Edito : Pourquoi il ne faut pas aller à Ouagadougou

Le gouvernement de la République du Mali peine à  trouver ses marques, il peine à  s’imposer. Manque de légitimité, de crédibilité, de sérieux, de compétence, il est critiqué de toutes parts, et de plus en plus ouvertement de la part de nos partenaires étrangers. En 3 mois, quelle avancée, quel succès le gouvernement a t-il enregistré sur le front du Nord, comme dans le reste du pays ? Parler de faible bilan est un euphémisme. Il fallait pourtant s’y attendre. Un gouvernement qui n’est issu ni d’élections, ni d’un consensus national a peu de chances d’obtenir l’adhésion dans un contexte aussi difficile. Ne tirant sa légitimité que de l’Accord Cadre du 6 avril et de son parrain, le médiateur burkinabé, l’équipe de Cheick Modibo Diarra est aujourd’hui condamnée. C’’est un échec pour la CEDEAO. Le Mali est humilié, il ne faut pas en rajouter Une fois ce constat établi de manière unanime, doit-on encore reproduire les mêmes erreurs ? Est-il nécessaire de transporter une nouvelle fois toute la République à  Ouagadougou pour élaborer le gouvernement d’union nationale tant attendu ? Tout à  son devoir d’aider un pays membre, la CEDEAO a péché par manque de pédagogie et de concertation. Elle se trompe lorsqu’elle refuse de prendre en compte les ressorts de la société malienne. Elle a tort de gérer le cas malien comme un simple cas d’école, le Mali n’étant ni la Côte d’Ivoire, ni le Darfour. Les zigzags à  répétition de la médiation burkinabé ont donné une terrible impression d’amateurisme, que n’a d’ailleurs pas manqué de relever le Conseil de sécurité de l’ONU. Malheureusement, cela continue. Décider du gouvernement du Mali au Burkina Faso serait ressenti comme une nouvelle insulte à  la dignité nationale, une nouvelle humiliation pour un Peuple qui souffre déjà  de voir son territoire occupé. Avec une telle méthode, le futur gouvernement risque le même rejet que le président de la Transition et l’équipe actuelle, également imposés sans concertation. La nécessité d’une large concertation nationale A contrario, ce gouvernement d’union nationale ne pourra réussir sa difficile mission que s’il est issu d’un large dialogue inclusif. Convention, forum, conférence, peu importe le terme, les maliens doivent se parler ! Comme le dit l’adage, « le linge sale se lave en famille », car personne ne connaà®t le Mali mieux que les maliens et personne n’aime ce pays autant que les maliens eux-mêmes. Cette concertation, qui ne peut se tenir ailleurs que sur le territoire national, devra définir la feuille de route et le rôle des organes de la Transition. Il en découlera logiquement une nouvelle équipe gouvernementale, formée dans un esprit d’union nationale, et portée par l’adhésion des forces vives, de la volonté populaire. Elle sera ainsi légitime pour mener le Mali à  bon port en ces temps de violente tempête. La mission historique de Cheick Modibo Diarra Les différents acteurs politiques et de la société civile connaissent les enjeux, ils sauront mettre l’intérêt national au dessus des querelles partisanes. C’’est leur devoir. l’Histoire jugera de manière implacable tous ceux qui ne s’inscriront pas dans cette démarche salutaire. A commencer par le Premier ministre Cheick Modibo Diarra, dont C’’est la mission historique d’organiser la concertation nationale, acte fondateur du renouveau malien. C’’est beaucoup plus fort que d’envoyer un robot dans l’espace.

Le COREN entre en « guerre » !

Obtenir des mesures concrètes urgentes en vue de la libération du nord du pays, C’’est le leitmotiv du collectif des ressortissants du nord et d’autre élus du nord sensibles au sort de leurs frères. Des affrontements ont opposé à  Gao, des combattants d’Ansar Dine et du Mujao, une mouvance d’AQMI et du MNLA pour le contrôle de la ville la semaine dernière, faisant près de 40 morts en confinant les habitants chez eux. C’’est dans ce climat de terreur que les populations du nord appellent le gouvernement malien au secours. Malgré tout, l’option militaire tarde, piétine même alors que la Cédéao a mobilisé près de 3000 hommes. Pour que cette intervention puisse avoir lieu, il faut l’aval du conseil de sécurité des Nations Unies, qui demande plus de précisons sur les contours de l’opération militaire. Autant dire que ce n’est pas pour demain ! La guerre ou la rébellion «Â Des coups de fouets distribués à  de vieilles personnes pour avoir fumé de la cigarette, des mégots de cigarette éteints dans la paume de la main des jeunes, l’humiliation de jeunes couples pour adultère, des mariages forcés pour organiser le viol, la démolition des mausolées après leur profanation », un chapelet de malheurs égrainé par l’honorable El Hadji Baba Haà¯dara, élu à  Tombouctou, président du Collectif des élus du Nord, et fils du premier président de l’Assemblée nationale du Mali indépendant (Alhassane Mahamane Haà¯dara).  » Si une action urgente n’est pas entreprise immédiatement, le collectif promet de se rebeller contre toute forme d’autorité ». La réunion de la CEDEAO à  Ouagadougou samedi 4 juillet, devrait faire le point de l’action gouvernement de transition, en trois mois de présence, avec un élargissement à  la classe politique et à  la société civile. De son côté, le Front Uni pour la sauvegarde de la démocratie(F soutient l’action du COREN et ses amis et a fermement condamné les actes crapuleux qui ont conduit à  l’assassinat de l’élu local de GAO et la profanation de mausolées à  Tombouctou. De fait, la coalition soutient l’action immédiate de libération du nord du Mali.

Mali: mini-sommet samedi pour un « gouvernement d’union nationale »

OUAGADOUGOU — Un mini-sommet de chefs d’Etat ouest-africains avec des représentants de la classe politique et de la société civile du Mali aura lieu samedi à  Ouagadougou afin de mettre en place un « gouvernement d’union nationale » dans ce pays, a annoncé lundi la médiation. « Les pays du groupe de contact sur le Mali vont se retrouver samedi pour évaluer la transition malienne », a déclaré devant la presse le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé, dont le pays conduit la médiation ouest-africaine dans la crise malienne. Ce mini-sommet doit réunir les dirigeants du Bénin, du Niger, du Nigeria, du Togo, du Liberia, du Burkina Faso ainsi que le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). « Les chefs d’Etat auront l’occasion d’échanger avec des représentants de la classe politique malienne, de la société civile: il nous faut envisager d’aller vers un gouvernement de large consensus, un gouvernement d’union nationale qui sera à  même de mieux gérer les défis que connaà®t le Mali », a indiqué M. Bassolé après un entretien entre le président burkinabè Blaise Compaoré et le représentant spécial de la France pour le Sahel, Jean Felix-Paganon. Il a cité le défi de « la gestion de la crise du Nord » malien, occupé par des groupes armés surtout islamistes, et la création de « conditions » pour « la tenue d’élections présidentielles pour sortir de la transition ». « C’est une réunion d’évaluation, nous voulons que les Maliens organisent une espèce d’union sacrée autour des grands objectifs à  atteindre », a précisé le ministre burkinabè. Des chefs d’Etat de la Cédéao réunis en sommet le 29 juin à  Yamoussoukro avaient appelé le gouvernement malien de transition du Premier ministre Cheick Modibo Diarra à  être plus « inclusif ». Mis en place après le coup d’Etat du 22 mars à  Bamako, ce gouvernement est critiqué durement par la classe politique et la société civile au Mali, et des participants au sommet le jugeaient trop faible ou complaisant envers l’ancienne junte, officiellement retirée mais toujours influente. Le représentant français, reçu lundi à  Abidjan par le président Ouattara avant de se rendre à  Ouagadougou, a dit avoir « compris » que la « priorité » de Blaise Compaoré « était la stabilisation de la situation à  Bamako », même si « ça ne l’empêche pas en parallèle d’entamer des discussions » notamment avec « l’ensemble des groupes du Nord » et le Premier ministre malien. M. Compaoré veut arriver à  un gouvernement malien « plus inclusif, qui rassemble le plus large spectre possible des forces politiques maliennes et donc qui permette une transition la plus inclusive possible », a poursuivi Jean Felix-Paganon. « Nous, Français, c’est un objectif que nous partageons pleinement. Nous faisons pleinement confiance à  la médiation pour permettre cet élargissement de l’assise de la transition », a-t-il relevé.

Communiqué du Conseil des ministres du 20 Juin 2012

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté des projets de textes, entendu des communications et procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES Là‰GISLATIVES : Sur présentation du ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi portant protection des données à  caractère personnel en République du Mali. l’essor considérable que connaissent aujourd’hui l’informatique et les nouvelles technologies de l’information et de la communication s’est opéré dans notre pays en l’absence de législation appropriée permettant d’en encadrer efficacement les enjeux. En effet, les diverses applications de l’informatique notamment à  travers l’internet et les satellites, les données et informations de toutes sortes qu’ils véhiculent en permanence à  travers le monde, constituent souvent de sérieuses menaces pour la vie privée et la sécurité des personnes. Alors que la Constitution affirme, sous réserve des conditions prévues par la loi, l’inviolabilité de la vie privée, du secret des correspondances et des communications. l’adoption du présent projet de loi permettra d’assurer à  toute personne, la protection de ses données personnelles C’’est-à -dire toutes les informations existant sur elle sous différentes formes permettant de l’identifier directement ou indirectement par référence à  un numéro d’identification ou à  un ou plusieurs éléments propres à  son identité. Le projet de loi portant protection des données personnelles énonce les principes qui régissent le traitement des données personnelles, fixe les règles qui garantissent la sécurité et la confidentialité des données et définissent les conditions de leur transfert vers un Etat étranger. Il reconnait à  toute personne le droit d’accès aux données qui la concernent, de les rectifier et aussi de refuser de figurer dans un traitement. Pour la mise en œuvre de ces dispositions, il est créé une structure indépendante dénommée « Autorité de Protection des données à  caractère personnel » qui a également pour mission de participer à  la réglementation du secteur. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du ministre de la Fonction Publique, de la Gouvernance et des Réformes Administratives et Politiques, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant Code de déontologie des agents de l’Assainissement et du Contrôle des pollutions et des nuisances. A la suite des évènements de mars 1991, l’Administration publique malienne a été fortement interpellée pour son faible intérêt en faveur de la satisfaction des usagers. Il lui a été reproché des pratiques et comportements négatifs qui sont incompatibles avec la volonté d’édifier un Etat de droit et les agents du secteur de l’Assainissement et du Contrôle des pollutions et nuisances n’avaient pas échappé aux critiques des populations. Afin de corriger cette situation, les autorités ont entrepris la mise en place d’un code de déontologie des agents de l’Assainissement et du Contrôle des pollutions et des nuisances. Ledit code est un référentiel de conduite qui fixe les normes de comportement en termes d’obligations ou d’interdictions auxquelles les agents de l’Assainissement et du Contrôle des pollutions et des nuisances doivent se conformer. Il permettra en outre, d’orienter les agents dans leurs activités quotidiennes, d’augmenter l’efficacité du service par rapport aux attributions qui sont assignées aux agents d’une part, et de leur conférer des règles en matière d’intégrité, de conduite, de vertus professionnelles et morales d’autre part. l’adoption du projet de décret s’inscrit dans le cadre des actions initiées par le Gouvernement pour le renouveau de l’action publique et la lutte contre la corruption. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES : Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes : AU TITRE DU MINISTERE DE LA DEFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS : – Secrétaire général : Colonel-Major Mamadou Idrissa COULIBALY. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DE LA GOUVERNANCE ET DES REFORMES ADMINISTRATIVES ET POLITIQUES : – Directeur des Finances et du Matériel : Baye BA, Ingénieur de la Statistique. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE : – Chef de Cabinet : Abdoulaye Chaba SANGARE, Inspecteur des Impôts. AU TITRE DU MINISTERE DE l’ARTISANAT, DE LA CULTURE ET DU TOURISME : – Secrétaire général : Al Hady KOITA, Administrateur des Arts et de la Culture. – Conseiller technique : Madame SY Awa DIALLO, Administrateur civil. – Chargé de Mission : Madame Hati Younoussa MAIGA, Journaliste. – Directeur des Finances et du Matériel : Madame BA Aà¯ssata KONE, Administrateur civil. AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION, DE LA POSTE ET DES NOUVELLES TECHNOLOGIES : – Directeur général de l’Office de Radiodiffusion Télévision du Mali (ORTM) : Baba DAGAMAISSA, Journaliste et Réalisateur. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS AU TITRE DE LA PRIMATURE : Le Premier ministre a informé le Conseil des Ministres des rencontres qu’il a initiées le mardi 19 juin 2012 avec les acteurs politiques nationaux pour évoquer les moyens de relever les défis de la transition et leur faire part de son intention de mettre sur pied un comité élargi de concertation destiné à  servir de cadre de dialogue. Ce comité, qui regroupera aussi des représentants de la société civile, des dignitaires religieux, des opérateurs économiques et des militaires, sera le lieu d’échanges réguliers avec le Gouvernement sur la marche de la transition, notamment la restauration de l’intégrité territoriale et l’organisation d’élections libres, démocratiques et crédibles. Le Premier ministre a également informé les membres du Conseil des visites qui l’ont conduit successivement en Algérie et en Mauritanie o๠il a été reçu par les Présidents Abdelaziz Bouteflika et Mohamed Abelaziz respectivement le 12 et le 16 juin 2012. Il a été question avec les autorités de ces pays des voies et moyens pour aider le Mali à  sortir de la guerre. Le Premier ministre s’est également rendu en France pour y rencontrer le Président par intérim Dioncounda TRAORE et s’enquérir de son état de santé. Au cours de cette visite, il a eu des entretiens avec les autorités françaises qui ont réaffirmé leur attachement à  l’intégrité territoriale du Mali et leur volonté d’appuyer les efforts du Mali dans la résolution de la crise qu’il traverse aussi bien dans un cadre bilatéral que multilatéral. Les prochaines étapes de ces visites sont prévues au Niger et au Burkina Faso. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DE LA GOUVERNANCE ET DES REFORMES ADMINISTRATIVES ET POLITIQUES Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative aux résultats de l’enquête légère sur le niveau de satisfaction des usagers des services publics par rapport aux prestations de l’Administration. Depuis plusieurs années, notre pays s’est engagé dans un processus de réformes institutionnelles induites notamment par la démocratisation de la vie publique, la décentralisation, la déconcentration de l’action administrative et la privatisation. Ces différentes mutations ont des conséquences sur le rôle de l’Etat et les missions des services publics. C’’est pourquoi le Gouvernement a accordé une place importante à  l’adaptation de l’administration au contexte nouveau de la modernisation et de la décentralisation marqué par l’éveil des citoyens/usagers devenus plus exigeants par rapport à  la qualité des services publics. La prise en compte des préoccupations des usagers des services publics dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques est un enjeu essentiel de la gouvernance. Dans ce cadre, une enquête de satisfaction des usagers des services publics a été initiée par le Commissariat au Développement Institutionnel en 2010. Cette enquête visait à  qualifier la satisfaction des usagers des services publics. La satisfaction d’un usager se définissant comme l’évaluation de sa perception sur le niveau de satisfaction de ses exigences. Elle est subjective, relative et évolutive. Toutefois des résultats de l’enquête, objet de la présente communication, il ressort que concernant les prestations des services publics, 60 % de la population est satisfaite et 39,5 % est insatisfaite, 44,6 % des opérateurs économiques se disent satisfaits contre 55,4 % d’insatisfaits. Au niveau des collectivités territoriales, 55 % des collectivités se déclarent très satisfaites et 45 % ont exprimé leur insatisfaction des prestations des services publics. Quant aux agents des services déconcentrés, ils sont 45,3 % satisfaits et 54,7 % insatisfaits. A l’analyse de ces résultats, il apparaà®t nécessaire de rehausser la qualité des prestations offertes aux usagers du service public et de tenir compte des préoccupations des usagers dans la formulation et la mise en œuvre des politiques publiques. BAMAKO, LE 20 JUIN 2012 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT, Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

Communiqué du conseil des ministres du mardi 12 juin 2012

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté des projets de textes et procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES Là‰GISLATIVES Sur présentation du ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi portant création du Comité militaire de Suivi de la Réforme des Forces de Défense et de Sécurité. Suite à  la signature de l’Accord cadre du 6 avril 2012 entre le Médiateur de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le Comité de Redressement de la Démocratie et de la Restauration de l’ Etat (CNRDRE), il est apparu nécessaire de prendre un certain nombre de textes législatifs d’accompagnement du processus de la transition. l’adoption du présent projet de loi qui s’inscrit dans ce cadre vise à  améliorer les conditions de travail et de vie du personnel des Forces Armées et de Sécurité afin de lui permettre de s’acquitter efficacement de ses missions de défense de l’intégrité du territoire national et de maintien d’un climat de paix et de quiétude propice au développement économique et social du pays. Sur présentation du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi portant indemnisation des victimes de la guerre et du mouvement insurrectionnel du 22 mars 2012. Dans le cadre de la recherche de solution aux crises sécuritaires, politiques et humanitaires que traverse notre pays, l’Accord cadre du 6 avril 2012 a prévu l’adoption d’un certain nombre de mesures dont l’indemnisation des victimes de la guerre et du mouvement insurrectionnel du 22 mars 2012. Le projet de loi adopté à  cet effet, alloue aux victimes civiles et militaires de la rébellion armée de janvier 2012 et de celles du mouvement insurrectionnel du 22 mars 2012 une indemnité pour la réparation des préjudices subis. Pour la mise en œuvre des dispositions de la loi, il est prévu une Commission d’évaluation, de recensement et d’indemnisation des victimes. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES : Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DE LA GOUVERNANCE ET DES REFORMES ADMINISTRATIVES ET POLITIQUES : – Directeur du Centre national des Concours de la Fonction Publique : Moussa TAMOURA, Administrateur civil. AU TITRE DU MINISTERE DE l’ACTION HUMANITAIRE, DE LA SOLIDARITE ET DES PERSONNES AGEES : – Secrétaire général : Amadou ROUMBA, Professeur. – Chef de Cabinet : Cheick Oumar TALL, Juriste. – Conseillers techniques : Drissa CISSE, Magistrat : Almoukoutar HAIDARA, Administrateur de l’Action sociale ; Koulou FANE, Inspecteur des Finances ; Madame KOUYATE Fanta KAMISSOKO, Administrateur de l’Action sociale ; Abdoulaye TRAORE, Administrateur de l’Action sociale. – Chargés de Mission : Ibrahima SANGHO, Journaliste ; Moumouni DIARRA, Administrateur de l’Action sociale ; Issa A. MAIGA, Professeur. – Inspecteur en Chef de l’Inspection des Affaires sociales : Modibo Kane DIA, Professeur. – Inspecteur en Chef Adjoint de l’Inspection des Affaires sociales: Madame TOURE Oumou CAMARA, Administrateur de l’Action sociale. – Inspecteur à  l’Inspection des Affaires sociales : Mamadou Tidiane BERTE, Ingénieur de l’Agriculture et du Génie rural. -Directeur de l’Institut d’Etudes et de Recherches en Geronto-Gériatrie (Maison des Ainés) : Modibo DIALLO, Administrateur de l’Action sociale. BAMAKO, LE 12 JUIN 2012 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT, Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

