Déclaration d’IBK : « Cette fois notre victoire ne nous sera pas volée »

Maliens, Maliennes, Chers compatriotes, Chapeau ! Bravo au peuple malien qui a fait la démonstration de son civisme et de son engagement en faveur de la démocratie. Le premier tour de cette élection présidentielle a démontré avec éclat que les maliens ont décidé de prendre leur destin en main. Malgré les difficultés, les maliennes et les maliens se sont mobilisés comme jamais dans notre récente histoire politique. La forte participation au scrutin du dimanche 28 juillet est un premier succès, une première victoire pour le Mali. l’esprit de responsabilité et de paix dans lequel s’est déroulé le vote est également un formidable acquis démocratique pour notre nation. Je veux remercier les électrices et les électeurs qui m’ont placé en tête de ce premier tour. C’’est un immense honneur et déjà  une très grande responsabilité. En m’accordant environ 40% des suffrages, et une large avance sur les autres candidats, le peuple malien a exprimé un premier choix très clair. Chers Compatriotes, J’appelle aujourd’hui les filles et les fils du Mali au grand rassemblement. Le 11 août, je vous demande d’amplifier votre vote. Je vous demande de m’accorder une majorité claire et nette, une majorité indiscutable, qui me donnera la force de conduire le redressement national auquel vous aspirez. J’appelle celles et ceux qui ont voté pour moi au premier tour à  rester mobilisés. J’appelle celles et ceux qui n’ont pas souhaité ou pas pu s’exprimer au premier tour à  rejoindre le mouvement du rassemblement. J’appelle les électrices et les électeurs qui ont fait un choix différent au premier tour à  reporter leurs suffrages sur ma candidature pour construire ensemble un Mali fort, uni et pacifié. Cet appel a été entendu par de nombreux candidats, qui ont déjà  demandé à  leurs électeurs de voter pour moi. Cet élan va se poursuivre, avec de nombreux ralliements patriotiques qui seront annoncés dans les prochaines heures. Je tiens à  les remercier tous, pour le choix courageux qu’ils ont fait, dans l’intérêt du Mali. Chers Compatriotes, Nous devons également rester vigilants pour que l’espoir ne soit pas confisqué. Les vieilles habitudes sont tenaces. Nous devons tous ensemble rester mobilisés contre les tentatives de manœuvres et de fraude. Il n’existe pas de victoire facile. Mais cette fois, elle ne nous sera pas volée. Nous ne laisserons aucun pouvoir illégitime s’installer. Sur ce point, le peuple malien sera intransigeant ! Nous devons enfin préserver l’esprit de paix qui a prévalu tout au long du processus électoral, et ne pas tomber dans le piège des provocations. Dimanche 11 août, le choix est clair. Il s’agira de faire le choix entre le changement et un système qui a échoué. Le choix entre le grand rassemblement et le système des petits arrangements. Le choix entre le Mali d’abord et les intérêts particuliers. Chers Compatriotes, l’heure est à  l’union sacrée de tous les patriotes autour de valeurs qui fondent notre identité. Faites le choix de la justice et de la vérité, faites le choix du courage et de la volonté, faites le choix de l’éthique et de l’intégrité ! Maliennes, Maliens, Le Mali a rendez-vous avec l’Histoire. Avec l’aide de Dieu, je suis à  vos côtés pour réussir ce rendez-vous. Pour l’Honneur du Mali ! Pour le Bonheur des maliens ! Vive la République, Vive le Mali ! Je vous remercie.

Naffet Keita sur RFI: «Au Mali, le report de voix n’est pas automatique»

RFI : Etes-vous surpris par les résultats de ce premier tour de l’élection présidentielle malienne ? Naffet Keita : Pas du tout. Je ne suis pas surpris. Je suis davantage surpris par le fait que le nombre de bulletins nuls est sérieusement important. Comment expliquez-vous les 400 000 bulletins nuls de ce premier tour ? Les bulletins nuls s’expliquent par le fait que les gens ne sont pas très bien éduqués, les gens ne savent pas voter. Pour cette élection, on a opté pour un format unique de bulletin sur lequel il y avait la photo des 28 candidats. Donc, sûrement, nombre d’électeurs ont voté deux ou trois fois sur le même bulletin, ce qui explique le nombre de bulletins nuls. Au-delà  de ces bulletins nuls, il y a une très forte participation, avec plus de 53% de votants. C’’est un niveau historique ? Absolument. Surtout avec cette crise actuelle que le Mali vient de traverser, le coup d’Etat, la prise des trois régions du Nord et l’application de la charia. Il y a déjà  une réalité de citoyenneté, un besoin de se sentir citoyen d’un pays et participer aux activités politiques de l’Etat. Ibrahim Boubacar Keà¯ta arrive largement en tête, avec 39,02 % des voix. Mais le soir du dimanche 28 juillet, ses partisans à  Bamako criaient « Takokélen », ce qui veut dire en bambara, « la victoire dès le premier tour ». Ne sont-ils pas un petit peu déçus ? Non, C’’est ça aussi, la fracture entre le Mali profond et la capitale. Nombre de gens résument la capitale à  tout le pays. Or la capitale n’est qu’une partie du pays. C’’est vrai, IBK a largement gagné dans le sud de Bamako, mais Bamako n’est qu’une partie du Mali. Avec 27 candidats, il y a eu un émiettement des voix. Et la multiplication des candidats a fait en sorte qu’on pourrait difficilement réussir « Takokélen », « l’élection au premier tour ». Mardi, le ministre de l’Administration du territoire, Moussa Sinko Coulibaly, a annoncé une probable victoire d’IBK dès le premier tour. Aujourd’hui, il annonce le contraire. Comment expliquez-vous ce changement de pied ? Mais il a utilisé le conditionnel. Donc à  mon avis, il ne s’est pas dédit. A Bamako, on dit que s’il y a deuxième tour, C’’est parce qu’il y a eu un bras de fer entre le ministre de l’Administration territoriale, Moussa Sinko Coulibaly, et le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Mamadou Diamoutani, qui aurait mis en avant ses propres chiffres et qui aurait dit qu’une victoire d’IBK dès le premier tour était impossible… Non […], IBK a eu à  battre Soumaà¯la Cissé dans toutes les régions, sauf les trois régions du Nord, à  savoir Tombouctou, Gao et Kidal. Mais l’émiettement des votes [a fait] que les candidats ne pouvaient passer au premier tour. Vous dites qu’IBK est en tête dans cinq des huit régions du pays, les cinq régions les plus peuplées. Quels sont ses fiefs ? Au terme de ce premier tour, on peut dire que IBK a engrangé plus de voix à  Bamako, à  Koulikoro [à  une soixantaine de kilomètres au nord de Bamako, ndlr], à  Kayes [ouest du Mali], Ségou [dans l’ouest, sur les bords du fleuve Niger], et à  Sikasso [sud du Mali]. Soumaà¯la Cissé arrive loin derrière IBK, avec près de 20 points de retard. Derrière les deux finalistes, arrivent deux partisans de Soumaà¯la Cissé. Si l’on additionne les voix de Dramane Dembélé de l’Adéma et de Modibo Sidibé du parti Convergence pour un nouveau pôle politique (CNPP), cela fait 14%. C’’est un apport qui peut être intéressant pour le candidat Soumaà¯la Cissé ? à‡a peut être un apport très intéressant pour le candidat Soumaà¯la Cissé, mais au Mali le report de voix n’est pas automatique, en réalité. Il n’est pas mécanique. Certains peuvent préférer Modibo Sidibé et voter pour Modibo, mais au deuxième tour ils ne vont pas voter pour le candidat pour lequel Modibo a appelé à  voter. La discipline de vote n’est pas ancrée. Pourquoi ? A ce jour, aucun parti ne peut vous dire : « J’ai à  mon actif 5 000 militants qui paient régulièrement leur cotisation ». La vraie surprise de ce premier tour, C’’est peut-être Housseini Guindo, le « candidat de la brousse » comme il se décrit lui-même, à  la tête de Convergence pour le développement du Mali (Cogem), qui arrive cinquième avec un joli score de 4,6%. Comment expliquez-vous cette percée ? D’abord il a retourné l’argent que le contribuable malien a donné à  son parti pour l’effort de guerre… Oui, C’’est un joli coup politique : il a refusé l’argent public en faveur de son parti… Beaucoup plus de gens se reconnaissent en lui et davantage de jeunes. De quel côté pourrait voter Housseini Guindo au second tour ? C’’est vrai […] Housseini Guindo a commencé son parcours politique au RPM, le parti d’IBK… Après il a pris ses distances. Donc, il suit sa trajectoire.

Résultats provisoires de la présidentielle du 28 juillet

Le Colonnel Moussa Sinko Coulibaly, Ministre de l’administration territoriale vient de proclamer les résultats complets provisoires du premier tour de la présidentielle du 28 juillet. Voici les chiffres communiqués: Nombre d’inscrits: 6. 829. 696 Nombre de votants : 3. 520. 242 Bulletins nuls: 403.532 Suffrages exprimés: 3. 116.710 Taux de participation: 51,54% Voix obtenues par les candidats et leur pourcentage Soumaà¯la Cissé 605.901 = 19,44% Ibrahim Boubacar Kéita 1.228.657= 39,24% Jeamille Bittar 54.350 = 1,74% Housseini Amion Guindo 144.336 = 4,63% Moussa Mara 46.830 = 1,50% Cheick Modibo Diarra 64.824 = 2,08% Mamadou Sangaré Blaise 32.951 = 1,06% Modibo Sidibé 151.801 = 4,87% Dramane Dembélé 298.748 = 9,59% Oumar Bouri Touré 16.022 = 0,51% Haidara Aichata Cissé 23.622 = 0,76% Oumar Mariko 14.706 = 2,40% Aba Maiga 8.571 = 0,32% Youssouf Cissé 12.859 = 0,41% Mountaga Tall 45.405 = 1,52% Siaka Diarra 14.749 = 0,47% Chokel K. Maiga 71.458 = 2,29% Cheick Bocadary Traoré 9.432 = 0,30% Soumana Sacko 27.210 = 0,97% Cheick Kéita 15.156 = 0,49% Hamed Sow 17.417 = 0,56% Sibiri Coumaré 9.169 = 0,29% Oumar Ibrahim Touré 27.610 = 0,82% Racine Thiam 16.620 = 0,53% Niankoro Yeah Samaké 17.464 = 0,56% Konimba Sidibé 17.217 = 0,55% Tiéblé Dramé 5.919 = 0,19% Ben Fana Traoré 16.142 = 0,52% Ces résultats devront être confirmés par la Cour constitutionnelle. Il en ressort qu’un second tour opposera Ibrahim Boubacar Kéita à  SoumaIla Cissé.

Les supputations autour de résultats partiels continuent…

Les Maliens sont toujours dans l’attente des résultats quatre jours après le 1er tour de l’élection présidentielle. Même si le ministre de l’administration a fait une sortie médiatique critiquée en dégageant des tendances sans chiffres à  l’appui mardi, il n’y a toujours pas de résultats, même partiels. Le processus de validation est laborieux et en cours depuis dimanche soir. Joint par téléphone, le chargé de communication du ministère de l’Administration territoriale, Gamer Dicko avait déclaré qu’il était « très probable » que les résultats du 1er tour du scrutin du 28 juillet soient rendus publics ce jeudi 1er août. Mais ce délai a été repoussé à  vendredi, date butoire de la proclamation officielle. Depuis le 29 juillet, les premières tendances données par certaines stations privées qui donnaient une large avance au candidat de la Coalition ‘’le Mali d’abord », Ibrahim Boubacar Kéà¯ta, ont fait l’objet de vives protestations par quatre candidats réunis au sein du FDR, en l’occurrence Soumaà¯la Cissé, Dramane Dembélé, Modibo Sidibé et Jeamille Bittar. Pour eux, un second tour est inéluctable . Le camp d’IBK persiste et signe : « le takokélén est dans la poche! » Même si le ministre de l’Administration territoriale, le colonel Moussa Sinko Coulibaly, au cours de son point de presse du 30 juillet, n’a pas donné de chiffres pour confirmer l’avance considérable d’IBK au 1/3 du dépouillement, il faut désormais envisager un second tour à  un stade plus avancé du dépouillement. Des chiffres circulent et donnent IBK en tête mais avec 45% des voix contre 19% pour Soumaila Cissé. Il faudra attendre vendredi pour être fixé.

Un second tour est-il possible ?

