Musique : Nabintou Diakité n’est plus

Le monde de la culture malienne est en deuil. L’artiste chanteuse Nabintou Diakité n’est plus. Elle est décédée hier dimanche 04 septembre 2022 des suites d’une longue maladie.

Nabintou Diakité a connu le monde artistique très jeune. Elle a fait ses débuts dans la chanson en tant que choriste aux côtés de sa cousine, Oumou Sangaré, avec qui elle a parcouru le monde. Elle s’est fait connaître par le public à travers son titre « Na diara Minyé » extrait de son 1er album sorti en 1998 qui fut un grand succès. S’est ensuivi l’album « Ma Ouéléni » sorti en 2004. Après cet album, Nabintou Diakité avait quitté la scène pendant plus d’une décennie. Des proches ont évoqué des problèmes personnels à l’époque pour expliquer cette longue absence. Elle a des relations tendues avec la diva Oumou Sangaré, mais finalement les deux se sont reconciliées quelques heures seulement avant le décès de Nabintou Diakité.  Après avoir disparu des écrans, Nabintou Diakité signe son grand retour avec l’annonce en novembre 2021 de la sortie d’un nouvel album, le 3e sur la plateforme numérique ZikMali223. Un album de 10 titres nommé Dunia » produit par son époux Berthin Coulibaly. Son chant du cygne finalement. Cette originaire du Wassoulou précisément de Madina Diassa a rendu l’âme hier dimanche 04 septembre à l’âge de 44 ans et a été enterrée ce lundi 05 septembre à Fana.

 

Basket : début des play-offs pour déterminer les champions du Mali

Les matchs de play-offs de basket démarrent ce lundi 5 septembre au Palais des sports de Bamako. Ces play-offs qui font office de finale verront les équipes engagées s’affronter au meilleur des cinq matchs pour déterminer les champions du Mali.

La saison de basketball s’achemine vers sa fin. Après les matchs du carré d’as, place maintenant aux Play-offs qui font office de finale. Chez les hommes, le Stade malien de Bamako et l’AS Mandé vont s’affronter pour le titre tandis que chez les Dames l’affiche de la finale oppose L’AS Police au Djoliba AC. L’affiche de la finale Homme est assez inattendue tant la domination de l’AS Police était sans partage ces dernières années. Les Policiers ont remporté les trois derniers titres de champion et également participé à la toute première édition de la Basket Africa League (BAL). Mais les Policiers, trop inconstants cette saison n’ont pas réussi à se hisser jusqu’à ce niveau. Chez les Dames, les deux équipes sont habitués au sommet et l’opposition devrait faire des étincelles. Pour ces rencontres qui débutent ce lundi 5 septembre, elles revêtent également un aspect de course contre la contre. Du fait de nombreux problèmes, le Mali a pris du retard sur son championnat, notamment à cause des problèmes d’Orange, principal sponsor du championnat avec la REMACOTEM mais aussi les suspensions de la FIBA qui frappent plusieurs personnalités du basket malien. Le délai de soumission du nom des équipes pour la BAL est dépassée, et pour le compétitions africaines pour les femmes, il arrive presque à terme. La fédération négocie en coulisses avec la FIBA pour avoir des dérogations. En attendant une réponse, sur les parquets, le titre se jouera au meilleur des 5 matchs. L’équipe qui la première parviendra à remporter trois victoires sera alors championne du Mali.

Lutte contre le terrorisme : le Mali et le Burkina Faso veulent renforcer leur coopération

Le président de la transition burkinabè Paul Henri Sandaogo Damiba s’est rendu à Bamako le samedi 3 septembre pour son tout premier déplacement à l’étranger depuis sa prise du pouvoir le 24 janvier dernier. Durant les quelques heures de sa visite, il s’est entretenu avec le Colonel Assimi Goita, président de la transition du Mali. Les deux présidents ont longuement échangé sur la question sécuritaire. Accompagné d’une forte délégation composé de chefs militaires et de diplomates, le président Damiba a souhaité une mutualisation des efforts des deux pays dans la lutte contre le terrorisme. Le 22 août dernier, le président Damiba a reçu à Ouagadougou le ministre de la Défense nigérien. Une rencontre à l’issue de laquelle le Niger et le Burkina Faso se sont engagés à mutualiser leurs efforts dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Les deux pays avaient estimé que le Mali était le grand absent de la coopération dans le domaine de la défense et avaient appelé à un retour du Mali pour assumer ses responsabilités et jouer son rôle. Le Mali a quitté le G5 Sahel le 15 mai dernier dénonçant une instrumentalisation de l’institution. Le Colonel Assimi Goita devait en assurer la présidence tournante en février dernier mais la conférence qui devait consacrer cette présidence ne s’est jamais tenue. Les relations entre le Mali et le Niger ne sont plus au beau fixe depuis plusieurs mois, les autorités de la transition ont protesté contre plusieurs déclarations des responsables nigériens notamment le président Mohamed Bazoum et également son chef de la diplomatie. Pour certains analystes, la vraie problématique va être de pouvoir concilier les positions entre Bamako et Niamey, d’autant que l’armée française qui a quitté le Mali s’est installée au Niger.

Mali – CEDEAO : Goodluck Jonathan à Bamako pour le suivi de la transition

L’ancien président nigérian et médiateur de CEDEAO pour le Mali, Goodluck Jonathan, est arrivé hier dimanche 4 septembre en début de soirée à Bamako pour le suivi de la mise en œuvre des recommandations issues du dernier sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de l’Organisation sous régionale. Il a été accueilli au nom du gouvernement par Alhamdou Ag Ilyène, ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine. Le médiateur fera le point avec les autorités sur l’état d’avancement des principaux chantiers devant conduire à des élections et la fin de la transition. La mise en place de l’autorité indépendante de gestion des élections n’est toujours pas encore effective par exemple, même si un pas a été franchi le 22 août dernier avec la désignation par tirage au sort des représentants des partis politiques et de la société civile devant y siéger. Le ministère de l’Administration territoriale doit encore procéder à la désignation finale des membres retenus. Cette visite du médiateur à Bamako précède la rencontre du groupe de suivi et de soutien à la transition au Mali qui se tiendra à Lomé au Togo demain 6 septembre. La délégation malienne conduite par le ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop fera le point sur l’évolution du processus de transition et exprimera les besoins de soutiens des partenaires en appui au Mali.

EDM : lancement de l’opération « Yaffa » pour lutter contre la fraude

Pour mettre fin aux pratiques frauduleuses d’électricité qui lui coute 7 milliards de francs FCA par an selon ses estimations, Energie du Mali (EDM SA) change de paradigme dans sa lutte. Aux poursuites judiciaires et paiement de pénalités qui doivent être infligés aux fraudeurs l’entreprise essaye le pardon. Pour ce fait, elle instruit à tous ses clients dont les compteurs ne sont pas en règle, « parce qu’ayant fait l’objet d’interventions non autorisées par les services habilités de EDM », de se signaler. « EDM se fera le devoir de prendre les dispositions nécessaires techniques ou administratives pour procéder à la remise en conformité de l’anomalie, et cela sans contrepartie », rassure la Direction générale de la société dans son communiqué d’information. C’est dans le cadre de l’opération « Yaffa » (pardon) qui s’inscrit dans la dynamique de la campagne nationale de lutte contre la fraude lancée en février 2021 par le ministère des Mines, de l’Energie et de l’Eau. L’initiative consistera à « détecter et à régulariser tous les cas d’irrégularités ou autres anomalies sur les compteurs des clients et qui affichent des consommations non facturées ou anormalement basses ». L’opération va durer du 1er au 30 septembre prochain. Un mois durant lequel l’EDM promet la clémence à ses clients fraudeurs.

