 20 dernières années : « Il y a 10 ans, J’importais 200 tonnes de mais par an, aujourd’hui, J’en importe 600 ». Coté Gouvernement, le Directeur national de l’Agriculture, Daniel Kelema a laissé entendre que tous les moyens techniques sont utilisés pour conforter les paysans à  la culture des deux variétés céréalières.

L’Office du Niger, un énorme potentiel encore inexploité

Avec une superficie d’un peu plus d’un million d’hectares, l’Office du Niger a les atouts pour répondre aux crises alimentaires qui touchent l’Afrique sub-saharienne. Grâce à  une exploitation optimale des terres, ce vaste périmètre agricole, suffirait non seulement à  combler les besoins du Mali en riz, mais aussi ceux de toute la sous région, sans nécessité d’importer. Située dans le delta inférieur du fleuve Niger, la zone de l’Office couvre une superficie d’environ 1 million d’hectares. Une surface à  aménager en 50 ans d’existence, C’’était le rêve ambitieux de ses fondateurs. Aujourd’hui, ce sont près de 82000 hectares, qui sont mis en valeurs pour les activités de riziculture, de maraà®chage et de canne à  sucre). En termes d’installations technique, le pont barrage de Markala, situé à  30 km de Ségou (4è région économique du Mali) permet de relever le niveau du fleuve Niger de 5 m au dessus du niveau normal. Il a été construit en 1934 et grâce à  ses multiples canaux d’irrigations ( le canal du Macina, du Sahel, le Canal Coistes-Ongoiba…) et ouvrages de drainage, disséminés dans toute la région, l’eau est acheminée dans les cultures. En période d’hivernage, le barrage peut libérer jusqu’ à  plus de 2000 m3 cubes d’eau par seconde. Malgré tout, son potentiel hydraulique reste sous-exploité : « Le barrage de Markala attire les populations qui développent des activités de pêche autour, mais, nous pourrions faire mieux en termes de productivité agricole », explique, Oumar Ly, chef du réseau Gestion eau de Markala. Après Markala, la zone du Macina offre au visiteur, un cadre exceptionnel et d’immenses espaces verts o๠le bétail vient se nourrir. Fructifier la terre, semble être la vocation de la zone de l’office du Niger ! Moussa Diarra, ex-député de Ségou, se réjouit de la richesse de la région et des aménagements déjà  effectués: « La zone de l’office est exceptionnelle ! On peut y développer des activités maraichères et la pisciculture, vous savez, certaines algues peuvent même être utilisées comme des fertilisants agricoles, et bien sûr le riz !… ». Gambiaca ! C’’est la variété de riz la plus prisée par les consommateurs maliens et après chaque récolte annuelle, le riz paddy est transformé, cassé pour donner le grain à  brisure, vendu sur le marché national. La zone Office du Niger, représente environ 60 % des besoins du Mali en riz, ce qui équivaut à  un peu moins d’un million de tonnes. Le reste est importé d’Asie… Dans les années 80, différentes réformes sont intervenues à  l’Office du Niger, placé sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. Objectif : Créer une dynamique de promotion de l’Investissement privé. Avec le soutien de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, un cadre légal définit le code des investissements de la Zone Office du Niger… En 1994, l’Office du Niger est restructuré en établissement public à  caractère industriel et commercial. Basée à  Ségou au Mali, l’Office du Niger enregistre aujourd’hui, près de 2000 demandes d’installations d’agro-entrepreneurs. La procédure est simple et se fait par demande à  la direction administrative et financière. Qui saisit le promoteur, lequel, commande une étude de faisabilité technique, sociale et financière (entre 65000 et 120000 fcfa). Sur la base de cette étude, les aménagements (environ 3 millions et plus) sont effectués pour la mise en valeur de la parcelle. Celle-ci comprend les coûts de matériels agricoles, d’intrants, d’entretien des infrastructures, de commercialisation et de transformation des produits agricoles. l’office se chargera ensuite d’appuyer la gérance des terres et d’apporter une assistance à  l’exploitant agricole. L’ Office du Niger et l’ Initiative Riz Régulièrement pointés du doigt quant à  l’Initiative Riz les responsables de l’office restent lucides sur la campagne 2008 et qui a tant suscité la polémique. Un échec de cette Initiative Riz ? Pour Seydou Idrissa Traoré, le PDG de l’Office du Niger, une seule campagne ne suffit pas à  faire baisser le prix du riz, qui se vend aujourd’hui entre 375 francs et 500 francs le kilo. Ceux qui parlent d’échec, ne savent pas la réalité du terrain et de l’exploitation agricole». Des promesses trop vite lancées ? l’Initiative Riz reste pourtant d’actualité! Et l’une des faiblesses de l’ Office du Niger est l’insuffisance de terres aménagées sur le total disponible. Manque de moyens ? D’implication étatique ? cela a poussé d’autres entrepreneurs de la sous région à  élaborer une autre stratégie pour tirer profit de la zone avec seulement 1000 hectares pour débuter. Investisseurs privés, chefs d’entreprise, représentants agricoles, ils se sont réunis à  Ségou, du 6 au 8 avril 2009, pour consolider la création de la toute première co-entreprise dans la filière Riz. l’office leur alloué les 1000 hectares pour le démarrage et la validation du projet, initié par le Bureau sous régional de la Commission économique des Nations Unies. La création de cette co-entreprise fait suite au Forum d’Affaires sur le riz tenu en Octobre 2008, à  Bamako. Il s’agit de créer de la richesse, grâce au produit Riz et l’Office du Niger était le lieu idéal pour cela : « Nous ne pouvons plus continuer à  alimenter l’économie des autres, et à  importer du riz d’Asie, alors que nos terres sont fertiles, nous avons de l’eau et tout le potentiel, pour ravitailler l’Afrique subsaharienne ! Pour cela, un changement de mentalité est nécessaire ! », explique le Dr Abdoulaye Niang, du Bureau Sous Régional de l’Afrique de l’ Ouest, de la CEA. Si le projet est un succès, il permettrait de susciter un intérêt croissant pour l’Office du Niger, dont l’un des objectifs est de contribuer à  la sécurité alimentaire au Mali. Si les chiffres montrent une croissance de la productivité et du rendement agricole ( entre 1987 et 2001), le rendement moyen du riz paddy est passé de 2,2 tonnes à  Â– 6,1 et l’agriculture au Mali, gagnerait alors à  se professionnaliser, comme le veut la loi d’Orientation agricole. Zone d’intérêt économique, sociale et agricole, l’Office du Niger est une richesse du Mali. l’eau y est un don du ciel, et la terre, une manne pour les populations et le développement de l’agriculture. Mais après 70 ans d’existence, l’ Office du Niger n’ a pas encore atteint les 100 000 hectares aménagés. Reste à  mettre davantage de moyens en œuvre, pour attirer le maximum d’investisseurs dans la région ! En attendant, l’Office fait peau neuve avec la Co-entreprise dans la filière Riz ! Vive la révolution VerteÂ