En effet, les résultats définitifs du premier devront être proclamés 5 jours après le vote mais sont attendus ce vendredi. La déclaration du ministre, mardi après midi, donnant IBK largement en tête, n’a pas manqué de faire son effet. Si beaucoup l’ont jugé prématuré, inutile, elle a en tout cas agité le landernau politique. Il y a ceux qui contestent et promettent un second tour et ceux qui félicitent déjà  Ibrahim Boubacar Keita. Pourtant, le comptage des bulletins de vote n’est toujours pas achevé. Tous les PV n’ont pas été acheminés à  la commission de centralisation des résultats à  l’Administration territoriale. Les mandataires de deux candidats avaient affirmé qu’ils n’en étaient qu’à  12% au lieu de 33% des dépouillements après la déclaration du ministre. Par ailleurs, tous les PV seront-ils pris en compte ? Un observateur de l’UE, nous confie en sourdine que certains PV risquent même d’être annulés pour accélérer le comptage. Contestation La jeunesse URD, réunie en meeting mercredi au Palais de la Culture, promet de contester et clame haut et fort qu’un second tour aura lieu; Que va t-il se passer si la victoire d’IBK est confirmée ce vendredi dès le premier tour ? Il faut signaler d’un déploiement de la Minusma opère dans les rues de Bamako et avait sécurisé la proclamation provisoire du Colonel Coulibaly Mardi. Les manifestations de joie avaient ensuite éclaté dans Bamako tout comme dimanche soir, lorsque Radio Klédu, pris à  parti par le FDR, a égrené les résultats bruts bureau de vote par bureau de vote le 28 juillet. Et du côté de l’Adema, on affirme encore avec certitude qu’un second tour est inévitable. On avance aussi que l’écart se resserre entre les deux challengers, donnant près de 45% des voix à  IBK, contre 19,6% à  Soumaila Cissé, et 11,34% pour Dramane Dembélé sur 25% du dépouillement, ce qui laisse entrevoir l’éventualité d’un second tour. Bataille juridique ? En cas de victoire d’IBK au premier tour, explique l’avocat Maà®tre Konaté, l’administration territoriale transmet sans délai les résultats à  la Cour constitutionnelle qui proclamera. Elle valide ainsi le résultat après avoir exercé son contrôle sur l’ensemble des pièces annexées et procès verbaux transmis par l’administration territoriale et la CENI. En cas de contentieux, les candidats auront 48h pour saisir la Cour constitutionnelle. Mais précise, Maà®tre Konaté, la Cour ne peut se baser sur des supputations. L’opposition malienne avait très peu délégués dans les bureaux de vote. Au niveau de l’URD, le postulat de départ n’est pas bon lorsque le candidat affirme qu’il ne peut y avoir 90% des voix pour un seul candidat et 10% pour le reste dans un bureau de vote. « Ce qu’il faut savoir c’est que l’électorat de 2002 n’est plus le même que celui de 2013 », précise Maà®tre Konaté. Lorsque le résultat de l’élection est validé par la Cour constitutionnelle, il est définitif et il y a dès lors très peu de possibilités de contestation. Pour Mamadou Diamoutani, président de la CENI, interrogé par RFI, les choses sont claires : « Nous avons un système de calcul du décompte des voix. Je pense que cela pourra servir, lorsqu’il s’agira de faire un contentieux » ». D’un autre côté, les observateurs sont tous unanimes sur la transparence du scrutin. Pierre Buyoya, le représentant spécial de l’Union Africaine à  Bamako et qui a validé le bilan des observateurs de l’UA précise que cela ne doit pas empêcher les candidats de faire un recours, en cas de contestation des résultats.

Le Takokélen se précise

« Si les tendances que nous avons se précisent, il n’y aura pas de second tour ». C’’est l’information essentielle à  retenir du point de presse donné par le ministre. Selon le Colonel Moussa Sinko Coulibaly, les résultats disponibles pour l’instant concernent le tiers des bulletins. l’ancien premier ministre Ibrahim Boubacar Kéà¯ta, candidat du RPM serait largement en tête, suivi du candidat de l’URD, Soumaà¯la Cissé et de celui de l’ADEMA, Dramane Dembélé. Le ministre a également communiqué les taux de participations qui sont de 53, 55% pour la moyenne nationale et d’un peu plus de 60% pour la capitale, Bamako. Il faut rappeler que le plus fort taux de participation jamais obtenu au Mali était de 40% pour les élections de 2007. A l’étranger, le taux de participation est plutôt faible, moins de 10%, à  cause de nombreux problèmes rencontrés par les représentations diplomatiques pour organiser le scrutin. Ces premiers résultats seront complets au plus tard demain par la Commission de centralisation qui selon le ministre, est en train « de confronter les résultats avec les procès-verbaux acheminés depuis les bureaux de vote ». Il a précisé que les chiffres de tout le pays étaient déjà  disponibles mais qu’il faudra attendre la fin de l’étape de la confrontation en cours pour annoncer des chiffres complets. Aucun pourcentage des votes obtenus par les candidats n’a été avancé.

Elections : IBK appelle au calme

Il rappelle qu’ensemble, peuple et responsables politiques, se sont attachés à  ce que l’élection se déroule dans la plus grande transparence possible, et ce, dans un contexte apaisé et pacifique, afin notamment que le verdict des urnes, quel qu’il soit, dote les maliens d’un Président légitime. Pour Ibrahim Boubacar KEITA, en se déplaçant en masse le 28 juillet dans les bureaux de vote, au Mali, comme à  l’étranger, le peuple malien a témoigné de l’espoir que suscitait cette élection. Le Mali a également pu bénéficier du déploiement extraordinaire de plusieurs milliers d’observateurs venus s’assurer du bon déroulement de ces élections. Selon les missions d’observation présentes, le scrutin se serait déroulé dans le calme et la transparence. Le candidat du RPM se réjouit  ainsi du bon déroulement du processus électoral, et du niveau de participation, qui permettront au Mali de désigner un Président de la République légitime. Enfin, Ibrahim Boubacar KEITA appelle l’ensemble des candidats et des responsables des différentes formations politiques au calme et à  la retenue, dans l’attente de la proclamation officielle des résultats.

Fin de campagne en images

Le candidat de l’ADEMA, Dramane Dembélé, a réussi le pari de remplir le stade omnisport Modibo Kéita pour son dernier meeting. Celui qui veut incarner « le nouveau visage du Mali » a rappelé pourquoi il s’est engagé dans la bataille pour la magistrature suprême et appelé tous les Maliennes et maliens à  accomplir leur devoir citoyen ce dimanche 28 juillet. C’est également à  Bamako que Ibrahim Boubacar Kéita a tenu son meeting de clôture de campagne. Le carrefour de l’Obélisque située sur l’Avenue du Mali , à  l’ACI 2000 que ses partisans se sont donnés rendez-vous. Un show de 3 heures qui a réuni foule. Soumaà¯la Cissé, candidat de l’URD s’est offert un véritable tour du mali qui a pris fin ce vendredi sous la colline du Nianan, à  Koulikoro (45km de Bamako). Il faut rappeler que M. Cissé fait figure de grand favori pour cette présidentielle. Il fait partie de la jeune génération en politique. Le maire de Ouéléssébougou et candidat à  la présidentielle a choisi sa ville pour son meeting de clôture. Les populations du Djitoumou lui ont promis de tout mettre en oeuvre pour le porter à  Koulouba. Le candidat du FARE-An ka wuli, l’ancien Premier Ministre Modibo Sidibé, était quant à  lui à  Sikasso. La région est réputée pour être un vivier d’électeur.

Oumar Keita :  » IBK est l’homme de la situation »

Présentez-nous la coordination IBK-France 2012 ? Oumar Keita La Coordination IBK-France 2012 a été mis en place pour préparer, organiser accompagner le candidat IBK. La coordination IBK-France 2012 est un regroupement de partis (MIRIA, de l’UM-RDA, du RDR, du PSO, du PDM, du PPP, de FAMA, du RJP, du DPM, du RUP) de la société société civile, des clubs de soutien et de personnes ressources Comment les militants d’IBK se préparent-ils pour le scrutin du 28 juillet ? En Europe et en particulier en France, les militants sont très motivés pour porter IBK au pouvoir. Partout, C’’est l’engouement et la ferveur pour IBK. La coordination IBK 2012 mis à  la disposition de nos délégués qui seront dans les bureaux de vote à  l’intérieur des téléphones portables afin qu’ils soient en permanence en contact avec l’état-major le jour de l’élection pour nous communiquer en temps réel les résultats de leurs bureaux de votes. Ces délégués mangeront sur place pour éviter les cas de fraudes. l’objectif global est de recueillir la majorité absolue des voix à  l’issue du scrutin.  Quel espoir IBK représente-t-il pour les Maliens de la diaspora ? Pour la diaspora, IBK est le seul candidat qui ait l’expérience, la compétence, l’autorité pour diriger le Mali actuel. Un Mali qui a besoin de retrouver son honneur, sa fierté et sa grandeur. Il a dit lors de son discours de lancement qu’il fera en sorte que la Diaspora Malienne soit respectée et qu’elle devienne un acteur majeur du développement de la Nation, car elle est l’un des atouts majeurs de notre pays. A travers le soutien qu’elle apporte à  de nombreuses familles, elle accompagne la mise en œuvre des politiques publiques à  l’échelle locale et constitue un levier de développement. Ce respect et cette considération a été bien ressentie par nous diaspora qu’on avait laissé pour compte ; Et surtout, il compte sur les compétences de la diaspora malienne disponibles pour servir le Mali. Pourquoi IBK est-il le meilleur candidat pour vous pour diriger le Mali ? Parce qu’il est intègre, courageux et compétent, C’’est l’homme de la situation, le seul qui peut changer les choses. Il a l’autorité et le leadership pour restaurer la grandeur du Mali et la fierté des Maliens, et améliorer les conditions de vie de son peuple. Il a montré qu’il est possible de mieux scolariser nos enfants, d’avoir de meilleures infrastructures sanitaires et de mieux nous soigner. Il a montré qu’il est possible d’améliorer les conditions de travail de notre administration, d’améliorer les conditions de vie et de travail de nos forces de sécurité et de défense. Qu’il est possible d’encourager et de développer l’initiative privée et même de l’encadrer et la protéger par la culture de la vertu, de l’effort et de l’intérêt général, tout autant qu’il est possible de valoriser la compétence et de cultiver l’excellence sans verser dans l’exclusion ou l’ostracisme.  Qu’il est possible de mettre en place une vraie coopération et une vraie diplomatie au service du pays, de respecter tous nos engagements internationaux, de rester fidèles à  nos amis et de mettre l’homme malien au centre de notre action, comme principal acteur et principal bénéficiaire de celle-ci.