Mali – Burkina Faso : le président Damiba en visite à Bamako pour renforcer la coopération

Le président de la transition du Burkina Faso, le Lieutenant-Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba effectuera une visite d’amitié et de travail demain samedi 3 septembre au Mali. Le président de la transition burkinabè rencontrera son homologue malien, le Colonel Assimi Goita selon un communiqué de la présidence du Faso. Les deux personnalités évoqueront des sujets d’intérêt commun pour les deux pays y compris les problématiques du Sahel. Ils examineront les voies et moyens de renforcer la collaboration entre les deux Etats et de mutualiser leurs efforts en vue de relever les défis auxquels ils font face. Les deux dirigeants vont certainement échanger sur les questions sécuritaires. Le 22 août dernier, le président Damiba a reçu à Ouagadougou le ministre de la Défense nigérien. Une rencontre à l’issue de laquelle le Niger et le Burkina Faso se sont engagés à mutualiser leurs efforts dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Les deux pays avaient estimé que le Mali était le grand absent de la coopération dans le domaine de la défense et avaient appelé à un retour du Mali pour assumer ses responsabilités et jouer son rôle. Le Mali a quitté le G5 Sahel le 15 mai dernier dénoncant une instrumentalisation de l’institution. Le Colonel Assimi Goita devait en assurer la présidence tournante en février dernier mais la conférence qui devait consacrer cette présidence ne s’est jamais tenue. La visite de Damiba pourrait aussi s’inscrire dans le cadre de son plan de renforcement du dispositif sécuritaire au Burkina avec l’annonce de l’achat de plusieurs équipements. Selon des experts, ce plan ne sera véritablement efficace qu’avec le concours du Niger et du Mali afin de faire tomber les barrières des frontières poreuses pour lutter plus efficacement contre le terrorisme.

Bolle : quelle prise en charge pour les enfants des détenues ?

Sur les 204 détenues du centre de détention, de rééducation et de réinsertion pour femmes et filles de Bollé, il y a 26 femmes avec leur enfant en bas âge.  Ce n’est qu’après leur 3ième anniversaire que les enfants sont récupérés en attendant la libération de leur mère. « La loi dit que lorsque l’enfant n’a pas 36 mois donc 3 ans, il peut rester avec sa mère détenue, c’est pour cela que nous avons une crèche à l’intérieur où on peut s’occuper des enfants. Quand l’enfant atteint 3 ans, il est confié à un parent à l’extérieur, s’il n’a pas de répondant, les structures appropriées existent pour y palier » explique le Lt-Colonel Boubacar Z Camara, directeur général adjoint de la prison de Bollé. Créé en avril 2015, c’est généralement à l’orphelinat Nelson Mandela où sont placés les enfants en attendant la libération de la mère. Mais, cette procédure n’est enclenchée que lorsqu’il n’y a pas de proches pour s’occuper de l’enfant. « Les enfants viennent sous l’ordonnance du juge des enfants. A partir de 6 ans, ils vont tous à l’école, le franco-arabe pour certains et d’autres suivent les cours à l’école fondamentale classique de Bolle ». L’orphelinat accueille aujourd’hui sept enfants de détenues qui attendent impatiemment la libération de leur mère.

Marché des transferts : le bilan des Aigles

Le marché des transferts a officiellement fermé ses portes hier jeudi 1er septembre dans les cinq grands championnats européens (France, Angleterre, Espagne, Italie, Allemagne). Comme chaque année ou presque, les dernières heures sont l’occasion de faire des coups et des transferts de dernière minute, souvent surprises.

Ca a bougé pour les Maliens durant cette dernière ligne droite. L’attaquant international El Bila Touré a rejoint Almeria en Espagne. Il s’est engagé jusqu’en 2028 avec l’actuel 10ème de la Liga qui a déboursé 12 millions d’euros pour l’arracher à Reims. En Angleterre, deux autres joueurs viennent renforcer la colonie de Maliens y évoluant déjà. Le milieu de terrain Boubacar Traoré fait un grand bond en s’engageant en prêt à Wolverhampton. Un prêt assorti d’une option d’achat de 11 millions d’euros.  Traoré va donc passer de la Ligue 2 où évolue le FC Metz au grand bain de la Premier League. Adama Traoré « Noss », libre de tout contrat a lui posé ses valises durant les dernières heures du mercato à Hull City, club de deuxième division anglaise. Le défenseur Moussa Sissako buteur malheureux contre son camp lors des barrages de la coupe du monde face à la Tunisie rejoint lui le championnat russe avec sa signature au FK Sotchi. Avant ces mouvements de dernière minute, le marché des transferts avait déjà été animé pour les Aigles. Plusieurs d’entre eux en ont profité pour changer de dimension. Yves Bissouma s’est engagé avec Tottenham après de belles années à Brighton. Il va disputer la ligue des champions avec le club londonien cette année. Le milieu Cheick Doucouré a quitté la France et le RC Lens séduit par les sirènes de Crystal Palace. Autre milieu de terrain, Mohamed Camara a rejoint la Ligue 1 cette saisons en paraphant un contrat avec l’AS Monaco. Il avait impressionné lors de son premier match en tant que titulaire face aux stars du Paris Saint Germain le 28 août dernier. Annoncé partant à plusieurs reprises, le capitaine des Aigles et de Rennes Hamari Traoré reste finalement au club breton. ++

Rentrée scolaire : qu’en est-il dans l’espace UEMOA ?

La rentrée scolaire dans plusieurs pays de la sous-région est programmée pour ce mois de septembre. Dans l’espace UEMOA, il a été décidé par exemple en 2020 d’avoir un Bac unique. Dans cette optique, les pays pourront-ils harmoniser leur date de rentrée scolaire?

Dans l’esprit communautaire, il faudrait que le système éducatif puisse être harmonisé pour donner les mêmes chances à toute la jeunesse de ces pays selon le Secrétaire général du ministère de l’Education nationale du Mali, Kinane Ag Gadega. C’est dans cet esprit que les ministres statutaires de l’UEMOA ont adopté le 28 septembre 2020 la Directive N°07/2020/CM/UEMOA portant l’organisation du Baccalauréat unique dans l’espace communautaire. Un Bac unique qui en appelle à un contenu unique ou très proche et un temps d’apprentissage également. Pour cette rentrée scolaire 2022-2023, cinq des huit pays de l’organisation notamment le Niger, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Togo et le Bénin commencent officiellement le 19 septembre prochain. Mais pour le Mali, la Guinée-Bissau et le Sénégal, les cours démarreront le 03 octobre. Selon le Secrétaire général du département, la question sur la rentrée à date unique dans la communauté n’est pas encore posée.  » Ca viendra. Ce qui est important est que chaque pays exécute les programmes scolaires dans les temps impartis, ce sont les fondamentaux à asseoir » explique t-il.

Rentrée scolaire 2022-2023 : le démarrage officiel des cours fixé au 03 octobre

Alors que la polémique enflait depuis quelques jours sur la date de la rentrée scolaire, le ministère de l’Education nationale a tenu une conférence de presse aujourd’hui pour annoncer la date officielle du début des cours désormais fixé au 03 octobre 2022. 

Au cours d’un point de presse tenu ce jeudi 1er septembre 2022, le ministère de l’Education nationale a annoncé la date du 16 septembre comme celle de l’ouverture des écoles pour permettre à l’administration scolaire de préparer les besoins avant la rentrée officielle des classes prévue au 03 octobre prochain. Depuis quelques jours, les réseaux sociaux étaient en ébullition sur la date de la rentrée scolaire. Instruction sera donnée selon la ministre de l’Education nationale Sidibé Dédeou Ousmane à tous les acteurs scolaires afin de préparer au mieux la rentrée. « Nous allons instruire aux directeurs de CAP, aux proviseurs, aux directeurs d’écoles de mettre tous les moyens pour que les conditions idoines soient réunies pour la rentrée le 3 octobre. L’Objectif est d’éviter le retard dans le démarrage effectif des cours comme cela a été constaté depuis plusieurs années. « De par le passé, nous avons constaté que c’est le jour de la rentrée que l’on commence à balayer par exemple, cette année, nous voulons que tous s’investissent pour que le 3 octobre, les écoles soient prêtes ». Face à la dégradation des infrastructures scolaires, elle a rappelé que le projet de réhabilitation des 2000 salles de classe lancé le 22 juillet 2021 pour permettre aux élèves d’avoir un environnement sécurisé et inclusif, est réalisé à ce jour à hauteur de 90 %.

