Le Nobel de médecine ouvre la saison

Ils étaient les super favoris selon les pronostics de la presse. Les deux Prix Nobel de médecine 2012 sont des chercheurs dont les travaux ont, selon le comité Nobel, « révolutionné notre compréhension sur la manière dont les cellules et les organismes se développent ». Le médecin et chercheur Japonais Shinya Yamanaka(50 ans) et le biologiste Britannique John B. Gurdon(79ans) remportent le prestigieux trophée grâce à  leurs travaux sur la réversibilité des cellules souches, qui permet de créer tous types de tissus du corps humain. Leur technique permet de transformer des cellules adultes spécialisées en cellules souches non spécialisées. Elles peuvent ainsi être reprogrammées pour devenir pluripotentes, c’est-à -dire qu’elles auront la capacité de se différencier en plusieurs types de cellules. John B. Gurdon travaille à  l’université de Cambridge depuis 1972. Shinya Yamanaka, qui fut d’abord chirurgien orthopédique, se tourna ensuite vers la recherche, et travaille aujourd’hui à  l’université de Kyoto, tout en étant également affilié à  l’institut Gladstone, un établissement de recherche de San Francisco (Etats-Unis). A peine âgé de 30 ans, John B. Gurdon avait réalisé en 1962, une prouesse en découvrant que la spécialisation des cellules était réversible. Ses travaux portaient alors sur des têtards et des grenouilles. Shinya Yamanaka découvrit plus de 40 ans plus tard, en 2006, «comment des cellules souches adultes intactes chez les souris pouvaient être reprogrammées pour devenir des cellules souches immatures », a expliqué le comité Nobel. Ses travaux ont permis de programmer des cellules différenciées adultes pour qu’elles redeviennent polyvalentes, ouvrant un potentiel infini en thérapie cellulaire. Les nouvelles cellules ainsi obtenues arrivent à  remplacer les cellules souches embryonnaires, et permettent de réduire le risque de rejet. Leurs travaux ont ouvert un champ des possibles très intéressant pour la recherche médicale. De nombreuses maladies peuvent être prises en charge avec les résultats auxquels on pourrait arriver dans les prochaines années. Mais il y a encore des obstacles à  franchir. Tel que l risque de prolifération cellulaire anarchique, les cellules se reproduisant à  l’infini sans que l’on puisse les arrêter. En 2011, C’’était un trio qui avait remporté le Nobel de médecine. L’Américain Bruce Beutler, le Français Jules Hoffmann et le Canadien Ralph Steinman avaient été récompensés pour leurs travaux sur le système immunitaire.

Les Pays Bas allouent 6,7 milliards FCFA aux ONG maliennes pour les services sociaux de base

Avec les événements du 22 mars qui ont précipité la chute du régime d’Amadou Toumani Touré, les partenaires techniques et financiers du Mali, ont pour la plupart suspendu leur aide au développement au Mali. Pour entraà®ner le retour des bailleurs, l’organisation des élections libres et transparentes afin d‘instaurer une démocratie stable et une légitimité institutionnelle sont les conditions sine qua none. La suspension de l’aide des bailleurs concerne surtout les secteurs de l’éducation et de la santé. A titre d’exemple, les ressources alloués ont baissé de 17% pour le secteur de l’éducation et de 35% pour la santé, toutes choses qui ont arrêté les nombreux programmes menés par les ONG basées à  Bamako. Avec l’installation d’un gouvernement de transition pour gérer la crise, les bailleurs reviennent progressivement. Le royaume des Pays-Bas a donné l’exemple en signant une convention portant sur un montant de 6,7 milliards de francs, avec 4 ONG que sont Plan Mali, Icco, CARE et le Groupe Pivot santé et éducation, pour appuyer les services sociaux de base. Gérer la crise alimentaire et sanitaire Une convention, qui selon les Pays-Bas vise à  renforcer le secteur de l’éducation et de la santé avec des programmes de développement économique et culturel dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Bamako. Pour l’ambassadeur Maarten Adriaan Brouwer, ces ONG bénéficiaires de la convention, pourront aider à  résoudre dans un premier temps, la crise alimentaire et sanitaire résultant des déplacements de populations consécutifs à  la crise au Nord du Mali. Ainsi, les ONG choisies devront poursuivre leur efforts dans la réalisation de ces objectifs qui touchent à  la vie des populations déplacées, tout en essayant de préserver les acquis. Pour Denis Dougnon, représentant du ministère de l’éducation et de l’alphabétisation, cette aide est un signal fort dans un contexte de crise mais surtout, C’’est la coopération Mali-Pays -Bas qui est renforcée à  travers cet appui financier de taille.

Choléra: bientôt l’état d’urgence?

La saison des pluies est généralement propice à  l’émergence de pics de choléra dans les pays d’Afrique subsaharienne. Mais cette année, la situation est particulièrement grave du fait des inondations, en particulier en Afrique de l’Ouest. Ainsi, l’UNICEF et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont lancé un appel à  la mobilisation pour faire face à  une aggravation de l’épidémie de choléra. Selon ces deux organisations onusiennes, un total de 55 289 cas de choléra dont 1109 décès, ont été enregistrés dans 15 pays. La maladie inquiète particulièrement dans les pays du bassin du fleuve Mano (Guinée, Libéria et Sierra Leone), le long du fleuve Congo (Congo et RDC) et dans l’ouest du Niger. Etat d’urgence pour les pays touchés « Le nombre de nouveaux cas de choléra s’est aggravé dans les pays les plus affectés par les fortes pluies et les inondations qu’elles ont provoqué dans les bidonvilles de certains centres urbains » notent les deux organisations. En Afrique de l’Ouest et du Centre, le nombre de cas a augmenté de 34%, par rapport à  la même période en 2011, et une détérioration est à  craindre à  la faveur de la saison des pluies. « Les taux de mortalité relevés grimpent jusqu’à  8 %, ce qui représente un niveau intolérable » selon le communiqué conjoint publié cette semaine. « Des mesures d’urgence s’imposent dans les zones critiques pour arrêter la propagation de la maladie », a déclaré le Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, le Dr Luis Sambo. Il demande aux gouvernements de déclarer l’état d’urgence pour pouvoir bénéficier « au plus vite de l’assistance technique nécessaire et d’autres soutiens des partenaires ». La maladie touche particulièrement les enfants et du côté de l’UNICEF, on s’inquiète du nombre croissant de personnes exposées. « Les mesures de santé publique doivent devenir une plus grande priorité pour les gouvernements », affirme Manuel Fontaine, le Directeur de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre qui rappelle que la maladie est évitable, car due à  un mauvais assainissement et la consommation d’aliments ou de liquides contaminés.

Intoxication alimentaire : attention à ce que vous mangez !

Elle résulte en général de l’ingestion d’aliments et boissons impropres à  la consommation. D’après les experts, certaines intoxications peuvent avoir des conséquences graves sur la santé. Nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhée et fièvre en sont les symptômes les plus fréquents. Ces signes peuvent apparaà®tre entre 1 heure et 24 heures après l’absorption de l’aliment contaminant. Le danger est dans l’assiette C’’est la contamination des aliments ou bossons qui en est généralement la cause. Elle peut être d’origines diverses : parasitaire, virale ou bactérienne. Les bactéries sont le plus souvent pointées du doigt. Que faut-il donc faire en cas d’intoxication alimentaire ? Cette maladie accidentelle, dans la plupart des cas, ne durera que deux ou trois jours et la guérison surviendra. Puisque l’organisme, par l’intermédiaire des vomissements et de la diarrhée, évacue tout ce qui est toxines et germes, il ne faudra pas essayer de les arrêter tout de suite. On doit laisser au corps le temps de rejeter les poisons qu’il contient, du moins dans les premiers jours. Toutefois, pour éviter la déshydratation, le malade devra boire beaucoup. Il devra également garder le lit et prendre des infusions naturelles. Les bouillons de légumes frais sont aussi recommandés de même que des boissons légèrement sucrées. Il s’agit en fait de mettre le système digestif au repos pendant vingt-quatre heures, en absorbant exclusivement des aliments liquides. Le lendemain, on peut réintroduire progressivement des aliments peu agressifs tels que le riz, le jambon, les légumes cuits et du pain grillé. Il faudra éviter de donner au malade des légumes et des fruits crus et des laitages. Le malade peut éventuellement prendre des médicaments antidiarrhéiques, antivomitifs et des antispasmodiques pour soulager les douleurs abdominales. Mais la diarrhée et les vomissements aident à  expulser les bactéries de l’organisme. Cependant, si les symptômes persistent, il faudra aller voir un médecin. Il sera le seul habilité à  prescrire la dose de l’antibiotique intestinal nécessaire. Le retour à  l’alimentation normale se fera d’une manière progressive. Comment éviter une intoxication alimentaire La contamination des aliments par des germes pathogènes (staphylocoques, salmonelles, Clostridium botulinum ou Escherichia coli par exemple) est généralement liée à  une mauvaise manipulation, préparation, conservation ou cuisson des aliments. Pour ne pas être victime d’intoxication alimentaire, il faut respecter certaines règles d’hygiène et veiller à  ne pas « briser » la fameuse chaà®ne du froid (à  respecter surtout pour les poissons de mer congelés, qui ont de plus en plus de succès au Mali). Les principaux gestes de prévention consistent à  contrôler la date limite de consommation des aliments emballés. A défaut faire attention à  l’endroit o๠l’on se ravitaille, il faut qu’il y ait une installation digne de ce nom. L faut également nettoyer son réfrigérateur régulièrement (au moins tous les 15 jours). Bien emballer les aliments dans une feuille d’aluminium ou de cellophane et les consommer rapidement. Et enfin, respecter les règles élémentaires d’hygiène comme bien laver les fruits et légumes frais, se laver les mains au savon avant de manipuler les aliments.

« Il faut faciliter l’allaitement maternel », déclare l’UNICEF

En dépit de preuves irréfutables qui établissent que l’allaitement exclusif protège de maladies comme la diarrhée et la pneumonie, qui tuent des millions d’enfants chaque année, les taux d’allaitement ont quasiment stagné dans le monde en développement, passant de 32 pour cent en 1995 à  39 pour cent en 2010. «Â Si l’allaitement maternel était encouragé de manière plus efficace et qu’on protégeait les femmes des publicités pour les laits de substitution dont elles sont bombardées, on verrait davantage d’enfants survivre et grandir, et une baisse des taux de morbidité, de malnutrition et de retards de croissance », a déclaré le Directeur général de l’UNICEF Anthony Lake. Il est difficile d’améliorer les taux d’allaitement maternel à  cause d’une série d’obstacles : de vastes campagnes de marketing contraires à  l’éthique menées par des fabricants de laits de substitution, des politiques nationales qui n’encouragent pas les congés de maternité et le manque de connaissances sur les risques encourus lorsque les mères ne nourrissent pas leurs enfants au sein. En juin, les dirigeants de la communauté internationale qui se sont retrouvés à  Washington dans le cadre du mouvement «Â s’engager pour la survie de l’enfant : une promesse renouvelée » ont promis d’œuvrer pour éliminer les décès dus à  des causes évitables. La semaine mondiale de l’allaitement est l’occasion de réaffirmer le rôle crucial que joue l’allaitement au sein pour réduire la mortalité de l’enfant. La série 2008 sur la nutrition de The Lancet a mis en évidence un fait remarquable : un nourrisson a 14 fois plus de chances de mourir au cours des six premiers mois de sa vie s’il n’est pas allaité que s’il est nourri exclusivement au sein. Le lait maternel couvre totalement les besoins nutritionnels du nourrisson et représente l’un des meilleurs investissements qui soient dans la survie de l’enfant, puisque son coût réside essentiellement dans l’alimentation de la mère. «Â Il faut montrer que l’allaitement profite non seulement aux bébés, aux mères et aux familles mais qu’à  long terme, il représente également des économies pour les gouvernements », a dit M. Lake.

