Mali – Burkina Faso : le président Damiba en visite à Bamako pour renforcer la coopération

Le président de la transition du Burkina Faso, le Lieutenant-Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba effectuera une visite d’amitié et de travail demain samedi 3 septembre au Mali. Le président de la transition burkinabè rencontrera son homologue malien, le Colonel Assimi Goita selon un communiqué de la présidence du Faso. Les deux personnalités évoqueront des sujets d’intérêt commun pour les deux pays y compris les problématiques du Sahel. Ils examineront les voies et moyens de renforcer la collaboration entre les deux Etats et de mutualiser leurs efforts en vue de relever les défis auxquels ils font face. Les deux dirigeants vont certainement échanger sur les questions sécuritaires. Le 22 août dernier, le président Damiba a reçu à Ouagadougou le ministre de la Défense nigérien. Une rencontre à l’issue de laquelle le Niger et le Burkina Faso se sont engagés à mutualiser leurs efforts dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Les deux pays avaient estimé que le Mali était le grand absent de la coopération dans le domaine de la défense et avaient appelé à un retour du Mali pour assumer ses responsabilités et jouer son rôle. Le Mali a quitté le G5 Sahel le 15 mai dernier dénoncant une instrumentalisation de l’institution. Le Colonel Assimi Goita devait en assurer la présidence tournante en février dernier mais la conférence qui devait consacrer cette présidence ne s’est jamais tenue. La visite de Damiba pourrait aussi s’inscrire dans le cadre de son plan de renforcement du dispositif sécuritaire au Burkina avec l’annonce de l’achat de plusieurs équipements. Selon des experts, ce plan ne sera véritablement efficace qu’avec le concours du Niger et du Mali afin de faire tomber les barrières des frontières poreuses pour lutter plus efficacement contre le terrorisme.

Bolle : quelle prise en charge pour les enfants des détenues ?

Sur les 204 détenues du centre de détention, de rééducation et de réinsertion pour femmes et filles de Bollé, il y a 26 femmes avec leur enfant en bas âge.  Ce n’est qu’après leur 3ième anniversaire que les enfants sont récupérés en attendant la libération de leur mère. « La loi dit que lorsque l’enfant n’a pas 36 mois donc 3 ans, il peut rester avec sa mère détenue, c’est pour cela que nous avons une crèche à l’intérieur où on peut s’occuper des enfants. Quand l’enfant atteint 3 ans, il est confié à un parent à l’extérieur, s’il n’a pas de répondant, les structures appropriées existent pour y palier » explique le Lt-Colonel Boubacar Z Camara, directeur général adjoint de la prison de Bollé. Créé en avril 2015, c’est généralement à l’orphelinat Nelson Mandela où sont placés les enfants en attendant la libération de la mère. Mais, cette procédure n’est enclenchée que lorsqu’il n’y a pas de proches pour s’occuper de l’enfant. « Les enfants viennent sous l’ordonnance du juge des enfants. A partir de 6 ans, ils vont tous à l’école, le franco-arabe pour certains et d’autres suivent les cours à l’école fondamentale classique de Bolle ». L’orphelinat accueille aujourd’hui sept enfants de détenues qui attendent impatiemment la libération de leur mère.

Droits des personnes vivant avec un handicap : le CapDH renforce les capacités des acteurs de la justice

Dans le cadre de la mise en œuvre d’un plan de plaidoyer pour l’amélioration du bien-être des personnes vivant avec un handicap à travers la promotion et la protection de leurs droits,  le Centre d’assistance et de promotion des Droits humains (CapDH) a initié des ateliers de renforcement de capacités des acteurs de la justice sur le droit de ces personnes . Ces ateliers qui vont s’étendre sur 3 semaines ont démarré ce jeudi 1er septembre 2022 à Bamako, dans les locaux de l’AGETIC.

L’objectif général de ces ateliers est  de contribuer à l’amélioration de la prise en compte du handicap dans les juridictions et les unités d’enquête.

La première session ouverte ce jeudi pour 48h, est dédiée aux agents des unités d’enquête et des services centraux de la police et de la gendarmerie de la rive droite du district de Bamako tandis que  la deuxième, programmée pour les 5 et 6 septembre prochain sera consacrée à ceux de la rive gauche.

La 3ème session qui se tiendra du 7 au 8 septembre sera à l’endroit des greffiers, secrétaires de greffe et de parquet ainsi que des agents de  services centraux, entre autres. Plusieurs résultats sont  attendus à l’issue de ces ateliers.

« Nous voulons que les participants soient suffisamment renforcés sur les droits de personnes vivant avec un handicap, les instruments juridiques relatifs aux droits de l’homme de façon générale  et ceux spécifiques aux droits de personnes vivant avec un handicap », souligne Achérif Ag Assalat, Chargé de volet Justice et Droits humains du CapDH.