Presidentielle : à 3 jours du scrutin, IBK en tête des sondages

Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) 1er avec un score compris entre 35,0 % et 48,1 %, Soumaà¯la Cissé 2e (avec 17,5% à  23,3 %), Dramane Dembélé 3e (avec 8,3 % à  11,0 %) et Modibo Sidibé 4e (4,7 % et 6,3 %). Ce sont les résultats d’un sondage d’opinion réalisé par Sidiki Guindo, ingénieur, statisticien, chargé de recherche à  Emergence Consulting Group, enseignant à  l’ENSAE du Sénégal. M.Guindo était face à  la presse ce mardi 23 juillet à  la Maison de la presse. Selon le statisticien, le sondage a été réalisé du 8 au 14 juillet 2013 sur un échantillon représentatif de 5385 individus de 20 ans et plus. Cet échantillon a couvert le district de Bamako et toutes les régions du pays sauf Kidal. Sur l’ensemble de l’échantillon, 720 personnes ont été interrogées à  Bamako et 830 dans chacune des cinq premières régions. Selon les résultats des sondages, le district de Bamako votera surtout pour deux candidats : celui du RPM (Ibrahim Boubacar Kéita) et celui de l’URD (Soumaà¯la Cissé). Le candidat du RPM, IBK, viendra en tête avec un score compris entre 52,95 % et 70,19 % (avec une moyenne de 61,57 %). Il serait suivi de Soumaà¯la Cissé, candidat de l’URD qui aura un score compris entre 7,89 % et 13,72 % (avec une moyenne de 10,81 %). Ces 2 candidats auront donc à  eux deux au moins 60 % des voix à  Bamako. La troisième place sera disputée par Cheick Modibo Diarra et Soumana Sako. Ces candidats auront entre 3,56 % et 9,28 % des voix à  Bamako. Les scores dans les régions A Kayes, le candidat du RPM, IBK viendrait en tête avec un score compris entre 41,01 % et 54,37 % (et une moyenne de 47,69 %). Le candidat de l’URD (Soumaà¯la Cissé) occupe la 2e position avec un score compris entre 10,67 % et 16,95 % (avec une moyenne de 13,81 %). La 3e place sera disputée entre Dramane Dembélé et Modibo Sidibé. Ces candidats comptabiliseraient entre 7,24 % et 14,14 % des voix. A Koulikoro, le RPM d’IBK est en tête avec un score compris entre 36,86 % et 52,19 % (avec une moyenne de 45,78 %). Le candidat de l’URD Soumaà¯la Cissé est quand à  lui encore à  la 2e position avec un score compris entre 9,14 % et 14,87 % (avec une moyenne de 12,09 %). La 3e place sera disputée entre Cheick Modibo Diarra et Modibo Sidibé. Ces candidats auront entre 4,16 % et 11,43 %. A Sikasso, IBK viendra encore en tête avec un score compris entre 36,40 % et 42,9 % (avec une moyenne de 37,67 %). Le candidat de l’URD occupera la 2e position avec un score compris entre 16,54 % et 23,26 % (avec une moyenne de 20,17 %). La 3e place sera disputée entre Dramane Dembélé et Oumar Mariko du Sadi. Ces candidats auront entre 6,82 % et 11,62 %. A Ségou, IBK viendra en tête avec un score compris entre 31,80 % et 44,21 % (avec une moyenne de 38,78 %). Le candidat de l’URD occupera la 2e position avec un score compris entre 20,45 % et 29,36 % (avec une moyenne de 25,75 %). La troisième place sera occupée par Dramane Dembélé de l’Adéma qui aura entre 8,1 % et 13,18 % (avec une moyenne de 10,64 %). A Mopti (5e région), le candidat de l’URD Soumaà¯la Cissé viendra en tête avec un score compris entre 25,35 % et 38,80 % (avec une moyenne de 28,60 %). Le candidat IBK occupera la 2e position avec un score compris entre 19,51 % et 26,60 % (avec une moyenne de 23,03 %). La troisième place sera occupée par Dramane Dembélé de l’Adéma qui aura entre 13,24 % et 19,66 % (avec une moyenne de 16,45 %). La 4e position sera disputée entre le Codem et Modibo Sidibé. Ces deux partis auront entre 5,19 % et 11,54 %. A Gao, le candidat du RPM viendra en tête avec un score compris entre 35,46 % et 52,86 % (avec une moyenne de 44,15 %). Le candidat du l’URD occupera la 2e position avec un score compris entre 25,35 % et 38,80 % (avec une moyenne de 32,07 %). La 3e position sera disputée entre l’Adéma et Mme Haà¯dara dite Chato. Ces deux partis auront entre 3,4 % et 11,9 %. A Tombouctou, l’URD viendra en tête avec un score compris entre 32,78 % et 47,41 % (avec une moyenne de 40,09 %). Le candidat du RPM occupera la 2e position avec un score compris entre 16,62 % et 37,31 % (avec une moyenne de 19,32 %). La 3e position sera disputée entre l’Adéma et Mme Haà¯dara dite Chato. Ces deux partis auront entre 11,31 % et 22,5 %. Pas plus de 5 % pour les autres candidats Selon le sondage au niveau national, en termes de rang, selon les intentions de vote exprimées, le candidat du RPM, Ibrahim Boubacar Kéita, viendra sans aucun doute en première position, celui de l’URD, Soumaà¯la Cissé occupera la 2e place. La 3e place sera occupée par le candidat de l’Adéma, Dramane Dembélé. Modibo Sidibé occupera probablement la 4e place. En termes de score au niveau national, IBK aurait donc entre 35,00 % et 48,10 % (avec une moyenne de 40,70 %), le 2e l’URD aura un score compris entre 17,46 % et 23,31 % (avec une moyenne de 20,45 %). l’Adema aura un score compris entre 8,33 % et 11,04 % (avec une moyenne de 9,68 %). Alors que Modibo Sidibé aura un score compris entre 4,73 % et 6,27 % (avec une moyenne de 5,50 %). Le sondage prédit que hormis les quatre grands (IBK, Soumi, Dramane Dembélé et Modibo Sidibé), seuls le RpDM de Cheick Modibo Diarra, la Codem de Poulo, la Sadi de Omar Mariko, la Cnas de Soumana Sako et Yéléma de Moussa Mara peuvent avoir un score relativement proche de 5 %. Tous les autres candidats n’ont pas la chance d’avoir plus de 4 %. Sidiki Guindo a tenu à  préciser que pour des raisons sécuritaires, il n’a pu faire la région de Kidal. Pour le conférencier, il y a un grand écart entre les candidats. Donc le vote de la région de Kidal qui ne dépasse pas 1 % de la population ne peut pas changer la tendance. Le vote des Maliens de l’extérieur qui ne dépasse pas 3 % ne peut également changer la donne. Selon le sondage environ 82,2 % de la population ont déjà  leur carte électeur Nina en main. M. Guido a prédit qu’il y aura un fort taux de participation. A l’entendre, l’objectif de ce sondage d’opinion est de prédire les résultats de l’élection présidentielle du 28 juillet 2013.

Présidentielle: le « Takokélen » est-il possible dimanche ?

Le premier qui peut rêver accéder à  la magistrature suprême dès le premier tour est le candidat de l’ADEMA PASJ. Dramane Salif Dembélé est l’un des jeunes candidats à  cette élection présidentielle. Il incarne la réponse de son parti à  l’aspiration des Maliens à  un changement générationnel de la classe dirigeante. Son principal atout est la formidable machine politique qu’est l’Adema-Pasj. Aujourd’hui, il est la formation politique la mieux implanté dans le pays. Pas moins de 3 300 conseillers communaux, 32 conseillers nationaux, 276 maires dont 6 Maires à  Bamako, 27 Présidents de conseils de cercle, 6 présidents de conseil régional, 56 députés, de milliers de militants et de sympathisants. A cela s’ajoute une expérience dans la gestion de la chose politique. Bon nombre de cadres maliens sont militants de ce parti et apportent aujourd’hui sur le terrain leur savoir-faire et leurs réseaux. Derrière « Dra », des centaines de milliers de militants de l’ADEMA. Comme le dit un cadre du parti, « si chaque militant ADEMA faisait seulement voter 5 personnes de sa famille, l’ADEMA passerait Takokelen dès le premier tour ». Une performance tout à  fait à  la portée du parti de l’abeille qui a fortement investi dans la communication et dans la sensibilisation au vote, sachant que le principal ennemi pour son candidat sera l’abstention. « Nous avons les moyens de gagner. Nous sommes à  l’écoute du peuple. Les Maliens veulent le changement, la jeunesse, le dynamisme. Dramane DEMBELE, notre candidat incarne les attentes du Mali nouveau » conclut notre interlocuteur, plus confiant que jamais en la victoire dès le 28 juillet prochain. A l’Union pour la République et la Démocratie, dont le candidat est l’ancien ministre, ancien Président de la Commission de l’UEMOA, Soumaà¯la Cissé, on y croit aussi, dur comme fer. « La victoire au premier tour est à  notre portée » déclarait encore ce week-end un responsable de la jeunesse du parti, lors d’un meeting. Candidat déjà  en 2012, Soumaà¯la Cissé incarne pour beaucoup la réconciliation entre le nord et le sud. De plus, son passage à  la tête de la commission de l’UEMOA en a fait une figure reconnue par le monde économique et politique de la sous-région et au-delà . Ce qui est un avantage non négligeable quand on veut diriger un Mali qui se reconstruit. Disposant d’une assise importante, Soumaà¯la Cissé peut gagner au premier tour. Son parti est la deuxième force politique du pays avec 29 députés à  l’Assemblée Nationale, quinze conseillers nationaux au Haut Conseil des Collectivités et plus de mille conseillers communaux. Sa participation au second tour de la présidentielle en 2002 avec près de 22% des voix contre 28% pour Amadou Touré qui finalement le battra est également un bon point dont est crédité « Soumi champion » comme l’appelle ses partisans. Pour eux, « sauf grosse surprise, notre candidat va passer, ce sera takokelen ! ». Le candidat peut également compter sur le soutien de dizaines de partis politiques, de milliers d’associations qui ont rallié la plate-forme décidée à  le mener à  Koulouba dès le premier tour. A tous ses meetings, C’’est l’index pointé en l’air qu’IBK déclenche les vivas de ses partisans. Ce geste veut dire « 1 ». Un seul tour donc, pour Ibrahim Boubacar Kéita que les sondages donnent favoris pour l’élection de dimanche prochain. Son premier atout est sa réputation. Reconnu comme un homme de principe qui ne tergiverse pas en matière d’autorité et de prise de décision, il est aujourd’hui, aux yeux de nombreux maliens, l’ « homme de la situation ». Si son intransigeance fait peur à  certains, elle est considéré comme la seule solution pour restaurer le Mali et le relever après la profonde crise qu’il a traversé. Ses partisans rappellent d’ailleurs volontiers, qu’il avait tiré depuis longtemps la sonnette d’alarme. A l’international, il est également apprécié pour son langage direct et son carnet d’adresse bien fourni. On l’a ainsi vu dans de nombreuses capitales africaines et au-delà , bien avant le début de la campagne. Mais IBK, C’’est aussi le RPM. Le Rassemblement Pour le Mali est l’un des partis les mieux implantés sur le territoire national. A ses élus et militants sont venus s’ajouter ceux de la trentaine de partis politiques et de la centaine d’associations qui battent campagne pour son candidat. Le soutien reçu des autorités traditionnelles et même religieuses peuvent peser dans la balance en faveur du «Kankéléntigui» et lui assurer la victoire à  l’issue de ce premier tour. A 68 ans, il joue sa dernière carte et jette toutes ses forces dans la bataille, arpentant depuis des mois les coins et recoins du pays, discutant avec les Maliens de l’intérieur comme ceux de l’extérieur. Ces trois candidats ont donc toutes les chances de faire la différence des le premier tour. Le jeu n’en est pas moins ouvert et les différents staffs de campagne jettent leurs dernières forces dans la bataille, à  quelques jours maintenant du jour J.

L’ASMA de SBM soutient IBK

La salle de spectacles du Palais de la Culture a refusé du monde hier dimanche 21 juillet. l’Alliance pour la Solidarité au Mali-Convergence des Forces Patriotiques (ASMA-CFP) y a réuni ses militants pour annoncer son ralliement aux côtés du candidat à  la présidentielle Ibrahim Boubacar Kéita. « Nous sommes réunis pour dire à  tous les Maliens que nous sommes avec IBK, que nous sommes avec lui, car convaincus qu’il est le meilleur choix pour le Mali de nos rêves » a déclaré le président de l’ASMA, Soumeylou Boubeye Maà¯ga, dans son adresse aux militants. Autorité de l’à‰tat et reconstruction du tissu social A ses côtés, un autre chef de parti, Tiéman Hubert Coulibaly de l’Union pour la Démocratie et le Développement (UDD), également soutien d’IBK pour la présidentielle, par ailleurs, ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale. Ce dernier, dans son adresse, a rappelé qu’IBK a été depuis 2006, l’un des premiers a tiré la sonnette d’alarme quant à  la dégradation de la situation dans le nord du Mali. Il a appelé les militants de son parti à  rejoindre ceux du RPM, de l’ASMA et de la trentaine d’autres partis politiques qui ont décidé d’apporter leur force électorale au candidat IBK, qui est celui qui peut, selon lui, réunifier les Maliens. « Plus personne ne manquera de respect au Mali », a déclaré ce dernier. Ibrahim Boubacar Kéita a remercié ses sympathisants qui se sont déplacés nombreux et les a appeler à  exercer leur devoir citoyen en votant massivement le dimanche 28 juillet. « Ce qui s’est passé ne se passera plus jamais », a-t-il martelé, en ajoutant que son « principal défi sera de restaurer l’honneur du Mali ». Le meeting était animé par les artistes Fantani Touré, le groupe touareg Chet Aguena , Kamaldine de la Guinée et Baco Dagnon.