Quand l’inaction du gouvernement inquiète (2/2)

C’’est en 2006 qu’Amadou Toumani Touré a posé son premier acte qui compromet gravement la souveraineté nationale. Il n’a pas hésité à  ordonner à  son représentant, le Général Kafougouna Koné, de signer l’accord dit Accord d’Alger avec les sécessionnistes de l’Alliance Démocratique du 23 mai 2006 pour le Changement, dirigée par Bahanga, un officier touareg déserteur de l’armée régulière dans laquelle il a été incorporé en 1992 à  l’occasion des Cérémonies de la Flamme de la Paix. Dans le dit accord, les indépendantistes touaregs exigent et obtiennent une sorte d’autonomie avec la démilitarisation des zones urbaines de Kidal et la création d’unités spéciales de sécurité rattachées au commandement de la zone militaire mais composées essentiellement de Touaregs et d’Arabes. Une zone de non-droits est ainsi créée d’o๠est marginalisée, voire exclue, l’autorité de l’à‰tat. De l’année 2006 à  l’année 2012, le temps a joué en faveur des Touaregs et des Arabes indépendantistes qui l’ont mis à  profit pour conforter leurs assises. C’’est ce qui explique, en grande partie, l’alliance objective facilement conclue, au début de la guerre d’occupation, entre les groupes d’assaillants dont les motivations sont fort différentes. Le Mnla veut la «Â décolonisation » de l’Azawad, selon les propos d’un de ses porte-parole ; Al-Qaà¯da ambitionne de continuer tranquillement son activité de prise d’otages et de trafic de stupéfiants ; Ançar Dine est déterminé à  imposer la charia dans toute la région et particulièrement à  Tombouctu o๠cela a déjà  commencé, les intentions du Mujao et de Boko Haram sont peu connues. Certes, la période qui s’étale du 17 janvier 2012, début de la guerre d’occupation, à  ce jour n’est pas comparable, dans la durée, à  celle qui va de l’année 2006 à  l’année 2012. Mais en charge émotionnelle, elle est infiniment plus dense et plus dramatique. Ce sont des populations entières qui sont dépossédées de leurs terres ancestrales par des étrangers à  qui l’hospitalité a été offerte à  leur arrivée. Il ne faut jamais perdre de vue que lorsqu’ils ont décidé d’abandonner le nomadisme pour se fixer dans le nord du Mali, notamment, les Touaregs et les Arabes y ont trouvé les Sonrhaà¯s, sédentarisés depuis la nuit des temps. Les preuves indiscutables de l’antériorité de ce peuple négro-africain sont brandies par les noms des villages, des rues, des cours d’eaux, de la faune et de la flore de tout cet espace. Ils ne sont pas touaregs ni arabes mais bel et bien sonrhaà¯s. De même ATT a laissé le temps aux indépendantistes pour se préparer, de même l’actuel gouvernement, en renonçant à  toute option militaire immédiate, permet aux envahisseurs de consolider leurs positions. Les envahisseurs tirent avantage de son inaction et mettent à  profit l’aéroport de Tessalit, surtout, qu’ils contrôlent, pour recevoir les armes, les munitions, la nourriture et les renforts dont ils ont besoin. Au nombre de trois cents au départ, selon des sources mauritaniennes, il est fort probable qu’ils soient bien plus nombreux aujourd’hui ; ce que le gouvernement n’est même pas en mesure de confirmer ou d’infirmer ne disposant d’aucune source d’information sur place. Ne maà®trisant aucun paramètre, dans cette zone devenue totalement inconnue, le gouvernement, par sa lenteur à  intervenir, risque de rendre la guerre de reconquête plus longue et plus coûteuse en vies qu’il ne faut. La Cédéao n’est pas la solution Du fait de son attentisme injustifié, le gouvernement aura du mal à  convaincre que ses véritables intentions ne sont pas d’équiper l’armée malienne mais, plutôt, de préparer l’arrivée des troupes de la Cédéao. La Cédéao est d’autant moins la solution que sa disponibilité à  participer à  l’effort de guerre par l’envoi de troupes est relativement récente. Ce serait une erreur d’oublier que le jour de son sommet extraordinaire tenue à  Abidjan le 27 mars 2012 sur le coup d’à‰tat au Mali, son Président en exercice, Alassane Ouattara, avait qualifié les événements dans le nord non pas de guerre d’occupation mais plutôt de guerre civile ; il excluait de la sorte et à  l’avance toute intervention de l’organisation interétatique, puisque du point de vue de celle-ci, il s’agissait, et peut-être s’agit-il toujours, d’un conflit maliano-malien. Voilà  sans doute pourquoi, au lieu de proposer le déploiement immédiat, en appui à  l’armée malienne, de ses troupes afin de stopper, dans un premier temps, l’avancée des assaillants, qui ont pris entre temps Tombouctu et Gao, et, dans un second temps, d’entreprendre, toujours avec l’armée malienne, la reconquête de l’intégrité territoriale du Mali, la Cédéao à  préféré tenter de faire plier le Cnrdre en imposant, dès le 02 avril 2012, un embargo total au pays dont elle sait, pourtant, qu’il ne touchera véritablement que les couches les plus fragiles de la population. Il ne faut pas perdre de vue non plus que le jour de la signature de l’Accord Cadre que la Cédéao a contraint les militaires à  parapher, est ce même jour o๠les agresseurs ont affirmé la partition du pays avec la déclaration d’indépendance de la partie qu’ils ambitionnaient de conquérir. En tout état de cause, la Cédéao lie, à  présent, son intervention à  l’accompagnement de l’Union Africaine laquelle se propose de saisir le Conseil de Sécurité des Nations Unies et de solliciter l’appui des partenaires financiers et techniques de l’Afrique pour préparer les troupes qui doivent être envoyées au Mali. l’expérience à  monter qu’il faut plusieurs mois de prise de contacts avant de parvenir au résultat souhaité. Autant dire que les envahisseurs ne sont pas près d’être délogés et les populations du nord de retrouver la tranquillité de leurs foyers. l’absence de consultation nationale sur l’arrivée des troupes de la Cédéao, rejetée par la majorité des Maliens conscients des enjeux, en tête desquels les militaires, explique, sans doute, pourquoi le gouvernement n’a pas compris cette autre réalité douloureuse. Quand bien même les troupes de la Cédéao auraient réussi à  libérer le nord, après leur retrait avec tout leur matériel militaire, l’armée malienne, qui n’aurait pas été équipée pour libérer son pays elle-même, resterait toujours aussi sous équipée et fragile. Et la honte continuerait d’envelopper toute la nation de sa couverture infâmante. l’unique option honorable Les militaires maliens ont pris le pouvoir le 22 mars 2012 parce que, contrairement aux promesses qui leur avaient été faites, les armureries étaient vides des armes qu’il leur fallait pour combattre et mettre fin à  l’hécatombe dont étaient victimes leurs camarades sur les différents fronts. Ils se trouvent toujours dans cette situation de dénuement qu’il faut corriger au plus vite. Eux-mêmes ni le peuple malien n’ont besoin d’aucune force d’appoint étrangère pour renforcer leur effectif largement suffisant. Tout ce qu’il leur faut, ont-ils dit et répété, C’’est un armement moderne et la logistique. Dans la situation chaotique que vit le Mali aujourd’hui, aucun pays au monde n’aurait pris autant de temps pour fournir ses forces combattantes en armes suffisantes et immédiatement opérationnelles. Un large éventail de choix est disponible sur la scène internationale pour traiter avec les pays dont les délais de livraison sont les plus courts. Le défaut de liquidités ne peut être un frein pour le Mali, puisque dans ce genre de transaction, la règle générale est l’endettement comme mode de règlement. Le gouvernement se doit de faire face, ici et maintenant, à  l’impérieuse nécessité de pourvoir l’armée en moyens convenables pour reconquérir l’intégrité territoriale du pays. C’’est à  elle et à  elle seule qu’incombe cette noble mission. Le 1er juin 2012, le Premier Ministre a pris cet engagement dans le camp militaire de Ségu ; mieux vaut tard que jamais. Cependant, il aurait mieux valu faire le déplacement à  Sévaré pour y prêter le même serment ; car C’’est Sévaré qui est proche de la ligne de front et C’’est à  Sévaré o๠sont cantonnés les premiers soldats déjà  psychologiquement prêts pour entreprendre la libération du pays. Il est plus qu’urgent que le gouvernement comprenne que le Mali, le Très Grand Mali est tombé bien bas et qu’il doit, au plus, vite se redresser et se toiletter pour que les Anciens, qui ont perdu la tranquillité de leurs tombes, puissent se reposer en paix. En effet, de Dinga à  Modibo Keà¯ta, en passant par Sunjata, Tiramagan et Fakoly, Sakura, Soni Ali Ber et Askia Mohamed, Biton, Damonzon et Bakarijan, Babenba, Samory et El Hajj Oumar, Amadou Cheikhou et tant d’autres, tous ces devanciers, qui ont défendu la terre de leurs origines jusqu’au sacrifice ultime, et sans aucune aide étrangère, ne se reconnaissent plus dans l’image si dévalorisante que leur renvoie leur peuple aujourd’hui. Plus que jamais, le Mali a besoin de filles et de fils remplis de l’amour oblatif indispensable à  la restauration de son honneur. Plus que jamais le Mali doit compter sur lui-même et sur lui seul. Doumbi-Fakoly, écrivain.

Conseil des ministres du 7 juin 2012

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le jeudi 07 juin 2012 dans la salle de conférence de la Primature sous la présidence du Premier ministre, Chef du Gouvernement Monsieur Cheick Mohamed Abdoulaye Souad dit Modibo DIARRA. Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté des projets de textes et procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES Là‰GISLATIVES : Sur présentation du ministre de la Fonction Publique, de la Gouvernance et des Réformes Administratives et Politiques, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) Un projet de loi portant prorogation du mandat des Députés de la IVème législature de l’Assemblée Nationale Le mandat des députés arrive à  expiration en août 2012. Cependant, les événements survenus les 21 et 22 mars 2012 ont contribué à  rendre impossible l’organisation d’élections permettant de renouveler ce mandat avant expiration. Compte tenu de cette réalité, l’Accord cadre du 6 avril 2012 a prévu l’organisation d’une transition politique devant conduire à  des élections sur l’ensemble du territoire et l’adoption de certaines mesures législatives pour accompagner le processus de transition. l’adoption du projet de loi portant prorogation du mandat des députés s’inscrit dans ce cadre et participe au retour à  la normalité constitutionnelle. Le mandat des députés de l’Assemblée Nationale est prorogé pour toute la durée de la transition. 2°) Un projet de loi autorisant le Gouvernement à  prendre certaines mesures par ordonnances Par le présent projet de loi, le Gouvernement, conformément à  l’article 74 de la Constitution, demande à  l’Assemblée Nationale l’autorisation de prendre par ordonnances des mesures qui sont normalement du domaine de la loi dans la période comprise entre la clôture de la session ordinaire ouverte le 2 avril 2012 et l’ouverture de la session ordinaire d’octobre 2012. Cette autorisation concerne les mesures que le Gouvernement devra prendre dans le but d’assurer l’exécution de son programme. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du ministre du Commerce, des Mines et de l’Industrie, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret déterminant les modalités d’application de la loi du 12 juillet 2010 relative à  la commercialisation et à  la consommation du tabac et des produits du tabac. Dans le cadre de la lutte antitabac, le Gouvernement a adopté en 2010, la loi relative à  la commercialisation et à  la consommation du tabac et des produits du tabac. Le présent projet de décret est adopté pour déterminer les modalités d’application de cette loi. Il précise et complète ses dispositions en ce qui concerne notamment les informations relatives aux produits du tabac, aux teneurs en nicotine, en goudron et en monoxyde de carbone. Il exige l’information sanitaire des populations et les marquages sur les paquets. Il indique les lieux o๠des zones réservées aux fumeurs peuvent être aménagées et les normes que lesdites zones doivent respecter. Il précise les formes de publicité, de parrainage et de promotion du tabac qui sont interdites. Sur le rapport du ministre de la Santé, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement du Comité National de Contrôle du Tabac. Le Comité National de Contrôle du Tabac est un organe de concertation sur les politiques nationales de lutte contre la prévalence du tabagisme prévu par la loi du 12 juillet 2010 relative à  la commercialisation et à  la consommation du tabac et des produits du tabac. Il a pour mission de veiller à  l’application des textes en vigueur relatifs à  l’importation, à  la distribution, à  la vente, à  la publicité, à  la promotion et à  la consommation du tabac et des autres produits du tabac. Il suit l’évolution de la prévalence du tabagisme. Il est également chargé de promouvoir l’information et la sensibilisation des populations sur les dangers du tabac et des autres produits du tabac. Le Comité remet chaque année au Gouvernement un rapport de ses activités. l’adoption du présent projet de décret a pour objet de fixer l’organisation et les modalités de fonctionnement de cet organe afin de lui permettre d’accomplir avec efficacité sa mission de contrôle. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES : Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes. AU TITRE DU MINISTERE DE LA DEFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS : – Chargé de Mission : Colonel Abdoulaye SAMAKE. – Inspecteurs à  l’inspection des Armées et Services : Colonel Cheick Abdel Kader KEITA, Colonel Moussa SIDIBE. – Directeur Adjoint de la Sécurité Militaire : Colonel Békaye SAMAKE. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE : – Conseillers à  la Section Judiciaire de la Cour Suprême : Boubacar DICKO, Magistrat ; Wafi OUGADEYE, Magistrat ; Mamadou OUATTARA, Magistrat. – Conseiller à  la Section des Comptes de la Cour Suprême : Moussa KEITA, Magistrat. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FAMILLE, DE LA PROMOTION DE LA FEMME ET DE l’ENFANT : – Directrice Nationale de la Promotion de la Femme : Madame Fatoumata KEITA, Professeur. AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION, DE LA POSTE ET DES NOUVELLES TECHNOLOGIES : – Secrétaire Général : Cheick Oumar MAIGA, Journaliste et Réalisateur. – Chef de Cabinet : Madame Jacqueline KONATE, Assistante Ingénieur. – Conseillers techniques : Souhahébou COULIBALY, Ingénieur Informaticien ; Mamadou Hady TRAORE, Ingénieur des Constructions civiles ; Seydou Baba TRAORE, Journaliste et Réalisateur ; Baba KONATE, Ingénieur des Télécommunications ; Madame MAIGA Fatoumata Sékou DICKO, Magistrat. – Chargés de Mission : Madame Bintou CAMARA, Expert comptable ; Maley DANFAKHA, Economiste ; Alfousseà¯ny SIDIBE, Journaliste. – Directeur des Finances et du Matériel : Nouhoum DIALLO, Inspecteur des Finances AU TITRE DU MINISTERE DES SPORTS : – Secrétaire Général : Seydou DAWA, Inspecteur de la Jeunesse et des Sports – Chef de Cabinet : Gouro Sidy Aly DIALLO, Manager – Conseillers techniques : Moriké Moussa TRAORE, Professeur ; Sékou TOURE, Administrateur de l’Action sociale ; Madame Salamatou MAIGA, Administrateur de l’Action Sociale ; Madame SY Fatoumata M. BABY, Professeur. – Chargés de Mission : Abdoulaye TOURE, Sociologue ; Moussa BOLLY, Journaliste ; Mamadou Baba TRAORE, Juriste. – Directeur des Finances et du Matériel : Abdoul Karim KONE, Inspecteur des Services Economiques – Directeur national des Sports et de l’Education Physique : Dramane COULIBALY, Inspecteur de la Jeunesse et des Sports. BAMAKO, LE 07 JUIN 2012 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT, Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

France : Un gouvernement 50-50 pour Ayrault

34 ministres, 17 femmes, C’’est la prouesse réussie par Jean-Marc Ayrault. Le gouvernement annoncé en fin de journée par Pierre-René Lemas, secrétaire général de l’Elysée est parfaitement équilibré en ce qui concerne le genre, mais pas seulement. Les amis récompensés Même si la composition de ce gouvernement a semblé ne pas prendre de temps, il aura donné du fil à  retordre au nouveau Premier Ministre. En effet, il ne fallait froisser personne et représenter toutes les sensibilités. Les discussions ont donc duré toute la journée avec le Président Hollande. Et le nouveau chef de l’Etat tient une de ses promesses de campagne, la parité est parfaite mais encore mieux, les jeunes sont présents, sept ministres ont moins de 40 ans. A noter aussi que la composition du gouvernement respecte un équilibre politique délicat. Les caciques du parti socialiste sont là . A l’exception de Martine Aubry qui voulait entrer à  Matignon. Elle a donc décliné toutes les autres offres. Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, Pierre Moscovici, emménage à  Bercy. Le plus heureux ce soir est sans doute Laurent Fabius qui se retrouve numéro deux, au Quai d’Orsay. Stéphane Le Foll, fidèle parmi les fidèles, est quant à  lui ministre de l’Agriculture et de l’Agro-alimentaire et Najat Vallaud-Belkacem, porte- parole du candidat est désormais celui du gouvernement tout en occupant le poste de ministre du Droit des femmes. Tous les bords de gauche Les verts sont aussi présents. Cécile Duflot, secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts devient ministre de l’Egalité des territoires et du logement tandis que le conseiller économique d’Eva Joly, Pascal Canfin, est en charge du Développement. La main tendue à  François Bayrou ne s’est en revanche pas concrétisée. Aucun centriste n’intègre le gouvernement. Le bras droit de Martine Aubry, François Lamy, sera ainsi chargé de la ville. Benoit Hamon, porte-parole du PS tenant de l’aile gauche, s’occupera de l’Economie sociale et solidaire tandis que la très proche de Ségolène Royal, Dominique Bertinotti, est chargée de la Famille. Taubira, ce n’est que Justice l’une des surprises de ce gouvernement est la nomination de la réalisatrice et adjointe à  la mairie de Paris, Yamina Benguigui, qui s’occupera des Français de l’étranger et de la Francophonie. Mais le must, C’’est sans doute, la présence de Christiane Taubira place Vendome. Le nouveau garde des sceaux est un électron libre de la gauche car elle n’appartient pas au PS. Elle s’est rendue célèbre par ses prises de position à  l’emporte-pièce sur la mémoire du devoir de mémoire pour l’esclavage. Un signe fort d’ouverture envers les radicaux de gauche, dont elle avait porté les couleurs lors de la présidentielle de 2002. La radicale Sylvia Pinel est quand à  elle chargée de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme.