Mali : baisse des violations des droits humains attribuées aux FAMa

Les exactions commises par les groupes jihadistes ont également baissé.Les Forces armées maliennes (FAMa) ont fait une avancée considérable en termes de respect des droits humains et du droit humanitaire international. C’est ce qui ressort de la dernière note trimestrielle de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), couvrant la période du 1er avril au 30 août 2022.

Les violations des droits de l’Homme qui leur sont imputables ont baissé de 62%, passant de 320 entre la période de janvier à mars à 122 au cours de la période couverte par la note. Les exactions mettant en cause les Fama sont liées à « des exécutions, des actes de tortures et d’autres mauvais traitements ainsi que des arrestations arbitraires, dont certaines massives ».

A ce sujet, la Minusma indique qu’« au cours de la période en revue, 96 civils ont été tués, sept disparus et 19 blessés lors d’opérations conduites par les militaires maliens ».

La mission onusienne cite l’exemple de Hombori, dans la région de Douentza, où, le 19 avril dernier, une opération de ratissage de l’armée malienne, accompagnée de « personnel militaire étranger », a fait 50 morts parmi les civils et conduit à l’arrestation de 500 autres. Cette opération fait suite à l’explosion d’un engin explosif improvisé au passage de leurs convois dans cette localité du centre du Mali.

« Le 24 avril 2022, après les attaques simultanées menées par les groupes armés tels que JNIM (l’acronyme arabe du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans) et autres groupes similaires contre les camps des FAMa de Sévaré, Niono et Bapho, un militaire malien aurait exécuté sommairement 20 des 27 civils qui étaient détenus au camp des Fama de Hombori », lit-on dans la note de la Minusma, ajoutant que « parmi les 20 victimes, 16 auraient été tuées tandis que 4 auraient succombé à leurs blessures ».

Sur la découverte d’un « charnier » près de la base de Gossi rétrocédée le 19 avril par les militaires de l’opération Barkhane aux autorités maliennes, dans le cadre de leur retrait du Mali sur fond de tension diplomatique entre Paris et Bamako, l’enquête de la Minusma a conclu que les dépouilles ensevelies dans ce camp avaient été transportées sur les lieux le 20 avril, sans préciser par qui.

Quant aux groupes extrémistes, ils sont responsables de 64% des atteintes aux droits de l’Homme qui se chiffrent à 467 durant la période en revue. « Comparativement au trimestre précédent, la Minusma a documenté 297 atteintes aux droits de l’Homme imputables aux groupes tels que JNIM, EIGS et autres groupes similaires, ce qui représente une baisse de 27% (410 entre la période de janvier à mars 2022) », la mission onusienne.

S’agissant des milices d’auto-défense communautaires, la Minusma leur attribue 34 actes de violence, soit une hausse de 126%, alors que les groupes armés signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali se sont rendus coupables de 14 atteintes aux droits de l’Homme, soit une augmentation de 16% par rapport au trimestre précédent.

Entre le 1er avril et le 30 avril 2022, la Minusma, dont le mandat a été renouvelé le 30 juin, a documenté 682 incidents sécuritaires au Mali. Le centre constitue l’épicentre de l’insurrection jihadiste avec 320 incidents sécuritaires recensés par la mission onusienne.

Depuis le 24 mai 2021, le Mali est gouverné par des militaires qui avaient renversé neuf mois plus tôt le régime d’Ibrahim Boubacar Keita (IBK).

Afrique: Paris veut être «plus réactif» sur les réseaux sociaux

Le président Emmanuel Macron veut engager le combat contre les « propagandes anti-françaises » qui ont déferlé courant 2021.La France n’entend plus laisser le terrain numérique libre aux propagandistes. Emmanuel Macron a exhorté, jeudi 1er septembre, les diplomates français à être « plus réactifs » sur les réseaux sociaux pour mieux riposter aux attaques que subit leur pays en direction des opinions publiques, notamment en Afrique. Pour lui, « le narratif russe, chinois et turc » a saturé l’année dernière l’espace médiatique de certains pays qu’il n’a pas nommés.

« Notre pays est souvent attaqué et il est attaqué dans les opinions publiques, par les réseaux sociaux et des manipulations », a observé le chef de l’Etat, dans un discours devant les ambassadeurs français réunis à l’Elysée. Il dénonce le fait qu’on fasse souvent croire à ces opinions « que la France est un pays qui fait de la néocolonisation et qui installe son armée sur leur sol ».

Face à cette situation, le chef de l’Etat indique que la riposte passe d’abord par une « vraie politique partenariale » avec les pays visés. Mais « je pense que, collectivement, nous devons être beaucoup plus réactifs, beaucoup plus mobilisés sur les réseaux sociaux », a-t-il insisté.

Le chef de l’Etat, qui a appelé à « assumer une stratégie d’influence et de rayonnement de la France », a exhorté à « mieux utiliser le réseau France Médias Monde, qui est absolument clé, qui doit être une force pour nous ». France Médias Monde regroupe notamment la chaîne d’information France 24 et la radio RFI, suivies dans plusieurs pays du Sahel tels que le Mali.

Ce pays, dirigé par une junte militaire depuis plus de deux ans, est en froid diplomatique avec la France. Certains acteurs profitent de la situation pour faire passer leur propagande sur les plateformes numériques.

La réaction de la France ne vise pas à « faire de la propagande », a fait valoir M. Macron, mais de contrer les « propagandes anti-françaises » et de « combattre les narratifs mensongers, les informations fausses et défendre la réalité de notre action ». « Aujourd’hui, on subit trop, on ne fait pas assez », a-t-il estimé devant les ambassadeurs et ambassadrices français.

COFINA : l’institution financière lance sa carte bancaire

La compagnie financière africaine (COFINA) a procédé le jeudi 25 août 2022 au lancement de la carte GIM UEMOA. Un produit digital de l’institution financière panafricaine qui permet de mener des opérations de retrait d’argent dans les distributeurs de billets de toutes les banques affiliées au réseau GIM UEMOA et dans tous les pays membres (9 Etats). Une première dans le domaine des institutions de microfinances au Mali.

Pour le Directeur général de COFINA, Thiendou Mbaye, le monde évolue et la digitalisation est un levier fort de cette avancée. De même, le comportement du genre humain et ses attentes évoluent également ; imposant ainsi des challenges pour les acteurs des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD). « C’est dans cette optique qu’aujourd’hui, nous SFD et COFINA en particulier, pouvons être fière de cette réalisation, de ce grand bond en avant, par laquelle notre clientèle des SFD peut disposer de ce moyen d’opération qui jusqu’à présent, était uniquement accessible qu’avec les banques classiques », annonce fièrement M. Mbaye.

Le nouveau produit permet désormais aux clients de COFINA d’accéder à « des solutions qui les rendent autonomes dans quasi-tous les domaines de leur vie ». Il s’agit de l’accès à leurs avoirs 24h/24, 7j/7 dans toutes les banques affiliées au Groupement Interbancaire Monétique de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africain (GIM-UEMOA), organisme international, créé en 2003 par la BCEAO et les banques dans le but de mettre en œuvre un système monétique interbancaire régional de retrait et de paiement électronique. Le GIM-UEMOA fédère plus de 130 banques, établissements financiers et postaux, structures de microfinances et émetteurs de Monnaie Électronique « et, a en vue de moderniser les systèmes et moyens de paiement dans la Zone, de développer la monétique et de promouvoir l’inclusion financière », certifie le représentant du Président du Conseil d’administration de COFINA, Bolivien Mendy.

Pour la mise en œuvre du produit, COFINA est en partenariat avec la FINAO, (la Financière de l’Afrique de l’ouest). Un établissement financier à caractère bancaire doté d’un capital social de cinq milliards FCFA.

La carte GIM UEMOA coûte 17 500f et a une durée de validité de trois ans. Sa limite par retrait GAB est de 300 000 FCFA par retrait. « Cependant le client peut faire un retrait de 2 million par jour, de 8 million par semaine et de 10 million par mois », édifie Salomon Tanou agent de COFINA. La compagnie financière africaine est au Mali depuis 2017. Elle a environ 16 000 clients dans le pays et a financé plus de 12.500 projets depuis sa venue selon les responsables.