Campagne électorale : IBK en tournée dans quatre localités

C’’est au stade Babemba de Sikasso que le meeting a débuté. Ils étaient nombreux militants et sympathisants du RPM à  attendre le « Kankélétigui » sous le soleil. Peu avant midi, il a été accueilli par des coups de salve nourris des chasseurs pendant son entrée au stade. Après avoir fait le tour d’honneur pour saluer la foule, IBK a pris place à  la tribune officielle. Sur les banderoles, on peut lire les messages de soutien des associations et clubs de Sikasso et de ses environs comme « IBK, une chance à  saisir », « IBK la solution »… l’armée, la sécurité, l’éducation, la lutte contre la corruption, la santé, le développement, la création d’emploi étaient les thèmes développés par le candidat du parti du tisserand dans son discours lors de son passage dans les quatre localités. Il a également invité les électeurs à  aller retirer leur carte NINA et de lui donner leurs voix pour qu’il n’y ait pas de second tour. Partout o๠il est passé, les différents intervenants ont salué son passage et lui ont promis leur soutien.

Le candidat IBK se rend à Kidal

Accompagné de plusieurs cadres du Nord dont l’ancien ministre Soumeylou Boubèye Maà¯ga, président de ASMA, de Aly Ould El Mocktar de Tombouctou et de Sidi Mohamed Ag Attya de Kidal, il rencontrera à  Kidal, outre la chefferie traditionnelle et les notabilités de Kidal, précise le communiqué. Le candidat animera ensuite un meeting devant ses partisans, militants et sympathisants sur la grande place de la cité de l’Adrar des Ifoghass. Le communiqué ajoute qu’en se rendant le « premier à  la rencontre des Maliennes et des Maliens à  Kidal qui focalise toutes les attentions et toutes les passions, moins d’une semaine après le retour de l’administration à  travers le gouverneur, le candidat IBK prouve son attachement à  l’unité nationale et à  l’intégrité territoriale ainsi qu’à  la paix et la réconciliation nationale ».

Campagne électorale : la solution IBK

Le candidat du Rassemblement pour le Mali(RPM), Ibrahim Boubacar Kéita a réussi, hier dimanche 7 juillet, le pari de la mobilisation en remplissant presque le stade du 26 mars de Yirimadio. « Le Mali d’abord » C’’était à  l’occasion du meeting consacrant le lancement de sa campagne pour le compte de la présidentielle du 28 juillet. Une démonstration de force qui a confirmé le statut de grand favori de l’ancien Premier ministre pour le prochain scrutin. Le ton de la cérémonie riche en couleurs a été donné par des prestations d’artistes. Dans son mot de bienvenue, le directeur de campagne du candidat IBK, Abdoulaye Idrissa Maà¯ga a rappelé ses caractères d’homme d’Etat, son don de soi et l’esprit de sacrifice de son candidat pour le Mali, d’o๠le slogan de campagne « le Mali d’abord ». Tout de blanc vêtu C’’est un IBK en pleine osmose avec ses militants qui a pris la parole pour remercier tous ceux qui ont effectué le déplacement. Dans son intervention, le « Kankélétigui » a estimé que cette campagne est la plus importante de l’histoire contemporaine du pays eu égard au « cataclysme » que le pays a connu depuis le 22 mars et qui a ébranlé, selon les fondements même de la République. Lutter contre la corruption, le narcotrafic et l’insécurité Le candidat de la Coalition IBK 2012 a regretté le traumatisme et l’humiliation subit par le Malien qui a besoin de retrouver très vite son honneur et sa dignité. Il s’est engagé solennellement à  s’attaquer sans réserve aux fléaux qui minent le pays à  savoir la corruption, le narcotrafic et l’insécurité. Pour y arriver, a-t-il indiqué avec force et conviction, aucun sacrifice ne sera de trop et il y aura une tolérance zéro. Le candidat du parti du tisserand s’engage à  redorer le blason de l’école malienne qui passe par la revalorisation de la profession enseignante et l’enseignement dispensé. Le chômage des jeunes est inscrit parmi les priorités du candidat. La cérémonie a pris fin par la diffusion d’un film sur IBK qui retrace sa riche carrière au service du Mali.

RDP: les héritiers d’Almamy Sylla soutiennent IBK

Dans la dynamique du scrutin du 28 juillet, les héritiers de feu Almamy Sylla, fondateur du RDP, premier parti politique de l’ère démocratique au Mali, viennent de tenir leur conférence nationale. Les délégués venus de l’ensemble du pays ont débattu toutes les questions liées à  la vie du parti et procédé à  un remembrement du Secrétariat Exécutif National. La conférence nationale qui s’est tenue sous la présidence du président du parti, Bissy Sangaré a vue la présence de plusieurs partis amis, dont le RPM, le RDS, le RPDM. Ainsi, au cours de congrès, le Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès (RDP) a décidé de soutenir le candidat du Rassemblement pour le Mali (RPM), M. Ibrahim Boubacar Kéà¯ta, à  l’élection présidentielle de juillet prochain. Renaissance du parti Nostalgique du bon vieux temps, le président du RDP, M. Bissy Sangaré, a rappelé les performances du parti. « Notre parti a participé très activement, bien que dans l’opposition à  la vie démocratique du pays de 1991 à  1997. Les acteurs de cette période emblématique se souviennent sans doute encore de la silhouette du vieux combattant que fut Almamy Sylla et des performances du parti aux premières élections de l’ère démocratique (quatrième place à  l’élection présidentielle, des députés à  l’hémicycle ainsi que de nombreux élus municipaux) », a rappelé Bissy Sangaré. Cependant, regrette le président Bissy, le RDP va payer cash son activisme dans l’opposition dite radicale de l’époque. Toute chose qui le conduira à  pratiquer la politique de la chaise vide lors des joutes des années 1997, 1998 et 1999 pour les municipales. Et d’ajouter que « la retraite politique du vieux leader Almamy Sylla, laissera le parti orphelin navigant à  la recherche de nouveaux repères et sombrer dans l’oubli ». A en croire Bissy, le RDP renaà®t de ses cendres. l’initiative de tenir haut le flambeau est l’œuvre d’un groupe de militants fidèles qui croient en la pensée de ce militant charismatique du siècle dernier qui enseigne que « peu importe le moment, le lieu o๠la mort frapperait, pourvu que la relève soit prête pour tenir le flambeau ». Selon le président, cette volonté a été traduite en acte les 25 et 26 février 2012 à  la cité des enfants o๠les militants ont réussi la résurrection du parti. « En un an, 30 sections ont été implantées et des bastions traditionnels sont en cours de restructuration », s’est réjoui Bissy Sangaré.

A Tombouctou, IBK rend hommage aux populations et salue l’armée malienne

Ibrahim Boubacar Keà¯ta (IBK), ancien Premier ministre, a entrepris à  partir de vendredi 21 juin 2013 une tournée dans le nord du Mali. l’objectif était pour lui de s’imprégner de la situation réelle après le drame de l’occupation, auprès des autorités locales, des notabilités traditionnelles, des leaders religieux et des populations. Il a précisé que ces rencontres ne sauraient entrer dans le cadre de la campagne électorale, qui n’est pas encore ouverte. Accompagné de personnalités de la société civile, et de membres de son parti, le Président du Rassemblement pour le Mali (RPM), a démarré cette tournée à  Tombouctou, o๠il a atterri dans la matinée, accueilli par les notables de la ville et de nombreux militants et sympathisants. Dès son arrivée, Ibrahim Boubacar a salué le patriotisme des populations qui ont résisté pendant l’occupation du territoire par les groupes islamistes armés, et les a encouragés à  rester unis pour réussir le défi de la reconstruction nationale. La délégation a rencontré les autorités administratives de la région, notamment le Gouverneur, le Colonel Manga, avec lequel l’ancien Premier ministre a eu un échange fécond sur le retour des réfugiés et de l’administration dans la ville de Tombouctou et le reste de la région. IBK et sa délégation ont ensuite été reçus par l’ensemble des notables et des imams de la ville de Tombouctou, chez l’Imam de la Grande Mosquée, le Cheikh Issaouti, derrière lequel IBK a fait la prière du vendredi. Tous les hôtes du Président du RPM se sont dits très sensibles à  la démarche et à  l’approche humaine, ainsi qu’à  la vision responsable de l’homme d’Etat. IBK, a aussi tenu à  rencontrer les forces armées et de sécurité au camp militaire de Tombouctou. l’ancien Premier ministre nationale a salué le sens du devoir et l’esprit de sacrifice des soldats maliens, et les a remerciés pour le travail accompli avec courage et abnégation aux cotés des forces africaines et françaises. La délégation s’est envolée pour Mopti en fin de journée, d’o๠elle devait ensuite rejoindre Gao le samedi 22 juin. Communication RPM

Elections au Mali : la fièvre monte…

Depuis l’annonce de la tenue des élections d’ici le 31 juillet prochain, par le ministre en charge des élections, Moussa Sinko Coulibaly, le microcosme politique malien sort petit à  petit de son hibernation. Dans les différents états-majors politiques, l’heure est déjà  à  la mobilisation et à  la prise des dispositions pratiques en vue de mettre en branle la machine électorale dans la perspective des élections. Il y a deux semaines, on avait annoncé, à  grand renfort médiatique, le retour de Soumaà¯la Cissé, le porte-étendard de l’Union pour la République(URD). Mais jusqu’à  présent Soumi champion se fait toujours attendre. Peut-être que l’ex super- ministre de Alpha Oumar Konaré, échaudé par les récents événements, a du prolonger sa villégiature pour mieux cicatriser les préjudices moraux et physiques causés. La ruche bourdonne A l’Adéma, la sérénité n’est la chose la mieux partagée, loin s’en faut. Malgré son statut de parti le mieux structuré et le mieux implanté du pays, le parti souffre du manque de candidat charismatique, capable de défendre valablement ses couleurs en vue d’un retour aux affaires dix ans après. Les candidats annoncés pour les primaires sont handicapés, soit pour délit de faciès, soit pour manque d’expérience avérée en politique. Sans oublier la détermination des jeunes à  bousculer la hiérarchie face aux vieux briscards. IBK critiqué Depuis quelques jours, Ibrahim Boubacar Kéita(IBK) fait l’objet des attaques ad hominem dans la presse par certainement des adversaires politique. Ce qui est bonne de guerre en la matière. Elles l’affublent à  tort ou à  raison de l’étiquette peu flatteuse de putschiste. Face à  ses attaques pour le moins infondées, le numéro 1 du Rassemblement pour le Mali(RPM), a su raison garder, même si des partisans indignés, voire zélés ont jugé utile de prendre la plume pour recadrer les Cassandre. Commentaire d’un membre du parti du Tisserand : « Ces gens sont de mauvaise foi. Ils veulent discréditer un homme qui est en pôle position pour les élections et qui se détache du lot par son charisme et son sens de respect de l’autorité de l’Etat dans un contexte marqué par l’effritement de cette valeur qui fait la force du pays » Modibo Sidibé, le retour ? l’actualité politique de la semaine écoulée aura sans doute été marquée par l’ancien premier Modibo Sidibé. D’abord avec l’annonce de son adhésion à  l’Adéma qui déchainé les commentaires et analyses de toutes sortes tant du côté des exégètes de la politique que du côté du Malien lambda. Dans la foulée(hier dimanche), un regroupement politique est porté sur les fonts baptismaux pour soutenir sa candidature. Composé d’une partie non négligeable de l’intelligentsia Mali et de ses » argentiers », le parti Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (FARE AN KA WILI), fort d’un bureau de 99 membres, veut servir de tremplin pour conduire Modibo Sidibé à  Koulouba. Après ces deux annonces, beaucoup d’observateurs estiment que M.Sidibé veut jouer sur du velours. A défaut de pouvoir se présenter à  la présidentielle sous la bannière de l’Adéma, il sera naturellement soutenu sans condition par les FARE AN KA WILI.

