Salon de l’immobilier en Afrique : les acteurs préparent la sixième édition

Acquérir en toute sérénité des logements ou des biens immobiliers dans des conditions garantissant la sécurité de l’investissement, c’est l’ambition affichée par Ethik Agency, à travers l’organisation du salon de l’immobilier et de l’investissement en Afrique. L’agence prépare la sixième édition de son évènement qui se tiendra du 2 au 4 juin 2023 dans la capitale française.

L’une des contraintes auxquelles étaient confrontés les concitoyens de la diaspora, c’est l’insécurité autour de leurs investissements immobiliers. Un constat qui a conduit l’agence à réunir les acteurs du secteur qui pouvaient directement rencontrer les clients pour échanger sur les possibilités et les conditions d’acquisition.

Tout ceci dans un contexte d’organisation du secteur avec d’une part des promoteurs immobiliers, des banques pour accompagner et les assurances pour suivre. D’autre part les autorités qui pourront ainsi expliquer les procédures d’acquisition, de construction mais aussi les reformes comme celles relatives à la mise en place du secrétariat permanent du foncier instituant une identité unique à tous les biens immobiliers ( Ninacad).

Tous ces facteurs permettent donc aux promoteurs notamment de proposer des projets répondant aux besoins des demandeurs.

Le rendez-vous désormais attendu par la diaspora africaine, va réunir cette année 10 pays africains. Un espace commun qui permettra non seulement de réunir les acteurs pour offrir leurs services et à la diaspora d’exposer ses besoins spécifiques. L’idée de cet espace commun est de prendre en compte les besoins des clients qui peuvent être de différents pays, mais aussi d’accompagner les investisseurs, « qui ne connaissent pas de frontières » mais visent des projets rentables, précise Moussa Coulibaly, Directeur d’Ethik Agency.

L’idée est de mettre ensemble les acteurs, afin de susciter l’intérêt des clients, ajoute pour sa part Mamadou Coulibaly, président de l’association des promoteurs immobiliers (APIM). « Les concitoyens sont dans des dilemmes. Notre rôle c’est de faire adhérer les promoteurs immobiliers », à participer au salon et partager les expériences et faire procéder les mises à niveau des politiques qui sont différentes.

L’un des défis reste le problème de financement. C’est pourquoi les acteurs proposent des mécanismes pour faciliter le financement en assurant par exemple le lien pour le financement vers le Mali. « L’essentiel étant de donner confiance aux concitoyens et leur permettre d’accéder à des sources de financement ».  Le besoin des demandeurs du secteur informel est aussi une préoccupation prise en compte par les promoteurs.

Un couple d’entrepreneurs Sénégalais s’implante à Abidjan

Maty et Idy, deux jeunes entrepreneurs du pays de la Teranga présentent leur enseigne et des designs très aboutis à l’inauguration d’un show-room dans un centre commercial de la capitale économique ivoirienne.Engagé en affaires, le couple a créé depuis 2014 la marque « Mathydy » et propose « des produits qui magnifient l’histoire de l’Afrique », à travers cinq collections de luxe en horlogerie et cinq collections en maroquinerie (sacs, portefeuilles, portemonnaies et bijoux).

A Dakar, ces jeunes entrepreneurs ont deux boutiques à leur actif, l’une au Plateau et la seconde à Saly (Sud). Avec « le potentiel que pouvait nous offrir Abidjan, l’idée était de venir ouvrir une boutique et depuis l’ouverture c’est un succès vraiment total », confie Idy.

Mathy Lo, surnommée Maty, co-fondatrice de la marque, indique devant des invités ce vendredi 27 janvier 2023, que « c’est la première boutique à Abidjan » qui « coïncide aussi avec notre sixième boutique et 10 ans de mariage », sous des salves d’applaudissements.

« La clientèle a répondu présent, vous avez adoré vraiment nos produits, vous portez vraiment la marque », a lancé son époux, Idy, pour qui l’« hospitalité s’est déplacée à Abidjan parce que la Côte d’Ivoire est le deuxième plus gros marché de Mathydy après le Sénégal ».

Selon Idy, « il fut une époque (où le second marché), c’était la France ». Aujourd’hui, Abidjan est le « second marché » pour la plupart des commandes de l’Afrique. Et ce, grâce à des centaines de clients sur le e-commerce.

Installé au centre commercial Playce Marcory, dans le Sud d’Abidjan, Idy explique qu’il ne s’agit « pas de luxe à l’occidental, mais à l’africaine ». Cette aventure entrepreneuriale, ce jeune Sénégalais la mène avec sa compagne.

« Souvent nous recevons ces questions, comment faites-vous pour travailler en tant que couple ? Et, je peux dire qu’en business, la chose la plus importante, c’est d’avoir une personne de confiance avec qui travailler » et on ne peut trouver un meilleur complice que son conjoint, dit-il.

« Parfois, c’est très compliqué, parce qu’il faut en même temps être conjoint et partenaire ; il n’y a pas de ligne, mais c’est avec cette compréhension, le fait d’être vraiment présent tous les jours, d’être à l’écoute qui nous a vraiment permis d’atteindre ces objectifs », a-t-il poursuivi.

Discret, c’est le premier évènement que le couple organise malgré leurs six boutiques. Selon Idy, « on n’a jamais fait d’ouverture, mais à Abidjan, avec l’accueil qu’on a eu, il fallait vraiment qu’on fasse le nécessaire ».

Ce showroom est également le fruit d’un partenariat avec le Groupe CFAO. Présent à l’ouverture officielle de cet espace, Charles Destonquer, un responsable de CFAO Retail, entité en charge du management du centre commercial, a félicité Maty et Idy pour cette aventure « réussie ».

Il s’est réjoui d’ « un très bel écran qui accueille de très beaux produits » à l’instar de la boutique du Plateau à Dakar, où « on trouve un produit qui est magnifié et très élégant » avec une « identité très forte ».

Croissance économique : l’Afrique devant le reste du monde en 2023 et 2024

Dans son rapport semestriel, la Banque africaine de développement (Bad) estime à environ 4 % en moyenne le Produit Intérieur Brut réel du continent noir en 2023-2024.L’Afrique n’est pas toujours le dernier de la classe. Si les moyennes du reste de la planète devraient s’établir à 2,7 et 3,2 % en 2023-2024, ledit continent table sur une croissance d’environ 4 % de son Produit Intérieur Brut (PIB) réel.

Grâce à une analyse complète de la croissance régionale, le rapport semestriel de la Banque africaine de développement (Bad), publié hier jeudi, a montré que « les cinq régions du continent, confrontées à d’importants vents contraires résultant des chocs socio-économiques mondiaux, restent résilientes avec des perspectives stables à moyen terme ».

D’après le document, « la croissance moyenne estimée du PIB réel en Afrique a ralenti à 3,8 % en 2022, contre 4,8 % en 2021, dans un contexte de défis majeurs consécutifs au choc de la Covid-19 et à l’invasion de l’Ukraine par la Russie ». Néanmoins, a ajouté la source, 53 des 54 pays de l’Afrique ont affiché une croissance positive et « les perspectives pour 2023-2024 devraient être stables », indique la Bad.

Cinq économies africaines, parmi les plus dynamiques du monde avant la pandémie du nouveau coronavirus, devraient connaître une croissance de plus de 5,5 % en moyenne en 2023-2024. Il s’agit du Rwanda (7,9 %), de la Côte d’Ivoire (7,1 %), du Bénin (6,4 %), de l’Éthiopie (6,0 %) et de la Tanzanie (5,6 %). D’autres pays africains, sur la période considérée, devraient enregistrer une croissance supérieure à 5,5 % : République démocratique du Congo (6,8 %), Gambie (6,4 %), Libye (12,9 %), Mozambique (6,5 %), Niger (9,6 %), Sénégal (9,4 %) et Togo (6,3 %).

Les cinq régions africaines dans le vert

Dans le détail, la croissance en Afrique centrale, soutenue par des cours favorables des matières premières, a été la plus rapide du continent à 4,7 % contre 3,6 % en 2021. À l’opposé, la croissance de l’Afrique australe est celle qui a le plus ralenti, passant de 4,3 % en 2021 à environ 2,5 % en 2022. « Ce ralentissement résulte de la faiblesse de la croissance en Afrique du Sud, où la hausse des taux d’intérêt, la faiblesse de la demande intérieure et les coupures de courant persistantes ont pesé sur l’économie », a expliqué l’institution financière.

En Afrique de l’Ouest, la croissance devrait passer à 3,6 % en 2022 contre 4,4 % en 2021. « Cela tient à des ralentissements en Côte d’Ivoire et au Nigeria, les deux plus grandes économies de la région. La croissance du Nigeria en 2023 – bien qu’affectée par la Covid-19, l’insécurité et la faiblesse de la production pétrolière malgré la hausse des prix internationaux de l’or noir – pourrait bénéficier des efforts en cours pour rétablir la sécurité dans la région productrice de pétrole en proie à des troubles », a avancé le document.

La croissance de l’Afrique du Nord devrait baisser de 1,1 %, passant de 5,4 % en 2021 à 4,3 % en 2022 à cause « de la forte contraction en Libye et de la sécheresse au Maroc », mais elle devrait se stabiliser à 4,3 % en 2023 grâce au « fort rebond attendu dans ces deux pays et une croissance soutenue ailleurs dans la région ».

Pour l’Afrique de l’Est, la Bad s’attend à 4,2 % de croissance en 2022 contre 5,1 % en 2021. « Bien que la structure de production (de cette partie du continent) soit relativement diversifiée, les pays de la région, en grande partie des importateurs nets de produits de base, subissent de plein fouet la hausse des prix internationaux, en plus des chocs climatiques récurrents et de l’insécurité, notamment dans la Corne de l’Afrique », a relevé l’institution dont le siège se trouve à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

« Avec 54 pays à différents stades de croissance, différentes structures économiques et diverses dotations en ressources, les effets des chocs mondiaux varient toujours en fonction de la région et du pays. Le ralentissement de la demande mondiale, le durcissement des conditions financières et la perturbation des chaînes d’approvisionnement ont donc eu des répercussions différentes sur les économies africaines », a déclaré Akinwumi Adesina, le président du Groupe de la Bad.

De son côté, l’économiste Jeffrey Sachs, directeur du Centre pour le développement durable de l’université de Columbia (États-Unis), a fait savoir que « l’Afrique peut et va atteindre une croissance de 7 % ou plus par an de manière constante dans les décennies à venir. Ce que nous verrons, en nous fondant sur la résilience que nous constatons dans ce rapport, c’est une véritable accélération du développement durable de l’Afrique, qui fera du continent la composante à croissance rapide de l’économie mondiale. L’Afrique est l’endroit où il faut investir ».

Décisions audacieuses pour atténuer les risques

La Banque africaine de développement a appelé « à des mesures monétaires et fiscales robustes, soutenues par des politiques structurelles » à l’échelle nationale, régionale et mondiale face aux risques cumulés.

Ceux-ci « comprennent la flambée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, le durcissement des conditions financières mondiales et l’augmentation connexe des coûts du service de la dette intérieure. Les changements climatiques – avec leurs effets néfastes sur l’approvisionnement en denrées alimentaires et le risque potentiel d’un changement de politique dans les pays où se tiendront des élections en 2023 – représentent des menaces tout aussi redoutables », a prévenu l’institution financière, non sans préciser les mesures fortes nécessaires.

Il y a « un resserrement rapide et agressif de la politique monétaire dans les pays à forte inflation, et un resserrement modéré dans les pays où les pressions inflationnistes sont faibles », « le renforcement de la résilience grâce à la stimulation du commerce intra-africain afin d’amortir les effets de la volatilité des prix des produits de base sur les économies », « l’accélération des réformes structurelles pour renforcer les capacités de l’administration fiscale et investir dans la numérisation et la gouvernance électronique afin d’améliorer la transparence, de réduire les flux financiers illicites et d’accroître la mobilisation des ressources intérieures ».

