Automobile et aéronautique : l’âge d’or technologique

Fort des réussites engrangées dans le secteur automobile et d’un secteur aéronautique structuré et de qualité, le Maroc se constitue une base compétitive aux portes de l’Europe.

Premier au Maghreb et deuxième du continent après l’Afrique du Sud, le Maroc occupe désormais une place privilégiée dans la construction automobile. Cette réussite, le Royaume chérifien la doit essentiellement au savoir-faire de ses ouvriers qualifiés. L’industrie automobile marocaine, avec deux sites d’assemblage à Tanger et à Casablanca, a enregistré une croissance remarquable en 2016. Les regards des investisseurs se tournent vers le Royaume, plateforme idéalement située pour inonder les marchés africains et européens. Par marque, au cours du premier semestre de 2016, le marché des immatriculations d’automobiles neuves était dominé par Dacia loin devant avec 22 029 unités vendues et une part de marché de 26,36%. Renault garde sa deuxième place avec 9 007 immatriculations et une part de marché de 10,78%, talonnée par Ford, à la troisième place, avec 8 736 véhicules vendus et une part de marché de 10,45%.

Des résultats encourageants également dans le secteur aéronautique marocain établi à Casablanca et fort de la présence de plusieurs opérateurs parmi les plus importants au monde, comme Bombardier, EADS, Boeing, Safran, Lisi Aerospace, Le Piston Français, Daher, Souriau, Ratier Figeac, Eaton, Alcoa et Aerolia. L’industrie aéronautique génère aujourd’hui plus de 11 000 emplois et un milliard de dollars de chiffre d’affaires. Le secteur a été multiplié par 6 en 10 ans et compte aujourd’hui 121 acteurs, plaçant ainsi le Royaume au 15è rang mondial en termes d’investissements aéronautiques, ce qui a permis au Maroc d’intégrer le cercle très fermé des pays opérant dans ce secteur. L’aéronautique marocaine dispose aujourd’hui d’atouts lui permettant de positionner le Royaume dans la société de la connaissance, et de l’inscrire dans une ère qui sera marquée par l’émergence de nouveaux métiers à fort contenu technologique.

Maroc – Mali : chantres du panafricanisme

« Je suis heureux d’être de retour chez moi ». Ces mots du Roi du Maroc, Mohammed VI, ont été prononcés le 31 janvier 2017, au lendemain du vote de sa réadmission au sein de l’Union africaine. « Réadmission », tel est bien le terme adéquat pour entériner le retour du royaume chérifien qui est depuis les années 60, et même auparavant, un chantre du panafricanisme. De fait, le Maroc est l’un des pays à avoir oeuvrer à l’avènement d’une instance continentale pour lutter pour l’indépendance des pays africains et leur développement. Ce combat a été mené par des dirigeants dont on peut citer le Roi Mohammed V, grand-père du Roi Mohammed VI, et le Président Modibo Keïta, premier président du Mali.

Les deux leaders panafricains, convaincus de l’importance d’une solidarité plus active entre les peuples africains, avaient pris l’initiative d’organiser en 1961 la Conférence historique du Groupe de Casablanca qui a joué un rôle primordial dans la création, en 1963, de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), aujourd’hui Union africaine.

« Feu Modibo Keïta et feu le Roi Mohammed V avec d’autres, ont bâti les fondements de ce qui est aujourd’hui l’Union africaine. La seule évocation de ces grands leaders nous renvoie à quelques grands moments du panafricanisme, à quelques paroles fondatrices de l’organisation continentale qui raisonnent encore, chaque fois que des questions importantes et vitales pour l’Afrique sont soulevées », déclarait d’ailleurs l’ambassadeur du Maroc au Mali, Hassan Naciri, en novembre 2016, à l’occasion de la journée de réflexion sur les enjeux du retour du Maroc dans l’UA.

Entreprises marocaines au Mali : entre performances et engagement

Depuis une dizaine d’années, les entreprises commerciales marocaines investissent le marché malien. Tous les secteurs sont concernés mais trois sortent particulièrement du lot : les télécommunications, les banques et les assurances.

Seul acteur marocain des télécoms au Mali, le groupe Maroc Télécom détient 51% du capital de la Société de télécommunications du Mali (Sotelma-Malitel). Deuxième en parts de marché, elle innove et participe grandement au dynamisme d’un secteur où la concurrence est rude face à son concurrent. Saham Assurances, qui a repris le groupe Colina en 2010, s’est rapidement imposé comme un acteur de référence. Abdoul Mimoun Touré, responsable du service commercial et réseau au sein de l’entreprise, se satisfait de l’accueil fait à aux produits Saham sur le marché. Quant à la compagnie aérienne nationale du Maroc, Royal Air Maroc, a su elle également se faire une place de choix avec un vol quotidien vers le hub de Casablanca. « Nous sommes présents depuis 1987 au Mali et nous nous sommes imposés au fil des années avec un service de qualité, des fréquences respectées, et au cœur de nos préoccupations, la sécurité de nos clients », explique M. Bentahila, directeur général de la représentation au Mali.

Entreprises performantes Dans le secteur bancaire, c’est la grande offensive. De la Banque internationale pour le Mali (BIM), membre du groupe Attijariwafa, à la Banque pour le développement du Mali (BDM-SA) en passant par la Bank of Africa Mali (BOA), mais aussi la Banque Atlantique, les plus grosses institutions bancaires du Mali ont à leur capital des entreprises marocaines. « Cette touche marocaine se sent surtout du côté du management. Ils sont très axés résultats et cela change la manière de travailler », explique un employé de la BIM. Cette expertise assure la pérennité de ces structures qui sont parmi les principales entreprises maliennes, créatrices de centaines d’emplois et de richesses à travers le financement de l’économie, particulièrement par l’accompagnement de projets d’infrastructures, immobiliers, agricoles, sociaux ou entrepreneuriaux.

Dernières venues sur le marché malien, Ozone Mali et CIMAf Mali font, elles aussi, la promotion du savoir-faire à la marocaine. Première entreprise à obtenir un marché global avec l’État pour l’assainissement de la capitale Bamako, Ozone Mali emploie près d’un millier de jeunes maliens qui bénéficient de l’encadrement de techniciens marocains. Même démarche à la CIMAF dont l’usine de production de ciment et d’agrégats de construction, installée à Diago, a été inaugurée en décembre dernier par le chef de l’État Ibrahim Boubacar Keïta. D’une capacité de 500 000 tonnes par an, la cimenterie a nécessité un investissement de plus de 20 milliards de francs CFA.

Entreprises citoyennes L’une des marques de fabrique de ces entreprises est également leur grande implication dans la vie de la communauté. « Nous appuyons de nombreux programmes et activités, qu’elles soient commerciales, culturelles ou humanitaires » explique le Directeur général de la RAM. Tournois sportifs, expositions, foires commerciales ou festivals, dons aux personnes défavorisées portent l’empreinte, souvent discrète, des « entreprises marocaines du Mali ».

Ces Marocains qui vivent au Mali

Les ressortissants marocains qui vivent au Mali opèrent dans des secteurs divers tels que les Télécommunications, les assurances, la banque et le commerce. Les échanges commerciaux existent dans les deux sens et comme l’explique Mme Dienta Ilham Ait Addi, présidente de l’association Al Jisr (le pont) d’amitié maroco-malienne, « ça ne date pas d’aujourd’hui. Mais en ce moment, la mode est à tout ce qui est africain et comme par la route, le voyage est possible, de plus en plus de Marocains viennent ici acheter des marchandises ». « Les liens entre le Mali et le Maroc sont séculaires. Depuis toujours le commerce a uni les deux peuples, mais aussi et surtout la religion et les liens familiaux. Cela continue aujourd’hui avec les nombreux couples mixtes qui naissent », poursuit notre interlocutrice, elle-même l’épouse d’un Malien rencontré pendant les études de ce dernier. Les avantages de s’installer au Mali sont évidents, selon elle, avec en premier lieu la langue commune de communication qu’est le français. 

« À ce jour, il y a entre 600 et 700 Marocains qui vivent au Mali. Ils sont dans les grandes entreprises qui ont des capitaux marocains, mais investissent aussi dans des secteurs novateurs tels que les énergies renouvelables. Il existe de nombreuses PME créées par des Marocains dans ce secteur mais aussi dans la communication, le transit et le transport », poursuit Mme Dienta. Toutes ces entreprises de droit malien créent des emplois mais on peut aussi signaler l’arrivée prochaine d’un nouveau contingent de professionnels marocains avec les médecins affectés à l’animation des différents services de la clinique périnatale de Sébénikoro.

Hassan Naciri : « Le Maroc n’a jamais quitté ses frères du continent »

Entre le Mali et le Maroc ce sont des siècles d’histoire en partage, c’est une culture, une coopération et une assistance. Ces dernières années, à l’aune des épreuves que notre pays traverse, l’écho du Royaume chérifien solidaire a plus d’une fois retenti sur les berges du fleuve Niger. Cet accompagnement ce sont des hôpitaux, des écoles, des usines, des entreprises mais aussi et surtout deux grandes visites du Roi Mohammed VI à Bamako en moins de cinq ans. Son Excellence Monsieur Hassan Naciri, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de Sa Majesté le Roi du Maroc au Mali, revient sur les différentes facettes de ce partenariat et sur les autres aspects de la vie publique marocaine.

Excellence, le Maroc a été réadmis il y a quelques mois au sein des instances de l’Union africaine. Quelle signification cela revêt-il pour votre pays, et quelle incidence cela pourrait-il avoir ?

Ce que vous appelez réadmission et que nous appelons, nous, retour naturel, a été, de l’avis de tous les observateurs, l’événement africain le plus saillant du dernier sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba. Sans ignorer toutes les subtilités juridiques qui entourent cet événement, nous préférons parler, encore une fois, de retour dans la mesure où le Maroc, naturellement africain, n’a jamais quitté ses frères du continent tant sur le plan bilatéral que sur celui multilatéral.

Dans le premier cas, jamais nos relations bilatérales n’ont atteint le niveau que l’on connait aujourd’hui, avec environ 1 000 accords signés dont 500 depuis l’avènement de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en 1999. Sur le plan multilatéral, le deuxième cas, n’oublions pas que nous nous retrouvons dans plusieurs organisations régionales et internationales.

Ceci dit, le Maroc a été aussi un membre fondateur majeur du panafricanisme politique à travers la fameuse conférence de Casablanca de 1961 où le Mali frère, représenté par feu le Président Modibo Keïta, a joué un rôle essentiel. C’est pourquoi tant pour l’Afrique que pour le Maroc, pays africain, ce retour correspond à des retrouvailles au sein de sa famille institutionnelle, une opportunité souhaitée pour la convergence des vues et la conjugaison des efforts des Africains pour la concrétisation des rêves des pères fondateurs et des attentes des générations montantes.

Il est clair qu’en se retrouvant ensemble, beaucoup de conflits, latents ou manifestes, seront dilués à la faveur du dialogue quotidien et direct entre les différents membres de notre grande famille. Chacun apportera son savoir-faire, mettra à profit ses relations continentales et internationales pour surmonter les malentendus et améliorer, dans un cadre fraternel, nos échanges et nos complémentarités. Nos méthodes, notre organisation du travail, nos valeurs humaines africaines ainsi que notre synergie en faisant front ensemble, feront que tout pourrait devenir possible dans un monde de compétition où notre continent devrait pouvoir occuper la place qui lui revient.

L’Afrique a changé. Les démocraties sont en construction, les peuples sont devenus plus exigeants et les conflits idéologiques sont largement dépassés. Du coup la priorité du jour c’est avant tout le développement humain. L’Afrique en a les moyens et la volonté politique pour y arriver et c’est bien cela que sous-tend le mot cher à Sa Majesté le Roi: « l’Afrique doit faire confiance à l’Afrique ».