« Il est également attendu que les participants s’approprient aussi la notion de handicap pour que dans leur travail quotidien, ils puissent prendre en compte les besoins spécifiques de ces personnes », ajoute-t-il

A l’initiative du CapDH, la plate-forme « Handi-Capable » regroupant plusieurs organisations de personnes vivant avec un handicap, a été  créé pour accompagner le plan de plaidoyer, avec pour objectif de mener des actions tels que les formations, et sensibilisation sur le droit des personnes vivant avec un handicap mais aussi des adresses de plaidoyer à l’endroit des autorités pour améliorer le cadre juridique de protection des droits de ces personnes et inciter à la mise en œuvre effective des textes déjà existants.

« Cette plateforme est issue d’un atelier de renforcements de capacités du CapDH au cours duquel les problèmes cruciaux sont ressortis notamment les difficultés d’accès des personnes vivant avec un handicap aux services sociaux de base comme la santé et l’éducation. C’est pour apporter des solutions à ces différents problèmes qu’elle a été créée », explique Mme Diallo Oumou Sidibé, vice-présidente de la plateforme Handi-Capable, Secrétaire générale de la Fédération malienne des organisations des personnes vivant avec un handicap (FEMAPH).

Au total, 90 participants sont concernés par ces ateliers, à raison de 30 participants par session. Cette série d’ateliers est financé par l’ambassade Royale du Danemark à travers le Fonds d’Appui aux Moteurs du Changement (FAMOC).

Marché des transferts : le bilan des Aigles

Le marché des transferts a officiellement fermé ses portes hier jeudi 1er septembre dans les cinq grands championnats européens (France, Angleterre, Espagne, Italie, Allemagne). Comme chaque année ou presque, les dernières heures sont l’occasion de faire des coups et des transferts de dernière minute, souvent surprises.

Ca a bougé pour les Maliens durant cette dernière ligne droite. L’attaquant international El Bila Touré a rejoint Almeria en Espagne. Il s’est engagé jusqu’en 2028 avec l’actuel 10ème de la Liga qui a déboursé 12 millions d’euros pour l’arracher à Reims. En Angleterre, deux autres joueurs viennent renforcer la colonie de Maliens y évoluant déjà. Le milieu de terrain Boubacar Traoré fait un grand bond en s’engageant en prêt à Wolverhampton. Un prêt assorti d’une option d’achat de 11 millions d’euros.  Traoré va donc passer de la Ligue 2 où évolue le FC Metz au grand bain de la Premier League. Adama Traoré « Noss », libre de tout contrat a lui posé ses valises durant les dernières heures du mercato à Hull City, club de deuxième division anglaise. Le défenseur Moussa Sissako buteur malheureux contre son camp lors des barrages de la coupe du monde face à la Tunisie rejoint lui le championnat russe avec sa signature au FK Sotchi. Avant ces mouvements de dernière minute, le marché des transferts avait déjà été animé pour les Aigles. Plusieurs d’entre eux en ont profité pour changer de dimension. Yves Bissouma s’est engagé avec Tottenham après de belles années à Brighton. Il va disputer la ligue des champions avec le club londonien cette année. Le milieu Cheick Doucouré a quitté la France et le RC Lens séduit par les sirènes de Crystal Palace. Autre milieu de terrain, Mohamed Camara a rejoint la Ligue 1 cette saisons en paraphant un contrat avec l’AS Monaco. Il avait impressionné lors de son premier match en tant que titulaire face aux stars du Paris Saint Germain le 28 août dernier. Annoncé partant à plusieurs reprises, le capitaine des Aigles et de Rennes Hamari Traoré reste finalement au club breton. ++

Rentrée scolaire : qu’en est-il dans l’espace UEMOA ?

La rentrée scolaire dans plusieurs pays de la sous-région est programmée pour ce mois de septembre. Dans l’espace UEMOA, il a été décidé par exemple en 2020 d’avoir un Bac unique. Dans cette optique, les pays pourront-ils harmoniser leur date de rentrée scolaire?

Dans l’esprit communautaire, il faudrait que le système éducatif puisse être harmonisé pour donner les mêmes chances à toute la jeunesse de ces pays selon le Secrétaire général du ministère de l’Education nationale du Mali, Kinane Ag Gadega. C’est dans cet esprit que les ministres statutaires de l’UEMOA ont adopté le 28 septembre 2020 la Directive N°07/2020/CM/UEMOA portant l’organisation du Baccalauréat unique dans l’espace communautaire. Un Bac unique qui en appelle à un contenu unique ou très proche et un temps d’apprentissage également. Pour cette rentrée scolaire 2022-2023, cinq des huit pays de l’organisation notamment le Niger, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Togo et le Bénin commencent officiellement le 19 septembre prochain. Mais pour le Mali, la Guinée-Bissau et le Sénégal, les cours démarreront le 03 octobre. Selon le Secrétaire général du département, la question sur la rentrée à date unique dans la communauté n’est pas encore posée.  » Ca viendra. Ce qui est important est que chaque pays exécute les programmes scolaires dans les temps impartis, ce sont les fondamentaux à asseoir » explique t-il.

Rentrée scolaire 2022-2023 : le démarrage officiel des cours fixé au 03 octobre

Alors que la polémique enflait depuis quelques jours sur la date de la rentrée scolaire, le ministère de l’Education nationale a tenu une conférence de presse aujourd’hui pour annoncer la date officielle du début des cours désormais fixé au 03 octobre 2022. 