Cheikh Modibo Diarra met ses ministres « au travail »

l’exercice est devenu une tradition dans notre pays. Après la formation de chaque gouvernement, les ministres se réunissent en atelier, appelé « séminaire gouvernemental ». Dix jours après sa composition, l’équipe Cheick Modibo Diarra n’a pas dérogé à  la règle. En ce samedi 12 mai dans la salle de conférence du Contrôle général des services publics, toute la crème de l’administration publique était présente. Si certains se connaissaient déjà  en d’autres lieux, beaucoup viennent de faire connaissance, mais les poignées de mains et les embrassades témoignaient d’une atmosphère détendue au sein de ce gouvernement. Studieux mais décontracté C’’est donc très décontracté que le chef du gouvernement a fait son entrée dans la salle ce samedi matin, habillé en chemise made in artisanat malien. Cheick Modibo a serré la main à  tous les 24 ministres du gouvernement, plus les secrétaires généraux de la présidence de la République, du gouvernement, et des départements ministériels. Placé sous le signe du « travail gouvernemental », ce séminaire a porté sur des thèmes comme les prérogatives du ministre, les procédures interministérielles, les relations avec le gouvernement et les autres institutions, l’acte et le travail gouvernemental. l’objectif de étant d’approfondir les connaissances des membres du gouvernement et mettre à  leur disposition des outils de travail permettant de faciliter leurs tâches et d’améliorer la qualité des actes qu’ils auront à  poser au cours de cette transition. Les ministres, a insisté Cheick Modibo Diarra, ont pour priorités, la reconquête du territoire du Nord aux mains des rebelles et des groupes armées d’Ançar-dine et d’Al-Qaà¯da au Maghreb islamique, et l’organisation d’élections libres et transparentes, grâce à  un fichier fiable. «Â Faire nôtres les valeurs de bonne gouvernance » A l’ouverture des travaux, le Premier ministre a été on ne peut plus clair, sur l’exigence de résultats sur ses ministres. « Les Maliens attendent beaucoup de nous. Et nous seront jugés sur nos résultats », a martelé le chef du gouvernement. Qui a invité ses ministres au respect des valeurs et vertus contre le favoritisme dans l’accomplissent de leurs missions. « Pour atteindre nos objectifs, nous devons faire les nôtres les valeurs de bonne gouvernance, en refusant le népotisme. Ceci est d’autant plus important qu’il permet à  notre pays, d’avoir un environnement des affaires favorable », a déclaré le Premier ministre, Cheick Modibo Sidibé. Comme pour dire que le nouveau patron du gouvernement malien veut marquer une rupture avec les anciennes méthodes…. En attendant l’heure du bilan.

Transition : le premier Conseil des ministres aujourd’hui

« Jusqu’à  hier soir tout était mis en œuvre pour la tenue du Conseil des ministres. Et à  mon avis, tous les ministres sont à  Bamako, même ceux qui étaient en mission ces derniers jours. Tout report révèlerait d’une décision de dernière minute ». C’’est en ces termes qu’un Conseiller technique de la Primature nous a confirmé tôt ce matin la tenue du tout premier Conseil des ministres du gouvernement de transition formé le 28 avril dernier. Si notre interlocuteur se montre peu bavard sur les points de discussions inscrits à  l’ordre du jour, tout porte à  croire que cette première rencontre (dans le cadre d’un Conseil) entre Cheick Modibo et ses ministres devra être décisive. Cela, au regard du contexte particulier que traverse notre pays. Sécurité et éducation en vedette Actualité oblige, l’un des sujets qui s’invitera dans les débats sera sans doute celui de l’école. Car le présent Conseil intervient quelques jours après la décision du Premier ministre de fermer tous les ordres d’enseignements de Bamako jusqu’à  nouvel ordre après les évènements du 30 avril dernier. Comment remettre l’école et les étudiants sur les rails, après de nombreuses années de laxisme et de laisser-aller ? Le défi reste de taille pour les ministres de l’alphabétisation et de l’enseignement supérieur. Sans doute, la rencontre de l’exécutif devra consacrer des instructions fermes données aux deux ministres par le chef du gouvernement. Au cours de ce Conseil des ministres, le temps de parole réservé au ministre de la sécurité intérieure ne sera pas de trop, quand on sait que de manière urgente, il doit de son côté restaurer la sécurité dans une ville plongée dans l’incertitude depuis les fusillades du 30 avril entre les bérets rouges et verts. Le général Tièfing Konaté, qui est désormais face à  l’exigence de résultats dans une situation sécuritaire très fragile, aura des consignes fermes de la part du Premier ministre. Le Nord attend toujours Cheick Modibo Diarra et ses ministres se réunissent aussi dans un contexte de crise sécuritaire et alimentaire aigue au Nord. Aux mains des rebelles et des groupes islamistes armés depuis quelques semaines, les trois régions du Nord (Gao, Tombouctou et Kidal) doivent faire face à  une situation humanitaire des plus catastrophiques, avec des magasins pillés, le manque de médicaments dans les hôpitaux, etc. La création d’un département chargé des questions humanitaires (conformément à  l’Accord-cadre du 6 avril) témoigne de l’urgence. Et les premières décisions du gouvernement de procéder à  l’ouverture d’un couloir humanitaire depuis le coup d’Etat du 22 mars, devront en principe être prises aujourd’hui. D’autre part, le ministre de la défense devra rendre publiques ses premières propositions pour redynamiser les troupes en vue de l’offensive pour la reconquête du Nord. Le colonel-major Yamoussa Camara, qui hérite d’une armée en pleine débandade a du pain sur la planche. Le Conseil des ministres des ministres de ce mercredi 9 mai intervient 48 heures à  peine après la rencontre du nouveau ministre de l’administration territoriale, colonel Moussa Sinko Coulibaly, et les représentants des partis politiques. Une rencontre qui se voulait décisive au moment o๠le nouveau ministre a la lourde mission de conduire la transition vers des élections libres et transparentes. Le chef du gouvernement devrait avoir en principe aujourd’hui le compte rendu de cette rencontre. Les maliens attendront avec impatience les décisions de ce Conseil des Ministres N°1 de l’ère post ATT.

Qui sont les nouveaux ministres de la transition 2/2

Hamadoun Touré, ministre de la Communication, de la Poste et des Nouvelles technologies, porte-parole du gouvernement. Hammadoun Touré est connu des Maliens. Il était jusqu’à  sa nomination dans le gouvernement secrétaire général de l’Union Internationale des télécommunications de 2007. Dans sa nouvelle fonction l’homme alliera ses talents d’orateur à  son engagement pour la promotion des nouvelles technologies. M. Touré est titulaire d’une maà®trise d’ingénierie électrique de l’Institut technique de l’électronique et des télécommunications de Leningrad (Russie) et d’un doctorat de l’Université d’électronique, de télécommunication et d’informatique de Moscou (Russie). Marié, quatre enfants, il parle couramment l’anglais, le français, l’espagnol et le russe. Alpha Bocar Nafo, ministre de l’Energie, de l’Eau et de l’Environnement Précédemment directeur général de la BRS-SA du Mali qu’il dirigeait depuis sa création en 2004, ses qualités de gestionnaire rigoureux reconnues à  la BMCD o๠il fut chef de service, puis au sein de la BRS, lui serviront pour diriger ce super ministère. Les acteurs du monde de l’environnement se disent satisfaits du choix de cet homme qui devra gérer deux éléments essentiels de la vie des Maliens : l’eau et l’électricité. Moussa Léo Sidibé, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche l’ancien secrétaire général du ministère de l’Agriculture a contribué à  la mise en œuvre de plusieurs réformes dans le domaine agricole telle que la loi d’orientation agricole. Jusqu’à  sa nomination, il occupait le poste de secrétaire général du ministère qu’il dirige désormais. Bruno Maà¯ga, ministre délégué auprès du ministre de la Jeunesse, du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle Bruno Maà¯ga fut l’un des accompagnateurs du président déchu. Homme de culture (metteur en scène) et auteur de plusieurs pièces de théâtres, il était sous Amadou Toumani Touré le chef du bureau des courriers à  la Présidence. Alwata Ichata Sahi, ministre de la Famille, de la Promotion de la Femme et de l’Enfant Née le 27 mars 1961 à  Gao, Alwata Ichata Sahi est l’une des rares membres du gouvernement originaire du nord du Mali. Enseignante de formation, titulaire d’un baccalauréat en philosophie obtenu au lycée régional de Gao en 1980 et d’une maà®trise d’anglais obtenue à  l’Ecole Normale Supérieur de Bamako (ENSUP), elle était auparavant chef de cabinet du ministère du Logement, des Affaires foncières et de l’Urbanisme. De 2008 à  2009 elle fut membre de la commission nationale d’organisation du cinquantenaire de l’indépendance du Mali. Ahmadou Touré, ministre du Commerce, des Mines et de l’Industrie Notaire spécialisé dans le droit des affaires, son cabinet est l’un des plus en vue du Mali. Celui qui devra aider à  relancer l’activité économique du pays n’est donc pas en terrain inconnu.

Edito : C’est reparti !

Les partis politiques exclus ! Le front des pro putschistes laissé de côté, pour tous ceux qui espéraient entrer dans ce nouveau gouvernement, l’affaire est faite : Cheick Modibo Diarra est un homme que l’on dit ouvert mais ferme et surtout allergique à  l’ère du «Â griotisme » qui prévalait sous l’ancien régime. Restent les critiques et les interrogations. Elles sont légitimes. Un gouvernement resserré? Oui. Des technocrates compétents? Attendons de voir. Des anciens cadres du régime déchu pour continuer à  faire tourner la machine administrative malienne? Quelques uns. Des proches de Moussa Traoré? Oui, certainement. Des militaires pour surveiller tout cela, c’est flagrant. Pour les scribouillards la République que nous sommes, nous servirons de veille, bien plus que les hauts gradés de l’armée. Bien plus que les membres du CNRDRE. Notre rôle sera de questionner ce gouvernement dit de mission! Union Nationale ? l’ouverture est plutôt réduite dans ce gouvernement qui exclut totalement ou presque les partis politiques. Quant aux communautés touarègues et arabes, elles se voient quasiment exclues d’un gouvernement o๠leurs voix eussent été utiles, o๠leurs sentiments et leurs revendications eussent pu éclairer l’action gouvernementale. On se consolera donc avec ce nouveau département de l’Action Humanitaire qui prendra en charge les questions cruciales des populations réfugiés et déplacées du nord. La tâche s’annonce rude, mais donnons une chance aux hommes et aux trois seules femmes du nouveau gouvernement pour conduire cette transition déterminante pour l’avenir de notre Mali. Surtout, restons vigilants. Car en dernier lieu, la voix du peuple comptera. Il aura le dernier mot, dans la rue ou ailleurs… Espérons dans les urnes.

La classe politique conteste le gouvernement Diarra

24 heures après sa mise en place, la nouvelle équipe gouvernementale doit faire face à  l’indignation des partis politiques. La réaction ne s’est pas faite attendre au Front pour la restauration de la démocratie et de l’Etat (F, anti-putsch, qui dit n’avoir pas été consulté dans le processus de sa formation. «Â Ce gouvernement n’a rien de consensuel, et ne respecte pas l’article 6, alinéa B de l’Accord-cadre du 6 avril, qui exigeait un gouvernement d’union nationale », a déclaré Amadou Goà¯ta (du PDES) sur les antennes de la télévision nationale. Dans une déclaration rendue publique, le FDR dénonce que les militaires y occupent des postes clés au moment o๠l’accent est mis sur le retour effectif de l’armée dans les casernes, comme le Conseil de paix et de sécurité de l’union Africaine l’a réaffirmé lors de sa session ministérielle tenue à  Addis-Abeba le 24 avril 2012. Cependant, précise le communiqué, le FDR jugera le gouvernement à  l’acte, et l’interpelle à  faire face l’urgence des défis sécuritaire et humanitaire. «Â Ce gouvernement n’incarne pas le changement » La Coordination des organisations patriotiques (COPAM), elle pense qu’il s’agit d’un gouvernement qui répond aux attentes exprimées par les populations. Hamadoun Amion Guindo, qui croit en la capacité des hommes et les femmes à  relever les défis assignés à  la transition, a exprimé la disponibilité de son organisation à  accompagner ledit gouvernement. Le Mouvement populaire du 22 mars (membre de la COPAM) lui réfute ce gouvernement. Dans une déclaration rendue publique, le mouvement pro-putschiste estime que «Â ce gouvernement n’incarne pas le changement auquel aspirent les populations maliennes après plus de vingt ans de gestion des affaires ayant conduit notre pays dans l’impasse actuelle et à  l’occupation d’une partie de notre territoire ».  » Le MP 22 sonne la mobilisation » «Â Le MP 22 note que ce gouvernement n’est aucunement le gouvernement d’union nationale tel qu’appelé par l’Accord Cadre du 6 avril 2012, encore moins celui souhaité par les forces vives de la nation », a déclaré la porte-parole du mouvement, Rokia Sanogo. Qui constate que «Â ce gouvernement fait la place à  des Maliens certes, mais des hommes plus engagés auprès de chefs d’Etat étrangers et des institutions régionales et internationales que dans la vie publique malienne ». Pour le Mouvement populaire du 22 mars, l’équipe formée par Cheick Modibo Diarra «Â n’est en aucune façon capable de mobiliser l’énergie de notre peuple pour libérer le Mali, sécuriser notre peuple et nos frontières et répondre aux aspirations des populations ». Le MP 22, qui tient ce samedi un meeting au pavillon des sports du Stade Modibo Keà¯ta, exige l’organisation sans délai d’une Convention nationale pour la transition, afin les poser les bases d’un réel changement. Autant dire que le nouveau gouvernement est mal parti, au moment Cheick Modibo doit bénéficier du soutien de l’ensemble des forces vives pour réussir sa mission.

Gouvernement de transition : les jeux sont faits, rien ne va plus!

Les Maliens attendaient un gouvernement de combat resserré autour de 15-20 membres maximum. C’’est finalement une équipe de 24 ministres, contre 29 dans l’équipe sortante, qui a été annoncée. La nomination une semaine plus tôt de Cheikh Modibo Diarra à  la Primature avait déjà  suscité quelques émois, non pas à  cause de son profil, mais plutôt du procédé. Aucune concertation de la classe politique ni de la société civile n’avait eu lieu au préalable, donnant l’impression d’un choix imposé par la junte et la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). La classe politique, grande perdante Une semaine plus tard, les forces vives de la nation ont une nouvelle fois été mises devant le fait accompli. C’’est un gouvernement de technocrates qui a été nommé, au grand dam d’une classe politique qui n’y compte aucun représentant. Sans aller jusqu’à  intégrer des politiciens dans le nouveau gouvernement, le Premier ministre aurait été mieux inspiré de consulter toutes les forces vives, dont il aura forcément besoin pour relayer sa politique auprès des populations. Des découpages discutables Alors que le président renversé, Amadou Toumani Touré (ATT), avait découpé certains grands ministères uniquement pour satisfaire ses amis politiques, le nouveau gouvernement retrouve une architecture plus traditionnelle à  travers le regroupement de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, mais aussi de la communication et des nouvelles technologies, du tourisme et de la culture. Il est néanmoins regrettable que le grand ministère de l’Education nationale reste divisé, de même que celui des Affaires étrangères, toujours indépendant de celui des Maliens de l’extérieur. Plus surprenant encore, le ministère de la Jeunesse et des sports a été éclaté. En ces temps de guerre, de crise alimentaire et de ralentissement économique, le Mali peut-il se payer ce luxe ? Avantage à  Blaise Compaoré et au CNRDRE Depuis l’éclatement de la crise politico-militaire le 22 mars dernier, beaucoup craignaient que le Mali ne soit mis sous la tutelle du Burkina Faso. C’’est aujourd’hui chose faite. Après l’humiliation de la rencontre de Ouagadougou, les 14 et 15 avril, o๠quasiment toute la classe politique malienne s’était déportée pour une réunion qui n’a servi à  rien, le président Blaise Compaoré a obtenu la nomination de son conseiller spécial Sadio Lamine Sow au poste stratégique de ministre des Affaires étrangères du Mali. Ce dernier saura t’il s’émanciper de son ancien maà®tre qu’il a servi pendant plus de 20 ans? Difficile à  croire quand on sait que le médiateur désigné par la CEDEAO n’est autre que le président burkinabé… Les militaires à  la tête de ministères clés Un mois après son coup d’Etat du 22 mars, le Comité national de redressement de la démocratie et de restauration de l’Etat (CNRDRE) reste au centre du jeu. Bien que la junte ait concédé un semblant de retour à  l’ordre constitutionnel à  travers la désignation de Dioncounda Traoré comme président par intérim, elle garde la main sur les principaux leviers du pouvoir, comme l’atteste la présence de trois de ses membres à  la tête de ministères clés. Le colonel major Yamoussa Camara, qui connaà®t bien le Nord Mali, le Général Tiéfing Konaté, et le Colonel Moussa Sinko Coulibaly obtiennent respectivement la défense, la sécurité, et l’administration territoriale. Ce dernier, diplômé de la prestigieuse école militaire française St Cyr, est le directeur de cabinet du chef de la junte, le capitaine Amadou Haya Sanogo. Le message est donc clair : les anciens putschistes vont contrôler le processus électoral. Mais au profit de qui ? Le Général Moussa Traoré est de retour l’autre grand gagnant de ce casting gouvernemental est l’ancien président, le général Moussa Traoré, victime d’un putsch le 26 mars 1991 à  l’instigation d’un certain ATT. La nomination de son gendre à  la Primature était déjà  un premier signal, qu’est venu renforcer la désignation de certains de ses proches, tels que son ancien ministre Tienan Coulibaly, jusqu’ici PDG de la Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT), ou encore Léo Sidibé nommé à  l’agriculture. Un gouvernement d’union nationale ? Si le Premier ministre avait voulu donner un signal fort en direction des populations du Nord qui sont dans leur grande majorité hostiles à  la partition du Mali, il aurait nommé des ministres issus des communautés blanches, arabes et touarègues. Or, il n’en est rien. La nomination de Madame Alwata Ichata Sahi, une touarègue noire, est un cache misère qui ne fait que verser de l’eau au moulin du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Ce dernier qui occupe avec ses alliés tout le Nord Mali a proclamé l’indépendance du «Â territoire de l’Azawad », le 6 avril 2012, prétextant leur exclusion par le pouvoir de Bamako. Dans le contexte actuel, Cheick Modibo Diarra et ses parrains ont donc commis une faute morale et une faute politique. Au lieu d’annoncer un véritable gouvernement d’union nationale qui réunisse toutes les composantes de l’ensemble national, ils ont choisi de prendre acte de la partition effective du grand Mali.