Burkina Faso: le spectre du choléra plane sur les camps de réfugiés maliens

Selon Marie-Hortense Koudika, médecin, coordonatrice médicale de Médecins sans frontières (MSF) au Burkina Faso, la situation de ces populations pourrait encore se dégrader. Dans cette interview accordée à  Fasozine.com le 24 juillet dernier, Mme Koudika craint qu’avec les pluies ne s’installe le choléra, surtout que des pays voisins, notamment le Mali et le Niger ont déjà  notifié des cas de cette maladie. Fasozine.com: De combien de réfugiés maliens MSF s’occupe au Burkina Faso ? Marie-Hortense Koudika: Médecins sans frontières a commencé son intervention auprès des réfugiés maliens depuis mi-mars. Nous intervenons plus précisément dans le district sanitaire de Gorom Gorom, dans la commune de Déou. Nous y avons deux sites officiels, notamment Gandafabou et Fererio. Il y a également deux autres sites non officiels ou sous sites. Selon les chiffres du Haut commissariat pour les réfugiés, il y a environ 44 000 réfugiés dans la zone de Gorom-Gorom notamment. Ce qui représente un peu plus de 70% de l’ensemble des réfugiés maliens au Burkina Faso (environ 60 à  70 000 selon le gouvernement, Ndlr). Quelles sont les maladies récurrentes auxquelles vous faites face sur le terrain? Il s’agit essentiellement d’infections respiratoires, de maladies de la peau en rapport avec l’hygiène et de maladies diarrhéiques. Il y a aussi des cas de paludisme, mais assez isolés par rapport à  ce que l’on noterait au sud du pays. Y a-t-il un risque d’apparition de nouvelles maladies avec la saison hivernale qui vient de s’installer? Le choléra frappe aux portes du Burkina Faso semble t-il… Le risque C’’est celui de la rougeole chez les enfants. A ce niveau, le ministère de la Santé a mené une action à  laquelle MSF a activement participé. Il s’agit d’une campagne de vaccination contre la rougeole, organisée au début du mois de juin. C’’est une campagne préventive qui visait à  immuniser les enfants contre cette maladie. Mais avec l’arrivée de pluies, le spectre d’une possible épidémie de choléra plane surtout que des pays voisins, notamment le Mali et le Niger, ont déjà  notifié des cas. Nous prodiguons des conseils à  ceux qui viennent en consultation. Nous organisons des séances de formation, d’information et d’éducation autant pour les femmes enceintes que pour ceux qui viennent à  la consultation curative. Il est vrai que pour l’instant, nous n’avons pas encore de supports sur place pour bien matérialiser la sensibilisation, mais le message est qu’avec la saison des pluies, il y a un risque de choléra. Donc nous conseillons les règles d’hygiènes basiques: se laver les mains, ne pas déféquer aux alentours des habitations, bien laver les aliments… Ce sont des messages-clés que nous faisons passer lors de ces séances d’information au niveau des structures sanitaires. Ces réfugiés viennent d’une zone de conflit armé. Avez-vous eu affaire à  des cas de graves maladies ou de blessures par balles? Les cas graves sont souvent les infections respiratoires sévères avec des stress respiratoires et bien entendu des cas de paludisme grave, avec des convulsions chez les enfants notamment. Nous avons aussi reçu des cas de traumatismes suite à  des accidents et deux cas de blessés par balles. Mais étant donné que nous sommes dans une structure périphérique, nous organisons rapidement, dans ces cas-là , une évacuation vers le centre médical de Gorom-Gorom qui est la structure de référence dans la région. MSF n’a que deux médecins qui sont dans les camps. Ne sont-ils pas submergés? Non parce que les consultations curatives sont faites par des infirmiers très professionnels. Les médecins n’interviennent que dans l’encadrement de ces infirmiers, pour les consultations de spécialité ou lorsque les infirmiers estiment qu’un cas nécessite un avis médical. N’oublions pas que nous avons cinq infirmiers consultants dans l’équipe qui sont repartis au sein des deux camps. l’équipe se déplace également une fois par semaine dans les camps non officiels pour prendre d’éventuelles maladies des populations en charge.

Santé et carême : pourquoi il est bien de jeûner

Le jeûne est pratiqué dans les trois grandes religions monothéistes que sont l’islam, le christianisme et le judaà¯sme. Même si sa pratique diffère d’une religion à  une autre, il constitue un instant cardinal dans la vie de tout croyant. La question de santé se pose alors puisque toutes ces religions ont en partage la privation en nourriture. Nettoyer l’organisme Les nutritionnistes et les médecins ne sont pas avares en conseil pendant le carême. Ils rappellent ainsi les avantages et les risques du jeûne pour l’organisme humain. Selon les nutritionnistes, au cours du jeûne, le corps humain consomme le sucre qui est dans le foie et dans les muscles. Et ce sont les graisses qui vont être utilisées comme source d’énergie et se fondre jusqu’à  ce qu’à  la rupture du jeûn. La perte de poids est donc inévitable. Un amaigrissement perçu comme la conséquence normale du jeûne et qui devra permettre de nettoyer l’organisme des toxines emmagasinées. Selon le Dr Assan Diallo, nutritionniste, la perte de poids n’a aucune conséquence dangereuse en ce sens que les tissus vitaux ne sont pas concernés. Les substances superflues que sont les graisses et les déchets sont brûlées. «Â Le tissu gras du corps est la réserve d’énergie de notre organisme et s’adapte en fonction des besoins de la journée », indique-t-elle. Vertiges Pour Jacob Drabo, médecin généraliste à  Kalaban-coro, les risques sanitaires sont minimes en matière de jeûne. «Â Le seul inconvénient de santé qui puisse arriver, est que vous sentiez une certaine faiblesse en énergie. ». Toujours selon les spécialistes en nutrition, jeuner peut entrainer de petits inconvénients sans gravité. «Â La personne va s’épuiser au fil du temps. Outre les vertiges, elle pourrait somnoler les après midi. Mais si elle est bien portante, elle ne souffrira d’aucune maladie. Mais tous ces désagréments vont disparaà®tre après la rupture du jeun », précise-t-il. Par conséquent, il se trouve que le jeûne peut être bénéfique pour le corps humain. «Â Celui-ci va déclencher le mécanisme qui consiste à  brûler des graisses. Ce sont des graisses profondes, des réserves inutiles qui encombrent le corps ». Après la rupture du jeûne, certains spécialistes conseillent de boire beaucoup d’eau et des jus de fruits naturels. Trop manger est également déconseillé. «Â Il faut s’arrêter lorsque la sensation de faim est surmontée », conseillent-ils.

Ça roule toujours pour l’AMO

La nuit du coup d’Etat, le 22 mars dernier, les locaux de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CANAM) avaient été saccagés et pillés. Tous les matériels ayant été emportés, il était légitime de s’interroger sur l’avenir de cette structure et de sa principale raison d’être, l’Assurance Maladie Obligatoire. Ceux qui étaient hésitants voire hostiles à  sa mise en œuvre en avaient même prédit l’abandon. C’’est loin d’être le cas. Sur le terrain, on constate que les prestations continuent à  être délivrées et que de plus en plus de maliens y ont recours. l’AMO gagne petit à  petit la confiance des gens, nous a confié le responsable d’une structure de santé. Pour faciliter cela, la CANAM a appuyé les structures sanitaires conventionnées en y installant des « Espace AMO » pour accueillir et orienter les assurés. Peu d’effets de la crise Au centre de santé de référence du quartier Mali en commune V, il existe une caisse de l’AMO dirigée par le Dr Mariam Bouaré, médecin contrôleur. Elle dirige une équipe qui compte deux autres agents. Leur rôle est d’accueillir les malades et les renseigner. Selon le médecin, la crise n’a pas eu d’impact négatif sur le fonctionnement de leur service, les assurés continuent de venir régulièrement pour des consultations, des examens et des analyses. « Les personnes assurées s’adressent directement à  la caisse puis on les oriente vers les médecins. Ce matin nous avons reçu des assurés qui ont fait leur consultation » confie-t-elle en ajoutant qu’elle a« été étonnée de voir les gens qui venaient fréquemment malgré la crise qui paralysait tout ». Augmentation de la fréquentation Le point focal de l’AMO au centre santé du quartier Mali s’appelle Dr Adama Dembelé, médecin épidémiologiste. Pour lui, l’AMO n’a jamais été autant utilisée que depuis le début de la crise. Ainsi, il explique qu’au mois d’avril dernier, la première semaine avait vu passé 25 personnes tandis que la quatrième comptabilisait 33 assurés. Idem en juin o๠le nombre est passé à  200 assurés venus en consultation. Une réelle augmentation si l’on compare avec juin 2011, o๠les assurés étaient à  peine une cinquantaine. Au niveau de la pharmacie, également conventionnée, les assurés acquièrent les médicaments à  un prix réduit. Ici aussi, les opérations se passent très bien et les clients repartent satisfaits des belles économies et de la rapidité de la prestation. Salimatou Bah Sacko Diakité est venue acheter son ordonnance. Estimée à  13620FCFA dans une autre officine, elle n’aura couté plus que 4000F en raison du statut d’abonné AMO de son père qui est malade. Une bonne nouvelle pour les travailleurs maliens, en ces temps o๠toute économie est la bienvenue.

Syndicat-Direction HGT : vers la fin du bras de fer ?