Mais aussi « l’amélioration de la gouvernance institutionnelle et l’adoption de politiques susceptibles de mobiliser les financements du secteur privé, en particulier dans le cadre de projets entièrement nouveaux, à l’épreuve des changements climatiques et des pandémies, et mobiliser les ressources de l’Afrique pour un développement inclusif et durable », « la prise de mesures décisives pour réduire les déficits budgétaires structurels et l’accumulation de la dette publique dans les pays confrontés à un risque élevé de surendettement ou déjà en situation de surendettement ».

Chronique: Bleue, Rouge, Blanche: Quelle était la couleur de la finale de la Coupe du monde ?

Les approximations d’Emmanuel Macron, les propos racistes de médias français contre « la racaille marocaine », après l’exploit du Maroc, et ceux d’Argentins contre les Noirs de l’équipe de France, oubliant que Maradona serait descendant d’un esclave africain, révoltent l’écrivain et journaliste algérien Chawki Amari. Sarcastique.Du mat, de l’or, de l’ocre du désert et du vert dollar, des foules en couleur et des confrontations dans une ambiance bon enfant mais pas trop, l’origine et la couleur des joueurs ainsi que leur représentation dans les équipes de football ayant encore joué dans ce qui n’est pourtant qu’un jeu, le football. Une chronique du jour à et l’écrivain algérien Chawki Amari.

32 équipes arc-en-ciel du monde entier, deux finalistes, l’Albiceleste, l’Argentine, en bleu (très clair) et blanc avec un soleil au milieu, les Tricolores, la France, en bleu (foncé), blanc et presque pas de rouge, jugé trop sanguin, mais avec un coq, le mâle de la poule. Cela pour les couleurs officielles en poule finale, mais pour l’officieux, l’Argentine est la seule équipe d’Amérique du Sud avec l’Uruguay à ne pas avoir incorporé de Noirs, encore moins d’Amérindiens, contrairement aux équipes sud-américaines, brésilienne ou équatorienne, ou d’Amérique centrale, Costa Rica ou Mexique. De son côté, la France s’est éclaircie depuis les blacks-blancs-beurs victorieux du Brésil en 1998 et a ensuite gagné une autre coupe du monde en 2018. Deux trophées chacun, Argentine et France, qui va accrocher sa troisième étoile à son maillot si clair sous un ciel qui compte des milliards d’étoiles ? Les deux équipes sont gonflées à bloc, avec deux continents derrière, Amérique et Europe, deux hémisphères, c’est l’été en Argentine, l’hiver en France, comme au Qatar où il faisait pourtant très chaud, ce qui n’a rien à voir avec « la Conquête du Désert », cette campagne militaire argentine qui consista entre 1878 et 1885 en l’éradication des populations indigènes du sud du pays pour s’approprier les régions de la Pampa et la Patagonie aux mains des Mapuches, qui entraîna par dommages collatéraux de nombreuses pertes chez les Afro-Argentins.

Pour la France, ex-puissance coloniale, Zidane et Benzema, les deux franco-algériens officiellement invités pour la finale de la coupe du Monde à Doha ne se sont pas déplacés, et le second, officiellement sélectionné en équipe nationale, aurait dû reprendre la partie dès les huitièmes de finale ou au moins les quarts, mais n’a pas joué, surtout pas la finale dont il rêvait. En fait, il n’y a pas un seul franco-algérien dans l’équipe des Bleus, bien un Guendouzi mais Franco-marocain, et un Benzema qui était là mais pas là sans communication très claire de la part de son entraîneur. Pour le reste et contrairement aux Argentins, un peu de tout, des Hernandez, des K comme Kimbempe, Konaté et Koundé, Un Camavinga, un Tchouaméni, un Mandanda et un Fofana, un Upamecano dont le métier est bien celui de footballeur, un Dembelé, un Nkunku et un Griezmann blond mais espagnol. Pas d’Algérie ? Si, un peu, par le sang du petit prodige Mbappé, de mère algérienne et de père camerounais, français de naissance mais pas de souche, qui a marqué trois buts en finale, un record, mais a perdu la coupe. Pourquoi ?

Pour l’Argentine, s’il y a bien des Almada ou Medina d’une lointaine ascendance arabe, le reste est blanc, descendants de colons d’origine européenne alors que les Noirs formaient près de la moitié de la population d’Argentine en 1778 avant qu’un génocide ne les réduise à 30% en 1816, suivi par plusieurs décennies de blanchissement et des épidémies de fièvre jaune de 1852 à 1871 qui vont décimer ceux qui ont survécu aux terribles guerres d’indépendance, laissés pour compte sans soins dans leurs quartiers, évidemment noirs, d’où d’ailleurs le Tango qui fait la fierté des Argentins est sorti, d’origine purement africaine. La même fièvre qui a étrangement touché des joueurs de l’équipe de France à l’approche de la finale de la Coupe du Monde 2022, mais pour Buenos Aires, qui fut un port pour la vente d’esclaves africains pendant la colonisation espagnole, c’est un peu différent, il n’y a plus aujourd’hui que 0,5% de Noirs dans la population même si 20.000 y ont transité jusqu’à 1861, année de l’abolition de l’esclavage selon les chercheurs, à peu près le même nombre d’immigrés qui ont construit les infrastructures de la coupe du monde au Qatar .

La confrontation est donc particulière entre les champions d’Amérique du Sud et ceux d’Europe, et la parole est dite, pour la finale de la Coupe du Monde 2022 des jeunes supporters argentins présents au Qatar entonnent un chant raciste devenu juste avant une tendance sur leurs réseaux sociaux, « Écoutez bien, faites-le savoir, ils jouent en France, mais sont tous d’Angola », repris au début du tournoi par le commentateur sportif star Juan Pablo Varsky qui dresse la liste des joueurs d’origine africaine en France sur son compte Twitter. Pourquoi l’Angola ? On ne sait pas mais ce ne sont pas uniquement les faits qui posent problème, les commentaires ont été à la hauteur, comme ceux de la chaîne CNews au lendemain de la fête en France de la victoire du Maroc, sans heurts majeurs, où l’on entend des mots très loin du contexte comme « racailles et délinquants d’origine marocaine », « reconquête », « drapeaux arabo-musulmans », « revanche coloniale », « remplacement populationnel », « guerre civile à bas bruit » et « intifada », se demandant pourquoi il y avait des drapeaux algériens et tunisiens sur les Champs-Elysées tout en comparant les supporters arabes aux nazis. Tout ça pour du football ?

Retour à l’an 2000

Critiquée pour sa dominance noire, y compris par le très grand philosophe blanc Finkelkraut, pas français de souche mais qui ricane en 2005 sur l’équipe « black-black-black » qui a remplacé la black-blanc-beur, emboîtant le pas à Le Pen, le père, qui avait dit la même chose en 1996, les Bleus continuent leur chemin alors que la couleur ou l’origine, le teint ou la double nationalité créent encore des malaises, d’où l’audit en 2010 de la Fédération de France de football et les propos clandestinement enregistrés par l’un des participants qui seront publiés par Mediapart en 2011 où l’on entend explicitement des annonces d’objectifs de contrôle et de limitation du nombre de joueurs binationaux d’origine maghrébine et africaine tout autant que des considérations peu sportives sur la surreprésentation des Blacks et leur jeu plus physique que cérébral. À l’issue du scandale révélé, tous les participants sont maintenus à leurs postes à l’exception de celui qui a enregistré la conversation, Mohammed Belkacemi, sanctionné.  Les Maghrébins sont out mais les Noirs africains qui auraient la force sans l’intelligence sont plus ou moins maintenus même si en 1998, la France avait gagné la Coupe du monde par trois à zéro contre le mythique Brésil multicolore avec deux buts en finale d’un franco-algérien, Zidane, sans Laurent Blanc, alors joueur mais suspendu, et qui va prendre la direction de l’équipe en tant qu’entraîneur. Ce melting-pot black-blanc-beur ne durera pas, en 2010 la France est éliminée et l’Espagne gagne sa première coupe du monde, Laurent Blanc avouant plus tard que les Espagnols lui avaient dit que « nous, on n’a pas de problème, des blacks, on n’en a pas. » Succédant à Blanc qui quitte la sélection suite à l’échec à l’Euro 2012, Didier Deschamps promet de blanchir l’équipe, ce qu’il fait en 2014, annonçant la composition en Noir et blanc sans zones grises, Benzema est bien là mais pas Samir Nasri, pourtant sacré champion d’Angleterre quelques jours plus tôt, dans la confusion entre race, religion et appartenance, la France est éliminée en quart de finale par l’Allemagne emmenée par Boateng, un Noir binational allemand et ghanéen au pays des Aryens qui finira par remporter le trophée. Pour la Coupe du monde suivante en 2018, pas un seul Français d’origine maghrébine mais des Noirs, et tout va mieux, la France gagne la Coupe du monde avec sur les 23 joueurs, 15 d’origine africaine, ce qui fait rire les détracteurs européens de la France, « l’Afrique gagne sa première coupe du monde. » En 2022, toujours pas de Maghrébins en dehors de Benzema qui n’a pas joué un match, victime de l’hostilité d’un groupe au sein de l’équipe, « Allah contre Jésus », Jésus étant ici Giroud, résume un cadre de l’équipe de France cité par le journaliste franco-espagnol Romain Molina. La France aurait-elle gagné avec Benzema ? Pas sûr, mais la France perd en finale contre l’Albiceleste après une série de rencontres assez molles et pas mal de réussite, Benzema ne sera au fond jamais pardonné pour une sextape comme les autres mais sans clémence, détesté par le sélectionné Hernandez qui a pourtant tabassé sa femme et a été condamné, repoussé par le gardien Lloris et Griezman, ce dernier qui avait déclaré que « dans la vie de tous les jours, c’est vrai que je me sens plus espagnol que français» et qu’il se « sentait mieux à Madrid qu’en France », ce qui ne lui a valu aucun reproche de la part des champions de l’identité française, farouches thuriféraires des binationaux. Pour les Argentins qui s’en sont pris à Mbappé le Noir et à l’équipe des tirailleurs africains de France, la couleur est le problème, même si Diego Armando Maradona lui-même aurait des origines africaines selon le chercheur en génétique Guillermo Collado Macdur qui affirme que l’idole du football argentin serait le descendant direct de Luiz Maradona, un esclave de la province de San Juan ayant obtenu sa liberté après sa participation aux guerres d’indépendance. Résultat, l’Argentine gagne aux penalties mais qui est plus blanc que blanc ?