Nouveau gouvernement : ce qu’il faut retenir

Vingt-quatre membres. Le nombre de ministres du nouveau gouvernement est une grosse surprise pour certains, qui s’étonnent d’un tel nombre de portefeuilles pour un gouvernement de transition. Surtout quand on sait le régime sortant d’Amadou Toumani Touré (ATT), était critiqué pour la pléthore de ministres (32). Sans surprise les militaires héritent de trois ministères clefs. Le colonel Moussa Sinko Coulibaly est nommé à  la tête du ministère de l’Administration territoriale. Il aura pour mission de conduire les prochaines élections générales, tout en mettant en place un fichier électoral fiable réclamé par les partis politiques. Précédemment directeur de cabinet du capitaine Amadou Haya Sanogo, le colonel Coulibaly avait été annoncé par plusieurs observateurs aux Affaires étrangères. Finalement ce dernier revient à  Sadio Lamine Sow,ancien conseiller de Blaise Compaoré, médiateur de la crise malienne. « Des anciens cadre du régime d’ATT » On retrouve dans le gouvernement de Cheick Modibo Diarra, d’anciens cadres du régime déchu. C’’est le cas du colonel – major Yamoussa Camara, désormais ministre de la Défense et des anciens combattants. Réputé proche de la junte, il était jusqu’au coup d’Etat du 22 mars secrétaire général du même ministère. Il aura la lourde tâche de réorganiser l’armée et de conduire les opérations de défense pour la reconquête du territoire en cas d’échec d’éventuelles négociations. Comme M.Camara, le général Tièfing Konaté est un homme issu du système ATT. Il a été directeur général de la gendarmerie nationale pendant plusieurs années, avant de devenir le chef de cabinet du général Sadio Gassama, ancien ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection Civile. Il prend aujourd’hui la tête de ce ministère.  » Les retour des anciens du régime de Moussa Traoré  » On retient également de ce gouvernement que la junte a composé avec d’anciens dignitaires du régime de Moussa Traoré. C’’est le cas de Tiéna Coulibaly. Nommé ministre de l’Economie et des finances, il occupait le même poste sous Moussa Traoré. Il était jusqu’à  sa nomination PDG de la Compagnie malienne pour le développement du textile (CMDT), dont il a finalisé le processus de privatisation. Ses proches le présente un «Â cadre intègre et méthodique ». Autre revenant du régime de Moussa Traoré, Moussa Léo Sidibé. PDG de l’Office du Niger sous l’ancien président, le nouveau ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche est «Â un cadre bosseur mais souvent impulsif », selon ses collaborateurs. Il est en terrain connu pour avoir été jusqu’en janvier dernier secrétaire général de son ministère. En cette période d’insécurité alimentaire, le nouveau ministre aura pour mission le booster le développement rural dans notre pays et d’assurer l’autosuffisance alimentaire. « Promotion des secrétaires généraux » Sont également récompensés dans ce gouvernement Hameye Founè Mahalmadane et Malick Coulibaly, tous deux magistrats. Le premier, ministre des Sports, était le secrétaire général du Syndicat libre de magistrature (SYLMA) et surtout un militant actif du collectif «Â Touche pas à  ma Constitution », contre les réformes constitutionnelles initiées par ATT. Le second, ministre de la Justice, a la réputation d’être le Monsieur Incorruptible du nouveau gouvernement. On se rappelle qu’en 2010, le substitut du procureur qu’il était avait démissionné de la magistrature pour, disait-il alors, dénoncer le comportement des magistrats et de la justice malienne. l’affaire en son temps avait défrayé la chronique. Ses camarades de promotion de l’Ecole nationale d’administration (ENA de Bamako) et ses collaborateurs reconnaissent en lui «Â un homme de principe, honnête, rigoureux dans le travail ». Enfin, parmi les anciens secrétaires généraux devenus ministres, on retient Mme Traoré Rokia Guikiné, désormais ministre des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine. Diplomate de carrière, elle a été ambassadrice du Mali au Gabon, conseillère technique, puis secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et directrice de la coopération internationale. Le chef du gouvernement de la transition a fait un black-out sur les partis politiques. Cheick Modibo et ses hommes n’auront pas de répit car ils héritent d’un pays presque à  genou dans tous les domaines. Au travail, Mesdames et messieurs les ministres !

Liste du Gouvernement

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, Vu la Constitution ; Vu le Décret N°2012-193/P-RM du 17 avril 2012 portant nomination du Premier ministre; Sur proposition du Premier ministre, DECRETE : ARTICLE 1ER : Sont nommés membres du Gouvernement en qualité de : 1- Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale Sadio Lamine SOW 2- Ministre de l’Economie, des Finances et du Budget : Tiéna COULIBALY 3- Ministre de la Défense et des Anciens Combattants : Colonel –Major Yamoussa CAMARA 4- Ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile : Général Tiéfing KONATE 5- Ministre de la Fonction Publique, de la Gouvernance et des Réformes Administratives et Politiques, Chargé des Relations avec les Institutions : Mamadou Namory TRAORE 6- Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire : Colonel Moussa Sinko COULIBALY 7- Ministre du Commerce, des Mines et de l’Industrie : Ahmadou TOURE 8- Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche : Moussa Léo SIDIBE 9- Ministre de la Jeunesse, du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle : Mamadou DIAKITE 10- Ministre de la Santé : Soumana MAKADJI 11- Ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales : Adama OUANE 12- Ministre de la Justice, Garde des Sceaux : Malick COULIBALY 13- Ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine : Madame TRAORE Rokia GUIKINE 14- Ministre de l’Action Humanitaire, de la Solidarité et des Personnes Agées : Docteur Mamadou SIDIBE 15- Ministre de la Famille, de la Promotion de la Femme et de l’Enfant : Madame ALWATA Ichata SAHI 16- Ministre de l’Energie, de l’Eau et de l’Environnement : Alfa Bocar NAFO 17- Ministre de l’Artisanat, de la Culture et du Tourisme : Madame DIALLO Fadima TOURE 18- Ministre de la Communication, de la Poste et des Nouvelles Technologies, Porte- Parole du Gouvernement : Hamadoun TOURE 19- Ministre de l’Equipement, des Transports, du Logement et de l’Urbanisme : Mamadou COULIBALY 20- Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique : Harouna KANTE 21- Ministre des Sports : Hameye Founé MAHALMADANE 22- Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, Chargé du Budget Marimpa SAMOURA 23- Ministre Délégué auprès du Ministre de la Fonction Publique, Chargé des Réformes Politiques et des Relations avec les Institutions : Yacouba DIALLO 24- Ministre Délégué auprès du Ministre de la Jeunesse, du Travail et de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Chargé de la Jeunesse et de la Formation professionnelle : Bruno MAàGA ARTICLE 2 : Le présent décret sera enregistré et publié au Journal officiel. Bamako, le 24 avril 2012 Le Président de la République par intérim, Pr Dioncounda TRAORE Le Premier ministre, Cheick Mohamed Abdoulaye Souad dit Modibo DIARRA

Qui sont les nouveaux ministres de la transition ? 1/2

Sadio Lamine Sow : Ministre d’Etat, des Affaires Etrangères et de la Coopération internationale Sadio Lamine Sow, seul ministre d’Etat, chargé des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, a la particularité d’être proche du président burkinabé Blaise Compaoré dont il était jusqu’ici un des conseillers spéciaux. Il vivait à  Ouagadougou depuis plusieurs années. Arrivé au Burkina Faso à  la faveur de la Révolution Sankariste, Sadio Lamine Sow rencontrera le président Compaoré et, depuis les premières heures de la prise du pouvoir par ce dernier à  Ouagadougou, il s’occupa de sa communication et de ses relations publiques, avant d’être l’homme de missions beaucoup plus spéciales. A Ouagadougou, des indiscrétions sont convaincues que C’’est grâce aux bons offices de cet homme que les relations avec feu, le colonel libyen se sont rapidement améliorées après l’assassinat du capitaine Thomas Sankara… C’’est ce conseiller de Blaise Compaoré qui est aujourd’hui le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale du Mali. Une telle présence laisse supposer que C’’est par son entremise que la question du nord du Mali sera gérée par le médiateur, à  preuve la libération de l’otage suisse s’est faite par son canal et ce sont ses hélicoptères qu’on a vu au dessus de Tessalit et Tombouctou. M Sow aura à  prouver qu’il est plus Malien que Burkinabé. Gal Tiéfing Konaté nommé à  la Sécurité intérieure et à  la Protection civile Le Général Téfing Konaté a longtemps occupé le fauteuil de Directeur de la Gendarmerie nationale avant de se retrouver à  la tête de la sécurité intérieure et la protection civile. Homme du sérail, le nouveau directeur de la gendarmerie est un chef militaire aux qualités techniques et sociales avérées. Né le 30 septembre 1954 à  Bamako, Tiéfing Konaté est diplômé de l’à‰cole militaire interarmes de Kati (promotion 1974-77). Sous-lieutenant puis lieutenant deux années plus tard, Tiéfing Konaté entame alors une riche carrière de gendarme. Il gravit les échelons de la hiérarchie comme il cumule les diplômes supérieurs militaires et universitaires. Détenteur des parchemins du cours supérieur de l’à‰cole des officiers de la gendarmerie nationale de Melun en France, puis de l’à‰cole militaire supérieure de Moscou en URSS et enfin de l’à‰cole d’à‰tat-major de la gendarmerie au Centre supérieur à  Alfort en France, le nouveau patron de la gendarmerie peut aussi se prévaloir d’un certificat de sciences criminologiques de l’Université de droit, d’économie et des sciences sociales de Paris II. Il a, en sus, effectué plus d’une centaine de séminaires et stages de formation à  travers le monde dans le domaine de la sécurité et du renseignement. Tiéfing Konaté a occupé de multiples fonctions dans la sphère de commandement au niveau de la gendarmerie, mais aussi au sein de l’administration. Il a été chargé de mission à  la présidence de la République, puis chef d’à‰tat-major adjoint de la gendarmerie en 1994, avant d’être nommé conseiller technique au ministère de la Sécurité intérieure et de la Protection civile. Le nouveau directeur de la gendarmerie nationale est décoré de la médaille commémorative de campagne, de la médaille de l’Organisation internationale de la protection civile et de celle de chevalier de l’Ordre national du Mali en septembre 1996. C’est donc à  cet officier supérieur et grand commis de l’à‰tat que les plus hautes autorités de la République, ont confié les destinées de la sécurité intérieure. Bien que «Â bourreau du travail et homme de défi », les plus averti lui reconnaissent d’avoir marché avec le régime déchu jusqu’à  son éviction en 2010 de ce poste. Mamadou Sidibé : Ministre de l’Action Humanitaire, de la Solidarité et des Personnes âgées Celui qui aura désormais la charge de conduire le département de l’Action humanitaire, de la Solidarité et des Personnes âgées n’est pas étranger à  ces domaines pour avoir longtemps travaillé au ministère de la Santé. Il est né le 6 mars 1950 à  Akjoujt en Mauritanie. Mais C’’est au pays, précisément à  Kayes, qu’il entreprend ses études primaires à  l’Ecole fondamentale de Kayes-Khasso. Puis, C’’est le Lycée de Badalabougou à  Bamako pour un baccalauréat en série sciences biologiques en 1970. Deux ans plus tard, Mamadou Sidibé s’inscrit à  l’Ecole nationale de médecine et de pharmacie du Point G. Il y effectue des études supérieures sanctionnées par un doctorat en médecine générale en 1980. Toujours animé de la soif d’apprendre, Mamadou Sidibé s’envole alors pour la France. Dans l’Hexagone, il s’inscrit à  l’Université de Rouen o๠il obtient un diplôme universitaire d’Ultrasonologie (spécialité échographie générale) en 1984. La même année, il décroche un certificat d’économie de la santé, de démographie et de sécurité sociale (spécialité de la santé, sécurité sociale). Le docteur Mamadou Sidibé est aussi détenteur d’un diplôme universitaire d’épidémiologie appliquée de l’Institut national de santé publique de Maurice de l’Université Victor Segalen et d’un DESS en système d’information et informatique médicale, analyse médico-économique. Au plan professionnel, le nouveau ministre de la Santé a derrière lui plus de 30 ans d’expérience en santé et en consultation, assistance technique, coordination de projet et collaboration avec les bailleurs de fonds. Il a été chargé de la gestion des ressources humaines au compte du ministère de la Santé. Entre 2008 et 2010, il travaille également pour la coopération belge comme assistant technique national dans le cadre de la mise en œuvre, du suivi et de coordination du Programme d’appui au développement sanitaire et social (PADSS) dans la Région de Mopti. Auparavant, entre 2006 et 2007, il avait été consultant international pour divers bureaux d’études dans le domaine de la santé et auprès du ministère de la Santé au titre de chargé des hôpitaux. Jusqu’à  sa nomination, le docteur Mamadou Sidibé était directeur des ressources humaines du ministère de la Santé. Il est marié et parle français et anglais. Mme Diallo Fadima Touré, ministre de l’Artisanat, de la Culture et du Tourisme Depuis plus de quinze ans, Mme Diallo Fadima Touré s’est établie au Canada. Arrivée au Québec en 1996, les mains vides et la tête pleine de projets, la Malienne de 59 ans est aujourd’hui la vice-présidente Afrique de SNC-Lavalin, multinationale leader en matière de services d’ingénierie et de construction d’infrastructures, jusqu’à  sa nomination dans le gouvernement de transition. Il y’a une vingtaine d’années, elle a été la Directrice des Domaines des années Moussa Traoré avant de s’établir au Canada. Aujourd’hui, chargée de l’Artisanat, de la Culture et du Tourisme, elle aura fort à  faire pour ramener les touristes dans le nord malien occupé par les rebelles et les islamistes. Son département devra travailler de pair avec celui de l’Action Humanitaire. Mamadou Coulibaly : Ministre de l’équipement et des transports, du logement et de l’urbanisme. Mamadou Coulibaly était le secrétaire général du ministère du logement, des affaires foncières et de l’urbanisme. Administrateur civil, Mamadou Coulibaly est un homme avec un sens de l’écoute extraordinaire et d’une grande rigueur morale. Connaisseur des dossiers fonciers, il a été nommé ministre de l’équipement et des transport, du logement et de l’urbanisme, quatre départements désormais regroupés. Il lui faudra faire preuvre de rigueur dans la gestion du foncier, principale source de litiges administratifs. Col Moussa Sinko Coulibaly : Ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et l’Aménagement du territoire Il est l’un des hommes forts qui ont renversé le 22 mars dernier le régime du président Amadou Toumani Touré. Il faisait donc office de chef de cabinet du Chef du Capitaine Amadou Haya Sanogo à  Kati. Ayant représenté la junte dans toutes les assises dans le cadre du retour à  la vie constitutionnelle, l’entrée du bras droit du chef de la junte n’a pas surpris, même si on l’annonçait plutôt à  la Défense. l’on se rappelle que C’’est lui qui a conduit la délégation de l’ancienne junte lors des pourparlers de Ouagadougou le 15 Avril dernier. Ainsi, le chef de cabinet de l’ex junte se retrouve bardé par les portefeuilles, à  savoir celui de la décentralisation et de l’aménagement du territoire. Il occupe un portefeuille aussi précieux que stratégique en charge notamment de l’organisation des prochaines élections générales au Mali. Malick Coulibaly, Ministre de la justice Nommé ministre de la justice dans le nouveau gouvernement de transition, Malick Coulibaly jeune magistrat était substitut du Procureur de la République en exercice à  Kati en 2010. Refusant de se plier à  la décision d’un supérieur hiérarchique, il démissionne en dénonçant le comportement corrompu des magistrats et du système judiciaire malien. L‘affaire avait défrayé la chronique : « Je ne peux accepter que la justice de mon pays soit instrumentalisée », déclarait Malick Coulibaly à  l‘époque. Son éthique, son éducation et ses convictions religieuses ont donc poussé l’homme à  rompre avec le système. Réputé droit, honnête et incorruptible, Malick Coulibaly est le nouveau Garde des Sceaux du Mali.