Depuis plusieurs semaines, les travailleurs de l’hôpital manifestent leur mécontentement. Meeting, sit-in, conférence de presse, tous les moyens ont été utilisés pour amener la Direction à  se pencher sur leurs revendications. Cela fait un an que le syndicat réclame le paiement des primes de garde, la régularisation de la situation de leurs parcelles de terrain à  Banancoroni, l’équipement du bloc technique de l’hôpital, la réparation du scanner en panne, la réparation de la radio conventionnelle et la dotation de la pharmacie en produits. Depuis le mois de mars, une nouvelle doléance s’y est ajoutée : le départ du directeur Abdoulaye Nene Coulibaly. Les usagers laissés pour compte Chaque mardi et jeudi depuis plus d’un mois maintenant, les travailleurs tiennent un sit-in de deux heures dans les locaux même du CHU, laissant les malades et leurs accompagnateurs à  leur impatience et surtout incompréhension. Cet usager est révolté : « en fréquentant l’hôpital Gabriel TOURE, on a l’impression que tout Bamako est malade. Considérant que cette structure est la vitrine des hôpitaux, il ne faut pas perdre une seconde pour consulter ou administrer un médicament à  un patient. l’hôpital est le dernier recours pour un patient et ses parents. Mais le syndicat invite les médecins à  baisser les bras, n’est ce pas la un crime ?» fulmine –t-il. C’’est donc surtout pour assurer un service minimum que les travailleurs ont décidé d’observer une trêve de deux semaines, selon le Dr. Loséni Bengaly, secrétaire général du syndicat. Cette décision a été annoncée lors de leur sit-in bihebdomadaire de ce jeudi 17 mai. Incompréhension ou mauvaise foi ? A la direction du CHU Gabriel Touré, Abdoulaye Nene Coulibaly affirme pourtant que les droits des travailleurs sont respectés à  plus de 70%. Il ajoute que le bras de fer actuel ne se justifie pas, d’autant plus que le pays se trouve dans une situation délicate. Le Dr Coulibaly affirme que toutes les dispositions ont été prises afin de donner satisfaction aux travailleurs de sa strcuture. En outre, pour parer au plus pressé en ce qui concerne la radio numérique tombée en panne, un appareil du Point-G est disponible et fonctionne correctement. s’agissant du scanner un don de la Fondation Orange et qui était tombée en panne, le DG a qu’il est en réparation en ce moment. Enfin, pour l’équipement du bloc technique composé de cinq salles d’opération, les trois blocs équipés sont opérationnels, assure-t-il. Le Syndicat national de la santé, de l’action sociale et la promotion féminine a pris les choses en main et entend s’impliquer pour arriver à  une solution consensuelle entre les deux parties. Il a deux semaines pour y arriver.

De l’argent contre le palu

Il faut chaud, 35° à  l’ombre et vous vous allongez sur la terrasse pour dormir. C’’est vrai qu’il fait meilleur mais et les moustiques ???Parce qu’eux aussi aiment bien quand vous dormez tranquilles sans défense ! On a tendance à  l’oublier, le paludisme continue de tuer ! On est très surpris quand on apprend un décès lié au «palu ». « Comment est-ce possible au 21ème siècle ? ». Et pourtant oui ! Chaque année, près d’un million de personnes en meure dans le monde, principalement des enfants de moins de cinq ans. Quand ils en réchappent, ils se retrouvent avec de graves séquelles qui hypothèquent leur développement physique et intellectuel. Et ce, alors que les progrès scientifiques ont permis de repousser le mal. l’OMS appelle donc à  un regain d’ardeur pour maintenir ces acquis. Pour cela, il faut continuer de soutenir la recherche. En effet, le thème choisi pour la célébration de la journée mondiale de lutte contre le « palu » était « Maintenir les progrès, Sauver des vies : Investir dans la lutte contre le paludisme ». Les investissements dans le contrôle du paludisme ont généré des résultats exceptionnels ces dernières années. En Afrique, les décès dus au paludisme ont été diminué d’un tiers au cours de la dernière décennie. Dans les pays o๠l’accès aux interventions de contrôle du paludisme s’est amélioré, les taux de mortalité globaux chez les enfants ont même baissé d’environ 20 %. Roll Back Malaria Au Mali, le paludisme est responsable de 37, 5% des consultation dans les services de santé, selon le Ministère de la Santé. Il représente la première cause de décès des enfants de moins de 5 ans et la première cause d’anémie chez les femmes enceintes. Depuis 1999, le pays a adhéré à  l’initiative Roll Back Malaria qui a pour objectif la réduction de l’empreinte du paludisme. Selon l’OMS, des résultats satisfaisants ont été obtenus ces dix dernières années. Le processus de décentralisation entamé au Mali a permis d’obtenir l’engagement des collectivités dans la lutte contre le paludisme à  travers la participation communautaire en matière de lutte contre la maladie. Les ONG/Associations travaillent avec le Programme national de Lutte contre le Paludisme dans la promotion de ses activités. Des partenariats existent aussi avec des structures de santé privées, parapubliques et confessionnelles. Cependant, toujours selon l’OMS, ces progrès sont fragiles et seront inversés à  moins que le paludisme ne demeure une priorité pour les décideurs et les bailleurs de fonds mondiaux, régionaux et nationaux. l’organisation internationale souligne qu’en dépit de l’environnement économique actuel, l’aide au développement doit continuer d’affluer dans les programmes nationaux de contrôle du paludisme. l’arrêt des subventions et autres soutiens techniques et financiers mettra en danger tous les succès engrangés jusqu’ici et la vie de millions de personnes à  travers le monde. Maintenir les efforts de contrôle du paludisme est un donc investissement dans le développement.

Aimez-vous le soumbala ?

Le soumbala, C’’est de la moutarde traditionnelle africaine. C’’est un condiment très apprécié dans la cuisine ouest-africaine, quoique de nombreuses cuisinières l’aient abandonné. La raison : son odeur ! C’’est vrai que le soumbala, ça sent fort, très fort même. Au moment de préparer la sauce, pas moyen de cacher le principal ingrédient. Mais, le soumbala, C’’est bon. D’abord, il donne un goût et un fumet incomparable à  la préparation dans laquelle il est incorporé. Chez nos voisins du Burkina Faso, on le mélange même directement à  du riz, ça s’appelle le muikolgo et C’’est un régal ! Epice médicament En plus de son intérêt gustatif, le soumbala est aussi un médicament ! Eh oui, comme tout ce que nous ingurgitons, il a un effet sur notre corps et celui est plutôt bénéfique. En effet, le soumbala est riche en vitamines C, ce qui permet de limiter les risques de scorbut. Les graines qui servent à  le préparer sont très riches en protéines (elles apportent la totalité des acides aminés essentiels à  l’organisme) et en fer (de l’ordre de 15,5 mg/100 g), mais aussi en vitamines C. On parle aussi de sa capacité à  résoudre les problèmes de goitre chez certaines populations, car il contient de l’iode. Enfin, manger du soumbala permet de réduire la tension artérielle. Il faut dire que la nature est bien faite puisque le soumbala n’est qu’une des nombreuses utilisations que l’on peut faire des fruits et autres produits d’un arbre magique qu’on appelle le « Néré ». l’arbre à  soumbala…et autres usages Le néré (Parkia Biglobosa) pousse partout en Afrique de l’Ouest. On l’appelle aussi arbre à  farine, arbre à  fauve, caroubier africain (en raison de la ressemblance de sa gousse avec celle du caroubier). Et dans tous les pays, on connaà®t ses vertus et tout ce qu’il peut apporter à  l’homme. Outre bien sur le soumbala, on utilise ses produits pour la santé. Ainsi, pour lutter contre la lèpre, on utilise les fleurs tandis que la pulpe du fruit sert contre la fièvre jaune, la constipation et l’ictère. Contre une morsure de serpent, le rameau de la plante suffit pour arrêter la progression du venin. On peut aussi utiliser les cosses comme engrais, ou comme poison pour la pêche ou encore comme crépi pour enduire les murs des cases.

Petits saignements du nez, faut pas s’inquiéter!

Leur nom scientifique est épistaxis. Les saignements de nez ont trois causes principales : le fait de se gratter dans le nez, la sécheresse causée par la chaleur ainsi que le fait de se moucher trop fort. C’’est surtout chez les enfants que le phénomène est impressionnant, provoquant l’inquiétude chez les parents. Les blessures, les allergies et les rhumes peuvent bien sûr accentuer les risques de saignements en fragilisant les parois nasales. De plus, un effort soutenu, une forte émotion, une puissante colère ou une situation qui fait augmenter la tension artérielle peut aussi être déclencheur d’un saignement de nez. C’’est surtout chez les enfants que le phénomène est impressionnant, provoquant l’inquiétude chez les parents. La vue du sang – parfois beaucoup ou avec de petits caillots – accentue l’énervement des enfants et… le nôtre. Pencher la tête vers l’avant ou vers l’arrière? On pince ou non? Voici les bons gestes à  faire tout en gardant notre calme. Que faire Tout d’abord, on fait s’asseoir. Surtout quand il s’agit d’un tout-petit, la vue du sang pourrait l’énerver à  un tel point qu’il pourrait sentir ses jambes devenir molles. Ensuite, il faut pencher la tête légèrement vers l’avant pour que le sang s’écoule du nez et non qu’il glisse dans sa gorge. Mouchez très doucement pour faire sortir les caillots. l’opération suivante a pour but d’arrêter l’écoulement. Il faut pincer le haut des narines (directement sous l’os de votre nez) pendant une dizaine de minutes. On vérifie si le saignement a cessé. s’il continue, on recommence à  exercer la pression à  la même place pendant 20 minutes. On peut également appliquer un peu de glace sur le nez ou dans la nuque pour ralentir le saignement en provoquant la constriction des vaisseaux sanguins. Mon enfant saigne souvent du nez la nuit. Est-ce grave? La nuit, il se peut que l’air soit trop sec, ce qui favorise les saignements. l’air pas assez humidifié finit par créer des chatouilles dans le nez… que les enfants combattent en se frottant ou en se grattant. C’’est alors que la «catastrophe » survient et que vous retrouvez au petit matin un lit et un oreiller tachés de sang. Très souvent, on croit que le saignement a été super abondant, mais rassurez-vous : en tombant sur les draps, le sang s’étend et donne l’impression d’être en grande quantité. Rassurez votre enfant et nettoyez son nez en douceur. Car les petites cicatrices sont fragiles et pourraient à  nouveau déclencher un saignement si votre enfant se gratte encore la nuit suivante. Et surtout ne paniquez pas, cela ne servira qu’à  augmenter son stress et donc le saignement !

Les médicaments génériques, pas si efficaces?

