IBK à la rencontre des Maliens du Sénégal

Cette rencontre du président de la République avec ses compatriotes est la deuxième du genre depuis sa prise de pouvoir. Pour la circonstance, la communauté malienne est sortie pour témoigner son soutien au président IBK. Arborant un t-shirt à  l’effigie du président, les reins noués par une écharpe, Mah Traoré cette sexagénaire ne compte pour rien au monde rater ce rendez-vous. « Quand J’ai appris qu’IBK devait rencontrer la communauté malienne J’ai tout laissé de côté pour être présente » affirme t-elle toute heureuse. Au même moment les cars et taxis déposent des compatriotes aux portes de l’amphithéâtre de l’UCAD II avant de se fondre dans la nature. Dans la salle, la douce voix de Salif Keà¯ta berce l’assistance. Il est 16 heures passées de 30 minutes quand le président de la République avec à  ses côtés la première dame font leur apparition sous les cris de joie de ses compatriotes. l’hymne national retentit, on chante en C’œur, ensuite, le silence règne en maà®tre. Place aux discours. C’’est un Saliou Ndiaye, recteur de l’université Cheick Anta Diop, tout inspiré qui prend la parole. Historien, il fait un compte rendu fidèle des relations d’amitié qui ont existé entre les deux peuples depuis la nuit des temps. Allant de la charte du Mandé aux écrits de Massa Makan Diabaté, il fait l’éloge du « brave peuple malien ». Homme de lettres, ses formules choisies dans la langue de Molière et sa parfaite maà®trise du Latin Grec ont ému IBK. Des difficultés Mais, le président ne tardera pas à  faire face à  la dure réalité quand le deuxième vice-président du conseil des Maliens du Sénégal se met à  égrener les difficultés que rencontrent les Maliens en terre sénégalaise. Il s’agit entre autres, du coût de la carte consulaire (4000 Fcfa), du retard dans l’acquisition de passeport, du taux élevé de mendiants maliens à  Dakar (80%), de la détention de plus de 300 Maliens qui pour la plupart n’ont pas encore été présentés aux juges etc. Le président a rassuré que tout est en train d’être mis en œuvre afin que la coopération entre le Mali et le Sénégal soit un exemple dans la sous-région. En ce sens, il a promis de prendre des mesures incessamment pour trouver des solutions. Toute chose est en bonne voie, car selon lui cette visite a été une réussite sur tous les plans. Cependant, il a, avec le ton ferme qu’on lui connaà®t, demandé aux Maliens de respecter les lois en vigueur dans le pays d’accueil. s’agissant de la situation au nord du Mali, qui était la plus attendue, il a réitéré sa volonté de discuter pour aller vers la paix, à  la seule condition que l’intégrité du territoire soit conservée. La partie a été agrémentée par les prestations des étudiants vétérinaires à  travers des danses et chants et celles des chasseurs traditionnels (Dozo). Le moment le plus émouvant a été la remise à  IBK par Saliou Ndiaye des écrits de son père Boubacar Keà¯ta qui datent des années 1941 et 1942. Cette université qui selon lui « l’a fait », compte élever IBK au rang de docteur Honoris Causa de l’université Cheick Anta Diop dans les jours à  venir.

IBK à Dakar : l’apaisement…

Voir la population en liesse pour accueillir Ibrahim Boubacar Keita apaise. Macky Sall a mobilisé ses troupes diront les mauvaises langues mais la foule qui a suivi le cortège présidentiel de l’aéroport Léopold Sédar Senghor au King Fahd Palace n’a ni été manipulée ni orchestrée. Le peuple du Sénégal sait manifester à  ses hôtes son hospitalité. IBK qui n’est pas en terrain inconnu, n’a pas caché sa satisfaction. Son émotion était perceptible et il a tenu à  l’exprimer en voyant les ressortissants maliens communier en symbiose avec les fils du Sénégal. Ce dimanche, la devise « un peuple-un but-une foi » a été revivifiée. En vérité, les peuples n’ont pas de problème. Ils vivent en symbiose. Ils échangent. Ils se brassent et comme l’a dit le président IBK « rares sont les maliens qui n’ont pas une partie sénégalaise et vice-versa ». Le président de la communauté sénégalaise, Ibra Guissé a effectué plusieurs déplacements sur Dakar pour annihiler tout écueil susceptible d’entacher cette visite, la première officielle du président que les maliens ont choisi suite à  la crise de 2012. Le Sénégal a sa plus forte communauté étrangère au Mali et commerce avant tout avec le Mali, C’’est donc dire que les deux voisins ont le devoir de se cajoler. Comme le dit ce colonel de gendarmerie conseiller dans un ministère au Mali « mon frère est officier de gendarmerie à  Dakar, le papa vit à  Dakar avec lui pendant que je garde jalousement la maman ici à  Bamako » et le patron de DFA communication d’ajouter « je suis Diop du Mali et mon frère est patron de Bolloré à  Dakar ». Des exemples pareils se comptent à  la pelle d’o๠l’obligation des autorités à  ne ménager aucun effort pour renforcer l’axe Bamako-Dakar. Crever l’abcès Durant les trois jours que le président IBK compte passer au Sénégal, nul doute qu’en bon « mandingo », il abordera avec franchise les sujets qui fâchent comme le dossier ATT, l’affaire du troisième réservoir et les tracasseries multiples le long du corridor Bamako – Dakar. La dernière sortie du président IBK à  Mopti sur le legs d’ATT et le boulet que constitue pour Macky Sall l’affaire Habré indiquent qu’un compromis sera trouvé sur le cas ATT. l’on s’éloigne d’une demande d’extradition que voulait formuler Bamako. Le Sénégal serait ainsi prêt à  revoir sa copie sur les goulots d’étranglement du corridor Bamako-Dakar d’autant que le pouvoir de Macky Sall a fortement besoin de recettes douanières pour financer une partie des actions envisagées du Projet du Sénégal Emergent, futur hameçon électoral de Macky Sall pour sa réélection. Pour deux présidents bien élus, les mieux élus d’Afrique, la diplomatie économique et la satisfaction de la demande sociale passent par une entente magnifiée, source de renforcement de la stabilité encore précaire dans la sous –région. IBK et Macky Sall viennent de loin. Ils savent ce que requiert la conquête du pouvoir alors bercés par l’océan atlantique et ils sauront prendre les décisions opportunes pour les peuples siamois du Mali et du Sénégal.

21-24 Mars: du « Jazz à Gorée »

L’à®le de Gorée va abriter du 21 au 23 mars 2014 la première édition de son Festival jazz. Les organisateurs ont voulu un programme riche et varié pour un public qu’ils espèrent nombreux. Au total, onze artistes venus du Sénégal, du Mali, de la Côte d’Ivoire, de la France, de la Martinique et des Etats-Unis vont se produire à  l’ancien palais du gouverneur de Gorée. Il s’agit de Thione Seck, Habib Faye, Oumou Sangaré, Stanley Clarke, Mario Canonge, et Malcolm Braff. à‰change et mélange « Le jazz à  Gorée a été imaginé dans l’esprit de sa dimension historique. L’à®le est le lieu d’expression des arts en général et du jazz en particulier. Le festival, en plus de sa ligne de programmation internationale, s’inscrit dans une démarche totalement inclusive, avec une digne représentation des artistes locaux et régionaux », explique Alioune Wade, directeur du Festival. Les organisateurs misent sur une capacité d’accueil maximale comprise entre 2.000 et 3.000 personnes. Alioune Wade résume le concept de ce festival en deux mots: échange et mélange. Sous ce rapport, le festival sera organisé sur 5 jours avec une programmation alternant performances d’artistes locaux en première partie et productions d’artistes internationaux en tête d’affiche, pour un total de 10 concerts. En parallèle des ateliers / Master-Classes, des rencontres avec le public du festival seront organisées tous les après-midis en présence des artistes programmés, sous forme de talks, selon des horaires à  déterminer. Ces rencontres constitueront une occasion pour le public de découvrir le travail des artistes, leur personnalité, engagement et sensibilité musicale. Le festival, initié par la société de production Crescendo, est motivé par « la nécessité et le besoin de consacrer les influences musicales ouest africaines sur les musiques du monde en général et du jazz en particulier ». Il était initialement prévu fin 2013 mais des difficultés dans l’organisation avaient poussé le promoteur à  le repousser.

Mali-Sénégal : Ibra Guissé offre ses bons offices

[Les négociations de février ont finalement débouché sur un accord que dénonce l’opinion publique malienne ] « Le Mali est le premier partenaire commercial du Sénégal, avec une hausse de 11% des marchandises transportées par camion et 33% en termes de containers durant les deux dernières années écoulées et ce malgré la crise. Alors, pour calmer la situation, je prête mes bons offices afin que le corridor retrouve son rythme de 300 camions par jour. Je demande aux présidents Macky Sall et Ibrahima Boubacar Keita de convoquer une réunion au sommet au plus vite pour parvenir à  des solutions durables car ceux qui exploitent ce corridor souffrent de la situation et chaque jour est une perte sèche pour eux et pour les Etats ». Ces mots du Président de la communauté sénégalaise du Mali, par ailleurs Directeur Général des Chemins de fer au Sénégal, résument la situation assez tendue entre le Sénégal et le Mali depuis la fin des négociations tronquées de Dakar fin février. Personne ne veut dire la vérité sur cette affaire gênante or une solution existe selon des professionnels interrogés pour qui « tout camion malien qui remplit ses deux réservoirs de 400 litres à  Kayes peut faire l’axe Kayes-Dakar-Kayes sans avoir besoin de rajouter une goutte de fuel en chemin. Les douaniers, policiers, transporteurs et pétroliers le savent mais personne ne le dit ou ne le suggère ». Le marché du carburant étant particulièrement juteux, les affairistes cachés déplacent le problème pour continuer à  gruger les trésors publics maliens et sénégalais. Eliminer les tracasseries routières Un des plus grands pétroliers maliens importe son carburant via le port de Dakar et le revend à  des compagnies pétrolières installées au Sénégal au prix du Mali. C’’est connu et les services assermentés laissent faire pour mieux se remplir les poches. Aussi, chaque membre d’équipage d’un camion sénégalais en provenance de Bamako empoche au minimum cent mille francs par voyage suite à  la vente de carburant acheté à  Kayes et revendu entre Kidira et Kaolack. Les intérêts privés relatés ci-dessus minent les relations entre les deux pays dont les présidents nouvellement élus doivent exiger l’application des conclusions de la réunion au sommet tenue à  Kayes en mai 2011 en présence des chefs de gouvernement des deux pays. A l’époque, une convention relative au transit routier inter-Etats des marchandises avait été signée. Ledit document permet à  tout transporteur de faire le corridor du port de Dakar au port sec de Bamako sans tracasserie policière, douanière et administrative mais aucun des acteurs n’en veut. Pour le président du Conseil Malien des Chargeurs « aujourd’hui, le Sénégal a des problèmes avec la Gambie et la Mauritanie également. On est fatigué sur le corridor Dakar-Bamako». Le port du Sénégal n’est utilisé que par des Maliens et depuis bientôt un mois des camions sénégalais sont stationnés à  Bamako dans l’espoir de voir la situation se décanter d’autant que le troisième réservoir, objet du litige, arrange aussi les transporteurs sénégalais qui dénoncent la cherté du carburant à  Dakar. Selon Pape Ndiamé Seck, camionneur sénégalais bloqué au Mali « le carburant représente trente huit pour cent du coût du transport sur l’axe Dakar-Bamako et nous avons du mal à  comprendre que le ce carburant qui transite par Dakar et parcourt mille trois cents kilomètres pour arriver à  Bamako coûte moins cher ici qu’à  Dakar». Les maliens exigent le dédommagement des huit milles litres de fuel déversés par les forces de sécurité sénégalaise le 09 février dernier, l’annulation des deux méthodes de pesage imposées par le voisin et l’abrogation de l’arrêté interdisant le troisième réservoir. Pour rappel, le Mali a fait transiter par Dakar deux millions de tonnes de marchandises l’an dernier. Le compte sur son sol l’une des plus fortes communautés sénégalaises au monde et rares sont les maliens qui n’ont pas une partie sénégalaise.

