Fondation malienne pour l’entraide: l’exemple turc

Moussa Mara, le Coordinateur de la Fondation répond à  Journaldumali.com Journaldumali.com : Parlez-nous brièvement de la fondation malienne pour l’entraide et le développement Moussa Mara : La fondation malienne pour l’entraide et le développement a été créée au début de l’année 2013. Elle est partie sur le constat que la solidarité, l’entraide, l’aide et le développement n’est pas seulement la vocation des autorités. De nombreux citoyens peuvent en faire davantage pour aider à  ce développement, ceci en se mettant ensemble et en unissant leurs forces d’aide pour le Mali. Nous nous sommes inspirés du modèle turc pour mettre en place une organisation caritative. l’essentiel des actions de Turquie en dehors de leur pays est le fait de fondations soutenues par des opérateurs économiques. l’idée de base de la fondation est de réunir des opérateurs économiques qui sont animés de l’intention d’aider leur prochain, à  pouvoir mettre à  la disposition des Maliens des biens et des services à  la disposition des nécessiteux. Quels sont les principaux objectifs de la fondation Les objectifs principaux C’’est, d’aider, être solidaire et secourir dans plusieurs domaines. Nous avons plusieurs domaines d’intervention à  savoir l’éducation, la santé, l’action humanitaire et la religion. La religion ce n’est pas ce qu’on en dit malheureusement, ce n’est pas un facteur de division ni de guerre ni de destruction. La religion est fondamentalement positive. Nous allons soutenir des actions religieuses dans le but de mieux faire comprendre la religion ; construire des mosquées dans les endroits o๠il n’y en a pas. Construire les hommes C’’est aussi les aider à  avoir la foi. Toutefois, la fondation s’inscrit dans la laà¯cité. Elle est animée par des musulmans, des imams et opérateurs économiques mais C’’est une fondation qui aide d’abord les Maliens. Concernant le volet humanitaire, quelles sont les actions immédiates que vous voulez mettre en œuvre ? Aujourd’hui, les premières actions de la fondation s’inscrivent dans quelques domaines particuliers. l’actualité, C’’est la fête de Tabaski. La fondation va acheter des moutons et en faire dons aux personnes les plus nécessiteuses, les plus pauvres puissent les acquérir dans des conditions acceptables. Il y a aussi la santé, plusieurs personnes arrivent dans les centres de santé sans grand moyen et peuvent même mourir faute de recevoir les soins qu’il faut. Il faut que cela cesse. Dans le domaine de l’éducation, nous avons un grand projet de construction d’une école modèle. Pour qu’ils puissent être bien formés et devenir de bons citoyens demain. Nous avons aussi un projet de construction de trois mosquées pour des zones o๠il y a un grand besoin de ce lieu de culte. Parmi ces priorités, il y a également un projet immobilier important appelé « Waqf ». Le Waqf en arabe est un moyen pour une organisation de se doter en outil de génération de revenus par ses propres moyens. Donc on fait un investissement dont les revenus vont permettre de soutenir la fondation, pour cela, environ un milliard de francs CFA concernant ce projet immobilier. Cela permettra à  la fondation de se prendre en charge. Nous avons prévu également des distributions de vivres et d’autres kits pour les plus nécessiteux, aussi bien les sinistrés des inondations que d’autres personnes qui en ont besoin.

Moussa Mara ou le défi de la modernisation des villes maliennes

Le désormais ex maire de la commune IV du district de Bamako figure en bonne place parmi les hommes du premier ministre Oumar Tatam Ly. Il hérite du portefeuille de l’Urbanisme et de la politique de la ville. De mémoire de Maliens, C’’est la première fois que l’on crée un ministère en charge de la politique de la ville. Le choix de Moussa Mara ne pouvait mieux tomber. C’’est du moins ce que pensent beaucoup d’observateurs. Son statut d’ancien maire lui confère, indique-t-on, des prédispositions pour offrir la capitale des trois caà¯mans et de toutes les villes de Bamako, une image de mégapole mondiale. Donc relever le défi. Les initiatives qu’il a prises pour l’amélioration du cadre de vie des populations de la commune IV sont autant de préjugés favorables pour le ministre qui continue son ascension dans le landernau politique malien. Un homme d’initiatives Parmi les initiatives de Moussa Mara en commune IV qui plaident en sa faveur, on peut citer le projet ACI 2000. Ce projet ambitieux doit bientôt entrer dans sa phase opérationnelle et qui, selon M. Mara, est un programme « cohérent avec le plan de développement économique et social (PDESC) de la commune et se situe dans le cadre des principales politiques publiques du pays ». Il tient compte des spécificités et des besoins cruciaux de notre collectivité. Il repose sur quelques idées phares notamment en matière de gouvernance, de promotion de l’emploi des jeunes, gestion foncière ou de respect des règles. Il contient des idées novatrices dans les domaines sociaux culturels, environnementaux, scolaires. Notre stratégie de mise en œuvre du programme communal repose sur un effort substantiel des services municipaux et des populations d’une part et sur l’association de toutes les bonnes volontés d’autre part. Le tout nouveau ministre de l’Urbanisme et de la politique de la ville aura du pain sur la planche. Il arrive quelques semaines seulement après les inondations meurtrières qui ont endeuillé Bamako notamment sa commune(IV) et la commune II. Cette catastrophe est imputée à  la faiblesse de l’Etat traduite par l’incurie et la corruption des agents municipaux d’une part et les constrictions anarchiques de certains citoyens d’autre part. Il doit certainement jouer un rôle actif dans l’enquête qui sera ouverte pour la circonstance comme l’a indiqué le président Ibrahim Boubacar Kéita. Il doit aussi composer avec son collègue de l’Assainissement, pour nettoyer les écuries d’Augias de la capitale qui croule par endroits sous le poids des immondices.

Moussa Mara : de la mairie au ministère

Né à  Bamako en mars 1975, Moussa Mara a grandi entre Dar-Salam et Bamako- Coura, avant de fréquenter le grand lycée Askia Mohamed. Féru de littérature et d’histoire, c’est d’ abord vers les sciences économiques, qu’il oriente son choix, avant d’obtenir un Brevet d’orientation Technique en Comptabilité. Sa vie professionnelle démarre en 1997 au sein de la seule entreprise qu’il connaà®t, en l’occurrence la société d’expertise comptable DIARRA. Il entre dans ce cabinet comme collaborateur avec son grade d’expert comptable stagiaire et y évolue progressivement pour en devenir son directeur associé pour l’Afrique. Moussa Mara a été inscrit à  l’ordre des experts comptables en 2000, après l’obtention de son diplôme. Il est devenu en 2002 le secrétaire général de l’ordre et a occupé cette fonction jusqu’en 2007. Il est également à  la tête de plusieurs associations professionnelles ou spécifiques (jeunesse, développement local). M. Mara a dirigé une école de gestion de 2004 à  2009 en association avec une quinzaine de professionnelles comptables, juridiques et financiers. Depuis bientôt dix ans, il s’intéresse à  la vie publique et a décidé de devenir acteur. « C’’est en 2004 que J’ai véritablement commencé à  faire de la politique au sens électoral du terme. Mais en tant que militant, soucieux du développement, les années ne se comptent plus, cela fait au moins une vingtaine d’années que je suis sur le terrain. » a-t-il déclaré lors d’une interview accordée à  Journadumali en 2009. Il a choisi un travail de fond à  la base, dans son quartier et dans sa commune. Moussa agit auprès des populations en soutenant les activités de développement avec ses propres moyens. Le 19 mai 2009, il a été élu Maire de la commune 4 du district de Bamako, mais ce mandat a été interrompu en février 2010. Les autorités ont décidé d’annuler et de reprendre ces élections. Après 12 mois d’exercice de la délégation spéciale, des élections ont été organisées en février 2011. Depuis son élection à  la mairie de la commune IV, M. Mara publie tous les ans, son patrimoine. « C’est un exercice de transparence auquel tous les élus devraient se soumettre. J’ai d’ailleurs publié dans la presse malienne une tribune o๠j’invite les leaders politiques à  en faire autant.» explique t-il. Porte-étendard du parti Yèlèma (changement) à  l’élection présidentielle du 28 juillet dernier il a obtenu 1,53% des voix. Pour le second tour, à  la tête d’un collectif de 6 candidats, ils ont décidé de soutenir en appelant leurs militants et sympathisants à  voter massivement le candidat du Rassemblement Pour le Mali, Ibrahim Boubacar Keita. « Nous avons décidé de soutenir le candidat IBK sans conditions. Nous estimons et nous sommes persuadés qu’il est le seul des deux candidats à  porter véritablement les espoirs de changement de notre pays. Son résultat au premier tour l’illustre parfaitement et nous avons décidé de porter nos choix sur sa personne.» a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse après l’annonce des résultats du 1er tour. Selon le collectif, ce soutien « est surtout motivé par la rupture et le changement annoncés par le candidat du RPM » Nommé le dimanche 8 septembre, M. Mara aura la charge de la politique de rénovation urbaine et la politique en faveur des quartiers en difficulté; « Le Mali n’a pas de politique de ville pour l’instant et nous sommes comme beaucoup de pays subsahariens en urbanisation accélérée et il faut que cette urbanisation soit cohérente et maà®trisée afin qu’elle entre en droite ligne du développement de notre pays. La ville doit être variable dans la stratégie de développement. J’aurai à  conceptualiser tout cela en contrôlant l’urbanisation, avec les règles publiques de sécurité pour prévenir les inondations. C’est en tout cas un honneur pour moi de m’occuper de ce département et nous allons nous atteler à  la tâche » a t’il déclaré à  la sortie du premier conseil des ministres extraordinaire.

Les cadres et leaders Tamasheq, attachés à la République

Il a laissé parler son C’œur samedi dernier, 13 avril 2013, à  la Maison de la presse, lors de la conférence de presse animée à  l’occasion du lancement de la plateforme des cadres et leaders des kel tamasheq. « Je n’ai jamais été consulté par l’autorité pour le problème du nord depuis 1992. Pis, on me reproche d’avoir même financé les rebelles depuis l’extérieur. Or J’ai été l’une des premières victimes de la rébellion. Pourtant je suis bien placé pour être consulté ». l’auteur de ces propos n’est personne d’autre que Ahmed Mohamed Ag Hamani, ancien Premier ministre sous Amadou Toumani Touré et ancien ambassadeur du Mali sous Alpha Oumar Konaré à  Bruxelles, après avoir été plusieurs fois ministre au temps de Moussa Traoré. il a déclaré samedi dernier à  la Maison de la presse qu’il n’a jamais été consulté pour les problèmes du Nord. C’’était lors du lancement des cadres et leaders des kel tamasheq, dont il est le président d’honneur. Cette plateforme, qui regroupe tous les tamasheqs, a été initiée par Moussa Mara, président du parti Yèlèma et probable candidat la présidentielle de juillet prochain. Elle a pour objectifs principaux de rejeter, avec force, des clichés médiatisés comme la «rébellion des touaregs du Mali contre leur pays» ou les «conflits intercommunautaires au Mali » ; réaffirmer clairement l’attachement de la communauté de Kel Tamasheq du Mali à  la République, à  la laà¯cité, à  la démocratie et à  l’Etat de droit. La plateforme entend afficher sans ambigà¼ité son démarquage de la violence comme mode d’expression, exiger le démantèlement de toutes les milices et la neutralisation de tous les groupes armés. Elle compte aussi demander sa présence dans tous les débats sur le Nord en particulier et sur le Mali en général ; proposer des solutions crédibles aux problèmes d’intégration sociale et d’harmonie entre les populations en vue de la consolidation de l’unité nationale etc. Au cours de la même conférence, l’ancien ministre de l’Environnement, Mohamed Ag Erlaf a rappelé avec force que tous les touaregs ne sont pas rebelles. Il a de bonnes raisons d’exprimer son dépit de la confusion actuelle. « A cause de la couleur de la peau de mes enfants, on les appelle des rebelles à  l’école». Quant au président actif de la plateforme, Bajan Ag Hamatou, il a rappelé que celle vise au bout du compte la restauration de la paix et la stabilité du pays.