Communiqué du Conseil des Ministres du 14 Mars 2012

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté des projets de textes,entendu des communications et procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) Des projets de textes relatifs à  la ratification des Actes du 24ème Congrès de l’Union Postale Universelle (UPU), signés à  Genève, le 12 août 2008. l’Union Postale Universelle est une organisation intergouvernementale du système des Nations Unies qui a pour mission de stimuler le développement durable des services postaux universels de qualité, efficaces et accessibles ainsi que de garantir la libre circulation des envois postaux sur un territoire postal unique composé de réseaux interconnectés. En 2008, des plénipotentiaires des pays membres de l’Union Postale Universelle ont adopté des amendements aux Actes de l’Union estimés nécessaires au bon fonctionnement des services postaux internationaux. Des innovations ont été ainsi introduites suite aux modifications apportées concernant les Actes suivants : •la Constitution de l’Union Postale Universelle ; •le Règlement général de l’Union ; •la Convention postale universelle ; •l’Arrangement concernant les services postaux de paiements. l’approbation de ces modifications étant régie par les règles internes à  chaque pays, les présents projets de textes ont été adoptés pour confirmer l’engagement de notre pays à  les appliquer. 2°) Des projets de textes relatifs à  la ratification des Actes révisés de l’Union Panafricaine des Postes (UPAP), adoptés le 9 juin 2009 au Caire (Egypte). l’Union Panafricaine des Postes est une institution spécialisée de l’Union Africaine dans le domaine postal qui a pour mission la coordination des activités de développement des services postaux en Afrique. Elle vise à  réaliser la mise à  niveau des postes africaines et la réduction du fossé numérique et à  entreprendre les réformes nécessaires pour développer le réseau postal physique, électronique et financier. En juin 2009 les plénipotentiaires des 43 pays membres de l’Union Panafricaine des Postes ont apporté aux actes de l’Union les modifications nécessaires pour garantir le bon fonctionnement du service postal et prendre en compte l’évolution du secteur postal et de son environnement. Les modifications adoptées concernent les Actes ci-après : •la Convention de l’Union Panafricaine des Postes ; •le Règlement d’exécution de la Convention ; •le Règlement intérieur de la Conférence de l’Union ; •le Règlement intérieur du Conseil d’Administration de l’Union ; •le Règlement intérieur du Personnel ; •le Règlement financier de l’Union ; •les Annexes. La ratification, objet des présents projets de textes est une étape nécessaire à  leur mise en vigueur dans notre pays. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes : * AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE : Délégué permanent du Mali auprès de l’UNESCO : Madame Aminata SALL, Professeur de l’Enseignement secondaire général * AU TITRE DU MINISTERE DE l’ARTISANAT ET DU TOURISME : Inspecteur en Chef de l’Inspection de l’Artisanat et du Tourisme : Elméhdi Ag HAMATY, Professeur de l’Enseignement supérieur. Inspecteurs à  l’Inspection de l’Artisanat et du Tourisme : •Mahamadou KEITA, Administrateur du Tourisme ; •Oumar Balla TOURE, Administrateur du Tourisme ; •Samba THIAM, Administrateur des Arts et de la Culture. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS * AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative à  la Politique pharmaceutique et son Plan d’action 2012 – 2016. La Politique pharmaceutique, adoptée en 1999 en tant que partie intégrante de la Politique nationale de Santé avait pour objectif général de rendre accessibles géographiquement, physiquement et financièrement les médicaments essentiels de qualité et ambitionnait aussi de garantir l’usage rationnel des médicaments par les professionnels de la santé et les consommateurs. Au cours des dix dernières années de nouveaux défis sont apparus, comme la chimiorésistance ayant abouti à  l’adoption de combinaisons thérapeutiques, les nouvelles initiatives prises pour la mise en œuvre des programmes essentiels de santé, y compris l’instauration d’un système d’approvisionnement des médicaments pour ces programmes et de la gratuité de certains produits. La mondialisation a aussi engendré d’autres défis relatifs à  la qualité des médicaments, l’avènement des médicaments génériques multi-sources, la propagation de la contrefaçon, l’obligation faite aux pays africains d’assurer eux-mêmes les essais cliniques. Ces différentes évolutions depuis 1999 et la nécessité de renforcer le secteur pharmaceutique pour faire face aux nouveaux défis ont amené le Gouvernement à  procéder à  la révision de la Politique pharmaceutique nationale adoptée. l’objectif de la politique pharmaceutique nationale révisée est de garantir un accès équitable aux médicaments essentiels de qualité aux populations et promouvoir leur usage rationnel. Son adoption permettra de consolider les acquis d’une part, et d’autre part de corriger les insuffisances de l’ancienne politique pharmaceutique nationale. Le document de Politique est assorti d’un plan d’actions quinquennal 2012 – 2016 dont la réalisation permettra de contribuer à  l’amélioration de la couverture pharmaceutique nationale en rendant disponibles les médicaments essentiels et les dispositifs médicaux de bonne qualité et en quantité suffisante. La mise en œuvre du plan d’actions est évaluée à  83 milliards 770 millions 780 mille francs CFA. * AU TITRE DU MINISTERE DES MINES Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative au Plan d’actions 2012 – 2019 pour la diversification des ressources minérales au Mali. Avec 7 mines d’or actuellement en exploitation et une production annuelle moyenne de 50 tonnes, le Mali occupe le 3ème rang des pays africains producteurs d’or, avec une contribution de l’or au PIB de 5,6 %. Cependant, ces acquis restent très fragiles du fait qu’ils ne s’appuient que sur la production presque exclusive de l’or comme la seule substance minérale. Cette situation rend le secteur minier et l’économie vulnérables alors qu’on note une tendance favorable sur plusieurs matières premières dont certaines sont connues dans différentes zones du Mali. C’’est pour compenser la baisse prévisionnelle de la production d’or, atténuer les vulnérabilités signalées et minimiser les risques liés à  ce qu’il est convenu d’appeler la « monoculture » de l’or, qu’il est apparu nécessaire de créer les conditions favorables à  la découverte de nouveaux gisements et à  la mise en valeur de substances autres que l’or. l’adoption d’un Plan de diversification des ressources minérales se situe dans cette perspective. Le Plan d’actions 2012 – 2019 a pour objectif de cibler des activités qui permettront d’assurer le développement et la diversification de la production des ressources minérales afin de favoriser la croissance économique. Il s’articule autour de cinq axes stratégiques que sont : •la diversification de la recherche minière ; •la promotion de la recherche pétrolière ; •le développement des ressources humaines ; •l’amélioration de la gouvernance du secteur minier et pétrolier ; •le renforcement des infrastructures géoscientifiques. Pour la période 2012 – 2019, des activités et projets prioritaires ont été identifiés et le coût de leur réalisation évalué à  35 milliards 662 millions 200 mille Francs CFA. La réalisation du plan d’actions pour la diversification des ressources minérales permettra de consolider les acquis des activités minières et pétrolières jusqu’ici menées et d’y insuffler davantage de dynamisme afin de conforter et d’augmenter la contribution du secteur minier à  l’économie nationale et d’attirer des investisseurs dans le secteur. Koulouba, le 14 mars 2012 Le Secrétaire Général du Gouvernement. Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre national

Conseil des Ministres du 22 février 2012

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté des projets de textes et procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du ministre du Travail et de la Fonction Publique, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant modification du décret du 24 novembre 1979 fixant le régime des indemnités allouées au personnel enseignant. Dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants, le Gouvernement, à  travers le Ministère de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales, a engagé des négociations avec les syndicats de l’éducation. Au terme de ces négociations, un accord est intervenu sur l’augmentation des taux des indemnités d’heures supplémentaires de cours et des indemnités accordées à  certains responsables de l’administration scolaire. La mise en œuvre de cet accord a rendu nécessaire la modification du décret du 24 novembre 1979 fixant le régime des indemnités allouées aux enseignants afin de fixer les nouveaux taux convenus. Les modifications suivantes ont été retenues : – heures supplémentaires de cours : de 1 250 à  1500 FCFA par heure pour les maà®tres et 1750 à  2 000 FCFA par heure pour les professeurs ; – censeurs, directeurs des études de l’enseignement secondaire et de l’enseignement normal : de 6 250 à  10 000 FCFA par mois ; – surveillants généraux et chefs des travaux des Etablissements de l’enseignement secondaire et de l’enseignement secondaire et de l’enseignement normal : de 6 250 à  9 000FCFA par mois ; – conseillers pédagogiques : de 6 250 à  10 000 FCFA par mois ; – directeurs des écoles fondamentales et préscolaires : respectivement de 3 750, 5 000 et 6 250 à  6 000, 7 500 et 10 000 FCFA par mois suivant le nombre de classes. l’adoption du présent décret permettra d’améliorer la motivation et les prestations des enseignants et des responsables scolaires. Sur le rapport du ministre de la Santé, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret fixant la structure des prix des produits pharmaceutiques en spécialités et en génériques de marque dans le secteur privé. Dans le cadre de la politique de santé, le Gouvernement a entrepris des efforts en vue de rendre accessibles les médicaments aux populations dans un contexte de libéralisation du secteur pharmaceutique. l’adoption du présent projet de décret qui s’inscrit dans ce cadre, a pour objet de fixer une structure de prix des produits pharmaceutiques en spécialités et en génériques de marque dans le secteur privé en vue de contenir les fluctuations constatées sur le marché pharmaceutique. La définition d’une structure des prix des médicaments en spécialités et en génériques de marque, différente d’une fixation de prix par l’Etat, entre dans le cadre de la moralisation du secteur pharmaceutique privé national. Il est attendu, avec la nouvelle structure de prix, une diminution de 50 Francs CFA en moyenne par unité de vente des produits pharmaceutiques. Sur le rapport du ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) un projet de décret fixant les conditions et modalités d’octroi et les taux des primes allouées aux fonctionnaires de la protection civile; 2°) un projet de décret fixant les conditions et modalités d’octroi et les taux des indemnités allouées aux fonctionnaires de la protection civile. Le personnel de la protection civile est régi au plan des primes et indemnités par l’ordonnance du 11 août 1975 fixant les principes généraux des primes et indemnités allouées aux fonctionnaires et agents de l’Etat et par ses textes d’application. l’article 2 de cette ordonnance prévoit que « des dispositions particulières pourvoient également à  la détermination des avantages susceptibles d’être respectivement accordés aux personnels en service dans les collectivités locales, aux personnels des armées, de la gendarmerie, de la garde républicaine et de la sécurité ainsi qu’aux personnels des divers établissements publics, sociétés d’Etat et organismes parapublics ». Les présents projets de décret sont adoptés pour octroyer aux fonctionnaires de la Protection civile des primes et indemnités destinées à  compenser certaines charges ou aléas professionnels excédant les conditions normales de l’emploi et de rétribuer l’accomplissement de prestations spéciales indispensables au service public, la manière exemplaire de servir ou certaines sujétions et conditions particulières exigeantes attachées à  l’exercice de leur fonction. Sur le rapport du ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues Nationales, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret modifiant le décret du 11 octobre 2001 portant création d’académies d’enseignement. Les Académies d’Enseignement ont été créées en vue de prendre en charge le suivi, l’appui, la coordination et le contrôle de la mise en œuvre de la politique de l’éducation au niveau régional. Elles supervisent les activités des Centres d’Animation Pédagogiques (CAP), des Instituts de Formation des Maà®tres et des Etablissements d’enseignement Secondaire Général et d’Enseignement Secondaire Technique et Professionnel de leur ressort territorial. Parmi les 17 Académies d’Enseignement qui couvrent l’ensemble du territoire national, l’Académie de Kati, en raison de la densité et de la diversité des structures éducatives de sa circonscription et de leur situation géographique connait des difficultés à  assurer correctement les missions de coordination et de supervision des différentes structures éducatives. C’’est pour permettre à  cette Académie d’enseignement d’assurer avec efficacité sa mission qu’il est proposé par le présent projet de décret, de réduire les structures à  encadrer et les distances à  parcourir en créant une nouvelle Académie d’enseignement à  Dioà¯la. l’Académie d’enseignement de Kati comprend les Centres d’Animation Pédagogiques de Kati, Baguinéda, Kalabancoro, Kangaba, Sangarébougou et Ouéléssébougou. l’Académie d’enseignement de Dioà¯la va couvrir les Centres d’Animation Pédagogiques de Dioà¯la, Fana et de Béléko. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES : Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes : AU TITRE DU MINISTERE DE l’EQUIPEMENT ET DES TRANSPORTS : – Directeur général de l’Agence nationale de la Météorologie : Kader M’Piè DIARRA, Ingénieur de la Météorologie. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE : – Inspecteurs à  l’Inspection des services diplomatiques et consulaires : Mme TANGARA Aminata YALTA, Inspecteur des Finances ; Mohamed Al Moustapha CISSE, Conseiller des Affaires étrangères ; Labasse FOFANA, Conseiller des Affaires étrangères. – Ambassadeur du Mali auprès de la République d’Angola : Hassane BARRY, Avocat. – Consul général du Mali auprès de la République du Soudan : Abdoul Kader BA, Administrateur civil. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE : – Inspecteurs à  l’Inspection de la Santé : Abdoul Kader Kane DIALLO, Inspecteurs des Services économiques, Mme SIDIBE Bintou FOFANA, Assistant médical. AU TITRE DU MINISTERE DE LA DEFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS : – Haut fonctionnaire de Défense auprès du ministre délégué auprès du Premier ministre chargé du Développement de la Zone Office du Niger : Colonel Sékou DIANCOUMBA. – Chef d’Etat-major Adjoint de l’Armée de Terre : Colonel-Major Soungalo COULIBALY. AU TITRE DU MINISTERE DE l’AGRICULTURE : – Inspecteurs à  l’Inspection de l’Agriculture : Amidou SANGARE, Ingénieur de l’Agriculture et du Génie rural ; Oumar DOUMBIA, Inspecteur des Finances ; Mme DIALLO Oumou COULIBALY, Inspecteur du Trésor. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS : – Directeur général du Centre national de Promotion du Volontariat au Mali-CNPV : Ibrahim Ag NOCK, Inspecteur de Sécurité sociale. KOULOUBA, LE 22 FEVRIER 2012 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT, Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre national

Conseil des Ministres du 16 février 2012

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté des projets de textes et procédé à  une nomination. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES Sur présentation du ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi portant modification de la loi du 5 mars 2002 portant loi organique fixant le nombre, les conditions d’éligibilité, le régime des inéligibilités et des incompatibilités, les conditions de remplacement des membres de l’Assemblée Nationale en cas de vacance de siège, leurs indemnités et déterminant les conditions de la délégation de vote. Le nombre des membres de l’Assemblée Nationale a été fixé à  147 par la loi du 5 mars 2002 sur la base de critères démographiques qui permettent d’attribuer un député par tranche de 60000 habitants dans le ressort territorial des cercles et des communes du District de Bamako qui sont les circonscriptions électorales pour l’élection des députés et un siège supplémentaire de député pour toute tranche comprise entre 40 000 et 60 000 habitants. Les circonscriptions électorales de moins de 40 000 habitants ont également droit à  un siège. La création de nouveaux Cercles dans les Régions de Tombouctou, Taoudénit, Gao, Ménaka et Kidal impose d’attribuer un siège de député à  chacun des nouveaux Cercles suivant les mêmes critères. Le présent projet de loi est adopté pour prendre en charge cette situation. Aux termes du projet de loi, le nombre total des députés à  l’Assemblée Nationale passe de 147 actuellement à  158 députés. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) Un projet de décret portant approbation de l’Avenant n°1 dans le cadre de l’exécution du marché relatif aux travaux de réalisation de 42 puits citernes, 22 puits villageois et la réhabilitation de 30 puits pastoraux pour le compte du Projet d’appui au développement de l’élevage au Nord- Est du Mali (Lot n°2 ) Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’appui au développement de l’élevage au Nord-est du Mali (phase II), le Gouvernement a confié la réalisation de 42 puits citernes, 22 puits villageois et la réhabilitation de 30 puits pastoraux à  l’entreprise SGEEM pour un montant de 1 milliard 376 millions de francs CFA environ et un délai d’exécution de 12 mois hors saison des pluies. Au cours de l’exécution du marché, il est apparu nécessaire d’effectuer des travaux supplémentaires en réalisant de nouveaux puits à  la place de ceux qui étaient en état de dégradation très avancée parmi les 30 puits à  réhabiliter. l’Avenant, objet du présent projet de décret, est approuvé pour prendre en compte les coûts des travaux supplémentaires exécutés et les variations constatées entre les prévisions des études et la réalité du terrain au moment de l’exécution des travaux. Il est d’un montant de 205 millions 709 mille francs CFA environ. Son financement est assuré par la Banque Africaine de Développement (BAD). 2°) Un projet de décret portant approbation du marché relatif aux prestations de consultant pour l’assistance technique à  la Direction nationale de l’Hydraulique et à  la Direction nationale de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances dans le cadre du Programme national de mobilisation des ressources en eau – réalisation d’adductions d’eau potable et d’assainissement dans les centres semi-urbains en 2ème et 5ème Régions. Dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de mobilisation des ressources en eau qui vise à  équiper à  terme tous les centres ruraux et semi-urbains en systèmes d’adduction d’eau potable et d’assainissement dans les Régions de Koulikoro et Mopti, le Gouvernement a décidé de recruter un bureau de consultant pour l’assistance technique à  la Direction nationale de l’Hydraulique et à  la Direction nationale de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances. Le marché a été attribué, après appel d’offres, au Groupement H.P Gaulf Ingenieure GmbH