La noirceur du fond noir

« Nous affrontons la République de France et le continent africain », soulignait déjà la veille de la dernière finale en 2018 Igor Stimac, ex-international croate dont le pays se fait éliminer 4 ans plus tard au Qatar en quarts de finale par l’Argentine, présentant sur sa page Facebook 13 joueurs de l’équipe de France avec des drapeaux de pays africains pour bien annoncer la couleur, presque un siècle après la première Coupe du monde qui s’est déroulée en Uruguay, pays qui a battu l’Argentine en finale. Mais nous sommes en 2022, balle au centre et voyage au centre de la Terre, le ballon officiel avec du blanc, du bleu et du rouge, un petit peu de noir pour le logo Adidas aux trois bandes repeint pour l’occasion, roule sur fond vert mais c’est au fond la victoire du Qatar, sur fond de corruption au sein des instances dirigeantes de l’UE qui gagne le défi de l’organisation, premier pays arabe à abriter la compétition. La fin couronne le malaise, une abbaya noire, plus exactement un bish porté par la famille royale qatarie et les hauts dignitaires, est remise par l’Émir en chef au maestro Messi même si tout le reste est en or, et nombreux en France s’indignent de voir le Roi Lionel ainsi drapé, oubliant que c’est le même Qatar qui habille le PSG parisien avec ses couleurs, pays qu’au fond, les Maghrébins n’aiment pas beaucoup, ayant financé la destruction de la Libye par les forces armées françaises et anglaises. Un détail dans le général, les commentateurs de BFMTV qualifient cette même abbaya, évidemment noire, simple marque de respect autant que de communication de la part des officiels qataris, « d’oripeaux locaux » et de « peignoir », racisme vestimentaire assumé qui n’a eu aucun mot sur le kilt écossais, l’étrange short tyrolien ou le jean déchiré américain, en gros cette même franchouillardise à la parole de fer annonçant vouloir boycotter la Coupe du monde mais qui ne l’a finalement fait qu’après que la France eut perdu la finale. De l’autre côté de l’Occident blanc, après son geste obscène après la finale devant les 20 millions de téléspectateurs de TF1, record d’audience pour la chaîne, de retour à Buenos Aires le gardien argentin Martinez, un Espagnol d’origine, brandissait une poupée à l’effigie de Mbappé, l’homme qui lui a marqué 4 buts. Parce qu’il est noir, français, camerounais ou algérien ? A voir, peut-être simplement parce qu’il est le meilleur buteur, accessoirement le meilleur joueur de l’équipe des Bleus, même s’il est noir.

Et pourtant, il tourne

L’Argentine a un problème avec les Noirs, la France avec les Arabes, notamment binationaux, et passé inaperçue, l’erreur du Président Macron juste avant le lancement de la finale, avait scellé le sort des enfants de double culture, annonçant en direct que « 67 millions de Français, en plus des binationaux, soutiennent les Bleus », alors que les binationaux sont déjà comptabilisés dans les 67 millions que compte la France. Malentendu, sous-entendu, calculette défectueuse ou approximation ? Macron aura vainement tenté de consoler Mbappé qui lui ne s’est pas donné la peine de consoler son Président, et l’Argentine, pays d’immigrants européens, a encore un problème avec ses autochtones les Amérindiens, et ses descendants d’esclaves, tout comme la France avec ses Maghrébins et Musulmans. Mais l’Argentine a gagné la Coupe du monde au détriment des Français et dans un pays arabe, le Qatar, constitué à 90% d’étrangers. Il n’y pas de morale, en géopolitique ou au football, le ballon est rond et tourne toujours quand on le frappe, comme la Terre, éternellement ronde qui revient, mue par des forces cosmiques, chaque année à son point de départ. Rappelons simplement que ce n’était qu’une Coupe de monde de football, un jeu basique où des joueurs s’amusent à courir autour d’un ballon pour le mettre au fond d’un filet.

Le combat contre le paludisme porte ses fruits (OMS)

Les efforts déployés à travers le monde et les investissements faits pour renforcer les systèmes de santé ont permis d’éviter la contamination d’environ 185 millions d’individus et le décès de 997 000 personnes.L’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans son Rapport annuel sur le paludisme publié ce jeudi, se réjouit des résultats obtenus dans la lutte contre cette maladie. Le nombre de cas de contamination et de décès évités en 2021 s’élèvent respectivement à environ 185 millions et 997 000, informe l’organisme onusien en charge de la santé mondiale. Ce dernier ajoute que de nombreux pays, très près de l’élimination totale du paludisme, ont continué de progresser sur cette voie.

Par ailleurs, l’OMS se félicite de la stabilisation du nombre des décès après une hausse substantielle au cours de la première année de la pandémie de Covid-19. Les cas de paludisme sont également restés stables dans l’ensemble, passant de 245 à 247 millions. Ce résultat a été possible grâce aux efforts héroïques des pays et à des partenariats solides, malgré les défis importants auxquels les nations ont été confrontées au cours de cette période, mais aussi les autres menaces biologiques qui vont croissant, soutient l’OMS.

« La lutte contre le paludisme n’est pas aussi mauvaise qu’il aurait pu l’être », a salué Dre Corine Karema, directrice générale intérimaire du Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme.

Malgré ces résultats convaincants, alerte l’OMS, la maladie demeure une menace mortelle pour des millions de personnes à l’échelle planétaire.  Le combat contre le paludisme demeure à un point trop statique, en particulier en Afrique où le fardeau de la maladie reste accablant et disproportionné, ce continent concentrant globalement 95 % des cas et 96 % des décès, signale-t-elle.

Les obstacles à la lutte contre cette endémie, notamment le déploiement limité des outils disponibles, la résistance émergente aux médicaments, aux insecticides et l’absence de diagnostics, parallèlement à l’augmentation des coûts d’approvisionnement et de livraison, font que les financements requis pour recentrer les efforts et atteindre les objectifs mondiaux d’ici 2030 sont, aujourd’hui plus qu’hier, absolument nécessaires, indique l’OMS.

« Les crises humanitaires qui se multiplient et le ralentissement économique mondial de cette année pourraient compromettre davantage une situation déjà précaire », met en garde l’Organisation Mondiale de la Santé.

Face à ce risque, le Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme appelle tous les pays à continuer à investir dans la lutte. Ces investissements sont indispensables pour renforcer les systèmes de santé et que tous ceux qui ont besoin d’accéder à des outils antipaludéens efficaces et ciblés, adaptés aux circonstances locales, puissent le faire et bénéficier d’une prise en charge de qualité dans le cadre de centres de soins primaires.

Même si les outils actuels sont économiquement avantageux, avance l’organisme onusien, l’effort d’investissement demeure pressant pour en développer d’autres ainsi que des solutions innovantes, et les mettre à l’échelle.

A l’en croire, il existe des opportunités prometteuses pour distribuer plus de moustiquaires à base de pyréthrinoïdes-PBO, et poursuivre les essais de moustiquaires imprégnées d’insecticide, l’utilisation de nouveaux produits de contrôle des vecteurs, de vaccins en cours de développement, d’immunisation passive avec des anticorps monoclonaux (dans le domaine de la chimio-prévention) et de nouveaux tests diagnostiques.

« L’élimination du paludisme est possible. Depuis 2000, plus de 20 pays dans le monde ont atteint l’objectif de +zéro cas de paludisme+, et d’autres pays en sont proches. Le renforcement du leadership national, la coordination régionale et l’intensification de la surveillance de la maladie seront des axes essentiels pour contrôler les cas de paludisme et l’éliminer dans ces pays. Il est donc primordial de les soutenir à mesure qu’ils se rapprochent du but pour parvenir, ensemble, à un monde exempt de paludisme », a conclu Dre Karema.

Covid-19 : la vaccination stagne en Afrique (OMS)

Le nombre de doses mensuelles de vaccin contre la Covid-19 administrées en Afrique a diminué de plus de 50%, rapporte l’OMS.Entre juillet et septembre 2022, l’analyse de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) montre que le pourcentage de personnes ayant reçu une série de primovaccination complète contre le nouveau coronavirus a à peine bougé dans 27 des 54 pays africains.

Même si l’Afrique est loin d’atteindre l’objectif mondial de fin d’année consistant à protéger 70% de la population, des progrès modestes ont été réalisés dans la vaccination des groupes de population à haut risque, notamment les personnes âgées.

Par exemple, en septembre dernier, 23 millions de doses ont été administrées, soit 18% de moins qu’en août, et 51% de moins que les 47 millions de doses administrées en juillet. Le nombre de doses administrées le mois dernier représente également environ un tiers du pic de 63 millions de doses atteint en février 2022.

Toutefois, l’OMS observe des signes d’amélioration ce mois-ci, avec 22 millions de doses administrées au 16 octobre 2022, soit 95% du total administré en septembre.

De manière générale, au 16 octobre 2022, seuls 24 % de la population du continent avaient terminé leur série de primovaccination, alors que la couverture est de 64 % au niveau mondial.

Le Libéria a maintenant rejoint l’île Maurice et les Seychelles comme l’un des trois pays ayant dépassé les 70% de personnes avec une couverture vaccinale complète. Le Rwanda est aussi sur le point de franchir ce cap.

« La fin de la pandémie de Covid-19 est à portée de main, mais tant que l’Afrique sera loin derrière le reste du monde pour atteindre une protection globale, il y aura une faille que le virus pourra exploiter dangereusement pour revenir en force », a déclaré ce jeudi la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

S’exprimant ce jeudi au cours d’une conférence de presse, Dr Moeti a soutenu que la plus grande priorité est de protéger nos populations les plus vulnérables des effets les plus désastreux de la Covid-19. « Sur ce plan, a-t-elle indiqué, nous constatons quelques progrès. Les pays redoublent d’efforts pour renforcer la couverture chez les travailleurs de la santé, les personnes âgées et celles dont le système immunitaire est affaibli ».

D’après les données de 31 pays, au 16 octobre 2022, 40% du personnel de santé africain avait terminé leur série de primovaccination. Ces dernières données se basent sur les estimations en termes de taille de la population par pays au lieu des chiffres précédents qui utilisaient les estimations du personnel de santé de l’Organisation internationale du travail (OIT).

Dans 15 de ces pays, plus de 70% des travailleurs de la santé ont été entièrement vaccinés, contre 27% au début de l’année. 31% des adultes âgés (de 50 à 65 ans et plus selon les limites d’âge fixées par les pays) ont été entièrement vaccinés selon les données de 27 pays, soit une augmentation de 21% par rapport à janvier 2022.

« Après des débuts difficiles, le partenariat Covax a donné de bons résultats, assurant un approvisionnement régulier de l’Afrique en vaccins contre la COVID-19. Aujourd’hui, nous sommes victimes de notre propre succès. Comme les vaccins ont contribué à faire baisser le nombre d’infections, les gens ne craignent plus la Covid-19 et sont donc moins disposés à se faire vacciner », a conclu la patronne de l’OMS pour l’Afrique.

Un festival de la diaspora afro-américaine présenté à Abidjan

Le Festival « Brasser les Afro-américains et les Africains de la diaspora dans l’unité » (BAAADU) prévu du 28 au 30 octobre 2022 à Los Angeles, aux Etats-Unis, offre une opportunité d’affaires aux Africains et une plate-forme d’expression aux artistes.Selon l’ambassadrice du BAAADU en Côte d’Ivoire, Grâce Florentine Amenan Koffi, « BAAADU festival est un événement initié pour promouvoir la création de lien entre la communauté afro-américaine et la Côte d’Ivoire en vue d’un meilleur rayonnement du continent africain ».

La mission de BAAADU est de commémorer les racines historiques et la riche diversité de l’Afrique et de sa diaspora. A ce rendez-vous, Florentine Koffi dira que la diaspora ivoirienne qui a été extrêmement dynamique au cours de ces 20 dernières années, en travaillant activement à surmonter les conflits et à promouvoir l’unification, pour leur pays, apportera cet esprit d’unification au festival. 

« Nous offrons notre engagement à unifier la diaspora avec les États-Unis et d’autres pays », a-t-elle relevé, ajoutant que ce festival sert de « plate-forme pour soutenir et promouvoir les artistes indépendants et ceux qui ont le courage d’être créatifs et d’investir dans leurs propres rêves ».

Pour les promoteurs de ce festival, la diaspora Afro-américaine est à la recherche de ses racines, mais elle est intrinsèquement mal informée sur le potentiel de l’Afrique à cause de son éducation, ses habitudes culturelles et sa mentalité. 

Ce festival, dont le concept a été élaboré en mai 2022 se veut une initiative qui vient susciter un besoin de mieux organiser les volontés de la diaspora Afro-américaine à contribuer au développement des Etats africains.

Ils ambitionnent de rétablir les bonnes informations, valoriser l’Afrique, ses richesses, ses cultures diverses, ses peuples et ses nations. Des conférences thématiques, des défilés de créateur de mode, des espaces culturels, des salons d’exposition et des produits artisanaux meubleront ces journées.