Dans un rapport publié le 14 février, l’Académie française de médecine émet cinq recommandations sur les génériques, dont celle d' »appliquer formellement les dispositions réglementaires de contrôle de qualité » et d' »appliquer les (mêmes) règles de la pharmacovigilance et de la pharmacoépidémiologie » qu’aux médicaments référents.Voilà  qui suffisait pour relancer la polémique sur l’efficacité des médicaments génériques. Pas la même composition Comme le souligne ce rapport, les génériques ne sont pas des copies conformes de la spécialité de référence. Le principe actif est le même, mais couleur et présentation (gélule, comprimé…) peuvent différer, de même que les excipients. Pour être mis sur le marché, un générique doit simplement démontrer sa bioéquivalence (par des tests biologiques qui reflètent le comportement du produit dans l’organisme) avec la molécule princeps, avec une tolérance de + ou – 20 %. Un système qui, pour les autorités de santé, garantit que l’efficacité et la tolérance sont inchangées. Pas si simple, selon les médecins. Globalement, les généralistes pointent des risques de confusion et d’erreur chez les personnes âgées qui prennent beaucoup de médicaments. D’autant que la marque de génériques délivrée par le pharmacien peut varier d’une fois à  l’autre. « C’est une vraie difficulté, qui s’accroà®t depuis trois à  quatre ans. On est aux antipodes des conditions qui permettent une bonne observance, et cela augmente les risques iatrogènes », observe Vincent Renard, président du Collège national des généralistes enseignants. De nouvelles dispositions réglementaires, qui permettent pour tout générique de copier l’apparence et la texture de son princeps, devraient résoudre en partie ce problème. Efficacité non garantie Des questions se posent aussi dans certaines familles thérapeutiques. Le cas des antiépileptiques, dont la marge thérapeutique est étroite, est emblématique. Des cas de déséquilibre de l’épilepsie après introduction d’un générique ont été rapportés, avec parfois des conséquences dramatiques sur le plan médical ou social. Les neurologues préfèrent jouer la prudence. « Quand un épileptique va bien, je demande qu’on ne change pas la marque de son médicament. Je ne veux pas prendre de risques pour quelques centimes », souligne le docteur Arnaud Biraben (CHU de Rennes), en précisant qu’au Canada une enquête médico-économique a montré que le coût d’un traitement par antiépileptique générique était au final supérieur à  celui du médicament de référence. Une telle étude se met en place en France. « Je ne suis pas sûr qu’il existe de grosses différences entre génériques et princeps, mais dans des pathologies o๠soit le taux sanguin du médicament est important, soit le psychisme joue un rôle prépondérant, un changement de marque peut déclencher des effets qui perturbent la vie des patients « , résume le neurologue. De fait, en infectiologie comme dans la plupart des domaines thérapeutiques, peu d’études cliniques sont menées pour comparer les effets d’un médicament et de ses génériques, car ni pouvoirs publics ni industriels ne les financent.

Cancer du col de l’utérus, ennemi public en 2012

La traditionnelle cérémonie d’échange de vœux entre le chef de département et ses collaborateurs s’est déroulée en ce début de semaine. Le ministre de la santé a saisi cette occasion pour exhorter les uns et les autres à  s’impliquer efficacement dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus. Vaincre le cancer du col est à  la portée du Mali Cette maladie est aujourd’hui devenue une préoccupation de santé publique au Mali. 1 300 nouveaux cas sont recensés chaque année, selon les estimations, soit un pourcentage d’environ 22 %, largement au-dessus de la moyenne mondiale (16 %) et de la moyenne africaine (17, 2 %). Ces estimations constituent un problème pour des pays qui ne disposent pas de registre de tumeurs. Toutes les données sont basées sur des estimations. Mme Bah s’est dit engagée à  éliminer le cancer du col d’utérus. « Je vous exhorte tout particulièrement à  la mise en œuvre d’initiative de chantiers d’interventions à  grands impacts parmi lesquels l’élimination du cancer du col de l’utérus au Mali, qui je suis convaincue, est à  notre portée, si on appliquait son dépistage systématique à  tous les niveaux du système de la santé». Un bon bilan sanitaire pour le Mali en 2011 Poursuivant son intervention, le Ministre Madeleine Bah a exprimé sa satisfaction quant aux résultats enregistrés en 2011. Il s’agit notamment de l’extension de la couverture sanitaire, la prévention et la lutte contre la maladie , la lutte contre le VIH-Sida, le renforcement en infrastructures et équipements, la sécurité sanitaire des aliments, la prise en charge gratuite des cas de paludisme chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. A cela s’ajoute la poursuite de la gratuité de la césarienne, de la tuberculose, de la lèpre, des maladies tropicales négligées et le renforcement de capacité des formations sanitaires pour les besoins de l’AMO. Le président de la FENASCOM (Fédération Nationale des Associations de Santé Communautaires), Yaya Zan Konaré, après avoir adressé ses vœux , a tenu à  féliciter Madeleine Bah ,le ministre pour le succès réalisé dans la mise en œuvre du PRODESS II prolongé. Ainsi que pour le bon partenariat que le département a su entretenir avec l’ensemble des acteurs de la santé. Au nom des professionnels de la santé Dr Lassana Fofana président du conseil national de l’ordre des médecins du Mali a salué la collaboration féconde avec les services compétents du département dans le traitement des dossiers d’autorisation de l’exercice privé des professions sanitaires et des licences d’exploitation conformément aux prescriptions de la loi 85-41/AN-RM portant autorisation de cet exercice. Pour le secrétaire Général ,durant 2011, d’énormes efforts d’extension de couverture sanitaire ont été réalisés. Qui ont permis de rendre les soins adéquats accessibles à  moins de 5 Km à  plus de 60% de la population, et accessibles à  moins de 15 Km à  près de 90% de la population. Poursuivant son intervention, il précisera qu’aujourd’hui e le nombre de CSCOM est de 1060. Parmi les infrastructures réalisées, il a cité l’Hôpital du Mali et l’Hôpital de Sikasso pleinement fonctionnels. En plus de celles-ci, il faut aussi souligner les travaux effectués sur l’Hôpital du Point G et de Gabriel Touré, du Centre Hospitalier Universitaire d’Odonto-Stomatologie. Ainsi que des travaux de réhabilitation de 19 CSréf et 42 CSCOM.

Rhume longue durée, attention à la sinusite!

La sinusite est l’inflammation des sinus. Ce sont des cavités dans les os situés derrière le visage. L’une de ces cavités se trouve immédiatement derrière le nez. De grands sinus sont situés de chaque côté de la cavité nasale. Une rangée de très petits sinus se trouve derrière la racine du nez, et deux autres grands sinus sont situés au-dessus et derrière les sourcils. En général, une sinusite commence pendant un rhume, une grippe ou une autre infection virale. Ces affections provoquent une enflure de la muqueuse nasale (la membrane qui tapisse l’intérieur du nez). La muqueuse gonflée exerce une pression sur l’orifice qui, normalement, laisse écouler le mucus. La plupart des cas de sinusite sont causés par des infections virales. Toutefois, chez certaines personnes, une infection bactérienne peut provoquer la sinusite. Lorsque le sinus se remplit de mucus, l’oxygène vient à  disparaà®tre, créant un milieu idéal pour la croissance des bactéries. Souvent, les bactéries sont déjà  présentes dans le nez, mais ne provoquent pas d’infection parce qu’elles sont maà®trisées par les défenses immunitaires naturelles. Les personnes atteintes de diabète ou de fibrose kystique et les personnes dont le système immunitaire est compromis courent un risque accru de sinusite. Quelques symptômes A la suite d’une rhinite, d’un état grippal ou d’une infection dentaire, on sent « qu’il reste quelque chose ». Par exemple, la voix est nasillarde, on avale en permanence des sécrétions ou encore on ressent une pesanteur sous les orbites. l’un des symptômes peut être également un trouble de l’audition, un nez qui reste obstinément bouché et une sensation de lourdeur au niveau de la nuque, on a l’impression que la tête pèse une tonne lorsqu’on la penche en avant. Poussées de fièvre, coups de fatigue et maux de tête complètent le tableau. Il ne faut pas laisser traà®ner ainsi un rhume car la sinusite peut évoluer assez vite vers la chronicité et poser de délicats problèmes de traitement. La sinusite peut être aiguà« et durer moins de 12 semaines ou chronique et durer 12 semaines ou plus. La sinusite aiguà« est très fréquente, touchant environ une personne sur 10 chaque année. Peut-on traiter la sinusite ? Bien sûr que oui ! Il existe des moyens locaux, tels que les gouttes nasales, les pulvérisations et les aérosols qui assèchent les sécrétions et désinfectent localement. La prise orale d’antibiotiques et d’anti-inflammatoires s’avère souvent indispensable pour juguler le cercle vicieux de l’inflammation et de l’infection. En cas de passage au stade chronique, il faudra recourir aux ponctions sous anesthésie locale, voire à  l’ouverture chirurgicale des orifices. Ces techniques se font maintenant sous endoscopie, ce qui augmente considérablement leur efficacité. Si vous êtes adepte des méthodes naturelles, voici quelques idées piochées pour vous. Par exemple, se laver les sinus avec une préparation saline. Vous en trouverez en pharmacie ou la préparer vous-même. Prenez une tasse d’eau, une pincée de bicarbonate de soude et un tiers de cuillère à  café de sel (sel de table tout simplement). Remplissez ensuite un flacon et agitez bien afin que le sel et le bicarbonate se dissolvent dans l’eau. Choisissez un flacon ayant un bec permettant de l’introduire dans les narines sinon munissez-vous d’une « pipette » qui vous permettra d’injecter votre préparation saline dans votre nez pour nettoyer vos sinus. Commencez donc par une narine, reniflez un peu pour bien faire entrer l’eau saline et ensuite mouchez-vous. Recommencez avec l’autre narine. Ou encore, vous prenez une gousse d’ail bien fraà®che, vous l’épluchez et l’écrasez soigneusement. Mettez-la dans un petit bol et ajoutez-y quatre cuillères à  café d’eau. Bien mélanger. Avec un compte-gouttes, mettez une dizaine de gouttes de cette préparation dans chaque narine. Ce remède contre la sinusite devrait vous donner satisfaction au bout de trois ou quatre jours.

Santé: Quelles résolutions pour 2012 ?

C’est parti pour 2012, et on va encore vous rabâcher les oreilles avec ça mais, il va bien falloir que vous y arriviez : arrêter de fumer! Au top des bonnes résolutions prises le jour de l’an et jamais honorer il y a l’abandon de la nicotine. Bien plus facile à  dire qu’à  faire, je vous le concède mais il y va de votre santé et aussi de celle de vos proches. Si vous avez écrasé votre dernière cigarette ce week-end, bravo et on compte sur vous pour ne pas flancher! Faire du sport! Je vous vois déjà  dire que vous n’avez pas le temps, etC’… Et pourtant, vous en trouvez pour aller voir vos amis ou regarder votre série préférée ! Alors pourquoi en pas allier l’utile à  l’agréable. Laisser la voiture ou la moto à  la maison et faites les 800m qui vous séparent du grin à  pied. Devant la télé, allongez vous sur le tapis et faites quelques abdominaux, n’est ce pas une bonne façon de passer le temps ça ? Allez-y, essayez, vous ne pourrez plus arrêter! Bien prendre ses médicaments! Eh oui, combien de fois nous avons remisé les comprimés au fond d’une armoire dès que nous nous sommes sentis légèrement mieux ? Or, cette mauvaise habitude a un résultat fâcheux pour notre corps, elle finit par rendre les traitements inefficaces. Alors, suivez jusqu’au bout les prescriptions. Et n’hésitez pas, avant d’arrêter, si vous vous sentez mieux ou si vous avez des effets indésirables, à  recontacter voter médecin ou vous rendre dans une pharmacie pour vous renseigner au mieux. Et n’oubliez pas, les antibiotiques, en automédication, et pour le moindre petit bobo, C’’est fini ! Les antibiotiques, ce n’est pas automatique !!! Buvez de l’eau! On ne le dira jamais assez, cinq litre de soda ne remplaceront pas un verre d’eau. Notre corps est composé au deux-tiers d’eau et nous avons besoin de renouveler cette eau que nous perdons en transpirant, etc. Les boissons sucrées, si elles nous font plaisir, n’étanchent pas réellement la soif. Il est donc important de vous hydrater. Eau plate ou fraà®che (éviter tant que faire se peut l’eau trop glacée), jus de fruits nature, autant d’alliés santé que vous devez utiliser pour votre plus grand bien. Faites-vous plaisir! Le plaisir est un très bon médicament. àŠtre avec vos proches, avoir un bon fou-rire, déguster votre repas préféré, ou encore dansez sur votre chanson favorite, autant de bonnes résolutions à  prendre pour cette nouvelle année. Prenez du temps pour vous, chouchouter votre corps, autant que vous le faites pour votre voiture, ne rechignez sur aucun plaisir et soyez optimiste ! La bonne humeur, voilà  le secret de la longévité ! Et que 2012 vous apporte ce que 2011 avait oublié.