« Appel pour le Changement »: la jeune génération politique donne de la voix

Il s’agit notamment de Moussa Mara du parti Yelema , Madani Tall de l’ADM, Cheick Boucadary Traoré du parti CARE, Ousmane Benfana Traoré du PCR, Yeah Samaké du PACP. Ils profitent de la symbolique date du 1er anniversaire du coup d’Etat du 22 mars pour traduire leur vision commune, celle de la nécessité d’un changement de génération pour la conduite des affaires. Appel pour le Changement O๠est l’égalité quand ce sont toujours les mêmes ? Notre pays vit le moment le plus difficile de son histoire moderne. La crise au Nord a fragilisé notre Nation. Le Coup d’Etat du 22 mars 2012, a freiné notre construction démocratique entamée le 26 mars 1991. à€ l’anniversaire de ces dates symboliques, nous hommes politiques maliens de la nouvelle Génération, décidons de publier ce manifeste afin de marquer notre volonté commune pour un changement réel. Plus que jamais notre pays a besoin de renouveau. La politique a miné notre société et sapé nos valeurs. Le patriotisme, la citoyenneté et le sens du devoir ont fait place à  l’intérêt, au laxisme et à  la corruption.Nous voulons un Mali fier de son histoire. Nous voulons une république solidaire et une démocratie émergente, des citoyens engagés et une gouvernance axée sur l’intérêt général. La même classe politique a la main mise sur l’avenir du pays depuis un quart de siècle. Ils ont débuté sous Moussa Traoré, accompagné Alpha Oumar Konaré, étaient encore aux commandes sous Amadou Touré et sont toujours là  après les évènements du 22 mars 2012. Et toujours avec les mêmes idées qui nous ont maintenu dans la dépendance. Et à  chaque génération de Malien, ils viennent nous promettre qu’ils ont un nouveau projet pour le Mali. O๠est le changement ? O๠est la démocratie quand, depuis notre jeunesse jusqu’à  notre vieillesse, ce sont les mêmes qui dirigent. Pendant ce temps nos pères soutiennent leurs familles avec leurs maigres retraites et nos mères doivent soutenir des enfants en âge de travailler. l’inexpérience que l’on attribue à  la classe émergente était plus patente encore lorsque la génération précédente commençait dans l’à‰tat. Et l’expérience dont ils se targuent n’a pu empêcher les désastres que le peuple a subit. à€ quoi a t elle servi ? 53 ans après l’Indépendance, le Mali n’a dû son salut qu’à  l’aide de pays amis et frères. Nous Maliens du XXIe siècle ne voulons plus d’une société divisée et condamnée à  solliciter une assistance qui ne suffit pas à  nos besoins. Nous ne voulons plus voir nos enfants diplômés perdant l’espoir en l’avenir. Nous ne vous voulons plus que nos enseignants, comme tous les autres Maliens soient à  la merci du quotidien. Nous ne remettons pas en cause les aptitudes de nos devanciers, seulement le monde change et le Mali doit changer aussi. Le combat qu’ils ont mené est à  saluer, mais C’’était la bataille d’hier et l’avenir attend le peuple malien. Nous leaders politiques de la nouvelle génération nous différencions par une approche pragmatique et notre proximité avec le Mali de tous les jours qui n’a que faire d’une politique qui n’est pas à  son service. Nous voulons un Etat créatif et soucieux de tous ses enfants, les plus forts comme les plus faibles. Nous voulons un mode de développement qui ne trahisse pas notre culture, nos traditions et notre foi. Notre approche avec les partenaires techniques et financiers est différente du dialogue asymétrique, qui ne tient pas compte des besoins réels de la population et des exigences d’une croissance soutenant l’emploi et le développement. Nous ne sommes pas de simple hommes politiques, mais tout d’abord des responsables venus du secteur privé, de hautes institutions et de l’administration publique, dotés de la culture du résultat et de la performance dont notre pays à  besoin aujourd’hui . Certains d’entre nous ont approuvé le putsch d’autres l’ont condamné ou furent neutres. Certains d’entre nous sont chrétiens d’autres musulmans. Certains sont de droite et d’autres de gauche. Mais toutes ces particularités ne sont rien au regard de la nécessité d’une union de la nouvelle classe politique afin que la démocratie ne soit pas juste un changement de personne, mais un changement de méthode lorsque les précédentes ont montré leurs limites. Face à  leur force supposée, nous savons que Dieu seul est détenteur de pouvoirs absolus. Et dans notre République C’’est le peuple dans son ensemble qui en est le mandataire. Après 53 ans d’Indépendance 7 rebellions et 3 coups d’à‰tats et des déchirures sociales importantes, le peuple doit reprendre son droit, donner sa chance à  de nouvelles intelligences et une nouvelle cohérence à  même de reconstruire, repenser et réorganiser la nation malienne. Malgré nos particularités, nous avons décidé de nous donner la main afin d’offrir une alternative au peuple. Nous ne pouvons plus rester prisonniers de personnes qui ont eu toutes les opportunités du monde à  montrer leurs aptitudes. Nous vivons aujourd’hui l’échec de leurs méthodes. Chaque Malien en paye le prix. Nous avons grandi à  leur ombre, avons appris de leurs erreurs, bénéficié de leur savoir et y avons ajouté les nôtres. Mais que serait la force d’un pays, si les nouvelles générations ne pouvaient dépasser les précédentes ? Cela s’appelle le progrès, C’’est la marche de l’histoire, il faut avancer. Les indispensables doivent avoir l’élégance de laisser d’autres apporter leur contribution. Le Mali est une course de relais non pas un patrimoine personnel. Sans cette élégance, le peuple doit trancher ! Nous invitons tous ceux qui soutiennent le changement à  venir nous rejoindre Moussa Mara Traore Yeah Samake Ousmane be fanaTraoré Madani Tall

La Guerre mondiale au Mali !

Les nations unies elles mêmes envisagent l’envoi de casques bleus pour signifier désormais que la donne a changé et que les maliens doivent se préparer à  voir dans leur pays de nombreux militaires étrangers avec d’autres acteurs (diplomates, paramilitaires…) dans leur sillage, finissant de situer désormais notre pays dans la cohorte des états sous assistance prolongée. Cela est à  la mesure du danger qui nous guette et qui guette nos voisins et sans doute une large part du Continent africain et du monde civilisé. Pour ceux d’entre nous, ils sont nombreux, qui sont très jaloux de notre indépendance et de notre souveraineté, cela est dur à  vivre. Certes ! Néanmoins nous n’avons pas le choix car nous avons suffisamment démontré nos nombreuses faiblesses nous rendant inaptes à  faire face à  la menace. Nous devons intégrer cela et travailler avec cette donne. Cela d’autant plus que de cette situation à  priori compliquée peut naà®tre un nouvel espoir pour la sécurité dans le sahel et la quiétude au delà . Autrement dit, d’une guerre longue et difficile peut provenir une bonne opportunité pour la sécurité de nos Etats. Si nous savons nous y prendre et si nous sommes suffisamment prévoyants pour amener nos nombreux partenaires à  nous accompagner. Le Mali et les Etats sahéliens sont face à  un grand défi que nous sommes en mesure de résoudre en nous basant sur les difficultés actuelles pour poser le jalon d’un renouveau sécuritaire prélude d’une renaissance socio économique pour nos Etats. Cela nécessitera que nous arrivions à  gérer toutes les urgences du moment qui ne sont pas seulement sécuritaires mais aussi socio politiques. Cela nécessitera également que nous mettions en place des mécanismes permettant de poser les jalons du renouveau à  moyen terme sur les plans sécuritaires et socio politiques. Cela nécessitera enfin que nous engageons les actions majeures permettant de régler les enjeux sécuritaires à  long terme, encore une fois sur les plans sécuritaires et socio politiques. Faire face à  l’urgence de manière efficace (un an) Sur le terrain, la nécessité d’une bonne intégration des forces maliennes, françaises et des effectifs de la Mission internationale d’assistance au Mali (MISMA) est réelle. Il en sera de même avec l’arrivée de forces de l’ONU ou de la transformation de celles de la MISMA en casques bleus. l’option de base a été de mettre en place des passerelles entre les états-majors en laissant les forces maliennes en première ligne et les autres en soutien. Cette option de base a été bousculée par l’intervention française. Il va falloir la revoir rapidement en tenant compte de l’évolution du terrain. l’urgence d’aujourd’hui est de fixer de nouveaux objectifs (sécurisation, finalisation de la reconquête, traques des groupes terroristes…) et d’apprécier qui peut faire quoi et mieux compte tenu des moyens, des connaissances et des aptitudes des uns et des autres. Il faut également tenir compte de la nécessaire réorganisation des forces maliennes, des actions de formation, d’équipement…Cela va nécessiter que le devant de la scène ne soit pas seulement le fait de l’armée malienne mais qu’ici o๠là  certaines forces étrangères puissent s’occuper de certaines missions de combats… Nous devons obtenir une plus forte implication des pays du champ notamment la Mauritanie et l’Algérie au moins par la sécurisation des frontières et la coupure de tous les réseaux d’approvisionnement des forces djihadistes et des trafiquants. Le renseignement terrestre est aussi un domaine o๠nos voisins du Nord pourront aider la coalition internationale en soutien au Mali. Concomitamment à  la réorganisation du dispositif sécuritaire et militaire qui doit se mouvoir au moins pendant un an dans cette nouvelle configuration, il est impératif pour le Mali de régler les questions socio politiques auxquels nous faisons face. Nous devons sortir de la transition par des élections crédibles d’ici la fin de 2013. Nous devons engager des discussions entre maliens pour définir ensemble les grands axes de notre vivre ensemble. A la malienne et de manière intégrée, sans exclusif et avec tous les acteurs des crises (société civile, élus, groupes armés reconnaissant les préalables fixés dans la feuille de route et non impliqués dans les derniers affrontements contre l’armée). Ces discussions doivent aboutir sur des résolutions contenant des mesures de justice et de réconciliation pour que les bonnes conclusions soient tirées de ces crises. La réorganisation de l’armée malienne pour être au C’œur du dispositif sur son territoire est à  entamer urgemment, ce qui l’affectera dans son implication comme cela est indiqué ci dessus. Il nous faut urgemment disposer de forces armées pouvant jouer tous leurs rôles dans la conduite des différentes phases de résolution des crises sécuritaires dans le sahel. La restauration de son dispositif de commandement, la reconstitution des unités combattantes, leur équipement adéquat, la formation des militaires et la restauration de nos capacités aériennes seront au C’œur de ce qui est envisagé pour l’armée malienne et qui doit être mis en œuvre de manière urgente. Nous devons maintenir la pression pour le maintien de l’implication poussée de la communauté internationale afin que ces différentes actions puissent être menées de manière concomitante. Les financements annoncés et d’autres appuis à  chercher nécessiteront que les diplomaties de nos pays soient très actives et cohérentes pour pousser partout o๠cela est possible afin d’atteindre nos résultats. Nous devons tirer partie de la multitude d’attentions vers nous mais nous devons le faire de manière coordonnée. Avec de la prévoyance, avec la clairvoyance de nos leaders, cela n’est pas impossible. Le Mali doit jouer un rôle crucial en la matière. Nous organiser pour conduire le dispositif sécuritaire sur cinq ans Il nous (le Mali, ses voisins du sahel et tous nos amis) faudra au moins cinq ans pour résorber de manière significative toutes les menaces de cette zone. Il nous faudra travailler dans cet horizon pour être surs que la victoire militaire et sécuritaire soit définitive. En fonction de la conduite satisfaisante de la phase précédente, le dispositif massif conçu peut subir des aménagements (retraits de troupes étrangères, renforcement des rôles des forces maliennes…). Cependant, il est indispensable d’anticiper la poursuite durable des actions de lutte contre les forces négatives dans le sahel. Sur notre territoire, pendant cette étape, nous devons voir une bonne présence de l’armée malienne, mieux structurée, mieux équipée, plus légère, plus réactive, plus professionnelle mais également dotée d’un dispositif de renseignement perfectionné alliant couverture aérienne et dispositif au sol. Les forces maliennes, sur notre territoire au moins, doivent être le squelette du système et poursuivre leurs missions dans ce cadre. Le dispositif se caractérisera par l’installation, sur toute la bande sahélienne (du Sénégal à  Djibouti), de bases militaires plus ou moins solides. Sur notre territoire, les bases de Gao et Tessalit doivent être les principales avec autour les camps de Nioro, Nara, Léré, Tombouctou, Aguelhoc et Kidal. Le Mali peut revoir le statut de certaines de ses bases pour les gérer avec ses voisins, y accueillir en permanence des contingents étrangers ou en faire des bases régionales sous commandement régional. Avec nos voisins et les pays engagés à  nos côtés, nous devons mettre en place des opérations conjointes contre le terrorisme. Ces opérations se caractériseront par des escarmouches permanentes, des harcèlements réguliers, des activités de coup de poing pour les sectionner, les disloquer et annihiler leurs capacités de nuisances. Nous devons porter la menace dans leurs camps pour ne pas la subir dans nos villes ou dans nos bases militaires. Ce dispositif sécuritaire est destiné à  répondre de manière efficace à  la spécificité de la menace asymétrique que les groupes terroristes représentent. Nous devons faire évoluer nos outils de défense en fonction des menaces à  combattre. Dans le sahel mais également dans le golf de Guinée avec la piraterie maritime. Ces pays doivent s’organiser pour faire face à  ces menaces d’un genre nouveau comme nous devons l’envisager dans le sahel. Pendant cette période, sur un plan socio politique, notre pays doit mettre en œuvre les actions d’approfondissement de la décentralisation et de reformes territoriales qui permettront aux régions de mieux valoriser leurs potentialités, cela dans un environnement de démocratie réelle qui assurera une pleine légitimité du leadership. Nous devons également engager des actions d’investissements massifs pour le rattrapage de certains retards d’équipement des régions du Nord. Nous devons nous efforcer à  engager également toutes les mesures de justice, de réconciliation et d’intégration sociales convenues lors des discussions entre les maliens ; cela de manière très rapide. Les mesures envisagées dans cette phase seront très couteuses. Chaque pays devra fournir des efforts importants en vue de la prise en charge d’une partie de l’effort. Cela nécessitera une augmentation des budgets de la défense qui devront atteindre au moins 5% du PIB de chaque pays, notamment au Mali. Nous devons nous organiser pour obtenir l’assistance bilatérale de pays amis mais aussi l’implication de la communauté internationale en accompagnement de l’Union Africaine et des communautés régionales concernées (CEDEAO, Maghreb, voir Afrique de l’EST). Anticiper pour mieux gérer les enjeux sécuritaires à  long terme La capacité d’anticipation conditionne notre aptitude à  traiter les crises. Nous avons tous été surpris par la faible réactivité de nos voisins face à  la menace. Les armées africaines se ressemblent sur les plans organisationnels, logistiques, de formation…Elles n’ont pas encore évolué en fonction de menaces asymétriques et ne disposent donc pas de suffisamment d’outils pour y faire face, à  l’exception de certaines qui ont été forgées dans les épreuves. Cette crise va permettre à  l’armée malienne mais également aux armées voisines de s’adapter au contexte et à  son évolution. Les mesures de renforcement, de réorganisation sont à  poursuivre pour obtenir une configuration de nos forces qui correspond à  l’évolution des menaces. Dans un second temps, la collaboration entre elles ne doit surtout pas s’arrêter, au contraire ! Nous devons pousser l’intégration de nos forces armées et de sécurité pour aller à  terme vers une seule armée sahélienne ou ouest africaine. Cela peut être envisagé graduellement mais le cap est à  fixer. Cela sera d’autant plus facile que nos armées ont des structures similaires et que dans l’épreuve malienne elles auront collaboré de manière satisfaisante. Si nous y arrivons, cela jettera les bases d’une véritable intégration de nos pays qui s’épargneront ainsi les affres de conflits fratricides. Ils mutualiseront leurs moyens, positionneront leurs forces plus aisément sur le territoire du sahel afin d’être plus réactives et donc plus efficaces. l’intégration des forces armées et de sécuritaire sera enfin une étape décisive vers l’intégration économique et politique, à  l’échelle régionale et continentale. Nous devons privilégier cette option plutôt que celle de forces en attente qui n’est en réalité que des unités de chaque pays, préparées mais maintenues dans leurs bases. En nous fixant ces objectifs sur une période de dix ans, on pourrait plus facilement nous projeter, nous organiser pour l’atteindre et prendre toutes les dispositions utiles dans cette perspective. Nous saurons également saisir les amis de la cause panafricaine pour nous accompagner et réaliser ce vœu qui a sans doute été caressé par nos pères de l’indépendance partisans de l’intégration africaine. Moussa MARA moussamara@moussamara.com