L’objectif de ce festival est de créer cette unité afin de dépasser les incompréhensions interculturelles et de favoriser un lien entre les Afro descendants américains et les Africains du continent pour lutter vers l’unité. Cette plate-forme sera le canal pour unifier les valeurs. 

Par ailleurs, un forum international des cultures et du potentiel africain et afro-descendants est prévu à ce rendez-vous qui réunira les États à travers leurs ministères de la Culture, du Tourisme, du Commerce de l’industrie, des systèmes de promotion à investissement, de développement et de la destination.

Le secteur privé, les entrepreneurs, les artistes et les créateurs (mode et design) dans des compartiments (culture, économie, institution, tourisme, innovation et projet issu des acteurs et états africains) seront de la partie. 

Pour atteindre ses objectifs, BAAADU s’est implanté à travers des représentations et la nomination d’ambassadeurs. Elle est représentée en Côte d’Ivoire, au Liberia, au Cameroun, au Zimbabwe, en RDC, en République du Congo, en Ouganda, en Angola, au Nigeria, au Maroc, en France et au Canada.

Zambie : 12 chefs d’Etat au Sommet de coordination de l’Union Africaine

La réunion est prévue le 17 juillet 2022 au Mulungushi International Conference Centre de Lusaka, dans la capitale zambienne.Plusieurs dirigeants africains ont confirmé leur participation à la 4e réunion de coordination semestrielle de l’Union africaine (UA). Au total 12 chefs d’Etat sont attendus à Lusaka pour cette rencontre prévue le 17 juillet prochain, selon le ministre zambien des Affaires étrangères, Stanley Kakubo.

Parmi les participants, figurent les quatre chefs d’Etat et de gouvernement qui forment le Bureau de l’Assemblée de l’UA et les huit chefs d’Etat qui président les huit Communautés économiques régionales (CER) reconnues par l’UA.

Le Bureau de l’UA est composé de représentants des cinq régions africaines : Afrique centrale, Afrique de l’Est, Afrique du Nord, Afrique de l’Ouest et Afrique australe.

Les huit CER sont l’Union du Maghreb arabe, le Marché commun d’Afrique orientale et australe, la Communauté des Etats sahélo-sahariens, la Communauté d’Afrique de l’Est, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, l’Autorité intergouvernementale pour le développement et la Communauté de développement d’Afrique australe.

Selon le chef de la diplomatie zambienne, sur les cinq régions formant le Bureau de l’UA, seule l’Afrique de l’Est ne sera pas représentée à la réunion en raison de la poursuite des consultations internes sur le leadership.

Le président zambien Hakainde Hichilema participera en tant qu’hôte de la réunion qui se tiendra au Mulungushi International Conference Centre à Lusaka.

La réunion de coordination a été conceptualisée en 2017 comme le principal forum permettant à l’UA et à ses CER d’aligner leurs travaux et de coordonner la mise en œuvre du programme d’intégration continentale. Elle a remplacé les précédents sommets de mi-année qui se tenaient généralement vers juin/juillet et impliquaient les dirigeants des 55 États membres de l’organisation continentale.

La réunion de cette année devrait recevoir des rapports des présidents des différentes Communautés économiques région ales (CER) sur l’état de l’intégration régionale et examiner les résultats des négociations en cours entre l’UA, les CER et les Etats membres sur les domaines d’intégration déjà convenus.

Elle devrait également discuter du lancement prévu de l’échange interrégional de connaissances (I-RECKE) sur l’alerte précoce et la prévention des conflits.

L’I-RECKE est une communauté institutionnelle de pratique pour l’apprentissage intracontinental et interrégional en vue de construire la paix. Il s’agit d’un mécanisme panafricain pour développer, capturer et documenter les connaissances et également partager les leçons apprises et les expériences sur la gouvernance et la prévention des conflits sur le continent.

Parmi les autres points à l’ordre du jour, figurent l’impact de la crise ukrainienne sur l’Afrique, à la lumière de la hausse vertigineuse des prix du gaz naturel, du blé et des engrais, ainsi que la réponse du continent à la Covid-19.

Le sommet UE-UA soulève de « grands espoirs », selon Faki Mahamat

Le sixième sommet euro-africain suscite de « réelles » attentes au sein des gouvernements, des élites et des peuples des deux continents, a soutenu jeudi le président de la Commission de l’Union africaine.Le changement s’impose désormais dans les relations entre l’Afrique et l’Europe. S’exprimant à l’ouverture de cette rencontre qui se tient à Bruxelles, la capitale de l’UE, Moussa Faki Mahamat a fait savoir que « de grands espoirs sont soulevés aujourd’hui par notre sommet. Les attentes qu’il suscite au sein des gouvernements, des élites et des peuples des deux continents sont réelles ».

Quarante chefs d’Etat et de gouvernements africains et vingt-sept dirigeants européens sont réunis dans la capitale belge pour un sommet de refonte de la relation Afrique-Europe. Les dirigeants se retrouvent deux jours autour de tables rondes thématiques pour élaborer une série de projets concrets dans tous les domaines.

C’est ainsi que le président de la Commission de l’Union Africaine a mis hier sur la table une série de questions à propos de l’avenir des relations des deux continents. « Sera-t-il par ses décisions innovantes et courageuses ce sommet d’un partenariat rénové, revitalisé, nourri d’une âme nouvelle de pragmatisme créateur de projets concrets, structurants et transformateurs dont l’espérance a marqué ses travaux préparatoires ? Saura-t-il refonder les relations Afrique-Europe, dont le solide socle invite instamment à une adaptation à l’évolution mondiale vertigineuse où les exigences de rationalité, de technicité, de transparence, de redevabilité, d’égalité, sont les vrais paramètres de performance et de modernité de la gouvernance ? », s’est interrogé le Tchadien.

D’après M. Mahamat, il se dégage du parcours jusqu’ici accompli par le partenariat UA-UE « une préoccupation sur le comment de la mise en œuvre efficace et efficiente des différentes activités figurant dans les plans d’action. La lisibilité du partenariat ne pouvant être reflétée que dans des résultats tangibles. Ce souci du comment interpelle notre commune réflexion ».

Selon le président de la CUA, « deux paramètres » pourraient être conjointement pris en compte, à savoir, d’une part les mécanismes de financement et d’autre part les mécanismes de suivi et d’évaluation des projets et programmes.

Moussa Faki Mahamat souligne que les mécanismes classiques ont « clairement affiché leurs limites », invitant les deux Unions à « en inventer de nouveaux plus souples, plus efficaces, plus producteurs de résultats ». Pour lui, ces dernières devront surtout « coopérer plus efficacement dans la lutte contre les flux financiers illicites et rapatrier les fonds issus de tels flux vers l’Afrique ».

Par conséquent, « la bonne pratique d’évaluation périodique et régulière mérite d’être rapidement prise en compte, car elle offre le bénéfice de faciliter les ajustements conjoncturels requis et d’envisager l’avenir avec plus d’assurance et de maîtrise », suggère le Tchadien.

Afrique: le Maroc appelle le continent à miser sur les compétences et le savoir-faire de sa diaspora

Le Maroc veut faire de la diaspora africaine la locomotive du continent. C’est ce qui ressort de l’intervention du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, lors de la 3ème réunion virtuelle du Haut Comité de l’Agenda de la « Décennie des racines africaines et de la diaspora africaine ».« Dans le contexte de la mondialisation et face à l’émergence de nouvelles opportunités qui s’offrent à l’Afrique, la diaspora africaine dispose d’un savoir-faire et d’une expertise fortement bénéfiques pour nos économies, sur lesquelles le Continent devrait capitaliser sans plus tarder », a souligné Nasser Bourita.

 Le ministre marocain s’est également sur les transferts de fonds de la diaspora africaine, qui ne cessent d’augmenter, d’année en année, citant des données de la Banque mondiale qui a estimé à 48 milliards de dollars les envois de fonds à destination du Continent africain en 2019, soit 2 milliards de plus qu’en 2018. Toutefois, « ces transferts sont astreints à des taux de transfert exorbitants », a souligné le ministre.

 En effet, les retenues pratiquées par les organismes bancaires peuvent, selon certaines études, atteindre les 15%, représentant 1,6 milliards d’euros de gains annuels pour le Continent africain, comme l’a souligné le ministre.

 Pour pallier ces entraves, « qui vont à l’encontre des Objectifs de Développement Durable », le ministre a fait remarquer que « le Haut Comité pourrait associer certaines start-up de la Fintech africaine, avec pour objectif de diversifier les organismes de transfert de fonds sur le Continent et de permettre une meilleure réallocation de ces fonds à des fins d’investissement directs en Afrique ».

Par ailleurs, le responsable marocain a mis en avant le rôle « pionnier » que pourrait jouer l’Observatoire Africain pour la Migration (OAM) aux côtés du Haut Comité pour l’instauration d’un système de cartographie des compétences, à tous les niveaux, de la diaspora africaine pour faciliter la mobilité de la main-d’œuvre africaine, ainsi que la diffusion de leur savoir-faire.

Il a également  préconisé une plateforme de e-business qui pourrait être créée pour relayer des success stories d’initiatives fructueuses de la diaspora africaine aussi bien à l’étranger que sur le Continent, affirmant, par la même occasion, que le Maroc confirme sa contribution financière annoncée lors de la 2ème réunion du Haut Comité et propose, à l’image de l’initiative du Togo, de mettre à disposition de la Commission deux cadres afin d’accompagner et d’assurer le suivi de ses travaux.

Kuyo Téa Narcisse investi à la tête de l’Africa Sports d’Abidjan

La présidente du Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Dao Gabala, a remis lundi les statuts et règlements intérieurs révisés de l’Africa Sports d’Abidjan à M. Kuyo Téa Narcisse, le nouveau président du club.

Mme Dao Gabala a remis les statuts et les règlements intérieurs révisés à M. Kuyo Téa Narcisse ainsi que le point de gestion des affaires courantes, lors d’une cérémonie faisant office de passation de charges, au siège de la FIF. 

Mis sous tutelle par le Comité de normalisation de la FIF, le 27 avril 2021, l’Africa Sports amorce un nouveau pan de son histoire avec M. Kuyo Téa, un ancien du club, élu à l’issue d’une élection pilotée par le Comité de normalisation de l’Africa Sports, présidé par M. Yves Zogbo Junior.

L’Africa Sports d’Abidjan était dirigée par deux personnalités, MM. Alexis Vagba et Antoine Bahi, à la suite d’un arrangement conduit par l’ancienne équipe de la FIF. Cette situation avait rendu complexe le choix du club d’un candidat à l’élection du président de la FIF. 

Pour mettre fin à ce bicephalisme, le Comité de normalisation de la FIF (CN-FIF) a mis sous tutelle le club de l’Africa Sports d’Abidjan et désigné l’émérite homme de médias Yves Zogbo Junior, pour conduire le Comité de normalisation.  

La prise de fonction de M. Kuyo Tea Narcisse marque la fin du mandat du Comité de normalisation de l’Africa. Le nouveau président de l’Africa Sports a appelé à « l’union sacrée » autour du club, une formation qui compte beaucoup de supporters dans le pays. 

Afrique-France: un sommet pour « écouter la parole de la jeunesse »?

Ce Sommet est inédit dans son nouveau format.Pour la première fois depuis 1973, aucun chef d’État africain n’a été convié au sommet Afrique-France qui se tient vendredi 8 octobre à Montpellier (France). Le président français Emmanuel Macron va s’adresser à la jeunesse africaine plutôt qu’aux présidents africains.

Ce nouveau format porte l’empreinte de l’intellectuel camerounais Achille Mbembe. Le théoricien du post-colonialisme a piloté les préparatifs de la rencontre avant de remettre son rapport au président français sur la « refondation des relations entre la France et le continent ».