Amical Sénégal-Mali : Kasperzack teste ses Aigles

Les Aigles du Mali affronteront leurs homologues du Sénégal à  19 H00, heure française 18h à  Bamako) au Stade Municipal de la Saint Adresse : Boulevard André Brémont, 95320 Saint-Leu-la-Forêt. Match amical comptant pour les préparatifs des éliminatoires de la Can 2015. Il s’agit du premier match amical organisé par le président Boubacar Baba Diarra depuis qu’il a pris les rênes de la fédération malienne de football. Et une première pour le nouveau sélectionneur Henry Kasperzack, nommé à  la tête des Aigles en décembre dernier. Un test donc pour la mise en place d’une nouveau mode de mangement au sein des Aigles du Mali. Pour Henry Kasperzack, il s’agira de faire connaissance avec le groupe et de créer une cohésion entre ses joueurs avec un retour de Bakaye Traoré au milieu de terrain , Moustapha Yatabaré à  l’attaque mais aussi deux nouveaux: Birama Touré et Bakary Sako. C’est donc un groupe de 20 joueurs qui a effectué son premier entrainement au complet hier après midi ( mardi) au Stade de Marly la Ville sous les ordres du sélectionneur national Henry Kasperzack. Les Aigles ont effectué quelques séances de décrassage mais aussi une mise en place tactique pour donner au sélectionneur une idée du onze de départ qu’il alignera ce mercredi soir. Parmi les joueurs présents, seul Adama Tamboura soufre d’un blessure au genou. Il ne participera pas au match. Les trois Coulibaly absents ( Idrissa, Ousmane et Salif) n’ont pas été remplacés. La liste des 20 footballeurs maliens Gardiens de but (3) : Soumaà¯la Diakité (Stade Malien/ L1 Mali), Oumar Sissoko (AC Ajaccio/L1 France), Mamadou Samassa (EA Guingamp/L1 France) Défenseurs (5) : Adama Tamboura (Randers FC/L1 Danemark), Molla Wagué (SM Caen/L2 France), Drissa Diakité (SC Bastia L1/France), Fousseni Diawara (Tours FC/ L2 France), Adama Coulibaly (AJ Auxerre/ L2 France), Milieux de terrain (8) : Tongo Doumbia (Valenciennes FC / L1 France), Bakaye Traoré (Kayseri Erciyesspor/ L1 Turquie), Sigamary Diarra (AC Ajaccio / L1 France), Samba Sow (Karabà¼kspor / L1 Turquie), Seydou Kéà¯ta (Valence CF / L1 Espagne), Bakary Sako (Wolverhampton/ L3 Angleterre), Birama Touré (FC Nantes/ L1 France), Sambou Yatabaré (SC Bastia/ L1 France) Attaquants (4) : Cheick Fantamady Diarra (FC Istres/ L2 France), Cheick Diabaté (Bordeaux/ L1 France), Mana Dembélé (EA Guingamp/ L1 France), Mustapha Yatabaré (EA Guingamp/ L1 France).

« Lune de fuel » sur l’axe Bamako-Dakar

Les relations entre le Mali et le Sénégal deviennent de plus en plus tendues à  cause d’une affaire de carburant. Ce liquide inflammable mérite toute l’attention des autorités des deux pays. Le problème est simple : la vente du carburant en vrac est interdite chez le voisin sénégalais suite à  une circulaire du ministre Ousmane Ngom en 2006. Pays «taxivore» par nature, le Sénégal applique des tarifs élevés sur les hydrocarbures, ce qui, logiquement, incite les transporteurs maliens à  faire le plein depuis Bamako afin de rentabiliser leur business. Malheureusement et C’’est à  ce niveau que se trouve la désinformation, certains chauffeurs exportent frauduleusement du carburant à  bord de bidons de vingt litres pour les commercialiser dans les bourgades situées le long de l’axe Tambacounda – Kaolack. Ceci constitue un manque à  gagner pour les pétroliers sénégalais qui de connivence avec les syndicats locaux ont rué dans les brancards. Diplomatie préventive Aujourd’hui, l’opinion y voit un désaccord entre Macky Sall et son homologue malien Ibrahim Boubacar Keita. Entre les deux présidents, les relations sont plutôt au beau fixe, mais ils doivent donner des signaux forts face à  ceux qui tentent de miner les rapports entre Dakar et Bamako. Il est temps de tirer la sonnette d’alarme d’autant que ces deux dernières années, les motifs de brouille diplomatique sont nombreux. Blocage de bus, augmentation unilatérale de tarifs voyageurs, affaire ATT, réclamation de quote-part pour l’énergie de Manantali, tracasseries policières d’une part, racket de voyageurs d’autre part, les différends s’amoncellent et à  la longue, ce sera l’implosion. La brouille de Diawara, une localité du Sénégal oriental, entre éleveurs maliens et mauritaniens, ayant conduit à  la crise frontalière de 1989 sont encore frais dans les mémoires. Aussi, la diplomatie préventive doit prévaloir entre les deux pays qui ne peuvent accepter de transformer leur devise commune en « un peuple- deux carburants-une fin ». Nos deux présidents ont des parcours similaires et pour avoir été premiers ministres, présidents de parlement puis chefs d’Etat, ils savent que la déstabilisation de pays frontaliers ne tient qu’à  un fil. La CEDEAO et l’UEMOA doivent également s’impliquer dans ce dossier car si le corridor Dakar- Bamako se grippe, toute la sous-région en pâtira et cela débouchera, in fine sur des conséquences dommageables.

Le Sénégal « pas au courant » de poursuites contre l’ancien président malien (ministre)

DAKAR – Le Sénégal n’a pas été saisi de poursuites contre l’ex-président malien Amadou Toumani Touré, réfugié à  Dakar et menacé dans son pays d’un procès pour « haute trahison », a indiqué le chef de la diplomatie sénégalaise vendredi. « Nous ne sommes pas au courant de poursuites contre Amadou Toumani Touré. Aucun mandat d’arrêt n’a été lancé » contre lui, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Mankeur Ndiaye, cité par l’Agence de presse sénégalaise (APS, officielle). « Nous avons simplement pris connaissance d’un communiqué qui a été rendu public par le gouvernement malien informant qu’il y aurait des poursuites à  engager » contre l’ex-président Touré, a-t-il ajouté. A la question de savoir si Amadou Toumani Touré serait remis par le Sénégal aux autorités maliennes si elles en faisaient la demande, il a répondu: « Nous ne sommes pas encore là  et nous aviserons le moment venu ». Le 27 décembre, le gouvernement malien avait demandé que la Haute Cour de justice engage des poursuites pour « haute trahison » contre l’ex-président, accusé d’avoir laissé le nord du pays tomber aux mains de groupes armés. Général à  la retraite élu président du Mali en 2002, Amadou Toumani Touré a été renversé le 22 mars 2012 par des militaires qui l’accusaient d’incurie dans la lutte contre des rebelles touareg, associés à  des jihadistes liés à  Al-Qaà¯da, qui menaient des attaques contre les militaires. Il a ensuite formellement démissionné le 8 avril 2012. Onze jours plus tard, il a quitté Bamako avec sa famille pour Dakar, o๠il vit depuis lors. Son renversement avait précipité la chute du nord du Mali aux mains des jihadistes, qui ont été en grande partie chassés par une intervention militaire franco-africaine lancée en janvier 2013 et toujours en cours. Cette intervention a permis au Mali de retrouver la stabilité politique, notamment avec l’organisation durant le deuxième semestre de 2013 d’élections présidentielle et législatives. Le scrutin présidentiel a été remporté par Ibrahim Boubacar Keà¯ta, son parti et ses alliés ont obtenu la majorité aux législatives.