Axe Douentza-Boni : les raisons de la levée du blocus

L’annonce a été faite ce mercredi par des sources locales : le blocus sur la route nationale 16 a été levé. Mettant ainsi fin à un calvaire qui aura duré plus de quatre mois.

Bloqué entre Boni et Douentza par des terroristes depuis mai dernier, l’arrêt du traffic a eu comme conséquences, entre autres, la limitation des déplacements des populations de la zone, l’arrêt des foires hebdomadaires de ces localités. Et à Gao plus récemment, il a causé une pénurie de médicaments dans les pharmacies de la ville. Malgré les cris de cœur des populations de la Cité des Askia dont la Coalition des organisations et associations de culture sédentaire, Songhoy Chawara Batoo qui a organisé une conférence le 2 juin dernier pour dénoncer la situation auprès des autorités du Mali, le problème est resté sans solution.

C’est dans ce contexte que « les habitants de la zone ont décidé de prendre les choses en main en allant discuter avec les coupeurs de route », explique une source bien introduite. Selon cette dernière, les populations de Boni ont délégué trois jeunes ressortissants pour aller rencontrer les terroristes qui seraient de la Katiba Serma.

Les discussions qui, ont aboutit à un accord local et a permis la levée du blocus, ont eu lieu dans la forêt de Serma.

« Tout a été discuté et convenu par ces trois personnes qui ont représenté le village. Il n’y a pas eu un document écrit. L’accord a été verbal et est reste un secret entre les djihadistes et les envoyés ainsi que les légitimités du village », explique notre source. Une autre source affirme que le blocus a levé suite à un accord financier avec les terroristes. Le montant de cet accord n’a pas encore été révélé, mais sur cette base assure notre seconde source, les terroristes se sont engagés à lever le blocus et déminer les routes des engins explosif improvisé. Le trafic aurait repris depuis mardi « sans problème », constatent des habitants de la localité.

 

Sécurité : 317 civils tués entre le 1er avril et le 30 juin 2022 selon la MINUSMA

La MINUSMA a publié hier mercredi sa note trimestrielle des tendances des violations et atteintes aux droits de l’homme au Mali. Elle note 467 violations et atteintes aux droits de l’homme et au droit international humanitaire soit une baisse de 42 % en comparaison avec le trimestre précédent. 317 civils ont été tués durant cette période contre 547 lors du trimestre précédent. Selon la MINUSMA « les principaux auteurs des actes de violence contre les civils sont entre autres le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), l’État Islamique au Grand Sahara (EIGS) et autres groupes similaires responsables de 297 atteintes graves aux droits de l’homme ». Concernant les groupes signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, la Minusma affirme avoir documenté « 14 atteintes aux droits de l’homme qui leur sont imputables, soit une hausse de 16 % en comparaison avec le trimestre précédent ». La mission onusienne explique que « les violations des droits de l’homme imputables aux Forces de défense et de sécurité maliennes ont, quant à elles, enregistré une baisse de 62 %, passant de 320 entre la période de janvier à mars 2022, à 122 au cours de la période couverte par cette note ». La dernière note de la MINUSMA publiée le 27 mai dernier avait fait l’objet de débats. Elle avait été transmise aux autorités pour observations. Dans leurs conclusions, elles avaient regretté que l’accent soit exagérément mis sur de prétendues allégations de l’armée, tandis que les nombreux succès qu’elle engrange sur le terrain sont évoqués de manière laconique.

Enseignement supérieur : huit établissements privés de santé interdits de formation

Huit établissements privés de santé sont interdits jusqu’à nouvel ordre de toute activité de formation dans le cycle supérieur de santé. Dans un communiqué du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique en date du 30 août 2022, il leur est reproché des irrégularités dans cet exercice. Selon le Pr Bakary Camara, directeur général de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, ces établissements ont l’autorisation du cycle secondaire mais du niveau supérieur. Il leur est donc désormais interdit de former des étudiants. Les établissement concernés sont l’école de formation des agents de santé (EFAS), l’école privée de santé de Fana (EPSF), l’institut national de formation Croix Rouge Malienne (INFSS – CRM), l’école de santé Kala de Baguineda (ESKB), école de santé Ba Aminata Doucoure (ESBAD), école de santé Bakary Diakité (ESBAK), école de santé Mariam Diarra (ESMD) et l’école privée de santé – Univers Santé (EPS-US). Le 25 juillet dernier, alors que débutait les examens de fin d’année, les étudiants de ces universités n’ont pu y prendre part. Pendant l’organisation des examens de l’année précédente, le constat a été fait que certaines écoles privées n’ont pas d’autorisation de création et d’ouverture d’un établissement privé d’enseignement supérieur de santé a rappelé le directeur de l’enseignement supérieur au moment de la tenue des examens. « Après un large consensus, indique-t-il, nous avons laissé les étudiants de ces établissements concourir, tout en demandant aux promoteurs de se mettre en règle. Malheureusement, plusieurs établissements ne l’ont pas fait ». Aujourd’hui, il tient aux établissements concernés à se mettre en règle afin que l’Etat réévalue leur situation. En dépit de nos sollicitations, l’association des établissements privés de santé n’a pas voulu s’exprimer sur la question.

Tessit : l’armée annonce avoir neutralisé 44 terroristes

Lundi 29 août, de violents combats ont opposé les FAMa à un groupe armé terroriste probablement l’EIGS dans le secteur de Tessit a annoncé hier mardi dans la soirée l’armée malienne sur ses pages officielles. Toujours selon cette publication, le bilan provisoire des combats est de 2 morts et 8 blessés coté FAMa et 44 combattants terroristes neutralisés dont les corps abandonnés sur places, plusieurs motos incendiées et d’importantes quantité d’armes et munitions récupérées. Le 7 août dernier, l’attaque du camp de Tessit par des terroristes avait fait 42 morts et 22 blessés dans les rangs de l’armée malienne qui avait annoncé avoir neutralisé 37 assaillants. L’armée avait aussi assuré dans un communiqué que les terroristes avaient eu un appui extérieur.

Accord pour la paix : l’ONU renouvelle ses sanctions contre les personnes soupçonnées d’être une entrave à son application

Le Conseil de sécurité de l’ONU a renouvelé hier mardi 30 août 2022 ces sanctions prises en l’encontre des individus et entités soupçonnées d’être une entrave à l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. 

Les personnes sanctionnées sont 8 au total: Il s’agit de Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune, membre du CNT Ahmoudou Ag Asriw et Mahamadou Ag Rhissa du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad, Mohamed Ould Mataly ex-député RPM, Mahri Sidi Amar Ben Daha  alias Yoro Ould Daha; Mohamed Ben Ahmed Mahri  alias Rougi; Houka Houka Ag Alhousseini et d’Ahmed Ag Albachar. Ces personnes sont interdites de voyager à l’extérieur du Mali, leurs avoirs sont gelés et les organisations ont l’interdiction de leur apporter du soutien. Il a été renouvelé pour une année soit jusqu’au 31 août 2023. Les 15 membres du Conseil ont également prolongé jusqu’au 30 septembre 2023 le mandat du Groupe d’experts chargé de surveiller l’application des sanctions, ainsi que la demande d’encourager la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) à assister le groupe. Sur demande du Conseil de sécurité, le Groupe d’experts doit présenter un rapport à mi-parcours le 28 février 2023 et un rapport final avant la date limite du 15 août 2023. Le Mali qui a demandé une réunion d’urgence du conseil de sécurité de l’ONU le 15 août dernier sur ses accusations portées contre la France, notamment de soutien contre le terrorisme n’a toujours pas encore reçu de réponse quant à une éventuelle tenue de cette réunion.

Victimes de disparition forcée : au moins une centaine de personnes au Mali

Du 1er janvier jusqu’à la date du 30 août 2022, au moins une centaine de personnes au Mali sont arrachées à l’affection de leurs proches qui attendent des nouvelles d’eux. Une journée internationale est consacrée aux victimes de disparition forcée et célébrée dans le monde chaque 30 août.