L’historien camerounais estime que la France est trop déconnectée « des nouveaux mouvements et des expérimentations politiques et culturelles » portés par la jeunesse africaine.

Ce nouveau format sera l’occasion « d’écouter la parole de la jeunesse africaine et de sortir des formules et des réseaux sociaux » selon un communiqué de la présidence française.

Pour cette 28ème édition, ce sont des jeunes entrepreneurs, des membres de la société civile, du secteur associatif, du sport et de la culture qui sont les invités de ce sommet.

Autour de cinq grandes thématiques : l’engagement citoyen, l’entreprenariat et l’innovation, l’enseignement supérieur et la recherche, la culture et le sport, ils échangeront pendant une demi-journée sur la manière de nouer des nouveaux réseaux, de concevoir des projets communs, de bâtir des ponts.

Emmanuel Macron devrait échanger avec douze jeunes invités, dont aucune personnalité connue, repérés lors de débats préparatoires tenus dans 12 pays africains. Les débats tourneront sur « les pistes de réconciliation ». Les questions économiques seront aussi débattues avec 350 entrepreneurs africains sélectionnés.

En outre, une table ronde sur la restitution des biens culturels pillés durant la colonisation et dont le processus est en cours sera au cœur des échanges. A ce titre, Macron devra revenir sur sa promesse faite en novembre en 2017 à l’Université de Ouagadougou (Burkina Faso) de « créer les conditions pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en Afrique » au plus tard en 2022.

Mais pour l’intellectuel sénégalais Boubacar Boris Diop qui s’est exprimé à la veille du sommet dans une tribune publiée sur senegalactu.info, « le face-à-face entre Macron et la société civile africaine aurait été beaucoup plus crédible ou même fructueux si on avait au moins senti sur le terrain des signes concrets de sa volonté de changement. »

A l’issue des échanges, Emmanuel Macron devrait annoncer la création d’un Fonds destiné à soutenir les initiatives de promotion de la démocratie, des programmes permettant une plus grande mobilité étudiante, ou la mise en place d’un « forum euro-africain sur les migrations.

Covid-19: examen de la réouverture de la frontière Côte d’Ivoire-Burkina

La Côte d’Ivoire et le Burkina Faso échangent sur la réouverture de leur frontière terrestre dans un contexte marqué par la crise sanitaire de Covid-19 et de la menace terroriste.

Ces discussions ont lieu dans le cadre de la 9e Conférence au Sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, qui se  tient dans la capitale économique ivoirienne du 24 au 27 juillet 2021.

Après les travaux des experts des deux pays, du 24 au 25 juillet, s’est tenue le lundi 26 juillet 2021 une session des ministres des Affaires étrangères pour la validation des rapports des experts sur les différentes thématiques à l’ordre du jour. 

Interrogé en marge de cette réunion, M. Nombré Abasse, le directeur de la législation et de la  coopération judiciaire au ministère burkinabè de la Justice, des droits humains et de la promotion civique, a indiqué que les parties ont évoqué la question des frontières. 

Au sein de la Commission en chargée des frontières « nous avons recommandé aux autorités politiques qu’il était important que les frontières soient ouvertes dans le stricte respect des conditions de sécurité et de santé », a dit M. Nombré Abasse. 

Il a ajouté que « ce sont les politiques qui vont décider en temps opportun de la réouverture » des frontières entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Ces derniers mois, des attaques terroristes ont été menées dans l’extrême nord ivoirien. 

L’ordre du jour de ce 9e TAC comprend « l’annexion de 13 localités de Doropo et Téhini (nord-est ivoirien) ». Selon M. Nombré « c’est un point qui a été proposé par la partie ivoirienne et qui a été accepté par la partie burkinabè ». 

« Il s’agit de travailler à faire en sorte que les populations puissent effectivement circuler librement de part et d’autre en évitant toute les tracasseries qui sont vécues par les populations », a poursuivi M. Nombré.

La ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la diaspora de Côte d’Ivoire, Mme Kandia Camara, a soutenu que les politiques communautaires doivent prendre en compte les enjeux de la sécurisation des deux pays. 

Mme Kandia Camara a fait savoir qu’une rencontre entre les deux chefs d’Etat est prévue à une date ultérieure pour adresser les différentes questions soulevées par les gouvernements ivoirien et burkinabè. 

« Quand on parle de communauté de destin, on parle forcément de défis communs. Et aujourd’hui, ces défis sont avant tout la sécurité à notre frontière commune, l’approvisionnement à moindre coût de nos marchés, la pandémie de Covid-19 », a  dit le chef de la diplomatie burkinabé, Alpha Barry. 

Concernant l’annexion de 13 localités de Doropo et Téhini, « c’est une question qui dépasse en réalité les compétences des experts et qui a été reversée aux politiques de sorte à ce qu’un point de vue diplomatique de cette question soit traitée de la meilleure manière pour aboutir à une solution consensuelle », a relevé M. Nombré Abasse.  

Les travaux des ministres des Affaires étrangères de la 9e Conférence au Sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, visent à préparer un Conseil conjoint de gouvernement des deux pays, mardi à Abidjan.  

Les ministres en charge des Affaires étrangères et de l’intégration africaine de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso ont en outre examiné la question du Mont Péko (ouest ivoirien) et des ex-évacués; l’orpaillage illégal et la question de la traite et du travail des enfants ».

Le Conseil conjoint de gouvernement qui se tiendra mardi, sera ponctué des allocutions des chefs de gouvernement du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire, pays hôte. Pour cette édition du TAC, il n’est pas prévu de Conseil des ministres. 

La 8e Conférence au Sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC) s’est tenue fin juillet 2019 à Ouagadougou. Au cours de ce Sommet, les deux États ont évalué leurs relations de coopération.

Maroc : Le Roi Mohammed VI ordonne la mise en place d’un dispositif d’accompagnement des MRE

Le Roi Mohammed VI a donné ses instructions à la Fondation Mohammed V pour la Solidarité, afin qu’un dispositif spécial d’accompagnement soit mis à la disposition des membres de la communauté marocaine résidant à l’étranger, à bord des navires opérant la traversée, en vue de leur assurer les meilleures conditions de traversée et de débarquement, indique dimanche un communiqué du Cabinet royal.Ce dispositif a pour objectif de faciliter, pendant la traversée, l’ensemble des formalités administratives, douanières et sanitaires, afin que le voyage, l’arrivée et le séjour au Maroc se passent de manière sûre, fluide et satisfaisante, précise la même source.

Les autres modalités traditionnelles d’accueil et d’assistance déployées par la Fondation Mohammed V pour la Solidarité, au Maroc et à l’étranger, resteront en vigueur, fait-on savoir.

Par ailleurs, le Souverain chérifien a donné ses instructions afin que les Ambassades et les Consulats Généraux du Royaume du Maroc à l’étranger se mobilisent dans cette opération.

« Ainsi, les représentations diplomatiques et consulaires sont appelées à faciliter toutes les démarches consulaires et administratives requises par les concitoyens marocains et les étrangers souhaitant visiter le Maroc, et à répondre de manière efficace à leurs demandes et attentes », conclut le communiqué.

Maroc : Le Roi Mohammed VI exhorte les opérateurs du transport aérien et maritime à faciliter le retour des MRE

Le Roi Mohammed VI a donné ses instructions aux autorités compétentes et à l’ensemble des intervenants dans le domaine du transport, afin d’œuvrer à la facilitation du retour des Marocains résidant à l’étranger (MRE) dans leur pays à des prix « abordables », indique dimanche un communiqué du Cabinet royalDans ce cadre, « le Souverain a ordonné à l’ensemble des intervenants dans le domaine du transport aérien, en particulier la compagnie Royal Air Maroc, ainsi qu’aux différents acteurs du transport maritime, de veiller à pratiquer des prix raisonnables qui soient à la portée de tous, ainsi que d’assurer un nombre suffisant de rotations, afin de permettre aux familles marocaines à l’étranger de rentrer au pays et renouer avec leurs familles et proches, particulièrement dans le contexte de la pandémie de la Covid-19 », ajoute la même source.

De même, le Roi a exhorté tous les opérateurs du tourisme, aussi bien dans le domaine du transport que de l’hôtellerie, à « prendre les dispositions nécessaires afin d’accueillir les membres de la communauté marocaine résidant à l’étranger dans les meilleures conditions et aux meilleurs prix ».

Sénégal : lancement d’un Rapport alternatif sur l’Afrique

L’initiative est portée par plusieurs organisations universitaires, de la société civile et des laboratoires de recherche (think tank).Le Rapport alternatif sur l’Afrique (RASA), dont le premier numéro a été lancé, ce lundi à Dakar, vise « le renversement idéologique et épistémologique des analyses sur le continent », écrivent ses initiateurs, qui veulent aussi approfondir les indicateurs de mesure des progrès et de la souveraineté africains.

« Portée également par des personnalités et scientifiques africains de haut niveau, cette initiative élabore des Rapports qui reflètent réellement la sensibilité et le vécu des Africains dans les différents milieux où ils se trouvent », rapporte un document remis à la presse lors du lancement et dont APA a obtenu copie.

L’objectif du RASA est de contribuer, de manière décisive, à la consolidation des transformations à l’œuvre des sociétés et institutions africaines vers l’autonomie et la souveraineté.

« Il s’agit, note le document, de rendre visibles les dynamiques et mutations à l’œuvre sur le continent, notamment celles portées par les Africains dans leur majorité et leur diversité ».

Le numéro Un du Rapport alternatif sur l’Afrique (RASA) interroge ainsi les évolutions souhaitées du continent africain sous le prisme de la souveraineté. Ses initiateurs cherchent à positionner et à approfondir une approche radicalement nouvelle qui met les dynamiques socioéconomiques réelles, les innovations populaires, les ressources immatérielles, la centralité de la culture…au centre de la perspective.

Le rapport est articulé autour de sept axes, visitant chacun des dimensions de la souveraineté des sociétés africaines face à la mondialisation.

Dans le premier axe, les auteurs montrent que la souveraineté est aux prises avec l’impérialisme et l’hégémonie extérieure d’une part, et en conflit avec ses dimensions nationale et populaire par le bas.

Le deuxième axe porte sur la souveraineté économique, alors que le troisième axe a trait à la souveraineté monétaire.

La souveraineté culturelle fait l’objet du quatrième axe et le cinquième axe porte sur la souveraineté numérique.

Les deux derniers axes portent sur la souveraineté politique et sur les fondements et contours d’une vraie puissance pour les Etats africains décomplexés et souverains.

L’Ethiopien Shura Kitata remporte l’édition 2020 du Marathon de Londres

L’Ethiopien Shura Kitata a remporté le marathon de Londres Edition 2020, terminant la course en 2:05:41. Un autre Ethiopien, Sisay Lemma, est arrivé troisième.Shura Kitata a battu au sprint le Kenyan Vincent Kipchumba pour remporter ce passionnant alors que le détenteur du record du monde Eliud Kipchoge a été dépassé vers la fin de la course, subissant ainsi sa première défaite depuis 2013.

Dans des conditions froides et humides, Kitata s’est dégagé pour gagner dans une course relativement lente de 2 heures, 05 min. 41 sec.

Kitata a ensuite déclaré : « Kenenisa Bekele m’a aidé pour cette course et il m’a conseillé sur la manière de courir ». Je me suis entraîné pour le même parcours, je suis très heureux de gagner la course ».

L’Ethiopien Kenenisa Bekele, détenteur du record du monde du 5.000 et du 10.000 mètres et vainqueur du marathon de Paris 2014, s’est retiré du marathon de Londres en raison d’une blessure.

Bekele, qui devait courir pour la première fois depuis qu’il a fait 2 heures 01 min 41 sec pour remporter le marathon de Berlin 2019, s’est blessé au mollet.