Les Voeux de Moussa Mara pour le Mali

Chers tous Je reviens d’un périple (29 et 30 décembre 2012) dans la zone de l’office du Niger, pendant lequel J’ai visité la ferme agro industrielle de Famory (on va l’appeler ainsi), un vaste projet de 7500 hectares, dont plus de 300 déjà  aménagés, par tranches de 80 hectares, qui sont arrosés en permanence par des pivots de 70 mètres de diamètres et un canal d’amener d’eau de 10 Km, entièrement réalisés par Famory. Grâce à  ces investissements, l’exploitation maitrise totalement l’eau comme s’il pleuvait 365 jours par an, ce qui lui permet de faire 4 récoltes par an sur les parcelles avec des niveaux de rendement exceptionnels servis par l’utilisation de tous les fertilisants et la disponibilité de tous les matériels agricoles : par exemple toutes les récoltes sont faites par les équipements. Bientôt, les différents produits de la ferme (pomme de terre, riz, blé, oignons…) lui permettront d’être rentables et de pouvoir financer son développement de manière autonome. Imaginez ce que cela sera avec 7000 Hectares !!! Famory est à  l’origine un commerçant ayant prospéré dans l’import export (riz, sucre…) qui a décidé de se développer à  partir de l’aval pour remonter sa filière. Il a mis en place une usine de production de la farine de blé importé, il fait maintenant du blé, progressivement et va arriver à  approvisionner ses usines avec sa production pour, dans un second temps, faire des pates alimentaires, des biscuits… Il a mis en place une usine de décorticage et d’ensachage du riz, il fait maintenant du riz pour approvisionner progressivement ses usines avec sa production… Il est entrain de songer à  des unités industrielles pour la transformation de la tomate, de l’oignon… Ainsi, il n’est pas illusoire de penser à  moyen terme à  l’apparition d’un groupe agro industriel intégré, malien, tenant le choc de la concurrence, donnant de l’emploi à  des milliers d’entre nous, contribuant à  la sécurité et à  la souveraineté alimentaires de notre pays et totalement conformes aux normes modernes de gestion, à  la mondialisation et à  la conception libérale de l’économie. Imaginez ce que cela sera si une dizaine d’autres opérateurs avaient les mêmes bonnes idées !!!! Ce que Famory réalise dans la création de richesse, Yacouba le rend comme service en tant que lieutenant colonel de l’armée, lui qui n’hésite pas à  parcourir 200 Km à  pied dans le désert, pour échapper à  l’ennemie, se guidant par les étoiles et buvant sa propre urine pour ne pas se déshydrater. Il en est de même pour Fanta à  la tête de son ONG féminine ou encore de Hamid, maire d’une commune rurale du Nord qui se bat chaque jour pour maintenir le fragile équilibre social entre les différentes communautés de sa zone sous occupation. l’avenir de notre pays, et d’une bonne partie du Continent, est lié à  la maitrise de l’eau, à  notre capacité à  concevoir des modèles économiques viables fondés sur nos forces qui pourront créer de la richesse et la repartir au mieux entre les citoyens et à  la capacité de nos Etats à  assurer notre sécurité, protéger nos citoyens entreprenants sans entraver la libre concurrence, garantir la neutralité de l’administration, dans un contexte o๠les pays seront complémentaires plutôt qu’adversaires. En cette période de douleurs et quelques fois de désespoir, il nous faut parler d’avenir, non pas de manière illusoire mais avec des exemples concrets comme ce que je viens de présenter sommairement. Oui un avenir est possible pour notre pays et notre continent si nous arrivons à  faire preuve de clairvoyance, de discernement, de patriotisme et d’intelligence pour combiner idéalement nos atouts tout en corrigeant nos insuffisances ! Oui un avenir est possible, si nos Etats et au delà  nos concitoyens arrivent à  faire l’effort minimal sur eux-mêmes permettant de décupler non forces au lieu de les disperser dans des querelles stériles ! Gageons que l’année 2013 qui s’annonce nous apportera le petit supplément de chance (le chiffre 13 est parait il celui de la chance) pour procurer l’esprit d’Etat indispensable à  nos dirigeants afin de nous faire passer les caps difficiles qui s’annoncent ! Excellente année 2013 dans la compassion envers nos compatriotes touchés dans leur chair ! Excellente année 2013 dans l’unité et l’harmonie, pour chacun d’entre vous et pour tous les êtres qui vous sont chers ! Vive le Mali éternel, laà¯c et indivisible dans une Afrique prospère. Moussa MARA

Moussa Mara nous raconte son voyage à Mopti

1. L’objet principal de notre déplacement était la 17e convention nationale de la jeune chambre internationale du Mali qui nous a invité à  animer une conférence sur la jeunesse face aux crises de notre pays afin de dégager quelle vision peut guider les jeunes du Mali pour que demain et après demain notre pays ne connaisse plus des situations parelles; le Ministre Abdoulaye SALL de CRI 2002 était le modérateur de cette conférence à  laquelle ont participé de nombreux cadres de Bamako et de la région, des sénateurs de la JCI, des élus ainsi qu’une centraine de membres de la jeune chambre internationale du Mali venu de la quarantaine d’OLM que cette organisation contient; le debats furent très animés et à  l’issue des travaux les jeunes ont retenu quelques axes d’intervention stratégique autour desquelles ils vont agir pour atteindre leurs objectifs (sensibiliser les jeunes et accroà®ttre la citoyenneté, approfondir les capacités d’indignation des jeunes et d’accompagnement des attitudes positives, soutenir le leadership jeune, mieux participer aux débats publics…) 2. Dans l’après midi et la soirée j’ai eu l’honneur d’être reçu au PC du commandement du theatre des opérations de l’armée au Nord, sous la direction du colonel major Didier DACKO, pour des echanges très approfondis et très fructueux autour des questions de préparation de nos forces armées et de sécurité, du passé et des causes profondes et précises de la défaite des mois de février à  avril mais aussi des perspectives, options et cas de figure offerts aux autorités militaires dans l’environnement actuel et des solutions. Les Militaires, dont une grande proportion de jeunes officiers supérieurs (commandants, lieutenants colonels, colonels) avec lesquels j’ai eu l’occasion de discuter m’ont donné des élements pertinents permettant de comprendre davantage la realité au sein de la grande muette malienne qui intrigue beaucoup ces derniers temps. Je peux vous assurer que ce que j’ai vu et entendu me renforce davantage dans l’idée que cette armée peut rapidement redevenir la force crainte dans la sous région et qu’elle est disposée à  jouer sa partition dans ce qui est envisagé comme schéma opérationnel de récupération des territoires perdus dans les semaines à  venir. L’armée malienne est encore soutenue et animée par des hommes de valeurs, souvent dans la fleur de l’âge et qui sont plus déterminés qu’on ne puisse l’imaginer. Comme ce jeune lieutenant colonel de 37 ans, qui dirigeait l’échelon tactique interarme (ETIA) de Tessalit et qui, après la chute du camp, s’est trouvé seul dans le desert, marchant plus de 200 km entre Tessalit et Anéfis pendant quatre jours et quatre nuits, se déplaçant uniquement de nuit en se faisant guider par les étoiles et buvant ses urines pour survivre et qui, une fois arrivé à  bon port et après la chute des grandes villes, se retrouve à  Sévaré, determiné à  remonter et à  aller récupérer les territoires perdus et cet honneur d’officier qui est désormais le fondement de sa vie. L’avenir nous dira tous si ce qui vient d’être écrit s’avère fondé, mais je vous assure que je ne doute pas une seconde de cela! 3. J’ai eu la chance d’être également reçu par Monseigneur Georges FONGHORO, l’evêque de Mopti dont le diocèse (le plus vaste du pays) contient tout le nord du pays, pour des discussions autour de l’organisation de l’église catholique, du dialogue inter religieux, des moyens de renforcement des religions pour mieux lutter contre l’intégrisme religieux: les échanges profonds avec ce prêtre de très haut niveau intellectuel m’ont beaucoup enrichi tant Mgr FONGHORO (dont certains cousins sont imams et donc musulmans) semble ouvert, disponible, curieux et receptif; j’ai l’habitude de dire que la laicité de l’Etat malien est alimentée par la laicité de la société malienne et que cette dernière qui n’est pas ménacée à  court terme, sera d’autant plus protégée si l’Etat avait l’intelligence necessaire de travailler avec les religions et les faire jouer pleinement leur rôle de constructeur de l’individu et de pacificateur de la société; Moi le musulman pratiquant dont le père est chrétien et dont la maman est musulmane, avons trouvé plus que des similitudes dans nos idées et nos parcours! 4. L’ORTM de Mopti m’a invité hier pour animer l’emission « Une heure pour en parler » qui aborde les questions d’actualité afin d’échanger autour des crises qui secouent le Mali aujourd’hui; cette émission reprise en synchronisation par trois autres radios de la ville sera diffusée demain dimanche en mi journée et plusieurs autres fois dans les jours à  venir; d’autres radios ont recupéré les enregistrements pour les diffuser sur leurs ondes; les journalistes de Mopti ne sont pas différents de ceux de Kayes ou d’ailleurs et nos compatriotes de Mopti de même, ils ressentent seulement un peu plus la pression de la zone de démarcation qu’ailleurs, et partout les maliens aspirent à  la paix, à  l’unité, à  la laicité mais également à  une sortie de crise sérieuse qui ne nous ramènera pas dans le passé! Cette visite, comme les précédentes, m’a autant apporté que j’ai pu donner

Moussa Mara : «Quel gouvernement peut libérer le Nord en trois mois ?»

Journaldumali.com : O๠se situe la CSM dans la crise actuelle ? Moussa Mara : La CSM porte bien son nom, même si sa position peut paraà®tre ambiguà«. Notre regroupement est loin des ambitions de positionnement. Il est focalisé sur l’intérêt supérieur du Mali. Dans un contexte o๠les opinions sont divisées, il faut un regroupement qui fasse la synthèse afin de ramener les uns et les autres à  la raison, de se parler et de mettre le Mali au-dessus des ambitions personnelles. Souhaitez-vous, comme d’autres, un gouvernement d’union nationale? Soyons clairs et précis. Aujourd’hui, un regroupement se bat pour que le gouvernement change. Voire même pour que le Premier ministre tombe. C’’est le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République. Nous leur avons dit d’être raisonnables et de mettre l’intérêt du Mali au-dessus de leurs ambitions personnelles. l’idéal pour nous est que le dispositif institutionnel de la transition puisse continuer. Que le statu quo actuel puisse être maintenu. Mais, comme le Premier ministre lui-même a marqué sa volonté d’ouvrir le gouvernement, sans doute sous le feu de pressions diverses, nous n’y sommes pas opposés. Nous avions tout simplement estimé que les tractations pouvaient créer une période d’incertitude. Que devra être ce gouvernement d’union nationale? La lecture que nous faisons est que le gouvernement actuel est neutre et au-dessus des querelles partisanes. Cependant s’il doit être élargi, il faudra faire attention. La défense, la sécurité, la justice, les affaires étrangères, les finances… , tous ces ministères importants doivent rester entre les mains d’individus neutres. Si des politiques doivent intégrer l’attelage actuel, que cela soit fait dans l’unique objectif d’asseoir le gouvernement sur un plan politique. Enfin, que tous les regroupements politiques qui sont reconnus comme tels puissent être représenté dans le gouvernement. Comment jugez-vous l’action du gouvernement actuel après trois mois d’exercice? Ceux qui veulent que le gouvernement s’en aille en disant qu’il n’a rien fait en trois mois développent de faux arguments. Dire que le gouvernement ne fait rien est au mieux de la myopie, au pire de la mauvaise foi. Avec la donne que nous connaissons, quel gouvernement peut libérer le Nord en trois mois ? Le gouvernement s’active non seulement sur le plan de la négociation, mais aussi sur la restructuration de l’armée. La guerre se prépare. Je ne vous apprends rien, l’armée est tombée dans une situation de décrépitude avancée occasionnée par vingt ans de gestion hasardeuse. Aujourd’hui, il est indéniable que l’armée est en train de se renforcer, de se former, de s’équiper. Mais les actions militaires n’ont pas besoin de publicité. Le délai de la transition est-il tenable? Le délai d’un an fixé pour la transition n’est qu’indicatif. Les deux impératifs demeurent le recouvrement de l’intégrité du territoire et l’organisation des élections. Il faut que nous utilisions le temps qu’il faut pour résoudre une bonne fois pour toutes ces équations. On ne va pas faire une transition pour ensuite aller tomber dans une autre crise. Le mieux serait de prendre le temps qu’il faut.