Proclamée par l’Assemblée générale des Nations unies en décembre 2010, le monde célèbre le 30 août de chaque année la Journée internationale des victimes de disparition forcée. Un phénomène qui ne cesse de se multiplier à travers la planète. Au Mali, difficile aujourd’hui d’avoir des chiffres exacts. Selon, Ornella Moderan, Spécialiste des questions sécuritaires et Directrice de programmes de recherche pour le Sahel de l’Institut d’études de sécurité qui ont mené une étude sur la question, il y aurait une centaine de personnes victimes de disparition forcée au Mali. Les profils sont variés, ils incluent des administrateurs civils, des journalistes ou encore des leaders d’opinion locaux. Les humanitaires sont aussi des cibles dans des zones où ils ont généralement des contacts privilégiés avec les populations. Ces enlèvements sont très souvent du fait de groupes armés, terroristes pour la plupart qui les utilisent comme moyen de pression pour obtenir une rançon ou la libération de certains des leurs en échange. Selon la spécialiste Ornealla Moderan, en dépit des actions entreprises, les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous. Plusieurs personnes restent encore détenues aussi bien des professionnels de médias tels nos confrères Olivier Dubois, Hamadoun Nialibouly et Moussa Dicko que des personnalités locales et des représentants de l’administration.

Gao : les populations approvisionnées en médicaments après quatre mois de blocage

Les populations de Gao subissent une pénurie de médicament depuis près de cinq mois à cause des camions d’approvisionnements de médicaments bloqués à Douentza. Une première solution d’approvisionnement de la ville en produits pharmaceutiques semble être trouvée ce mardi 30 août.

Un grand soulagement pour les habitants de la cité des Askia. Privée de certains médicaments depuis quatre mois à cause du blocus sur l’axe Douentza-Gao, la ville a accueilli ce mardi un premier lot d’une tonne et demi qui équivaut à plus de 1400 colis de médicaments. Ce premier approvisionnement en quantité depuis plus d’un trimestre a été rendu possible grâce à l’appui de la MINUSMA qui a permis d’acheminer les produits à Gao. Pour le président du conseil régional de l’ordre des pharmaciens de Gao Docteur Agassoumane Maiga, cette action sera bénéfique pour les populations mais aussi pour la mission.

Pour maintenir la dynamique d’approvisionnement, d’autres actions sont en cours. Il s’agit, selon M. Maïga, d’élargir le moyen d’acheminement des médicaments vers Gao en sollicitant l’aide du CICR. Une première livraison de 500 kg du CICR sera acheminée ce vendredi 2 septembre à Gao.

Pour rappel, depuis quatre mois, la route qui relie Gao à Sévaré a été bloquée sur le tronçon Hombori – Douentza, « du fait de l’action de groupes armés terroristes », selon des sources locales. La situation empêche l’acheminement de tout produit de qualité dans la ville via la route.

Chicha : les raisons de l’interdiction

Dix jours après l’interdiction de la chicha par les autorités à travers un arrêté interministériel en date du 15 août dernier, les interrogations persistent. Notamment à cause du fait que l’Etat n’avait pas donné les raisons de cette interdiction. Quelles sont-elles ? et comment ceux qui commercialisent la chicha s’adaptent ?

Depuis 10 jours et l’annonce de la décision d’interdiction de la chicha, c’est la question qui revient « Pourquoi » ?. L’arrêté interministériel daté du 15 août dernier explicite tout ce qui est interdit, ainsi que les sanctions qu’encourt les contrevenants, mais aucun passage ne mentionne les raisons de cette interdiction. Après plusieurs tentatives infructueuses auprès des ministères signataires, c’est finalement l’office central de lutte contre les stupéfiants (OCS) après un accord du ministère de la Sécurité qui a avancé les raisons. Selon Bassirou Bamba, directeur adjoint de l’OCS qui explique que l’Etat a décidé d’agir après avoir constaté la prolifération des bars et clubs de chicha et les conséquences que cela entraîne, notamment sur la santé des jeunes et leur avenir. Il l’assure, le gouvernement ne faiblira pas dans l’application de la décision d’interdiction.  » A partir du 15 février 2023, nous allons sévir et punir avec rigueur et sans faiblesse tous les contrevenants » prévient-il. Le 15 février 2023 correspondra aux six mois donnés aux revendeurs et ceux qui proposent la chicha dans leur commerce pour arrêter cette activité. Une injonction dont la pilule a encore du mal à passer. Selon certains des revendeurs, la chicha leur apporte une source de revenu non négligeable et évite a beaucoup de jeunes de se lancer dans des activités illégales. Le collectif des distributeurs de chicha Mali créé le 15 août 2022 dès la publication de l’arrêté souhaite que les autorités revoient la décision. « Nous ne voulons pas d’un bras de fer avec l’Etat, ni d’une confrontation, nous souhaitons échanger avec eux afin que nous puissions régulariser le secteur et éviter comme ils le disent aux enfants l’utilisation de la chicha » assure Idrissa Sanogo, membre du collectif. Selon lui, sur la base d’une recensement opéré par le collectif ils ont plus de 10 000 personnes à vivre et graviter autour de cette activité. Pour ce qui est des infractions, elles diffèrent. Pour toute personne se rendant coupable de la production ou de l’importation de la chicha, elle sera punie d’une peine d’emprisonnement de 1 à 10 jours et d’une amende de 300 à 18 000f CFA.  Pour ce qui est de son usage, les coupables seront punis d’une peine de 1 à 10 jours et d’une amende de 300 à 10 000f.

 

CHAN – CAN U20 2023 : les listes des Aigles locaux et Aiglons dévoilés

Le Mali est en course pour la qualification aux éditions 2023 du Championnat d’Afrique des Nations de football (CHAN) et de la Coupe d’Afrique des Nations U20. Le sélectionneur des Aigles locaux, Nouhoum Diané et celui des Aiglons, Demba Mamadou Traoré, ont dévoilé ce mercredi 24 août, lors de deux conférences de presse tenues au siège de la FEMAFOOT, les listes des joueurs sélectionnés pour les éliminatoires de ces deux compétitions continentales.

Exempté du tour précédent des éliminatoires du CHAN 2023, le Mali  sera face à la Sierra Leone pour le compte du  2ème et dernier tour. Pour cette double confrontation avec les Leone Stars locaux dont la manche aller se joue ce dimanche 28 août 2022 à Monrovia, au Libéria, le sélectionneur national Nouhoum Diané a retenu 26 joueurs dont 3 gardiens de buts, 8 défenseurs, 7 milieux de terrains et 5 attaquants.

Cette  liste définitive a été  arrêtée après une phase préparatoire pendant laquelle les Aigles locaux ont livré des matchs amicaux dont une double confrontation contre la Mauritanie (défaite 1-0 ; match nul 1-1) et une rencontre face à la Guinée soldée par un match nul et vierge.

Malgré le bilan peu reluisant, le sélectionneur Nouhoum Diané s’est dit  satisfait « parce que cela m’a permis de voir les joueurs qui pour la plupart n’ont jamais joué à ce niveau ».

« Le plus important pour moi aujourd’hui c’est d’avoir des répondants le jour J contre la Sierra Leone », a souligné le sélectionneur, finaliste avec le Mali de la dernière édition du CHAN au Cameroun, qui assure avoir un groupe « prêt  pour les matchs ».

Son équipe se déplacera à Monrovia avec pour objectif  d’abord de ne pas perdre et de réaliser une bonne performance avant de terminer le travail à domicile au stade du 26 mars le samedi 3 septembre pour le match retour.

Concernant la sélection nationale U20, ils sont également 26 joueurs sélectionnés (3 gardiens, 8 défenseurs, 9 milieux et 6 attaquants) dont 2 expatriés (Le gardien Madou Diakité de CE Manresa  en Espagne et Diby Keita de l’Olympiakos en Grèce) pour le compte du tournoi zonal UFOA-A en Mauritanie du 28 août au 10 septembre prochain, qualificatif pour la CAN U20 2023.

Les Aiglons logés dans la poule A entrent en lice le lundi 29 août prochain face à la Sierra leone avant d’en découdre pour les deux autres journées contre respectivement la Mauritanie et la Guinée Bissau.