C’est le lieu, ici, de saluer et de remercier le Mali dans toutes ses composantes pour son soutien et son accompagnement sans faille en faveur du retour du Maroc. Il ne saurait du reste en être autrement au vu des relations si particulières et si fraternelles qui nous unissent.

Comment va désormais se gérer le dossier du Sahara au sein de l’Union Africaine ?

Je rappelle d’abord que ce dossier a été inscrit par le Maroc aux Nations unies dès le début des années 60 alors que le territoire était sous occupation espagnole. En 1975, après avis consultatif de la Cour internationale de justice de la Haye (CIJ) et la marche verte la même année, le dossier a connu plusieurs autres péripéties sur fond de propositions et de contre-propositions de solutions. En 1991, un nouveau plan de paix et l’adoption d’un cessez-le-feu sont intervenus entre les différentes parties, à la suite desquels les Nations unies et les parties prenantes se sont engagées dans l’organisation d’un référendum qui a achoppé sur l’impossible détermination du corps électoral.

Devant cette impasse, les Nations unies ont appelé, en 2004, les protagonistes à faire preuve d’imagination dans le cadre du chapitre VI de sa Charte, et dans ce sens, le Maroc a proposé, en 2007, une initiative pour la négociation d’un statut d’autonomie de la région du Sahara. Ce plan qui offre, de l’avis même du droit international, une forme négociée d’autodétermination, est toujours à l’ordre du jour comme vient de le confirmer la résolution du Conseil de sécurité numéro 2351 du 28 avril 2017. Dans ce contexte, il est clair que l’organisation internationale va nécessairement poursuivre ses efforts pour aboutir aux résultats escomptés dans le cadre de la recherche d’un compromis politique. Donc, pour revenir à votre interrogation, la question du Sahara reste pendante devant l’ONU.

Au sein de l’Union africaine, l’esprit qui animera le Maroc a été précisé par Sa Majesté le Roi dans son discours au dernier sommet de l’UA à Addis-Abeba. Je cite : « loin de nous l’idée de susciter un débat stérile ! Nous ne voulons nullement diviser, comme certains voudraient l’insinuer. Vous le constaterez dès que le Royaume siégera de manière effective et qu’il pourra apporter sa contribution à l’agenda des activités, son action concourra, au contraire, à fédérer et à aller de l’avant ».

Plus concrètement, il sera attendu de l’Afrique son soutien aux efforts des Nations unies en vue de trouver une solution politique négociée mutuellement acceptable par les parties, dans le cadre du processus onusien en cours.

Dans le cas d’espèce, je voudrais préciser que le retour du Maroc au sein de l’Union africaine ne signifie d’aucune façon une quelconque reconnaissance pour une quelconque entité, du reste non reconnue par l’ONU. Le droit international et la pratique diplomatique sont clairs à ce sujet.

Deux mois après son retour au sein de l’Union africaine, le Maroc a informé de sa volonté de devenir membre à part entière de la CEDEAO. Quels liens fondent cette demande ?

Le Maroc est lié aux pays de la CEDEAO par un faisceau de liens de nature humaine, culturelle, cultuelle, mais aussi par des liens politiques, économiques, de solidarité, de soutien effectif, en plus du lien institutionnel matérialisé par le statut d’observateur dont le Maroc dispose depuis 2005.

En effet, sur le plan humain, les flux n’ont jamais cessé depuis des siècles. Ces mouvements ont été porteurs d’échanges intenses sur les plans commercial, religieux, culturel et social. Tous ces liens se perpétuent encore aujourd’hui à la faveur de la présence de milliers d’étudiants des pays de la CEDEAO au Maroc, et du choix du Maroc comme terre d’accueil pour près de 15 000 ressortissants des pays de la CEDEAO. Parallèlement, des étudiants marocains ont choisi des pays de la CEDEAO pour poursuivre leurs études supérieures.

Sur le plan cultuel, il faut souligner l’importance du partage d’un Islam qui repose sur le rite malékite.

Sur le plan politique, on peut retenir un chiffre révélateur : durant les 15 dernières années, Sa Majesté le Roi a effectué 24 visites royales dans 11 pays de la CEDEAO.

Quant aux liens économiques substantiels, rappelons que le Maroc est le 1er investisseur en Afrique de l’Ouest, sachant que cette région n’est pas perçue au Maroc comme un débouché pour les exportations puisque l’ensemble des pays de la région ne reçoivent que 6% des exportations marocaines, contre 65% des investissements directs marocains en Afrique.

Outre ses aspects, le Maroc a toujours manifesté une solidarité active avec les pays de la CEDEAO durant des crises vécues par certains de ces pays. Qui plus est, le Royaume a participé à des opérations de maintien de la paix dans la région, et aux efforts de médiation pour la résolution des conflits.

Enfin, il convient d’ajouter que la demande d’adhésion du Maroc s’inscrit dans la vision royale de l’intégration régionale comme « clé de voûte du décollage économique de l’Afrique ». Le Maroc entend contribuer de manière encore plus directe aux activités de la CEDEAO et lui apporter sa plus-value dans les domaines du renforcement des capacités militaires, sécuritaires, et de médiation, du progrès socio-économique et du développement humain, et du renforcement de l’accès de la CEDEAO à d’autres partenariats à travers le réseau relationnel du Maroc.

Peut-on savoir où en est la procédure?

Sa Majesté le Roi Mohammed VI a informé, le 24 février 2017, Mme Ellen Johnson Sirleaf, Présidente du Libéria et Présidente en exercice de la CEDEAO, de la volonté du Maroc de devenir un membre à part entière.

À ce jour, la candidature marocaine est sur les rails. Le Maroc est confiant. Il faut préciser que notre adhésion à la CEDEAO est conçue comme un processus progressif qui devrait se décliner en trois séquences graduelles à savoir une séquence politique, une séquence juridique et une séquence technique.

L’acte majeur sera bien entendu la réponse des Chefs d’État à la lettre royale portant demande formelle du Maroc d’adhérer à la CEDEAO. Il reviendra par la suite aux diplomates et aux experts de traiter toutes les questions liées à cette adhésion.

Revenons aux relations Maroc-Mali. Fin février 2017, une clinique périnatale, baptisée « Mohammed VI », a été inaugurée à Sèbènikoro. Pouvez-vous nous parler de cette clinique et d’autres réalisations marocaines au Mali ?

Il s’agit d’une clinique périnatale de dernière génération réalisée sur une superficie globale de cinq hectares et équipée d’un plateau technique ultra moderne avec une capacité totale de 74 lits pour une possibilité de 5 000 naissances par an. Elle prendra en charge les cas de complication chez la mère et l’enfant. Son coût de réalisation, assuré par la Fondation Mohammed VI pour le développement durable, dépasse les 10 milliards de francs CFA.

Mais le nouveau projet qui s’ajoute, concerne la construction, sur une superficie de 3 hectares, d’un centre de formation professionnelle dont les travaux ont atteint un stade avancé. Ce centre disposera de 21 filières de formation allant du BTP au tourisme, à l’hôtellerie et à la restauration avec une capacité de 1 000 stagiaires par an. Il viendra s’ajouter à la cimenterie de Diago, déjà fonctionnelle, réalisée par un groupe privé marocain avec une capacité installée d’1 million de tonnes. Je rappelle que Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le Président Ibrahim Boubacar Keïta ont procédé à la pause de la première pierre de ces projets en février 2014.

Le Maroc est très présent dans la vie malienne sur les plans notamment économique, culturel, cultuel. Que vise cet intérêt ?

Fort heureusement pour nos deux pays et nos deux peuples. Dans le domaine économique, il s’agit d’entreprises de droit malien créées dans le cadre d’un partenariat innovant. Cette présence est la résultante de deux facteurs, à savoir l’évolution historique et naturelle de nos relations mais aussi la politique volontariste de nos dirigeants. Ils convergent à donner la priorité au développement humain comme finalité de toute politique responsable.

Cette présence apporte aussi une contribution palpable au développement général du Mali. Nos entreprises sont associées aux politiques micro et macro économiques et apportent leur savoir-faire aux autorités publiques dans le cadre d’un partenariat public-privé. Le Mali est demandeur de la contribution de l’ensemble de ses partenaires, dont le Maroc, pour l’accompagner dans la réalisation de ses plans et programmes nationaux.

Quelles difficultés les entreprises marocaines et d’une manière générale la coopération marocaine rencontrent-elles au Mali ?

Les entreprises marocaines ont évolué pour devenir des entreprises citoyennes qui partagent au quotidien avec les opérateurs et les citoyens maliens les avantages et les contraintes de l’environnement dans lequel elles évoluent. Ainsi, et à titre d’exemple, elles ont subi des pertes sèches énormes notamment au nord du Mali lors de la crise de 2012 mais ont bénéficié aussi, au quotidien, de l’accompagnement des autorités maliennes, conscientes de l’importance du partenariat public-privé. Tous ces établissements sont associés, au jour le jour, à la politique gouvernementale en amont et en aval et constituent par ailleurs, avec les autres composantes du tissu économique malien, des leviers sur lesquels compte le gouvernement. Du coup, le partenariat dont il s’agit crée des richesses, partage le savoir-faire, contribue au traitement des questions micro et macro économiques. Qu’il s’agisse de la productivité, des microcrédits, de l’autonomisation des femmes, de l’entreprenariat ou de la diaspora malienne, nos entreprises apportent chaque jour leur contribution. Elles ont dépassé depuis longtemps la phase d’immersion et ont acquis l’expérience et le réflexe de l’environnement des affaires au Mali. Depuis quelques temps, les autorités publiques au Maroc encouragent aussi la coopération tripartite avec les pays du Nord pour enrichir cette expérience. En somme, comme on dit au Mali : « on est ensemble! »

L’assistance marocaine au Mali est considérable. Est-ce le nouvel axe de l’africanité du Maroc ?

Il est vrai que le Mali est symbolique pour Sa Majesté le Roi Mohammed VI de par les relations multiséculaires qui nous lient, de par le modèle de partenariat que nous entretenons, mais surtout de par l’affection particulière dont le Souverain entoure ce pays frère. Sur ce point, je ne serai pas exhaustif d’autant plus que les actions menées répondent d’abord à une demande de l’expérience marocaine et partagées dans le cadre de ce que Sa Majesté le Roi a appelé une vision de la coopération sud-sud claire et constante.

« Mon pays partage ce qu’il a sans ostentation » a dit Sa Majesté. Ainsi en est-il de la régularisation des sans-papiers maliens et africains sur son sol (plus de 25 000). C’est aussi le cas de l’aide apportée dans d’autres domaines. Que dire des investissements faits en matière de renforcement des capacités civiles et militaires…

Certains milieux ont cru voir dans les tournées royales avant le Sommet d’Addis-Abeba une campagne diplomatique pour récolter des voix en faveur de la demande du Maroc de reprendre sa place au sein de sa famille institutionnelle. Trois semaines seulement après le sommet, le souverain a repris ses tournées dans plusieurs pays du continent. Peut-on raisonnablement ne pas y voir une politique africaine sincère, constante et ouverte sur l’avenir ? Il est clair qu’il s’agit là d’une politique cohérente et engagée en faveur du développement des relations intra-africaines. C’est dans cet esprit que j’inscris les relations maroco-maliennes comme ce fut déjà le cas avec les défunts Mohammed V et Modibo Keïta.

La diplomatie marocaine est très agressive. Quel commentaire en faites-vous ?