Antirétroviraux : l’avancée scientifique la plus importante de 2011

Trente ans après le début de l’épidémie de sida, cet essai clinique international mené auprès de 1.763 couples surtout hétérosexuels, dans neuf pays, a démontré que des séropositifs prenant très tôt des ARV, réduisaient à  près de zéro la transmission du VIH à  leur partenaire. Ces résultats, dévoilés aux Etats-Unis en mai, ont clos le long débat sur le fait de savoir si les ARV pouvaient à  la fois traiter les personnes infectées et les empêcher de transmettre le VIH. Il est désormais établi selon les virologues que les ARV peuvent non seulement contenir l’infection par le VIH en réduisant la charge virale des personnes infectées mais aussi empêcher la transmission de ce rétrovirus à  des sujets sains. Science a également retenu neuf autres travaux scientifiques jugés comme les plus significatifs en 2011, dont voici la liste : La mission de la sonde japonaise Hayabusa qui a permis de ramener sur terre des grains de poussière venant de la surface d’un gros astéroà¯de. Les analyses d’ADN de cousins anciens et disparus de l’homo sapiens comme les mystérieux Denisoviens, qui ont révélé que beaucoup d’humains ont hérité de traits génétiques de ces hommes primitifs. Les recherches de scientifiques japonais qui ont élucidé la structure d’une protéine photosynthétique utilisée par les plantes pour séparer les atomes d’hydrogène et d’oxygène formant l’eau. Cette découverte pourrait permettre de développer des techniques de production bon marché d’hydrogène, une source d’énergie propre. La découverte par des astronomes américains de deux nuages d’hydrogène qui durant deux milliards d’années ont préservé leur composition d’origine datant de peu après le big bang et montrant que des poches de matière originelle sont restées inchangées très longtemps après la naissance du cosmos. Des études des faunes microbiennes chez les humains qui ont révélé que certaines bactéries prospèrent davantage dans l’intestin avec une alimentation riche en protéines tandis que d’autres préfèrent le régime végétarien. Un essai clinique a permis de révéler le premier vaccin antipaludique prometteur appelé RTS,S qui devrait donner un coup de fouet à  la recherche vaccinale contre le paludisme qui tue un grand nombre d’enfants en Afrique. La découverte grâce au télescope spatial américain Kepler de plusieurs systèmes solaires lointains étranges dont un avec une planète tournant autour de deux soleils et un autre doté de dix planètes qui semblent flotter librement dans l’espace. La conception d’une gamme de nouveaux zéolithes moins chers, plus fins et mieux adaptés pour traiter des molécules organiques plus grosses. Les zéolithes sont des minéraux poreux utilisés comme catalyseurs et filtres moléculaires pour convertir l’huile en essence, purifier l’eau, filtrer l’air et produire des lessives. Des expériences ayant révélé que l’élimination des cellules sénescentes —qui ne se divisent plus— chez les souris retarde les effets du vieillissement ce qui pourrait potentiellement permettre d’allonger le nombre d’années en bonne santé chez les humains sans pour autant prolonger la vie.

Kolondiéba acclame Soumi !

D’un coût de réalisation de Plus de 30 millions de F cfa, le nouveau centre de Santé a été construit sur initiative du Club de soutien à  Soumaà¯la cissé (Cssc). l’action s’inscrit dans le cadre du soutien à  la candidature de Soumaà¯la Cissé à  la présidentielle de 2012. Pour l’inauguration, une importante délégation, avec à  sa tête le candidat Soumaà¯la Cissé, composée des membres du Bureau exécutif et des militants, a effectué vendredi dernier. A l’Agenda, visite de courtoisie aux populations riveraines de l’axe Bamako-Bougouni-kolondiéba, et inauguration du centre de santé de Boundioba. Parti de Bamako aux environ de 14 h, la délégation avait à  sa tête le candidat Soumaà¯la Cissé, la délégation a été accueillis bien accueillie à  Sanankoroba, Dialakoroba, ensuite à  Ouélessébougou et keleya et sidoba. Dans chacune de ces localités, le candidat de l’Urd a été ovationné par les militants et sympathisants de son parti. Il s’y est toutefois mis à  l’écoute des notabilités et autres personnes ressources qui, en plus de lui faire des bénédictions, lui ont soumis des doléances telles que la crise alimentaire, le manque d’eau potable, l’éducation.. Bougouni explose de joie A Bougouni, la délégation a été accueillie au complexe culturel Siraba Togola dans une salle qui avait du mal à  contenir la foule. Ici, Soumaà¯la Cissé est en terrain connu puisqu’il y a passé 8 ans en qualité de Direction de zone de la Compagnie malienne de développement des textiles (Cmdt). Le samedi 24 décembre, très tôt le matin, la délégation a repris le chemin pour kolondiéba, notamment à  Boundioba, o๠la population n’attendait que Soumaà¯la Cissé pour l’inauguration de leur Centre de santé. Situées à  mis parcours entre Bougouni et Kolondiéba, les localités de Zantiébougou et kebila ont réservé leur part de salut au candidat de l’Urd. Boundiouba, l’heure de la consolation C’’est aux environs de 14 heures que la délégation a atterrit à  Kolondiéba. Ensuite, direction, Boundioba (à  une dizaine de km de kolondiéba). Ici, devant une foule éclatante de joie, la cérémonie officielle d’inauguration du centre de santé flambant neuf pouvait commencer. A tout point de vue cette infrastructure parait historique, et pour cause, ce village distant de Kolondiéba à  plus de 10 km, réclamait depuis maintenant plus 50 ans une aire de santé. En effet, voilà  un centre de santé qui servira 13 villages. « Nous avons réalisé ce joyau pour non seulement inviter la population à  voter pour Samaà¯la Cissé, mais aussi et surtout, pour venir en aide aux populations qui souffraient terriblement de l’absence d’une aire de santé », a précisé le porte parole du Cssc. Tout en remerciant les donateurs, le Maire de Kolondiéba, Youssouf Koné, a affirmé que la réalisation de ce centre de santé enlève une grosse épine dans les pieds des populations de sa circonscription. Pour sa part, la présidente de la Cafo de Kolondiéba, Mme Goà¯ta Haby siby a reconnu que le joyau répond à  un besoin réel. Il servira non seulement pour les consultations, la planification, et la surveillance préventive des enfants, mais aussi pour la protection materno-infantile et aux soins de santé primaire. Elle a toutefois invité ses consœurs à  en faire un bon usage. Prenant la parole devant une foule qui avait beaucoup de mal à  contenir sa joie, Soumaà¯la Cissé s’est dit émerveillé par la grande mobilisation tout à  fait réussie par ses amis. Il a promis de poursuivre le chemin par eux tracé, à  savoir celui du développement par des actions concrètes. Partout o๠le candidat de l’Urd, est passé, il n’a eu de cesse à  inviter les populations à  préserver la paix pour le Mali. A noter que cette action intervient après une série de réalisation déjà  faites par le Cssc. Aussitôt après la coupure du ruban par le candidat Soumi, la fête pouvait continuer dans la ville de Kolondiéba o๠la foule a été émerveillée par une belle brochette d’artistes (dont Dabara, Abdoulaye Diabaté, Michelle Kaniba, Mama Toumani Koné, Sidney…), acquis à  la cause de l’Urd.

Ca fait du bien quand ça sent bon

Ce ne sont bien entendu pas les odeurs de poulet que l’on utilise dans ces cas là . Ce sont plutôt ce que l’on appelle des « huiles essentielles » ou «huiles aromatiques». Car C’’est en effet avec les arômes, c’est-à -dire les odeurs que se pratique une approche de soin spéciale dénommée l’aromathérapie. Bien souvent, on pense qu’elle se résume à  diffuser d’agréables odeurs juste pour le plaisir… Or le suffixe «thérapie» indique bien qu’il s’agit d’une façon de soigner à  part entière qui entre dans la gamme des outils de la naturopathie. On s’en sert contre plusieurs affections (toux, maux de tête, sinusite, asthme, problèmes digestifs, insomnie, fatigue, blessures sportives, pelade), mais selon les aromathérapeutes, son action la plus remarquable est de nature antiseptique (contre les bactéries, les virus, les champignons et les parasites). Elle est également utilisée pour l’hygiène des espaces intérieurs (prévention et traitement des maladies infectieuses), en soins esthétiques et pour la détente. On lui prête aussi une action bienfaisante sur le plan psychologique et pour contrer l’anxiété. Mais d’abord, C’’est quoi une huile essentielle ? l’huile essentielle est une substance odorante volatile produite par certaines plantes et pouvant être extraite sous forme de liquide. Bien qu’on les appelle huiles, ces substances ne contiennent aucun corps gras : une goutte déposée sur un papier s’évaporera sans laisser de trace contrairement à  une huile végétale. Sur terre, on compte plusieurs centaines de milliers d’espèces et 4 000 d’entre elles fabriquent des essences aromatiques; toutefois, seulement quelques centaines le font en quantité suffisante pour qu’on puisse les extraire. Aujourd’hui, l’extraction se fait surtout selon 3 procédés à  savoir la pression à  froid, pour les zestes d’agrumes comme l’orange ou le citron, l’extraction par solvant, dont le dioxyde de carbone, surtout pour les fleurs fragiles et la distillation à  la vapeur, un procédé inventé au XIe siècle et le plus utilisé aujourd’hui. L’extraction des huiles essentielles est coûteuse, surtout à  cause de la très grande quantité de matière première requise. Il faut compter environ 35 kg de plantes, en moyenne, pour obtenir 1 litre d’huile essentielle. Et c’est bien davantage dans le cas de certaines plantes comme la rose. D’o๠le prix élevé des véritables huiles essentielles. Car il existe aussi des huiles synthétiques, qui conviennent à  la parfumerie, mais pas à  l’aromathérapie. Manger, boire, respirer… Tous les moyens sont bons pour profiter des bienfaits des huiles essentielles. Les huiles essentielles sont composées de molécules volatiles. Elles pénètrent donc facilement les tissus humains, qu’on les ingère, les applique sur la peau ou les respire. Comme elles sont en général irritantes pour les muqueuses, on les mélange généralement à  un peu d’huile végétale, à  du miel ou à  du yaourt (elles ne se diluent pas dans l’eau). Pour soigner les affections cutanées, elle est appliquée sur la peau par l’intermédiaire d’une huile de massage ou à  un onguent. Mais on peut aussi les diffuser par voie aérienne. Soit grâce à  des diffuseurs à  soufflerie, qui sont utilisés pour les grands espaces (bureaux, endroits publics) soit par la chaleur (sur une chandelle ou une lampe) qui diffuse le parfum, mais risque de détruire les propriétés thérapeutiques des huiles essentielles. Mais attention ! Les huiles essentielles sont très concentrées en éléments chimiques actifs et peuvent présenter certains dangers. Plusieurs composés sont irritants ou allergènes pour la peau et les muqueuses. D’autres peuvent être toxiques à  forte dose ou sur une longue période. En ce qui concerne l’usage interne, il faut savoir que certains chémotypes, comme les cétones, sont des poisons et ne doivent jamais être absorbés. Les huiles essentielles ne doivent pas, en principe, être ingérées pures. Comme pour tout médicament, il importe de bien se conformer aux recommandations d’utilisation. Chez nous au Mali, elles sont disponibles en pharmacie et dans quelques grandes surfaces.