Le Kenyan Eliud Kipchoge, quadruple vainqueur de l’épreuve et détenteur du record du monde était le favori pour remporter le marathon de Londres.

« Je suis vraiment déçu, car je n’ai pas gagné la course », a déclaré Kipchoge cité par la presse.

« J’ai eu un problème avec mon oreille droite, puis j’ai vraiment eu des crampes et des problèmes de hanche », a poursuivi Kipchoge.

« Construire le Mali » : Soutenir la participation de la diaspora

Lancé en février 2020, le programme « Construire le Mali » prévoit de lancer une centaine de startups d’ici à deux ans. Un consortium d’incubateurs est chargé d’accompagner ces projets, destinés à prendre une part active à la relance économique du Mali. Le Coordinateur, M. Abdoulaye Touré, répond à nos questions.

Qu’est- ce que « Construire le Mali »?

Le programme « Construire le Mali » a pour vocation de contribuer à l’amélioration de la participation de la diaspora à l’économie nationale, à travers la création d’entreprises innovantes et à fort impact socio-environnemental au Mali.

Qui en sont les initiateurs et quelles en sont les raisons ?

Les initiateurs sont le gouvernement du Mali et ses partenaires, l’Union européenne et l’Agence française de développement (AFD). Il s’agit de donner l’opportunité aux maliens de la diaspora désirant entreprendre au pays de bénéficier d’un dispositif d’accompagnement (financier et non financier). Porté par le Conseil national des incubateurs d’entreprises et des centres d’innovation du Mali (CNIE & CIM / Malinnov), le programme est financé par l’Union européenne, avec son Fonds fiduciaire d’urgence (FFU) et l’AFD, sur une durée de 2 ans. « Construire le Mali » prévoit l’accompagnement de 100 projets, qui bénéficieront d’un fonds d’amorçage allant jusqu’à 14 000 euros (9 millions FCFA).

Comment va s’exécuter ce programme ?

Les projets sélectionnés bénéficieront de l’expertise déjà développée par le réseau d’incubateurs de Malinnov (programmes d’incubation, mentoring, coaching, réseau d’experts, etc.). Les porteurs de projets seront accompagnés en France par JokkoLabs et au Mali par le consortium Createam, DoniLab, Impact Hub Bamako et Jokkolabs Bamako. L’appel à candidature a été lancé au début du mois de février.

Qui seront les bénéficiaires ou acteurs de ce projet ?

Il s’adresse aux membres de la diaspora malienne vivant dans l’un des 27 pays de l’UE et à ceux vivant déjà au Mali (depuis 3 ans maximum) qui sont désireux d’entreprendre, ont une idée de création d’entreprise ou un projet existant répondant à des besoins prouvés

Comment seront-ils choisis et accompagnés ?

Ils seront accompagnés sur la base des projets de création ou de développement de leurs entreprises. Les critères déterminants seront entre autres la viabilité économique, les besoins adressés par l’entreprise, la motivation et la capacité d’exécution des promoteurs.

Quels sont les résultats attendus ?

Nous attendons au terme du projet une centaine d’entrepreneurs maliens de la diaspora accompagnés et ayant bénéficié d’un fonds d’amorçage.

Propos recueillis par Fatoumata Maguiraga

Carcela, Amallah, Saadi.. Les Maghrébins brillent en Belgique

Mehdi Carcela, Selim Amallah et Idriss Saadi font les beaux jours du championnat belge. Les trois joueurs maghrébins performent en Jupiler Pro League; de quoi motiver les amateurs de foot à se pencher plus précisément sur ce championnat, encore méconnu !Le championnat belge accueille, saison après saison, des joueurs de tous les pays d’Afrique. Si les Sénégalais sont très présents en Jupiler Pro League, trois joueurs algériens ou marocains se distinguent dans les terres du royaume de Belgique ces derniers temps.

En effet, au Standard de Liège, on fait très souvent confiance à deux joueurs marocains pour animer l’attaque liégoise, une tendance qui affecte également la Fédération belge de Football. Le premier à mettre en lumière est, assurément, Selim Amallah. gé de seulement 23 ans, le jeune milieu offensif d’1m87 fait énormément de mal dans le championnat. Très technique, plutôt rapide, et très à l’aise devant le but, le natif d’Hautrage, en Belgique, fait des fureurs dans l’axe. Le belgo-marocain a, en effet, inscrit 6 buts et délivré 3 passes décisives en 17 matchs de championnat. En Ligue Europa aussi, il a réussi de belles prestations avec 2 buts en 5 apparitions.

Mehdi Carcela fait, lui aussi, le bonheur du Standard. Plus âgé que son compatriote, l’ailier droit de 30 ans, sous contrat jusqu’en juin 2021 avec Liège, a connu des réussites diverses tout au long de sa carrière, que ce soit à l’Anzhi Makahskala, le SL Benfica, Grenade, l’Olympiakos, avant son retour au Standard de Liège en 2018. Cette saison, l’ailier affiche une régularité importante en championnat avec 1 but et 5 passes décisives en 17 matchs (923 minutes). En Ligue Europa et en Coupe de Belgique aussi, il a disputé 8 rencontres. Dans l’effectif liégeois, il apporte une certaine expérience non-négligeable, lui qui est le meilleur passeur du club. De quoi faire le bonheur de Michel Preud’homme, le manager du club. Grâce à ses deux talents offensifs, il est clair que le Standard est un outsider sérieux dans les paris sportifs pour remporter la Jupiler Pro League. 

Enfin, du côté du Cercle Bruges, on s’appuie énormément sur Idriss Saadi. L’attaquant algérien de 27 ans est prêté pour cette saison dans le club belge et rend de très bons services au club. Après une année compliquée à Strasbourg, où il n’a disputé que très peu de matchs, Saadi renait de ses cendres en Jupiler Pro League avec 3 buts en 16 matchs de championnat (812 minutes). Il est ainsi décisif toutes les 271 minutes (1 but tous les 3 matchs). 

Toutefois le Cercle Bruges va avoir d’énormes difficultés à arracher son maintien dans l’élite. En effet, le club belge est actuellement dernier du championnat (16ème) avec seulement 8 points (2 victoires, 2 nuls), et 15 défaites. Même si trois petits points séparent les Vert-et-Noir de Waasl Beveren, le club satellite de l’AS Monaco a très mal débuté la saison, la faute aux mauvaises prestations de leur entraîneur Fabien Mercadal. Le coach, qui a déjà emmené Caen en Ligue 2 la saison passée, n’avait remporté qu’un seul de ses 10 premiers matchs à la tête du club. Résultat, il a vite été licencié par ses dirigeants.

FORMATION PRATIQUE À CREATEAM

Diaspo Hub, le programme destiné aux entrepreneurs maliens de la diaspora entre dans sa dernière phase.  Après des visites dans différentes entreprises et institutions, des masterclass, les porteurs de projet se sont retrouvés le 2 février 2018 chez l’incubateur Createam.

Pour la première des quatre journées de formation qu’ils effectueront chez Createam, l’accent a été mis sur le pitch. Comment présenter son projet pour convaincre un auditoire et ainsi mobiliser des fonds ? La problématique est posée, et elle est importante. Un mauvais pitch peut plomber la viabilité d’un très bon projet c’est pourquoi cette étape est véritablement cruciale pour un porteur de projet. Le formateur du jour, Saleh Sissoko, business developper au sein de l’incubateur, s’est attelé à donner à son assistance les éléments d’un bon pitch. Ce sont huit clés qu’il a dévoilé pour faire des cinq jeunes entrepreneurs présents dans la salle des Steve Jobs en devenir, pour faire du «ceci est une révolution» leur chanson quotidienne.
Saleh Sissoko a misé sur une formation participative où ces futurs entrepreneurs pouvaient déjà toucher du doigt le vif du sujet et apprendre à combler leurs lacunes. « Je me rends compte que j’ai fait des erreurs lors de mes pitchs précédents.  Je n’utilisais pas d’images et l’assistance était un peu déconcertée. Je comprends maintenant mieux pourquoi. Une image vaut mille mots comme le dit le formateur », reconnait Ibrahim Sanogo, porteur du projet Africa Solar qui a pour ambition, à terme, d’électrifier tout le Mali.  « Certains projets ont besoin d’aspects innovants, mais je suis assez satisfait, la participation a été remarquable » s’est réjouit Saleh Sissoko.

3 questions, Adama CAMARA, Malien de la Diaspora

 

D’où venez-vous ?

Je vis en France, dans la ville de Reims, et je suis étudiant en licence administration économique et sociale, parcours administration générale et territoriale à l’université de Reims.

Pourquoi avoir choisi de passer vos vacances au Mali ?

Je suis en vacances à Bamako pour 2 mois, de juillet à septembre. Je viens passer mes vacances ici parce que je ne suis pas retourné au pays depuis 2 ans. Ce qui n’est pas évident quand on y a de la famille. J’ai passé mes dernières vacances en Belgique, et la famille m’a beaucoup manqué. Sans oublier que c’est important de venir se ressourcer aux origines.

À quoi occupez-vous ces vacances?

Comme cela fait un bon moment que je ne suis pas revenu au Mali, j’essaie de rendre visite à la famille qui est assez grande. Le reste du temps, je vais généralement au restaurant. Le soir, avec des amis qui vivent ici ou ceux qui sont aussi en vacances à Bamako, nous nous retrouvons en boîte de nuit pour passer de bons moments ensemble. Cependant, on s’amuse sans oublier qu’on reprend l’école tout juste après. Je viens donc de commencer un stage dans une entreprise de la place, qui va durer un mois. Cela me permettra surtout d’acquérir de l’expérience. Je profite donc pleinement de ces deux mois de vacances pour m’amuser et m’améliorer sur le plan professionnel.

Fanaday Entertainment lance Diaspora Entrepreneurship

Après ‘’Case Sanga  » 1, 2 et 3, voici le nouveau défi de Fanaday Entertainment : réaliser une émission de télé réalité encore plus palpitante. Le concept est très simple, il consistera pour les jeunes maliens de la France souhaitant s’établir au Mali, à  mettre sur pied un projet solide original d’une entreprise. Ouvert aux jeunes hommes et femmes de 18 à  45 ans, l’émission a pour but de permettre à  ces jeunes personnes de s’intégrer facilement dans le monde de l’entrepreneuriat à  travers de défis et des étapes d’éliminations. Au final, le gagnant aura la chance de voir son projet financé par la BIM.Sa. Avec un budget total de 430 millions de Francs CFA, ‘’Diaspora Entrepreuneurship » est une idée originale des deux associés, Ander Baba Diarra et Papa Wane. Cette émission compte bien battre les records de l’année 2016 au Mali en matière de télé réalité. Les castings pour la participation commenceront dès le mois d’avril, alors n’attendez plus !