Débat sur l’ORTM  : Moussa Mara tire son épingle du jeu

Autour de la table, la chaà®ne avait réuni 3 représentants des regroupements politiques créés à  la suite du coup d’Etat du 22 mars 2012 : Moussa Mara de la Convergence pour sauver le Mali (CSM), Amadou Koita, secrétaire politique du Front de défense de la République (F et Adama Traoré de la COPAM. Les vérités crues de Laurent Bigot Le prétexte de cette émission ? Les propos de Laurent Bigot, sous-directeur Afrique au Quai d’Orsay, tenus lors d’un colloque organisé à  Paris par l’Institut français des relations internationales (IFRI) au début du mois de juillet. «Â Le Mali était une démocratie de façade, les élections sont truquées, ATT a été choisi par Alpha Oumar Konaré, l’Etat s’est effondré, la classe politique est pathétique, la corruption a gangréné tout l’Etat, jusqu’à  Koulouba… » Beaucoup de vérités crues, connues de tous, mais qui détonnent dans la bouche d’un diplomate de ce rang. Les trois invités de Questions d’actualité devaient donc commenter ce diagnostique sans complaisance. En dépit d’un décor médiocre qui sentait fort les années 80, le débat a été intéressant, même si tous les intervenants n’étaient pas au même niveau. A commencer par notre confrère, Boubacar Touré, qui a souvent manqué de répondant et n’a pas su relancer ses interlocuteurs pour les mettre face à  leurs contradictions. Il est vrai que le style maison n’est pas de gêner les invités. Le Premier ministre, tête de Turc du FDR Dans le rôle de l’élève qui récite sa leçon bien apprise, Amadou Koita a éludé les questions du journaliste sur les causes de la crise actuelle, cherchant plutôt l’affrontement avec la COPAM. On le comprend, il est un membre fondateur du PDES, le parti du président déchu ATT. Il lui est donc difficile de cracher dans la soupe, même s’il a trahi son parti au profit de Jeamille Bittar. En définitive, Koita s’est borné à  réclamer la démission du Premier ministre Cheick Modibo Diarra, en reprenant mot pour mot le communiqué publié quelques jours plus tôt par le FDR, et à  s’appuyer sur l’Accord-cadre du 6 avril, pourtant aujourd’hui caduque. C’’était malheureusement dans un français approximatif. Mara au dessus de la mêlée l’un de ses contradicteurs, Adama Traoré, a quant à  lui défendu le Premier ministre, et justifié la position du FDR par son empressement à  rentrer dans le gouvernement pour obtenir des postes. Moussa Mara était sur la même ligne, préférant, cela dit, prendre de la hauteur par rapport aux deux autres invités. Il a validé tous les propos de Laurent Bigot, et a indiqué qu’il fallait désormais «Â faire preuve de sens patriotique, éviter les surenchères et les postures ». Pour lui, point besoin de demander la démission du gouvernement, mais il faut plutôt «Â l’aider à  accomplir sa difficile mission, chacun à  sa place ». Avec un sens de la formule efficace, il a traité Amadou Koita de «Â Républicain sélectif », ce dernier choisissant de citer les textes de lois qui vont dans son sens. Plus concret, Mara a décliné un plan crédible sur la gestion territoriale du Nord et sur la réforme de l’armée. «Â Il ne doit plus y avoir d’unités de combat basées sur l’appartenance ethnique », a t’il proposé. La publication de son livre en 2 tomes, l’Etat du Mali, en 2011 et 2012, a sans doute donné au jeune maire de la commune IV de Bamako une connaissance plus pointue des dossiers que ses deux contradicteurs. l’élément le plus prometteur de sa génération Beau tour de chauffe avant d’éventuels débats électoraux… Alors que d’autres jeunes politiciens sont aux abonnés absents, Moussa Mara apparaà®t sans doute comme l’élément le plus prometteur de sa génération. Au point de faire de l’ombre aux autres ténors de la CSM que sont Mountaga Tall et Housseiny Amion Guindo dit «Â Poulho »Â ?

« L’Etat au Mali » : Moussa Mara livre le deuxième tome

Pour l’auteur, l’écrit rime avec tout. Son statut d’expert comptable, de professeur d’enseignement supérieur, de Consultant de réputation internationale, ou encore d’élu municipal… n’ont jamais pu l’empêcher de prendre la plume pour exprimer sa pensée. Composé d’environ 500 pages, le Tome 2 de «Â l’Etat au Mali » temoigne sans doute de l’esprit de partage de l’auteur, dans un contexte mondial o๠l’essence du développement C’’est d’abord des idées. l’œuvre prodigieuse et monumentale est entièrement rédigé de ses propres mains, est cédé à  un prix subventionné (5 000 F CFA). Donnant la latitude aux lecteurs de se faire une meilleure idée des dysfonctionnements dans les relations gouvernants et gouvernés, l’ouvrage est sorti à  propos à  un moment o๠on parle beaucoup de la défaillance de notre Etat. «Â C’’est mon quatrième ouvrage après le premier livre sur la comptabilité sorti en 2000, le second intitulé « pour un Mali meilleur », et le troisième qui constitue le tome 1 de « l’Etat au Mali »Â », indique l’auteur. Diagnostic sans complaisance l’évaluation de la problématique des rapports administration et administrés d’un pays sous développé n’est pas tache aisée. Si le Tome 1 de cet ouvrage portant sur l’Etat décrypte de manière approfondie ce qui met à  mal le pacte entre le malien et l’Etat -que l’Etat soit responsable et que le Malien soit citoyen -, le Tome 2 s’évertue à  jeter les bases d’un nouveau contrat qui verra un fonctionnement plus efficient de l’Etat. «Â Il s’agira simplement de donner un nouveau sens à  notre outil commun de bien être, en l’occurrence notre bonheur dans le vivre ensemble. Pour que chacun s’épanouisse et que personne ne soit laissé au bord du chemin. C’’est cela l’ambition de l’Etat. C’’est aussi sa vocation et sa raison d’être ». l’auteur se réfère surtout aux pratiques et à  la qualité des prestations des acteurs gouvernementaux qui affectent négativement la sûreté et le bien-être des citoyens. «Â Les conséquences, telles le manque de communication, d’éducation, de promptitude pour les prises de décisions appropriées et d’organisation sont clairement cernées dans votre livre », témoigne Ousmane Issoufi Maà¯ga, ancien Premier Ministre. « La responsabilité de l’Etat ? » Dans le mot introductif de l’ouvrage, Moussa Mara confère à  l’Etat tout son rôle de responsabilité et la culture citoyenne qui incombe à  chaque Malien. Comme pour couper court aux questionnements du genre «Â l’Etat n’est il pas à  réinventer ? Ne faut-il pas tout reprendre ? », l’auteur répond : «Â Il n’y a pas de fatalité à  la crise de l’Etat au Mali ». Et Moussa Mara de poursuivre, «Â il nous faut nous remettre simplement à  la tâche. Avec l’intelligence, l’engagement et l’esprit de sacrifice qu’il faut. Avec finalement l’amour de notre pays qu’il faut, nous arriverons ainsi à  faire de l’Etat malien un véritable Etat ! ». En définitive, l’ouvrage sonne comme une véritable invitation à  l’amélioration continue des pratiques et prestations administratives. l’optimisme de son auteur ne se démontre pas : «Â Ce sera difficile. Mais pas impossible ! », espère t-il;

Mara face à la jeunesse désoeuvrée de Mopti

Le candidat de Yelema Moussa Mara était ce week-end à  Mopti pour présenter son programme en faveur de l’éducation nationale, qui connait depuis plus de deux décennies des crises à  répétition. Un lieu symbolique, puisque Mopti est la capitale de la région qui affiche le plus faible niveau d’instruction aussi bien chez les hommes que chez les femmes, selon la dernière enquête démographique et de santé réalisée en 2006. Pour l’occasion, l’habituelle conférence de presse hebdomadaire s’est transformée en meeting dans l’amphithéâtre du site de l’Alliance franco-malienne. Les militants et sympathisants de Yelema sont venus en nombre. Avec 90% de jeunes issus de l’école malienne sans emplois, les candidats disent tous faire de l’éducation leur priorité. Constat alarmant La situtation est paradoxale. Le budget de l’éducation est en effet le plus important du pays. Il représente 35% du budget total, suivi par celui de la santé. Pourtant « en 20 ans ce budget a baissé de 70% », a souligné Moussa Mara en ajoutant que « si nous n’y prenons pas garde, demain risque d’être compliqué pour le Mali ». Convaincu que les problèmes de l’Education malienne ne seront pas résolus en dix ans, le candidat dit avoir conçu un plan d’orientation majeure. Une chose est d’investir davantage dans l’Education, une autre en est d’appliquer de toute urgence des politiques de redressement du système, explique-t-il. Il envisage de concentrer ses efforts sur la formation des enseignants, tout en améliorant leurs conditions de travail, et d’accorder une importance particulière aux sciences, de manière à  ce que les écoles produisent plus de scientifiques que de littéraires. l’Ecole devra être sortie du cercle vicieux de la politisation et de l’amateurisme, a-t-il déclaré en insistant que le fait que « le rôle de l’AEEM ne doit plus consister à  suspendre les cours ni à  provoquer des grèves ».

Moussa Mara: « Nous ne voulons pas d’un Sénat au Mali ! »

Au cours de sa 12ème conférence de presse hebdomadaire, qui s’est tenue ce week-end à  Sikasso sur «La Démocratie», Moussa Mara n’a pas fait de la dentelle pour signifier la non pertinence du projet de reforme soumis en référendum. Le président du parti «Yelema» s’est attaqué à  bien des points qui, à  ses yeux, font que le document ne doit pas être voté. Toutefois, le candidat ne veut pas rester dans le rejet catégorique et stérile. Il fait des propositions qui, selon lui, visent à  raffermir davantage le système démocratique malien. Comment permettre un meilleur ancrage de cette démocratie ? Que faut-il faire pour améliorer la démocratie au Mali ? En réponse à  cette question, le candidat à  la présidentielle d’avril prochain dira qu’il pense que le meilleur ancrage de la démocratie au Mali passe nécessairement par la révision de l’architecture institutionnelle et le système électoral. Il reconnait volontiers que les 20 ans de démocratie du Mali ont permis d’engranger des résultats tangibles mais que ceux-ci sont perfectibles. «l’avènement d’un Sénat constitue une inflation institutionnelle !» Par rapport à  la révision de l’architecture institutionelle, Moussa Mara pense tout d’abord que le Mali doit aller vers l’instauration d’un régime présidentiel (comme au Etats unis ou au Benin), qui n’obéit pas au principe de nomination d’un Premier ministre, et o๠il y a impossibilité pour le président de dissoudre le parlement. Cependant, précise-il, « on ne donnera pas plus de pouvoir au Président qu’il n’en a ». Quant à  l’épineuse équation de l’érection du Haut conseil des collectivités en Sénat, mentionné dans le projet de reforme d’ATT, Moussa Mara a affirmé qu’elle est insensée. « Nous ne voulons pas d’un Sénat au Mali ! », a-t-il martelé. Pour lui, l’avènement d’un Sénat constituerait une inflation institutionnelle, et l’option la plus appropriée pour le Mali, C’’est d’aller à  un renforcement du dispositif déjà  existant, C’’est-à -dire l’Assemblée nationale. A « Yelema » on est catégorique, pas question de voter « oui » au referendum. s’agissant de l’amélioration du processus électoral, M. Mara estime que l’Etat devra d’abord songer à  améliorer le taux de participation au vote, corrigeant les anomalies du fichier, en finalisant le Recensement administratif à  vocation d’Etat civil (RAVEC) et en réadaptant l’architecture électorale aux populations. Il a appelé les partis politiques à  s’investir dans le rôle qui est le leur, à  savoir la construction de la citoyenneté, et ce à  travers tout le territoire national.

« On nous a imposé une guerre, il faut donc y aller ! »

Par rapport à  l’insécurité au nord, actualité oblige, Moussa Mara soutient l’option militaire contre ceux qu’il appelle «Â les ennemis du Mali ». «Â Le Mali fait face à  des situations d’insécurité très complexes qui menacent sa stabilité, compromet gravement les efforts de construction nationale des gouvernements successifs du Mali, mettent à  mal sa cohésion sociale et enfreignent, de manière significative, tout espoir de développement humain des Maliens », a déclaré le président de «Â Yelema ». 3 axes pour la sécurité au Mali Développant son exposé sur le thème : « La sécurité pour tous: le devoir cardinal d’un Etat responsable », Moussa Mara, a articulé sa communication autour de trois points. Le premier à  trait à  un Etat déterminé à  assurer la sécurité physique des Maliens, le second est relatif au soutien à  la lutte contre les autres formes d’insécurité telle l’insécurité juridique, alimentaire et sanitaire. Le troisième porte sur l’insécurité au septentrion du Mali. Ici, Moussa Mara propose une résolution durable de la crise. Dans le développement du premier axe, le président du parti Yéléma entend soutenir une plus grande coopération entre les populations et les forces de l’ordre en multipliant les occasions de rencontres, d’échanges, de collaboration de terrain pour que les forces de l’ordre puissent agir dans la prévention et bénéficier de l’assistance des populations par l’information, les dénonciations et en même temps qu’elles puissent agir dans le traitement de situation de délinquance juvénile pour prévenir le basculement des enfants dans les attitudes délictuelles. Il promet l’instauration d’une police municipale avec comme embryon les brigades urbaines de protection de l’environnement au sein des communes urbaines, et une répartition des tâches qui fera intervenir la police municipale dans la prévention des délits, la collaboration avec les populations, la sécurité des voies urbaines et de la circulation routière, la protection de l’environnement, l’utilisation de la voie publique, certaines situations relatives au voisinage et à  certaines incivilités, le respect des règles publiques municipales. «Â On nous imposé une guerrre, il faut donc y aller ! » Sur le second sous thème, Moussa Mara s’engage à  mieux organiser les producteurs et à  les doter de capacités anticipatrices et de gestion prévisionnelle. «Â la meilleure sécurité est celle que l’individu lui-même peut s’assurer, son propre stock est plus efficace que celui public, et variabiliser le stock national de sécurité et sa répartition sur le territoire (fourchette de 35 000 à  70 000 tonnes de plusieurs types de céréales) ». A propos de la crise au nord, le président de «Â Yelema » promet de gérer l’urgence sur trois à  huit mois. «Â On nous a imposé une guerre. Il faut donc y aller ! », a lâché Moussa Mara. Pour ce faire, il a affirmé que s’il venait à  être élu en 2012, il poursuivra l’option militaire. «Â  Au moins 7 000 militaires (environ le tiers de nos capacités armées) seront déployés sur le front, principalement dans l’infanterie, avec une proportion appréciable de commando paras, dans l’artillerie et dans les blindés légers ». Pour une solution plus durable à  la crise, le président de «Â Yelema » veut une forte mobilisation de la diaspora, notamment de la diaspora de ressortissants du Nord, du Nord-est et du Sahel occidental pour chercher à  réduire le potentiel de tension de certains groupes. Pour lui, il faut revenir à  la forme républicaine de l’Etat «Â qui implique forcement une présence de l’armée sur toute l’étendue du territoire, aucun versement de rançon aux preneurs d’otages, le bannissement de toute forme de médiation. On nous a imposé une guerre, il faut y aller ». Très optimiste quant à  la tenue des prochaines élections, Moussa Mara estime que l’armée malienne, si elle est dotée de moyens, a la possibilité de circonscrire cette menace. Selon lui, cette phase de sécurisation du nord Mali coûtera au moins 20 milliards de FCFA, financés par le budget national 2012 qui sera revu en conséquence.