Macky Sall parle d’ATT…

Invité de l’émission « Et si vous me disiez toute la vérité » de Denise Epoté Durand sur TV5 Monde, le président Macky Sall affirme s’être entretenu avec son homologue malien sur le cas du président Amadou Toumani Touré. Réfugié au Sénégal suite au coup d’Etat du 21 mars 2012, le président déchu devrait être jugé pour haute trahison si la Haute Cour de Justice suit la volonté de Ibrahim Boubacar Keita. Sera-t-il jugé par contumace ? Tout dépend de Dakar qui pourrait s’opposer à  une extradition puisque « le Sénégal est une terre d’asile et d’accueil et J’ai discuté avec les présidents Ouattara et Compaoré avant d’envoyer un avion à  Bamako pour chercher ATT » a rappelé le successeur de Abdoulaye Wade. L’élève a dépassé le maà®tre Pour Macky Sall « le Sénégal est voisin du Mali et s’intéresse par conséquent à  ce qui s’y passe d’o๠l’envoi d’un contingent qui vient d’ailleurs de perdre à  Kidal deux soldats ». l’invité dominical de TV5 Monde est allé plus loin sur le sujet en soulignant que « tout ce qui concourt à  pacifier et à  stabiliser le Mali sera soutenu par Dakar et Bamako doit aussi penser à  son voisin en prenant certaines décisions ». C’’est à  peine si Macky Sall n’a pas dit qu’un débat portant sur l’extradition ou pas du président en exil risque de gripper l’axe Dakar – Bamako et de secouer la pirogue Sénégal. Le dossier ATT est loin de connaà®tre son épilogue et contrairement à  ce que l’on pense, l’extradition de l’ancien président n’est pas que du ressort des présidents IBK et Macky. l’affaire Habré est une jurisprudence au Sénégal. Macky Sall était ministre de l’intérieur puis Premier ministre quand le président Abdoulaye Wade se jouait de la communauté internationale en donnant l’impression de vouloir extrader Habré. l’élève devenu maà®tre à  la place de son maà®tre saura le moment venu esquisser la danse du scalp pour ne pas livrer ATT.

Sommet des jeunes à Dakar: OMD à l’horizon

Près de 500 jeunes d’Afrique et de la diaspora âgés entre 18 et 35 ans sont attendus à  ce sommet qui sera lancé par le président Ibrahima Boubacar Keà¯ta et son homologue sénégalais, Macky Sall. Le choix du thème sur le chômage des jeunes est très significatif. Aujourd’hui, l’Afrique est le continent le plus jeune au monde avec 200 millions de personnes âgées de 15 à  24. Selon le rapport 2012 des Perspectives économiques en Afrique préparé par des experts des différents organismes internationaux, la tendance actuelle démontre que ce chiffre va doubler d’ici 2045. Assurer le plein emploi D’après l’ONUSIDA et le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), le sommet vise à  «mobiliser l’énergie et l’intelligence des jeunes africains à  un an de l’échéance de 2015 fixée pour l’atteinte des OMD». Il souligne donc l’objectif fixé par les OMD, qui stipule: « Assurer le plein emploi et la possibilité pour chacun de trouver un travail décent et productif, y compris les femmes et les jeunes ». Ce sommet sera axé sur l’action et offrira la possibilité de façonner les projets des jeunes qui ont effectivement contribué à  l’accélération de la réalisation des OMD et jouer un rôle important dans le programme de développement post -2015 de l’ONU. Il met également en évidence non seulement les perspectives de la population jeune en Afrique, mais aussi son rôle essentiel dans le processus de développement économique grâce à  l’autonomisation des jeunes et l’accès aux financements. Cette rencontre marque le début d’un processus de consultation mondiale des jeunes leaders qui dirigeront le 2ème Sommet mondial des jeunes leaders de l’ONU qui se tiendra en septembre 2015. En prélude à  ce sommet, le Réseau national des organisations des Jeunes Leaders des Nations Unies pour l’Atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (ROJALNU/OMD) au Mali avait organisé un atelier de formation à  l’endroit de ses participants le 7 janvier dernier pour mieux outiller les jeunes maliens afin de prendre part activement aux activités.

L’ex-président ATT sera-t-il extradé vers le Mali?

Après l’ancien président tchadien Hissène Habré, les autorités sénégalaises pourraient se pencher sur le cas Amadou Toumani Touré qui avait trouvé trouver refuge en avril 2012 au pays de la Téranga après son renversement. A l’époque, la junte militaire avait menacé de poursuivre ATT, pour « haute trahison et malversation financière ». Dans un communiqué rendu public ce vendredi 27 décembre 2013, le gouvernement annonce avoir saisi l’Assemblée nationale, o๠siège la Haute cour de justice, pour juger l’ancien président Amadou Toumani Touré. Il pourrait être inculpé de haute trahison, pour avoir laissé entrer des forces étrangères au Mali. Voici l’intégralité du communiqué Le Gouvernement du Mali informe l’opinion publique nationale et internationale que l’Assemblée Nationale, siège de la Haute Cour de Justice, vient d’être saisie par la lettre n°285/PG-CS du 18 décembre 2013, d’une dénonciation des faits susceptibles d’être retenus contre Amadou Toumani Touré, ancien Président de la République pour haute trahison. Les faits dénoncés concernent, entre autres : – D’avoir, en sa qualité de Président de la République du Mali, donc Chef Suprême des Armées, et en violation du serment prêté, facilité la pénétration et l’installation des forces étrangères sur le territoire national, notamment en ne leur opposant aucune résistance, faits prévus et réprimés par l’article 33, al 2 du Code pénal ; – D’avoir, au Mali, au moment des faits et en tant que Président de la République, donc Chef Suprême des Armées, détruit ou détérioré volontairement un outil de défense nationale, faits prévus et réprimés par l’article 34,al 2 du Code Pénal ; – D’avoir, dans les mêmes circonstances de temps et de lieu que dessus, participé à  une entreprise de démoralisation de l’armée caractérisée par les nominations de complaisance d’officiers et de soldats incompétents et au patriotisme douteux à  des postes de responsabilité au détriment des plus méritants entraà®nant une frustration qui nuit à  la défense nationale, faits prévus et réprimés par l’article 34, al 3 du Code Pénal ; – De s’être, dans les mêmes circonstances de temps et de lieu que dessus, opposé à  la circulation du matériel de guerre, faits prévus et réprimés par l’article 34, al 3-c du Code Pénal ; – D’avoir, dans les mêmes circonstances de temps et de lieu que dessus, participé, en connaissance de cause, à  une entreprise de démoralisation de l’armée, malgré la grogne de la troupe et des officiers rapportée et décriée par la presse nationale, faits prévus et punis par l’article 34,al 3-d du Code Pénal ; – D’avoir, dans les mêmes circonstances de temps et de lieu que dessus, en tout cas, depuis moins de 10 ans, par imprudence, négligence ou inobservation des règlements laissé détruire, soustraire ou enlever, en tout ou partie, des objets, matériels, documents ou renseignements qui lui étaient confiés, et dont la connaissance pourrait conduire à  la découverte d’un secret de la défense nationale, faits prévus et punis par l’article 39, al 2 du Code pénal. l’opinion sera informée en temps utile des développements ultérieurs de ce dossier. Bamako, le 27 décembre 2013

Sénégal: « Sandaga » ferme!

Vieux de plus de 80 ans, le batà®ment principal du marché de Sandaga présente des risques en matière de sécurité pour les dizaines de milliers d’usagers qui l’arpentent chaque jour. Pour cette raison, le préfet de la ville de Dakar a donc pris la décision de le fermer provisoirement. « Nous avons pris un arrêté portant fermeture provisoire du marché Sandaga pour des raisons liées à  son état de dégradation qui pose un problème de sécurité pour les populations » qui s’y rendent pour vendre ou acheter, a déclaré le préfet de Dakar, Alioune Badara Diop. La fermeture sera effective ce samedi à  minuit, selon la RTS, la télévisoon nationale sénégalaise. « Le niveau de dégradation du marché (…) est très important », et le bâtiment principal autour duquel s’articulent les activités « date de 1933 », a ajouté M. Diop, précisant ne pas être en mesure de fournir de délai pour la durée de la fermeture. Cette décision a été prise « afin de préserver notre pays d’une éventuelle catastrophe liée à  l’état de dégradation très avancé des locaux » ayant fait l’objet de plusieurs visites, rapports et réunions « avec les acteurs concernés », a-t-il insisté. Selon le préfet de Dakar, des réunions se sont tenues et des rapports établis sur l’état de dégradation du marché. La « vétusté » du marché justifie cette décision, a-t-il souligné. Alyoune Badara Diop assure que les occupants du marché Sandaga seront recasés au camp Lat Dior, situé dans le quartier d’affaires du Plateau. Lors du conseil des ministres du 3 octobre, le président Macky Sall avait « invité le gouvernement à  veiller scrupuleusement à  l’amélioration du cadre de vie dans les marchés ». Il avait surtout recommandé aux membres du gouvernement de veiller « surtout à  la sécurité civile des bâtiments, en engageant un audit technique, sans délai, de l’édifice principal du marché de Sandaga, afin d’entreprendre, en rapport avec la Ville de Dakar, les travaux de réhabilitation et de sécurisation appropriés ». M. Sall avait consacré le premier point de sa communication à  l’insalubrité dans les marchés, en parlant de « risque sanitaire majeur ». Aussi avait-il demandé au gouvernement d’engager, dans les meilleurs délais, les voies et moyens de la réhabilitation et de la modernisation du marché central de Kaolack (Centre).