Au cours d’un point de presse tenu ce jeudi 1er septembre 2022, le ministère de l’Education nationale a annoncé la date du 16 septembre comme celle de l’ouverture des écoles pour permettre à l’administration scolaire de préparer les besoins avant la rentrée officielle des classes prévue au 03 octobre prochain. Depuis quelques jours, les réseaux sociaux étaient en ébullition sur la date de la rentrée scolaire. Instruction sera donnée selon la ministre de l’Education nationale Sidibé Dédeou Ousmane à tous les acteurs scolaires afin de préparer au mieux la rentrée. « Nous allons instruire aux directeurs de CAP, aux proviseurs, aux directeurs d’écoles de mettre tous les moyens pour que les conditions idoines soient réunies pour la rentrée le 3 octobre. L’Objectif est d’éviter le retard dans le démarrage effectif des cours comme cela a été constaté depuis plusieurs années. « De par le passé, nous avons constaté que c’est le jour de la rentrée que l’on commence à balayer par exemple, cette année, nous voulons que tous s’investissent pour que le 3 octobre, les écoles soient prêtes ». Face à la dégradation des infrastructures scolaires, elle a rappelé que le projet de réhabilitation des 2000 salles de classe lancé le 22 juillet 2021 pour permettre aux élèves d’avoir un environnement sécurisé et inclusif, est réalisé à ce jour à hauteur de 90 %.

COFINA : l’institution financière lance sa carte bancaire

La compagnie financière africaine (COFINA) a procédé le jeudi 25 août 2022 au lancement de la carte GIM UEMOA. Un produit digital de l’institution financière panafricaine qui permet de mener des opérations de retrait d’argent dans les distributeurs de billets de toutes les banques affiliées au réseau GIM UEMOA et dans tous les pays membres (9 Etats). Une première dans le domaine des institutions de microfinances au Mali.

Pour le Directeur général de COFINA, Thiendou Mbaye, le monde évolue et la digitalisation est un levier fort de cette avancée. De même, le comportement du genre humain et ses attentes évoluent également ; imposant ainsi des challenges pour les acteurs des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD). « C’est dans cette optique qu’aujourd’hui, nous SFD et COFINA en particulier, pouvons être fière de cette réalisation, de ce grand bond en avant, par laquelle notre clientèle des SFD peut disposer de ce moyen d’opération qui jusqu’à présent, était uniquement accessible qu’avec les banques classiques », annonce fièrement M. Mbaye.

Le nouveau produit permet désormais aux clients de COFINA d’accéder à « des solutions qui les rendent autonomes dans quasi-tous les domaines de leur vie ». Il s’agit de l’accès à leurs avoirs 24h/24, 7j/7 dans toutes les banques affiliées au Groupement Interbancaire Monétique de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africain (GIM-UEMOA), organisme international, créé en 2003 par la BCEAO et les banques dans le but de mettre en œuvre un système monétique interbancaire régional de retrait et de paiement électronique. Le GIM-UEMOA fédère plus de 130 banques, établissements financiers et postaux, structures de microfinances et émetteurs de Monnaie Électronique « et, a en vue de moderniser les systèmes et moyens de paiement dans la Zone, de développer la monétique et de promouvoir l’inclusion financière », certifie le représentant du Président du Conseil d’administration de COFINA, Bolivien Mendy.

Pour la mise en œuvre du produit, COFINA est en partenariat avec la FINAO, (la Financière de l’Afrique de l’ouest). Un établissement financier à caractère bancaire doté d’un capital social de cinq milliards FCFA.

La carte GIM UEMOA coûte 17 500f et a une durée de validité de trois ans. Sa limite par retrait GAB est de 300 000 FCFA par retrait. « Cependant le client peut faire un retrait de 2 million par jour, de 8 million par semaine et de 10 million par mois », édifie Salomon Tanou agent de COFINA. La compagnie financière africaine est au Mali depuis 2017. Elle a environ 16 000 clients dans le pays et a financé plus de 12.500 projets depuis sa venue selon les responsables.

Axe Douentza-Boni : les raisons de la levée du blocus

L’annonce a été faite ce mercredi par des sources locales : le blocus sur la route nationale 16 a été levé. Mettant ainsi fin à un calvaire qui aura duré plus de quatre mois.

Bloqué entre Boni et Douentza par des terroristes depuis mai dernier, l’arrêt du traffic a eu comme conséquences, entre autres, la limitation des déplacements des populations de la zone, l’arrêt des foires hebdomadaires de ces localités. Et à Gao plus récemment, il a causé une pénurie de médicaments dans les pharmacies de la ville. Malgré les cris de cœur des populations de la Cité des Askia dont la Coalition des organisations et associations de culture sédentaire, Songhoy Chawara Batoo qui a organisé une conférence le 2 juin dernier pour dénoncer la situation auprès des autorités du Mali, le problème est resté sans solution.

C’est dans ce contexte que « les habitants de la zone ont décidé de prendre les choses en main en allant discuter avec les coupeurs de route », explique une source bien introduite. Selon cette dernière, les populations de Boni ont délégué trois jeunes ressortissants pour aller rencontrer les terroristes qui seraient de la Katiba Serma.