Infrastructures : Mara dévoile ses ambitions

Pour Moussa Mara, le volet infrastructures et équipements, occupe une place de choix dans son programme politique. A l’instar des autres pays de la région, le Mali subit d’énormes difficultés en matière d’infrastructures et d’équipements. «Â Nos insuffisances sont criardes dans tous les domaines et sur tous les plans », explique le président de «Â Yéléma » qui promet 3 km de route bitumée sur chaque 100 km2. Un objectif, donc, de 500 km de route bitumée par année. En matière énergétique, le Mali est le mieux classé dans la sous région ouest-africaine. Mais bien souvent, les citoyens maliens se plaignent du coût très élevé de l’électricité et de la mauvaise prestation des agents de la Société énergie du Mali (EDM). «Â Il faut que l’Energie devienne une source prioritaire de la croissance et du développement ». Pour ce faire, Moussa Mara entend renforcer la politique d’électrification rurale et doter tous les villages de plateformes multifonctionnelles. Le candidat de Yelema estime que l’état doit suspendre la subvention pour rendre EDM rentable et qu’elle puisse générer des ressources pour l’Etat. Booster la recherche pétrolière En plus d’investir dans les nouvelles technologies de l’information (NTIC), Moussa Mara soutient qu’il faut soutenir la recherche pétrolière. Laquelle, dit-il, « est gage d’indépendance économique et énergétique. Sur le nord, «les autorités manquent tout simplement de volonté». A la fin de la conférence de presse, un confrère journaliste s’est étonné du fait que Moussa Mara ait fait l’impasse sur les évènements du nord Mali. Pour Moussa Mara, la crise au nord est loin d’être un problème de développement. « Aucune action de développement n’allait empêcher ces rebelles de se lever. C’’est une situation que seule l’option militaire arrivera à  résoudre. l’armée malienne dispose largement de moyens pour enrayer ces rebelles. Le problème n’est donc pas lié aux moyens logistiques et matériaux. C’’est tout simplement une question de volonté…». Pour le développement des régions nord du Mali, Moussa Mara entend investir par an la somme de 50 Milliards F CFA dans cette zone en proie à  une précarité chronique. Cette somme, dit-il, couvrira tous les aspects du développement local.

Présidentielle: Mara fait du développement rural une priorité

Le candidat du parti Yéléma est déjà  en plein dans la logique de la présidentielle d’avril prochain. Comme désormais chaque vendredi, Moussa Mara a rencontré la presse sur un point de son projet de société. Ce 3 février, il a mis l’accent sur le volet «Développement rural» de son programme politique. Pour Yéléma, il est grand temps de se pencher sérieusement sur le développement des zones rurales du Mali. Vivre au village, dans l’esprit et dans la réalité, C’’est être défavorisé, sans emploi, sans repères. Résultat, l’exode rural, avec les conséquences sociales que l’on connait. Moussa Mara pense que cette situation de précarité a des solutions à  portée de mains pourvu que l’agriculture, l’élevage et la pêche deviennent des activités sectorielles. 5 grands axes suffisent pour M. Mara afin que de développement rural soit une réalité au Mali. Il s’agira, selon lui, de favoriser la mise en œuvre de la Loi d’orientation agricole et l’allocation de ressources publiques suffisantes. Sur le plan institutionnel, le président de Yéléma propose un seul département ministériel regroupant les trois secteurs pour, dit-il, harmoniser et rendre cohérent l’intervention de l’Etat. Les goulots d’étranglements du développement rural résident en partie dans la problématique foncière. Le candidat à  la présidentielle de 2012 envisage la promotion de l’entreprenariat agricole à  travers l’approfondissement de la recherche, et l’électrification des zones rurales. Autant d’actions qui pour lui pourraient favoriser un développement endogène des zones rurales. [ b Coulisses de la rencontre] Absence de débats Candidat à  l’élection présidentielle de 2012, le Maire de la commune IV a lancé un appel pressant aux journalistes pour que ceux-ci suscitent le débat entre les candidats à  la présidentielle de 2012. Par rapport aux différents programmes de société, les candidats, dit-il, se doivent de faire des propositions. l’architecture de la cité administrative critiquée « La cité administrative n’est pas accessible à  la plupart des personnes handicapés », s’indigne Moussa Mara. En effet, l’architecture de ces infrastructures est telle que les escaliers (aux longues marches) sont de nature à  empêcher l’accès des personnes handicapés à  l’administration publique. Surtout que ce site est aujourd’hui le haut lieu de l’Administration malienne, quant on sait plus de la moitié des départements ministériels s’y trouvent. A défaut d’architecture adapté, le candidat à  l’élection présidentielle propose des rames d’accès pour les personnes handicapés. Des élections irrégulières ? Selon le leader du parti Yéléma, le risque existe que les prochaines élections soient jugées irrégulières. Il juge le fichier électoral choisi loin d’être accepté par tous. De plus, la commission d’experts sur la question ne siège plus depuis plusieurs mois. Il y a de quoi s’inquiéter. Cocktail explosif Les récurrentes attaques perpétrées au nord, la crise éducative, l’insécurité alimentaire…sont autant de situations qui sont, selon Moussa Mara, susceptibles d’exploser. Et du coup, compromettre le calendrier électoral.

« Yéléma » prône la gouvernance économique

C’’est désormais une tradition pour le candidat Moussa Mara de rencontrer la presse chaque vendredi dans son QG de campagne sise au quartier du fleuve à  Bamako. Comme d’habitude, le candidat a ouvert la phase questions réponses après son long exposé. A l’entame de son exposé, Moussa Mara a déploré que pendant 50 ans le Mali ait été sous l’emprise des idées économiques et financières venues d‘ailleurs. Et, dit-il, le Mali évolue dans un environnement régional qui se caractérise par l’application de recettes économiques importées et souvent non comprises et encore moins maà®trisées. Il a par ailleurs révélé que « le budget du Mali accuse d’année en année des déficits couverts essentiellement par la solidarité internationale, ce qui limite les marges de manœuvres du pays et surtout le rend tributaire de décisions extérieures ». Face à  cette triste réalité, le candidat Moussa Mara a dit avoir une stratégie de gestion économique et financière qui consistera à  jeter les bases d’un dispositif qui privilégiera la croissance économique, notamment celle provenant des acteurs nationaux et qui leur profitera d’autant plus facilement. Le rôle de la fiscalité l’objectif pour Moussa Mara, C’’est de mettre en œuvre un système à  même de permettre au pays d’être indépendant. Pour aider à  l’avènement d’une croissance soutenue, Moussa Mara entend jouer sur une panoplie de cartes. Tout d’abord, il pense qu’il faudra rehausser la pression fiscale à  17% à  l’horizon 2017 au lieu de 14% actuellement. La Gouvernance économique par lui proposée entend favoriser des créations de richesse plus importantes. Toute fois, Moussa Mara ambitionne de porter le taux de croissance annuel à  5% au lieu de 3% (actuellement). «Â Il faut que l’on atteigne un taux de croissance à  2 chiffres ». Booster l’industrie Il a en outre démontré sa ferme volonté de soutenir l’industrie afin de lutter contre la pauvreté. Toutefois, Moussa Mara a vivement désapprouvé l’idée de la privatisation de certaines sociétés d’Etat telle la Compagnie malienne de développement des textiles (Cmdt). l’une de ses priorités est que les opérateurs économiques ne souffrent plus des arriérés de payement et que les fournisseurs de l’Etats entrent très rapidement dans leurs droits. Sur la base de fondamentaux économiques stables, le candidat Moussa Mara entend assouplir le taux d’inflation au grand bonheur des consommateurs. Sur tout autre plan, le candidat du parti «Â Yelema » salue et encourage l’idée d’une monnaie commune dans l’Uemoa, mais souhaite vivement qu’advienne une monnaie commune pour la zone CEDEAO. En outre, Moussa Mara soutient qu’il faut soutenir l’économie au lieu de lutter contre la hausse des prix des denrées de première nécessité. Sur le plan de l’énergie, il prévoit pour le Mali, plusieurs mesures dont la dotation du pays d’un système d’énergie solaire de 1000 mgwt. Contenir la dette «Â Il faut nous diversifions les moyens de financement de l’économie, et que favorisions la structuration de l’économie locale à  travers la promotion de l’artisanat et de la culture ». s’agissant du secteur minier, le candidat a fait part de sa volonté à  faire en sorte que les mines deviennent de véritables catalyseurs de développement dans leurs zones d’implantation. Pour lutter contre la corruption il entend jouer sur le levier de la transparence dans la gestion à  tous les niveaux. Dans la dernière partie de son exposé, sur la politique budgétaire, le candidat du parti Yelema a signifié qu’il compte maintenir la taille de la dette autour de 21%. Toutefois, dit-il, l’endettement, n’est pas une mauvaise s’il permet de générer des ressources à  même de favoriser la croissance du pays.

L’autorité d’état : un slogan de campagne pour Moussa Mara

La restauration de l »autorité de l’Etat est longtemps demeurée une faille de notre pratique démocratique ces dernières années. Moussa Mara, candidat aux futurs élections pense avoir la bonne formule pour s’attaquer à  ce mal qui ronge l’Etat. Le candidat Moussa Mara, toujours prompt à  réagir sur des questions d’actualité et surtout d’intérêt national, croit fermement que s’il venait à  être élu en 2012, il pourrait restaurer l’autorité de l’Etat. Ce volet, dit-il, occupe une place prépondérante dans son projet de société. Echec de l’état au pouvoir La restauration de l’autorité de l’Etat étant un point sur lequel l’actuel Président aura lamentablement échoué, le parti Yelema entend en faire son cheval de bataille. Ainsi, pour Moussa Mara, la restauration de cette autorité est la première des priorités sur le chantier de la construction nationale et un préalable au bon fonctionnement de notre administration, de nos services publics et de l’Etat tout court. Pour relever ce défi, le candidat Mara préconise que l’administration, les services publics et les agents publics soient impartiaux à  l’égard de l’usager, de l’homme d’affaires, du parti politique ou du citoyen, par un traitement indépendant de son statut, de sa catégorie sociale ou des circonstances. Sécurité et justice Sans tabou, le candidat à  la prochaine élection présidentielle s’insurge contre les violations et atteintes faites à  l’autorité de l’Etat. Ces dernières années, l’on peut se tromper comprendre à  quel niveau l’autorité de l’Etat s’est perdue. D’aucun, sinon les plus caciques nieront tout simplement l’existence d’une quelconque autorité. En effet, le projet de société du candidat de Yelema à  la présidentielle de 2012, Moussa Mara, tourne autour de vingt axes majeurs. Dans son projet de société, Mara plaide pour un Etat qui assurera l’équilibre entre les régions, en termes d’infrastructures et d’accès aux services de base. l’Etat porté par Moussa Mara est celui o๠le mérite sera promu et o๠les fautes seront sanctionnées, indépendamment des personnes concernées. l’Etat de rêve que Yelema nous propose, C’’est celui dans lequel le train de vie de l’administration sera adapté à  la richesse du pays, avec une moralisation des dépenses. Concernant la justice, Yelema s’engage à  Âœuvrer pour la rendre plus efficace, avec comme qualités principales les probités morale et intellectuelle. Yelema estime aussi qu’il faut maintenir la peine de mort dans notre arsenal répressif. Autres mesures préconisées par Moussa Mara dans son projet de société, la suppression de la fonction publique des collectivités territoriales et l’augmentation de la rémunération des agents publics de 10%.   Pour Moussa Mara, les principes qui gouvernent sa politique de restauration de l’autorité de l’Etat tournent autour de deux missions essentielles, à  savoir la sécurité et la justice. Pour Moussa Mara, la question sécuritaire ne saurait connaitre une solution si, dans nos grandes villes, nos forces de défense et de sécurité ne sont pas mieux équipées. «Â  Il faut aussi une mobilité plus accrue des militaires et une discipline de rigueur ».