Sénégal: le nouveau gouvernement est en place

Youssou Ndour, vedette mondiale de la chanson, était précédemment ministre du Tourisme et des Loisirs. Il quitte le gouvernement et est nommé conseiller à  la présidence avec rang de ministre, selon des décrets officiels rendus publics lundi soir à  Dakar. Aucune précision n’a été fournie sur son domaine d’intervention spécifique. Mme Touré, qui remplace à  la tête du gouvernement le technocrate et ex-banquier Abdoul Mbaye, a formé une équipe de 32 membres au total à  l’issue de consultations entamées peu après sa nomination, dimanche, et qui se sont achevées lundi soir. Huit personnes de l’ancien gouvernement n’ont pas été reconduites, et neuf font leur entrée dans la nouvelle équipe o๠le parti présidentiel, l’Alliance pour la République (APR), renforce sa présence. Mme Touré elle-même est une haute responsable de l’APR. Youssou Ndour est remplacé au ministère du Tourisme par Oumar Guèye, également chargé des Transports aériens mais qui ne gère plus les Loisirs. Parmi les ministres non reconduits, figurent le général Pathé Seck (Intérieur), remplacé par Abdoulaye Daouda Diallo, ainsi que l’ex-banquier Amadou Kane (Economie et Finances), remplacé par Amadou Ba, précédemment directeur général des Impôts et Domaines. Parmi les nouveaux venus, un des plus célèbres au plan international est l’avocat Sidiki Kaba, qui a dirigé la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et en était jusqu’à  sa nomination le président d’honneur. Il est nommé ministre de la Justice, poste précédemment occupé par Mme Touré. Parmi les ministres reconduits, figurent Augustin Tine (Forces armées), Mme Awa Marie Coll Seck (Santé et Action sociale), Mankeur Ndiaye (Affaires étrangères et Sénégalais de l’extérieur) ainsi que l’écologiste Haà¯dar El Ali, désormais chargé de la Pêche et des Affaires maritimes. Le nouveau gouvernement face à  une tâche «ardue» Le président Macky Sall a été élu en mars 2012, en battant au second tour de scrutin présidentiel Abdoulaye Wade, qui a dirigé le Sénégal de 2000 à  2012, et dont les dernières années de mandat ont été marquées par une forte contestation politique et sociale. Pour beaucoup de Sénégalais, en 17 mois, le gouvernement d’Abdoul Mbaye n’a pas su répondre aux demandes sociales de plus en plus importantes dans ce pays de 13 millions d’habitants en proie à  des difficultés économiques, o๠le coût de la vie augmente, dans un contexte international de crise économique. «Le pays est dans la morosité depuis plus d’un an. Le président était obligé de changer de politique, et pour changer de politique, il faut changer les hommes», a analysé à  l’AFP Abdoulaye Bamba Diallo, éditorialiste et politologue, pour qui Mme Touré «est une tête bien faite. (…) Elle peut faire des résultats» même si elle est face à  «un travail titanesque». Diplômée en économie et gestion notamment, formée au Sénégal, en France et aux Etats-Unis, Aminata Touré – surnommée «Mimi Touré» par ses compatriotes – est la deuxième femme Premier ministre de son pays, après Mame Madior Boye (mars 2001 à  novembre 2002). Comme ministre de la justice, elle a géré des dossiers importants, voire sensibles, comme l’affaire Hissène Habré, ex-président tchadien réfugié à  Dakar depuis 1990 et arrêté fin juin, et l’enquête sur l’enrichissement illicite présumé de responsables de l’ancien régime appelée au Sénégal de «traque des biens mal acquis». Cette «traque» s’est traduite par l’arrestation ou l’audition par la justice ou la gendarmerie de dignitaires de l’ancien pouvoir, dont d’anciens ministres et des directeurs généraux de sociétés. Son ancien mari, l’ex-ministre Oumar Sarr, fait partie des ex-dignitaires entendus par la gendarmerie. Dimanche, Mme Touré a estimé que son mandat sera «une course pour le développement, pour l’amélioration des conditions d’existence» des Sénégalais. Aujourd’hui, «les priorités sont multiples pour les Sénégalais», pour le nouveau gouvernement, «la tâche est ardue, les urgences sociales et économiques sont lancinantes», a prévenu lundi le quotidien pro-gouvernemental Le Soleil.

Aminata Touré, nouveau PM du Sénégal

Elle dirigera donc le gouvernement du Sénégal. Après le départ d’Abdoul Mbaye, remercié ce dimanche par le président sénégalais Macky Sall, c’est une femme qui accède à  la Primature sénégalaise. . L’ancienne ministre du gouvernement « déposé » accède donc à  la plus haute fonction qu’une sénégalaise n’ait jamais occupé. C’est la deuxième de l’histoire du pays. Mme Touré est membre du parti présidentiel, l’Alliance pour la République (APR), et proche de Macky Sall. Aminata Touré dite Mimi est née le 12 octobre 1962 à  Dakar. C’est une personnalité bien connue du monde politique sénégalais. Militante des droits de l’Homme et fonctionnaire à  l’ONU, elle est ministre de la Justice du gouvernement Mbaye depuis avril 2012. Elle est détentrice d’une maà®trise d’économie à  Dijon, d’un DESS de gestion des entreprises à  Aix-en-Provence et d’un PhD en Management financier international de l’à‰cole internationale de management de Paris. Sa carrière professionnelle débute en 1988, au sein de la Compagnie des transports publics de Dakar, la SOTRAC, dont elle dirige le département Marketing et communication. De 1995 à  2010, elle servira dans le système des Nations Unies au sein du FNUAP qu’elle quittera pour devenir directrice du cabinet de Macky Sall, président de l’Alliance pour la République. Elle a d’ailleurs participé à  l’écriture du programme de celui-ci pour la campagne électorale présidentielle de 2012. Elle entre au gouvernement après l’élection de Macky Sall, succédant à  Cheikh Tidiane Sy comme ministre de la Justice. Mme Touré y a lutté contre la corruption et travaillé à  améliorer le fonctionnement du système judiciaire. Elle a notamment géré l’affaire Hissène Habré, ex-président tchadien réfugié au Sénégal depuis 1990, et celle de l’enrichissement illicite présumé de responsables de l’ancien régime, appelée «traque des biens mal acquis». Comme il est désormais de coutume au Sénégal, elle a déclaré son patrimoine qui est estimé à  777 millions de Francs CFA. Après avoir salué son prédécesseur, Aminata Touré s’est engagée à  marquer son mandat par «l’accélération des actions qui ont été entreprises depuis l’année dernière». Il s’agit d’«une course pour le développement, pour l’amélioration des conditions d’existence» des Sénégalais «dans un contexte international marqué par la crise», a-t-elle déclaré ce dimanche après-midi après avoir été reçue par le Président Macky Sall.

Aminata Touré, nouveau premier ministre du Sénégal

Aminata Touré a été nommée premier ministre du Sénégal. C’’est l’intéressée elle même qui a fait le communiqué depuis le palais de la république. Le chef de l’Etat Macky Sall “m’a fait l’honneur de me proposer de diriger la nouvelle équipe gouvernementale (…) et J’ai accepté ce poste avec beaucoup d’humilité“, a déclaré à  l’issue de consultations au Palais présidentiel à  Dakar Aminata Touré, membre du parti présidentiel Alliance pour la République (APR).. Quelques heures auparavant un communiqué avait annoncé que le président avait mis fin aux fonctions d’Abdoul Mbaye, en poste depuis avril 2012, ainsi que de son gouvernement. Le chef de l’Etat remercie M. Mbaye « et l’ensemble du gouvernement pour le travail accompli » déclarait son porte-parole, sans plus de détails. Aminata Touré, 50 ans, est la deuxième femme à  occuper le poste de Premier ministre au Sénégal après Mame Madior Boye, qui a été chef de gouvernement de mars 2001 à  novembre 2002. Surnommée par la presse locale Mimi Touré (Mimi étant un diminutif d’Aminata au Sénégal), Aminata Touré a salué son prédécesseur et lui a rendu hommage “pour le très bon travail accompli” depuis sa nomination, en avril 2012.

Afrobasket: Côte d’Ivoire-Angola et Egypte-Sénégal en demi-finales

l’Angola poursuit sa marche vers le titre de l’Afrobasket. Le vice-champion d’Afrique s’est qualifié pour les demi-finales aux dépens du Maroc, 95-73, en quarts de finale. Le Marocain Zouita s’était pourtant fendu de 25 points, 4 rebonds, 4 passes et 2 contres. En demi-finales, le 30 août, les Palancas Negras défieront le vainqueur de Côte d’Ivoire-Cameroun. En second match, les Pharaons d’Egypte ont dominé les Requins Bleus du Cap Vert d’un point, 74-73 et se qualifient pour la demi-finale. Son adversaire sera connu au terme de la rencontre entre le Nigeria et le Sénégal. La Côte d’Ivoire tombe le Cameroun dans le choc des quarts de finale de l’Afrobasket 2013. Dans un match physique comme on s’attendait, les à‰léphants ont fait la course en tête tout le long de la rencontre pour s’imposer 71-56. Dominés dans le secteur intérieur, les Lions de la Téranga se sont néanmoins imposés 64-63 face à  des Nigérians moins inspirés en attaque, cette fois.

Anna Semou Faye: une femme de poigne à la tête de la police sénégalaise

à‚gée de 55 ans et mère de deux enfants, la commissaire Anna Semou Faye a été choisie pour son expérience, sa rigueur et son intégrité. Titulaire d’une maà®trise en sciences juridiques, cette haut-gradée a été la première femme à  diriger la direction de la police judiciaire (DPJ) qui coiffe la division des investigations criminelles (DIC) qui gère les dossiers sensibles. Entrée dans la police en 1983, Anna Semou Faye fait partie de la première promotion de l’école de police de Dakar. Elle a notamment dirigé le département de la police judiciaire, celui de la police de l’air et des frontières, et récemment, elle a coordonné le Comité interministériel de lutte contre la drogue. Au total, Anna Semou Faye cumule trente années de carrière dans les services de la police. Elle a eu à  participer à  des missions ou groupes de travail internationaux, dans le cadre des missions onusiennes plus précisément, dans les missions d’enquête et d’identification de migrants irréguliers en Suisse et en Espagne. Anna Semou Faye a participé à  une mission de police civile de l’organisation des Nations Unies au Sahara occidental, pendant un an. Elle a en outre négocié des accords bilatéraux relatifs à  la gestion des migrations (France-Espagne) et à  la sécurité intérieure (Maroc). En cette période de crise au sein de la corporation, sa nomination suscite des avis partagés, en raison de son caractère intransigeant. C’’est, dit-on, une femme de poigne. Certains collègues la surnomment d’ailleurs ironiquement « Margaret Thatcher ».

Sénégal : Hissène Habré inculpé

Crimes de guerre, crimes contre l’humanité et torture: deux jours après son arrestation, l’ancien président tchadien Hissène Habré a été inculpé mardi à  Dakar, o๠il vit, pour ces chefs d’inculpation. Les juges d’un tribunal spécial ont aussi ordonné sa mise en détention provisoire. Un de ses avocats, Me El Hadji Diouf, a également cité le terme de « génocide » parmi les chefs d’inculpation retenus contre Habré. Une « commission d’enquête sur les crimes et détournements » commis pendant les années Habré, créée par le gouvernement tchadien après sa chute, a estimé à  plus de 40 000, dont 4000 identifiées, le nombre de personnes mortes en détention ou exécutées au cours de ses huit ans de présidence, de 1982 à  1990.. Selon Me François Serres, un autre de ses avocats, il son incarcération dans une prison à  Dakarqui prenait effet dès mardi. Selon une source proche du dossier il va être placé en détention préventive « au pavillon spécial de l’hôpital Le Dantec », une structure dans le centre de Dakar qui accueille habituellement des détenus malades. Des « collaborateurs » également visés « Depuis des années, Hissène Habré est pourchassé et fait l’objet d’un acharnement. La décision de l’incarcérer avait été prise depuis longtemps », a affirmé Me Diouf. Pour Jacqueline Moudeina, présidente de l’Association tchadienne pour la promotion et la défense des droits de l’homme (ATPDH), l’inculpation de Hissène Habré est au contraire « un point culminant de nos 22 années de campagne pour que justice soit rendue ». Outre Hissène Habré, cinq Tchadiens sont considérés comme des « suspects » et ont été cités dans les faits reprochés à  l’ancien président. Il s’agit de Guihini Koré, un neveu de Hissène Habré, Mahamat Djibrine, Zakaria Berdeye, Saleh Younouss et Abakar Torbo, présentés comme ses anciens collaborateurs. « Ces cinq suspects seront sous peu visés par des mandats d’arrêts qui seront lancés par le juge d’instruction » du tribunal spécial, selon une source judiciaire.