1er Décembre : Objectif Zéro

Nyamakoro, quartier populaire de Bamako. Ce 1er décembre est un jour comme les autres pour T.K. Les manifestations organisées dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le SIDA sont à  des kilomètres de ses préoccupations quotidiennes. Pourtant, T.K. aurait pu se sentir concernée, pour la simple raison que T.K. est séropositive. Depuis près de 8 ans, elle vit avec le terrible intrus dans son sang. « Au début, J’ai paniqué ! je me suis dit que C’’était la fin de ma vie…J’avais même à  un moment arrêter de m’alimenter, je voulais précipiter ma mort et ne plus sentir ce poids sur mon C’œur ! ». Il est vrai que l’annonce n’est guère un moment facile à  vivre. Les agents des centres de dépistages ou le personnel hospitalier n’a pas souvent toutes les ressources pour aider à  passer le cap de cette phrase fatidique : « Je suis navré, le test est positif ». « La terre se dérobe sous vos pieds » nous confie T.K. Puis, après l’abattement, il faut bien continuer à  vivre. Et au Mali, on vit plutôt bien avec le Sida. Les personnes séropositives bénéficient de la prise en charge complète par l’Etat de leur traitement antirétroviral (ARV). Ceux-ci sont en effet gratuits. Cela a permis à  bien des personnes démunies qui n’avaient aucun accès aux médicaments il y a quelques années, tant les coûts étaient élevés, de pouvoir rallonger leur espérance de vie. Ainsi, en moins de dix ans, de 2003 à  2010, le nombre de patients sous traitement ARV est passé de 1 073 à  33 580, soit 31 fois plus. En outre, le nombre de sites de dépistages est aussi en constante augmentation. De 22 en 2003, ils sont 266 aujourd’hui tandis que les sites de préventions de la transmission mère-enfant sont passés 13 à  307, soit 24 fois plus. Le dépistage est quasi systématique pour les femmes enceintes qui font le test après leur première consultation prénatale. De nombreuses campagnes ont par ailleurs été mises en œuvre pour pousser le maximum de personnes à  faire le dépistage volontaire. Selon le Secrétaire Exécutif du Haut Conseil National de Lutte contre le Sida(HCNLS), il n’y a pas de problème en ce qui concerne l’accessibilité des médicaments. Ce sont « les médicaments qui vont aux malades et non les malades aux médicaments » dit-il. Depuis des années, les ARV sont acheminés aux malades dans leurs localités respectives, permettant une couverture nationale stable. La stigmatisation est également en recul au Mali, selon M. Sene. « Aujourd’ hui, les choses ont beaucoup évolué de façon positive. Certaines personnes ont compris que le SIDA est une maladie comme les autres et elles nous acceptent », témoignent des personnes vivant avec le VIH/SIDA au Mali, cela grâce à  de nombreuses campagnes de sensibilisation dans les médias. T.K. nous raconte qu’elle avait perdu son emploi de vendeuse dans une boutique quand son employeur a appris son statut. Mais, C’’est grâce au soutien de sa famille qui s’est mobilisée autour d’elle qu’elle a pu tenir pendant les mois de chômage puis trouver un autre emploi qu’elle a toujours. Mais aujourd’hui, l’inquiétude est grande en ce qui concerne la poursuite des efforts entrepris en faveur des malades. Les problèmes de corruption qui ont fortement entaché l’image du Mali auprès du principal partenaire dans la lutte contre le Sida, le Fonds Mondial, font craindre aux malades l’arrêt de la subvention des ARV. Ce «sera un coup dur» parce que la plupart d’entre nous n’a pas les moyens de se procurer les traitements. Le secrétaire exécutif du HCNLS se veut rassurant. Pour lui, la création d’un fonds national de lutte contre le SIDA est une piste de solution afin que le Mali puisse continuer à  mener la lutte au cas o๠les partenaires se retirent. En attendant, le combat contre la maladie continue et en ce 1er décembre 2011, le plus grand vœu que formulent les malades est la découverte rapide d’un vaccin. «Pour que la génération qui vient après nous, soit une génération sans Sida, qu’elle ne connaisse pas les souffrances que nous avons vécu et qu’elle puisse concentrer son énergie au développement au lieu de lutter en permanence contre la maladie », telle est la prière de T.K.

Sida: Moins de gens en meurent

Le nombre de personnes qui vit avec le VIH Sida a atteint en 2010, le chiffre record de 34 millions. Rassurez-vous, ce n’est pas une mauvaise nouvelle en soi! Cela veut dire, qu’aujourd’hui de plus en plus de personnes ont accès aux traitements, ce qui rallonge considérablement leur espérance de vie. « Le nombre de personnes vivant avec le VIH (virus du SIDA) n’a jamais été aussi important, principalement en raison d’un meilleur accès aux traitements », indiquent les experts de l’ONUSIDA.Le rapport annuel de l’agence spécialisée des Nations Unies a été lancé ce lundi à  Berlin en Allemagne par son Directeur Exécutif, Michel Sidibé. Toujours beaucoup d’infections 34 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde,c’est une hausse de 17 % par rapport à  2001, selon les derniers calculs de l’ONUSIDA. Cela reflète un nombre important et continu de nouvelles infections à  VIH et une expansion significative de l’accès au traitement antirétroviral, qui a contribué à  réduire les décès liés au sida, notamment au cours des dernières années. Cependant, et c’est le fait notoire contenu dans le document, le nombre de personnes décédées de causes liées au sida a chuté à  1,8 million en 2010, contre un pic de 2,2 millions au milieu des années 2000. Au total, 2,5 millions de décès ont été évités dans les pays à  revenu faible et intermédiaire depuis 1995 grâce à  l’introduction de la thérapie antirétrovirale.Durant la seule année 2010, 700 000 décès liés au sida ont pu être évités. Une grande partie de ce succès a été enregistrée ces deux dernières années grâce à  l’amélioration rapide de l’accès aux traitements. à€ l’échelle mondiale, 50 % des malades éligibles à  un traitement ont accès à  des soins. Le document montre aussi qu’environ 15 milliards ont été mis à  la disposition de la riposte au sida, contre 15,9 milliards en 2009. à€ l’échelle mondiale, le pourcentage de femmes parmi les personnes vivant avec le VIH reste stable à  50 %, bien qu’elles soient plus touchées en Afrique subsaharienne (59 %) et dans les Caraà¯bes (53 %). On estime à  2,7 millions le nombre de nouvelles infections à  VIH en 2010, dont 390 000 enfants. C’’était 15 % de moins qu’en 2001 et 21 % de moins que lors du pic de l’épidémie en 1997. Le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH continue de baisser, dans certains pays plus rapidement que dans d’autres. l’incidence du VIH a chuté dans 33 pays, dont 22 pays d’Afrique subsaharienne, la région la plus touchée par l’épidémie. L’espoir est permis Les données de ce rapport ravivent l’espoir d’une possible fin de la pandémie. « Nous sommes à  l’aube d’une avancée significative dans la riposte au sida» a déclaré Michel Sidibé. Mais pour le moment, la pandémie est loin d’être terminée, rappelle l’organisation, qui soutient que la perspective de sa fin se rapprochera uniquement si l’effort financier et social reste constant. Les Etats doivent investir « intelligemment » a par ailleurs déclaré le Directuer de l’ONUSIDA.

Sikasso : «L’hôpital est un mouroir !»

Apres l’étape de Bougouni, la caravane médiatique s’est rendue dans la cité Kénedougou. Kamafily Sissoko, le représentant du gouverneur a souhaité la bienvenue aux caravaniers dans les locaux du gouvernorat. Ainsi, Salek Ould Da de Save the children, au nom des caravaniers, a brièvement expliqué la campagne « Tous et chacun » avec comme message principal « tous ensemble pour sauver la vie de milliers de nouveaux nés et enfants de mois de 5 ans qui meurent chaque année » au Mali en général et à  Sikasso en particulier. De son coté le représentant du gouverneur s’est réjouit de cette campagne médiatique comme une bonne initiative avant de rappeler que la région de Sikasso est touchée par le phénomène de la malnutrition, facteur de mortalité maternelle et infantile. Pour lui, ce phénomène s’explique par les habitudes alimentaires de la population, l’analphabétisme et les traditions. Comme à  chacune des étapes, la délégation a aussi visité les familles fondatrices de Sikasso. Lors de cette visite dans le vestibule de Tièba et son frère Babemba Traoré , ils étaient une vingtaine des notables à  recevoir des colas de la délégation de la caravane. Le directeur régional de la santé de Sikasso, Mamadou Diakité prendra la parole pour expliquer l’objectif de la caravane. Remerciant la délégation pour cette initiative heureuse, les chefs traditionnels ont fustigé les mauvais traitements que subissent certains patients au sein de l’hôpital de Sikasso « Nous profitons l’occasion de vous souligner que certains médecins sont des véritables « assassins à  Sikasso » pour cause de leur négligence et leur manque de professionnalisme. l’hôpital de Sikasso est devenu un « mouroir régional ». Les agents de santé dans leur majorité ont peu de considérations pour la population. Par exemple, il arrive souvent que les femmes accouchent sans assistance déplorent-ils. « Ma belle fille a accouché à  l’hôpital, seule sans l’assistance de personne, l’enfant est tombé sur la table et est décédé » déplore un vieil homme présent. Dans une cacophonie totale dans le vestibule, les chefs traditionnels, très en colère, ont déclaré que la césarienne n’était pas forcement gratuite, au regard des frais médicaux connexes trop élevés pour les citoyens lambda. « La population risque de marcher sur l’hôpital » a menacé un des chefs qui a sommé les autorités de prendre leurs responsabilités. Prenant note , les caravaniers ont assuré les chefs traditionnels de transmettre le message.