Vous dites agressive, ne faudrait-il pas préférer le qualificatif d’ambitieuse ? Dans tous les cas, elle essaye d’être elle-même, véhicule d’un ensemble de valeurs héritées de son histoire millénaire. Elle est aussi le reflet d’un pays en pleine réforme tant économique et politique qu’au niveau des droits de l’Homme et nourrit des ambitions légitimes pour concrétiser la vision éclairée de son souverain et répondre aux attentes de son peuple, sans oublier le devoir de solidarité humaine avec les différents cercles d’appartenance.

Cette ambition, c’est celle d’un Maroc en marche avec des agrégats économiques jadis dominés par le secteur primaire, qui repose aujourd’hui sur une économie privilégiant les secteurs de l’automobile, de l’aéronautique, des nouvelles énergies, des sciences de l’avenir, sur ce que nous appelons les métiers internationaux du Maroc.

À mon sens, c’est la diplomatie d’un roi avant-gardiste et visionnaire qui se veut au diapason de la mondialisation et de la globalisation animé en cela par un désir de partage, un penchant pour la solidarité, la complémentarité et l’intégration régionale. C’est une diplomatie au service de la paix, de la prospérité et de la démocratie. Le Maroc est engagé à donner la main à ses concurrents même les plus irréductibles. C’est l’essence même de son humanisme et de sa culture.

Le Mali traverse une grave crise sécuritaire. Que peut le Maroc dans ce domaine ?

Ce qui est important dans ce cas d’espèce c’est naturellement ce que fait et fera le Mali, un pays souverain, un vieux pays pétri des expériences du passé. Notre rôle en tant que partenaire sincère est de l’accompagner dans ses choix nationaux légitimes. Je crois que nous le faisons, encore une fois, sans aucune ostentation. Nous le ferons davantage chaque fois que de besoin. Nous userons de nos moyens mais aussi de notre capital immatériel pour y arriver. La stabilité du Mali, préoccupe le Maroc à plus d’un titre. Son instabilité, à Dieu ne plaise, aura des répercussions sur tous les pays du Maghreb. Il n’y a donc pas lieu de badiner sur la question.

Plus concrètement, nous avons déjà en commun la formation des imams à un Islam de tolérance comme un remède pour traiter le problème du radicalisme religieux. Nous avons aussi formé des militaires et des agents de sécurité. Nos pays travaillent et échangent régulièrement sur ces questions et en la matière, le Maroc dispose d’une expérience certaine qui privilégie une approche holistique et inclusive intégrant tous les aspects de la question: sécuritaire, politique, économique, social et culturel.

Que peut le Mali pour le Maroc en dehors des relations institutionnelles. Seriez-vous intéressés par exemple par les mines ou l’Office du Niger ?

Les expériences réussies au Mali tout comme les opportunités qui s’offrent nous intéressent mais là dessus ce sont les deux gouvernements qui décideront des axes de coopération et d’échanges sur la base de l’avantage comparatif. D’autre part, ce sont les hommes d’affaires qui doivent dévoiler les domaines et les offres de partenariat. Cela pourrait aller de l’agriculture à l’aéronautique sans oublier les autres services. Je rappelle que les portes du Maroc sont grandement ouvertes pour les frères maliens, et que le partenariat qui nous intéresse est donc naturellement à double sens.

Quel a été l’impact pour le Mali de la COP22 que le Maroc a organisée fin 2016 ?

Je peux affirmer sans risque de me tromper que la COP22 du Maroc a beaucoup servi l’Afrique. D’abord lorsque Sa Majesté le Roi Mohammed VI a présidé le Sommet africain de l’action, le premier du genre, qui a permis, entre autres, d’harmoniser notre discours commun sur la question vitale du changement climatique et de la nécessité pour l’Afrique de s’organiser pour bénéficier des projets d’adaptation prévus dans le cadre des COP21 et 22.

Ensuite, le Sommet de Marrakech a permis d’adopter l’initiative dite triple A (Adaptation de l’Agriculture Africaine) et vous le savez, l’enjeu majeur de toute politique est avant tout la sécurité alimentaire. Le sommet, à travers ses différents segments institutionnel et de la société civile, a permis un éclairage important sur toutes les questions qui préoccupent l’Afrique, qu’il s’agisse de la désertification, de l’érosion des côtes ou autres. Il faut mentionner à ce niveau que le Mali a entretenu une étroite collaboration avec le Maroc avant et pendant le sommet en tant que porte-parole de l’Afrique et a fait passer avec brio toutes les doléances et les attentes de notre continent.

Tombouctou c’est un peu le Maroc. À quand une visite du Roi ?

Comme aime à me le répéter mes frères maliens, Tombouctou est la plus marocaine des villes maliennes ! Personnellement, j’ai eu l’honneur et le plaisir de m’y rendre. J’y ai rencontré une partie de notre propre histoire malienne, notre histoire commune. J’en ai été pénétré par tous mes sens, à travers l’architecture, y compris celle des mausolées réhabilités, les casbahs, les manuscrits, les visages et les modes de vie qui rappellent tant ceux du sud du Maroc et de la plaine de Tafilalte jusqu’à Fès. Le Roi s’y rendra volontiers, quand Allah Soubahanahou Wa Taâala le voudra. Ce sera un grand événement, il n’y a aucun doute la dessus !

Maroc : Fin de cavale pour Zefzafi le contestataire du Rif

Le leader de la contestation populaire dans le nord du Maroc, Nasser Zefzafi, a été arrêté lundi 29 mai, après avoir défié l’État pendant plus de six mois. Certains, au sein des autorités marocaines, dénoncent, derrière l’ampleur de ce mouvement, la main des services algériens.

Nasser Zefzafi, 39 ans, leader charismatique de la révolte du Rif, a été interpellé lundi 29 mai au petit matin en compagnie d’autres individus, et transféré à Casablanca, mettant fin à six mois d’un bras de fer opposant son mouvement populaire Hirak (la mouvance) au gouvernement. Mais depuis son arrestation, des manifestations nocturnes sévèrement réprimées continuent à éclater dans diverses villes du pays.

Tout a commencé en octobre 2016 avec l’indignation qu’avait suscité la mort d’un vendeur de poisson, broyé accidentellement dans une benne à ordures. Au fil des mois, la contestation menée par des activistes locaux derrière Zefzafi, a pris de l’ampleur, exigeant des mesures sociales et politiques pour développer la région marginalisée du Rif, qu’ils considèrent marginalisée. Les discours enflammés de Zefzafi, dénonçant la « dictature », « la corruption » ou encore la « répression » de « l’État policier » marocain, diffusés et relayés sur Facebook, ont suscité la mobilisation de milliers de manifestants dans les rues.

L’huile sur le feu En réponse, l’État avait relancé de nombreux projets de développement pour la région, devenue « priorité stratégique ». Ces signes d’apaisement qui avaient permis de faire retomber la tension, ont cependant volé en éclat lorsque, vendredi dernier, l’imam de la principale mosquée d’Al-Hoceïma, dans un prêche plus politique que religieux, a accusé le mouvement d’organiser la « fitna » (révolte) dans le pays, déclenchant l’ire de Zefzafi et de ses partisans, présents dans la mosquée pour la prière. Arrachant le micro à l’imam, Zefzafi a accusé à son tour le « makhzen » (pouvoir) de provoquer la « fitna ». « Est-ce que les mosquées sont faites pour Dieu ou pour le makhzen ? », s’est-il indigné avant de quitter le lieu de culte escorté par des dizaines de jeunes pour haranguer la foule, déclenchant des heurts nocturnes à Al-Hoceïma et dans d’autres localités de la province, fuyant, un peu plus tard, à l’approche des forces de sécurité venues l’arrêter. Beaucoup ont dénoncé, derrière le prêche de l’imam, la volonté du ministère des Affaires islamiques d’utiliser la religion à des fins politiques, les imams étant sous la tutelle et salariés du ministère.

Durant ces contestations, les autorités marocaines ont indiqué que le mouvement Hirak avait bénéficié, « de transferts d’argent depuis l’étranger ainsi que d’un appui logistique pour mener des campagnes portant atteinte à l’unité du royaume et ses institutions, ainsi qu’aux symboles de l’État ». Une manière de pointer du doigt, sans la nommer, l’Algérie, aussi accusée par des médias locaux de s’être ingérée dans cette affaire, alors que les relations entre les deux pays sont au plus bas, notamment concernant l’épineux dossier du Sahara occidental.

 

 

Le Maroc et l’Afrique : Un roi, une vision

Le 12 novembre 1984 à Addis-Abeba, le Maroc subissait un désaveu diplomatique avec l’admission au sein de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) du Front Polisario. Sa Majesté feu le Roi Hassan II décida, sur le coup, de faire sortir son pays de l’organisation continentale. Mais cette crise a été particulièrement mal vécue par le Royaume chérifien, un pays farouchement attaché à ses racines africaines. Le Maroc n’a pourtant jamais cessé de cultiver ses liens avec ses frères africains, proches ou plus lointains, et de s’investir pleinement dans les problématiques du continent. Le retour triomphal en janvier dernier du Maroc au sein de l’Union africaine est donc bien le fruit d’un engagement, d’une vision du Roi Mohammed VI pour l’Afrique.

Dès son accession au trône en 1999, le nouveau Roi, Sa Majesté Mohammed VI, a mis en œuvre une stratégie imparable en vue d’un retour, par la grande porte, au sein de la famille africaine. Cet agenda performant, mené de main de maître, a été déroulé autour de quatre axes majeurs : le renforcement des relations bilatérales avec les pays africains, une plus grande présence économique, la redynamisation de l’action diplomatique et un engagement humanitaire accru, comme l’atteste l’inauguration en février 2017 de la clinique prénatale de Bamako, financée par la Fondation Mohammed VI.

Le renforcement des relations bilatérales s’est matérialisé en 46 visites royales dans les pays africains, durant 17 ans de règne, avec parfois des séjours prolongés, inédits dans les anales diplomatiques et avec plus de 950 accords de coopération signés avec une vingtaine de pays. Le bilan époustouflant du jeune souverain, dynamique et grand connaisseur de l’Afrique, se passe de commentaires dans ce domaine.

De même, sur la présence économique, les banques et les compagnies d’assurance se sont massivement installées au fil des ans, faisant aujourd’hui du Maroc l’un des opérateurs financiers majeurs en Afrique de l’Ouest. L’appui aux politiques agricoles, à travers l’Office chérifien des phosphates (OCP), complète le tableau.

Le dynamisme diplomatique est aussi remarquable. Sur ordre du Roi, les diplomates marocains ont été de tous les combats pour défendre les intérêts du continent sur la scène internationale.

En ce qui concerne le Mali, l’action du Maroc a été décisive dans l’adoption de la résolution 2085 en 2012, créant la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA), ancêtre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). Cette action, le Maroc l’a réalisée en étant membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies.

Quid de l’engagement humanitaire ? Le volet humanitaire de l’engagement royal en faveur des africains est le point saillant de son œuvre. Pas une catastrophe ne survienne, hélas, sans que sa Majesté ne fasse preuve d’une compassion agissante. Les gestes humanitaires envers les populations sinistrées sont nombreux. Le dernier en date : la prompte intervention en faveur des migrants expulsés d’Algérie vers le Niger au mois de janvier 2017. La régularisation massive des immigrés vivant dans son pays participe de cette sollicitude affective envers ses compatriotes africains.