Les discussions qui, ont aboutit à un accord local et a permis la levée du blocus, ont eu lieu dans la forêt de Serma.

« Tout a été discuté et convenu par ces trois personnes qui ont représenté le village. Il n’y a pas eu un document écrit. L’accord a été verbal et est reste un secret entre les djihadistes et les envoyés ainsi que les légitimités du village », explique notre source. Une autre source affirme que le blocus a levé suite à un accord financier avec les terroristes. Le montant de cet accord n’a pas encore été révélé, mais sur cette base assure notre seconde source, les terroristes se sont engagés à lever le blocus et déminer les routes des engins explosif improvisé. Le trafic aurait repris depuis mardi « sans problème », constatent des habitants de la localité.

 

Sécurité : 317 civils tués entre le 1er avril et le 30 juin 2022 selon la MINUSMA

La MINUSMA a publié hier mercredi sa note trimestrielle des tendances des violations et atteintes aux droits de l’homme au Mali. Elle note 467 violations et atteintes aux droits de l’homme et au droit international humanitaire soit une baisse de 42 % en comparaison avec le trimestre précédent. 317 civils ont été tués durant cette période contre 547 lors du trimestre précédent. Selon la MINUSMA « les principaux auteurs des actes de violence contre les civils sont entre autres le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), l’État Islamique au Grand Sahara (EIGS) et autres groupes similaires responsables de 297 atteintes graves aux droits de l’homme ». Concernant les groupes signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, la Minusma affirme avoir documenté « 14 atteintes aux droits de l’homme qui leur sont imputables, soit une hausse de 16 % en comparaison avec le trimestre précédent ». La mission onusienne explique que « les violations des droits de l’homme imputables aux Forces de défense et de sécurité maliennes ont, quant à elles, enregistré une baisse de 62 %, passant de 320 entre la période de janvier à mars 2022, à 122 au cours de la période couverte par cette note ». La dernière note de la MINUSMA publiée le 27 mai dernier avait fait l’objet de débats. Elle avait été transmise aux autorités pour observations. Dans leurs conclusions, elles avaient regretté que l’accent soit exagérément mis sur de prétendues allégations de l’armée, tandis que les nombreux succès qu’elle engrange sur le terrain sont évoqués de manière laconique.

Enseignement supérieur : huit établissements privés de santé interdits de formation

Huit établissements privés de santé sont interdits jusqu’à nouvel ordre de toute activité de formation dans le cycle supérieur de santé. Dans un communiqué du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique en date du 30 août 2022, il leur est reproché des irrégularités dans cet exercice. Selon le Pr Bakary Camara, directeur général de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, ces établissements ont l’autorisation du cycle secondaire mais du niveau supérieur. Il leur est donc désormais interdit de former des étudiants. Les établissement concernés sont l’école de formation des agents de santé (EFAS), l’école privée de santé de Fana (EPSF), l’institut national de formation Croix Rouge Malienne (INFSS – CRM), l’école de santé Kala de Baguineda (ESKB), école de santé Ba Aminata Doucoure (ESBAD), école de santé Bakary Diakité (ESBAK), école de santé Mariam Diarra (ESMD) et l’école privée de santé – Univers Santé (EPS-US). Le 25 juillet dernier, alors que débutait les examens de fin d’année, les étudiants de ces universités n’ont pu y prendre part. Pendant l’organisation des examens de l’année précédente, le constat a été fait que certaines écoles privées n’ont pas d’autorisation de création et d’ouverture d’un établissement privé d’enseignement supérieur de santé a rappelé le directeur de l’enseignement supérieur au moment de la tenue des examens. « Après un large consensus, indique-t-il, nous avons laissé les étudiants de ces établissements concourir, tout en demandant aux promoteurs de se mettre en règle. Malheureusement, plusieurs établissements ne l’ont pas fait ». Aujourd’hui, il tient aux établissements concernés à se mettre en règle afin que l’Etat réévalue leur situation. En dépit de nos sollicitations, l’association des établissements privés de santé n’a pas voulu s’exprimer sur la question.

Tessit : l’armée annonce avoir neutralisé 44 terroristes

Lundi 29 août, de violents combats ont opposé les FAMa à un groupe armé terroriste probablement l’EIGS dans le secteur de Tessit a annoncé hier mardi dans la soirée l’armée malienne sur ses pages officielles. Toujours selon cette publication, le bilan provisoire des combats est de 2 morts et 8 blessés coté FAMa et 44 combattants terroristes neutralisés dont les corps abandonnés sur places, plusieurs motos incendiées et d’importantes quantité d’armes et munitions récupérées. Le 7 août dernier, l’attaque du camp de Tessit par des terroristes avait fait 42 morts et 22 blessés dans les rangs de l’armée malienne qui avait annoncé avoir neutralisé 37 assaillants. L’armée avait aussi assuré dans un communiqué que les terroristes avaient eu un appui extérieur.

Accord pour la paix : l’ONU renouvelle ses sanctions contre les personnes soupçonnées d’être une entrave à son application

Le Conseil de sécurité de l’ONU a renouvelé hier mardi 30 août 2022 ces sanctions prises en l’encontre des individus et entités soupçonnées d’être une entrave à l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. 