Maliens de France : « La crise nous a soudés »

Les Maliens de France, C’’est la troisième, voire deuxième plus grosse diaspora du pays. Officiellement, selon le Consul général, elle compte environ 200 000 ressortissants, un chiffre qui pourrait aller jusqu’à  300 000, si l’on tient compte des clandestins et des descendants français de Maliens installés en France. A 80%, la communauté malienne de France est composée d’ouvriers. Travailleurs du bâtiment, dans les sociétés de services, ils sont pour la plupart originaire de la région de Kayes. On a toujours en tête l’image des émigrés maliens des années 60, venus de leur région peu fertile, pour chercher fortune en balayant les rues de l‘Hexagone. La plupart vivent en région parisienne. Aujourd’hui pourtant, force est de constater, selon le journaliste Thiambel Guimbayara, que le visage de l’immigration malienne en France a beaucoup évolué. « Autrefois, il était rare de voir des jeunes des régions de Sikasso ou de Gao, venir s’installer en France. Aujourd’hui ils sont de plus en plus nombreux » affirme-t-il. l’autre aspect de cette évolution est « l’intellectualisation » de cette émigration. Aujourd’hui, la diaspora malienne est lettrée. Ils vivent un peu partout dans le pays et occupent des positions de responsabilité importantes dans des institutions ou dans la communauté qui les accueillent. Ce changement n’a cependant pas encore été intégré par les Maliens eux-mêmes, déplore Guimbayara. Une communauté dispersée, dirigée par un organe bicéphale En effet, reconnait le Consul Général du Mali en France, la communauté malienne ne constitue pas un bloc soudé et fort comme certaines autres diasporas. « Ce sont encore de trop nombreuses associations, qui souvent ne représentent que des ressortissants d’un village… trop faible pour avoir un réel impact, même si leur apport au pays est indéniable », déclare M. le Consul. Selon lui, il urge de fédérer tous ces petits regroupements afin que la voix des Maliens de France soit plus forte et mieux entendue. Au-delà  des différences d’origine, les clivages politiques contribuent également au manque de cohésion au sein de la communauté. Le cas spécifique de la représentation des Maliens de France qui se retrouve dotée de deux entités est un exemple parmi d’autres. Les autorités françaises ne reconnaissent que l’autorité du Haut Conseil des Maliens de France, tandis que le gouvernement de Bamako ne traite qu’avec le Conseil de Base des Maliens de France. Un casse-tête et surtout une cacophonie difficile à  gérer pour les différents acteurs. Les Maliens de France, unis pour soutenir le pays Mais l’espoir est permis toujours selon Thiambel Guimbayara. Car, à  l’occasion de la grave crise qu’a traversé le Mali en 2012-2013, toute la diaspora malienne s’est levée pour dire non aux occupants et proclamer l’indivisibilité du territoire malien. « La crise nous a soudés », raconte Aly Diallo, de Farafina solidarité, une organisation qui a pour but d’aider les nouveaux migrants à  s’installer et s’intégrer. « Nous avons dépassé les questions politiques, les origines des uns et des autres pour dire notre amour pour notre pays », se rappelle-t-il. Mais il ne faut pas que cette flamme s’éteigne, plaide-t-il. Il faut que « nous nous mettions ensemble, pour peser dans la vie de notre pays d’accueil mais aussi de notre pays d’origine », renchérit Abou, un jeune malien né en France de parents originaires de la région de Kayes. Et ce sont les intellectuels, qui le plus souvent restaient dans leur coin, qui doivent prendre le flambeau et fédérer leurs frères et sœurs autour de projets porteurs et d’idées novatrices. « Nous pouvons faire beaucoup de choses pour notre pays et nous sommes d’ailleurs dans cette dynamique depuis longtemps », rassure le Pr Eloi Diarra de l’Université de Rouen. De nombreuses initiatives sont en cours. De nombreux noms de la diaspora malienne commence à  être cités et ce dans tous les domaines et non plus seulement dans la musique comme par le passé. Des scientifiques, des professionnels, des communicateurs, s’engagent de plus en plus au profit de leur communauté en France et au Mali. « Le Mali a besoin de tous, et C’’est dans l’union que nos actes auront de la portée », conclut le jeune Abou.

Législatives: quelle place pour la diaspora?

l’Assemblée Nationale du Mali a été créée depuis la proclamation de l’indépendance du Mali sous la présidence du premier chef de l’Etat malien Modibo Kéà¯ta. Les députés qui y siègent représentent leurs circonscriptions dans les quatre coins du pays. Qu’en est-il des Maliens de l’extérieur? Aucun texte ne prévoit l’élection de députés maliens résidant à  l’étranger. Les Maliens migrent beaucoup, de nombreux pays sont concernés par ces immigrations. « Certains pays ne veulent pas qu’il y ait des députés maliens sur leurs sols. Cela est l’une des raisons pour lesquelles, il n’y a pas de député à  l’étranger et les textes ne prévoient pas cela. Un second problème technique qui enfreint l’élection de députés maliens ne résidant pas au Mali est la problématique de la définition de la circonscription électorale » explique Cheik Talibouya Tembély, directeur des services législatifs à  l’Assemblée nationale Des députés ayant déjà  vécu plusieurs années hors du Mali sont représentés à  l’Assemblée Nationale et ce, depuis deux décennies. « Souvent des Maliens quittent leurs pays d’accueil pour venir se présenter à  la députation ici. Il y a des cas comme ça » explique Amadou Wagué, attaché de presse à  l’Assemblée Nationale. « Par exemple, Bo Niakaté a vécu longtemps hors du pays, à  son retour, il s’est présenté dans sa circonscription. Il est actuellement député et préside le groupe d’amitié Mali-France au sein de l’hémicycle » raconte M. Tembély. Une chinoise candidate à  Ségou A Ségou, la 4e région du Mali, peut-être une future députée chinoise. De son vrai nom Yu Yang Wai Coulibaly, surnommée « Chinois Assan », elle est mariée à  un Ségovien depuis plus de trente ans. « Je porte Ségou dans mon C’œur, C’’est cela qui m’a poussé à  être candidate. Sinon je ne fais pas de la politique. Elle s’exprime en langue bamanan pour nous expliquer tout ceci. Je vis à  Ségou depuis 33 ans, la ville ne s’est pas développée, il n’y a pas de changement. Je veux redorer l’image de Ségou en donnant du travail aux jeunes surtout qu’il y a beaucoup de chinois au Mali. Je voudrais aider les jeunes de Ségou et je demande aux Ségoviens de m’aider afin que je puisse les aider en retour » confie Chinois Assan. Les trois premières conditions pour devenir député sont, premièrement : être malien d’origine ou par naturalisation, deuxièmement avoir au moins 18 ans, en un mot être majeur et troisièmement ne pas être condamné, C’’est-à -dire jouir de ses droits civiques. L’Assemblée nationale du Mali comprend une chambre unique dont les membres portent le titre de députés et sont élus pour 5 ans au suffrage universel direct. Leur nombre est fixé par une loi organique. Actuellement il est de 147 députés répartis entre les cercles du Mali et les communes du District de Bamako. Seul le Président du Bureau (également Président de l’Assemblée Nationale) est élu pour la durée du mandat (5ans). Le mandat des autres membres est renouvelé chaque année à  la séance d’ouverture de la première session ordinaire. La campagne pour le premier tour des législatives a débuté le dimanche 3 novembre dernier. Des affiches sont visibles sur les grandes artères de la ville de Bamako.

Gouvernement : IBK peut-il compter sur la diaspora ?

Nouvelle rumeur : Django Sissoko, l’actuel Premier ministre malien de transition, pourrait faire l’affaire d’ici les législatives, et fort de sa majorité, IBK nommerait ensuite son Homme…Pour revenir dans le vrai, les noms de Soumeylou Boubèye Maiga(ASMA) et de Tiéman Hubert Coulibaly, l’actuel ministre des Affaires étrangères continuent d’être cités pour la primature. Nancoma Keita, un homme du sérail RPM, Bocary Téréta, Secrétaire Général du parti ou encore le très charismatique, patron de l’ONUSIDA, Michel Sidibé. Mais ce dernier peut-il quitter un poste aussi stratégique que Directeur de l’ONU-Sida pour se mêler de politique ? Il avait été un moment pressenti pour être Premier Ministre de transition, avant la nomination du scientifique Cheick Modibo Diarra. La formation du futur gouvernement fait véritablement débat dans les milieux politiques et les grins de la capitale. Le défi pour IBK sera de composer un savant mélange de cadres compétents, tirés de sa propre formation politique, des autres familles politiques ou encore de la diaspora. La diaspora : un vivier de cadres compétents Il est tout à  fait plausible que le Président IBK puise largement dans la diaspora malienne, pour former son équipe dirigeante, ayant lui même été un cadre de l’extérieur. Pour rappel, il a travaillé au FED, le fonds européen de développement dans les années 80 et même été ambassadeur en Côte d’Ivoire sous Alpha Oumar Konaré, avant d’occuper les fonctions de ministre et de Premier ministre au Mali. Il pourrait donc privilégier ce profil au détriment de certains cadres de l’intérieur.  » Notre pays a aujourd’hui besoin de cadres compétents et il faut changer les mentalités, voilà  le vrai défi d’IBK », affirme Mme Sylla, directrice d’un magazine féminin. De nombreux maliens s’illustrent aujourd’hui dans les organismes internationaux. Tout récemment, Modibo Ibrahim Touré, l’ancien ministre des postes et nouvelles technologies s’est vu confier à  l’ONU, la Direction adjointe des pays des Grands Lacs, par Ban ki Moon. Un autre, comme Hamadoun Touré, officiait lui à  l’ONUCI en Côte d’Ivoire avant son entrée au gouvernement de transition. Une expérience qui s’est révélée courte pour l’homme qui aurait retrouvé son poste. Un profil comme Habib Ouane, cadre de la CNUCED et proche d’IBK pourrait aussi faire l’affaire. Ce dernier a été ministre de l’énergie et de l’eau, sous ATT avant le coup d’Etat :  » La fonction n’était pas facile. Lorsqu’on vient des institutions, il est laborieux de composer avec l’état d’esprit local, mais la tâche est intéressante », confie le fonctionnaire international qui déplore cependant le côté griotique de la politique. Trouver le bon équilibre Pour sa première déclaration, IBK a voulu lancer un message clair au sérail politique :  » Il n’y aura pas de partage du gâteau et ne seront nommés que sur compétence et mérite, ceux qui devront l’être.. ». Une déclaration qui si elle a fait mouche, devra s’appliquer dans la pratique.  » Il faut malheureusement constater qu’au Mali, on a nommé les ministres, administrateurs civils et directeurs des structures étatiques par affinités politiques et reconnaissance ces dernières années, ce qui a installé un sytème de gouvernance difficile à  changer en un tour de main », précise ce chargé de Communication d’un ministère de la place. La politique étant malgré tout une affaire d’alliances, IBK devra composer avec la classe politique locale. Et il ne fera pas que des heureux. Ni des mécontents. Sa forte personnalité devra aussi s’imposer face aux religieux et aux militaires.  » Pour l’heure, IBK, ne touchera pas à  ces derniers. D’une certaine façon, il leur doit sa victoire et ne va pas se hasarder à  soulever une tension « , commente ce policier. Exit donc les hommes en uniformes qui ont intégré la transition ? Beaucoup d’entre eux ont été nommés Général et d’après une source, certains viseraient des postes dans le futur gouvernement, tout comme les religieux qui voudraient plus qu’un simple ministère du culte et des affaires religieuses. Pour Kankélentigui, un mélange de sagesse et d’autorité sera la clé pour former une équipe de choc. Les défis de l’heure sont de taille. Et comme l’a martelé le Président élu lors d’un de ses discours de campagne, « Tolérance Zéro » !