Barack Obama à Dakar: business et démocratie

20h30. C’’est l’heure prévue pour l’atterrissage de l’avion présidentiel américain qui amène sur les terres de la teranga Barack Hussein Obama. Ce dernier séjournera au Sénégal jusqu’au 28 avant de s’envoler pour l’Afrique du Sud et la Tanzanie. C’’est sa première visite dans un pays d’Afrique francophone. l’économie sera le maà®tre mot de ce déplacement, le président arrive avec une forte délégation 600 personnes, dont de nombreux investisseurs potentiels. l’émotion sera également au rendez-vous avec une visite à  Gorée. Fierté mais très peu d’attentes Mesures draconiennes de sécurité, routes bloquées et embouteillages kilométriques, Dakar a des aspects de ville forteresse depuis quelques jours. Un bateau de la Marine américaine mouille même dans le port de la capitale sénégalaise, histoire d’assurer la sécurité maximale à  POTUS (President Of The United States, ndrl). Malgré les désagréments, les Sénégalais sont très fiers de cette visite du premier président noir des Etats Unis. Le séjour d’Obama s’inscrit La visite d’Obama s’inscrit dans sa stratégie pour l’Afrique qu’il avait dévoilée il y a déjà  deux ans. Elle se décline en quatre points que sont le renforcement des institutions démocratiques, la promotion du développement, la paix et la sécurité, et enfin la croissance et les investissements. Ce sont essentiellement ces deux derniers points qui vont guider Obama dans sa visite au Sénégal. Jeudi, il est attendu à  la Cour suprême, occasion pour lui de souligner que l’Afrique a besoin d’institutions fortes plutôt que d’hommes forts. Dans un Sahel en proie à  la menace djihadiste, Barack Obama vient également saluer le Sénégal comme pôle de stabilité. Son entretien, jeudi matin, avec le président Macky Sall sera notamment consacré à  la crise au Mali et au soutien de Dakar dans la lutte contre les djihadistes. Le Sénégal a, plus que jamais, une place importante dans la stratégie américaine en Afrique. l’autre grand axe de cette visite est d’ordre économique. Barack Obama arrive à  la tête d’une très forte délégation : 600 personnes, dont bon nombre d’investisseurs potentiels. Le symbole de Gorée Barak Obama se rendra également demain jeudi, à  la maison des esclaves, sur l’à®le de Gorée accompagnée de Michelle et de leurs deux filles. Passage obligé de tout dignitaire étranger, de François Mitterrand à  George Bush ou à  Nelson Mandela, la Maison des esclaves est aussi un lieu de recueillement pour les Afro-américains qui s’y rendent chaque année par milliers. La première visite d’un président américain noir aura naturellement une résonance toute particulière. Et symbolique. Car c’est bien d’un symbole qu’il s’agit: Gorée n’a jamais été un grand centre de traite. La maison des esclaves n’a jamais été un entrepôt.

Bousso, l’indignée de Dakar

Retenons bien son nom, Bousso Dramé. Elle risque fort de devenir dans les mois et les années à  venir, la figure de la jeunesse africaine qui ose, qui est fière et qui refuse de se laisser marcher dessus. Alors que chez nous, des figures de la scène socio-politique se lamentent de s’être vues refuser l’entrée sur le territoire « schengen » (Union Européenne, ndlr), voici ce bout de femme qui refuse un visa qu’elle a obtenu après moult péripéties. Et pourtant, les choses devaient être plus facile pour elle, qui avait été dûment invitée en France. En effet, notre jeune dame est lauréate du concours d’orthographe organisé par l’Institut français de Dakar dans le cadre de la semaine de la Francophonie.. Elle y a gagné le premier prix et un voyage en France pour suivre une formation. C’était en avril dernier. Le 27 juin, la lauréate devait donc se rendre en France pour y suivre une formation en réalisation de films documentaires. Mais au lendemain de l’obtention de son visa, la jeune consultante a décidé de renoncer à  séjour en signe de protestation. Elle ne s’est pas fendu de messages au vitriol sur facebook ou autre réseau social, non! Elle n’a pas écrit d’essai non plus! Elle s’est directement adressé à  ceux qui l’ont mise en colère. Une lettre ouverte adressée au consul général de France et au directeur de l’Institut français, écrite dans les termes les plus courtois mais les plus explicites aussi, qu’elle vient de publier sur Internet. «Durant mes nombreuses interactions avec, d’une part, certains membres du personnel de l’Institut Français, et, d’autre part, des agents du Consulat de France, J’ai eu à  faire face à  des attitudes et propos condescendants, insidieux, sournois et vexatoires», s’indigne-t-elle. Selon Jeune Afrique, Le consul général de France à  Dakar, Alain Jouret, s’est dit « désolé » d’apprendre la mésaventure de Bousso Dramé, non sans préciser qu’il lui eût semblé préférable de prendre contact avec ses services afin de tirer la situation au clair avant de prendre sa décision. Les raisons de la colère de Bousso « On nous a expliqué comment allaient se dérouler le séjour et la formation. Ce qui m’a frappée, c’est que notre interlocutrice formulait avec insistance des recommandations infantilisantes » raconte Bousso Dramé ppur qui ces « conseils » étaient assurément de trop. « Je n’ai pas apprécié cette attitude paternaliste » ajoute-telle en précisant que les propos allaient même jusqu’à  être insultants. Du genre  » gardez-vous de tout dépenser et de laisser une note impayée à  l’auberge de jeunesse sinon vous empêcheriez les futurs candidats de bénéficier de cette opportunité », à  propos des perdiem. Et ainsi de suite… La goutte d’eau qui a fait débordé un vase qui déjà  menaçait d’exploser, l’accueil d’une « guichetière extrêmement désagréable », selon les termes de Bousso. « Quand J’ai fini par lui faire remarquer qu’elle ne respectait pas la plus élémentaire courtoisie, elle m’a répondu qu’elle n’était pas payée pour être courtoise ni pour distribuer des sourires ». « En quittant l’ambassade, j’ai décidé, le C’œur lourd, de renoncer à  ce voyage » affirme-t-elle. Un visa refusé alors que tous les documents sont conformes et authentifiés, un refus d’autoriser un conjoint non français à  rejoindre son époux(se), autant de situations déplorables et déplorés par les demandeurs de titres de voyages. Un internaute sénégalais fait remarqué que près de mille demande de visa sont traitées par mois par le consulat de France qui n’en accorde que 10%. Les frais de 40000FCFA ne sont pas pour autant remboursés. Une vraie manne, selon l’internaute qui a chiffré les bénéfices à  prés de 2 milliards par an. « Si le prix à  payer pour bénéficier de cette formation est d’être traitée comme une moins que rien, je préfère renoncer à  ce privilège dans sa totalité. Subir une telle attitude dans mon propre pays est quelque chose que je ne peux accepter sans réagir ». Combien auront le courage de suivre son exemple? Pas si évident…Mais pour bon nombre de sénégalais, d’africains, Bousso Dramé sera longtemps celle qui a osé dire ce que tous pensaient et qui a osé dire NON. Au nom de sa fierté.

Obama choisit le Sénégal, la Tanzanie et l’Afrique du Sud

Il était temps. Près de cinq ans après sa première élection et au début de son second mandat, le président américain Barack Obama a décidé d’effectuer sa première tournée d’importance en Afrique, du 26 juin au 3 juillet, en compagnie de son épouse Michelle. Destination : Sénégal, Afrique du Sud et Tanzanie, mais pas le Kenya, la terre natale de son père dont l’actuel président, Uhuru Kenyatta, est poursuivi par la CPI pour crimes contre l’humanité. Si Obama s’était rendu en 2006 au Kenya, il n’était pas encore chef d’à‰tat mais venait d’être élu au Sénat de Washington. « Le président insistera sur l’importance que les à‰tats-Unis accordent à  nos liens en plein développement avec les pays d’Afrique subsaharienne », indique la Maison Blanche dans un communiqué, en évoquant également la nécessité d’« étendre la croissance économique, l’investissement et le commerce, de renforcer les institutions démocratiques, et d’investir dans une nouvelle génération de dirigeants africains ». Espoir Jusqu’à  présent, Barack Obama ne s’était rendu officiellement qu’une fois en Afrique subsaharienne, au Ghana, en juillet 2009, pour une courte visite qui avait suscité beaucoup d’espoir. Son discours devant le Parlement, en juillet 2009 à  Accra, au cours duquel il avait proclamé que « l’avenir de l’Afrique appartient aux Africains », avait marqué les esprits. Quant à  Michelle Obama, elle avait effectué une tournée en Afrique australe en juin 2011. Elle avait notamment rencontré, en Afrique du Sud, le premier président noir du pays et héros de la lutte contre l’apartheid, Nelson Mandela. Le programme d’Obama s’inscrit dans une volonté de soutenir les « bons élèves de la démocratie » – c’est-à -dire des pays o๠la course pour le pouvoir n’a pas récemment donné lieu à  des massacres et o๠l’alternance s’est passée de manière relativement pacifique. Fin mars, Obama avait ainsi reçu son nouvel homologue sénégalais, Macky Sall, et trois autres dirigeants africains élus, en saluant dans leurs pays des « démocraties solides et émergentes ». Tout en promettant à  plusieurs reprises que les à‰tats-Unis resteraient des « partenaires inconditionnels » des pays africains démocratiques, Obama avait rendue publique, en juin 2012, sa stratégie en faveur du développement de l’Afrique, avec comme objectifs principaux le renforcement de la sécurité face à  la menace terroriste, et la contre-offensive face à  la Chine sur le plan économique.