Les personnes sanctionnées sont 8 au total: Il s’agit de Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune, membre du CNT Ahmoudou Ag Asriw et Mahamadou Ag Rhissa du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad, Mohamed Ould Mataly ex-député RPM, Mahri Sidi Amar Ben Daha  alias Yoro Ould Daha; Mohamed Ben Ahmed Mahri  alias Rougi; Houka Houka Ag Alhousseini et d’Ahmed Ag Albachar. Ces personnes sont interdites de voyager à l’extérieur du Mali, leurs avoirs sont gelés et les organisations ont l’interdiction de leur apporter du soutien. Il a été renouvelé pour une année soit jusqu’au 31 août 2023. Les 15 membres du Conseil ont également prolongé jusqu’au 30 septembre 2023 le mandat du Groupe d’experts chargé de surveiller l’application des sanctions, ainsi que la demande d’encourager la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) à assister le groupe. Sur demande du Conseil de sécurité, le Groupe d’experts doit présenter un rapport à mi-parcours le 28 février 2023 et un rapport final avant la date limite du 15 août 2023. Le Mali qui a demandé une réunion d’urgence du conseil de sécurité de l’ONU le 15 août dernier sur ses accusations portées contre la France, notamment de soutien contre le terrorisme n’a toujours pas encore reçu de réponse quant à une éventuelle tenue de cette réunion.

Mikhaïl Gorbatchev : le dernier dirigeant de l’Union Soviétique est mort ce mardi

Le dernier dirigeant de l’Union soviétique, Mikhaïl Gorbatchev, prix Nobel de la paix en 1990, est mort mardi 30 août à l’âge de 91 ans en Russie.

« Aujourd’hui dans la soirée (mardi), après une longue maladie grave, Mikhaïl Sergueïvitch Gorbatchev est décédé », a indiqué l’Hôpital clinique centrale (TSKB) dépendant de la présidence russe. Arrivé au pouvoir en 1985, Mikhaïl Gorbatchev avait lancé une vague de réformes politiques et économiques   connues sous les noms de « perestroïka » (restructuration) et de « glasnost » (transparence) qui lui ont valu une immense popularité en Occident. Entre 1990 et 1991, il avait occupé le poste de président de l’Union soviétique, avant finalement de devoir démissionner le 25 décembre 1991, ce qui avait entraîné la fin de l’URSS. Considéré dans son pays, comme le responsable du chaos qui avait suivi la chute de l’Union soviétique, il avait quitté la vie politique en 1991. Depuis qu’il a quitté le pouvoir, M. Gorbatchev s’était reconverti en héraut de la cause environnementale et avait créé la Fondation Gorbatchev, dédiée aux études socio-économiques. En 1996, il s’était présenté à la présidentielle contre Boris Eltsine, mais n’avait obtenu que 0,5% des voix. De plus en plus discret ces dernières années alors que sa santé déclinait, il a reconnu certains torts. Car sous son mandat, les dérives n’ont pas manqué: l’entrée des chars soviétiques en Lituanie, la répression de manifestants pacifiques en Géorgie, ou la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, en 1986, passée sous silence pendant des jours, contribuant à la contamination de centaines de milliers de personnes. Le président russe Vladimir Poutine a exprimé « ses profondes condoléances » et il  enverra ce mercredi dans la matinée un télégramme de condoléance à la famille et aux proches » de l’ancien dirigeant, selon le Kremlin. Dans les capitales occidentales, son décès a suscité une avalanche de réactions. Pour le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, Mikhaïl Gorbatchev était « un homme d’État unique qui a changé le cours de l’histoire ». Le président américain Joe Biden a salué « un leader rare » qui a permis « un monde plus sûr » avec « davantage de liberté pour des millions de personnes ». Le chef d’État français Emmanuel Macron a de son côté rendu hommage à un « homme de paix dont les choix ont ouvert un chemin de liberté aux Russes ». De son côté, le Premier ministre britannique Boris Johnson a salué « le courage et l »intégrité dont il a fait preuve pour mettre fin à la Guerre froide »

Victimes de disparition forcée : au moins une centaine de personnes au Mali

Du 1er janvier jusqu’à la date du 30 août 2022, au moins une centaine de personnes au Mali sont arrachées à l’affection de leurs proches qui attendent des nouvelles d’eux. Une journée internationale est consacrée aux victimes de disparition forcée et célébrée dans le monde chaque 30 août.