Élargissement des partenariats Une fois la base de cette nouvelle vision africaine bien assise, le Roi du Maroc décide de passer à une étape supérieure. Tout d’abord, il élargit le cercle des amis du Royaume, en s’ouvrant à des pays jusque-là éloignés de sa sphère traditionnelle. L’Éthiopie, le Nigéria, la Tanzanie, le Rwanda, la Zambie, autant de pays anglophobes avec lesquels le Maroc a récemment noué des partenariats stratégiques, mettant en pratique une approche audacieuse de l’émancipation africaine. Allant plus loin, le Roi du Maroc a inspiré le lancement de grands projets économiques structurants : une usine de fertilisants de 2,2 milliards d’euros avec l’Éthiopie et un projet de gazoduc géant avec le Nigéria pour transporter le gaz tout au long de l’Afrique de l’Ouest jusqu’en Espagne, via le Maroc.

L’action résolue et constante du Roi du Maroc en faveur de l’Afrique a été appréciée à sa juste valeur par les Africains. Le résultat est éloquent. La consécration de cette action a été matérialisée par le retour triomphal du Royaume au sein de l’Union africaine, lors du dernier sommet à Addis-Abeba les 30 et 31 janvier 2017. L’accueil enthousiaste des 39 membres en faveur de ce retour, en plus d’une standing ovation réservée à sa Majesté à la tribune, témoigne de cet amour pour ce pays très attaché à ses liens multidimensionnels avec le continent. Il ne pouvait en être autrement car Feu Hassan II donnait souvent cette image métaphorique pour parler de son royaume : « le Maroc est comme un arbre dont les racines sont profondément enfouies en Afrique et les branches respirent en Europe méditerranéenne ».

Son fils et digne successeur a porté cette relation sublime à son apogée. L’élan de sympathie envers son Royaume, palpable chez tous les peuples africains, est l’œuvre de cette chaleur unique, doublée d’une vision exceptionnelle du devenir continental.

 

 

Visite de Mohammed VI : les raisons d’un report

L’annulation de la visite officielle que devait effectuer Mohammed VI à Bamako est la conséquence d’une intense pression algérienne sur le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), selon des sources diplomatiques marocaines. Conséquence: Mounir Majidi a été missionné pour inaugurer le projet de clinique voulu par le roi

Le roi Mohammed VI, arrivé hier soir en Guinée-Conakry devait se rendre au Mali dès le 22 février, après sa visite en Zambie. Selon des sources diplomatiques consultées par Le Desk, cette étape pourtant dûment programmée dans l’agenda de cette nouvelle tournée africaine a été annulée « à la dernière minute ».

Le compte Twitter de la Présidence du Mali avait annoncé dans la matinée du mardi 21 février que la visite programmée du souverain à Bamako a été reportée à une date ultérieure « à la demande de la partie marocaine ».

En réalité, une intense pression algérienne sur le président Ibrahim Boubakar Keïta (IBK) l’a contraint à céder au diktat de son grand voisin du nord qui influe depuis toujours sur la politique extérieure de Bamako pour des raisons sécuritaires. D’ailleurs Alger n’a pas lésiné sur les moyens pour faire barrage au Maroc : un protocole d’accord pour l’édification de deux centrales électriques a été signé en début de semaine entre les deux pays dans le cadre du « plan d’urgence sociale » cher à IBK.

UNE GÈNE PERCEPTIBLE À BAMAKO

Depuis quelques jours à Bamako, les officiels ont tenté en vain d’enfumer les journalistes en avançant tantôt des raisons de sécurité, tantôt qu’IBK était souffrant, se rendant ainsi indisponible pour recevoir le roi. En fait, rien de tout cela, le chef de l’Etat malien a lui-même dirigé mercredi 22 février le Conseil des ministres, rapporte RFI, sans oublier que la veille, « il recevait un diplomate américain au palais présidentiel ».

« Le grand voisin du Mali travaille à occulter la visite du souverain marocain », ont ajouté les sources de RFI qui confirment l’activisme du pouvoir d’Alger dans le but de faire capoter tout rapprochement entre Rabat et Bamako.

Evidemment la question du Sahara est au cœur de cette bataille diplomatique. Le Mali fait officiellement partie des pays qui reconnaissent la « RASD » soutenue à bouts de bras par l’Algérie. La visite royale devait ainsi à coup sûr changer la donne dans le sens d’un rééquilibrage des positions de Bamako.

« Nos relations avec Rabat sont très bonnes et nous voulons les renforcer », a expliqué un diplomate malien à RFI qui rappelle que « le Maroc vient d’offrir au Mali l’une des cliniques les plus modernes de la sous-région ». Il était en effet prévu que Mohammed VI inaugure en personne l’ouvrage ce jeudi 23 février.

MAJIDI SOLLICITÉ POUR CETTE MISSION PARTICULIÈRE

C’est donc sur instructions du roi qu’une délégation accompagnée du premier ministre malien, Modibo Kéïta, a procédé ce jeudi à Bamako, à l’inauguration de la « Clinique périnatale Mohammed VI », comme l’a annoncé l’agence MAP.

« Moderne et intégrée, cette clinique, réalisée par la Fondation Mohammed VI pour le développement durable sur une superficie globale de 5 hectares (don de l’Etat malien) dont 7 270 m2 couverts, profitera aux populations maliennes », poursuit la dépêche.

Fait inhabituel, la délégation marocaine est conduite par Mohamed Mounir El Majidi, directeur du secrétariat particulier du roi qui est rarement associé à des missions diplomatiques de ce genre.

Selon les sources du Desk, la raison est autant logistique que protocolaire. Les plus proches conseillers du roi, dont Fouad Ali El Himma l’accompagnent entre la Zambie et la Guinée, mais le choix s’est aussi porté sur Majidi pour appuyer le fait que cet événement ne concerne pas uniquement la coopération bilatérale à un niveau institutionnel, mais découle aussi d’une sollicitude personnelle du roi.

La présence du professeur Abdelaziz Maaouni, médecin personnel du roi et celle de Mostafa Terrab, en sa qualité de président délégué de la Fondation Mohammed VI pour le développement durable, confirment cette attention royale à l’égard d’IBK malgré son incapacité à s’affranchir totalement de la tutelle du régime d’Abdelaziz Bouteflika.

105 MILLIONS DE DIRHAMS INVESTIS

« Après avoir coupé le ruban symbolique, la délégation marocaine et Kéïta ont visité les différentes dépendances de cette clinique de référence de niveau 3 pour les maternités de la région de Bamako, et qui a pour objectifs la fourniture de services périnataux spécialisés, la prise en charge de grossesses à risque et la limitation de la mortalité maternelle et infantile », a rapporté la MAP

Cette structure sanitaire, dont la réalisation a nécessité un budget de 105 millions de dirhams, « dispose de nombreux services, à savoir les soins intensifs et réanimations pour les mères, la réanimation néonatale (cas graves nécessitant ventilation artificielle), et la néonatalogie », apprend-on de la même source.

« Quant au plateau d’explorations, il est équipé d’une radiologie avec radio conventionnelle ultrasons et scanner, d’une angiographie, d’un laboratoire spécialisé, de deux blocs opératoires, de quatre salles d’accouchement, d’une salle d’accueil pour les familles accompagnatrices et d’une administration », précise la MAP.

Cette structure sanitaire est d’une capacité globale de 79 lits, 5 000 naissances par an avec possibilité de traiter jusqu’à 2.000 césariennes, 1.400 admissions par an en soins intensifs et réanimations mères, et 470 admissions par an en néonatalogie et réanimation néonatale.

UN DÉLAI DE RÉALISATION DE 22 MOIS

Cette clinique, réalisée dans un délai de 22 mois, est dotée d’un effectif de 277 employés, dont 164 en personnel médical et paramédical.

Le roi Mohammed VI, accompagné du président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, avait présidé, en février 2014 à Bamako, la cérémonie de pose de la première pierre pour la construction de cette clinique périnatale moderne et intégrée, rappelle aussi la MAP.

La cérémonie d’inauguration de cette clinique a été marquée par le présence de l’ambassadeur du Mali au Maroc Ousmane Amadou Sy, de hauts responsables maliens, de l’ambassadeur du royaume au Mali, Hassan Naciri, des membres de la représentation diplomatique du Maroc à Bamako et des cadres marocains établis au Mali.

 

Le Maroc réintégré dans l’Union africaine

La Conférence de l’Union africaine a fini par atteindre le consensus qui valide l’admission du Maroc à l’UA.

Le 28ème sommet de l’Union africaine(UA) s’est ouvert le 30 janvier avec un agenda très chargé. La cinquantaine de chef d’États présents a étudié les rapports des experts réunis depuis une semaine déjà dans la capitale éthiopienne et ont procédé à plusieurs votes dont celui qui a permis de renouveler la commission qui gère l’instance continentale. Ce scrutin s’est poursuivi très tard dans la nuit, des irrégularités étant apparues, obligeant à reprendre l’élection des commissaires, avons nous appris. L’élection du président de la commission s’est quant à elle passée sans encombre et c’est donc le Tchadien Moussa Faki Mahamat qui remplacera Dlamini Nkosazana Zuma. « C’est une vraie victoire pour la diplomatie tchadienne. Il faut reconnaître que nous n’étions pas favoris mais nous avions pleinement confiance dans les qualités de notre candidat » s’est réjoui un diplomate tchadien.

Le moment fort de cette première journée est sans nul doute le vote sur le réadmission du Royaume du Maroc. Le Roi Mohamed VI a fait le déplacement d’Addis-Abeba pour rappeler à ses pairs africains le désir de son pays, manifesté il y a plusieurs mois, de reprendre sa place au sein de l’instance continentale.  C’est en fin de soirée que les chefs d’États ont entériné cette décision par un vote à 39 voix sur 54. Il faut dire que les discussions sur cette réadmission ont été houleuses. Le royaume chérifien a en effet posé comme condition à son  retour, le retrait de la République Arabe Sahraouie Démocratique proclamée (RASD). La reconnaissance de cet État avait été à la base du retrait du Maroc en 1984 pour marquer son désaccord sur le dossier du Sahara occidental. Le Maroc revendique en effet  la souveraineté sur ce territoire, dont les soutiens, au nombre desquels les géants sud-africain, nigerian et algérien, ont tenté  jusqu’au bout de faire obstacle au retour du Maroc.

Un retour qui ne signifie d’ailleurs pas l’exclusion de la RASD. La question reste donc de savoir le sort que lui réserve l’UA ou si le Maroc a accepté de mettre de l’eau dans son vin et d’appréhender le problème avec d’éventuelles solutions au plan continentale. « L’admission est faite, c’est le plus important » a déclaré, après le vote, le président sénégalais Macky Sall. Un moment historique sera la levée du drapeau marocain aux côtés des 53 autres, symbole de ce retour.