Sénégal: le jazz fait ses premiers pas à Dakar

Exposition sur les musiques noires (déjà  présentée au Festival mondial des arts nègres, Fesman), grand concert mêlant jazz et musiques traditionnelles, table ronde sur les origines du jazz et ses influences africaines… La Journée internationale du jazz à  Dakar a été particulièrement riche à  Dakar, mardi 30 avril. Il s’agit de la seule commémoration en Afrique de l’Ouest. Nous mettons à  l’honneur une interprétation large du jazz. Il est aussi question de rendre hommage à  Adama Faye, père de la musique sénégalaise moderne », explique Guiomar Alonso Conda du Bureau dakarois de l’Unesco. Mais l’évènement, soutenu par le Ministère de la Culture, n’a pas attiré les foules : une centaine de curieux pour l’exposition, une trentaine d’initiés pour la table ronde et moins de 400 personnes pour le concert. Début prometteur, néanmoins ? « Nous voulons être en phase avec les grands évènements qui se déroulent à  travers le monde », affirme Mohammed Mahmoud Diop, directeur de cabinet du ministre de la Culture. De fait, l’idée d’un grand festival de jazz annuel à  Dakar, à  compter de 2014, semble faire son chemin, alors que le festival de jazz de Saint-Louis est sur une phase déclinante, compte tenu d’un manque de moyens criant. « Ce sont des idées qui sont émises et dont il faut étudier les modalités de mise en œuvre », poursuit Mahmoud Diop, qui reste prudent. Parmi les artistes invités sur la grande scène de Douta Seck, l’orchestre national, Cheikh Tidiane Tall, le groupe Takeifa, le saxophoniste Hervé Meschinet et son trio ou encore le chanteur et guitariste Ali Beta. « Le jazz a besoin d’être promu, popularisé. Il n’y a pas que le sport et le mbalax au Sénégal », confie ce dernier. « Le Festival de Saint-Louis ne suffit pas. Les gens considèrent toujours le jazz comme élitiste. Raison pour laquelle il n’y a pas eu grand monde aujourd’hui », relève-t-il. Il faut dire qu’à  3 000 francs CFA l’entrée, le grand concert de Dakar ne s’adressait pas au Sénégalais moyen – qui gagne environ 2 000 francs CFA par jour. « Nous sommes dans une phase de construction. Après cette première édition, nous allons réfléchir à  une meilleure organisation l’an prochain », répond-on au ministère de la Culture.

Sénégal: Karim Wade devant le juge

Ce mercredi 17 avril 2013,Karim Wade a été présenté devant le Procureur spécial près la CREI (Cour de répression de l’enrichissement illicite), Alioune Ndao. De sources judiciaires, Karim Wade devrait être inculpé ce mercredi sur la base de l’article 163 bis du Code pénal et risque jusqu’à  10 ans de prison et une amende pouvant aller jusqu’au double du montant de l’enrichissement illicite. Le Procureur Alioune Ndao a fini de rédiger son réquisitoire introductif,et va saisir la Commission d’instruction de la dite Cour. C’’est pour obtenir un mandat de dépôt qui mènera Karim Wade vers la maison d’arrêt et de correction de Rebeuss (centre de Dakar). De sources judiciaire, Karim Wade et ses complices arrêtés au même titre que lui (Cheikh Diallo, Pape Mamadou Pouye, Pierre Agboba, Alioune Samba Diassé, Ibrahima Khalil alias Bibo Bourgi et Mbaye Ndiaye) seront inculpés ce mercredi compte tenu de l’article 163 bis du Code pénal qui reprend la loi 81-53 du 10 juillet 1981 portant Cour de répression de l’enrichissement illicite, avant d’être placés sous mandat de dépôt à  la prison de Rebeuss. Au bout des 6 mois que va durer l’instruction préparatoire, Karim Wade pourrait écoper les peines prévues par la loi 81-53 du 10 juillet 1981, soit un emprisonnement de 5 à  10 ans et une amende au moins égale au montant de l’enrichissement illicite et pouvant être porté au double de ce montant (694 milliards FCFA ou 1388 milliards FCFA : 1 milliard d’euros ou 2 milliards d’euros). Cette loi stipule que le délit d’enrichissement Illicite est constitué lorsque sur simple mise en demeure, le mis en cause se trouve dans l’impossibilité de justifier l’origine licite des ressources qui lui permettent d’être en possession d’un certain patrimoine ou de mener un train de vie sans rapport avec ses revenus légaux. Rappelons que Karim Wade avait jusqu’au 15 avril 2013 pour justifier sa fortune estimée à  694 milliards FCFA (1 milliard d’euros). Les 3000 pages de preuves fournies par Wade-fils n’ont pas convaincu le Procureur spécial près la CREI qui a ordonné sa garde-à -vue le même jour, le 15 avril 2013.

Réunion des ministres des finances de la zone franc: le Sénégal touché par la crise malienne

Le communiqué final de la réunion des ministres de la zone franc tenue hier lundi à  Dakar, révèle que la croissance a nettement rebondi dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), passant de 0,8% en 2011 à  6% en 2012, notamment sous l’effet de la forte reprise en Côte-d’Ivoire, des résultats du secteur minier et de la bonne récolte agricole. La dynamique de croissance s’est poursuivie dans l’espace Cemac (Afrique centrale) avec un taux de 5,6% contre 4,6% en 2011, tirée par la vigueur du secteur non pétrolier. La croissance s’est aussi améliorée aux Comores pour atteindre 3% contre 2,6% en 2011, en raison de la forte activité du secteur des Btp et d’une bonne campagne agricole. En marge de la rencontre des ministres de la zone franc, le gouverneur de la Bceao, Tiémoko Moyliet Koné, a indiqué que la crise malienne a beaucoup touché le Sénégal. Cela s’est traduit, entre autres, par la baisse du flux de commerce entre les deux pays. Les hydrocarbures, le ciment ainsi que les matériaux de construction ont été les secteurs les plus affectés au Sénégal par la crise malienne. Il a également indiqué que le Mali a connu une baisse de l’ordre de 1,2% du PIB en 2012. Pour le gouverneur, la tendance pourrait être renversée avec le retour progressif de la paix au Mali. La France, de son côté, a décidé d’atténuer l’impact de la crise malienne dans la zone franc, a déclaré Pierre Moscovici. Il a par ailleurs annoncé la tenue, le 15 mai prochain à  Bruxelles, d’une conférence des donateurs co-présidée par l’Union européenne et la France pour remédier aux dégâts qu’a pu connaà®tre le Mali au plan économique. Auparavant, dans son intervention à  l’ouverture de cette rencontre, le Premier ministre sénégalais, Abdoul Mbaye, a plaidé pour un renforcement des flux commerciaux au sein de la Zone franc, pour amener les pays membres à  tirer un meilleur profit des possibilités et opportunités offertes par la coopération monétaire régissant leurs rapports. Selon le chef du gouvernement sénégalais, « le niveau du commerce infrarégional dans nos zones monétaires ne suit pas les tendances croissantes observées dans d’autres parties du monde ». « Le commerce communautaire dépasse à  peine les 12 % de la valeur du commerce global dans nos zones, d’o๠la nécessité d’intensifier les échanges au sein des communautés pour soutenir les monnaies communes », a-t-il souligné, appelant, à  cet égard, à  lever les barrières tarifaires qui persistent. Outre la France et les Comores, la zone franc regroupe 14 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Sénégal : procès Habré, les choses s’accélèrent

Les familles des victimes de l’ex-dictateur ont longtemps reproché au Sénégal de traà®ner les pieds dans cette affaire. Le régime de Macky Sall veut montrer sa bonne volonté en accélérant le processus. Ainsi, le 1er avril prochain, l’actualité sur le continent sera, sauf évènement majeur inattendu, le début du procès de l’ex-dictateur tchadien, Hissène Habré. Un tribunal international pour rendre justice aux tchadiens Le tribunal spécial créé au Sénégal pour le juger a démarré ses activités et se prépare pour rendre justice aux milliers de victimes et leurs familles qui la réclament depuis des décennies. La fin de leur quête se précise de plus en plus. «J’ai attendu ce jour pendant 22 ans », a déclaré Souleymane Guengueng, qui a failli succomber aux mauvais traitements endurés pendant près de trois ans dans les prisons de Hissène Habré, puis a fondé l’Association des Victimes des Crimes du Régime de Hissène Habré (AVCRHH). « Je veux voir Habré comparaà®tre devant la justice avant que d’autres victimes ne meurent». Selon les victimes ou les familles des victimes qui ont porté plainte, il serait responsable d’un millier d’assassinats politiques. Après l’élection de Macky Sall à  la présidence du Sénégal en avril 2012 et l’arrêt de la Cour internationale de Justice du 20 juillet 2012 ordonnant au Sénégal de poursuivre en justice « sans autre délai » ou d’extrader l’ancien dictateur du Tchad, l’Union africaine et le Sénégal se sont mis d’accord sur un projet pour créer les « Chambres africaines extraordinaires » en vue de mener le procès au sein du système juridique sénégalais. Le tribunal chargé de juger M. Habré est composé de plusieurs Chambres qui poursuivront « le ou les principaux responsables » des crimes internationaux commis au Tchad entre le 7 juin 1982 et le 1er décembre 1990. Il est toutefois possible que Hissène Habré soit la seule personne à  être jugée devant ce tribunal. Le Statut des Chambres extraordinaires prévoit la participation des victimes à  tous les stades de la procédure en qualité de parties civiles, représentées par leurs avocats, ainsi que l’attribution de réparations en leur faveur. Un procès à  gros budget « Nous allons démontrer que Habré dirigeait et contrôlait les forces de police qui ont tué ou torturé ceux qui s’opposaient à  lui ou qui appartenaient simplement au mauvais groupe ethnique », a déclaré Jacqueline Moudeà¯na, avocate des victimes et présidente de l’ATPDH. « Les preuves montrent clairement que Habré n’était pas seulement politiquement responsable, mais aussi juridiquement responsable de graves crimes commis à  grande échelle». La phase préliminaire du procès, qui comprend une instruction conduite par quatre magistrats sénégalais, doit durer 15 mois. Elle sera vraisemblablement suivie d’un procès en 2014. Le procès Habré pourrait coûter une dizaine de milliards de francs CFA. L’Union africaine(Ua), l’Union européenne(Ue), la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne, le Luxembourg, la France, les Etats-Unis et le Sénégal sont les grands contributeurs pour l’organisation et la tenue de ce procès. Le Tchad du président Idriss Deby a donné sa participation. Les autorités de N’Djamena ont déboursé deux milliards de francs CFA. Une contribution critiquée car elle met à  mal l’impartialité du tribunal ainsi financé par le « tomber » de Habré, l’actuel président, Idriss Déby Itno. Récemment, le gouvernement sénégalais a lancé un avis d’appel d’offres pour la construction d’une prison. L’annonce destinée aux entreprises est parue dans plusieurs journaux sénégalais. La presse sénégalaise qui a tôt fait d’y voir, la volonté du gouvernement sénégalais de prendre de l’avance dans l’affaire Habré. Tout porterait à  croire que l’établissement pénitentiaire abritera le célèbre prisonnier à  la fin de son procès.