Les protégés de Demba Mamadou Traoré qui quittent Bamako vendredi soir pour Nouakchott, doivent atteindre la finale du tournoi pour décrocher la qualification.

Une qualification qui reste pour le sélectionneur national  « le seul objectif » avant de se projeter plus tard  sur la phase finale de cette compétition que le Mali a déjà gagné en 2019 au Niger mais à laquelle il était absent à la dernière édition en 2021 en Mauritanie.

Mali : le 2e Bataillon des Casques bleus ivoiriens déployé à Tombouctou

Le deuxième Bataillon des Casques bleus ivoiriens, intervenant dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), a été déployé à Tombouctou, selon une note de l’armée ivoirienne, publiée mardi.« Le deuxième Bataillon projetable des forces armées de Côte d’Ivoire a achevé la semaine dernière son déploiement à Tombouctou dans le cadre de la Minusma », annonce l’Etat-major général des armées ivoiriennes, indiquant que ces Casques bleus viennent en relève de leurs prédécesseurs du Bataillon pilote projetable qui ont totalisé entre 18 et 30 mois en terre malienne. L’opération de déploiement s’est déroulée les 19, 20 et 21 août 2022.

Avec ce déploiement, c’est désormais un contingent au grand complet qui va commencer son mandat huit mois après l’arrivée de ses 225 précurseurs présents à Tombouctou depuis le 6 janvier 2022.

Le Bataillon autonome des forces armées de Côte d’Ivoire est désormais constitué. Et ce, après cet épisode de huit mois qui a vu cette unité scindée en deux, et le déploiement début janvier des 225 premiers soldats qui devaient être rejoints deux semaines plus tard par 425 autres restants.

La relève de ces Casques bleus ivoiriens aura donné à voir un véritable ballet aérien trois jours durant. Tout a commencé le jeudi 18 août 2022 au cantonnement de AK Camp par l’adresse du chef d’Etat-major général des armées, le général Lassina Doumbia, aux soldats.

Le général Lassina Doumbia a dit son soulagement de voir enfin cette relève s’effectuer après plusieurs reports, réitérant ses propos galvaniseurs, tenus sur ce même lieu la veille de la date initiale annoncée de déploiement du contingent, le 24 janvier 2022.

Il a ensuite exprimé toute sa confiance dans la capacité du bataillon à exécuter la mission, tout en évoquant avec cette troupe, les conditions particulières de ce déploiement, notamment, la situation des 49 soldats de la NSE 8.

« Vous devez rester des soldats ivoiriens, c’est-à-dire ceux qui ont une parfaite connaissance de la mission et qui savent l’exécuter avec professionnalisme. Vous devez porter encore plus haut, cette renommée acquise durement en mission extérieure et qui est reconnue dans les instances onusiennes », a-t-il déclaré.

« Mais surtout, vous devrez faire preuve d’élévation sur les contingences du moment et rester concentré sur votre mission. Au Mali, vos faits et gestes seront certainement observés tout comme votre attitude », a-t-il conseillé.

Evoquant les nouvelles dispositions réglementant l’exploitation par la MINUSMA de l’espace aérien malien, il a recommandé le professionnalisme aux soldats, faisant savoir que « les appuis aériens ne viendront certainement pas quand ils seront le plus attendus ».

« Vous ne devrez compter que sur vous-mêmes en cas de coup dur. Si cela advenait, sachez que vous avez été mieux formés que l’ennemi. Il s’agira seulement d’appliquer vos actes réflexes et élémentaires », a-t-il poursuivi.

Au lendemain de cette adresse, un Boeing 737 est posé à Abidjan, et 71 soldats y ont pris place pour rallier directement Tombouctou où les attendaient 71 de leurs prédécesseurs du Bataillon pilote projetable impatients de regagner leur pays au terme de cette mission.

Ce sont, au total, six rotations que l’appareil effectuera pour acheminer la totalité des 425 Casques bleus montants. Avec cette relève, le bataillon pourra effectuer les missions de son mandat au nombre desquelles le contrôle de positions avancées dans le fuseau Ouest.

Le bataillon a également pour mission les patrouilles de sécurisation et des escortes de convois de ravitaillement. Le deuxième « CIV-Batt » est fort de 650 soldats au nombre desquels 56 officiers. Il compte 25 femmes et est déployé pour un engagement de 12 mois à Tombouctou dans le Nord-Ouest du Mali.

Ce déploiement intervient après que 49 militaires ivoiriens, considérés comme des « mercenaires », ont été inculpés et déférés au Mali. Selon l’Etat ivoirien, ces soldats font partie des Éléments nationaux de soutien (NSE) et constituent le 8e détachement.

Chine : les dessous de l’annulation de la dette africaine

Accusée d’entraîner des pays africains dans le « piège de la dette », la Chine a annoncé l’annulation de 23 prêts accordés à 17 pays africains.L’Afrique doit-elle se réjouir de cette apparente générosité de la part de Pékin ?

En effet, la Chine a annoncé qu’elle renonçait à 23 prêts sans intérêt accordés à 17 pays africains et qu’elle offrait dix milliards de dollars de ses réserves aux Fonds monétaires internationaux.

Le Forum sur la coopération sino-africaine, qui s’est tenu la semaine dernière, a été l’occasion pour le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, de confirmer cette mesure. Mais, il n’y a eu aucun détail clair sur la valeur des prêts et sur les nations africaines qui en étaient les bénéficiaires.

Ces prêts sans intérêt (au nombre de 23) sont arrivés à échéance à la fin de l’année 2021, a-t-il précisé.

Les dettes des pays africains vis-à-vis de la Chine varient d’un pays à l’autre. Selon les autorités chinoises, la Chine aurait prêté 153 milliards de dollars à des Etats et à des entreprises africaines, entre 2000 et 2019.

Selon les chiffres fournis par la Chine, au moins dix milliards de dollars de dettes africaines envers la Chine ont été annulés depuis le début de ce siècle.

Un rapport de la China Africa Research Initiative affirme qu’entre 2000 et 2019, Pékin a annulé des prêts à taux zéro d’une valeur de 3,4 milliards de dollars.

La question de la dette africaine est un enjeu par les puissances occidentales. Elle n’échappe pas à la bataille d’influence qui se joue sur le continent entre Pékin et les puissances occidentales.

Cette décision, dont certains détails sont encore enveloppés de secret, au regard de certaines critiques, n’a pas dissuadé les sceptiques de s’épancher sur les véritables intentions de la Chine en Afrique.

Ils font valoir, avec une certaine justification, que les prêts annulés ne représentent qu’une infime partie de la dette financière de l’Afrique envers la deuxième puissance économique mondiale après les Etats-Unis.

La Chine est accusée d’entraîner des pays africains dans le « piège de la dette », dans un contexte de rivalité accrue avec les puissances occidentales. Des accusations que, l’empire du Milieu s’est employé, à coups d’annonces, à balayer auprès de ses partenaires africains.

Toutefois, force est de constater que la grande majorité des prêts récents de la Chine en Afrique concernent plutôt des prêts concessionnels et commerciaux. Ils ne sont donc pas concernés par cette politique d’annulation bien que certains de ces prêts aient été restructurés.

Ainsi, l’annonce peut être trompeuse, étant donné que l’annulation quasi totale de la dette ne laisse pas nécessairement de « trace positive sérieuse » sur les énormes concessions commerciales qui maintiennent le continent embourbé dans l’endettement envers la Chine.

En 2021, la dette de l’Afrique envers la Chine est estimée à 21% de l’ensemble de la dette du continent.

Des recherches ont montré que les annulations de dettes de la Chine en faveur l’Afrique n’ont rien de nouveau, celles de ces dernières années témoignant d’un comportement régulier de la part de l’empire du Milieu, devenu un géant économique mondial, qui est, de loin, l’un des principaux partenaires commerciaux du continent.

Des intentions néo-colonialistes ?