Conseil des Ministres du 26 Janvier 2012

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a : – adopté des projets de textes ; – entendu des communications et – procédé à  une nomination. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) Un projet de décret portant convocation du collège électoral, ouverture et clôture de la campagne électorale à  l’occasion de l’élection des Conseillers Nationaux. Dans le cadre du renouvellement du mandat des membres du Haut Conseil des Collectivités, le collège électoral composé de l’ensemble des Conseillers nationaux est convoqué le dimanche 25 mars 2012, sur toute l’étendue du territoire national, en vue de procéder à  l’élection des Conseillers Nationaux. Le présent projet de décret est adopté dans ce cadre et énonce que la campagne électorale à  cette occasion sera ouverte le vendredi 9 mars 2012 à  zéro heure et close le vendredi 23 mars 2012 à  minuit. 2°) Un projet de décret fixant la répartition de l’aide financière de l’Etat aux partis politiques. En application des dispositions de la loi du 18 août 2005 portant Charte des partis politiques, le Gouvernement a prévu au titre du financement public des partis politiques pour l’année 2011, une enveloppe financière de 1 milliard 571 millions 302 mille 547 F CFA. A l’issue de l’analyse du rapport de vérification des comptes de 2011 établi par la Cour Suprême, sur 47 partis politiques ayant fourni des dossiers, 37 partis ont été déclarés éligibles à  ce financement au regard des critères définis par la loi. Le présent projet de décret a pour objet de fixer la clé de répartition, entre ces 37 partis politiques, de l’aide financière de l’Etat d’un montant de 1 milliard 460 millions 179 mille 222 Francs CFA. Le montant non affecté d’un montant de 111 millions 123 mille 325 Francs CFA sera reversé au Trésor public, conformément à  la Charte des partis politiques. Sur le rapport du ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, le Conseil des Ministres a adopté un projet d’ordonnance autorisant la ratification de l’Accord relatif à  une ligne de crédit, signé à  New Delhi, le 11 janvier 2012 entre le Gouvernement de la République du Mali et Export-Import Bank of India. Dans le cadre de la diversification des sources d’approvisionnement en énergie et de la couverture des besoins croissants en énergie électrique des populations, le Gouvernement de la République du Mali a signé avec Export-Import Bank Of India, un Accord relatif à  une ligne de crédit d’un montant de 51 milliards 155 millions 195 mille 720 Francs CFA pour le financement de l’interconnexion des réseaux électriques reliant Bamako et Sikasso en passant par Bougouni. La principale composante de cet Accord est l’achat de biens éligibles au titre du Projet d’interconnexion des réseaux électriques notamment l’importation de biens (machines et équipements) et l’achat de services de consultation en provenance de l’Inde. La présente ordonnance a été adoptée pour autoriser la ratification dudit accord en vue de permettre sa mise en vigueur. Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant approbation du marché relatif aux travaux de construction et de réhabilitation des bâtiments et infrastructures du Ministère de l’Elevage et de la Pêche et de ses services déconcentrés dans la zone du PADEPA-KS (lot n°2 Kita). En vue d’améliorer les systèmes de production animale et les infrastructures de production et de commercialisation dans la Région de Kayes, le Gouvernement a initié le Projet de développement des productions animales dans la zone agro-pastorale de Kayes Sud. Le présent marché conclu dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, porte sur l’exécution des travaux de construction et de réhabilitation des bâtiments des services déconcentrés de l’Elevage et des infrastructures du Ministère de l’Elevage à  Kita (lot n°2). Le marché est attribué, après appel d’offres, à  l’Entreprise ZMC-SARL pour un montant de 1 milliard 209 millions de francs CFA environ et un délai d’exécution de 8 mois. Le financement est assuré par le Fonds Africain de Développement (FAD) à  hauteur de 80 % et le Budget National (20 %). Le marché est approuvé par le Conseil des Ministres conformément aux dispositions du Décret N°09-219 du 11 mars 2009 déterminant les autorités chargées de l’approbation des marchés publics et des délégations de service public. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES : Le Conseil des Ministres a procédé, au titre du Ministère des affaires étrangères et de la Coopération internationale, à  la nomination de Madame TRAORE Ami DIALLO, Conseiller des Affaires étrangères, en qualité d’Ambassadeur du Mali auprès du Canada. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS AU TITRE DU MINISTERE DE l’EQUIPEMENT ET DES TRANSPORTS Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative à  la Politique nationale de l’information Géographique. l’information géographique est à  la base de toutes activités cartographiques et topographiques. Cependant l’avènement de multiples systèmes de gestion de l’information géographique a engendré une profusion de données incompatibles. Face à  cette situation préjudiciable aux objectifs de cohérence dans le traitement fiable des données et conformément au processus d’harmonisation de l’information géographique dans les espaces UEMOA et CEDEAO, il est apparu indispensable de disposer d’un encadrement adéquat des différents acteurs, producteurs et fournisseurs de données et de réguler les systèmes de gestion de l’information géographique. La politique nationale de l’Information géographique s’inscrit dans ce cadre. Elle a pour objectif de contribuer au développement économique et social du pays à  travers la création et la mise à  jour continuelle d’une Infrastructure de données spatiales (INDS) d’une part, et la gestion harmonieuse et concertée de l’information géographique d’autre part. En outre, elle vise l’émergence d’une société géographique nationale compétente et la création d’espaces de concertation et de communication en vue de la satisfaction de la demande croissante en produits d’information géographique. La politique de l’Information géographique bâtie autour de six axes stratégiques, définit les actions à  réaliser et les moyens de la mise en œuvre sur la période 2012 – 2016 et évalue leur coût estimé à  quatre milliards quatre cent soixante quatorze millions trente mille FCFA environ. AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative à  la tenue de la 8ème édition du « Festival Ondes de Liberté ». La 8ème édition du Festival Ondes de Liberté s’est tenue du 23 au 25 novembre 2011 à  Bamako autour du thème central « Radio et processus électoral en Afrique ». Ouverte par le Président de la République, elle a regroupé plus de 300 participants venus du Mali, du Burkina Faso, du Bénin, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Niger, du Sénégal, de l’Allemagne, de la France, des Pays Bas etc. Cette 8ème édition a adopté une déclaration dite Déclaration de Bamako sur la conduite des radios en période électorale, procédé à  la signature de la convention de partenariat entre l’Union des Radio et Télévisions Libres du Mali (URTEL) et la Confédération Nationale des Radios Associatives de France (CNRA) et organisé un concours radiophonique. Le Festival a par ailleurs recommandé la mise en place d’une structure pérenne et autonome pour l’organisation de l’évènement. KOULOUBA, LE 26 JANVIER 2012 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT, Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre national

Gouvernement : Visite inopinée de Mme le Premier ministre dans les ministères

On connait l’administration malienne. Un grand corps malade, notamment, de l’absentéisme de ses agents. C’’est peut-être la preuve que Mme le Chef du gouvernement a voulu se donner ce jeudi 5 janvier en organisant une visite surprise dans plusieurs départements logés à  la Cité ministérielle. C’’est donc très tôt, vers 7h 30, que le Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé a fait le tour des ministères du développement social, de l’environnement, de l’eau, des réformes de l’Etat, des postes et des nouvelles technologies, de la communication, et enfin du ministère délégué chargé de la décentralisation. Au total sept ministres logés à  la Cité ministérielle, ont reçu la visite de la patronne de l’exécutif. Trois d’entre eux n’étaient pas sur place. Il s’agit notamment du ministre des réformes de l’Etat, du développement social et de celui chargé de la décentralisation. Renseignements pris auprès de plusieurs sources, les ministres concernés avaient « des engagements à  d’autres rencontres ». Celui des réformes devait « présider un séminaire relatif aux élections », à  la décentralisation « le ministre avait la charge de défendre un projet de loi à  l’Assemblée nationale », au développement social, « C’’est un empêchement ». Pour une administration au service des populations l’objectif de cette visite, explique Mme le Premier ministre, était de s’enquérir des conditions de travail des agents des ministères transférés à  la Cité. « Cette visite devrait intervenir plutôt, mais mieux vaut tard que jamais. Elle nous permet de réussir notre mission de réforme de l’administration, et d’être au service de nos populations » a déclaré Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé qui s’est dite satisfaite de la disponibilité du personnel des départements et de leur ponctualité. « Si certains bureaux étaient fermés, J’ai constaté dans l’ensemble que les agents sont à  la tâche. Cela me rassure, et témoigne que notre administration a conscience du défi que l’attend » a déclaré la patronne du gouvernement. Qui a profité de cette tribune pour mettre l’accent les enjeux des élections référendaire et présidentielle de 2012. Exprimant son souci de réussir des élections libres, apaisées et transparentes, Mme le chef du gouvernement a insisté sur la participation massive des citoyens, notamment des femmes et des jeunes qui jouent, selon elle, un rôle déterminant dans la réussite du processus électoral dans notre pays.

2012 : les Voeux du gouvernement au chef de l’état

Après les familles fondatrices et les autorités religieuses, ce fut au tour du gouvernement de présenter ses vœux au président de la République Amadou Toumani Touré. Comme le veut l’usage, C’’est le Premier ministre, Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé, qui a prononcé les vœux de son équipe au chef de l’Etat. Le chef du gouvernement a dit toute sa reconnaissance au président de la République pour le choix porté sur elle, la première femme à  diriger une équipe gouvernementale depuis l’Indépendance du pays. « A travers ce choix, toutes les femmes du Mali sont honorées. C’’est là  une pierre blanche qui marque une nouvelle page du 2è Cinquantenaire », a-t-elle jugé avant de s’engager à  tout faire pour mettre en œuvre la lettre de mission qui lui a été adressée à  sa nomination. Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé a ensuite axé son intervention sur les trois grandes préoccupations de l’heure : la sécurité alimentaire, la sécurité tout court (en relation avec la situation au Nord) et l’organisation des élections générales (présidentielle et législatives) et du référendum de 2012. LE DIALOGUE SOCIAL SE POURSUIVRA l’année qui s’achève aura été une année difficile à  plusieurs égards. Il y a eu cette mauvaise pluviométrie et une dégradation de la situation sécuritaire au Nord du pays. La crise alimentaire qui menace cette année est une des plus sérieuses des 20 dernières années. C’’est pourquoi le gouvernement a pris un train de mesures pour y faire face. Ainsi, il sera procédé à  une distribution gratuite de céréales dans les communes identifiées comme prioritaires. Une distribution gratuite est aussi annoncée en ce qui concerne l’aliment bétail pour faire face à  l’épuisement précoce des pâturages. Les populations ont été invitées à  renforcer le stock national de sécurité par la reconstitution des banques de céréales dans les communes. Par ailleurs, le gouvernement diligentera la vente à  prix modérés, de céréales. Il encouragera les cultures de contre-saison en certains endroits et le développement du maraà®chage. Les efforts en direction de l’agriculture seront maintenus pour ce qui est de la subvention des engrais et l’aménagement des terres. La mise en œuvre de la Loi d’orientation agricole se poursuit avec l’adoption de plusieurs textes. La culture du coton sera soutenue tout comme les efforts en direction de l’Office du Niger. Dans le domaine de l’énergie, en plus des actions menées, le gouvernement va conduire l’interconnexion des réseaux avec le Ghana, la Côte d’Ivoire et la Guinée. La paix et la sécurité constituent l’autre grand défi pour le gouvernement. Le Premier ministre a assuré que les forces armées et de sécurité seront mises dans toutes les conditions pour assurer leurs missions régaliennes. Le banditisme et le terrorisme seront combattus avec fermeté. Le gouvernement mettra tout en œuvre pour renforcer l’unité nationale. Quoiqu’il advienne, a assuré Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé, le Mali restera un et indivisible. Le gouvernement n’oublie pas la question de l’éducation. Conformément à  un plan d’actions établi, et en dépit des difficultés conjoncturelles, il continue de préparer une bonne rentrée universitaire 2011-2012 avec la Cité universitaire et les résidences rénovées, les rectorats équipés. Le siège du Centre national des œuvres universitaires sera construit. Le dialogue social sera maintenu pour améliorer les conditions de vie et de travail des enseignants. l’organisation des élections générales de 2012 sera au C’œur de l’action gouvernementale dans les mois à  venir. Le gouvernement s’engage à  mettre en place les conditions d’une bonne tenue de ces échéances électorales. Le Premier ministre a lancé un appel à  la classe politique pour que les élections se tiennent dans la paix et la fraternité. Au plan social, la mise en œuvre de l’assurance maladie obligatoire se poursuivra. La sensibilisation continuera sur la question. Ceux qui n’en veulent pas ont déjà  été autorisés à  ne pas y adhérer. Le chef du gouvernement a rendu hommage aux qualités d’homme d’Etat du président Amadou Toumani Touré et à  son engagement à  faire du Mali un pays émergent. LA SECURITE COMME UN PROGRAMME DE GOUVERNEMENT En réponse, le président de la République a réitéré sa confiance au chef du gouvernement. Il a assuré mesurer l’engagement de l’équipe gouvernementale dans la mise en œuvre des actions qu’il a initiées. Le choix porté sur Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé se justifie amplement. Elle réunit les critères que le chef de l’Etat s’était fixé pour choisir un Premier ministre : le genre, la compétence et l’expérience. Tout en saluant les efforts du gouvernement dans ses actions au quotidien, Amadou Toumani Touré l’a encouragé à  poursuivre la gestion de la situation de la sécurité alimentaire et à  régler les problèmes qui se posent aux citoyens. Il a fait remarquer que les pâturages sont en mauvais état et que la nappe phréatique ne s’est pas bien reconstituée, augurant de sérieuses difficultés pour les mois à  venir. l’organisation des élections est une priorité des mois à  venir et figure en premier lieu dans la Lettre de mission. Le chef de l’Etat apprécie les actions menées par le gouvernement pour organiser des élections crédibles régulières et transparentes. Cela dans la plus grande impartialité. Pour le président Amadou Toumani Touré, l’Assurance maladie obligatoire est un des plus grands acquis du monde du travail dans le Mali indépendant. Il a demandé au gouvernement de rembourser ceux qui n’en veulent pas et de ne plus opérer de prélèvement sur les salaires des non adhérents. Le président Touré a demandé au gouvernement de s’y atteler dès cette semaine, de continuer à  sensibiliser et d’être prêt à  accepter ceux qui veulent revenir dans l’AMO. Le chef de l’Etat a invité à  intégrer la sécurité du pays comme un programme de développement. Tout sera fait pour une paix durable au Nord du Mali, a-t-il promis.

Communiqué du Conseil des Ministres du mercredi 14 décembre 2011

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a : – adopté des projets de textes et – entendu des communications. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES Sur présentation du ministre de l’Administration Territoriale, et des Collectivités Locales, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi portant création des Circonscriptions, Cercles et Arrondissements des Régions de Tombouctou, Taoudénit, Gao et Ménaka. Dans le souci de rapprocher davantage l’Administration des populations, le Gouvernement a envisagé la réorganisation du territoire en 19 régions soit 11 nouvelles régions à  créer. Le présent projet de loi consacre la création de la Région de Taoudénit et de la Région de Ménaka respectivement 9è et 10è région du Mali. En conséquence, il détermine la composition des Régions de Tombouctou, Taoudénit, Gao et Ménaka en cercles et arrondissements comme suit : Région de Tombouctou (5 cercles) : – Cercle de Tombouctou comprenant les Arrondissements de Tombouctou central, Aglal, Ber et Bourem Inaly ; – Cercle de Diré comprenant les Arrondissements de Diré central, Dangha, Haà¯bongo et Saréyamou ; – Cercle de Goundam comprenant les Arrondissements de Goundam central, Bintagoungou, Douékiré, Farach, Raz-elma, Tonka, Gargando et Tilemsi ; – Cercle de Gourma-Rharous comprenant les Arrondissements de Gourma-Rharous central, Bambara Maoudé, Haribomo, Gossi, Inadiatafane et Ouinerdène ; – Cercle de Niafunké comprenant les Arrondissements Niafunké central, Banikane, Dianké Koumaà¯ra, Léré, N’Gorkou, Saraféré et Soumpi. Région de Taoudénit (4 cercles) : – Cercle de Foum Alba comprenant les Arrondiments de Foum Alba central, Alhank, Araouane, Téghaza et Taoudéni ; – Cercle de Achouratt comprenant les Arrondissements de Achouratt central, Algatara, Alfagrouna, Almatala et Liraka ; – Cercle de Al-Ourche comprenant les Arrondissements de Al-ourche central, Djaba, Oum-Laadam, Touwal et Ziriba ; – Cercle de Boudje-Béha comprenant les Arrondissements de Boudje-Béha central, Agoni, Ereg Khal, Limgassim et Zouéiya. Région de Gao (4 cercles) : – Cercle de Gao comprenant les Arrondissements de Gao central, Djébock, Haoussa –Foulane, N’Tillit, Tin-Aouker et Wabaria ; – Cercle de Almoustrat comprenant les Arrondissements de Almoustrat central, Agharous, Ersane, M’Beikit Ljoul et Tabankort ; – Cercle de Ansongo comprenant les Arrondissements de Ansongo central, Ouattagouna, Talatatye et Tessit ; – Cercle de Bourem comprenant les Arrondissements de Bourem central, Bamba et Téméra. Région de Ménaka (4 cercles) : – Cercle de Ménaka comprenant les Arrondissements de Ménaka central et Infourkaraà¯tane ; – Cercle d’Andéramboukane comprenant les Arrondissements de Andéramboukane central et Azawak (In Chinanane) ; – Cercle de Inékar comprenant les Arrondissements de Inékar central et Ilamawane (Fanfi) ; – Cercle de Tidermène comprenant les Arrondissements de Tidermène central, Alata (Sahen) et Tedjarerte. Le ressort de l’Arrondissement est déterminé par celui des villages et fractions qui le composent. Sur présentation du ministre de la Communication, Porte Parole du Gouvernement, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi fixant le régime de la publicité La communication publicitaire est régie dans notre pays par la loi du 18 janvier 1983 fixant le régime de la publicité. Les profondes mutations survenues dans la communication publicitaire et les progrès réalisés ces dernières années au niveau des outils de la communication de masse ont eu comme conséquences, entre autres, l’élargissement du champ de la publicité, la diversification et la multiplication des supports et des acteurs de la publicité nécessitant aujourd’hui, la relecture du texte de 1983 et son adaptation au contexte nouveau. Le présent projet de loi adopté dans ce cadre vise à  corriger les lacunes de la loi en vigueur et à  combler les vides juridiques dans le domaine de la publicité. Il définit la publicité et exige des compétences professionnelles pour tout postulant à  l’autorisation de prospection publicitaire. Il introduit des innovations en prenant en compte le parrainage et le mécénat, reconnait la publicité en ligne, et insère des dispositions tendant à  la protection des œuvres publicitaires, des personnages types, des œuvres photographiques et des modèles, renforce la protection du consommateur entre autres. Par ailleurs, il prévoit la création d’un Conseil de vérification de la publicité. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant modification du décret du 8 mars 2002 portant modalités de gestion du fichier électoral . l’élaboration du fichier électoral ainsi que la gestion du logiciel de traitement informatique des listes électorales ont été confiées à  la Délégation Générale aux Elections par un décret du 8 mars 2002. Dans l’exécution de cette mission la Délégation Générale aux Elections a été confrontée au manque de fiabilité de certaines informations contenues dans le fichier ainsi qu’à  la mauvaise tenue de l’état civil occasionnant des anomalies sur les listes électorales. Au nombre des anomalies décelées, on peut citer : – l’existence de doubles numéros d’identification ; – l’inscription multiple d’un même électeur ; – la non déclaration des cas de décès ; – la déformation des noms et prénoms. Dans la pratique, le décret n° 02-118 du 8 mars 2002 ne donne pas de moyens à  la Délégation Générale aux Elections lui permettant de gérer ces situations. La modification proposée vise à  donner à  la Délégation Générale aux Elections les moyens de prendre en charge les anomalies constatées et d’assainir le fichier électoral. Il accorde à  l’électeur un délai de 15 jours pour corriger les anomalies constatées. Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant approbation du marché relatif à  la fourniture de bulletins de vote et spécimens de bulletins de vote, d’isoloirs, d’urnes , d’enveloppes et de scellés pour le référendum et les élections générales de 2012. La disponibilité de matériels électoraux adéquats constitue l’une des conditions essentielles pour la réussite d’élections libres et transparentes. Le présent marché conclu à  cet effet, porte sur la fourniture d’isoloirs, d’urnes, de scellés, de bulletins de vote et spécimens de bulletins de vote sécurisés dans un délai compatible avec le respect du chronogramme du référendum et des élections générales de 2012. Le marché est attribué à  la Société INKRIPT pour un montant de 5 milliards 922 millions de FCFA environ. Le financement est assuré par le Budget National. Sur le rapport du ministre des Postes et des Nouvelles Technologies, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) Un projet de décret fixant les modalités d’application du partage des infrastructures passives ; 2°) Un projet de décret déterminant les conditions et modalités d’application de l’itinérance nationale. Dans le cadre de sa politique de développement du secteur des télécommunications, le Gouvernement a pris des mesures en vue de renforcer le cadre juridique et de réguler le secteur. Aussi, il a adopté en 2011 deux ordonnances relatives d’une part, aux télécommunications et technologies de l’information et de la communication et d’autre part, à  la régulation du secteur des télécommunications/ TIC et des postes. Ces deux ordonnances ont rendu obligatoires le partage des infrastructures passives et l’itinérance nationale dans le secteur et conféré à  l’autorité de régulation des télécommunications des prérogatives pour leur mise en œuvre. Les présents projets de décrets pris en vue d’assurer l’application de ces dispositions, fixent les modalités d’application du partage des infrastructures passives et déterminent les conditions et modalités d’application de l’itinérance nationale Le partage d’infrastructures passives consiste en l’exploitation conjointe par au moins deux opérateurs de télécommunications d’un élément ou ensemble d’éléments d’un réseau de télécommunications non activé tels que la fibre nue, les équipements d’alimentation en énergie, les installations de génie civil y compris notamment, les fourreaux, les conduits, les pylônes, les mats, les locaux techniques et les sites. Quant à  l’itinérance nationale, elle se définit comme une prestation fournie par un opérateur mobile à  un autre opérateur mobile en vue de permettre, sur le réseau du premier, des clients du second. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS * AU TITRE DU MINISTERE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS : Après avoir été informé de l’élection du Mali, à  l’issue du 3 è congrès de l’Union Panafricaine de la Jeunesse (UPJ) au poste de Secrétaire général à  travers Monsieur Abdoulaye TOURE, Président du Conseil National de la Jeunesse du Mali, le Conseil a félicité le nouveau Secrétaire général. Il lui a souhaité plein succès dans l’accomplissement de sa mission. * AU TITRE DU MINISTERE DE l’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE : Le Conseil des Ministres s’est félicité de la nomination du Mali au Conseil Exécutif de l’UNESCO, aux Conseils intergouvernementaux du Programme hydrologique international et du Programme de Gestion des Transformations sociales (MOST) et au Comité exécutif de la Campagne internationale pour la création du Musée de la Nubie à  Assouan et du Musée national de la Civilisation egyptienne au Caire. Koulouba, le 14 décembre 2011 Le Secrétaire Général du Gouvernement. Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre national