IBK : « Il nous faut organiser les Assises Nationales du Nord »

Selon Ibrahim Boubacar Keita, il faut organiser impérativement des assises sur la question du Nord. Il a évoqué ce sujet lors de son discours devant le Conseil de l’International Socialiste à  Cascais (Portugal) le 4 février 2013. La rencontre avait pour thème principal le soutien au Sahel dans sa quête de paix, de sécurité et de démocratie. IBK a toujours prêché la tenue des assises Nationales du Nord pour permettre à  toutes les forces vives du Mali d’échanger sur le problème qui est devenu chronique. En janvier 2011, un an avant le massacre d’Aguel’Hoc, considéré comme le début d’une nouvelle crise du nord, il affirmait déjà  « il nous faut organiser les Assises Nationales du Nord, dès que l’Autorité de l’Etat sera effective sur tout le territoire . Ces rencontres devront impliquer toutes les communautés nationales, sans exclusive aucune ». Il devait s’agir alors d’évaluer les différents accords et plans de développement du Nord qui ont été élaborés par le passé, et de définir ensemble les modalités d’ « un nouveau Pacte National durable, qui renforcerait la cohésion nationale ». On est en droit de se demander si la crise actuelle aurait été différente si IBK avait été alors écouté. En revenant dans son discours devant ses amis socialistes sur sa proposition qui selon lui reste d’actualité, IBK laisse entrevoir quelques pistes pour répondre à  certaines attentes légitimes. « Il s’agit notamment d’une application plus poussée des lois de décentralisation dont le Mali est doté depuis déjà  de nombreuses années, mais qui n’ont jamais été vraiment appliquées. Nous pourrons ainsi rapprocher l’Etat de chaque citoyen, partout sur le territoire, et ainsi permettre aux particularismes régionaux de mieux s’exprimer » déclare le président du RPM. Pour lui le dialogue ne peut pas s’engager avec les groupes qui détiennent des armes. Il faut nécessairement qu’ils déposent les armes avant de venir à  la table de négociation. « Ce dialogue inclusif doit se faire avec des interlocuteurs représentatifs de chaque communauté : arabes, touareg, peuls ou Songhaà¯, parmi les notables, les chefs traditionnels et les élus locaux ». l’un des favoris aux élections présidentielles prochaines, le président du rassemblement pour le Mali a abordé le sujet des élections présidentielles prochaines. Selon lui l’intervention de la communauté internationale et de la France, en particulier, n’aura de sens que si elle s’accompagne d’un processus électoral irréprochable, qui vienne sanctionner la fin de la Transition. « Les problèmes structurels et profonds qui nous ont conduits à  la crise actuelle ne peuvent évidemment pas se résoudre dans le cadre d’une transition, car seul un pouvoir élu sera pleinement légitime pour engager la Nation dans les choix déterminants pour son avenir. Mais pour garantir la légitimité absolue de ce pouvoir, il est indispensable que l’élection soit totalement libre et transparente, contrairement aux précédentes de 2002 et 2007» explique le Kankeletigui. La paix et la sécurité au Sahel Le thème du Conseil de l’International Socialiste « Paix, Sécurité » cadre parfaitement avec la situation du Mali. « El Hadji Bourama » pense que la paix et la sécurité au Sahel ne sont plus un enjeu purement malien ni un enjeu uniquement régional amis un enjeu mondial, qui demande l’assistance et l’accompagnement de toutes les démocraties du Monde pour lutter contre le narco-trafic et le terrorisme, assurément des crimes transnationaux. « A ce titre, notre mouvement doit pleinement jouer son rôle, en intégrant dans ses discussions, dans ses travaux et dans ses politiques, ces thématiques-là . Ainsi, les forces progressistes, partout dans le Monde, seront en mesure d’adresser dans chaque pays o๠nous serons aux affaires, les réponses idoines à  ce fléau mondial, notamment à  travers une coopération renforcée entre les Etats » déclare –t-il. Un soutien « ferme et vigilant » aux autorités de transition C’’est par cette phrase que le président rassemblement pour le Mali a justifié sa position à  défendre la démocratie. Relatant le feuilleton de la crise malienne IBK indique que pendant des mois, le Mali a subit les assauts violents et cruels de groupes armés rebelles, islamistes et terroristes, qui ont entrepris de détruire la Nation malienne. Ces attaques ont abouti à  la prise de contrôle par eux des deux tiers de notre territoire national, chose qui a été accélérée par le coup d’Etat militaire du 22 Mars 2012. Il déclare ainsi que « dès le lendemain de cette rupture institutionnelle, mon parti, le Rassemblement pour le Mali (RPM) a été, à  travers ma personne, le premier à  condamner ce coup d’Etat, en conformité avec nos valeurs et nos principes, sur lesquels je ne transigerai jamais. l’armée doit être le bras de l’Etat, jamais sa tête » affirme –t-il. C’’est donc à  sa juste valeur qu’il apprécie l’intervention de la CEDEAO pour rétablir l’ordre constitutionnel au Mali. « Quelques semaines après, en avril 2012, les efforts de la CEDEAO et de la communauté internationale nous ont permis de revenir à  un ordre constitutionnel, avec un pouvoir de transition incarné par notre camarade, le Président Dioncounda Traoré. A travers notre participation au Gouvernement d’union nationale, le RPM apporte son soutien ferme, mais vigilant, aux autorités de transition, dont les deux missions principales étaient et demeurent » rassure El Hadji Bourama.

Crise au Mali : la coalition  » IBK Mali 2012″ rétablit quelques vérités

Mieux vaut que jamais, le groupement « IBK Mali 2012 » enfin a appelé les maliens à  la mobilisation pour soutenir les efforts de guerre au Mali. C’’était lors d’une conférence de presse organisée le lundi 11 au siège du rassemblement pour le Mali. Après la marche pour la tenue de la concertation nationale qui coà¯ncidait à  la prise de la ville de Konna par les islamistes, le groupement IBK MALI 2012 et ses alliés de la COPAM ont été traités de tous les noms d’oiseaux par les Maliens dans leur écrasante majorité. Devant la presse Amadou Soulalé, le porte-parole de IBK MALI s’est expliqué tout en arguant que leur marche n’avait rien à  avoir avec le depart de Dioncouda Traoré mais plutôt la tenue des concertations nationales . C’’est un hasard de calendrier qui fait que la prise de Konna et leur marche a coincidé. Selon, lui la crise du Mali a pris une tournure dramatique le 9 janvier dernier avec l’occupation de la localité de Konna par les terroristes. Cette situation a fortement touché chaque malien dans sa chair et dans son âme et crée le doute chez beaucoup de nos compatriotes. « Nous devons plus que jamais œuvrer pour sortir de ces épreuves, sortir plus unis et plus solidaires. Pour cela, il est indispensable que chacun de nous prenne la pleine mesure des enjeux pour nous inscrire dans une dynamique de partage du même idéal et des mêmes préoccupations et objectifs. Petits calculs politiciens Interrogé sur leur participation à  la marche pour la tenue des concertations nationales, Amadou Soulalé le conférencier principal, précise que la marche s’est tenue dans le cadre des concertations nationales et non pour réclamer le départ du président de la république. IBK dans son message de vœux, a affirmé que la situation actuelle du Mali devrait inciter les acteurs que nous sommes à  nous hisser à  hauteur souhaitable et attendue. « Ce temps ne saurait, en aucun cas, être celui des petits jeux et calculs de positionnement politicien ». Le groupement IBK MALI 2012 mesure au quotidien le drame de nos concitoyens du Nord et s’incline pieusement devant la mémoire de tous ceux qui sont tomnés sur le champ de l’honneur. « Leur sacrifice ne sera pas vain et leur exemple restera éternellement dans le C’œur et l’esprit de tous ». Les propositions du groupement IBK MALI 2012 face à  l’intervention Le groupement IBK MALI 2012 charge le ministre de l’administration territorial, de la décentralisation et de l’aménagement du territoire de créer le cadre approprié pour assurer l’information correcte et régulière de la classe politique sur l’évolution de la situation de la situation sécuritaire dans pays. Conscient des défis à  relever et confiant en l’avenir du Mali, le regroupement IBK MALI 2012 propose ce qui suit : l’adaptation des programmes de l’ORTM au contexte actuel, l’interdiction de toutes les cérémonies à  caractère ostentatoire, contraires à  la situation actuelle, la contribution volontaire de tous les Maliens de l’intérieur et de l’extérieur à  l’effort de guerre. Le groupe propose une retenue proportionnelle de 1000 à  10 000 CFA sur les salaires du mois de février 2013. Le regroupement IBK Mali 2012 invite la classe politique malienne au renoncement collectif du financement public des parties politiques au titre de l’année 2011, déjà  disponible, comme contribution des partis politiques à  l’effort de guerre, la réduction du train de vie de l’ Etat, l’instruction d’une assurance déces pour les militaires au front.

Voeux d’IBK au Mali :  » Oui aux négociations, oui au dialogue, mais sous l’égide du Mali « 

Le Président du Rassemblement pour le Mali (RPM), Ibrahim Boubacar Keà¯ta, a convié jeudi 4 janvier la presse à  son domicile. Une heure Durant, l’ancien Premier ministre a fait une analyse sans complaisance de la situation sociopolitique et sécuritaire du Mali avant de présenter ses vœux de nouvel an à  la nation. Mais avant, le candidat de la coalition « IBK 2012 », s’est livré à  une analyse grave de la vie de la nation. l’homme d’Etat affirme que le Mali traverse l’une des plus graves crises depuis son accession à  la souveraineté nationale le 22 septembre 1960. « Une crise multidimensionnelle, disait-il, qui touche à  tous les segments du pays, avec la fuite de plus de 400 000 citoyens maliens ». Toutefois, selon IBK, le pays vit une crise économique des plus aigues, avec la suspension de l’aide des bailleurs de fonds. « Cette conjoncture devrait pousser le peuple malien à  se hisser à  la hauteur attendue, et à  ne pas céder aux petits jeux ou aux calculs de positionnement ». Pour IBK, pas question de taire les errements qui ont mené le pays à  cette situation. Aussi, invite t-il le Gouvernement à  entreprendre toutes les actions pour sauver le pays. Pour la tenue immédiate des concertations « Oui aux négociations, oui au dialogue, mais sous l’égide du Mali » maintient IBK, qui invite les autorités de la transition à  tenir les engagements. Dans le style qu’on lui connait, IBK a demandé au président Dioncounda de tenir dans un bref délai les concertations nationales, afin de permettre à  l’ensemble des forces vives de décider du sort du Mali. « Nul ne saurait décider à  la place de nous Maliens. Nous devons nous unir, nous donner la main, pour barrer la route à  la tentative de restauration à  laquelle nous assistons ! Certains sont préoccupés par eux mêmes plutôt qu’à  chercher à  sortir le pays du gouffre », a t’il estimé, stigmatisant certains acteurs de la transition qui ont intérêt à  ce que la crise perdure. Par ailleurs, IBK a affirmé être resté sur sa faim suite au discours de nouvel an du président Dioncounda. Un discours il est vrai plein d’imprécisions, notamment sur les élections et la mise en place de la commission nationale de négociation. Toutefois, l’homme d’Etat a souhaité « de tout son C’œur, que son aà®né Dioncounda Traoré réussisse la transition, mais pas dans la voie o๠il s’est engagé ». Délai de rigueur Pour IBK, les autorités doivent s’atteler à  ce que le délai d’un an fixé pour la transition soit respecté. « Avril 2013 doit consacrer la fin de la transition. Mais d’abord, il presse de réunir les forces vives de la nation ». Il invite le président Dioncounda, son ainé, à  « maintenir les engagements et à  les tenir pour le bien du Mali ». Pour ce qui est de l’intervention militaire au nord, l’ancien Premier ministre se montre prudent. « Nous devons avoir le C’œur incandescent mais la tête froide. Nous n’avons pas droit au moindre échec car tout échec se payera cher », avertit t-il : « Le niveau d’information que J’ai sur l’armée nationale ne me permet de dire : Allons-y ! ». IBK souhaite toutefois que l’effort diplomatique pour rassembler les moyens soit poursuivi, en même temps que la préparation des élections. Plutôt évasif sur les questions des confrères, le porte étendard de l’Alliance IBK Mali 2012 invite les Maliens à  se tenir debout, quelles soient les difficultés, et à  ne sombrer dans aucun complexe identitaire. « Pourquoi nous Maliens raserions les murs si nous savons d’o๠nous venons ? Nous ne sommes pas une petite Nation. Nous venons de très loin…». Et IBK de lancer : « je ne laisserai personne trimballer ce pays ».