Sénégal : Karim Wade à nouveau convoqué par la police

Karim Wade doit être auditionné ce jeudi matin à  10 heures par les gendarmes à  la section de recherche qui mènent l’enquête sur les auteurs présumés d’enrichissement illicite. Le fils de l’ex-chef de l’Etat sénégalais Abdoulaye Wade, ex-ministre de l’Energie, des Infrastructures et du Transport aérien est finalement arrivé à  Dakar, en provenance de la France. Pour le moment, on est au stade de l’enquête, aucune information judiciaire n’est ouverte. Les gendarmes cherchent à  vérifier d’o๠vient son patrimoine. Il est question, selon l’un de ses proches, de plusieurs centaines de millions de Fcfa sur un compte en banque, mais aussi de villas à  Dakar, d’un ou plusieurs appartements en France, ainsi que de plusieurs voitures. Au terme de leur enquête, si les gendarmes descellent des indices graves et concordants montrant que sa fortune provient de détournements de fonds, son dossier sera transmis au procureur spécial près de la Cour de répression de l’enrichissement illicite, qui décidera de la suite. Pour ses proches, le fils Wade est accusé de choses dont il ne sait rien. Dans le magazine panafricain Jeune Afrique en kiosque cette semaine, il déclare ne pas connaà®tre le dossier et les charges retenues contre lui « … Et c’est bien ça le problème. Les seules questions que l’on m’ait posées jusqu’ici sont relatives à  l’acquisition d’une voiture ou d’un appartement ». Ses détracteurs pensent au contraire que le fils Wade serait au C’œur du système d’enrichissement mis en place sous le régime de son père Abdoulaye Wade. Karim Wade e dit prêt à  répondre à  toutes les accusations. Le fils de l’ex-président n’est pas le seul à  être concerné par cette enquête. D’autres membres de l’ancien régime sénégalais seront également auditionnés ce 15 novembre. Parmi eux : Madické Niang, Samuel Sarr, Oumar Sarr, Abdoulaye Baldé et Tayibou Ndiaye, Doudou Diagne. D’après le procureur Alioune Ndao, «personne n’est au dessus de la loi, et que, même les marabouts rendront compte s’ils sont interpellés». Une déclaration qui fait suite aux propos du président Macky Sall qui, le jour de la célébration de la fête de l’Aà¯d-el-kébir, avait promis de restituer tous les fonds détournés par l’ancien régime d’Abdoulaye Wade. Ces fonds sont estimés à  plus de 400 milliards de FCFA. La situation prend de l’ampleur au point o๠après un long séjour en France, Abdoulaye Wade, l’ex-président sénégalais, a décidé d’interrompre son déplacement pour rentrer au Sénégal vendredi prochain. Il dénonce l’agression du gouvernement à  l’encontre de son entourage.

Sénégal: Macky Sall remanie son gouvernement

Selon un communiqué signé du président sénégalais Macky Sall et diffusé à  la télévision d’ Etat, les ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères sont limogés. Le ministre de l’Intérieur Mbaye Ndiaye, longuement critiqué pour sa gestion d’un épisode de violences il y a une semaine à  Dakar, est remplacé par le général Pathe Seck déjà  en retraite. Le ministre des Affaires étrangères Alioune Badara Cisse est remplacé par Mankeur Ndiaye, qui jusqu’ici était l’ambassadeur du Sénégal en France. Le journaliste d’investigation Abdoul Latif Coulibaly cumule désormais le poste de porte-parole et celui de ministre de la bonne gouvernance. Pour la circonstance, le premier ministre Abdoul Mbaye qui s’est adressé à  la presse a expliqué, que le premier remaniement ministériel de son gouvernement s’est fait dans un souci d’efficacité et d’efficience. Nous achevons sept mois d’action, il a été nécessaire de faire un bilan, d’apprécier la qualité de l’action gouvernementale dans le seul souci de renforcer son efficacité et son efficience a ajouté le Premier ministre après lecture des noms des membres du nouveau gouvernement. L’essentiel des aménagements ont été apportés soit par éclatement de certains départements ministériels ou soit par rajout pour plus d’efficacité. La liste des membres du nouveau gouvernement Sénégalais – Monsieur Augustin Tine, Ministre des Forces armées – Madame Aminata Touré, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice – Madame Eva Marie Coll Seck Ministre de la Santé et de l’Action sociale – Monsieur Pathé Seck, Ministre de l’Intérieur – Monsieur Mankeur Ndiaye, Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur – Monsieur Amadou Kane, Ministre de l’Economie et des Finances – Monsieur Thierno Alassane Sall, Ministre des Infrastructures et des Transports – Monsieur Youssou Ndour, Ministre du Tourisme et des Loisirs – Madame Mariama Sarr, Ministre de la Femme, de l’Enfance et de l’Entrepreneuriat féminin – Monsieur Abdoul Aziz Mbaye, Ministre de la Culture – Monsieur Cheikh Bamba Dièye, Ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique – Monsieur Serigne Mbaye Thiam, Ministre de l’Education nationale – Monsieur Abdoulaye Baldé, Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural – Madame Arame Ndoye, Ministre de l’Aménagement du territoire et des Collectivités locales – Monsieur El Malick Gackou, Ministre du Commerce, de l’Industrie et du Secteur informel – Madame Aminata Mbengue Ndiaye, Ministre de l’à‰levage – Monsieur Pape Diouf, Ministre de la Pêche et des Affaires maritimes – Monsieur Aly Ngouille Ndiaye, Ministre de l’Energie et des Mines – Monsieur Benoit Sambou, Ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Promotion des valeurs civiques – Monsieur Abdou Latif Coulibaly, Ministre de la Bonne gouvernance et Porte-parole du gouvernement – Monsieur Mbagnick Ndiaye, Ministre des Sports – Madame Khoudia Mbaye Ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat. – Monsieur Marie-Tew Niane, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche – Monsieur Aà¯dar El Aly, Ministre de l’Ecologie et du Développement durable – Monsieur Mansour Sy, Ministre de la Fonction publique, du Travail et des Relations avec les institutions – Monsieur Oumar Guèye, Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement – Monsieur Mamadou Talla, Ministre de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et l’Artisanat – Monsieur Khadim Diop, Ministre de la Restructuration et de l’Aménagement des zones d’inondations – Monsieur Abdoulaye Daouda Diallo, Ministre délégué auprès du Ministre de l’à‰conomie et des Finances, chargé du Budget – Madame Seynabou Gaye Touré, Ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais, chargée des Sénégalais de l’Extérieur

Violents heurts à Dakar

à‡a a chauffé aujourd’hui encore pour les dakarois qui se sont retrouvés bloqués sur plusieurs artères de la ville à  cause d’affrontements entre disciples de Bétio Thioune et la police. Les premiers exigent la libération du marabout marabout emprisonné depuis mi-avril 2012 pour un double meurtre. Plusieurs véhiculent ont été endommagés, des banques saccagées dans ce qui est le dernier épisode d’un bras de fer entre la justice et les leaders religieux, très puissants au Sénégal. Les « Thiantacounes » en colère Déjà  vendredi dernier, d’importants heurts avaient eu lieu occasionnant d’importants dégâts matériels dont neuf bus de la société Dakar Dem-Dik mis à  sac. « Ce sont des fous! », disaient plusieurs témoins des scènes de violences de ces derniers jours, en parlant des disciples de Cheikh Béthio Thioune, appelés Thiantacounes. Des manifestations ont également eu lieu devant la prison de Rebeuss à  Dakar, o๠le marabout a récemment été transféré après avoir été détenu dans la prison de Thiès, ville située à  70 km à  l’est de la capitale. Depuis le transfèrement de leur guide de la maison d’arrêt de Thiès à  la prison centrale de Rebeuss, C’’est la « guerre totale ». Selon son certificat médical, le marabout doit se rendre en France le 24 octobre 2012 pour « répondre à  son médecin traitant ». Inculpé pour meurtre Cheikh Béthio Thioune avait été arrêté le 23 avril et placé en garde à  vue à  Thiès, après la mort la veille de deux de ses talibés (disciples, ndlr). Ceux-ci, Bara Sow (37 ans) et Ababacar Diagne (40 ans), ont été tués lors d’une rixe à  Keur Samba Laobé, près de Thiès, puis inhumés en brousse. Le marabout est poursuivi pour complicité de meurtre, inhumation de cadavres sans autorisation, détention d’armes et association de malfaiteurs. Une bagarre au domicile du guide avait en effet éclaté la veille de cette découverte macabre entre deux groupes de Thiantacones et aurait alors fait deux morts. Le parquet de Thiès qui procède à  l’instruction du dossier reproche à  Béhio Thioune et ses 11 disciples des délits allant de la complicité d’homicide au recel et à  l’inhumation de cadavres sans autorisation, en passant par la détention d’armes sans autorisation et l’association de malfaiteurs. l’Etat fragile face aux religieux Dans un pays o๠les leaders religieux sont de vrais faiseurs de roi, enfermer ainsi un marabout est un acte de quasi bravoure de la part de l’Etat sénégalais. Le ministre de l’Intérieur du Sénégal, Mbaye Ndiaye a d’ailleurs déjà  été victime de la furie des Thiantacounes, vendredi dernier. Son cortège a été attaqué par une foule de disciples qui lui a jeté des projectiles. Pour l’heure, le ministre de la Justice Aminata Touré a décliné la position de l’Etat dans un communiqué. « Tous les êtres humains sont égaux devant la loi. Il n’y a au Sénégal, ni sujet, ni privilège de lieu de naissance, de personne ou de famille » et les faits qui impliquent Béthio Thioune ne sauraient faire l’objet de traitement particulier. Selon l’AFP, à  Paris, une quarantaine de personnes ont également manifesté devant l’ambassade du Sénégal pour réclamer la libération de ce chef religieux de la confrérie des mourides, Cheikh Béthio Thioune, provoquant de légers incidents.