Depuis les années 1990, lorsque les intérêts économiques de la Chine en Afrique ont pris de l’ampleur, les pays du continent se sont retrouvés à contracter des dettes croissantes auprès de la Chine, une situation qui perdure à ce jour et qui fait dire à certains sceptiques que Pékin a des intentions néo-colonialistes sur le continent.

Ils parlent des pièges ultimes de la dette qui, à long terme, rendraient les gouvernements africains paralysés par leur endettement envers la Chine. En effet, les conditions de ces prêts finiraient par asservir nos Etats et les enfoncer davantage dans les desseins néocoloniaux chinois.

La position des principaux candidats kenyans aux élections du 9 août est peut-être révélatrice de la méfiance persistante de certains hommes politiques africains à l’égard de la Chine, en dépit de sa politique bien accueillie consistant à offrir de l’aide sans faire preuve de condescendance à l’égard de la politique des pays bénéficiaires, un reproche fait aux pays occidentaux.

Un très grand nombre de dirigeants africains sont à l’aise avec Pékin, qui n’a pas pour politique de joindre le geste à la parole sur le plan politique. Ils n’apprécient guère cette attitude de l’Occident qui leur rappelle volontiers leurs mésaventures coloniales qui ont coûté cher à l’Afrique et aux Africains.

Mais quelque chose dans les prêts et autres aides chinoises à l’Afrique reste profondément suspect du point de vue des Africains, qui sont enclins à penser au cynisme à l’égard de tout ce qui vient de l’extérieur, sur un continent dont les ressources minérales sont convoitées par les puissances occidentales.

Comme tous les prêts annulés dans le passé, ces derniers n’ont aucun poids pour secouer de manière significative l’équilibre inégal du pouvoir économique entre l’Afrique et une superpuissance comme la Chine qui talonne les Etats-Unis et qui ambitionne d’être la première économie du monde.

Coopération: le Mali et l’Iran élargissent leur partenariat

Dans le cadre de sa participation à la première session de la commission mixte de coopération entre le Mali et l’Iran, le ministre des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran,  Dr. Hossein Amir Abdollahian a  effectué, pour son premier déplacement en Afrique, une visite de travail de 48h au Mali, du 22 au 23 août 2022. Ladite session s’est tenue ce mardi à Bamako, avec pour principal objectif la diversification  et l’élargissement  du champ de la coopération et du partenariat entre les deux pays.

Plusieurs opérateurs économiques iraniens et maliens ont pris part à cette première session de la commission mixte de coopération Mali-Iran tenue à Koulouba et  co-présidée par le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop et son homologue iranien.

« La tenue aujourd’hui de la première session de la commission mixte de coopération, concrétise les orientations  de nos deux dirigeants et constitue une étape essentielle sur la voie de la réalisation des aspirations de nos peuples et de nos autorités à conférer une nouvelle dimension à nos relations bilatérales », s’est réjoui le ministre des Affaires étrangères du Mali.

Selon lui, cette rencontre mixte qui fait suite à son déplacement à Téhéran en février dernier, est aussi « un moyen pour promouvoir les liens de fraternité, de solidarité d’amitié et de coopération » entre les  deux pays dans les différents domaines mais aussi pour « entrevoir des perspectives prometteuses ».

Le Mali et la République islamique d’Iran visent en effet un élargissement des domaines de partenariats entre les deux pays notamment ceux de la santé, de l’agriculture, des  infrastructures,  de l’ingénierie, des mines et  de l’enseignement supérieur, entre autres.

Abdoulaye Diop a exhorté les opérateurs économiques du Mali et ceux iraniens à nouer un « partenariat gagnant-gagnant » tout en mettant en place des mécanismes efficaces pour « exploiter à hauteur de souhait les ressources disponibles dans les domaines prioritaires identifiés par nos deux pays ».

« Nos gouvernements doivent créer tous les cadres incitatifs juridiques, légaux et financiers pour pouvoir les accompagner à réaliser leurs rêves au bénéfice de nos deux peuples », a-t-il souligné.

Les deux ministres ont procédé à la signature de l’accord instituant le comité de suivi des décisions et recommandations de la commission mixte de coopération Mali-Iran.

Renforcer la coopération économique

Le renforcement des liens commerciaux entre les deux pays étaient également au cœur de cette visite du chef de la diplomatie iranienne à Bamako, accompagné d’une forte délégation d’opérateurs économiques de son pays.

Le directeur adjoint de la Chambre iranienne de commerce, d’industrie, des mines et de l’agriculture Hossein Selahvarzi et le ministre malien du Commerce et de l’Industrie, Mohamed Ould Mahamoud, ont souligné lors d’un échange, l’importance de l’expansion des relations économiques entre les deux pays.

Pour Hossein Selahvarzi, « les bonnes relations politiques entre la République islamique d’Iran et la République du Mali ainsi que l’intérêt et l’attitude positive du peuple du Mali envers l’Iran sont des avantages précieux pour les hommes d’affaires et les industriels iraniens pour la coopération et l’implantation d’entreprises au Mali ».

« Compte tenu de la qualité appropriée et des prix compétitifs des biens et services iraniens, en particulier dans le domaine des services d’ingénierie, il existe une possibilité de coopération dans divers domaines, y compris l’installation et l’exploitation de lignes de production textile pour une utilisation optimale du coton afin de produire des tissus et des vêtements », a indiqué par ailleurs M. Selahvarzi

Un comité conjoint de suivi de la mise en œuvre des recommandations issues de la première session de la commission mixte de coopération entre les deux pays a été mise en place et une deuxième session sera tenue prochainement à Téhéran, dans la capitale iranienne.

Lutte contre le terrorisme : le Niger et le Burkina souhaitent un retour du Mali

Le Burkina Faso et le Niger ont estimé lundi 22 août le Mali est le grand absent de la coopération dans le domaine de la défense, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans le Sahel. 

Le Mali a quitté le G5 Sahel le 15 mai dernier dénonçant une instrumentalisation de l’institution. Le Colonel Assimi Goita devait en assurer la présidence tournante en février dernier mais la conférence qui devait consacrer cette présidence ne s’est jamais tenue. Nous avons passé (…) en revue la situation sous-régionale et nous avons pensé que le Mali (…) est aujourd’hui le grand absent de la coopération dans le domaine de la défense, a déclaré le ministre de la Défense du Niger, Alkassoum Indattou. Il faut qu’on travaille pour que le Mali puisse revenir et assumer ses responsabilités et jouer son rôle. » Ce dernier, accompagné de son homologue burkinabé, le général Barthélemy Simporé, s’exprimait au sortir d’une rencontre avec le président de la transition au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.  Le Burkina Faso et le Niger ont conclu, lundi 22 août, un accord de coopération militaire permettant de multiplier les opérations conjointes sur le terrain, a annoncé la Présidence burkinabè dans un communiqué. Du 2 au 25 avril dernier, les soldats des deux armées avaient mené une opération conjointe dénommée permettant de neutraliser « une centaine de terroristes », selon les deux états-majors

Mali – USA : renouvellement de la convention pour la protection des biens culturels

Depuis 1993, un accord bilatéral existe entre le Mali et les Etats-Unis afin de protéger les biens culturels du Mali contre les pillages et trafic illicite. Le lundi 22 août, les deux Etats ont renouvelé cet accord pour la septième fois à Bamako. 

Le Mali et les Etats-Unis ont renouvelé ce lundi 22 août et ce pour la septième fois l’accord qui les lie relatif à l’imposition de restrictions à l’importation de certains catégories de biens archéologiques et ethnologiques en provenance du Mali. L’objectif est de permettre au Mali, de conserver ses trésors et patrimoine culturel des pillages ou trafic illicite. Cela vise à réduire l’incitation au pillage des biens culturels maliens en accompagnant le Mali avec des ressources financières, scientifiques et techniques. Après la signature de l’accord, le ministre de la Culture et l’ambassadeur des Etats-Unis au Mali ont assisté à un vernissage sous le thème “ protégeons nos biens culturels pour les générations futures “. Une exposition qui met en valeur les objets archéologiques saisis par la douane américaines et retournés au Mali dans le cadre de cet accord bilatéral.