IBK :  » Unissons-nous autour de l’essentiel »

 » Le Premier ministre Cheick Modibo Diarra a annoncé, brutalement, le mardi 11 décembre 2012, sur les antennes de l’ORTM, sa démission et celle de son Gouvernement. Les conditions dans lesquelles cette décision est intervenue sont regrettables. Cette démission intervient après huit mois d’errements et de cacophonie au sommet de l’Etat. Aujourd’hui, il est impératif que les Autorités de l’à‰tat prennent les décisions appropriées pour redresser le cours de la Transition qui doit s’achever dans le temps quatre mois, C’’est-à -dire en avril 2013. Le prochain gouvernement devra être dirigé par un Premier ministre consensuel, un homme compétent qui doit s’atteler, sans tarder, à  la réalisation de deux missions essentielles. Premièrement, la reconquête de l’intégrité territoriale à  travers, d’une part, le déclenchement d’un dialogue politique avec les groupes armés se démarquant clairement du terrorisme et d’autre part, la préparation active de l’intervention militaire pour chasser hors du territoire national les organisations terroristes et criminelles. Deuxièmement, il s’agira de préparer les conditions matérielles, financières, et techniques, en vue de la tenue des élections générales en 2013 afin de doter le pays de dirigeants légitimes capables de prendre les décisions engageant l’avenir du pays. Enfin, J’exhorte les Autorités de l’à‰tat à  organiser, dans les meilleurs délais, les Concertations nationales qui doivent avoir pour objectif principal de renforcer la cohésion nationale autour d’une feuille de route consensuelle visant à  terminer la Transition dans les délais requis. J’appelle tous les Maliens et toutes les Maliennes, sans exclusive, à  s’unir autour de l’essentiel : le Mali, afin de faire face avec détermination aux défis gigantesques qui s’imposent à  nous. C’’est dans l’unité et la cohésion de la Nation que le Mali retrouvera sa place en Afrique et dans le Monde. Ibrahim Boubacar Keita Ancien Premier ministre

Dr Cheick Modibo Diarra sera-t-il candidat à l’élection présidentielle ?

Les médias du Mali sont vraiment amateurs et alarmistes. Il est très simple de démentir ce que racontent ces journaleux par des arguments fondés sur les conditions de la formation du gouvernement de la transition. Dans l’accord-cadre, chapitre numéro deux ,article six ,il est écrit noir sur blanc les missions principales du premier ministre .A savoir ,gérer la crise dans le nord du Mali et d’organiser les élections libres ,transparentes ,démocratiques conformément à  une feuille de route. Les parties signataires de cet accord (CEDEAO et CNRDRE) ,sont aujourd’hui acteurs dans le processus du dénouement de la crise. Docteur Cheick Modibo Diarra doit son poste à  cet accord, il est conscient de sa mission et les raisons du choix porté sur sa personne. Avez vous vu dans quel pays, un candidat à  une élection présidentielle exercer une fonction de l’organisation de ladite élection au sein de l’exécutif ? Avez-vous entendu une déclaration officielle de Dr Cheick Modibo Diarra sur sa candidature à  la prochaine élection ? Si oui, faites moi part s’il vous plait de vos sources d’arguments avancés. Sinon vous êtes vecteurs d’un message de désinformation, de machination politique et de zizanie. Nous pouvons ne pas admirer une personne et C’’est notre droit, mais mener une campagne de désinformation et de mensonge à  son égard est purement ignoble et abominable. Pourquoi Dr Cheick Modibo Diarra fait autant trembler certains hommes politiques ?N’a-t-il pas les mêmes droits civiques et politiques qu’eux ?Nous devrons aussi comprendre que Dr Diarra peut démissionner à  tout moment et se porter candidat à  l’élection prochaine conformément à  la constitution. l’accord-cadre ne lui permet il pas de démissionner ?Mais… Dr Diarra ne démissionnera pas .Il ne le fera pas, parce qu’il est conscient de sa tâche dans la quête d’une solution à  notre marasme. Il ya beaucoup de manières de contribuer à  l’édification d’une nation sans être au sommet et y inscrire son enseigne. J’étaye mon argument sur ses(Dr Diarra) propos lors de leur bilan de 100 jours, il dit « on m’a confié une mission ,je ne démissionnerai pas et J’irai jusqu’au bout de cette mission ».Pas de deux bouts ,le seul bout C’’est un Mali réunifié doté d’un pouvoir démocratique issu des scrutins libres et transparents. Nous disons en Bambara « Ko hali ni i ma kè silamè ye ,i ka kè horon ye »,c’est-à -dire « A défaut d’être croyant aux vertus de l’islam ,soyez noble ».Pourquoi tous ces vacarmes autour des stratagèmes montés en toutes pièces par des hommes politiques en déclin ,tombés dans leur propre piège ? J’entends certaines personnes ,des journaleux dire que Dr Diarra n’a rien foutu. Qu’il n’a pas fait la guerre .Je vais vous poser quelques questions très simples : Faites vous confiance à  l’armée du Mali ?La réponse est bien évidement « Non » ,parce que vos raisonnements sont de mauvaise foi. Votre subjectivité borne vos esprits et y installe une incapacité à  faire le discernement. Selon vous l’armée est l’image de la junte c’est-à -dire les « tombeurs » du Général Amadou Toumani Touré ,donc des incapables et des froussards. Alors dites moi ,avec quelle armée Dr Diarra allait faire la guerre ?Certains me diront la CEDEAO ,mais cela fait combien de mois que le Professeur Dioncounda ait donné à  travers une lettre l’approbation de l’état du Mali à  l’intervention de la MICEMA(Mission de CEDEAO au Mali) ?Voilà  ,pour dire que nous ne pouvons pas vouloir une chose et son antonyme à  la fois. s’il y a un blocage il est ailleurs dans la mesure o๠l’armée du Mali est incapable seule de libérer le nord du Mali. Ceux qui ont imposé l’accord-cadre au Mali sont aujourd’hui opposés à  une intervention militaire au nord du Mali ,en l’occurrence le président du Burkina Faso Blaise Compaoré.l’Algérie héberge et nourrit Iyad Ag Aghaly (chef des islamistes) ,Blaise Compaoré héberge et nourrit MNLA au su et au vu du monde entier. Comment voulez vous que nous combattons dans un tel contexte ?A quoi servent nos efforts ,si nos ennemies sont protégés par nos voisins ?Pouvons nous gagner une guerre seul dans telle condition ?Souvenez vous ,Blaise a exfiltré le chef du MNLA blessé par hélicoptère. Qu’est ce qu’il va l’empêcher de voler aux secours de Ançar Dine conjointement avec l’Algérie ? Toutes ses questions méritent des réponses claires avant de s’engager dans une opération militaire. C’’est dans le sens d’un dynamisme diplomatique que s’est souscrit notre gouvernement afin de convaincre nos voisins et nos partenaires internationaux de trouver ensemble de façon transparente une solution idoine à  notre crise. Il est bon de critiquer, de juger mais avec des arguments solides à  travers des analyses succinctes et efficientes. Je reste confiant à  l’armée du Mali, parce qu’elle est avant tout souveraine et sa victoire est la mienne ainsi que ses défaites. Ceux qui veulent encore faire échouer ce gouvernement de transition à  travers des campagnes médiatiques de désinformations, se verront écrouler leur rêve. Vous avez échoué et vous allez échouer encore car la victoire est du coté du peuple malien. Les efforts diplomatiques consentis, ont déjà  commencé à  donner des résultats significatifs (Levée des sanctions contre le Mali, étouffement diplomatique du MNLA en Europe, adoption d’un plan d’attaque de libération de notre pays par Union Africaine avec l’assistance de l’ONU…).Les institutions de notre pays fonctionnent correctement sans arriérés des salaires de nos fonctionnaires. Nous ne sommes pas sortis de l’ornière, mais nous sommes sur la voie et le Mali sortira grandi de cette affaire. Vive le Mali ! http://www.facebook.com/#!/groups/sujetsdivers/?bookmark_t=group

Quand IBK tente de sortir la tête hors de l’eau…

La presse malienne s’est intéressée à  l’interview d’Ibrahim Boubacar Keita (IBK ) a sur un média français. Et dans son ensemble, elle a largement diffusé l’intégralité de ce discours. Il y a donc eu très peu voir aucune analyse de ce discours. C’’est la raison pour laquelle et dans le souci d’éclairer mieux l’opinion nationale malienne, J’ai décidé de publier ce que J’ai compris et retenu de cette interview d’Ibrahim Boubacar Keita. Je tiens à  souligner que mon analyse se base sur des faits concrets, et doit en aucune manière être considérée comme un règlement de compte vis-à -vis de la personne d’IBK. C’’est simplement par souci d’intégrité, de neutralité, mais surtout la volonté de guider, éclairer et avertir les maliens sur les questions relatives à  leur société et à  son développement. Pour commencer, intéressons-nous à  la forme du discours d’IBK : Au moment o๠la communauté internationale s’active à  voler au secours du Mali, afin que celui-ci se libère du joug de l’oppression des islamistes et des narcotrafiquants et recouvre l’intégrité de son territoire, cette personnalité publique, non moins importante du paysage politique malien, qui, à  l’instar d’autres personnalités politiques a fait le choix de se refugier dans un silence presque agaçant, tente enfin de sortir la tête hors de l’eau pour donner sa version des faits. Et pour se faire entendre, IBK a choisi, non pas à  un média malien, mais RFI, ce 31 octobre 2012. Dans cette interview, Monsieur Ibrahim Boubacar Keita (IBK) a désigné le président Amadou Toumani Touré (ATT) comme l’unique coupable du malheur qui s’acharne sur le Mali depuis le 22 mars dernier, date à  laquelle, celui-ci a été évincé du pouvoir par un coup d’Etat militaire, seulement un mois de la fin de son mandat. Selon lui, ATT ne saurait partager cette lourde responsabilité avec quiconque, puisque C’’est lui et lui seul qui a donné à  l’armée malienne, l’ordre d’évacuer la ville de Tessalit en février dernier. Pour mieux mesurer le poids des propos tenus par Ibrahim Boubacar Keita, il est utile de se rappeler qu’il est le président du Parti pour le Rassemblement du Mali (RPM) et candidat aux élections présidentielles pour la troisième fois. En outre, IBK a été le président de l’Assemblée Nationale du Mali de 2002 à  2007, pendant les cinq premières années du mandat du Président Amadou Toumani Touré. On se souvient encore de cette déclaration qu’il a faite à  la presse au lendemain de son écrasante victoire aux élections législatives de 2002 : «Â désormais, je travaillerai avec mon frère ATT, non pas en face à  face, mais en côte à  côte » Et 10 ans plus tard, ATT est devenu persona non grata aux yeux d’IBK. Et pendant 10 ans, les responsables politiques maliens, se sont attribués les postes, ont joué à  fond au copinage dans la gestion des affaires publiques et l’accès à  l’emploi, laissant pour compte le peuple malien et ses souffrances quotidiennes. IBK, dans son interview, a défendu la même thèse que les auteurs du coup d’Etat du 22 mars 2012, à  savoir, que le président ATT est la cause de tous les malheurs du peuple malien. Loin de moi l’idée de défendre le président déchu, celui là  même qui a ouvert la porte à  la corruption et au copinage au sommet de l’Etat. Mais il convient néanmoins de souligner que M. Keita a été l’une des rares personnalités politiques maliennes à  n’avoir pas été touchée par la junte, depuis le début de cette crise. Allez savoir pourquoi. Et ma préoccupation principale, en tant que citoyenne malienne, C’’est de savoir, comment a-t-on pu laisser une seule personne la gestion de toute une nation ? En outre, dans cette interview, qu’ IBK a bien voulu accorder à  RFI, il affirme avoir pleuré, lorsqu’il a appris la chute de la ville de Tessalit par les rebelles touaregs et leurs alliés islamistes et narcotrafiquants. Je pense que nous attendons plus d’un responsable politique, que des larmes, considérés comme un signe de faiblesse ou d’incapacité, surtout face à  des personnes qui n’ont de C’œur que de tuer, violer , lapider ou flageller. Nous avons besoin de leaders, capables d’agir avec fermeté et constance et qui savent anticiper les crises. Hors, en décidant de «Â travailler en cote à  cote avec ATT » Devrait-il s’étonner des agissements de fin de mandat de ce denier ? Et dès cet instant précis, n’a-t-il pas décidé de se dédouaner de sa responsabilité vis-à -vis du peuple malien ? De surcroit, peut-on parler de cohérence entre le discours d’IBK de 2002 et celui annoncé sur les antennes de RFI ? Enfin, est-il possible d’être autrefois en phase avec le président déchu et aujourd’hui avec les auteurs du coup d’Etat de mars 2012 ? Arrêt sur le discours d’IBK : Ce qu’il a dit et ce qu’il a tu  Le discours de Monsieur Keita s’est articulé autour de trois points principauxÂ à  savoir: 1. La responsabilité du président ATT dans le basculement du pays dans les heures les plus sombres de son histoire ; 2. Les querelles intestines qui empêchent la classe politique malienne de s’unir et de présenter un plan crédible l’union nationale, la gestion et la sortie de crise ; 3. Son soutien aux actions du président Traoré et à  celles de la communauté internationale en faveur du Mali. Mais nous constatons qu’IBK, le républicain et fervent défenseur de la démocratie, des droits de l’Homme et de la bonne gouvernance a omis de dire… J’aurais apprécié entendre IBK : dénoncer le coup d’Etat qui a réduit au néant les efforts énormes faits par le Mali au cours de ces 20 dernières années en matière de démocratie et de développement social et ouvert la porte de l’impunité dans le pays ; prôner la mise en place d’un Etat de droit ; insister sur la nécessité de favoriser la création d’un environnement propice à  la démocratie, au respect des droits individuels, à  la liberté d’exprimer ses opinions sans en être inquiété de quelque manière que ce soit ; prôner l’émergence d’une société civile forte et autonome au Mali ; proposer des mesures concrètes au peuple du Mali, pour une meilleure sortie de crise, ainsi qu’une meilleure reconstruction du pays et des régions maliennes du Nord en particulier ; dénoncer les nombreuses violations des droits humains particulièrement à  Bamako, depuis le coup de mars dernier, une pratique qui reste toujours très courante, notamment dans la capitale. Et par ailleurs, aussi étonnant que cela puise paraà®tre, aucun de ces fondements d’un Etat de droit, démocratique et républicain n’a été mentionné par Monsieur Keita. Cependant, comment devrions-nous comprendre cette omission de la part d’une personnalité politique et publique au moment o๠le Mali se voit dépossédé de tous ces précieux acquis ? Les maliens ont fait preuve d’une très grande naà¯veté au cours de ces 20 dernières années. Aucun compte n’a été demandé à  l’Etat et à  ses dirigeants. Ce manque de vigilance ou ce laisser- aller a laissé la place à  la construction d’un Etat corrompu, faible et bafoué, en témoigne la crise sans précédent qui sévit dans le pays depuis huit mois. Etant donné cette grave crise que traverse le Mali et les souffrances vécues par ses populations, n’est-il pas nécessaire, voir obligatoire que nos responsables politiques réfléchissent des bases saines et transparentes à  un Etat solide et démocratique ? Je pense que cette exigence ne sera pas possible tant qu’ils continuent à  se dénigrer et à  se rejeter les responsabilités. Ils doivent tous reconnaitre leurs parts de responsabilités dans la crise actuelle et prouver leurs crédibilités à  la nation malienne en proposant de nouvelles stratégies de gestions des affaires publiques, pour favoriser le développement du pays, le partage des richesses, l’accès au marché du travail à  tous les jeunes du Mali, sans considérations sociales, politiques ou culturelles. En clair, comment chaque citoyen malien, qu’il soit du Nord, du Sud, d’Ouest ou d’Est puisse retrouver sa place dans la République, en ne laissant personne au bord de la route ? Telle doit être dorénavant la seule préoccupation de chaque responsable politique qui souhaite s’investir pour la cause du peuple malien.