«Tous et chacun» concernés par la santé de la mère et de l’enfant

8,1 millions enfants de moins de 5 ans et 500 000 femmes meurent chaque année dans les pays pauvres dont le Mali. Les principales causes de ces décès sont le paludisme, les diarrhées, la pneumonie, pour les enfants et des complications de grossesse et d’accouchement non assisté pour les femmes. Et pourtant ces décès sont évitables, en grande partie avec des interventions simples, connues et moins coûteuses. C’’est pourquoi, le Gouvernement du Mali et ses partenaires organisent une vaste Campagne dénommée « Tous et chacun » sur la période 2011-2015 pour l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement 4, 5 et 6. Cette campagne vise à  accroà®tre la couverture des services et pratiques efficaces qui sauvent la vie des mères, nouveau-nés et enfants au Mali. Le lancement a eu lieu le dimanche 13 novembre à  la Tour de l’Afrique à  Faladié(Bamako) avec le départ pour la première étape de la campagne, la région de Sikasso. C’était en présence du directeur national de la santé, les représentants du Save the Children, Unicef, World Vision, Plan Mali, la Fondation Orange Mali et d’autres acteurs. Une caravane médiatique composée d’artistes, ambassadeurs de la campagne « Tous et Chacun », de journalistes, d’agents socio-sanitaires et d’autres acteurs du développement sillonnera du 13 au 19 novembre 2011, les localités de Bougouni, Sikasso, Yorosso, Koutiala, Ségou, Bla, San et Konobougou. Le ton de cette campagne avait été donné le 6 octobre 2011 par Madame Touré Lobbo Traoré, épouse du Président de la République et Présidente de la Fondation pour l’Enfance, marraine de la campagne à  l’occasion de la rencontre des Premières Dames d’Afrique sur la réduction de la mortalité maternelle et néonatale. Le lancement communautaire est intervenu le 08 octobre 2011 au CSCOM de Djenekabougou en Commune IV du District de Bamako, par Madame Diallo Madeleine Ba, Ministre de la santé. Des actions concrètes dans la région de Sikasso Là -bas, un accueil chaleureux a été réservé aux caravaniers par la population. Bougouni l’un des cercle de Sikasso (3 eme region administrative du Mali). Le préfet , le maire de Bougouni et le président du conseil du cercle, sans oublier les chefs traditionnels, ont assuré la délégation de leur accompagnement au programme de lutte contre la mortalité maternelles infantile et néonatale. La délégation s’est rendue au CSCOM de Bougouni Est sous la houlette du médecin chef adjoint. l’objectif est de prendre langue avec le personnel de la santé dans la lutte contre ce fléau. Une occasion pour le bureau de gestion de ce CSCOM vétuste, d’évoquer les énormes problèmes auxquels ils sont confrontés. Il s’agit autres du manque financier pour faire face certaines urgences, le manque médicaments, les matériels médicaux, l’absence de l’ambulance pour l’évacuation des malades au centre de référence de santé. Au niveau du centre de référence de Bougouni, les journalistes ont visité une unité de mères Kangourou. Dans cette unité, les enfants mal en point et en particulier les prématurés et les malnutris sont pris en charge grâce à  une méthode particulière inspirée de ces animaux qui portent leurs petits dans une poche sur leur ventre. Poursuivant le chemin vers Sikasso, la délégation a fait une escale à  Sirakoro, située à  une quarantaine de kilomètres de Bougouni. Dans cette localité, un projet Save the children intervient à  travers un agent de communication de la santé. Cet agent appelé relais communautaire a pour rôle la prise charge des enfants malades. Il s’occupe aussi des femmes enceintes pour leur orientation et leur suivi médical.

Rhumatisme : Agir sur les causes

L’expression « rhumatisme » est utilisée en médecine pour définir, d’ailleurs assez largement, un certain nombre d’affections osseuses, articulaires ou péri-articulaires (autour de l’articulation), d’origine inflammatoire ou mécanique. On distinguera deux grandes catégories de rhumatismes: les rhumatismes inflammatoires (qui pourront toucher les sujets jeunes), et les rhumatismes dégénératifs, qui eux sont dus à  l’arthrose et apparaissent fréquemment après la cinquantaine. L’arthrose résultera, elle, de la dégénérescence du cartilage articulaire. Elle est le plus souvent due à  des chocs, au vieillissement, ou à  des mouvements anormaux. Ainsi, l’altération progressive du cartilage provoquera de vives douleurs lors des mouvements, pour que l’usure des extrémités osseuses aboutisse lentement à  un enraidissement de l’articulation. On dit souvent que l’anti-inflammatoire est une bonne solution : en fait, il existe bien une inflammation lors des poussées douloureuses, mais cette inflammation n’est qu’une conséquence et non une cause de l’arthrose ! Les anti-inflammatoires ne font donc que soulager la douleur mais ne guérissent rien… Le rhumatologue pourra vous recommander un certain nombre de moyens pour rendre l’arthrose plus supportable… On aura ainsi les compléments alimentaires en cas de régimes déséquilibrés, pour donc rééquilibrer le régime du sujet et enrayer son arthrose due à  un mauvais régime alimentaire. Dans une autre optique, les antalgiques (c’est à  dire des médicaments contre la douleur) pourront diminuer les sensations douloureuses, et peut- être parfois les faire disparaà®tre. On l’a dit, les anti-inflammatoires apporteront bien souvent un certain soulagement chez le sujet atteint, mais ne soigneront pas la cause et pourront parfois être très mal supportés par l’estomac. Ceux-ci agiront par un effet antidouleur et par une action directe sur la composante inflammatoire de l’arthrose. Il est aussi possible de procéder par infiltration : ainsi, une injection locale de cortisone apportera dans la plupart des cas un soulagement durable, bien que la répétition des infiltrations puisse accélérer la destruction du cartilage. On noter aussi les bienfaits des cures thermales, de l’acupuncture ou encore de la rééducation fonctionnelle. Mais loin devant ces méthodes, la chirurgie est sans aucun doute le traitement le plus évolué à  ce jour de l’arthrose : on agira ainsi en remplaçant la hanche ou le compartiment touché du genou… Les rhumatismes inflammatoires, quant à  eux, sont une inflammation et une destruction des articulations provoquée par certaines altérations du système immunitaire… Ces maladies, au demeurant heureusement assez rares, évoluent vers une altération progressive mais irréversible des articulations. Ces maladies sont le plus souvent la pelvispondylite rhumatisma, le polyarthrite rhumatoà¯de ou encore le rhumatisme psoriasique. Aux premiers signes, pensez à  consulter, mieux vaut prévenir que guérir…

Croix-Rouge malienne : Acteur majeur de la formation paramédicale

Harouna Cissé, le ministre du développement social, de la solidarité et des personnes âgées, Mme Diallo Madeleine Bâ, le ministre de la santé et le Professeur Jean François Mattei, président de la Croix rouge-française, et ex ministre de la santé en France, ont procédé à  son inauguration le mercredi 9 novembre 2011. l’occasion faisait le larron avec la signature de conventions de jumelage avec l’institut de formation El de Tétouan du croissant rouge Marocain, l’IRFSS de Basse Normandie et l’INFSS-CRM de Bamako. l’événement a enregistré la présence de l’ambassadeur de la France au Mali, le président de la croix rouge malienne, le représentant de l’Union européenne au Mali et les représentants des autorités du district de Bamako. Défis socio-sanitaires La croix-rouge malienne, en tant qu’auxiliaire des pouvoirs publics et face aux défis de la santé au Mali, s’est investie depuis sa création le 20 Août 1965 dans la formation d’agents de santé. En collaboration avec le Croissant rouge Marocain et la Croix rouge Française et avec le soutien financier de l’union Européenne, un bâtiment été construit et équipé afin d’offrir aux étudiants un cadre décent et des conditions de formation optimales. Cet institut améliore la qualité de la formation et répond parfaitement à  la demande des structures médicales publiques, privées et communautaires. Il offre une formation socio-sanitaire à  but non lucratif et à  vocation sociale pour favoriser l’intégration des populations défavorisées. Selon la directrice, avec cet institut, le cycle supérieur sera introduit pour la formation des infirmiers, et des obstétriciens. La durée de la formation reste toujours de trois ans, a ajouté la Directrice. Abdramane Cissé, président de la Croix rouge malienne a rappelé que le déficit de ressources humaines paramédicales qualifiées, la répartition inéquitable sur le territoire national, la faiblesse de la qualité des formations publiques offertes, la non adaptation des filières aux problématiques sanitaires majeures de notre pays, aggravaient les indicateurs sanitaires des populations. « A cet égard, les autorités nationales cherchent à  rationaliser la formation des professionnels et à  voir l’émergence d’un acteur non étatique. La croix rouge française entend donc à  travers ce projet aider la société nationale de Croix rouge malienne à  se positionner comme un acteur majeur de la formation paramédicale à  but non lucratif et à  vocation sociale pour favoriser l’intégration des populations défavorisées ». Pour Jean François Mattei, le président de la Croix rouge française, la croix rouge française s’est engagée sous le thème «Initiative santé » à  soutenir ses sociétés sœurs à  réinvestir le champ de l’accès aux soins et à  placer la santé au centre de leurs préoccupations et de leurs activités. Cette politique d’intervention permet aux sociétés nationales de bonifier leurs actions de promotion de la santé au niveau communautaire, car complémentaires et avec une valeur ajoutée d’autant plus élevée que les services de santé seront fonctionnels et de qualité au sein de la communauté concernée. « C’’est un plaisir pour moi d’être à  vos cotés pour l’inauguration de ce joyau architectural » Après les différentes interventions, les ministres et sa délégation ont procédé à  la coupure du ruban symbolique du nouveau bâtiment de l’INFSS. La cérémonie a pris fin par la signature d’une convention avec l’institut de formation El de Tétouan du Croissant rouge Marocain, l’IRFSS de Basse Normandie et l’INFSS-CRM de Bamako

Cancer : Un problème de santé publique

l’Association internationale de lutte contre cette pathologie multiplie ses activités à  travers le monde, notamment dans les pays en voie de développement. Au Mali, le constat est que le cancer n’est pas pris en charge dans les délais normaux, car bien souvent le dépistage se fait trop tard quand le pronostic vital est engagé. Ce qui, selon les spécialistes, rend très complexe et difficile la prise en charge. C’’est dans ce contexte que des experts ont été envoyés au Mali pour partager leurs expériences dans la lutte contre la maladie. l’atelier qui se tient au Centre hospitalier Gabriel Touré regroupe les médecins maliens venus partout à  travers le pays. Qu’est-ce que C’’est qu’un cancer ? Quels peuvent être les dégâts qu’occasionne le cancer ? Voilà  autant de questions auxquelles cet atelier a tenté de répondre. Il s’est ainsi penché notamment sur la gestion de la douleur occasionnée par le cancer et les soins palliatifs. Il s’est agit de démontrer les différentes facettes du cancer, afin que chaque participant, chaque malien se fasse une idée plus juste de la maladie. l’objectif de l’atelier est non seulement de former les médecins pour une prise en charge correcte de la pathologie, mais de pousser les autorités mondiales à  en faire un problème de santé publique. « Si la pathologie est prise en charge à  temps, le traitement peut s’avérer efficace et moins coûteux », a indiqué le Pr. Abdoulaye Diallo, point focal de la lutte contre le cancer au Mali. Les recommandations qui seront formulées aujourd’hui à  l’issue de la rencontre viseront à  inciter les hautes autorités à  considérer le cancer comme un véritable problème de santé publique. « Il faut que le Gouvernement malien s’implique davantage dans la prise en charge du cancer ». Pour une meilleure prise en charge du cancer des petits enfants, la seule solution s’avère être la prévention à  travers le diagnostic rapide, indique le DG du Chu Gabriel Touré, Abdoulaye Néné Traoré.