B2B, le rendez-vous des affaires Mali-Maroc

Le Maroc offre un espace d’échanges commerciaux entre ses entreprises et celles du Mali à  travers à  travers la mission commerciale organisée par Maroc Expert et la Banque populaire du Maroc, représentée au Mali par la Banque Atlantique Mali. C’’était le mercredi 27 mai 2015, au Radisson Blu. La salle était pleine, difficile de se frayer un chemin. Les opérateurs économiques maliens ont répondu à  près d’une centaine au rendez-vous pour cette rencontre d’affaires qui s’est voulue pratique. Deux interventions ont marqué la cérémonie d’ouverture. Le président de la CCIM a remercié la partie marocaine avant de leur souhaiter de conclure des relations d’affaires au terme des B to B. Auparavant, l’ambassadeur de Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Mali, a rappelé que les relations d’affaires maroco-maliennes se sont amplifiées depuis les deux visites du Roi au Mali, dont la dernière, en février 2014, a été sanctionnée par la signature de 17 conventions. Cette mission, qui intervient à  un moment o๠le Roi est en visite dans la sous-région, dira Son Excellence Hassan Naciri, a été possible grâce au dynamisme des hommes d’affaires de part et d’autre et de l’accompagnement des Oulemah. Il a ajouté que la mission vise à  dénicher de nouvelles opportunités d’affaires pour un partenariat gagnant-gagnant. C’’est pourquoi, il invitera les Maliens à  aller aussi investir au Royaume chérifien pour que le partenariat soit équilibré. Pour cela, il a déclaré ne pas douter de la volonté des hommes d’affaires maliens qui ont prouvé leur dynamisme dans la plupart des pays de la sous-région. Le Maroc en force Elles sont plus de 80 entreprises marocaines représentées à  cette mission commerciale. Elles interviennent dans divers domaines comme l’Agriculture (représentée par 20 entreprises comme Koutoubia Holding, Cartier Saada, El Alf SA, Dari Couspate, Agrofood, Sapak SA, NONAPAC, Coopérative M’Brouka, Sonabétail, FINETTI, Multigrain). Le secteur de l’industrie notamment le textile, l’habillement, le cuir, la plasturgie, la médecine et la pharmacie. Toujours dans le domaine de l’industrie, on peut citer des sociétés intervenant dans les domaines comme électricité, la mécanique, la métallurgie et le plastique. Au niveau du service, il y a les sociétés en NTIC, bureau d’étude, conseil et formation comme S2M, Gemadec, Atlas Consult. Les BTP, matériaux de construction et génie civil aussi étaient bien représentés avec, entre autres, Polyvalente des travaux techniques, Sky One, Sotradema, centrale marocaine d’équipement, Beton Chantier, Univers Bat, Enecon Maroc, IGASER, FITRAP, Touax Maroc. Pays côtier, le Maroc dispose d’une expertise en matière d’exploitation de la mer. Diverses entreprises intervenant dans ce secteur ont pris part au rendez-vous de Bamako. On peut citer CIBEL, Conserverie la Gironde, Dipromer III, Orga Food, Pelagique industrie, Unimer, Tradimer North SARL et UPA. Le secteur commerce (automobiles, matériels de manutention, produits d’hygiène, électroménager, produits publicitaires) est aussi présent à  l’image de Mercure Industrie, BRIOR, Arinco, Lamacom, MK Metals, Poly Moto.

Le Maroc rejette les sanctions de la CAF

Dans un communiqué rendu public, le Comité directeur de la Fédération royale marocaine de football « s’est dit grandement étonné des décisions prises par la CAF, et affirme qu’elles ne correspondent en rien aux conclusions de la réunion tenue préalablement au Caire avec M. le Président de la CAF ». Après avoir examiné ce dossier, il a décidé de rejeter « l’ensemble de ces sanctions sportives et financières et considère que les décisions prises par le Comité Exécutif de la CAF vont à  l’encontre du développement du football africain, et ne reposent sur aucune base réglementaire ». Par ailleurs, le comité directeur de la FRMF s’est engagé à  « prendre toutes les dispositions et mesures nécessaires pour faire prévaloir les droits et intérêts du football marocain ». Pour l’instant, le Maroc ne s’est pas encore clairement prononcé sur les mesures qu’il va prendre. Il se pourrait que la FRMF fasse appel en saisissant le Tribunal arbitral du sport à  Lausanne. « Le Maroc ne va pas se plier aux sanctions sévères de la CAF. (…) « Quand nous aurons tous les éléments de la CAF nous allons agir avec la Fédération royale marocaine de football et d’autres institutions », avait fait savoir le ministre de la Jeunesse et des Sports par intérim, Mohamed Laenser au quotidien « Le Matin ». Pour rappel, l’instance suprême du football continental a décidé de suspendre le Maroc des prochaines éditions de la Coupe d’Afrique des nations, en 2017 et 2019, à  la suite du refus du Maroc d’abriter la CAN 2015 aux dates prévues à  cause du virus Ebola. La CAF a infligé une amende d’un million de dollars et a demandé la somme de 8 050 000 euros « en réparation de l’ensemble des préjudices matériels subis par la CAF et les parties prenantes du fait du désistement survenu ».

CAN 2015: la CAF sanctionne

Suite aux incidents qui ont émaillé le match opposant le Ghana à  la Guinée équatoriale comptant pour les demi-finales de la CAN disputé à  Malabo hier, il a été imposé au pays hôte, une amende de 100 000 dollars américains. Selon le jury disciplinaire de la CAF, au cas o๠des incidents identiques émaillent le match de classement ce samedi 7 février, l’équipe équato-guinéenne devra jouer son prochain match officiel à  huis clos. Sur les 36 blessés répertoriés par les équipes médicales, 14 ont été transférés vers des formations hospitalières pour des examens complémentaires a indiqué l’instance suprême du football continental. Pour ce qui concerne la Tunisie, le président de la Fédération tunisienne de football, M. Wadie Jary, a été suspendu de toutes activités liées à  la CAF, et ce « jusqu’à  ce qu’une lettre d’excuses soit présentée ou que des preuves irréfutables et tangibles soient présentées afin d’étayer les propos faisant état de partialité de la CAF et de la volonté de nuire à  la sélection Tunisienne ». Par ailleurs, le comité exécutif de la CAF a décidé « de laisser à  la Fédération Tunisienne de Football jusqu’au 31 mars 2015 pour se conformer aux recommandations du jury disciplinaire et de la Commission d’organisation, faute de quoi le Comité Exécutif de la CAF disqualifiera l’équipe nationale de la Tunisie de la prochaine édition de la Coupe d’Afrique des Nations en 2017 » poursuit le communiqué. La Tunisie a été éliminée en quarts de finale de la CAN-2015 sur un penalty litigieux en faveur de la Guinée-équatoriale. Ce qui a suscité la colère des joueurs tunisiens et de Wadie Jary. Le Maroc suspendu pour les CAN 2017 et 2019 Ces décisions ont été prises à  la suite du « refus du Maroc d’abriter [la CAN 2015] aux dates prévues ». La CAF a décidé de suspendre la sélection nationale A du Maroc pour les deux prochaines éditions de la Coupe d’Afrique des Nations, celles de 2017 et de 2019, et d’infliger une amende de 1 million de dollars à  la fédération royale marocaine de football. Selon la note, le comité exécutif a décidé « par une mesure distincte de mettre à  la charge de la fédération royale marocaine de football la somme de huit millions et cinquante mille Euros (8.050.000 Euros) en réparation de l’ensemble des préjudices matériels subis par la CAF et les parties prenantes du fait du désistement survenu ».

Blaise Compaoré trouve refuge dans le royaume chérifien

L’ex-président burkinabè était réfugié à  Yamoussoukro depuis le 31 octobre, jour de sa démission. Blaise Compaoré n’est pas le seul dignitaire africain à  avoir trouvé refuge au Maroc. Si pour l’heure on ignore o๠va résider l’ex-président burkinabè, selon une source à  la présidence ivoirienne, Blaise Compaoré séjournera au Maroc, à  l’invitation du roi Mohammed VI. Le souverain marocain a adressé jeudi dernier un message de félicitations au président intérimaire Michel Kafando au lendemain de sa prestation de serment. Ce n’est pas la première fois que le royaume chérifien accueille des dignitaires africains. Dans les années 60, Mohamed Boudiaf s’est installé à  Kenitra dans le nord de Rabat. Le cadre du FLN algérien séjourna au Maroc pendant près de 30 ans avant d’être rappelé en 1992 pour occuper la présidence de l’Algérie jusqu’à  son assassinat six mois plus tard. Le Maroc a aussi été la dernière demeure de Mobutu. En 1997, le lion du Zaà¯re est admis au Maroc pour des raisons humanitaires. Atteint d’un cancer généralisé, il s’est éteint une semaine plus tard. Sa tombe est toujours visible dans le cimetière chrétien de Rabat. Enfin, en 2009, le Maroc accueillait pendant dix jours le président guinéen Moussa Dadis Camara. Il est hospitalisé dans la capitale marocaine après une tentative d’assassinat par balles pour ensuite trouver refuge au Burkina Faso. l’ex-homme fort de Guinée vit d’ailleurs encore aujourd’hui à  Ouagadougou

Mais où se jouera la CAN 2015?

Inquiet des risques que représente l’épidémie de fièvre Ebola en Afrique de l’Ouest, le Maroc n’a pas confirmé samedi son intention d’accueillir en janvier et février prochains la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), comme l’avait pourtant exigé la Confédération africaine de football (CAF). Les autorités marocaines, qui avaient demandé en octobre un report de la compétition, ont annoncé qu’elles réclamaient toujours ce report et rejetaient donc l’ultimatum de la CAF. La phase finale de la compétition, opposant seize équipes, devait se tenir au Maroc du 17 janvier au 8 février. Dans un communiqué publié samedi soir, le ministère marocain des Sports souligne que la décision a été prise pour des raisons sanitaires en raison de la menace sérieuse que représente l’épidémie d’Ebola et des risques de la voir se propager. « Face à  un cas de force majeure strictement sanitaire (…), le Maroc a formulé la demande de report de la CAN de 2015 à  2016, et ce après mûre réflexion », précise le ministère des Sports. Jusqu’au bout le Maroc aura tenu sa position: trop risqué en ces temps d’épidémie à  fièvre hémorragique Ebola, de recevoir la messe footballistique du continent. En tout cas pas en 2015. Mais la CAF de son côté ne voulait pas entendre parler de report. Ses dirigeants se réuniront mercredi prochain au Caire pour décider de la marche à  suivre et ont fait savoir qu’ils ne feraient aucune déclaration d’ici là . Alarmisme contre pragmatisme? Il ne reste qu’une alternative à  la CAF: organiser le tournoi dans un autre pays (les candidats ne se bousculent guère) ou annuler purement et simplement le tournoi, ce qui parait impossible au vu du coût financier de cette option. L’instance a en tout cas déploré « l’alarmisme » du Maroc qui pourrait faire l’objet de sanctions sportives, notamment une éventuelle suspension des futurs tournois de la Coupe des Nations. Les arguments présentés par la partie marocaine (virus Ebola) n’ont en effet pas convaincu les dirigeants de la CAF qui ont rappelé à  leurs hôtes que l’Organisation mondiale de la santé (OMS), consultée dès le départ, n’a jamais émis un avis défavorable quant à  la tenue du tournoi au Maroc. Issa Hayatou, le président de la CAF, a évoqué les rapports favorables émis par l’OMS pour réfuter la thèse marocaine et a indiqué que « le Maroc a accepté d’accueillir des rencontres internationales d’un pays (Guinée) partiellement touché par le virus Ebola, sans oublier le transport aérien régulier qu’assure la compagnie aérienne marocaine (RAM) à  partir et vers le Maroc.» Trois candidats Des sources au niveau de la CAF indique qu’au cours des dernières heures, les candidatures de trois pays qui sont le Nigeria, l’Angola et le Gabon ont été reçues. Si l’information se confirme, le comité exécutif de la CAF n’aura plus qu’à  procéder au tirage au sort pour connaà®tre le nom du pays qui organisera l’édition 2015 aux dates prévues. Un tirage au sort qui n’est pas au gout de tout le monde puisqu’en principe, selon les règlements et statuts de la CAF, « dans le cas ou deux ou plusieurs pays postulent à  l’organisation de la CAN, dans un contexte particulier, tel est le cas, l’avantage sera donné au pays qui a le moins organisé de CAN ». Ce qui placerait d’office le Gabon en pôle position pour remplacer le Maroc. En août, la Libye a annoncé qu’elle renonçait à  accueillir la phase finale de la CAN 2017 et la CAF doit donc trouver un autre pays d’accueil. Dans son communiqué de samedi soir, le Maroc s’est d’ailleurs proposé pour remplacer la Libye. La phase finale de la CAN doit se tenir au Cameroun en 2019, en Côte d’Ivoire en 2021 et en Guinée en 2023.