Proclamée par l’Assemblée générale des Nations unies en décembre 2010, le monde célèbre le 30 août de chaque année la Journée internationale des victimes de disparition forcée. Un phénomène qui ne cesse de se multiplier à travers la planète. Au Mali, difficile aujourd’hui d’avoir des chiffres exacts. Selon, Ornella Moderan, Spécialiste des questions sécuritaires et Directrice de programmes de recherche pour le Sahel de l’Institut d’études de sécurité qui ont mené une étude sur la question, il y aurait une centaine de personnes victimes de disparition forcée au Mali. Les profils sont variés, ils incluent des administrateurs civils, des journalistes ou encore des leaders d’opinion locaux. Les humanitaires sont aussi des cibles dans des zones où ils ont généralement des contacts privilégiés avec les populations. Ces enlèvements sont très souvent du fait de groupes armés, terroristes pour la plupart qui les utilisent comme moyen de pression pour obtenir une rançon ou la libération de certains des leurs en échange. Selon la spécialiste Ornealla Moderan, en dépit des actions entreprises, les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous. Plusieurs personnes restent encore détenues aussi bien des professionnels de médias tels nos confrères Olivier Dubois, Hamadoun Nialibouly et Moussa Dicko que des personnalités locales et des représentants de l’administration.

Gao : les populations approvisionnées en médicaments après quatre mois de blocage

Les populations de Gao subissent une pénurie de médicament depuis près de cinq mois à cause des camions d’approvisionnements de médicaments bloqués à Douentza. Une première solution d’approvisionnement de la ville en produits pharmaceutiques semble être trouvée ce mardi 30 août.

Un grand soulagement pour les habitants de la cité des Askia. Privée de certains médicaments depuis quatre mois à cause du blocus sur l’axe Douentza-Gao, la ville a accueilli ce mardi un premier lot d’une tonne et demi qui équivaut à plus de 1400 colis de médicaments. Ce premier approvisionnement en quantité depuis plus d’un trimestre a été rendu possible grâce à l’appui de la MINUSMA qui a permis d’acheminer les produits à Gao. Pour le président du conseil régional de l’ordre des pharmaciens de Gao Docteur Agassoumane Maiga, cette action sera bénéfique pour les populations mais aussi pour la mission.

Pour maintenir la dynamique d’approvisionnement, d’autres actions sont en cours. Il s’agit, selon M. Maïga, d’élargir le moyen d’acheminement des médicaments vers Gao en sollicitant l’aide du CICR. Une première livraison de 500 kg du CICR sera acheminée ce vendredi 2 septembre à Gao.

Pour rappel, depuis quatre mois, la route qui relie Gao à Sévaré a été bloquée sur le tronçon Hombori – Douentza, « du fait de l’action de groupes armés terroristes », selon des sources locales. La situation empêche l’acheminement de tout produit de qualité dans la ville via la route.

Chicha : les raisons de l’interdiction

Dix jours après l’interdiction de la chicha par les autorités à travers un arrêté interministériel en date du 15 août dernier, les interrogations persistent. Notamment à cause du fait que l’Etat n’avait pas donné les raisons de cette interdiction. Quelles sont-elles ? et comment ceux qui commercialisent la chicha s’adaptent ?

Depuis 10 jours et l’annonce de la décision d’interdiction de la chicha, c’est la question qui revient « Pourquoi » ?. L’arrêté interministériel daté du 15 août dernier explicite tout ce qui est interdit, ainsi que les sanctions qu’encourt les contrevenants, mais aucun passage ne mentionne les raisons de cette interdiction. Après plusieurs tentatives infructueuses auprès des ministères signataires, c’est finalement l’office central de lutte contre les stupéfiants (OCS) après un accord du ministère de la Sécurité qui a avancé les raisons. Selon Bassirou Bamba, directeur adjoint de l’OCS qui explique que l’Etat a décidé d’agir après avoir constaté la prolifération des bars et clubs de chicha et les conséquences que cela entraîne, notamment sur la santé des jeunes et leur avenir. Il l’assure, le gouvernement ne faiblira pas dans l’application de la décision d’interdiction.  » A partir du 15 février 2023, nous allons sévir et punir avec rigueur et sans faiblesse tous les contrevenants » prévient-il. Le 15 février 2023 correspondra aux six mois donnés aux revendeurs et ceux qui proposent la chicha dans leur commerce pour arrêter cette activité. Une injonction dont la pilule a encore du mal à passer. Selon certains des revendeurs, la chicha leur apporte une source de revenu non négligeable et évite a beaucoup de jeunes de se lancer dans des activités illégales. Le collectif des distributeurs de chicha Mali créé le 15 août 2022 dès la publication de l’arrêté souhaite que les autorités revoient la décision. « Nous ne voulons pas d’un bras de fer avec l’Etat, ni d’une confrontation, nous souhaitons échanger avec eux afin que nous puissions régulariser le secteur et éviter comme ils le disent aux enfants l’utilisation de la chicha » assure Idrissa Sanogo, membre du collectif. Selon lui, sur la base d’une recensement opéré par le collectif ils ont plus de 10 000 personnes à vivre et graviter autour de cette activité. Pour ce qui est des infractions, elles diffèrent. Pour toute personne se rendant coupable de la production ou de l’importation de la chicha, elle sera punie d’une peine d’emprisonnement de 1 à 10 jours et d’une amende de 300 à 18 000f CFA.  Pour ce qui est de son usage, les coupables seront punis d’une peine de 1 à 10 jours et d’une amende de 300 à 10 000f.