Pour le gouvernement des États Unis au Mali, cet accord renforcera les liens qui existent entre les États Unis et le Mali. « Ce partenariat est important car il permettra à tous les Maliens de connaitre leur histoire et de créer un pays plus stable fondé sur la diversité culturelle. »

Dans cette convention, Il est également question à travers des expositions de biens culturels du Mali d’informer, d’inciter les générations futures à mieux connaître leur pays et de sensibiliser les populations à lutter contre le pillage des sites archéologiques et la vente illicite des biens culturels.

Cette exposition a aussi servi de cadre pour lancer pour la première fois au Mali le site d’une exposition virtuelle qui permettra aux Maliens de l’extérieur de découvrir les biens culturels du pays.

AIGE : les représentants des partis politiques et organisations de la société civile tirés au sort

En vue de désigner les représentants des partis politiques et  organisations de la société civile au Collège de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE), le ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation a procédé lundi 22 août 2022 à un tirage au sort, présidé par des huissiers de justice.

Ce tirage s’est imposé comme modalité de désignation par « soucis de neutralité et de transparence » suite au manque de consensus au sein de la classe politique et au sein  des organisations de la société civile pour la désignation de leurs représentants après l’échec des concertations les 21 et 22 juillet 2022.

Au total 75 partis politiques et 11 organisations de la société civile ont été retenus pour ce tirage sur les 273 partis politiques et 96 organisations de la société civile, après réception et examen de 172 dossiers de candidatures  par la commission de suivi de la mise en place de l’AIGE les 3, 4, 5, 8 ,9 et 10 août 2022.

Huit représentants ont été tirés au sort parmi les partis politiques, dont quatre hommes et quatre femmes. Pour les femmes, il s’agit de Oumou Dicko du Rassemblement malien pour le travail (RAMAT- Parti RAHMA), de Dao Hawa Kanté de l’Alliance malienne pour le travail (AMAT), de Coumaré Nana Konaté de la Synergie des initiatives pour la renaissance africaine (SIRA) et de Leila Walet Ibrahim de la Convergence pour l’Emergence du Mali-Faso Jo ton (CEM-FJT).

Quant aux hommes, ce sont Salomon Ongoiba de l’Alliance pour la promotion et le développement du Mali (APDM), Harouna Cissoko du Front uni pour la démocratie et le changement (FUDEC),  Youssouf Coulibaly  de l’Initiative pour la refondation du Mali (IRMA) et Abdrahamane Bakhaga de la Force citoyenne et démocratique (FCD).

Pour les représentants des organisations de la société civile, six personnes ont été tirées au sort, trois hommes et  trois femmes.  Fily Moussa Kanté de la RECOTRADE, Sékou Coulibaly du Collectif des régions non opérationnelles (CRNOP) et Moussa Keita de l’Ordre des notaires  pour les hommes, Djénébou Diakité de la Forsat Civile, Mariam Dicko du Centre malien pour le dialogue inter-parti et la démocratie (CMDID) et Traoré Nane  Sissako du Conseil national de la société civile (CNSC) pour les femmes.

Pour rappel, le collège de l’AIGE est constitué de 15 membres, dont 4 représentants des politiques et 3 de la société civile. En ce qui concerne la classe politique et la société civile,  la suite du processus de désignation des représentants se poursuivra au niveau du ministère de l’Administration territoriale, qui devra arrêter une liste définitive de 7 personnes (4 pour les partis politiques et 3 pour la société civile) parmi les 14 candidats tirés au sort.

Certains partis, à l’instar de l’Adema-Pasj, de Yelema, de la Codem ou encore du RPM, n’ont pas participé au tirage au sort.

Présidentielle kenyane : Raila Odinga saisit la Cour suprême d’un recours

L’opposant kenyan a matérialisé sa contestation de la victoire de William Ruto à l’élection présidentielle en déposant un recours lundi 22 août devant la Cour suprême.Raila Odinga joint le geste à la parole. Classée deuxième à l’élection présidentielle du 9 août avec 48,85 %, cette figure de l’opposition kenyane était devancée par le vice-président du pays William Ruto avec 50,49 %, selon la commission électorale. Cela fait une semaine que cet organe indépendant en charge de l’organisation du scrutin a proclamé dans la division les résultats provisoires, qualifiés de « parodie » par M. Odinga.

Bénéficiant du soutien du président sortant Uhuru Kenyatta pour cette élection, il a déposé en ligne un recours devant la Cour suprême contestant les résultats, a indiqué ce lundi un de ses avocats. Le recours « leur a déjà été envoyé et ils le verront bientôt. (…) La copie physique doit arriver avant 14 h (11 h GMT), heure limite pour déposer un recours. Nous espérons avoir bâti un bon dossier et que nous gagnerons », a déclaré Daniel Maanzo, qui fait partie de l’équipe juridique de l’homme politique de 77 ans.

Ainsi, la Cour suprême, plus haute instance judiciaire du pays, dispose de quatorze jours pour rendre sa décision. Et en cas d’annulation du scrutin, une nouvelle élection doit se tenir dans les soixante jours.

Quelques heures avant l’annonce des résultats de la présidentielle par le président de la commission électorale, le 15 août dernier, quatre des sept membres avaient annoncé les rejeter. Ils reprochent à Wafula Chebukati, le président de l’organe, sa gestion « opaque » et son absence de concertation.

Ce dernier a rejeté ces accusations, affirmant avoir exercé ses prérogatives conformément à la loi du pays malgré « l’intimidation et le harcèlement ».

Mali : Abdoulaye Maïga, un Docteur-Colonel à la Primature

Le colonel Abdoulaye Maiga, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation est désigné Premier ministre par intérim du Mali en remplacement de Choguel Kokalla Maïga, hospitalisé depuis une semaine.La nomination de ce colonel de 41 ans est annoncée dimanche soir par décret signé du président de la transition, le colonel Assimi Goïta. Abdoulaye Maïga assure l’intérim de Choguel Kokalla Maïga hospitalisé depuis le 13 août après un malaise. Avec cette nomination, les militaires contrôlent les deux têtes de l’exécutif.

Peu connu du grand public avant son arrivée en juin 2021 à la tête du de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Abdoulaye Maïga est souvent apparu à la télévision publique malienne en treillis pour donner les grandes orientations du gouvernement malien.

Il passe pour ne pas avoir fait partie du cercle des officiers qui ont pris le pouvoir par la force avec le colonel Goïta en août 2020.

Docteur en sécurité international et défense en 2011 à l’Université Jean Moulin (France), le colonel Maïga est aussi titulaire d’un diplôme en diplomatie en droit international décroché en 2005 à l’École nationale d’Administration en Algérie.

En 2016, il était à la tête du programme et analyste en charge du terrorisme, de l’extrémisme violent et de la sécurité maritime à Abuja (Nigeria). Abdoulaye Maïga est revenu ensuite au pays pour devenir commandant du Groupement d’intervention de la gendarmerie mobile.

Lire aussi: Mali: Le Premier ministre admis dans une clinique à Bamako

Connu pour son discours anti-français, le porte-parole du gouvernement malien ne fait pas dans la langue de bois quand il s’agit d’évoquer les relations avec la France.

En juillet dernier, il avait effectué une sortie musclée pour répondre à Emmanuel Macron qui avait évoqué le dossier malien lors d’un voyage en Guinée Bissau. Le nouveau Premier ministre malien avait « exigé » du président de la République française de quitter « définitivement sa posture néocoloniale, paternaliste et condescendante ».

Avant d’ajouter qu’« il est important que le Président Macron se remémore constamment le rôle négatif et la responsabilité de la France dans le Génocide des Tutsi au Rwanda, un événement qui attriste encore l’humanité ».

Sa nomination à la Primature à la place de Choguel Maïga, contesté par une partie de la classe politique malienne, consacre la mainmise de l’armée qui contrôle aussi le Conseil national de transition (CNT) par l’intermédiaire du colonel Malick Diaw.

Abdoulaye Maïga a du pain sur la planche. En plus de diriger le nouveau gouvernement, il doit veiller au respect de la feuille de route convenue avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), pour organiser en février 2024, les élections générales qui doivent marquer le retour des civils au pouvoir.