Célébration de la fête du trône 2014 : l’amitié Mali-Maroc au beau fixe

C’’est une salle remplie de personnalités qui a accueilli la célébration de la 15ème fête du trône. l’édition 2014 se tient dans un contexte particulier, celui d’un nouvel élan des relations bilatérales entre le Maroc et le Mali, deux pays unis par l’histoire, la culture, l’économie entre autres…Mais aussi l’éducation, des centaines de jeunes maliens partent chaque année étudier au Maroc. Depuis l’éclatement de la crise politico-sécuritaire en 2012, le Royaume chérifien s’est fortement engagé aux côtés du Mali pour y trouver des solutions durables. Des gestes forts d’amitié Ainsi, et pour la première fois depuis 50 ans, le Mali a reçu la visite du souverain marocain Mohamed VI. Une visite à  l’occasion de l’investiture du président Ibrahim Boubacar Kéita, puis une autre, officielle, en février dernier. Un signal fort de l’engagement du Maroc auprès du Mali qui se relève des difficultés connues ces dernières années. « Cette visite a été marquée par sa consistance en termes de projets concrets, de messages forts, et une feuille de route de la Coopération future entre nos deux pays » dira Hassan Naceri, ambassadeur du Maroc au Mali. l’année qui vient de s’écouler aura été « faste et féconde » conclura l’ambassadeur qui était entouré de sa famille, des membres du gouvernement et les présidents des institutions de la République. « Le Maroc a toujours été un ami du Mali et il l’a démontré encore plus lors des moments difficiles que nous avons vécu » lui répondra le ministre malien des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop. « Discrètement, le Maroc s’est impliqué dans la quête de solutions, pour régler la crise ». Il donnera comme exemple de ces actions les opportunités offertes aux imams maliens d’aller se former au Maroc. « Parce que le problème que nous avons vécu est aussi une question de choc civilisationnel, de religion. l’islam moderne d’abord et ensuite poser les bases d’une réconciliation et d’un vivre ensemble apaisé au Mali ». Le ministre Diop remerciera le Maroc pour son implication dans le dialogue inter-malien avant d’appeler les Maliens « à  s’impliquer eux-mêmes dans la recherche de la paix, qui ne saurait venir d’ailleurs ». Réunis autour du couple Naceri, les membres du gouvernement, du corps diplomatique, les représentants des institutions de la République, ont goûté les spécialités marocaines et dégusté le gâteau d’anniversaire aux couleurs du Maroc et du Mali.

Mali: des militaires et des imams formés au Maroc

Le Mali et le Maroc renforcent les relations dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme religieux. Au moins trois mois de formations pour les 200 militaires maliens séjournant actuellement au Maroc. 400 autres soldats maliens les ont déjà  devancés. De source officielle malienne, il s’agit de les former essentiellement aux techniques de lutte contre le terrorisme. Comment repérer l’ennemi, comment lui faire face en plein désert, ce sont des hommes aguerris qui doivent revenir ici au Mali. Lutte contre le terrorisme sur le terrain, lutte contre également contre le terrorisme, contre l’extrémisme religieux, cette fois-ci dans les mosquées. Une centaine d’imams formés au Maroc sont de retour. Ce programme prévoit au total, la formation de 500 imams maliens. Ils s’imprègnent d’un islam tolérant, qui rejette la violence comme mode d’expression. Ainsi, à  leur retour au pays, sur les lieux de culte, C’’est une parole divine éclairée qu’ils enseigneront. Outre le domaine des affaires, les relations entre Bamako et Rabat sont plutôt excellentes dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. En plus de la formation de militaires, de religieux, des échanges d’informations existent. Dans le passé, ils ont déjà  permis d’éviter des attentats dans le nord du pays.

Le journaliste Daba Balla bientôt évacué au Maroc

« Nous vous annonçons la bonne nouvelle, vous serez évacués au Maroc au mois de juillet pour le traitement, J’en ai parlé au président de la République Ibrahim Boubacar Keita qui a donné son accord. Le secrétaire général de la présidence est en entrain de prendre des dispositions pour votre évacuation le mois de juillet prochain », a déclaré Mahamadou Camara, ministre de l’économie numérique, de l’information et de la communication, venu s’enquérir de son état de santé. Cet accident lui a occasionné une fracture ouverte de la cheville droite. Opéré puis réopéré sans succès à  Bamako, il risque de perdre sa jambe. A plusieurs reprises, la presse et les organisations faitières ont interpellé les autorités maliennes sur son cas. Cette fois ci, l’appel a été entendu. Sous le coup de l’émotion, Daba Balla a remercié le ministre pour ce geste de solidarité inattendu. « Je vous remercie sincèrement pour votre engament à  mon égard. Avant vous, il y a eu trois ministres de la communication, mais aucun ne m’a rendu visite ». Même émotion dans la famille. Son grand frère, capitaine Soutougouba Keita, a remercié aussi le ministre pour avoir effectué le déplacement malgré son agenda chargé. Il a ensuite rappelé les gestes des confrères et des personnes de bonne volonté à  l’endroit de son frère Daba Balla dans le cadre de son traitement. « Il n’est pas facile pour un ministre de se déplacer. Je vous remercie beaucoup. Daba est mon frère, il a fait ses études chez moi. Avec sa situation actuelle, J’ai préféré qu’il soit à  côté de moi pour qu’en ensemble on puisse trouver un remède à  sa jambe toujours enflée. Je vous rappelle que nous avons reçu une aide de la part des journalistes ». Le nouveau président de l’Association des éditeurs de la presse privée (ASSEP), Birama Fall, présent aux cotés du ministre de la communication pour la circonstance, a apprécié le geste de solidarité du ministre Camara et du président de la République à  l’égard de notre confrère Daba Balla Keita. « Nous ferons le devoir d’informer les journalistes de ce que vous faites pour nous et pour notre confrère. Que Dieu vous bénisse!» a affirmé M. Fall. Précisons que le Chef de cabinet du ministre, présent lors de la visite, prendra attache avec Laya Diarra, l’infatigable ami et collaborateur de Daba Balla pour la constitution des documents administratifs par rapport à  l’évacuation.

Préparatifs Eliminatoires CAN 2015 : les 26 guerriers de Kaspersczak

Le sélecteur du Mali, Henry Kasperczak, a dévoilé hier jeudi 15 avril 2014, la liste des joueurs retenus pour disputer les matches amicaux comptant pour les préparatifs des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations de football, qui se jouera au Maroc en 2015 à  Colombes en France. Le Mali doit affronter le le 25 mai prochain la Guinée avant de rencontrer le Gabon le 28 mai 2014. l’entraineur franco-polonais et ses poulains iront ensuite en Croatie pour boucler les rencontres de préparation. Ils sont donc 26 pour défendre les couleurs nationales. Trois gardiens de but ont été retenus. Ils sont Soumbeyla Diakité du Stade malien de Bamako, Germain Berthé du Club Olympique de Bamako(COB) et Mamadou Samassa de Gimgamp, en France, auteur d’une très belle saison. Les défenseurs retenus sont : Adama Tamboura (Randers FC, Danemark), Molla Wagué (Caen, France), Idrissa Coulibaly (Raja Casablanca, Maroc), Drissa Diakité (SC Bastia, France), Fousseni Diawara (Tours, France), Adama Coulibaly (Auxerre, France), Salif Coulibaly (TP Mazembe, RD Congo), Ousmane Coulibaly (Brest, France), Mahamadou Ndiaye (Troyes, France). En milieu de terrain, sept joueurs seront associés au capitaine et vieux briscard Seydou Kéita de FC Valence en Espagne. Il s’agit de : Tongo Doumbia (Valenciennes, France), Bakaye Traoré (Kayseri Erciyesspor, Turquie), Samba Sow (Karabà¼kspor, Turquie), Bakary Sako (Wolverhampton, Angleterre), Birama Touré (Nantes, France), Sambou Yatabaré (SC Bastia, France), Abdou Traoré (Bordeaux, France). A l’exception de Nouha Dicko (Wolverhampton, Angleterre), l’attaque sera animée par des joueurs évoluant dans le championnat français à  savoir : Cheick Fantamady Diarra (Istres), Cheick Diabaté (Bordeaux), Mana Dembélé (Guingamp), Mustapha Yatabaré (Guingamp), Kalifa Coulibaly (PSG). Si Cheick Diabaté peut être incertain, le Mali pourra compter en attaque sur Mustapha Yattabaré, très en vue cette année. Les portiers Soumbeyla Diakité du Stade malien de Bamako et Germain Berthé du COB sont les seuls joueurs du championnat malien retenus par le sélectionneur national, Henry Kaspersczak.

Forum Mali-Maroc : Faisons affaires !

En clair durant deux jours, des échanges entre opérateurs économiques, des rencontres d’affaires entre les entreprises des secteurs des services, des mines, de l’agrobusiness et des énergies renouvelables, rythmeront la vie de ce forum qui vient répondre à  la volonté de relancer et renforcer la coopération Mali-Maroc, après la visite du Roi du Maroc, il y a quelques semaines dans notre pays. A l’initiative de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) et du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM), le forum devrait favoriser des rencontres d’affaires entre les entreprises et entrepreneurs des deux pays, des contacts directs pour des opportunités commerciales bilatérales (joint-ventures, co investissement, représentation, franchises, etc.) A l’ouverture, o๠étaient présents des acteurs clés comme Myriam Ben Salah Chaqroun, présidente de la CGEM, le patronat marocain, Moustapha Ben Barka, ministre malien des investissements, Mamadou Sidibé, le président du patronat malien (CNPM), Mamadou Igor Diarra, PDG de la Bank of Africa, l’un des sponsors du forum, le tout sous la présidence du président de la République Ibrahim Boubacar Keita. Milles et une potentialités d’affaires Côté agricole, l’un des thèmes majeurs du forum, le Mali possède aujourd’hui 37 millions d’hectares de terres arables inexploités avec deux fleuves qui doivent logiquement permettre d’irriguer et mettre en valeur l’agriculture et ses produits. Inutile de citer le potentiel sous-exploité de la seule zone office du Niger dans la région de Ségou. l’expertise marocaine en la matière, sa capacité à  transformer et industrialiser et exporter son agriculture, pourrait à  travers les rencontres entre entreprises du secteur privé, inciter, impulser, donner des idées aux Maliens. Sur le plan de l’énergie, beaucoup reste à  faire. 800MW, C’’est le potentiel hydro-électrique estimé entre les fleuves Niger et Sénégal pour répondre de manière plus satisfaisante à  la demande énergétique, quant on sait les besoins de plus en plus croissants en la matière. Côté mines, les gisements calcaires dans certaines régions du Mali, avec des réserves importantes estimées à  plus de 2000 millions de tonnes, outre l’or, largement exploité par les compagnies étrangères, laissent entrevoir des opportunités à  saisir pour les hommes d’affaires attirés par ce secteur prometteur. Enfin de compte, un tel forum devrait surtout donner des idées à  tous ceux qui veulent entreprendre, transformer, créer de la richesse, faire des plus-values substantielles et même de l’emploi dans des secteurs, o๠tout reste décidément à  faire.