Sécurité alimentaire : Le temps de l’action

Le problème de la sécurité alimentaire est plus que d’actualité après l’hivernage en dents de scie que le pays a connu cette année. l’inquiétude est déjà  palpable dans l’opinion à  un moment o๠les prix des céréales amorcent une hausse que ce soit pour le mil, le sorgho, le maà¯s ou le riz, la céréale la plus consommée en milieu urbain. Face à  une crise alimentaire qui ne fait plus de doute et dont l’ampleur fait l’objet de multiples conjectures, le gouvernement a jugé utile de communiquer pour expliquer les dispositions envisagées. Sur la question, le ministre de l’Agriculture, Agatam Ag Alhassane, a animé vendredi, une conférence de presse dans la salle de conférence du département. Ce point de presse a été introduit par Sidiki N’Fa Konaté, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement. Etaient présents à  la rencontre outre les directeurs nationaux des différentes structures de l’agriculture, les chefs de projets et programmes de développement rural et de nombreux journalistes de la place. Le ministre de la Communication a planté le décor en confirmant que le gouvernement entendait expliquer le plus clairement possible la situation de la campagne agricole et agir afin de garantir l’accessibilité des ménages aux céréales. Son collègue de l’Agriculture a rappelé une vérité cardinale : « au départ de l’humanité était la nourriture et à  la fin de l’humanité il y aura toujours la nourriture ». Il est donc normal que la population s’inquiète de l’issue de la campagne agricole. Le gouvernement lui aussi s’en préoccupe profondément qui se réunit régulièrement sur la question, a assuré Agatam Ag Alhassane. Le ministre de l’Agriculture a qualifié de moyenne la campagne agricole que le pays a enregistrée cette année. Dans l’ensemble, les pays sahéliens connaissent une campagne agricole globalement déficitaire, selon le bilan céréalier dressé les constats du Comité permanent Inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). JUSTE AU DESSUS DE LA NORME. Pour le cas de notre pays, sur une prévision céréalière de 8 millions de tonnes, il devrait être récolté un peu plus de 5 millions de tonnes. Le stock résiduel disponible est de 741.333 tonnes. Selon les normes alimentaires qui s’établissent à  214 kilogrammes de céréales par personne et par an, le Mali se situerait donc juste au dessus de la norme. Avec des besoins nationaux évalués à  4.649.133 tonnes, notre pays dégagerait un léger excédent de 1.110.353 tonnes. Mais, souligne le ministre de l’Agriculture, notre pays enregistre depuis quelques mois des sorties massives de céréales vers, notamment, les pays voisins. Ce phénomène va inévitablement contribuer à  fragiliser le léger excédent céréalier dont notre pays pourrait se prévaloir. Le Mali étant obligé de respecter les règles de libre commerce régissant les regroupements sous-régionaux, le gouvernement encourage la constitution de stocks familiaux. Il a aussi instruit au Commissariat à  la sécurité alimentaire (CSA) de renouveler le plus rapidement possible ses stocks nationaux d’intervention et à  l’Office des produits agricoles du Mali (OPAM) de reconstituer ses stocks nationaux de sécurité alimentaire. Le gouvernement se propose d’acheter plus de 45.000 tonnes de céréales qui seront distribuées gratuitement aux populations les plus touchées (lire l’Essor de vendredi). Des achats de semences de céréales sèches, de semences de pomme de terre, d’alevins pour l’aquaculture, d’aliment bétail et pierres à  lécher entrent dans le cadre des actions urgentes à  mener. Plus de 70.000 tonnes de céréales seront vendues à  prix modéré afin de juguler les hausses de prix. Cette vente et l’adaptation aux changements climatiques sont, entre autres mesures envisagées à  moyen terme. Les changements climatiques sont des paramètres que les paysans doivent de plus en plus intégrer dans leurs méthodes de travail. « Il n’y a pas de formule magique, il faut s’adapter aux caprices du climat », a souligné le ministre de l’Agriculture. Les données météorologiques mondiales avaient prévu cette année un hivernage très pluvieux, mais tel n’a pas été le cas en raison justement de ces caprices climatiques. Les populations rurales doivent combattre les feux de brousse qui déciment le couvert végétal, dépasser le cadre de l’élevage de prestige pour déstocker afin de diminuer la pression sur le couvert herbacé. « Notre pays dispose de plus de 12 millions de têtes de bovins, et nous sommes parmi les importateurs de lait en poudre notamment en provenance de la Hollande qui ne dispose que d’un million de têtes. Ceci est un paradoxe qu’il n’est pas impossible de corriger », a estimé Agatam Ag Alhassane. Le gouvernement s’attèle à  développer un mécanisme interne de sécurité alimentaire qui nous permettra de prévenir à  l’avenir les calamités et les situations de déficits alimentaires. Le ministre de l’Agriculture a demandé à  la presse de suivre de près l’application des mesures édictées et au besoin de s’informer auprès des structures compétentes sur ces dispositions

Conseil des Ministres du 2 Novembre 2011

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a : – adopté des projets de textes ; – entendu une communication et – procédé à  une nomination. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES Sur présentation du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi portant validation des comptes des comptables publics de 1960 à  1991. La loi du 4 novembre 1996 portant principes fondamentaux de la comptabilité publique fait obligation aux comptables publics de rendre compte de leur gestion. Antérieurement, l’ordonnance 46 bis du 16 novembre 1960 portant Règlement financier en République du Mali qui était en vigueur consacrait la même obligation. Malgré l’existence de ces dispositions législatives, il apparaà®t que de l’indépendance à  ce jour les comptes publics n’ont pas été jugés au Mali. Dans le but de déterminer les causes et les conséquences de cette situation et surtout dans le souci de mettre en place un dispositif pérenne de jugement des comptes, le Gouvernement a initié plusieurs études dont l’étude opérationnelle sur les modalités de certification des comptes publics. Suite aux conclusions de cette étude, la période allant de l’indépendance à  nos jours a été divisée en trois parties, à  savoir : – de 1960 à  1991 : période o๠il est impossible de juger les comptes en raison de l’incendie des archives au cours des évènements du 26 mars 1991, les comptes seront validés sans jugement ; – de 1992 à  2008 : les comptes feront l’objet d’un jugement accéléré ; – à  partir de 2009 : les comptes seront normalement jugés. l’adoption du présent projet de loi vise à  résorber le retard accusé dans le jugement des comptes de 1960 à  1991 et à  arrêter une ligne de compte. Ainsi, le projet de loi admet les comptes des comptables publics de 1960 à  1991 et déclare les soldes d’entrée de l’exercice 1992 conformes aux soldes de clôture de l’exercice 1991. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret déterminant le cadre organique des Missions diplomatiques et consulaires : Brésil, Inde, Espagne, Cameroun, Chine (Guangzhou) : Dans le souci de renforcer la présence de notre pays sur la scène internationale et d’insuffler une nouvelle dynamique à  notre diplomatie, le Gouvernement a procédé à  la révision de la carte diplomatique et consulaire et approuvé l’ouverture de trois nouvelles Ambassades et de deux nouveaux Consulats Généraux. Il s’agit des Ambassades du Mali à  Madrid en Espagne ; New Dehli en Inde et Brasilia au Brésil et des Consulats Généraux à  Douala au Cameroun et à  Canton (Guangzhou) en République Populaire de Chine. l’adoption du présent projet de décret vise à  rendre effectives et opérationnelles les nouvelles Missions diplomatiques et consulaires ainsi créées en déterminant les postes et les emplois nécessaires pour assurer leur fonctionnement adéquat. Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté des projets de décrets portant approbation de deux marchés relatifs aux travaux de construction de 100 logements sociaux de type F5 dalle (lots 7 et 8). Dans le cadre de la mise en œuvre de la politique d’accès du plus grand nombre des populations à  faibles revenus à  un logement décent, le Gouvernement a lancé un vaste programme de construction sur l’ensemble du territoire national portant sur 5 400 logements sociaux pour la période 2008-2012. Les présents marchés conclus dans le cadre de la réalisation de ce programme portent sur la construction de 100 logements sociaux de type F5 dalle en deux lots de 50 logements chacun (lots 7 et 8). Le premier marché relatif au lot n°7 est attribué, après appel d’offres, à  la Société Aà¯cha – BTP pour un montant de 1 milliard 288 millions de Francs CFA environ et un délai d’exécution de 240 jours. Quant au deuxième marché portant sur le lot n° 8, il est attribué, après appel d’offres, à  l’Entreprise EM CM pour un montant de 1 milliard 288 millions de Francs CFA environ et un délai d’exécution de 240 jours. Le financement de ces marchés est assuré par le Budget National. Sur le rapport du ministre du Logement, des Affaires Foncières et le l’Urbanisme, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret autorisant et déclarant d’utilité publique, les travaux de réalisation de la station de pompage du périmètre maraà®cher de Samanko, dans le Cercle de Kati. En vue de promouvoir le développement de l’agriculture périurbaine, le Gouvernement a affecté au Ministère de l’Agriculture des parcelles destinées à  être aménagées pour les besoins des activités maraà®chères à  Bamako et dans ses environs. Pour assurer la disponibilité en eau permettant de couvrir l’ensemble des besoins, l’étude de faisabilité a retenu l’option de l’alimentation en eau par pompage à  partir du fleuve. Conformément aux dispositions du Code domanial et foncier, le présent projet de décret autorise et déclare d’utilité publique les travaux de réalisation de la station de pompage et de ses ouvrages annexes. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES : Le Conseil des Ministres a procédé, au titre du Ministère de la Santé, à  la nomination de Monsieur Karim DEMBELE, Médecin, en qualité de Directeur général de l’Hôpital Régional de Tombouctou. AUX CHAPITRE DES COMMUNICATIONS AU TITRE DU MINISTERE DE l’ECONOMIE ET DES FINANCES Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative au Rapport final de la seconde évaluation internationale indépendante du système de gestion des finances publiques du Mali selon la méthodologie PEFA (Public Expenditure and Financial Accountability) et au Plan d’actions complémentaire. Après l’évaluation de 2006, l’évaluation PEFA 2010, couvrant la période 2007 -2009, visait principalement à  mesurer les progrès réalisés dans l’amélioration de la gestion des finances publiques par rapport à  la situation de référence établie en 2006. Aussi, à  l’analyse des documents produits et des informations fournies par les acteurs de la gestion des finances publiques, il ressort que des progrès significatifs ont été enregistrés dans la plupart des domaines de la gestion des finances publiques. Ainsi : – la crédibilité du budget s’est nettement améliorée grâce aux efforts déployés et aux mesures prises par le Gouvernement après l’évaluation de 2006 ; – le budget et le suivi des risques budgétaires sont exhaustifs et les informations financières et budgétaires sont accessibles au public ; – la budgétisation fondée sur les politiques nationales s’est relativement améliorée et le processus budgétaire permet d’élaborer le projet de loi de finances dans les délais impartis au Gouvernement pour la saisine de l’Assemblée Nationale ; – le budget est exécuté d’une manière relativement ordonnée et prévisible et des mécanismes existent pour assurer le contrôle et le suivi de l’utilisation des fonds publics. Les partenaires techniques et financiers ont également amélioré sensiblement leurs pratiques. Malgré ces progrès, l’évaluation PEFA 2010 a révélé certaines insuffisances relatives entre autres aux informations sur les programmes financés par les partenaires techniques et financiers, aux délais de production des états financiers des entreprises publiques, à  l’absence du contrôle physique des états de paie au cours de la période sous revue, à  la non-conformité de la liste des documents accompagnant le projet de loi de règlement avec celle prévue par la loi relative à  la loi de finances. Par ailleurs, les pratiques des bailleurs de fonds présentent aussi des insuffisances. A ce niveau, le suivi de l’aide projet se fait de manière relativement correcte au niveau annuel, mais pas pour les périodes infra annuelles. Au regard de ces différents constats, il est proposé des mesures de réformes complémentaires à  travers un plan d’actions visant à  corriger les lacunes identifiées. Ce plan d’actions complémentaire devra être intégré dans le deuxième Plan d’actions gouvernemental relatif à  l’amélioration et à  la modernisation de la gestion des finances publiques (PAGAM/GFP II). KOULOUBA, LE 02 NOVEMBRE 2011 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT. Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’ordre national

Conseil des Ministres du 14 septembre 2011

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté des projets de textes et procédé à  des nominations AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES. Sur le rapport du ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) Un projet d’Ordonnance autorisant la ratification de la Convention de crédit relative au Projet d’assainissement intégré et de renforcement des capacités en gestion urbaine des collectivités de Bamako, signée à  Bamako, le 16 mars 2011, entre le Gouvernement de la République du Mali et l’Agence Française de Développement (A.F.D) Par cette Convention, l’Agence Française de Développement consent au Mali, un prêt d’un montant de 19 millions d’Euros, soit 12 milliards 463 millions de francs CFA environ pour le financement du Projet d’assainissement intégré et de renforcement des capacités en gestion urbaine des collectivités de Bamako. Ce projet vise à  améliorer les conditions de vie des habitants de Bamako par la réalisation d’un programme d’assainissement intégré dans les communes 2 et 5 du District de Bamako et le renforcement des capacités en gestion urbaine des collectivités de Bamako. La ratification de la convention entre dans le cadre de l’accomplissement des conditions nécessaires à  sa mise en œuvre. 2°) Un projet d’ordonnance autorisant la ratification de la Convention de crédit relative au Projet d’appui au développement de la zone Office du Niger, signée à  Bamako, le 16 mars 2011, entre le Gouvernement de la République du Mali et l’Agence Française de Développement Par cette Convention, l’Agence Française de Développement consent à  notre pays, un prêt d’un montant de 10 millions 500 mille Euros, soit 6 milliards 887 millions de francs CFA environ. Le prêt est destiné au financement du Projet d’appui au développement de la zone Office du Niger qui a pour objectif l’accroissement de la productivité agricole de la zone et la réalisation d’infrastructures hydrauliques publiques au profit des exploitations agricoles économiquement viables. La ratification de la convention entre dans le cadre de l’accomplissement des formalités nécessaires à  sa mise en œuvre. Sur le rapport du ministre de l’Artisanat et du Tourisme, le Conseil des Ministres a adopté un projet d’ordonnance portant création de la Direction nationale de l’Artisanat et de ses services régionaux et subrégionaux. Le Centre national de Promotion de l’Artisanat créé en 1995 a pour mission d’élaborer la politique nationale de gestion et de développement du secteur de l’artisanat et de veiller à  sa mise en œuvre. Il a vocation à  assurer l’encadrement d’un secteur vital de notre pays qui occupe environ 40 % de la population active et contribue à  plus de 15 % au produit intérieur brut. Après plus d’une décennie d’existence et suite aux difficultés qu’il a rencontrées pour mener à  bien ses missions, le Centre national de Promotion de l’Artisanat a fait l’objet de plusieurs études qui ont relevé ses insuffisances. Au nombre de celles-ci, on peut citer : – les conflits récurrents de compétence avec d’autres structures intervenant dans le secteur de l’artisanat notamment celles chargées de la promotion des artisans ; – la déconcentration insuffisante des services rendant difficile la prise en compte des problèmes des artisans aux différents échelons de l’organisation administrative ; – l’inadéquation de son statut avec celle des autres structures chargées de l’artisanat dans l’espace UEMOA. Au regard de ces constats, il est apparu nécessaire de mettre en place une structure ayant pour vocation la conception, la coordination et le contrôle dans le secteur de l’artisanat et plus conforme aux directives de l’UEMOA. La Direction nationale de l’Artisanat a été créée dans cette perspective. Les missions de la nouvelle direction, qui sera fortement déconcentrée, ont été définies en vue de lui permettre de réaliser dans les meilleures conditions la mise en œuvre de la politique nationale et du plan d’action pour le développement du secteur de l’artisanat. Elle sera représentée au niveau régional par des directions régionales de l’artisanat, au niveau cercle par des services locaux de l’artisanat et au niveau des communes par des services communaux. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES : Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes : AU TITRE DU MINISTERE DE l’ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DES COLLECTIVITES LOCALES : – Inspecteurs à  l’Inspection de l’Intérieur : Madame MAIGA Kadiatou Founé, Administrateur civil ; Labass Safara THIERO, Administrateur civil ; Siraba COULIBALY, Administrateur civil ; Smaà¯la DOUYON, Administrateur civil ; Yacouba SAMOURA, Administrateur civil ; Yaya DOLO, Administrateur civil. AU TITRE DU MINISTERE DE l’EDUCATION, DE l’ALPHABETISATION ET DES LANGUES NATIONALES : – Directeur national de l’Enseignement fondamental : Mamadou DIABATE, Professeur. – Directeur du Centre national des Cantines scolaires : Madame TOURE Zalia MAIGA, Professeur AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE : – Chef de Cabinet : Abdoulaye Albadia DICKO, Administrateur civil – Chargé de mission : Fatoumata Hama CISSE, Professeur. – Directeur national de l’Administration pénitentiaire et de l’Education surveillée: Aser KAMATE, Magistrat. – Inspecteur à  l’Inspection des Services judiciaires : Demba N’DIAYE, Magistrat. AU TITRE DU MINISTERE DE l’ECONOMIE ET DES FINANCES : – Inspecteurs à  l’Inspection des Finances : Mamadou DIABY, Inspecteur des Services économiques ; Abdoulaye SOW, Inspecteur des Finances ; Bomboly TRAORE, Inspecteur des Services économiques ; Séga SISSOKO, Inspecteur des Finances ; Abdoulaye SISSOKO, Inspecteur des Finances. KOULOUBA, LE 14 SEPTEMBRE 2011 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT. Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’ordre national