Mara : « Yéléma n’est pas un parti monolithique »

Journaldumali.com : Pourquoi le choix de Kayes pour abriter le congrès d’investiture du candidat de Yelema ? Moussa Mara  : Il y a plus d’un an, le parti Yelema, lors de ses assises de lancement, a décidé à  l’unanimité, d’organiser toutes ses manifestations importantes à  l’intérieur du pays. Et pour cause, notre ambition est de faire en sorte que, partout sur le territoire national, le malien se sente chez lui, qu’il n’ait pas envie d’aller ailleurs pour y vivre et progresser, que l’on ait un pays équilibré et fortement décentralisé avec les mêmes services de base, les mêmes équipements, et pour que les maliens soient égaux devant la magnanimité de l’Etat. Pour ce faire, il nous a fallu jeter un éclairage sur l’ensemble du pays afin que l’intérieur du pays soit plus délaissé. La Mali n’est pas Bamako seulement. Voilà  pourquoi, l’instance dirigeante du parti a bien voulu que le congrès d’investiture se tienne à  Kayes. Journaldumali.com : Le clou de ce congrès était l’investiture d’un candidat à  la présidentielle. Votre désignation n’a visiblement pas surpris d’autant plus que vous êtes vu par certains comme le candidat naturel de Yelema. Qu’en dites-vous ? Moussa Mara  : Le fait que je sois retenu comme candidat n’a rien de suspect. C’’est à  l’issue du congrès que J’ai eu la chance d’avoir été désigné non seulement comme candidat au nom de Yelema, mais aussi au nom d’une dizaine de formations politiques. En fait, pour arriver à  l’investiture du candidat, le Bureau national du parti a eu une séance de travail pour designer le candidat. Il a été donc demandé aux uns et aux autres de faire acte de candidature. Il y a eu au total cinq candidatures. Mais au fil des débats, certains se sont désistés en ma faveur. Je tiens à  préciser que Yelema n’est pas une structure monolithique derrière un homme. Il y a beaucoup de responsables du parti qui n’ont rien à  devoir à  Mara eu égard à  leur carrière. Nous sommes un parti o๠tous demeurent et demeureront égaux. Ce n’est pas du tout une histoire de candidature naturelle. Et ce qu’il faut savoir C’’est que C’’est pas Moussa Mara seulement qui est candidat, C’’est l’ensemble des militants qui sont candidat aujourd’hui. Nous restons ouverts à  d’autres formations qui souhaiteraient nous rejoindre car C’’est ensemble que nous relèverons le défi de 2012. Journaldumali : Outre l’investiture du candidat, quels étaient les objectifs de ces assises ? Moussa Mara  : Le congrès s’est notamment penché sur la relecture des textes du parti pour les adapter toujours au contexte, et à  nos ambitions. Sur tout autre plan, il s’est agit de relever les insuffisances qui ont été constatées dans la pratique, et de la mise en place d’un nouveau comité exécutif central pour trois ans. Ce qui a été fait. Nous avons par ailleurs discutés de certains sujets importants se rapportant aux élections générales de 2012 ; à  savoir, la stratégie électorale et celle des alliances, les moyens de mobilisation des fonds, le plan de communication. Journaldumali: Qu’est-ce qui justifie votre départ de la coalition PUR ?  Moussa Mara  : Je crois que tout le monde est au courant que nous avons eu des difficultés pour choisir le candidat de la coalition. Dès lors nous avons choisi de nous séparer, que chacun aille de son côté, sans trop de bruits. Personnellement, J’aime pas trop parler de ça, car il n’est pas exclu que demain on ne puisse pas ne pas s’entendre et se retrouver à  nouveau sur d’autres aventures politiques. Car, vous savez, une carrière politique est jalonnée de haut et de bas, d’échecs et de succès. Dans ce cas, on va estimé que C’’est un échec qu’il faudra assumer, mais je suis sûr qu’il y aura bien d’autres occasions pour se mettre ensemble. Journaldumali : Doit-on comprendre que Yelema est fin prêt pour les élections ? Moussa Mara  : Je ne suis connu comme étant quelqu’un qui fait des effets d’annonce. Quand je me décide d’aller vers une direction, C’’est décidé, J’y vais jusqu’au bout. C’’est pour dire que Yelema est prêt, les partis qui nous soutiennent sont également prêts. Les forces de la société civile qui nous accompagnent sont également prêtes, nos compatriotes par centaines de milliers qui nous accompagnent sont aussi prêts. Il faut par ailleurs ajouter que Yelema poursuit son implantation à  travers le pays. Cela, nous le devons non seulement aux contacts que le parti a pu nouer, mais aussi aux organisations sur lesquelles nous nous sommes basés. Certes, nous ne sommes pas encore présent dans les 703 communes, mais nous sommes bien avancés. Notre objectif C’’est d’arriver à  présenter des candidats dans les 703 communes lors des communales à  venir. Nous sommes un parti jeune, mais aux idées justes. Journaldumali.com  : Compter-vous procéder à  la manière de la plupart des partis politiques, c’est-à -dire, «Â acheter » les électeurs ? Moussa Mara  : Yelema a une chance. Il est connu comme un parti de vertus, de programme et d’idées, mais pas comme un parti qui met l’argent en avant. Nous n’en avons même pas. Et si nous en avions, nous ne l’aurons pas dépensé comme on le voit malheureusement ailleurs. Nous ferons en sorte que nos idées, et nos convictions l’emportent. journaldumali.com : Que pensez-vous du calendrier électoral tel que défini mercredi dernier par le Conseil des ministres ? Moussa Mara  : C’’est un calendrier normal. Journaldumali.com  : Vous avez un appel à  l’endroit des électeurs ? Moussa Mara  : Vous savez, actuellement, nous sommes entrain d’actualiser les listes électorales. l’affluence à  Bamako est très timide. Je fais savoir aux électeurs qu’il ne leur reste que dix jours à  compter de ce 20 octobre 2011, pour aller vérifier, d’abord, s’ils sont inscrits, s’ils ne le sont pas, alors se faire inscrire. Les élections ne réussiront que si on enregistre une participation massive. Ce qui accroà®t la légitimité des leaders.

Le face à face Guindo / Mara

Le front politique malien sera particulièrement riche en couleurs ce week-end, et prévoit de chaudes empoignades, notamment entre le parti YELEMA, dirigé par maire de la commune IV, Moussa Marra et la CODEM du député de Sikasso, Housseyni Amion Guindo. Le premier sera à  Kayes pour son investiture officielle ce samedi par ses militants comme candidat à  l’élection présidentielle d’avril 2012. A Kayes, nous apprend-on, il est prévu «Â une forte mobilisation à  laquelle prendront part les délégués des structures de base de YELEMA. Ils présenteront de manière officielle leur porte-drapeau, Moussa Mara, dans la course pour la succession au président sortant Amadou Toumani Touré. Au cours de cette investiture, Moussa Mara devrait également tenir son premier discours public en tant que candidat. Déjà , nous apprend-on, la profession de foi du jeune prétendant au fauteuil de Koulouba devrait s’articuler autour des priorités comme l’éducation, la santé, la lutte contre la pauvreté, l’emploi des jeunes, la souveraineté du pays, etc. Il n’y a pas de doute, le maire de la commune IV (non moins candidat malheureux aux législatives de 2007 contre IBK) se positionne désormais comme un prétendant sérieux à  la course pour la magistrature suprême. Guindo bat campagne à  Koutiala A plus de 1.000 kilomètres de là , son ancien allié du PUR (Partis Unis pour la République), tiendra son « grand meeting populaire », organisé par les associations, clubs et regroupements d’action et de soutien en son nom. Housseyni Guindo, qui a été officiellement choisi par les 15 partis du PUR, sur les 17 (excepté YELEMA et la COPP), sera face aux électeurs de Koutiala le samedi au stade municipal de la localité. Déjà , nous apprend-on dans l’entourage du député Guindo, une forte délégation du bureau national de la Convergence pour le Développement du Mali, (CODEM) va quitter Bamako ce vendredi matin. Selon la cellule de communication du député, la tribune de Koutiala enregistrera la présence de tous les présidents des 15 partis du PUR ayant porté leur choix sur Housseyni Guindo. Le président de la CODEM et candidat du PUR mettra à  profit sa rencontre avec l’électorat de Koutiala, pour exprimer ses remerciements aux partis et aux militants qui ont porté leur choix sur sa personne pour les prochaines élections présidentielles. D’o๠l’avis d’un membre du bureau de son parti, que « le meeting de Koutiala est véritablement une manifestation de grande envergure ». Alliés d’hier, adversaires aujourd’hui Ce meeting populaire des « amis » de Housseyni Guindo à  Koutiala, et l’investiture officielle de Moussa Mara interviennent au moment o๠les commentaires vont bon train quant aux divisions intervenues ces derniers temps au sein du PUR à  propos du choix du candidat à  la prochaine présidentielle. Le député de Sikasso tente de minimiser l’impact. Au cours d’une interview accordée récemment à  votre site d’informations « JournalduMali.Com », il est formel : « la coalition ressemble à  un train. Il y a des passagers qui descendent, et y en a qui montent. Ce n’est pas parce qu’un tel est sorti ou qu’un tel est rentré que « Pur » va disparaà®tre. Le bateau sera mené à  bon port. Inchallah ! C’’est de façon responsable que nous avons créés cette coalition ». « A travers mon choix, ajoute-t-il, les partis du PUR ont voulu lancer un message fort au peuple malien. Celui d’un tournant générationnel, autrement dit, le rajeunissement du leadership politique malien. C’’est cet esprit qui a prévalu chez les partis qui composent notre regroupement. Je suis très fier d’avoir été désigné, et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour mériter cette marque de confiance », annonçait le candidat du PUR au cours de son interview. Sans doute Moussa Mara et Housseyni Guindo qui étaient des alliés d’hier, sont devenus aujourd’hui adversaires politiques déclarés. Et dans le discours de l’un à  Kayes et de l’autre à  Koutiala, il faut s’attendre, sans doute, à  des attaques. Un match avant le match qui donnera du sens à  l’actualité politique de notre pays.

Duel Mara-Poulo : Qui pour représenter le PUR à la présidentielle 2012 ?

Dans la foulée de la période pré-électorale, les états majors des différents partis se mobilisent pour le choix de leur candidat pour la présidentielle de 2012. Regroupement politique, crée il y a seulement 8 mois, les Partis Unis pour la République (PUR) doivent se ,trouver un candidat. La décision est tombée tard hier lundi. En effet, le président de la Codem est celui là  même qui risque bien de porter les couleurs du parti à  l’élection présidentielle qui arrive. Ce regroupement de 18 formations politiques avait décidé, dès sa création, de présenter un candidat unique à  l’élection présidentielle de l’an prochain. Trois noms étaient cités : Housseini Amion Guindo, président de la « Codem », par ailleurs député à  l’Assemblée nationale, l’actuel maire de la commune IV du district de Bamako, Moussa Mara, par ailleurs président du parti « Yelema », et le Président de la « Copp », Me Mamadou Gakou. Les trois ténors tenaient chacun à  être oint comme candidat des PUR. Si au niveau des têtes de partis, le choix d’Amion est contrasté, plusieurs militants du PUR pensent que le parti gagnerait beaucoup plus dans le choix de cet homme. En ce sens que ce dernier demeure le seul dans la course à  avoir réussi une bonne implantation de son parti à  l’intérieur. Son parti couvre toute l’étendue du territoire. Mieux la Codem enregistre régulièrement l’adhésion de militants dans les confins les plus reculés. Par ailleurs, selon une source politique, la Codem a à  son arc la région qui abrite le plus grand nombre d’électeurs (Sikasso). Enfin, faut-il le préciser, le parti de Housseini Amion se prévaut d’une forte assise populaire avec 9 députés et 1028 élus communaux. Son camarade Moussa Mara, par compte, demeure à  présent confronté au laps de temps qui reste, avant l’élection, pour étendre les bases de son parti. Jusqu’à  preuve de contraire, « Yelema », n’est influent qu’à  Bamako, sinon en Commune IV précisément. Cependant, il faut le dire, Moussa Mara jouit de la plus grande probité qu’un politique malien n’a jamais connue au Mali, ainsi que d’une intégrité morale basée sur la confiance des militants. Ces atouts lui suffisaient-ils. Quant à  Me Gakou, lui était visiblement le maillon faible de chaine car il ne bénéficiait pas de la moindre chance pour passer. Selon nos sources, le Président de la Copp est même en arrivé à  claquer la porte après la désignation d’Housséini Amion Guindo comme candidat. « Gakou a choisi de faire cavale seul… ». En termes d’expérience politique, le leader de la COPP semblait l’emporter sur ces deux jeunes concurrents. « J’ai préféré claquer la porte et me battre avec mon parti en vue de me lancer dans la course », a-t-il dit pour confirmer. Le retrait de Me Gakou intervient après celui de l’UDM Jama Ka Wassa de feu Ibrahima Siby du regroupement. Malgré ces aléas, les PUR entendent poursuivre leurs efforts pour aller, en rangs serrés, à  la bataille électorale décisive de l’an prochain. Le tournant de ces « efforts pour demeurer ensemble  » était le difficile choix du candidat unique de ce regroupement à  la présidentielle à  venir. Les discussions et médiations ont été houleuses pour départager chacun des trois prétendants. Interrogé par nos soins, Housseini Amion a indiqué que « chacun des candidats a signé un engagement à  se plier devant le choix de la commission de médiation. Il n’y a pas de raison pour que Moussa Mara ne reconnaisse ma candidature et ne la soutienne au sein de notre regroupement ». Reste à  savoir si son choix est susceptible d’augurer de bonnes perspectives pour ses camarades des « PUR ».