Bamako abrite le 1er forum économique maroco-malien

Les secteurs concernés sont l’agriculture, les mines, l’habitat, les énergies renouvelables, la santé, le transport et les services. Organisée par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et le Conseil national du patronat du Mali (CNPM), cette rencontre vise à  raffermir les relations commerciales entre les secteurs privés des deux pays. «La rencontre mettra l’accent sur les opportunités d’investissement au Mali. Elle vise à  étudier et développer les possibilités d’échanges et de rapprocher les communautés d’affaires des deux pays», précise la CGEM Lors de ce forum, les projets porteurs recensés par le comité d’organisation et leurs contenus résumés seront mis en ligne sur le portail web dédié à  l’organisation (http://forummalimaroc.com/) Comme résultats attendus : la mise en place d’un cadre institutionnel adapté au développement des relations commerciales entre les deux pays, le renforcement des capacités productives et commerciales du secteur privé malien dans le cadre de la reconstruction de l’économie, la création d’un cadre de concertation permanent, le transfert du savoir-faire marocain et réciproquement, etc. l’initiative intervient pour le Mali dans un contexte économique de post-crise caractérisé par des besoins d’investissements importants en vue de reconstruire le tissu économique et social du pays. Précisons que lors de la visite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Mali en février dernier, un Forum d’affaires maroco-malien a réuni plusieurs ministres, responsables et opérateurs économiques, des secteurs public et privé.

SIAM 2014: producteurs subsahariens cherchent distributeurs au Maroc

Ils sont venus du Sénégal, du Mali, de Guinée, de Côte d’Ivoire, ou encore du lointain Gabon. Tous ces exposants prennent part à  la 9e édition du Salon international de l’agriculture du Maroc (SIAM). Leur principal objectif est de faire la promotion de leurs cultures locales, mais aussi de trouver des partenaires au Maroc pour commercialiser leurs produits. C’’est notamment le cas de Cheikh Tidiane Mbaye, conseiller en développement des marchés agro-alimentaires et responsable du stand du Programme d’appui au développement économique de la Casamance au Sénégal (PADEC). «Nous sommes là  pour chercher des partenaires commerciaux avec lesquels nous pourrons travailler dans la durée», déclare-t-il. Même son de cloches dans le stand de ses voisins maliens, occupé par plusieurs entités, dont la GEMCI (Générale malienne de commerce et d’investissements). Sur place, des produits comme le sésame et ses dérivés, les mangues vertes et autres noix d’acajou attirent la curiosité des visiteurs marocains. «Le Salon nous permet de découvrir des produits exotiques et nous sommes très contents de pouvoir apprécier ceux venant de notre continent, l’Afrique», s’exclame, tout sourire, une visiteuse marocaine. Distributeurs Pour les exposants subsahariens, la cible principale C’’est surtout les distributeurs, à  savoir des «partenaires qui viendront acheter chez nous pour ensuite venir revendre sur le marché marocain», éclaire Laila Arrami Sy, de la Société Fruitales, installée au Sénégal. à€ en croire ces participants au SIAM, «C’’est surtout l’intérêt des Marocains pour les produits africains qui [les] a encouragés à  être présents à  Meknès». En plus des distributeurs, le but est aussi de trouver des «organismes de certification au Maroc», afin de donner plus de valeur à  leurs «produits de qualité qui ont reçu le feu vert des organismes locaux avant d’être destinés à  l’export». Filon à  explorer à€ l’instar du royaume, certains pays subsahariens se lancent dans une offensive pour rentabiliser et positionner leurs produits du terroir. C’’est dans ce cadre qu’une dizaine de pays prennent part au SIAM. Le miel, l’huile de palme, de sésame, l’ananas, les mangues et plusieurs autres cultures tropicales figurent parmi leurs spécialités présentées dans le cadre de ce salon. Contrairement à  ce que l’on pourrait croire, certains de ces acteurs sont très organisés, aussi bien à  l’amont qu’à  l’aval de leurs activités. «Nous intervenons de la production à  la commercialisation de nos produits», fait-on savoir auprès du PADEC. C’’est d’ailleurs le succès de cette démarche qui ouvre aujourd’hui les portes de l’export. Les opérateurs économiques marocains, désormais tournés vers le continent, ont là  une véritable opportunité d’affaires Sud-Sud.

Maroc: le Mali prend part au SIAM

Plus d’un million de visiteurs et près de 1000 exposants d’une cinquantaine de pays sont attendus à  cette 9è édition. A son arrivée en début de soirée hier mardi à  Fès, le président Ibrahim Boubacar Keà¯ta, a affirmé que le Mali est «beaucoup inspiré» par l’expérience du Maroc dans le domaine agricole, devenue un modèle pour plusieurs pays africains. Il a, par ailleurs, indiqué que la présence du ministre de l’Agriculture parmi la forte délégation qui l’accompagne durant cette visite témoigne de cet intérêt pour l’expérience marocaine. «Que ce soit dans le domaine de l’agriculture ou dans d’autres, nous avons beaucoup à  apprendre de nos frères marocains qui sont disposés au partage» de leurs expériences, a souligné le président malien. Au programme de cette édition, des conférences sur la sécurité alimentaire, l’agro-industrie, l’agriculture durable, la recherche. Des trophées seront remis aux meilleurs exposants. Les visiteurs pourront participer à  des animations et déguster des produits du terroir. Selon le commissaire du SIAM, Jaouad Chami, ce salon a été initié pour faire émerger les tendances fondamentales du secteur agricole. En prélude à  cet grand rendez-vous, la 7e édition des Assises de l’agriculture s’est tenu hier mercredi 23 avril à  Meknès. Plateforme de discussions, les Assises de l’agriculture constituent l’occasion pour les agriculteurs et les professionnels de s’arrêter sur les réalisations et les avancées enregistrées par ce secteur stratégique de l’économie marocaine. Un secteur qui emploie 45% de la population active marocaine et qui contribue à  hauteur de 19% au PIB national.

Mali-Maroc : les bons points d’une idylle au sud du Sahara

La récente visite de sa Majesté Mohamed VI au Mali fera sans doute date dans les annales politiques. Le souverain chérifien, accompagnée d’une forte délégation composée de ministres et opérateurs économiques, a sorti la grosse artillerie en 5 jours de visite. l’accueil populaire, à  lui réservé, était à  la dimension des actions posées en faveur du Mali. Conventions royales Plusieurs conventions (17) signés dans plusieurs domaines aussi importants que stratégiques permettront assurément de donner un bol d’air frais à  l’économie de notre pays qui se remet de la crise. «Â Sa Majesté Le Roi Mohammed VI et le Président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar KEITA, ont présidé la cérémonie de signature des accords bilatéraux dans les domaines de l’élevage, du transport aérien, du commerce, de la santé, des télécommunications, de l’énergie, de la formation professionnelle, de la micro-finance et du logement social. Ces accords, par leur caractère substantiel et diversifié, ouvrent de nouvelles perspectives économiques à  la coopération entre les deux pays pour l’élever au niveau d’un véritable partenariat. », précise le communiqué conjoint ayant sanctionné la visité du roi du Maroc. « Ou d’une solidarité agissante et efficace », tel que le mentionnera Salaheddine Mezouar, ministre des affaires étrangères du royaume chérifien. La clinique périnatale de Sébénicoro marquera quant à  elle une mini révolution dans le domaine de la santé. l’infrastructure sanitaire de 74 places avec un plateau technique de pointe et des soins modernes, apportera une réponse aux problèmes de santé maternelle et infantile. Et devrait gérer 500 accouchements sensibles par an. Et pour accéder à  cette future clinique périnatale livrée dans 18 mois, le Boulevard Mohamed VI, fraà®chement inauguré ce week-end. Un honneur fait au Roi du Maroc, qui a également élevé Ibrahim Boubacar Keita à  l’ordre le plus honorable de son pays, celui de Wissam Al Mouhamadi. Industries Autre action remarquable de cette visite royale, le lancement des travaux de la cimenterie à  Dio. Cette unité industrielle qui sera disponible dans 18 mois va produire 500 000 tonnes de ciment par an. Avec un investissement de 19,6 milliards de FCFA, la future cimenterie contribuera à  résorber le chômage car dans sn sillage, environ 1000 emplois seront créés. Le tronçon du C’ble à  fibres optique reliant le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Niger et le Burkina Faso aura le mérité de révolutionner le monde des télécommunications dans les différents pays concernés quant on sait que le Maroc est aujourd’hui extrêmement avancé en la matière. La visite a été également l’occasion pour le président Ibrahim Boubacar Kéita de déplorer «Â l’absence du Maroc dans l’Union Africaine et qui a fait part à  Sa Majesté le Roi Mohammed VI de son engagement à  Âœuvrer, de commun accord avec ses pairs africains pour le retour du Maroc au sein de l’organisation panafricaine.» Pour clore cette idylle, invitation a été lancée par sa Majesté le Roi, à  Ibrahim Boubacar Keita, prochainement attendu sous les ors du royaume chérifien.

Inauguration du tronçon malien du C’ble à fibres optiques

Le président Ibrahim Boubacar Keà¯ta et sa Majesté le Roi Mohamed VI ont procédé dans après-midi du samedi 22 février à  l’inauguration du tronçon malien du C’ble à  fibres optiques à  l’ACI 2000 de Hamdallaye. Grâce à  une capacité initiale de 20 gigabits par seconde (Gbit/s), extensible à  800 Gbit/s, le C’ble inter filiales permettra de répondre à  la demande croissante en capacité internationale des filiales et des opérateurs des pays limitrophes, en particulier pour les services haut débit. Cette capacité équivaut à  312.500 communications téléphoniques simultanées ou 100 000 connexions internet haut débit simultanées. Ce nouveau C’ble renforcera la connectivité du Maroc et des pays d’Afrique Subsaharienne et assurera la sécurisation de leur trafic à  l’international. Apport pour le Mali Au Mali, la longueur du C’ble qui est de 1064 km passe par Gogui, Diema, Sébabougou, Bamako, Ségou, Koutiala, Sikasso. Il permettra d’optimiser des liaisons satellite nationales et internationales utilisées par Sotelma. La couverture de l’axe Bamako-Didiéni-Diéma-Kayes est également inscrit au cahier des charges de la société. Pour le ministre de la communication et des nouvelles technologies, Jean-Marie Sangaré, « la mise en service de ce C’ble va améliorer la qualité du service, renforcer l’infrastructure en fibres optiques et contribuer à  une meilleure offre de service aux clients de Sotelma Malitel ». « Lorsque nous sommes inclus dans ce réseau de fibres optiques, on a accès au C’ble sous-marin. à‡a vient en renforcement de tous les projets que nous sommes entrain de mener au ministère. On a trois projets qui concernent la fibre optique: un projet chinois, coréen et le troisième est financé par la Banque mondiale. Toutes ces infrastructures contribuerons certainement dans les mois à  venir à  augmenter le débit internet » a-t-il ajouté. Les travaux de construction qui ont mobilisé un investissement global de près de 14 milliards de Francs CFA dont 4 milliards au Mali, sont pris en charge en totalité par Maroc Télécom et ses filiales.