 

CHAN – CAN U20 2023 : les listes des Aigles locaux et Aiglons dévoilés

Le Mali est en course pour la qualification aux éditions 2023 du Championnat d’Afrique des Nations de football (CHAN) et de la Coupe d’Afrique des Nations U20. Le sélectionneur des Aigles locaux, Nouhoum Diané et celui des Aiglons, Demba Mamadou Traoré, ont dévoilé ce mercredi 24 août, lors de deux conférences de presse tenues au siège de la FEMAFOOT, les listes des joueurs sélectionnés pour les éliminatoires de ces deux compétitions continentales.

Exempté du tour précédent des éliminatoires du CHAN 2023, le Mali  sera face à la Sierra Leone pour le compte du  2ème et dernier tour. Pour cette double confrontation avec les Leone Stars locaux dont la manche aller se joue ce dimanche 28 août 2022 à Monrovia, au Libéria, le sélectionneur national Nouhoum Diané a retenu 26 joueurs dont 3 gardiens de buts, 8 défenseurs, 7 milieux de terrains et 5 attaquants.

Cette  liste définitive a été  arrêtée après une phase préparatoire pendant laquelle les Aigles locaux ont livré des matchs amicaux dont une double confrontation contre la Mauritanie (défaite 1-0 ; match nul 1-1) et une rencontre face à la Guinée soldée par un match nul et vierge.

Malgré le bilan peu reluisant, le sélectionneur Nouhoum Diané s’est dit  satisfait « parce que cela m’a permis de voir les joueurs qui pour la plupart n’ont jamais joué à ce niveau ».

« Le plus important pour moi aujourd’hui c’est d’avoir des répondants le jour J contre la Sierra Leone », a souligné le sélectionneur, finaliste avec le Mali de la dernière édition du CHAN au Cameroun, qui assure avoir un groupe « prêt  pour les matchs ».

Son équipe se déplacera à Monrovia avec pour objectif  d’abord de ne pas perdre et de réaliser une bonne performance avant de terminer le travail à domicile au stade du 26 mars le samedi 3 septembre pour le match retour.

Concernant la sélection nationale U20, ils sont également 26 joueurs sélectionnés (3 gardiens, 8 défenseurs, 9 milieux et 6 attaquants) dont 2 expatriés (Le gardien Madou Diakité de CE Manresa  en Espagne et Diby Keita de l’Olympiakos en Grèce) pour le compte du tournoi zonal UFOA-A en Mauritanie du 28 août au 10 septembre prochain, qualificatif pour la CAN U20 2023.

Les Aiglons logés dans la poule A entrent en lice le lundi 29 août prochain face à la Sierra leone avant d’en découdre pour les deux autres journées contre respectivement la Mauritanie et la Guinée Bissau.

Les protégés de Demba Mamadou Traoré qui quittent Bamako vendredi soir pour Nouakchott, doivent atteindre la finale du tournoi pour décrocher la qualification.

Une qualification qui reste pour le sélectionneur national  « le seul objectif » avant de se projeter plus tard  sur la phase finale de cette compétition que le Mali a déjà gagné en 2019 au Niger mais à laquelle il était absent à la dernière édition en 2021 en Mauritanie.

Gao : les pharmacies en rupture de stock de médicaments

Depuis maintenant quatre mois, la population de Gao fait face à une pénurie de médicaments. Trouver certains produits pharmaceutiques est devenu un véritable casse-tête dans la localité. Une situation due, selon Dr Agssoumane Maïga président du conseil régional de l’ordre des pharmaciens de Gao, au blocus instauré sur l’axe routier Douentza-Gao depuis Mai dernier par des terroristes.

Afin de remédier à la situation, des actions ont déjà été menées auprès des hautes autorités du Mali. « Le 6 juin dernier, nous avons écrit au gouverneur par rapport à la situation. On a également averti nos faitières et le ministère de la santé », explique Dr Agssoumane Maïga. Selon ce dernier, un accord de principe a été trouvé entre les autorités du Mali et la MINUSMA pour que les produits pharmaceutiques soient acheminés à Gao par la voie aérienne avec l’appui de la mission onusienne qui a deux vols sur la localité par jour. Des moyens comme la voie fluviale avec la reprise des bateaux de la Comanav sont aussi utilisés par les pharmaciens pour contourner le blocus de l’axe routier. Certes les pharmacies sont ouvertes et continuent de fonctionner mais elles ne sont cependant pas en mesure de répondre d’urgence à certaines demandes des malades

Déjà confrontées à l’insécurité et au manque de connexion internet, les populations de la cité des Askia « sont totalement désemparées par le nouveau phénomène. Pour avoir un produit, tu peux faire quatre pharmacies. Les gens ne savent plus à quel saint se vouer alors qu’il y a des grands malades dont les vies dépendent de certains médicaments introuvables », témoigne Abdoul Nasir Maiga, journaliste sur place à Gao.

Pour rappel la route qui relie Gao à Sévaré a été bloquée sur le tronçon Hombori – Douentza, « du fait de l’action de groupes armés terroristes » qui ont aussi miné l’axe routier. Une situation qui laissent perplexes les habitants de la cité des Askia qui « ne comprennent toujours qu’il n’y ait pas de solution à ce blocus » qui dure depuis quatre mois.