Conseil des ministres du 31 Août 2011

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a : – adopté des projets de textes ; – entendu une communication et – procédé à  des nominations. [ AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ] Sur présentation du ministre de l’Elevage et de la Pêche , le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi régissant la production, l’importation, l’exportation, la diffusion et le contrôle des semences, ovules et embryons d’origine animale et des reproducteurs. l’élevage joue un rôle très important dans le développement économique, social et culturel du Mali. Sa pratique concerne au moins 80 % de la population rurale, constitue la principale source de revenu pour plus de 30 % de la population totale et permet à  notre pays, avec l’effectif du cheptel, d’être au premier rang des pays de l’espace UEMOA et au deuxième rang des pays de la CEDEAO. Les efforts d’amélioration génétique des animaux ont été marqués par l’utilisation de semences animales importées à  travers la pratique de l’insémination artificielle sans un programme d’amélioration génétique préétabli entrepris dans ce cadre. Cette utilisation non rationnelle de l’insémination artificielle et des races exotiques constituant un danger réel pour les races autochtones en équilibre avec leur milieu, des textes ont été pris en 2000 pour réglementer le secteur et assurer la conservation des ressources génétiques animales. En raison de l’évolution institutionnelle et des changements intervenus dans le paysage administratif et socioprofessionnel du secteur de l’élevage, ces dispositions législatives et réglementaires s’avèrent insuffisantes et doivent être actualisées. Le projet de loi adopté répond à  ce besoin d’adaptation. Il fixe les nouvelles règles régissant la production, l’importation, l’exportation, la diffusion et le contrôle des semences, ovules, embryons d’origine animale et des reproducteurs en prenant notamment en compte : – l’application de la biotechnologie dans les programmes d’amélioration génétique ; – le développement de l’aquaculture. Il procède également à  : – une meilleure définition des rôles et responsabilités des centres agréés de production et de diffusion de semences ; – une meilleure définition des conditions d’exercice du métier d’inséminateur et des conditions d’installation des centres d’insémination artificielle ; – une meilleure gestion des semences génétiques animales par un catalogue national fixant la liste des races autochtones courantes et des races exotiques autorisées. Il prévoit des sanctions en cas de violation de ses dispositions. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du ministre du Logement, des Affaires Foncières et de l’Urbanisme, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret autorisant l’affectation, au Ministère du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, de l’immeuble, objet du titre foncier n°7181/CVI de Bamako. La parcelle de terrain, d’une superficie de 5 ha 25 a 61 ca sise à  Faladié, commune VI du District de Bamako supporte l’immeuble qui abrite le siège de l’Union Malienne des Aveugles (UMAV). Son immatriculation au nom de l’Etat et son affectation au Ministère du Développement social, de la Solidarité et des Personnes âgées visent à  préserver sa vocation et prévenir les problèmes liés aux occupations anarchiques et illicites. l’affectation s’inscrit également dans le cadre de la politique de gestion et de sécurisation du patrimoine immobilier de l’Etat. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES : * AU TITRE DU MINISTERE DE l’ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DES COLLECTIVITES LOCALES (Cabinet du ministre délégué auprès du ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, chargé de la Décentralisation ) Chargé de Mission : Issa Fahiri KONE, Ingénieur des Eaux et Forêts * AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE : Conseiller technique : Al Hacoum Handédéou MAIGA, Inspecteur des Services économiques. Vice-Consul au Consulat du Mali à  Abidjan : Samba DJIGUIBA, Professeur. Secrétaire Agent comptable au Consulat du Mali à  Tamnarasset : Seydou AYOUBA, Contrôleur du Trésor. * AU TITRE DU MINISTERE DE l’EMPLOI ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE Directeur des Ressources humaines du Secteur de la Jeunesse , de l’Emploi, des Sports et de la Culture : Madame DICKO Fatoumata ABDOURHAMANE, Administrateur du Travail et de la Sécurité sociale. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS * AU TITRE DU MINISTERE DE l’INDUSTRIE, DES INVESTISSEMENTS ET DU COMMERCE : Le Conseil des Ministres a été informé de la situation de l’approvisionnement du marché et des prix des produits de première nécessité pendant le mois de Ramadan. Pour assurer l’approvisionnement correct du pays en produits de première nécessité (sucre, riz, lait, farine, huile alimentaire) pendant le mois de Ramadan, le Gouvernement de concert avec le Conseil national des prix a initié un certain nombre d’actions qui visaient deux objectifs : – renforcer l’offre des produits susvisés sur toute l’étendue du territoire national, – éviter que leurs prix dépassent ceux pratiqués avant le mois de Ramadan. Les différentes mesures prises se sont traduites par : – le maintien des prix à  des niveaux stables pendant tous le mois de Ramadan et des baisses sur le prix de certains produits comme le sucre et le riz. – l’accroissement des stocks commerciaux et une amélioration sensible du taux de couverture des besoins de consommation des principaux produits. Le Gouvernement remercie l’ensemble des acteurs associés à  cette démarche et plus particulièrement le Conseil national des prix pour les efforts déployés pour atteindre ces résultats appréciables. * AU TITRE DU MINISTERE DU DEVELOPPEMENT SOCIAL, DE LA SOLIDARITE ET DES PERSONNES AGEES Le Conseil des Ministres a examiné le Plan d’Actions national d’extension de la protection sociale 2011-2015. La politique nationale de protection sociale adoptée en 2002 et qui s’inscrit dans l’axe d’orientation du Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSCRP) relatif au renforcement du secteur social, sert de cadre à  la réalisation des plans, programmes, projets et stratégies pour garantir la couverture des risques sociaux des différentes catégories de la population. C’’est dans le but de disposer d’un instrument de plaidoyer et de pilotage opérationnel de cette politique que le Gouvernement a adopté en 2004 un premier Plan d’actions national d’extension de la Protection sociale pour la période 2005 – 2009. l’évaluation de ce plan a permis d’en relever les avancées et les limites. Au nombre des avancées on peut noter : – la mise en place de l’Assurance Maladie Obligatoire et du Régime d’Assistance Médicale ; – l’amélioration dans la gestion des institutions classiques de sécurité sociale (l’INPS et la CMSS ) ; – le développement perceptible des mutuelles ; – la mise en place du Fonds de Développement Agricole. Parmi les limites on peut retenir : – l’absence d’un Régime des accidents de travail et maladies professionnelles au profit des fonctionnaires et parlementaires ; – la faible synergie entre les intervenants dans la mise en œuvre du Plan d’actions ; – le déficit de communication ; – le faible niveau de financement des activités estimé à  63,15 % des prévisions. Le Plan d’actions d’extension de la Protection social 2011-2015 vise à  renforcer les acquis et à  remédier aux insuffisances constatées en prenant en compte les problématiques émergeantes telles que les crises alimentaires, la crise des hydrocarbures et la crise financière. Une de ses innovations majeures est le renforcement des systèmes de filets de sécurité sociale par les transferts monétaires aux plus pauvres et aux plus vulnérables en vue d’assurer une juste répartition des fruits de la croissance. l’élaboration du nouveau Plan d’actions d’extension de la Protection sociale procède d’une démarche participative et concertée entre tous les acteurs du domaine de la protection sociale. Le coût de sa mise en œuvre est estimé à  87 milliards 775 millions 60 mille francs CFA. Koulouba, le 31 août 2011 Le Secrétaire Général du Gouvernement, Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

Communiqué du Conseil des Ministres du 24 août 2011

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a :adopté des projets de textes et entendu des communications. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES. Sur le rapport du ministre du Logement, des Affaires Foncières et de l’Urbanisme, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) Un projet de décret autorisant et déclarant d’utilité publique, les travaux d’extension de l’aménagement hydroélectrique de Sotuba. Dans le cadre de l’amélioration de la couverture en électricité de la ville de Bamako et environs et de l’accès des populations à  l’électricité, d’une façon durable, le Gouvernement a initié le projet d’extension de l’aménagement hydroélectrique de Sotuba à  travers le doublement de la capacité de production de la centrale. Le projet de décret adopté autorise et déclare d’utilité publique les travaux d’extension de l’aménagement hydroélectrique de Sotuba. 2°) Un projet de décret portant exonération de la Société Albatros Energy Mali S.A du paiement de la redevance annuelle de bail emphytéotique. Dans le cadre de l’amélioration de la fourniture en électricité de la ville de Kayes et des localités avoisinantes et de l’accès des populations à  l’électricité de façon durable, le Gouvernement du Mali a conclu en septembre 2010 avec la Société Albatros Energy Mali S.A une convention de concession relative à  la production et à  la distribution de l’électricité à  travers la construction et l’exploitation d’une centrale thermique au fuel lourd à  Kayes. La réalisation du projet permettra, outre la fourniture d’électricité, la création d’emplois et contribuera à  soutenir les activités de production des sociétés minières de la localité. Par ce décret, la Société Albatros Energy Mali S.A. est exonérée du paiement de la redevance annuelle de bail emphytéotique pour la durée de la convention. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE Le Conseil des Ministres a été informé des conclusions de la 4ème conférence des Nations Unies sur les Pays les Moins Avancés (PMA), tenue à  Istanbul (en Turquie) du 9 au 13 mai 2011. La 4ème Conférence des Nations Unies sur les Pays les Moins Avancés à  laquelle a participé une forte délégation malienne conduite par le ministre des Postes et des Nouvelles Technologies représentant le Chef de l’Etat, avait pour objectifs d’évaluer les résultats du Programme d’Action de Bruxelles en faveur des Pays les Moins Avancés pour la décennie 2001-2011 et d’adopter de nouvelles mesures et stratégies de développement 2011-2020. A l’issue de la Conférence, les chefs d’Etat et de Gouvernement ont adopté une Déclaration Politique et le Programme d’Action en faveur des Pays les Moins Avancés pour la décennie 2011-2020. Dans la déclaration politique les chefs d’Etat et de Gouvernement ont proclamé leur attachement à  la responsabilité collective et commune. Ils se sont engagés à  renforcer à  tous les niveaux la bonne gouvernance, l’Etat de droit et le respect des droits de l’homme. Le Programme d’Action 2011-2020 servira de feuille de route pour le développement des Pays les Moins Avancés et la lutte contre la pauvreté. Il contient de nouvelles mesures et stratégies et prévoit de renforcer l’aide au développement. A travers le programme, les pays développés se sont engagés à  atteindre l’objectif de 0,15 % à  0,20 % de leur revenu national destiné aux Pays les Moins Avancés. AU TITRE DU MINISTERE DE l’EDUCATION, DE l’ALPHABETISATION ET DES LANGUES NATIONALES Le Conseil des Ministres a examiné le rapport relatif à  la préparation de la rentrée scolaire 2011-2012. La rentrée scolaire 2011-2012 intervient dans un contexte marqué par : la mise en œuvre de la 3ème phase du Programme d’Investissement Sectoriel de l’Education (PISE III) ; la poursuite et l’accélération de la mise en œuvre des recommandations du Forum National sur l’Education tenu en 2008 ; le renforcement de la décentralisation à  travers le transfert des ressources aux collectivités et la préparation de la requête du Mali à  l’initiative de mise en œuvre accélérée de la scolarisation Primaire Universelle. Ces éléments de cadrage qui délimitent le champ des interventions donnent également des orientations nécessaires à  la poursuite des grands chantiers de développement du sous secteur de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales. Le rapport sur la préparation de la rentrée scolaire 2011 -2012 analyse les principaux problèmes et défis auxquels le département est confronté et présente des actions à  entreprendre pour réussir la rentrée. Les principaux problèmes traités sont : la gestion des flux, les questions pédagogiques, la gestion des ressources humaines, les infrastructures scolaires, la gestion des ressources financières, les questions institutionnelles et la tenue scolaire. Le rapport propose la poursuite du dialogue social et son élargissement à  d’autres acteurs en vue de trouver des solutions à  certains points des plateformes revendicatives. Il prévoit des actions tendant au renforcement de la politique de décentralisation et de déconcentration de l’éducation. Un plan de communication accompagne la mise en œuvre des actions. Les actions prévues au titre de l’année scolaire 2011 – 2012 seront prises en charge par le budget d’Etat et les contributions des partenaires techniques et financiers. Le coût total des frais scolaires des nouveaux et anciens élèves en 2011 – 2012 est estimé à  24 milliards 318 millions 330 mille francs CFA environ. AU TITRE DU MINISTERE DE l’ECONOMIE ET DES FINANCES Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative à  la Stratégie nationale du Contrôle interne et son plan d’action triennal 2012-2014. Le contrôle interne est l’ensemble des dispositifs organisés et formalisés mis en œuvre par les responsables de tous les niveaux pour maà®triser le fonctionnement de leurs entités en vue de permettre la réalisation des objectifs qui leur sont assignés. Malgré d’importants progrès réalisés depuis 2005 avec la mise en œuvre du Plan d’Action gouvernemental pour la Modernisation et l’Amélioration de la Gestion des Finances publiques (PAGAM/GFP), le contrôle interne demeure le maillon faible de la gestion des Finances publiques et nécessite de ce fait d’être renforcé. l’adoption d’une stratégie nationale de contrôle interne s’inscrit dans cette perspective. Elle traduit la volonté du Gouvernement d’asseoir une vision claire en matière de contrôle et de reddition des comptes, sur la base d’un plan d’action visant à  assurer la transparence et la bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques. La Stratégie nationale du Contrôle interne est articulée autour des objectifs suivants : – responsabiliser les gestionnaires et sécuriser leur gestion ; – assurer la régularité et l’efficacité des opérations des administrations publiques ; – garantir la fiabilité et l’intégrité de l’information publique ; – harmoniser et professionnaliser les pratiques de contrôle et d’audit. Sa mise en œuvre permettra à  notre pays de disposer d’un système de contrôle interne performant, harmonisé favorisant la bonne gouvernance et d’améliorer les conditions de service au citoyen par l’instauration de la transparence, de l’efficacité et de l’efficience. Le Plan d’action 2012 – 2024 précise les actions à  mener, les coûts les échéances et les responsables pour la réalisation des objectifs opérationnels. Le coût total de la mise en œuvre du plan d’action de la Stratégie nationale du Contrôle interne sur les trois années de 2012 à  2014 est estimé à  7 milliards 908 millions 200 mille francs CFA. KOULOUBA, LE 24 AOUT 2011 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT. Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’ordre national

Gouvernement : Des vacances fort inopportunes

Est-il opportun pour le Gouvernement d’aller en vacances? C’est la question qui est sur toutes les lèvres en ce moment à  Bamako. La mise en place d’un gouvernement dit «de mission» ne saurait être une fin en soi. En effet, malgré les vastes chantiers qui, jusqu’à  preuve de contraire, demeurent en plan, les ministres ont décidé d’aller « se reposer ». A un moment o๠tous sont unanimes que plus que jamais le dossier des élections constitue une grosse épine dans leurs pieds. Certains observateurs sont arrivés à  la conclusion que les autorités ne se rendent pas compte de l’enjeu de ces élections pour le Mali. Moussa Djibilla sylla, analyste politique, pense que « le Président de la République, Amadou Toumani Touré, vient de commettre une très grosse erreur en envoyant le gouvernement de Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé en congé ». Objectivement, le peu de temps dont dispose le Gouvernement est déjà  fort insuffisant pour faire face aux enjeux qui s’imposent au Premier ministre et à  son équipe. l’élan qui était amorcé par le gouvernement semble de plus en plus se briser, au vu de l’enlisement de la gestion des affaires courantes. Notre pays est en effet actuellement dans une situation d’incertitude, surtout en ce qui concerne la tenue d’élections libres et transparentes en 2012. Pas de fichier électoral bien établi ni de calendrier électoral, auxquels s’ajoute le référendum que le Président de la République compte organiser pour valider la révision de la Constitution du 25 février 1992, tel est le contexte actuel. La dernière crise est née du partage du gâteau dans la répartition des membres de la CENI, entre la Majorité présidentielle et l’Opposition. Pour cause de l’impréparation, la dernière rencontre gouvernement – partis politiques, dans le cadre du Cadre de concertation entre l’administration et la classe politique autour de l’élaboration d’un fichier électoral consensuel (FEC), s’est soldée par un report, renforçant dans le même temps, l’inquiétude des uns et des autres par rapport au respect des délais constitutionnels pour l’organisation des élections. Que dire du fichier électoral consensuel, tant prôné par le gouvernement, qui n’est jusqu’à  présent pas disponible. Et la majorité de la classe politique continue à  rêver d’un fichier biométrique, pour éviter les fraudes. Malgré les contributions faites par 42 partis, le gouvernement continue de faire la sourde oreille et le Président refuse toujours de recevoir en audience leurs porte-paroles. A ce jour, on ignore avec quel fichier le référendum se tiendra. Pour se qui est de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), il y a un véritable blocage, et les partis politiques n’arrivent pas s’entendre sur les quotas de l’Opposition et de la Majorité présidentielle. Toute chose qui devrait inciter le Gouvernement à  maintenir le cap. Alors, à  8 mois des élections, dans l’état actuel des choses, était-ce le moment de partir en vacances ?