Commune IV : Moussa Mara s’attaque à l’hivernage

Trois mois après sa prise de fonction à  la tête de la Mairie de la Commune IV du District de Bamako, Moussa Mara estime que le chantier qui reste prioritaire pour lui et son équipe est de faire face à  l’hivernage et ses conséquences sur les populations. Ainsi les mesures prises par l’équipe communale de Moussa Mara, sont de pouvoir limiter au maximum les risques d’inondations ou autres désagréments inhérents à  l’hivernage, sur la population. La particularité de la Commune IV est qu’elle ne dispose pas suffisamment de caniveaux pouvant permettre l’écoulement des eaux. Ce sont seulement 4 quartiers qui en disposent, tandis que l’environnement de la colline de Lafiagougou représente un véritable danger faute de canaux d’écoulement. Les rares caniveaux dont disposent la Mairie sont des caniveaux ouverts dans lesquels les enfants et même les adultes arrivent à  tomber dedans. curage des caniveaux Les caniveaux recueillent aussi malheureusement une importante quantité de déchets solides. Ce qui fait qu’ils sont permanemment bouchés. C’’est pourquoi les rares caniveaux que comptent la commune n’arrivent pas à  jouer convenablement leur rôle. Selon le Maire, Moussa Mara, tous ces facteurs font que la commune connait des inondations. l’enjeu majeur pour la collectivité est donc d’arriver à  faire en sorte que les caniveaux qui existent jouent leur rôle. Donc le conseil communal a décidé de lancer chaque début d’hivernage l’opération « curage de caniveaux commando ». Selon le Maire, cette opération coûte entre 6 et 10 millions F CFA. Celle relative au présent hivernage remonte à  mai dernier. l’opération consiste à  recourir aux services de manœuvres et à  mobiliser la population. « La Mairie accompagne sur le plan matériel et logistique. Et nous demandons à  ce que chacun cure devant sa maison. l’opération suit son cour, et nous sommes convaincus qu’elle portera du fruit car la population nous fait confiance ». « Cette année, nous serons épargnés par des inondations principalement dues au manque d’écoulement des eaux de pluies », s’est félicité un riverain du Lycée Mamadou Sarr à  Lafiabougou. Chaque année, dit-il, la population souffre énormément du fait des inondations. Il faut faire en sorte que tous les obstacles relatifs aux mauvaises habitudes des populations et à  la nature soient levés. Toutefois, s’est félicité Moussa Mara, les choses avancent.

Commune IV : Moussa Mara déclare un patrimoine de près de 500 millions

Moussa Mara n’a décidément pas froid aux yeux ! Ni peur de choquer ou remuer quelques esprits, en déclarant son patrimoine personnel. Au nom de la bonne gouvernance, a t-il souligné, le maire réhabilité de la Commune IV de Bamako, et président du parti YELEMA, a rendu public ses biens pour une valeur de 523 millions de francs CFA. De quoi donner le vertige, pour celui se prépare pour les échéances présidentielles de 2012. Et afin d’éviter les accusations de corruption, un mal persistant au Mali, ou toute mise en demeure, à  l’instar de l’ancien Vérificateur général, Moussa Mara prend les devants. Il n’en est pas à  son premier coup d’essai. Selon le journal l’Indépendant, la déclaration du Maire stipule ceci :  » La présente déclaration est un acte volontaire de Monsieur Moussa Mara, maire de la commune IV du district de Bamako, qui déclara la situation de ses biens et de ses dettes à  la date du mercredi 16 Mars 2011, date de son entrée en fonction ». Ensuite l’interessé, se justifiera au nom de l’exigence minimale de transparence, qui sied à  toute personnalité publique. Cela dans le but de renforcer la confiance entre élu et électeurs… Une confiance, poursuit la déclaration, qui est indispensable à  la construction collective et à  toute démarche participative vers le développement et le progrès. Actif et passif Au titre de ses biens personnels, Moussa Mara possède une maison bâtie sur deux titres fonciers à  Kalanbancoro- Dougacoro, un autre terrain hypothéqué en garantie d’un emprunt bancaire, un terrain d’un hectare à  Zorokoro, dans le cercle de Kati, et plusieurs autres terrains, toujours sous hypothèque bancaire. Le Maire possède par ailleurs deux véhicules, de type Mercedes et Wolkswagen, des actions à  la BDM SA et 150 actions à  ladite Société Diarra représentant 15% du capital de l’entreprise. 7, c’est le nombre de comptes bancaires au nom de Moussa Mara, à  la BDM, Ecobank, la BICIM, la BNDA, la BHM et la Banque Atlantique. Ce qui équivaut en tout à  environ 523 millions de nos francs. Au titre des dettes du maire, elles se divisent en un emprunt de 40 millions auprès de la BICIM pour la construction de la maison de Kalabancoro, et trois autres emprunts respectivement de 16, 15 et 7 millions environ. Après soustraction, la valeur du patrimoine du maire revient à  un actif d’environ 440 millions de francs. Une déclaration sur l’honneur atteste de ces chiffres, désormais connus de tous et rendus public ce jour dans les médias et vérifiables également par expertise. Une déclaration que le Maire s’engage à  effectuer chaque année. Décidément Moussa Mara est un maire pas comme les autres !

La plateforme « PUR » lancée : Mara harangue les militants !

Le Cicb a servi de cadre au meeting de lancement, dans la matinée du 2 avril, de la plateforme des Partis unis pour la République (PUR). Le public, composé de militants et sympathisants, est venu nombreux pour s’imprégner de la vision de cette plateforme constituée de 18 partis politiques, dont les plus significatifs sont la CODEM, le MPLUS/RAMATA, Yelema, le PDM, le MADI, le MPJS, le PSD, le MCRM, le PARI, le RCD, le PIDD, le BMDT, l’ANC, le RDP et le PSDM. Fait majeur annoncé lors du meeting, la coalition va s’accorder sur une candidature unique pour l’élection présidentielle de 2012. Ces partis, entrainés par la Codem du député Housseiny Guindo, le parti Yelema de Moussa Mara, maire de la commune IV de Bamako, et le Mplus-Ramata de Abdoulaye Amadou Sy, ont décidé de se mettre ensemble sur une base équitable pour contribuer à  la rénovation du paysage politique et à  l’instauration d’une plus grande confiance entre les populations et la classe politique. Le regroupement, dont les initiateurs sont à  l’œuvre depuis plus de 6 mois a été présenté à  la presse il y a trois semaines à  la Maison de la presse. « Le Pur n’est pas un regroupement de façade, encore moins, un regroupement de circonstance », a signalé son président, Abdoulaye Amadou Sy, président du Mplus/ Ramata. Un programme commun pour 2012 Ainsi, le « Pur » se veut, selon ses responsables, une démarche de changement qui privilégie l’intérêt public. Il est fondé sur une plateforme commune dans laquelle les partis s’engagent à  participer de manière concertée à  toutes les élections. La plateforme précise que les « PUR » vont « s’accorder sur une candidature unique pour l’élection présidentielle à  venir ». Ils vont aussi se mettre d’accord sur des listes communes pour les élections législatives et communales. La coalition a également décidé de « participer de manière concertée à  la gestion des institutions de façon équitable, consensuelle et transparente, dans l’intérêt de la nation sur la base d’un programme commun ». A terme, elle entend réaliser l’unité des partis signataires au sein d’une grande formation politique qui défendra l’intérêt public, le soutien à  la décentralisation et à  la responsabilisation de la base, la récompense du mérite, la transparence, la recherche de l’unité nationale et l’exigence d’élections libres et transparentes. Mara harangue les militants C’est un discours véritablement engagé qu’a prononcé Moussa Mara, 3ème et dernier orateur après Sy et Guindo a prononcé ce matin. Se démarquant de la ligne tracée par les autres intervenants, l’édile récemment réélu à  la tête de la Commune IV de Bamako, a livré un langage de vérité. S’adressant à  une salle comble, majoritairement composée de jeunes acquis à  sa cause, il a dévoilé la vision « nobles » des « Pur ». Un parti qui selon lui n’œuvrera que pour la base. Le président de Yéléma s’est beaucoup appesanti, par ailleurs, sur la transparence des futures élections (présidentielle et législatives) qui devront être précédées de l’élaboration d’un fichier électoral fiable avec la photo de chaque titulaire. Qui pour porter les couleurs du PUR ? Les deux figures qui se dégagent ne sont autres que les jeunes loups Housseyni Guindo, dit « Poulho », 42 ans, député élu dans la région de Sikasso et Moussa Mara, maire de la Commune IV du District de Bamako, âgé de seulement 36 ans. L’un est populaire dans la région de Sikasso, l’autre à  Bamako, les deux plus importants réservoirs de voix au Mali. Tous deux ambitieux, il n’est pas évident de savoir qui s’effacera devant l’autre pour conduire le regroupement à  l’élection présidentielle devant se dans 12 mois. Prime à  l’expérience et l’ancienneté ou à  la fougue et l’audace? Les militants du PUR devront trancher…

Commune IV : Moussa Mara récupère son fauteuil de maire

Ce matin, vers 9 heures, on ne savait pas qui de Moussa Mara, du parti YELEMA ou de Alfousseni Kanté, candidat de l’Adema PASJ, allait diriger la future équipe municipale de la Commune IV pour les cinq années à  venir. Le regroupement favorable à  Moussa Mara, comptait théoriquement 29 conseillers tandis qu’ Alfousseini Kanté de l’Adema pouvait lui compter sur 12 conseillers. Cela veut dire que l’écart était grand. Malgré tout, le duel s’annonçait serré et l’attente expliquait la présence massive des militants à  la mairie de la commune IV. Les supporters de Moussa Mara, étaient les plus nombreux à  se mobiliser, et avaient déjà  fait monter la pression avant le déroulement du vote. Les forces de l’ordre massivement déployées sur le lieu ont elles tenu les curieux à  distance. Le vote a commencé vers 9h00 après vérification des mandats des conseillers par le représentant du gouverneur du district de Bamako. Cette fois-ci, les 41 conseillers étaient présents. A l’issue du vote, Moussa Mara a été élu avec une majorité écrasante de 28 voix contre 13 pour son adversaire Alfousseini Kanté. Samuel Diarra de l’URD a lui été élu 1er adjoint, tandis que le poste de 2è adjoint est revenu à  Mamadou Kanouté du MPR. Les 3è, 4è et 5è adjoints sont respectivement Mody Sacko du PDES, Sirima Badjili et Issa Sidibé de YELEMA. Aussitôt le décompte des voix achevé, la nouvelle de l’élection de Moussa Mara s’est répandue dans tout Bamako et ses militants sont descendus dans la rue pour manifester leur joie. Nous y reviendrons.

Création du « PUR » : la nouvelle coalition rassemble 15 partis politiques maliens

Les Partis Unis pour la République (PUR), est la nouvelle plateforme politique que 15 partis politiques maliens viennent de signer en février. Lors d’une conférence de presse, les responsables ont présenté le document parafant la coalition. Une recontre o๠l’on comptait Abdoulaye Amadou Sy, du MPLUS/RAMATA, Housseini Amion Guindo, Président de la CODEM ou encore Moussa Mara, Président du parti Yèlèma, tous deux signataires de la plateforme. «De nos jours, la classe politique malienne, avec plus de 100 partis, est caractérisée par un paysage politique artificiellement divisé, avec des clivages qui ne reposent pas toujours sur des différences de vision ou de projets politiques». a rappelé Abdoulaye Sy de MPLUS/RAMATA. L’union entend rassembler des forces politiques pour mieux partir à  la conquête du pouvoir. On le sait, un parti a plus de poids dans une coalition qu’un indépendant, ce dont Moussa Mara peut désormais se prévaloir, lui qui a récemment lancé le parti Yelema, signataire du « PUR ». Le PUR, entend ainsi remodeler le paysage politique malien, en participant activement au débat démocratique, en impulsant des changements dans les dynamiques de gouvernance politique, en faisant la promotion de la citoyenneté active et en impliquant davantage les Maliens dans la vie politique et surtout en constituant une force politique face aux partis traditionnels.  » Nous voulons un rassemblement de nos forces sur des bases objectives, pour arriver à  une plus grande stabilité politique et mettre fin à  des divisions stériles», a rappelé Moussa Mara, du parti Yelema. Celui qui lutte aprement pour son fauteuil de maire de la Commune IV, se dit désormais prêt pour les futures échéances électorales. Concernant les actions stratégiques de la coalition PUR, elle sera d’abord dirigée par la conférence des Présidents de Partis, organe stratégique composé des premiers responsables des partis signataires ou de leurs représentants, a expliqué Amion Guindo de la CODEM : «Cet organe stratégique se chargera de l’élaboration de la stratégie politique de la coalition, vers la constitution d’une alliance politique et d’une coalition de gouvernement. Il sera dirigé pendant six mois par chaque Président de parti. L’organe stratégique identifiera les forces politiques avec lesquelles il convient de s’allier, accueillera les forces politiques intéressées par cette alliance et définira les termes des discussions à  adopter». Ce qui laisse envisager des alliances stratégiques avec d’autres forces politiques. A noter : la plateforme PUR regroupe les partis suivants: la Convergence pour le développement du Mali (CODEM), le Mouvement des populations libres, unies et solidaires / Rassemblement malien pour le travail et l’alternance (MPLUS/RAMATA), le parti Yèlèma, le Parti de la différence au Mali (PDM), le Mouvement africain pour la démocratie et l’intégration (MADI), le Mouvement des patriotes pour la justice sociale (MPJS), le Parti social démocrate (PSD), le Mouvement des comités révolutionnaires du Mali (MCRM), le PARI, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le PJDD et le parti Bolon Mali Demen Ton.