 

Coopération: le Mali et l’Iran élargissent leur partenariat

Dans le cadre de sa participation à la première session de la commission mixte de coopération entre le Mali et l’Iran, le ministre des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran,  Dr. Hossein Amir Abdollahian a  effectué, pour son premier déplacement en Afrique, une visite de travail de 48h au Mali, du 22 au 23 août 2022. Ladite session s’est tenue ce mardi à Bamako, avec pour principal objectif la diversification  et l’élargissement  du champ de la coopération et du partenariat entre les deux pays.

Plusieurs opérateurs économiques iraniens et maliens ont pris part à cette première session de la commission mixte de coopération Mali-Iran tenue à Koulouba et  co-présidée par le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop et son homologue iranien.

« La tenue aujourd’hui de la première session de la commission mixte de coopération, concrétise les orientations  de nos deux dirigeants et constitue une étape essentielle sur la voie de la réalisation des aspirations de nos peuples et de nos autorités à conférer une nouvelle dimension à nos relations bilatérales », s’est réjoui le ministre des Affaires étrangères du Mali.

Selon lui, cette rencontre mixte qui fait suite à son déplacement à Téhéran en février dernier, est aussi « un moyen pour promouvoir les liens de fraternité, de solidarité d’amitié et de coopération » entre les  deux pays dans les différents domaines mais aussi pour « entrevoir des perspectives prometteuses ».

Le Mali et la République islamique d’Iran visent en effet un élargissement des domaines de partenariats entre les deux pays notamment ceux de la santé, de l’agriculture, des  infrastructures,  de l’ingénierie, des mines et  de l’enseignement supérieur, entre autres.

Abdoulaye Diop a exhorté les opérateurs économiques du Mali et ceux iraniens à nouer un « partenariat gagnant-gagnant » tout en mettant en place des mécanismes efficaces pour « exploiter à hauteur de souhait les ressources disponibles dans les domaines prioritaires identifiés par nos deux pays ».

« Nos gouvernements doivent créer tous les cadres incitatifs juridiques, légaux et financiers pour pouvoir les accompagner à réaliser leurs rêves au bénéfice de nos deux peuples », a-t-il souligné.

Les deux ministres ont procédé à la signature de l’accord instituant le comité de suivi des décisions et recommandations de la commission mixte de coopération Mali-Iran.

Renforcer la coopération économique

Le renforcement des liens commerciaux entre les deux pays étaient également au cœur de cette visite du chef de la diplomatie iranienne à Bamako, accompagné d’une forte délégation d’opérateurs économiques de son pays.

Le directeur adjoint de la Chambre iranienne de commerce, d’industrie, des mines et de l’agriculture Hossein Selahvarzi et le ministre malien du Commerce et de l’Industrie, Mohamed Ould Mahamoud, ont souligné lors d’un échange, l’importance de l’expansion des relations économiques entre les deux pays.

Pour Hossein Selahvarzi, « les bonnes relations politiques entre la République islamique d’Iran et la République du Mali ainsi que l’intérêt et l’attitude positive du peuple du Mali envers l’Iran sont des avantages précieux pour les hommes d’affaires et les industriels iraniens pour la coopération et l’implantation d’entreprises au Mali ».

« Compte tenu de la qualité appropriée et des prix compétitifs des biens et services iraniens, en particulier dans le domaine des services d’ingénierie, il existe une possibilité de coopération dans divers domaines, y compris l’installation et l’exploitation de lignes de production textile pour une utilisation optimale du coton afin de produire des tissus et des vêtements », a indiqué par ailleurs M. Selahvarzi

Un comité conjoint de suivi de la mise en œuvre des recommandations issues de la première session de la commission mixte de coopération entre les deux pays a été mise en place et une deuxième session sera tenue prochainement à Téhéran, dans la capitale iranienne.

Lutte contre le terrorisme : le Niger et le Burkina souhaitent un retour du Mali

Le Burkina Faso et le Niger ont estimé lundi 22 août le Mali est le grand absent de la coopération dans le domaine de la défense, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans le Sahel. 

Le Mali a quitté le G5 Sahel le 15 mai dernier dénonçant une instrumentalisation de l’institution. Le Colonel Assimi Goita devait en assurer la présidence tournante en février dernier mais la conférence qui devait consacrer cette présidence ne s’est jamais tenue. Nous avons passé (…) en revue la situation sous-régionale et nous avons pensé que le Mali (…) est aujourd’hui le grand absent de la coopération dans le domaine de la défense, a déclaré le ministre de la Défense du Niger, Alkassoum Indattou. Il faut qu’on travaille pour que le Mali puisse revenir et assumer ses responsabilités et jouer son rôle. » Ce dernier, accompagné de son homologue burkinabé, le général Barthélemy Simporé, s’exprimait au sortir d’une rencontre avec le président de la transition au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.  Le Burkina Faso et le Niger ont conclu, lundi 22 août, un accord de coopération militaire permettant de multiplier les opérations conjointes sur le terrain, a annoncé la Présidence burkinabè dans un communiqué. Du 2 au 25 avril dernier, les soldats des deux armées avaient mené une opération conjointe dénommée permettant de neutraliser « une centaine de terroristes », selon les deux états-majors