Hollande à Dakar : « Le temps de la Françafrique est révolu »

« Les trois premiers présidents sénégalais ont su, dans leur diversité, transmettre le flambeau à  leur successeur, permettant à  votre pays de réussir des alternances sans déchirement », leur a-t-il dit, lors d’un discours prononcé à  l’Assemblée nationale. « Le temps de la Françafrique est révolu : il y a la France, il y a l’Afrique, il y a le partenariat entre la France et l’Afrique, avec des relations fondées sur le respect, la clarté et la solidarité », a-t-il ajouté. François Hollande a prôné « la sincérité » dans les relations avec les Africains, avec lesquels on peut tout se dire. « Je ne suis pas venu en Afrique pour imposer un exemple, ni pour délivrer des leçons de morale. Je considère les Africains comme des partenaires et des amis. L’amitié crée des devoirs, le premier d’entre eux est la sincérité. Nous devons tout nous dire, sans ingérence mais avec exigence », a affirmé M. Hollande. L’AFRIQUE « VA DEVENIR UN GRAND CONTINENT à‰MERGENT » Plus tôt dans la journée, à  Dakar, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue, Macky Sall, M. Hollande a exprimé sa « grande confiance dans l’avenir du Sénégal et de l’Afrique », qui, selon lui, « va devenir un grand continent émergent ». S’adressant à  M. Sall, élu en mars face à  Abdoulaye Wade, battu après avoir dirigé le Sénégal pendant douze ans, il a affirmé : « Vous êtes un exemple de transition réussie. » Arrivé en fin de matinée au Sénégal, sa première visite en Afrique depuis son élection, en mai, M. Hollande a noté que « de l’aéroport jusqu’à  Dakar, nous avons été suivis par une foule innombrable, c’est toute la France qui se sentait accueillie, fêtée ». « Je voulais être au Sénégal avant de me rendre à  Kinshasa pour le sommet de la francophonie », samedi, a-t-il affirmé. « UN GRAND CONTINENT à‰MERGENT » M. Hollande a qualifié sa rencontre avec M. Sall d' »importante, parce que entre le Sénégal et la France c’est une histoire, une langue, une culture que nous partageons, mais au-delà  de l’histoire, de la langue qui nous unit depuis si longtemps, au-delà  des personnalités, ce qui nous rassemble aujourd’hui c’est l’avenir ». « L’Afrique est un grand continent qui va devenir aujourd’hui un grand continent émergent », a-t-il dit, et « la France sera au rendez-vous ». « Il ne s’agit pas de générosité, il s’agit de solidarité et de compréhension de ce qu’est l’avenir du Sénégal et du continent », a affirmé M. Hollande. Le président Macky Sall a pour sa part noté que « dans les relations entre Etats, chaque acte posé est un signal qu’il convient de décrypter pour en saisir le sens et la portée ». Et selon lui, que François Hollande ait « consacré au Sénégal sa première visite en Afrique est un geste d’amitié et de style ».

Sénégal – Mali (55 – 50) : Les Lioncelles sacrées, 27 ans après…

Le Sénégal retrouve ainsi le toit de l’Afrique, 27 après le sacre de la génération des Mame Maty Mbengue, à  Accra (Ghana), en 1985. Décidemment, entre le Sénégal et le Mali, C’’est le suspense assuré ! En effet, avant-hier aussi, au stadium Marius, lors de la finale de la 12ème édition de l’Afrobasket féminin des moins de 18 ans, les deux équipes ont disputé un match serré. Comme lors d’un match de la première phase qui s’était soldé par une victoire sénégalaise (54 – 52). Et C’’est dans une atmosphère très tendue que les « Aigles » du Mali et les « Lioncelles » ont démarré le premier quart-temps. Un début de match très difficile dominé par les protégées de Mohamed Maiga, l’entraà®ner du Mali (10 à  5 après 5 mn). En fait, Yacine Diop et ses coéquipières avaient, comme à  leur habitude, eu du mal à  entrer dans le jeu, sûrement du fait de la pression. A cause des nombreuses pertes de balles, de la précipitation et de l’inefficacité des intérieures, Mame Bintou Diallo et Mame Coumba Sy, elles se sont presque fait laminer. Et avec l’aide de sa pointeuse, Aminata Traoré, le Mali creuse l’écart et mène à  la fin du premier quart-temps (19 à  13). Mais, les « Lioncelles » se rebellent lors du deuxième quart-temps. l’équipe se débarrasse de ses intérieures, pour ne compter que sur ses petites tailles. Ainsi, Yacine Diop, Aminata Kamara, Ndèye Khady Dieng, Ndèye Fatou Ndiaye et Maissa Sylla, prennent les choses en main. Requinquées par le public, elles se donnent à  fond, alliant le jeu rapide, les contre-attaques et un système défensif très agressif devant les Maliennes quelque peu en difficulté. Ainsi qu’en témoigne le résultat à  la pause qui n’était plus que de 29 à  28 en faveur du Mali. De retour des vestiaires, les deux équipes changent de système défensif et les débats furent encore très serrés. Les Maliennes, toujours présentes dans le camp de l’équipe adversaire, optent pour un pressing haut. Yacine Diop est isolée, tandis qu’Aminata Karama, la meneuse sénégalaise, est marquée à  deux. Ce qui stabilise le score à  égalité (34 partout) dès les cinq premières minutes. Seulement, les protégées de Birahim Gaye parviennent à  déjouer ce nouveau système défensif du Mali et retournent la situation et mènent à  la fin du troisième quart-temps (40 à  38). Tout était possible pour l’une et l’autre équipe lors du dernier quart-temps. En fait, l’écart n’était que de deux points (46 à  44), à  cinq minutes de la fin du match, en faveur du Mali. Cependant, très motivées malgré l’absence de leurs grandes tailles, les « Lioncelles » mettent la pression sur leurs adversaires dans la dernière minute. Un peu comme lors de leur première rencontre. Le même scénario se reproduit car elles interceptent à  deux reprises la balle et assurent les paniers. Cette fois, l’écart de 5 ponts d’écart (55 à  50) pour les « Lioncelles » est irrémédiable. Les Sénégalaises s’imposent devant les «Aigles » du Mali et retrouvent le titre continental qu’elles n’avaient plus remporté depuis 27 ans et leur sacre en 1985, à  Accra (Ghana). Le mot des coachs Mohamed Maà¯ga, Mali : « La coupure d’électricité a été en faveur des Sénégalaises » « Nous avons perdu cette finale, mais mes filles n’ont pas démérité. Le Sénégal a de bonnes individualités qui ont causé beaucoup de difficultés à  mon équipe. Je ne veux pas entacher la victoire du Sénégal, mais cette coupure d’électricité survenue au cours du match a été en faveur des Sénégalaises. Tout le monde a remarqué que cela a permis aux Sénégalaises, très fatiguées, de souffler. Cela pousse à  croire que C’’est fait exprès et C’’est vraiment dommage pour un pays organisateur qui gagne de cette manière ».

Sénégal: Le Joola, 10 ans déjà !

Ce sont officiellement 1.863 personnes qui sont mortes dans le naufrage du ferry Le Joola, au large de la Gambie voisine, alors qu’il reliait Ziguinchor à  Dakar. A Mbao, comme à  Ziguinchor, des chefs des différentes confessions religieuses ont dirigé des prières en présence de familles, mêlant des Sénégalais et des Occidentaux, l’air grave ou en pleurs, et les délégations officielles. Le ministre de l’Aménagement du territoire et des Collectivités locales a déclaré à  la presse que tout le Sénégal a subi dans la douleur cette tragédie du Joola. Des gerbes de fleurs ont été déposées dans la journée au pied d’une stèle à  la mémoire des victimes de la catastrophe, Place des naufragés, face au fleuve Casamance, ainsi qu’à  Dakar sur la Place du souvenir, face à  l’océan Atlantique, o๠les familles réclament la construction d’un mémorial-musée Le Joola. A Ziguinchor, l’heure était également au recueillement. Familles de victimes et représentants du gouvernement, conduits par le ministre des Forces armées Augustin Tine, se sont recueillis au cimetière de naufragés à  Kantène (périphérie sud de la ville). Tous se sont ensuite rendus au port de Ziguinchor, o๠ils ont jeté des bouquets de fleurs dans le fleuve Casamance. l’occasion aura permis à  des responsables d’associations sénégalaises de familles de victimes d’estimer que depuis l’élection de Macky Sall à  la présidence en mars dernier, le nouveau pouvoir semble disposé à  remettre sur la table tout le dossier Joola ; en 2003, la justice sénégalaise a classé sans suite le dossier du Joola, faisant valoir que le commandant du ferry, seul maà®tre à  bord et, selon elle, principal responsable du drame, avait péri dans l’accident. © Rappelons que Le Joola effectuait la liaison Dakar-Karabane-Zinguinchor, reliant également la province isolée, au reste du Sénégal, tout en évitant de transiter par la Gambie. Il réalisait, deux liaisons par semaine à  partir de la capitale, les mardis et vendredis aux alentours de 20 heures, et deux autres à  partir de Ziguinchor les jeudis et dimanches vers 13 heures. Cette liaison maritime d’une durée de 13 heures permettait de sortir la Casamance de l’isolement. Conçu pour accueillir 500 personnes, le ferry transportait le 26 septembre 2002, près de 2000 passagers. Ce jour là , peu avant 23 heures, le Joola surchargé s’est retourné au large de la Gambie, à  environ 40 km de la côte. Un seul canot pneumatique a pu être ouvert. Certains passagers se sont réfugiés sur la coque du navire retourné, mais l’immense majorité a été piégée à  l’intérieur ou s’est noyée. Les secours ne sont arrivés que le lendemain matin. A ce jour ce naufrage constitue la plus grande tragédie de l’histoire du Sénégal. Le gouvernement sénégalais a depuis lors entrepris un ensemble de des mesures disciplinaires. Toutefois, aucun des responsables inculpés comme ayant une part de responsabilité dans ce drame, n’a été jugé à  ce jour. Bien plus, des questions subsistent au Sénégal, notamment en ce qui a été fait pour que pareil tragédie ne se produise plus. Car, dix ans après Le Joola, les transports en commun restent toujours aussi dangereux au Sénégal. Les «cars rapides» sont toujours aussi surchargés.