Mohamed VI, héritier moderne de la dynastie Alaouite

Son père Feu Hassan II a lui régné de 1961 à  1999; D’après la tradition, Mohamed Vi est issu comme ses pères de la lignée des Alaouites, originaire de Yanboô An Nakhil, une petite oasis de la côte d’Arabie, sur la mer Rouge, qui serait descendante directe du prophète Mahomet par la voie de sa fille Fatima Zahra, épouse d’Ali l’un des compagnons du Prophète(PSL). Ce sont des donc des chérifiens ou communément, des descendants du prophète de l’Islam, ce qui confère aux souverains marocains, le titre suprême de Commandeurs des croyants. Mohamed VI, héritier d’Hassan II Mohammed VI est né le 21 août 1963 à  Rabat, et est devenu le roi du Maroc depuis le 23 juillet 1999. Dès son plus jeune âge, il est souvent chargé par son père (Feu Hassan II), de nombreuses missions auprès des chefs d’à‰tat. Il a ainsi participé à  plusieurs conférences internationales et régionales. Sa première mission officielle à  l’étranger a lieu le 6 avril 1974, quand il représente Hassan II lors des obsèques du président français, Georges Pompidou. Du 23 au 30 juillet 1980, il effectue une tournée dans plusieurs pays africains et rencontre les présidents Léopold Sédar Senghor du Sénégal, Ahmed Sékou Touré de Guinée, Félix Houphouà«t-Boigny de la Côte d’Ivoire, Ahmadou Ahidjo du Cameroun et Shehu Shagari du Nigeria. Il leur remet des messages personnels du roi Hassan II. Le 18 mars 1982, il est nommé président du Comité d’organisation des IXe jeux méditerranéens de Casablanca. Le 10 mars 1983, il préside la délégation marocaine aux travaux du VIIe sommet des pays Non-Alignés à  New Delhi et prononce un important discours dans lequel il rappelle les positions du Maroc à  l’égard de diverses questions arabes, africaines et internationales. Le 21 septembre 1983, le prince héritier préside la délégation marocaine aux travaux du comité de mise en œuvre de l’Organisation de l’unité africaine sur le Sahara à  Addis-Abeba. Le 26 novembre 1985, il est nommé, par le souverain, coordonnateur des bureaux et services de l’à‰tat-Major général des Forces armées royales. Le 26 novembre 1985, il est nommé, par le souverain, coordonnateur des bureaux et services de l’à‰tat-Major général des Forces armées royales. Du 11 au 18 mars 1986, le prince héritier effectue une visite officielle en Arabie saoudite. Du 7 au 21 mars 1987, Il se déplace en visite officielle au Japon. Le 23 février 1989, il représente le roi Hassan II aux obsèques de l’empereur du Japon Hirohito. Le 29 octobre 1993, il obtient, à  l’université de Nice Sophia-Antipolis en France, le titre de docteur en droit avec la mention « très honorable », suite à  une thèse intitulée « La coopération entre la Communauté à‰conomique Européenne et l’Union du Maghreb Arabe ». Le 12 juillet 1994, il est promu, par son père, au grade de général de division. Le 12 avril 1994, il préside l’ouverture des travaux de la conférence ministérielle du GATT à  Marrakech. Le 4 mai 1994, il participe aux travaux de la réunion du groupe consultatif, à  Genève, à  l’occasion de la Commémoration du 50e anniversaire de la constitution de l’ONU. Le 12 janvier 1995, il préside l’ouverture des travaux de la Commission nationale pour la commémoration du 50e anniversaire de l’ONU. Du 21 au 27 juin 1997, il représente le roi Hassan II aux travaux de la session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies sur l’Environnement intitulée « Le Sommet de la Terre ». Après le décès d’Hassan II le 23 juillet 1999, il est proclamé roi du Maroc. Son intronisation est célébrée le 30 juillet 1999. Le 22 juin 2000, il a été nommé docteur honoris causa par l’Université George Washington. Coté famille, le 21 mars 2002, après des fiançailles prononcées le 12 octobre 2011, Mohammed VI a épousé dans l’intimité Salma Bennani, issue de la classe moyenne de Fès, à  laquelle il a accordé le titre de princesse avec le prédicat d’Altesse royale. Leurs noces furent officiellement célébrées à  Rabat les 12, 13 et 14 juillet 2002. Le couple royal a donné naissance à  deux enfants : Le prince Moulay El Hassan, prince héritier, né le 8 mai 2003 ; La princesse Lalla Khadija, née le 28 février 2007.

Sékou Diarra : «Le Maroc protège ses intérêts au Mali»

Le roi du Maroc, sa Majesté Mohamed VI est en visite au Mali depuis mardi dernier. Cette deuxième visite royale intervient cinq mois seulement après la première en septembre lors de l’investiture du président Ibrahim Boubacar Kéita. Entre inaugurations notamment d’une clinique prénatale, ce vendredi à  Sébénicoro, et signatures de conventions dans divers domaines, la visite du roi apparaà®t bénéfique pour nombre de nos compatriotes. Cette lecture merveilleuse n’est pas tellement partagée par Sékou Diarra, le président de la Coalition des Alternatives Dette et Développement (CAD-Mali). Il se veut prudent et estime que la présente visite s’inscrit avant tout dans cadre du renforcement des intérêts marocains au Sahel en général au Mali en particulier. Pour Sékou Diarra, la visite royale s’inscrit dans la logique de la diplomatie d’Etat. Elle met d’abord en avant les intérêts marocains. Car convaincu que « la solidarité est galvaudée et que les Etats n’ont pas d’amis mais des intérêts notamment commerciaux. « Les Etats n’ont pas d’amis mais des intérêts » Il s’agit, explique le président de la CAD-Mali, d’utiliser la politique étrangère pour propulser les intérêts commerciaux et industriels en donnant l’opportunité aux entreprises publiques et privées marocaines de s’intégrer au marché malien. Le Maroc, de l’avis de Sékou Diarra, est déjà  présent au Mali à  travers ses multinationales à  l’image du groupe Attijariwafa Bank avec la BIM S.A et de Maroc Télécom avec la SOTELMA/MALITEL. Ce que M. Diarra appelle les multinationales du Sud appartiennent au Maroc et contribuent à  mieux asseoir le positionnement du Maroc dans un environnement mondialisé. =Par la présence de celles-ci, le Mali perd le contrôle sur sa sphère bancaire et de communication. C’’est pourquoi Sékou Diarra croit qu’une véritable aide marocaine à  l’endroit du Mali doit passer par des efforts tendant à  ramener à  notre pays, le contrôle de ces filières stratégiques tout en renforçant ses secteurs de souveraineté comme l’éducation. Les conventions qui ont été signées pendant la visite du souverain marocain laisse notre interlocuteur perplexe. Selon lui, lesdits accords s’inscrivent dans lune logique de partenariat public-privé, o๠la sphère privée vient dicter sa loi à  la sphère publique affaiblie. M. Diarra estime que les conventions devront prendre en compte les intérêts du peuple malien, contrairement aux contrats, tels ceux du domaine minier, qui n’accordent qu’une portion congrue au Mali. La santé oui, mais gratuite pour tous l’acteur de la société malienne apprécie la construction d’une clinique prénatale à  Sébénicoro. Elle atteindrait ses objectifs, explique-t-il, si elle sort de la logique marchande pour la gratuité des soins dans un quartier populaire comme Sébénicoro avec une population à  faible revenu. « On doit mettre l’accent sur la gratuité des soins. La santé fait partie des droits fondamentaux, elle ne doit pas être sujette à  marchandisation », dit-il. Par rapport à  l’intervention du Maroc dans la gestion de la crise du nord-Mali, Sékou Diarra la situe dans une dynamique géopolitique et géostratégique qui pourrait bien gêner l’Algérie, dont il préfère cependant la médiation, compte tenu de son voisinage géographique, historique et stratégique avec le Mali.

Mossadeck Bally : « Le Mali a besoin d’attirer plus d’investisseurs »

Journaldumali.com : Que peut attendre le Mali de la présences des opérateurs économiques marocains Mossadeck Bally : Plus de partenariats entre entreprises marocaines et maliennes, essentiellement dans les domaines des infrastructures, que ce soit l’énergie, les routes, les ports, les hôtels et aussi dans le domaine de la formation. Le Maroc investit déjà  dans la finance et les Télécoms au Mali. C’est un partenaire incontournable pour les opérateurs économiques. Peut-on être optimiste sur le climat des affaires au Mali après la crise ? Je peux vous dire que c’est justement dans les pays post-conflits o๠les opportunités se multiplient. Dans notre domaine, l’hôtellerie, nous avons énormément souffert de la crise, au moment du coup d’Etat et le groupe Azala௠a dû fermer deux établissements que nous avons rouvert depuis et 2013 a été une bien meilleure année. Le flux des visiteurs s’est accru en 2013 et nous espérons que cette tendance va se confirmer en 2014. Oui, je suis optimiste et je pense que le Mali attire de plus d’investisseurs, de fonctionnaires internationaux, de diplomates. C’est très bien pour l’hôtellerie et un tas de petits secteurs comme la restauration et les transports, les compagnies aériennes etc… Malgré tout, il faut plus de capacité hôtelière pour accueillir tout ce monde et donc plus d’investissements pour que la destination Mali redevienne attractive. Envisagez-vous d’exporter le groupe Azala௠au Maroc un jour ? Pour le moment, le Maroc ne fait pas partie de notre vision stratégique de développement, mais nous voulons d’abord consolider le groupe. Peut être que dans un futur proche, nous nous tournerons vers le Maghreb, mais pour le moment, nous nous concentrons sur l’Afrique de l’Ouest parce que les opportunités et les défis sont là . ?

Mali-Maroc : parlons affaires…

Ils étaient tous là : banquiers, industriels, commerçants, promoteurs immobiliers maliens et marocains lors de cette rencontre de haut niveau pour partager leurs expériences mais aussi pour nouer des contacts utiles. Dans son mot introductif, le président du collège transitoire de la chambre de commerce et d’industrie du Mali(CCIM), Mamadou Tiény Konaté a souligné que cette rencontre est une opportunité pour les opérateurs économiques de raffermir les liens dans le but d’améliorer le climat des affaires. « Nous sommes en phase de relance et la coopération Mali-Maroc veut dire qu’en renforçant l’autre, on accepte de gagner moins pour aider l’autre à  émerger, voilà  ce qu’a voulu exprimer le ministre marocain des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, en parlant de solidarité agissante. » Mamadou Tiény Konaté a aussi saisi l’occasion pour indiquer que la CCIM dispose d’un portail o๠se trouvent toutes les informations nécessaires pour les affaires au Mali. » Expertise marocaine Le président du patronat malien Mamadou Sidibé, a pour sa part, salué cette rencontre qui est une occasion de signer des conventions avec le Maroc dans le domaine des petites et moyennes entreprises(PME). Du coté marocain, Mme Meriem Bensalah Chaqroun, présidente de Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), le patronat marocain a affirmé son engagement à  soutenir le patronat malien et a assuré qu’une collaboration sera établie entre les deux parties. » L’intérêt est de pouvoir faire bénéficier à  nos frères maliens de l’expertise malienne en matière d’infrastructures, de services et même d’agro-industrie, puisque le Maroc aujourd’hui est compétitif au niveau de son offre ». Les banquiers n’étaient pas en marge de cette rencontre au regard des grands investissements marocains au Mali dans le domaine. Pour Moussa Allassane Diallo, président de l’association professionnelles des banques et établissements financiers(APBEF), cette visite renforcera la coopération financière dans le domaine bancaire. « C’’est une coopération sud-sud » a t-il dit. « Notre engagement, à  travers les représentants des banques marocaines au Mali, est de rester de véritables partenaires du développement qui œuvrent à  la modernisation du tissu économique, (…) et favorisent l’intensification des échanges et de l’investissement extérieurs vers le Mali » a déclaré Othman Benjelloun, président du groupement professionnel des banques marocaines. Le ministre délégué malien en charge de la promotion des investissements, Moustapha Ben Barka, s’est félicité de la tenue de cette rencontre qui témoigne de la volonté des deux pays d’aller de l’avant et qui montre que le Mali est au centre des intérêts marocains. Son collègue marocain de l’économie a indiqué que le Mali peut compter sur le Maroc pour relever les défis économiques. Au cours de cette rencontre, des thématiques sur l’agriculture, l’industrie, les banques, les infrastructures, les mines et l’énergie ont été débattues par les ministres de ces deux pays.