IBK sur RFI :  » L’intervention militaire est inéluctable et inévitable »

Que vous inspire la situation dans le nord de votre pays? Beaucoup d’inquiétude, depuis le mois de mars, je ne crois pas qu’aucun patriote malien ait eu le sommeil léger. Qu’est-ce qui vous choque le plus de tout ce qui se passe à  Tombouctou, Gao, Kidal ? Le sort fait aujourd’hui, à  nos parents, hommes et femmes, nos enfants qui n’ont plus droit à  l’enfance, les adolescents qui n’ont plus droit de s’amuser, nos femmes n’ont plus le droit de s’habiller quand elles doivent sortir. Toutes ces privations quotidiennes auxquelles notre peuple, dans le nord, est aujourd’hui soumis et que nous soyons ici à  compter le coup. Vous comptez le coup depuis la déroute de l’armée malienne dans le nord et beaucoup de gens dénoncent la classe politique de Bamako qui, ces dernières années, aurait passé plus de temps à  s’enrichir qu’a construire un Etat ? Ne m’étant pas enrichi, je ne me sens pas concerné par cela. Et je n’accepte pas le terme de déroute de l’armée malienne. l’armée malienne a reçu des ordres absolument hallucinants. Quand Tessalit a été évacué sur ordre supérieur, J’ai pleuré ce jour là  sachant moi l’importance stratégique de Tessalit. Cette base militaire qu’on a fait évacuer sans combat cela m’a paru une ignominie. Alors cette chute de Tessalit en ce mois de février 2012, l’armée malienne est encerclée, une colonne vient en renfort mais ne parvient pas à  atteindre son objectif, est ce qu’on pouvait éviter cette chute? Je pense qu’une armée doit toujours livrer bataille quand elle est encerclée. Il y a une très lourde responsabilité qui a été prise là  et elle doit être assumée. Par qui ? Celui qui a donné l’ordre d’évacuer Tessalit, le chef de l’Etat. Le président ATT ? C’’était lui le chef de l’Etat. Alors, en tout cas J’espère moi que tous, nous convergeons aujourd’hui vers les mêmes objectifs à  savoir libérer notre pays et faire en sorte que Tombouctou la mystérieuse retrouve son lustre et ses lieux de foi et ses lieux de culture. Et ce ne sont pas les obscurantistes d’un autre âge qui doivent en imposer au monde entier. La destruction des mausolées vous choque ? Je suis fortement choqué. Et encore plus la destruction récente du monument de l’indépendance car J’en sais le prix. Cela a été payé de sueur et de sang par les hommes qui furent parmi les plus braves fils de notre pays. Et ils n’avaient pas ce droit là . Au conseil de sécurité de l’ONU les autorités maliennes demandent l’aide de la communauté internationale pour reconquérir le nord du Mali. Est ce que vous soutenez leur démarche ? Oui C’’est que le président Dioncounda a fait J’adhère. J’adhère parce qu’ aujourd’hui il est clair que ce n’est plus une question malienne. 3 200 tonnes de matériels militaires sont passées au nord du Mali et nous sommes des victimes collatérales quelque part d’une situation que nous n’avons pas voulu même si notre incurie au plan national a été pour quelque chose là  dedans. Et pour vous une opération militaire internationale, C’’est inévitable ? Je crains que cela ne soit inéluctable et inévitable. Est-ce qu’on peut dialoguer avec certains groupes armés du nord du Mali? Je pense qu’il y a sûrement des groupes avec lesquels il serait possible d’échanger pour qu’ils reviennent à  la raison. Est-ce que le mouvement Ansar Dine de Iyad Aghali fait partie des groupes avec lesquels on peut échanger ? J’ose croire que cela est possible dans un pays de convivialité religieuse de convivialité inter-ethnique, point d’exclusion, point de problème racial. Pour vous, la République islamique est un mauvais projet ? Je ne crois pas qu’aucun Malien puisse l’envisager réellement. Ce pays a toujours vécu en confraternité inter-religieuse et pour le bonheur de ses habitants. Parce que vous voyez, on coupe les mains, on ampute, on lapide mais je n’ai jamais appris qu’un kadid avait siégé pour délivrer ou dire telle ou telle sanction. Ce sont des éléments qui s’amusent et qui font n’importe quoi. Et même si le kadid le faisait ce serait déjà  insupportable. Que répondez vous à  ceux qui disent que il ya un axe politique entre le président du haut conseil islamique Mahmoud Dicko, Iyad Aghali et vous-même? Je l’apprends, Mahamoud Dicko est un ami et je l’ai entendu comme tel. Mais quand à  penser qu’il ya un axe IBK-Mahamoud Dicko et qui ? Et Iyad Aghali Je ne crois pas et non. Aujourd’hui il faut sauver le Mali.

IBK appelle à la libération des personnalités arrêtées

Depuis le 16 avril 2012, des personnalités militaires et politiques ont été victimes d’arrestations extrajudiciaires par des soldats en armes. Ces arrestations vont à  l’encontre de l’Etat de droit et du respect des libertés individuelles, des principes partagés par l’écrasante majorité du peuple malien. Ce sont des actes inacceptables que je condamne avec la plus grande fermeté. Alors que la nomination le 17 avril d’un Premier ministre de transition est un pas de plus vers la normalisation, ces actes portent une atteinte grave au processus de retour à  une vie constitutionnelle. Les arrestations arbitraires sapent la confiance entre les différentes parties prenantes alors que l’heure est à  l’union nationale. Je demande aux responsables du CNRDRE de libérer toutes les personnalités arrêtées, et encourage le Président de la République par intérim et le Premier ministre de transition à  tout mettre en œuvre pour que leur libération intervienne sans délai. Ibrahim Boubacar Keà¯ta Ancien Premier ministre Président du Rassemblement pour le Mali (RPM)

COREN-IBK : « Je suis révolté, je suis meurtri »

Le Collectif des Ressortissants du Nord Mali a de nouveau réuni ses membres et de nombreux sympathisants pour dire non au «supposé Etat de l’Azawad », selon les termes utilisés par Ousmane Issoufi Maà¯ga, ancien Premier ministre et président d’honneur du COREN. Ils étaient venus de tout Bamako mais aussi des capitales régionales pour ce « meeting dédié à  la libération totale du territoire national ». Il s’agissait aussi, selon les organisateurs, de réarmer moralement et spirituellement les Maliens afin de  » surmonter une épreuve, une tragédie que notre pays ne mérite pas et qui lui a été imposée par des bandits armés bénéficiant de diverses complicités dans le monde ». Le meeting avait commencé par des prières et des bénédictions des différentes confessions religieuses. Parmi la foule, se trouvait Ibrahim Boubacar Kéita, président du RPM mais d’abord et avant tout citoyen, fils d’un Mali Uni et Indivisible. l’homme a des liens particuliers avec le Nord-Mali. «J’y ai travaillé, de nombreuses années. Mon épouse est originaire de la région de Gao. Kidal, Tombouctou, Gao et font partie de notre patrimoine commun à  tous. C’’est le patrimoine du Mali», dira-t-il avant d’exprimer sa sympathie et son soutien aux populations qui vivent une situation dramatique depuis plus de deux semaines maintenant. Une minute de silence a été observée à  la mémoire des victimes. « Des groupes islamistes, AQMI et Ansar Dine, ont entrepris de détruire la nation malienne. Répandant terreur et désolation, ils occupent désormais toute la moitié nord de notre territoire et se livrent à  des actes barbares ». Cette situation, pour IBK, est en porte-à -faux avec les «valeurs de paix et de tolérance qui sont les fondements de notre société ». C’’est donc dans le même état d’esprit que les membres du COREN et des milliers de maliens qu’il suit les événements en cours. «Je comprends votre indignation. Et comme vous je suis indigné. Je suis révolté, je suis meurtri. Je me sens bafoué, au plus profond de mon âme » Message d’espoir Depuis la mi-janvier, les populations du Nord-Mali vivent un drame sécuritaire et humanitaire. Les pillages et les destructions de bâtiments publics, les viols ont rendu encore plus dramatique le péril alimentaire qui planait sur la zone sahélienne. Aujourd’hui, ce sont l’entraide et la solidarité qui permettent aux populations de survivre. IBK a salué le courage de tous ceux qui se battent pour aider leurs compatriotes dans le besoin. Et les appels se multiplient pour que secours leur soit porté dans les plus brefs délais. En plus de la situation humanitaire de nos compatriotes du nord, C’’est la partition du pays qui mobilise les membres et sympathisants du COREN. Ne pas céder à  la résignation, continuer de lutter, tel est le massage d’IBK, car il ne saurait être question de la « désintégration du Mali ! ». Il appellera tous les maliens, civils et militaires, de toute appartenance politique, à  s’unir pour sauver le pays. « L’heure est au Grand Rassemblement. C’est une urgence absolue ». «Nous vivons des moments extrêmement difficiles, mais je vous demande de croire à  une issue positive. Je vous demande de rassembler toutes nos énergies au service de l’unité et de la paix », poursuit-il. Qui veut la paix…va parfois en guerre l’une des missions principales du grand rassemblement selon IBK sera la reconquête du territoire national. Reconquête qui est le travail de notre armée nationale, aujourd’hui « désarmée, désorientée, mal équipée, en mal de renforts ». Les maliens ont fustigé le comportement de leur armée accusée de reculer systématiquement face aux agresseurs. Mais, les choses vont changé, promet-il. « Dès demain, sous l’impulsion de chefs militaires intègres et rigoureux, elle pourra être remobilisée et rééquipée. Avec l’appui en logistique et en renseignement des pays amis, l’armée du Mali pourra repartir au combat et anéantir les rebelles qui ont entaché notre honneur » assure IBK. Un IBK qui exclut l’option de l’intervention étrangère parce que « C’’est le rôle de notre armée de libérer le pays », et qui craint qu’une force d’interposition vienne fixer les lignes d’une partition du pays. Ce n’est pas non plus à  des miliciens de se charger du travail de l’armée. Comme pour répondre à  l’appel du COREN et d’IBK, le Président par intérim a lors de son investiture montré sa fermeté et sa volonté face aux rebelles touareg et leurs alliés islamistes. Et sur le plan humanitaire, le Collectif Cris du C’œur annonce l’ouverture, à  partir de la Tour de l’Afrique à  Bamako, d’un corridor ce vendredi 13 avril 2012.