Moussa Mara:  » Notre victoire de 2009 est ainsi confirmée ! « 

Journaldumali.com : Quels sont à  présent vos sentiments à  l’issue de ce scrutin sanctionné par votre réélection à  la mairie de la Commune IV ? Moussa Mara : Pour mes sentiments, je dirais tout d’abord que c’est des sentiments de satisfaction, parce que notre liste est arrivée en tête à  l’issue des élections. Ce qui confirme notre victoire de 2009 et montre l’adhésion de la population à  notre projet. En même temps, je dirai un sentiment de conscience pleine de la tâche. La population nous a fait confiance non pas pour nos beaux yeux. Ils attendent énormément de notre liste. Par rapport à  nos projets, par rapport à  nos réalisations de 2009. Nous mesurons à  sa juste valeur le niveau de l’attente de la population à  l’égard de notre mandat et de notre liste. Sentiment de satisfaction et sentiment de mesure et d’humilité vis-à -vis de l’ampleur des défis auxquels nous ferons face. Journaldumali.com : Parlant de l’annulation des élections, n’aviez vous pas eu des inquiétudes du moment o๠les élections devaient être reprises ? Moussa Mara : Au moment de l’annulation des résultats, nous avions dit que nous respectons la décision de la justice. Nous sommes légaliste, nous sommes républicains. Nous nous devons de respecter la loi et ceux qui disent la loi. Ceci dit, nous n’avons eu aucune inquiétude puisse que nous savions le niveau de l’adhésion des populations à  notre groupe, et nous savions qu’en cas d’élection, nous avons bien des raisons d’espérer. Et C’’est ce qui vient d’être confirmé par les résultats. Journaldumali.com : Quel a été le secret de la liste «Â Yelema », laquelle, contrairement aux autres partis en lice, n’a pas fait de boucan lors de la période préélectorale ? Moussa Mara : Il n’y a pas de secret ! vous savez, il faut être capable de porter un projet et de le partager avec ceux qui doivent en bénéficier. Nous avons un projet, nous avons un programme. J’ai eu la chance en 2009 de l’avoir entamé avec des résultats tangibles. La population qui est bien consciente et capable de discernement a compris et nous a suivi en renouvelant sa confiance pour que nous puissions poursuivre le chemin que nous avions si bien entamé. Journaldumali.com : Pouvez-vous nous rappeler les axes majeurs de votre politique en faveur de la Commune IV ? Moussa Mara : Nous avons quatre grands axes. Le premier axe, C’’est celui de la gouvernance et de la coparticipation de la population dans la bataille du développement. En outre, nous œuvrerons à  ce qu’il y ait plus de transparence, plus d’équité, plus de justice et de coaction. Et pour cause, nous sommes détenteur d’un mandat qui nous a été confié. On nous envoyé en mission et nous nous devons de rendre compte de l’exécution de notre mission. Mieux, nous travaillons main dans la main avec ceux qui nous ont envoyé en mission, puisse que la collectivité C’’est l’œuvre de nous tous. Le second axe C’’est celui du respect des règles par tout le monde pour que règnent légalité et solidarité dans notre commune. Toutes les règles relatives à  l’occupation de l’espace, aux voisinages, aux nuisances, doivent être respectées par tous. Je crois que toute commune doit veiller à  cela. l’axe de la gestion foncière me parait très essentiel. Il a deux objectifs, à  savoir, le redressement de tous les tords causés aux plus démunis dans la mesure du possible et la préservation des places publiques dans la commune. La politique axée sur l’emploi des jeunes intervient en dernière position. Il s’agira de mettre en marche un système de formation continue des jeunes, d’apprentissage, de financement de projet, d’accès plus facile aux stages à  l’emploi vis-à -vis des grandes entreprises qu’abrite la commune. Tout cela est conçu dans l’idéal que la commune génère des revenus en créant de la richesse. Bref, nous entendons poursuivre ce que nous commencé. Journaldumali.com : Moussa Mara a-t-il des ambitions présidentielles pour 2012 ? Moussa Mara : Je ne suis pas encore rentré dans la commune et vous me demandez si je veux aller au-delà  de la commune. Non ! Un pas avant l’autre. Nous avons devant nous un mandat important, une confiance accordée par des milliers de citoyens. Nous ne devons pas utiliser leurs voix comme un escalier ou comme un marchepied. Pour l’instant, nous nous consacrons à  la commune. Le temps viendra o๠nous nous prononcerons sur d’autres ambitions du parti Yelema. «Â Inchallah ! »

Abstention monstre en Commune 4

Elections? Sans intérêt ! C’’est ainsi qu’on pouvait résumer l’attitude des populations de la commune 4 qui ont tranquillement vaqué leurs occupations habituelles alors que les bureaux de vote restaient désespérément vides. le scrutin avait pour objectif l’élection de 41 conseillers communaux et du maire suite à  l’annulation de l’élection en 2009 de l’indépendant Moussa Mara. Si on n’a noté aucun incident majeur, C’’est surtout l’abstention qui a retenu l’attention. Selon les premiers chiffres qui nous sont parvenus, il s’élèverait à  plus de 84%. Ce qui veut dire qu’à  peine un électeur sur 10 s’est déplacé pour aller voter. Et ce malgré les grands moyens mis en ouvres par les candidats pour mobiliser les foules. Durant deux semaines de campagne (du 22 janvier au 4 février), de nombreux meetings ont eu lieu o๠chacune des listes en lice à  présent son programme et ses ambitions pour la commune. Vu le peu d’engouement suscité pour ce scrutin, on est en droit de se demander si ces messages ont convaincu. Mara confirme avec Yéléma Autre grand enjeu majeur de ces partielles, C’’était l’arrivée de nouvelles forces politiques sur l’échiquier communal. Avec son parti Yéléma, Moussa Mara (maire en 2009) conclu l’essai de manière magistrale. En devançant le RPM avec plus de 20 points, 36,94%, contre 16,88% selon les premiers chiffres à  notre disposition. Il prouve ainsi que le capital-confiance dont il prétendait jouir dans sa circonscription en tant qu’indépendant est demeuré intact. Qu’il s’est même accru puisque de 27% il y a deux ans, il passe à  36%. Le parti Yéléma gagne ainsi en envergure mais aussi en confiance pour les échéances à  venir. Pour les autres nouveaux venus, la pilule est amère. Malgré ses gros moyens, le PDES d’Hamed Diané Séméga, a raté l’occasion de planter ses racines fragiles dans un sol fertile. Il s’en sort avec un petit 5,84%, devant l’URD, 5,78%. La CODEM réalise le score le plus faible (2,66%) derrière la liste indépendante Kaoural qui récolte 3,80% et le CNID (2,88%). l’Adema quant à  lui devra remettre à  plus tard son désir de faire rentrer cette commune, décidément rebelle, dans son giron. Si cette élection partielle devait représenter ce à  quoi on l’assimile depuis plusieurs semaines, à  savoir, un test pour 2012, il va sans dire que la paysage politique connait une mutation certaine. Les grands partis tels que l’ADEMA, le RPM ou encore l’URD se retrouvent distancés par un jeune parti porteur de projets dont le nom à  lui seul est un programme. Yéléma doit à  présent conclure l’essai. Il s’agira au cours des prochains mois, ce capitaliser ce succès pour tirer son épingle du jeu lors des élections de 2012 qui promettent d’être de véritables joutes romaines. Vol de cartes d’électeurs : La main dans le sac ! Au second cycle de Sébéninkoro, les gendarmes ont arrêté des individus avec des cartes d’électeurs et d’identités qui ne leur appartenaient pas. l’un avait sur lui plus d’une dizaine de cartes et de mandats à  des noms différents. Selon les gendarmes interrogés, ces électeurs ont été repérés dans la cour. C’’est en voulant les disperser qu’ils ont vu des cartes d’électeurs et des cartes d’identité d’autres personnes sur certains d’entre eux. Les gendarmes n’ont pas hésité à  les interpeller. Ces arrestations avaient fait l’objet de longues discutions.

Partielles en C IV : Moussa Mara à la reconquête de la mairie

Une foule composée en majorité de jeunes et de femmes a accueilli leur président dans la liesse populaire. Bien implanté en commune IV d’abord en indépendant, il appartient désormais à  Moussa Mara et à  ses amis de confirmer le capital précédemment acquis. Apres l’annulation de sa victoire, l’engouement de la population de la commune reste intact, comme on a pu le constaté avec la présence massive de la population à  ce meeting. La rencontre s’est déroulée ce mercredi 26 janvier sur le terrain de Kalabanbougou. Prenant la parole en premier, le secrétaire générale du parti Yelema a appelé les populations de la commune à  aller retirer leurs cartes d’électeurs afin de voter massivement pour la liste YELEMA. «Le changement est possible», a-t-il lancé comme slogan de campagne avant d’assurer que cette élection est une confirmation de l’engagement et la détermination du parti Yelema pour reconquérir son fauteuil maire. Pour sa part, le président du parti YELEMA, Moussa Mara a rappelé sa foi en la politique de transparence. Il a demandé aux militants, hommes, femmes et jeunes de se lever comme un seul homme pour sensibiliser les électeurs à  faire confiance aux candidats Yelema. Il n’a pas manqué de capitaliser son bref passage à  la mairie en rappelant que le peu temps que lui et son équipe avaient fait à  la tête de la commune IV était éloquent sur le plan de la transparence et des promesses tenues. « Nous avons posé beaucoup des jalons en commune 4, il reste aussi beaucoup de choses à  faire, précisément chez vous à  Kalanbabougou. Les gens disent que nous avons été éjectés de nos fauteuils maires à  cause de vous, je vous lance aussi le défi de sortir massivement pour reconquérir le même fauteuil ». Par ailleurs, il a salué les efforts déployés par la population de Kalanbougou lors des élections passées. M. Mara a salué également le rôle joué et celui à  jouer encore par les chefs de quartiers, les notabilités religieuses, les cadres et les militants de tout bord pour que le YELEMA gagne l’élection communale du 6 février prochain. Pour lui, la mobilisation, le courage et la détermination des jeunes ne doivent point faiblir. Les prochains jours, le parti tiendra des meetings dans les différents quartiers de la commune avant l’apothéose eu terrain communal le 3 février prochain.

Moussa Mara : « C’est notre spécificité qui dérange »

Journaldumali : Vous venez de remporter une petite victoire, avec cette décision de la justice en votre faveur… Moussa Mara : Je ne parlerai pas de victoire. C’’est plutôt un sentiment de justice .Justice simplement parce que nous avions estimé que C’’était injuste que la liste que nous avons présentée soit invalidée pour des raisons que nous avons développées et présentées. Nous n’avons pas été écoutés par le tribunal de 1ère instance mais la Cour d’Appel, comme la dernière fois, vient de nous donner raison. Donc, pour nous la justice a joué son rôle et a mis tous les candidats sur un pied d’égalité et qui a dit « allez devant vos électeurs et que ces derniers choisissent ». Ce n’était pas gagné d’avance. Nous sommes déjà  passés par des étapes d’élimination. Notre histoire est une histoire de justice malheureusement, depuis 7 ans que ça dure. Des fois nous sommes passés, des fois nous avons été éliminés. Forcément, cette fois ci aussi, beaucoup de gens ont craint pour nous mais grâce à  Dieu, les choses se sont bien passées. Journaldumali : On se souvient que vous occupiez déjà  le fauteuil de maire de la commune 4, il y a quelques mois. Vous voici de retour pour récupérer votre siège. Quel sera votre plan de bataille ? Moussa Mara : Nous allons partir humblement et simplement devant les électeurs pour leur présenter un bilan. Nous avons la chance qu’en 8 mois de mandat nous avons pu réaliser des choses palpables, concrètes. Donc, nous allons dire à  nos électeurs de nous renouveler la confiance qu’ils nous avaient accordée il y a 18 mois. Parce que ce que nous avions promis, nous avons commencé à  le mettre en œuvre avec des résultats et nous avons l’intention de continue pour le bonheur de la commune. Le bilan de nos réalisations va être notre premier outil de campagne. Ensuite, nous avons des personnes de confiance, des organisations avec lesquelles nous travaillons. Nous entendons nous basé sur eux pour ratisser le maximum de suffrages possibles afin que la victoire cette fois-ci soit beaucoup plus éclatante, inchAllahou. Journaldumali : Votre aviez été élu en tant qu’indépendant. Aujourd’hui, C’’est en tant que chef de parti que vous vous présentez. Quelle sera la différence ? Moussa Mara : C’’est toujours la même personne. àŠtre un parti, C’’est déjà  un signal, une volonté de rassembler, de travailler ensemble. La candidature indépendante repose essentiellement sur une personne. Nous voulons dépersonnaliser le débat, faire en sorte que ce soient les idées, les programmes, les organisations qui puissent véritablement l’emporter. Je pense que, sur ce plan-là , on peut qu’une candidature partisane est une candidature qui est plus solide, qui est plus durable. Et C’’est ce que nous souhaitons montré à  nos électeurs en disant que C’’est toujours nous, nous sommes là  avec les mêmes idées, les mêmes programmes qu’avant mais cette fois-ci, nous sommes dans un cadre plus solide, plus organisé, plus pérenne au bénéfice de la commune. Journaldumali : Verra-t-on Moussa Mara en lice pour 2012 ? Moussa Mara : Voir Yelema, je pense que C’’est quasi sur. Puisque le parti soit directement ou dans le cadre de rassemblements auquel Yelema est en train d’œuvrer, nous entendons participer aux débats nationaux. Parce que nous avons des idées, des convictions que nous entendons faire prévaloir. Simplement, ce qu’il faut savoir, C’’est que le parti a un plan de marche et C’’est le Congrès du parti qui aura lieu en Juillet prochain qui va donner la position de Yelema pour les élections générales, est-ce que le parti aura un candidat, est-ce qu’il va aller dans des alliances ? Nous en saurons un peu plus sur ce que le parti entend faire. Pur l’instant, nous sommes absolument et totalement mobilisés pour les partielles dans la commune 4. Journaldumali: Après l’invalidation de votre liste par le tribunal de 1ère instance, les critiques ont été nombreuses. D’aucuns disent carrément que Mara et son parti ne sont pas prêts pour la politique au Mali. Qu’en pensez-vous ? Moussa Mara : Certains disent que nous sommes un peu trop en avance par rapport à  ce qui se fait actuellement, d’autres que nous sommes trop seuls, chacun est libre de ses opinions. Ce que je constate, C’’est que nos difficultés sont dues en partie à  notre spécificité. C’’est-à -dire des convictions qui sont là , connues de tous, une démarche et une trajectoire qui sont cohérentes avec ces convictions et des réalisations concrètes au bénéfice du plus grand nombre. Peut-être que C’’est ça qui dérange. Peut-être que beaucoup de personnes n’ont pas envie que les choses de ce genre soient visibles sur le paysage politique. Mais nous parce que nous croyons que C’’est comme ça que la politique doit être menée et nous entendons poursuivre dans cette voie, malgré les difficultés, inchAllahou.