Jeunes Pro’ 2ème édition: « Les secteurs porteurs de croissance en Afrique »

Après le succès de la 1ère édition, Le Club Efficience Junior (CEJ) organise sa 2ème soirée Networking sur le thème « les secteurs porteurs de croissance en Afrique ». Tout comme la 1ère édition, la soirée Jeunes Pro’ du 31 mai 2013 sera introduite par une conférence, et se poursuivra par une session de speed-networking au cours de laquelle les participants pourront partager informations, cartes de visite, et pourquoi pas nouer de nouvelles relations professionnelles. Constat : Actualité et perspectives de la croissance africaine Des intervenants de qualité feront le point, données à  l’appui, sur l’actualité et les perspectives de la conjoncture économique africaine, d’un point de vue continental puis régional. Cette analyse permettra de souligner l’existence d’un certain nombre de secteurs porteurs qui focaliseront l’attention de la soirée. Action : Les jeunes talents africains, acteurs de la croissance africaine Une fois le constat posé, il s’agira de discuter des moyens concrets pour faire des jeunes africains, et particulièrement ceux de la diaspora, les acteurs de la croissance dans les secteurs porteurs identifiés : quelles sont les structures qui peuvent faciliter l’accès à  l’information, la mobilisation et l’accompagnement des talents motivés ? Existe-t-il un parcours classique qu’emprunterait un jeune africain dans un de ces secteurs porteurs ? Quels sont les embûches qu’ils devront savoir contourner ? Intervenants – Jean Marie Tallet, Délégué du Groupement Interpatronnal du Cameroun (Gicam) en France – Romain Perrez, Economiste à  l’OCDE – Badou Sambague, Avocat à  la Cour chez Ravet

Le NON de la diaspora aux négociations avec le MNLA

l’initiative de deux maliennes, Chantal et Ami Doucouré, militantes au sein de la diaspora malienne. Apres la libération de Konna, Diabaly, Douentza, Tombouctou, Gao, l’opération de SERVAL est aux portes de Kidal, bastion des rebelles touaregs. C’’est à  partir de cette ville que la reconquête du Mali prend une nouvelle tournure : le dialogue. Le texte des militants indique que les Maliens de France alertent les dirigeants maliens, français, de la CEDEAO et la communauté internationale sur le danger de « banalisation » et « légitimation » d’organisations terroristes comme le MNLA. Ces maliens attirent leur attention et celle du peuple français sur trois contre-vérités : dans une partie de l’opinion, il existe un mythe touareg. Mais le MNLA ne représente qu’une infime partie des touaregs maliens. Les fausses revendications indépendantistes portées par ce mouvement terroriste vise, d’une part, le développement de ses trafics (drogue, armes, otages) et, d’autre part, la confiscation du sous-sol du Mali par les puissances occidentales, qataries et saoudiennes. Mais les richesses du sous-sol malien appartiennent à  tout le peuple Malien ! De tous temps, le Mali a été, est et restera une terre d’hospitalité et de tolérance. Quelles que soient les appartenances ethniques et les opinions religieuses, il existe une tradition séculaire du « vivre ensemble ». C’’est le MNLA qui a créé et instrumentalisé la question ethnique. C’’est lui qui a pris en otage les populations du Nord, qui fait la chasse aux peaux trop foncées et veut imposer sa domination aux populations noires. C’’est le loup qui crie « au loup ! »Â…. Les régions du Nord ne sont pas les « parents pauvres » du Mali, au contraire. l’Etat Malien a privilégié le développement des ces régions au détriment de celui des autres régions ! Des milliards de FCFA ont été investis dans des équipements publics et l’Etat malien a mené une politique constante de promotion des leaders touaregs issus des différentes rébellions. Ces populations ne sont pas les « oubliés » de la République mais plutôt ses enfants trop gâtés. « Nous, ressortissants Maliens en France et amis du Mali, tenons à  dénoncer les crimes commis par le MNLA et ses complices (AQMI, Ançardine, Mujao, MIA, Boko Haram). Ces crimes odieux (comme celui perpétré le 17 janvier 2012 à  Aguel Hock) doivent être lourdement sanctionnés. Le recours ferme à  une justice nationale et internationale peut, seul, être le gage d’un retour pérenne à  la paix au Mali » indique le texte. « Nous estimons qu’il faut impérativement parachever la reconquête de l’intégrité territoriale avant d’engager la moindre discussion. Enfin, nous insistons pour que la démarche de réconciliation nationale ne concerne pas une infime partie de la population du Mali, mais l’ensemble des populations du pays. Cette réconciliation nécessitera un retour rapide à  la justice et le rétablissement de la confiance entre tous les acteurs du « mieux vivre » ensemble au Mali. Vive le Mali un et indivisible ! Vive l’amitié entre les peuples français et Maliens ! », conclut le texte

La crise au Mali, ce qu’en pensent les Maliens de Guinée

Les maliens de Guinée Conakry, à  l’instar de toute la diaspora, suivent avec intérêt l’évolution de la crise politico-sécuritaire que vit le pays depuis le mois de janvier après le coup d’état qu’au début de la crise. Entre inquiétude et espoir « Après le coup d’état, on était vraiment très inquiets, raconte un de nos compatriotes. A chaque fois qu’on appelait au pays, personne en pouvait nous dire ce qui se passait vraiment ni comment les choses évoluaient. Vraiment, on ne reconnait pas notre Mali ». Même avis pour Aboubacar Traoré, opérateur économique. Selon lui, tout pouvait arriver au Mali sauf le coup d’Etat. Les putschistes auraient dû laisser ATT terminer son mandat et le poursuivre pour haute trahison. M. Traoré pense que C’’était de loin la meilleure option plutôt que de mettre le pays dans cet état. « C’’est surtout une très vive humiliation que J’ai ressenti. Et mes amis maliens aussi ont eu le même sentiment. Nous avions tous en tête que notre pays est un exemple de démocratie et voila que tout s’écroule tel un château de carte ». Notre compatriote salue le retour du Président Dioncounda Traoré au Mali et la reconduite de Cheick Modibo DIARRA à  la primature. Il dit exhorter la classe politique à  taire les conflits intempestifs qui ne font que donner raisons aux occupants du nord du pays. Quand à  Abdoulaye Cissé ressortissant de Tombouctou à  Conakry, il est plus que choqué par l’attitude de la classe politique à  Bamako. « C’’est comme s’ils croyaient que le Mali se limitait seulement à  la capitale » s’emporte-t-il. La force des bandits armés est soutenue par la division des maliens, selon M. Cissé qui s’étonne de voir des extrémistes étrangers s’installer aussi facilement dans un pays comme le Mali si ce n’est avec la complicité de certains maliens. Les Maliens n’ont pas besoin de la charia En ce qui concerne l’occupation et l’application de la charia au nord du pays, M. Cissé estime que les Maliens n’ont de leçons de religion à  ne recevoir de personne. « Tombouctou a connu l’islam bien avant les pays de provenance de ces extrémistes qui se cachent derrière la religion pour mener des actes sataniques » affirme-t-il. C’’est d’une seule voix que les Maliens de Guinée appellent à  un retour à  la paix et à  la stabilité. Mais avant tout à  l’union entre Maliens. C’’est la seule condition pour mettre fin à  cette crise qui risque de s’éterniser si rien n’est fait très rapidement. En attendant, chacun contribue comme il peut pour soulager les parents en difficulté. Une action collective a même été entreprise avec des dons faits aux populations déplacées. Des rencontres se multiplient ces derniers temps pour s’associer à  l’effort des autorités de la transition pour un Mali indivisible et apaisé.

Médias : A+ Mag voit le jour

Franck Salin, son rédacteur en chef nous en parle. Comment est née l’idée d’A+ MAG dans un paysage français déjà  très exploité coté presse magazine ? Franck SALIN : L’idée d’A+ Mag a germé en 2004 dans l’esprit de Mme Salha Souleymanou Olympio, notre directrice de publication. Elle était en voyage en Ethiopie o๠elle était arrivée avec les préjugés véhiculés par la presse sur ce pays, y compris sur le continent africain. Or, à  Addis Abeba, elle n’a trouvé ni guerre, ni famine, mais un pays moderne, en pleine effervescence, qui se développait à  toute vitesse. Elle a eu alors l’envie de lancer un magazine haut de gamme qui combattrait les préjugés en mettant en valeur l’Afrique qui réussit et éblouit. Elle a patiemment cherché les moyens et les personnes qui pouvaient mettre sur pied ce projet, et en 2012 A+ Mag est né. A qui s’adresse ce nouveau magazine ? A+ Mag s’adresse aux hommes comme aux femmes, à  tous les amoureux de l’Afrique. Parlez nous du contenu ? De sa réalisation et de l’équipe rédactionnelle ? A+ Mag fait la part belle aux peoples et personnalités du continent africain et de sa diaspora. Il fait connaà®tre ses créateurs, entrepreneurs et inventeurs. Il explore les nouvelles tendances et styles de vie qui apparaissent et se développent sur le continent comme ailleurs. Chaque mois, nous proposons un dossier original à  nos lecteurs. Pour le numéro 1, nous sommes allés à  la rencontre des Africains qui réussissent en Russie. Une aventure incroyable! A+ Mag, c’est aussi un divertissement, donc il y a des pages cuisine, forme, beauté, shopping, jeux… Tout ce qu’il faut pour se détendre. Le siège du magazine est à  Paris, et les journalistes qui produisent le contenu sont en Afrique, en Europe, en Amérique… un peu partout dans le monde. Comment allez-vous pérenniser le projet à  long terme et par rapport à  l’Afrique, largement évoquée ? A+ Mag est distribué en Afrique, en Europe, aux Antilles et en Amérique du nord. Nous comptons lancer une version en langue anglaise qui devrait nous permettre d’étendre notre diffusion. Comme toute publication, il nous faudra relever le défi commercial et convaincre les annonceurs de figurer dans nos pages et sur notre site www.aplusmag.com. A+ Mag est une entreprise privée, née de la volonté de femmes et d’hommes qui aiment l’Afrique et veulent la faire découvrir sous un meilleur jour. Un si beau projet trouvera sur sa route, je crois, les personnes qui l’aideront à  se péréniser et à  se dévellopper.

Hommage à « Gigla »

Le tournoi organisé en l’honneur de « Moussa Traoré » est né de la volonté commune d’anciens joueurs originaires de Blois qui ont voulu rendre hommage à  cette légende du ballon rond, peu connu des jeunes générations. l’objectif. Pour les initiateurs, il s’agissait de réunir les amoureux du foot en mémoire de Moussa TRAORE dit Gigla, footballeur, entraà®neur et éducateur de la ville de Blois décédé le 26 mai 2003 à  qui la ville a rendu hommage le 12 janvier 2008 en inaugurant un gymnase en son nom. Ceci afin, d’une part, de pousser les jeunes de la ville à  s’impliquer dans un projet, mettre en avant leurs compétences propres, et d’autre part, en effectuant une action relevant du domaine sportif avec le pays d’origine de l’entraà®neur qu’était Moussa, le Mali. l’une des vocations de cette compétition est de faire partager aux jeunes certaines valeurs humaines que véhicule le sport. Impliquant différentes équipes de la ville de Blois, des jeunes des différents quartiers ainsi que des amis et des proches de la famille de Moussa Traoré, le tournoi se déroulera sur une après midi entière en opposant différentes équipes composées de footballeurs professionnels ou d’amateurs. Les fonds seront récoltés lors du tournoi et serviront à  acheter du matériel sportif au profit d’un club de foot au Mali. « Cela permettra un échange avec la nation pour laquelle Moussa a embrassé sa carrière de footballeur international. Histoire d’établir un lien entre le pays natal de Moussa Traoré et sa ville d’adoption. C’’est une reconnaissance aussi bien pour le Mali que pour la ville de Blois » indiquent les initiateurs. Le projet bénéficie du soutien financier des autorités telles que la Mairie de Blois, le Conseil Régional, le Conseil Général, et d’entreprises blésoises ainsi que des entreprises parisiennes qui ont un lien avec l’Afrique ou le sport. Moussa Traoré a joué un grand rôle dans l’équipe nationale du Malio๠il a été appelé à  52 reprises. Il a participé à  la Coupe d’Afrique des Nations de Yaoundé en 1972 o๠le Mali s’est hissé en finale. Il a remporté trois fois la coupe du Mali (1971, 1972,1974) et été quatre fois champion du Mali avec le Stade malien de Bamako. l’ancienne étoile du football malien a ensuite joué dans différents clubs français à  partir des années 1974 tel que Troyes (qui fut sa première ville d’accueil en France), Besançon, Blois, Libourne et Blois o๠il finit par prendre sa retraite footballistique et s’installer.