IBK regrette l’annulation de la mission de la CEDEAO

 » Je condamne avec vigueur les événements qui ont empêché, ce jeudi 29 mars, la délégation de chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) d’atterrir à  l’aéroport de Bamako. Cet incident grave retarde la mise en œuvre d’un plan de sortie de crise et d’organisation des élections aussi urgent qu’impératif pour le sort des Maliens. Il expose aussi notre économie nationale déjà  fragile à  de lourdes sanctions. Je demande donc au CNRDRE de tout mettre en œuvre pour faire respecter l’ordre et faciliter dans les meilleurs délais le dialogue avec les chefs d’Etat des pays frères et amis membres de la CEDEAO.   Décidée lors du sommet de la CEDEAO du 27 mars à  Abidjan, la mission de médiation prévoit que les chefs d’Etat de la sous-région rencontrent à  Bamako le CNRDRE, la société civile et des représentants de l’ensemble de la classe politique malienne, dans le but d’étudier ensemble les solutions de sortie de crise suite au coup d’Etat du 22 mars. l’un des objectifs prioritaires de la mission est de faciliter le retour à  l’ordre constitutionnel, à  travers l’organisation d’élections libres et transparentes dans un délai court. Je le répète avec force et détermination : seul un pouvoir démocratiquement élu et légitime peut résoudre la crise sécuritaire, économique et sociale que traverse aujourd’hui le Peuple malien. Je salue l’implication de la CEDEAO pour aider les Maliens à  résoudre la crise, car l’engagement bienveillant et pacifique de la communauté internationale, dans le respect de la souveraineté nationale malienne, est aussi vital que précieux dans un contexte si difficile. Je demande aux Maliennes et aux Maliens de faire preuve de retenue et de responsabilité, afin que tous unis, nous puissions élaborer et mettre en œuvre ensemble une sortie de crise. Il en va de l’intérêt supérieur de la Nation. Il en va de notre honneur. Vive le Mali ! Vive la Démocratie ! Vive la République ! » Ibrahim Boubacar Keà¯ta Candidat à  la Présidence du Mali

Politique : A qui peut profiter le coup d’état ?

Depuis la nouvelle prise du pouvoir au Mali, on assiste à  un défilé et à  un ballet impressionnant de personnalités politiques auprès de la junte militaire, logée dans le camp Soundiata Keita de Kati, à  15km de Bamako. C’’est de là  qu’est parti le coup de force des hommes de Sanogo contre le pouvoir, après une rencontre musclée qui a dérapé entre les militaires et l’ancien ministre Sadio Gassama dans la matinée du 21 Mars. «Â Le coup était prévu pour le lendemain, mais les choses ont dégénéré et C’‘est parti… », révèle une source proche d’un homme politique. Ensuite, très vite, Bamako s’est réveillé ce 22 Mars avec le message du CNRDRE, le comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’état, qui face à  «Â l’incompétence du régime d’ATT », a décidé de prendre le taureau par les cornes à  un mois de la date du 29 Avril. Arrestations en cascade l’élection allait-elle quand même avoir lieu à  cette date ? Alors que tous spéculaient sur la tenue ou non du scrutin à  la date prévue et face au contexte de crise au nord, quatre grands candidats se détachaient du lot et battaient déjà  campagne à  coup d’affiches géantes, de spots publicitaires à  la télé ou encore de messages sur la toile. On se souviendra surtout de la campagne « Je SMS » de Modibo Sidibé, pleine de bons sentiments, diffusée en boucle sur l’ORTM. Depuis, la junte a fauché l’herbe sous les pieds de l’ancien premier ministre d’ATT et candidat indépendant à  sa succession. Il était retenu au camp de Kati parmi d’autres personnalités accusées d’avoir pillé le régime et à  qui des comptes sont demandés. Pire, le limogeage orchestré le 30 Mars 2011 par ATT n’est rien en comparaison de l’arrestation par les putschistes de Modibo Sidibé à  sa demeure de Faladjè, o๠il aurait été humilié devant ses proches. Sa libération est survenue mardi soir ainsi que celles de l’homme d’affaires et président du Conseil économique et social, Jeamille Bittar. Mais les chances de Modibo Sidibé sont-elles toujours les mêmes ? Peut-il encore briguer la magistrature suprême sous un régime de transition dirigé par ceux qui l’accusent de tous les maux? Par ailleurs, une information a très vite circulé sur le saccage du domicile de Soumaila Cissé, candidat de l’URD, sis à  Badalabougou, qui aurait vu sa maison formellement dévalisée par des hommes en armes. A cette mêlée brusque, se sont ajoutés les bandits et voleurs de tout acabit. Pendant deux jours, le mercredi 21 Mars et jeudi 22 Mars, le candidat de l’URD est resté invisible à  tel point que l’on s’est demandé s’il n’était pas tombé aux mains des putschistes. Quant au leader du RPM, Ibrahim Boubacar Keita (IBK), il n’a pas été inquiété, et a été le premier poids lourd a condamner fermement le coup d’état, le 23 Mars, lors d’une déclaration solennelle. Après lui, Soumi a refait surface et lui a emboité le pas. Avant eux, une pléiade de formations politiques de petite envergure se sont mis à  soutenir l’action de la junte, après la déclaration d’Oumar Mariko, qui a adhéré au coup de force au nom du parti SADI. Réputé être le seul véritable opposant au Mali, avec 3 députés à  l’Assemblée Nationale désormais dissoute, la sortie de Mariko n’étonne pas, lui qui a toujours désavoué le régime d’Amadou Toumani Touré. Mieux, Mariko a lancé le MP22, le Mouvement Patriotique du 22 Mars, non pour faire allégeance à  la junte seule, mais aussi se positionner dans la possible transition à  venir. Il se murmure que le capitaine Sanogo, qui évite d’ailleurs de trop parler sur les antennes nationales, chercherait un Premier ministre. Au parti SADI, on ne fera pas la sourde oreille… Sourde oreille ? De son côté, Dioncounda Traoré, l’ancien président de l’Assemblée Nationale, dissoute par le coup de force, est hors des frontières du pays. Coup de chance ou coup du hasard, le candidat de l’Adema à  la présidentielle, voit sa campagne médiatique, à  peine débutée, il y a un mois, tomber comme du lait à  peine bouilli. Aura-t-il l’audace de revenir au pays ou préférera t-il observer les choses de loin ? «Â Je reviendrai au pays lorsque les conditions le permettront… », a-t-il déclaré depuis Ouagadougou. A noter qu’à  ce jour, Dioncounda Traoré n’a toujours pas condamner le coup d’état… Par peur que les mutins ne lui fassent subir le même sort que la cohorte de ministres, dont celui des Afaires Etrangères, de l’Administration territoriale ou encore de la Défense, retenus au camp de Kati? Retour à  la normale Passé le coup de force, les bamakois ont repris le travail ce mardi 27 mars, avec l’accès au carburant et aux guichets de banque pour s’approvisionner en cash. La pénurie aura duré 4 jours. Mais entre Jeudi 22 Mars et ce mardi, les concertations et tractations entre partis politiques et mouvements de la société civile ont eu lieu. Beaucoup se sont pressés auprès du chef de la junte, qui a clairement invité l’ensemble des forces vives de la nation à  le rencontrer pour gérer au plus vite la situation et l’aider à  restaurer la démocratie… ou plutôt à  la redresser. Mais dans ce genre de contexte, les démarches des uns et des autres, apparaissent légitimes ou inattendues comme l’allégeance de Mountaga Tall du CNID à  la junte ou le silence d’un Madani Tall (ADM) qui faisait la une des journaux quelques jours avant le putsch. Silence aussi d’Hamed Sow, ex conseiller à  la présidence, qui viserait lui aussi le poste de Premier ministre de transition. De son côté, la rupture de l’ordre consitutionnel n’est pas une bonne nouvelle pour le candidat du RpDM, Cheikh Modibo Diarra, par ailleurs gendre de l’ex président déchu Moussa Traoré et absent du pays. Certains leaders politiques ont eux été vus lors du meeting géant de la société civile ce 26 Mars pour dire Non à  la junte et exiger le retour de l’ordre constitutionnel au Mali. Des figures de proue comme Siaka Diakité de l’UNTM, Mme Sy Kadiatou Sow de l’Adema ou le professeur Ali Nouhoum Diallo, ex président de l’Assemblée Nationale, sans oublier la figure de proue du PARENA, Tiébilé Dramé, qui a fermement condamné le coup de force, ou encore Tiéman Coulibaly, président de l’UDD. Deux poids, deux mesures Mais deux fronts s’opposent désormais au sein de la classe politique. Les anti-putsch et les pro-CNRDRE, et tous multiplient les déclarations, les communiqués et les condamnations, alors que la junte apparaà®t de plus en plus isolée aux yeux de l’opinion internationale qui ferait penser que tous les Maliens sont contre le putsch. Si Modibo Sidibé a été volontairement écarté du jeu politique, avec Dioncounda Traoré en exil forcé, Ibrahim Boubacar Keita et Soumaila Cissé restent les deux poids lourds de la politique malienne sur le devant de la scène et se positionnent contre le coup d’état du 22 Mars. Le premier s’est affiché au meeting de la société civile le 26 Mars après avoir rencontré le chef de la junte. Le deuxième s’est contenté de prêter l’oreille aux confidences du capitaine Sanogo, tout en réaffirment son attachement au retour constitutionnel.

IBK :  » Je condamne ce coup d’Etat avec la plus grande fermeté « 

Sans surprise, le candidat du RPM( Rassemblement pour le Mali) et l’un des candidas à  l’élection présidentielle du 29 Avril, a condamné le coup d’état du 22 Mars au Mali :  » C’’est avec gravité et émotion que je m’exprime aujourd’hui, comme responsable politique, comme démocrate et républicain, mais avant tout comme Malien. Notre pays connaà®t une situation de crise d’une extrême gravité. La prise du pouvoir par des soldats mutins et l’annonce de la suspension des institutions de la République n’est rien d’autre qu’un coup d’à‰tat militaire. Je veux le dire aujourd’hui avec force et solennité : je condamne ce coup d’Etat avec la plus grande fermeté. Et de rappeler le contexte du coup de force, qui s’inscrit dans la commémoration des évènements de Mars 91 :  » à€ quelques jours de la commémoration de l’anniversaire de notre démocratie le 26 mars, ce coup de force ternit l’honneur du Mali, et entache gravement l’image de notre pays, jusqu’ici considéré comme un exemple en Afrique. Je vous demande de préserver à  tout prix la vie de nos concitoyens, civils et militaires, sans exclusion. Je vous demande de libérer dans les meilleures conditions les personnalités arrêtées. » Je vous demande de faire confiance au Peuple du Mali, pour que le changement que vous avez souhaité, que nous souhaitons tous, se fasse dans un cadre démocratique. Je vous demande d’aider le Mali à  sauver son honneur ! IBK demande le maintien du calendrier électoral Autre point, et malgré la situation précaire qui agite Bamako, IBK demande le retour à  l’ordre constitutionnel : En concertation avec les principaux acteurs civils et politiques, l’ordre constitutionnel doit être immédiatement rétabli. Le calendrier électoral doit être maintenu, et les élections se tenir à  la date prévue, le 29 avril, pour rendre possible le vrai changement. Un changement que seul un pouvoir porté par les urnes et non usurpé par les armes peut porter et mettre en œuvre. Face au contexte d’insécurité qui prévaut au Nord, IBK revient sur ce qu’il a toujours déclaré sur le nord : Depuis plusieurs années, je n’ai cessé de dénoncer la situation dans le Nord-Mali, et en particulier régulièrement appelé à  un renforcement des moyens accordés à  nos forces de sécurité pour lutter contre les rebelles et les bandits qui font régner la terreur dans notre pays. Je comprends donc le désarroi et la colère des soldats. Mais l’armée doit, en toute circonstance, garantir l’ordre constitutionnel. Soldats du Mali, C’’est l’honneur de votre engagement et de votre mission. Par conséquent, je demande l’arrêt immédiat de toute violence, de tout tir, de toute arrestation, et de tout acte de vandalisme.