L’Asacoyir : Un CSCOM pas comme les autres à Bamako

«Â Le plus difficile n’est pas de devenir le meilleur mais de le rester ». Le centre de santé communautaire de Yirimadio bat tous les records en matière de performance sanitaire. Il devient ainsi, le premier centre distingué sur la rive droite de Bamako pour sa qualité de services. A titre d’exemple, les Consultations généralistes de 2003 à  2010 sont passées de 3372 à  27 721. Et celles prénatales de 720 à  2416 sur la même période. Laciné Timbiné, président de l’association de santé communautaire de Yirimadio, ASACOYIR, dévoile les prouesses de l’association «Â de 2003 à  aujourd’hui, l’ASACO est passé de 6 membres de personnel à  18. Il y a 8 ans, le service fonctionnait environ 5 à  6 heures par jour, aujourd’hui, le service est opérationnel 24h/24. Nous possédons aujourd’hui deux motos et une ambulance. Le centre est aussi passé de 7 à  30 lits d’observation.» La cérémonie de remise du label Ciwara du CSCOM de Yirimadio était présidée ce jeudi par le ministre de la santé Diallo Madelaine Ba. Elle a décoré le président de l’ASACOYIR, le médecin chef du centre de santé de la commune 6 ainsi que le président de la Fédération nationale des associations de santé communautaires FENASCOM avec des pins Ciwara. Une somme 250 000 francs CFA a également été remise au président de l’ASACOYIR pour aider son association. Pour la ministre de la santé Diallo Madelaine Ba, bien des drames peuvent être évités grâce à  l’utilisation des services de santé de qualité «plusieurs études sur les services de santé ont démontré que les taux élevés en matière de morbidité et de mortalité infantile, juvénile et maternelle sont essentiellement dus à  la non utilisation des services de santé de qualité par les populations ».  Le programme «Â kénéya Ciwara » est entièrement financé par l’USAID depuis 2006, date de sa mise en oeuvre. Le premier CSCOM primé était celui de Dangassa, localité située dans le Mandé en 2006. C’’est une distinction qui revient au meilleur centre de santé communautaire pour ses performances tant au niveau de la qualité du service rendu qu’au niveau de l’accueil. Depuis 2006, trente-quatre (34) CSCOM se sont vus décerner ce prix à  travers tout le Mali. Mme Bethanne Moskov, représentante de la directrice de l’USAID Mali, présente à  la cérémonie encourage le lauréat en ces termes «Â en plus de l’hôpital national du Mali, votre CSCOM, avec son label «Â CIwara d’or », constitue une précieuse opportunité pour faire de votre cité le miroir d’une population en parfaite santé, totalement acquise à  son développement. Le plus difficile n’est pas de devenir meilleur, mais de le rester ». De nos jours, l’ASACOYIR dispose de plus de dix (10) partenaires intérieurs et extérieurs. En plus de l’USAID ; World Vision, le FMI et l’association Dèmèsso France, entre autres, accompagnent le centre dans ses travaux. Le CSCOM de Yirimadio est premier sur quatre autres nominés dans le district de Bamako à  savoir l’Asaco de Faladié suivie de celle de Sogoniko, Sénou et Missabougou clos la liste.

200 millions pour la filière Biocarburant au Mali

De nos jours, face à  la flambée croissante du cours du pétrole et de son impact sur les économies des pays, le Mali nourrit un intérêt de plus en plus croissant pour la promotion du biocarburant. L’Agence nationale de développement des biocarburants (Anadeb) a abrité ce mardi 16 un point de presse sur une importante subvention relative à  la filière du biocarburant et celui de la santé. En effet, c’est l’Université du Québec à  Trois-Rivières (Uqtr) avec son Centre Afrique Canada de transfert et d’adaptation de technologie (Cactat) et l’Ecole nationale d’Ingénieurs-Abderhamane Baba Touré (Eni-ABT) qui ont obtenu ces deux subventions internationales de recherche afin d’appuyer la filière des biocarburants au Mali à  travers l’Agence nationale de développement des biocarburants (Anadeb). Octroyé par l’Agence canadienne de développement international (Acdi) et le Centre de recherche pour le développement internantional (Crdi) en collaboration avec l’Association des universités et collèges du Canada (Aucc), la première subvention s’inscrit dans le cadre du développement et la promotion de la filière Biocarburant. Ce programme vise surtout à  favoriser les échanges de courtes durée entre les Universités et les instituts de recherche canadiens et africains. Avec une durée de 20 mois. Selon le président du Conseil d’administration de l’Anadeb, Aliou Sibiri Traoré, cette subvention pour la filière du biocarburant va en droite ligne de la stratégie nationale de développement du biocarburant au Mali. Ainsi, dit-il, les subventions constituent des leviers pour la croissance. Par ailleurs, la subvention servira à  organiser des séjours de chercheurs maliens au Canada, et des séjours de chercheurs canadiens au Mali dans le cadre du développement de la filière biocarburant au Mali. La seconde subvention, prévue sur 4 années, est relative au programme « Etudiants pour le développement » (Epd). Histoire d’aider cette structure socio-sanitaire à  mener à  bien sa mission de service public. « Des sages femmes viendront appuyer celles du Mali, notamment celles du Centre de santé de référence de la commune V, à  travers des transferts de connaissance et de technologie. Notons que les deux projets sont coordonnés par une équipe composée des professeurs James Agbebavi et Mamadou Lamine Doumbia de l’Uqtr, Arona Coulibaly de l’Eni-ABT et Souleymane Traoré de l’Anadeb.

Le Choléra fait des victimes au Mali

Face à  l’apparition de plusieurs cas de choléra dans le nord du Mali, le minsitère de la santé et divers départements ont tenu une réunion face à  la presse. Selon l’un des conseillers du département, un premier cas a été détecté, le 18 juillet dans un village du cercle de Niafunké, dans la région de Tombouctou. Il s’agit d’une commerçante, décédée par la suite, en ayant contamminé d’autres personnes. La maladie s’est ensuite propagée dans les autres cercles de la région, à  Diré, Gourma Rharous, Niafunké, Goundam et certains cercles de Mopti que sont : Mopti, Youwarou, Douentza, Djenné et Badiagara. Les chiffres indiquent qu’entre le 18 et le 25 juillet 2011, 223 cas qui ont été détectés dans les deux régions dont 19 décès repartis comme suit : région de Mopti : 144 cas de contaminations dont 11 décès et région de Tombouctou : 79 cas de contaminations dont 8 décès. Parer à  l’épidémie Le défi à  présent est de limiter le nombre de cas, en menant une action préventive d’urgence, à  laquelle s’attellent déjà  les services du ministère de la santé et la cellule de crise spécialement crée à  cet effet. Selon M. Bouaré du département de la santé , des médicaments nécessaires ont envoyés de Bamako pour les 2 régions afin de renforcer le stock y existant et des plans de prévention ont été élaborés par toutes les régions du pays en plus du plan national. L’OMS s’implique également dans la résorption de ce début d’épidémie, qui touche le Nord Mali. L’organisation a déjà  envoyé des renforts sur le terrain pour identifier les besoins et aider le gouvernement malien. Lequel s’engage à  mettre à  disposition du public, les médicaments nécessaires. Il reste la sensibilisation de la population pour éviter toute panique ou contamination.

SIDA: Les circoncis sont mieux protégés

Ces études ont été conduites dans plusieurs pays d’Afrique notamment en Afrique du Sud et au Kenya. Une autre étude menée en Ouganda montre également que cette opération procurerait plus de plaisir aux hommes. Le débat a longtemps fait rage. Des études présentées mercredi à  la septième conférence de l’International Aids Society (IAS) à  Rome confirment que la circoncision, qui consiste en l’ablation du prépuce qui est situé au bout du pénis, réduit au moins de 60% le risque de contraction du virus du sida. Elles ont été coordonnées par le Français Bertran Auvert, épidémiologiste de l’Inserm de la faculté de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et menées par les chercheurs sud-africains Dirk Taljaard de l’Institut Progressus et David Lewis de l’Institut national des maladies contagieuses. « Ce résultat démontre pour la première fois que la circoncision masculine appliquée à  grande échelle est efficace pour lutter contre le VIH au niveau d’une communauté », a souligné Bertrand Auvert. Cette étude conforte les résultats de trois expériences conduites au Kenya et en Ouganda (2007) et en Afrique du Sud (2005). Les résultats avaient incité l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’ONUSIDA à  recommander dès 2007 la circoncision comme stratégie de prévention dans les communautés fortement touchées par le VIH et ayant très peu recours à  la circoncision. Les femmes bénéficieraient de la réduction du risque Bertrand Auvert s’est chargé lui-même de conduire les expériences sur 110 000 personnes en Afrique du Sud entre 2007 et 2010 auprès de la population adulte du bidonville d’Orange Farm, à  45 km de Johannesbourg. Selon Le Quotidien du médecin, une circoncision gratuite et médicalisée était proposée à  tous les hommes volontaires âgés d’au moins 15 ans. l’intervention s’est aussi appuyée sur un programme d’information sur la prévention, incluant le dépistage, la distribution de préservatifs, et la promotion de la santé sexuelle et reproductive. Et sur une campagne massive en faveur de la circoncision avec interventions à  la radio ou par haut-parleur, porte-à -porte, affichettes dans les stations de taxis ou encore les centres de santé… Une initiative qui a récolté ses fruits. Au cours des trois années de l’étude plus de 20 000 circoncisions ont été effectuées, ce qui a permis de faire passer la proportion d’hommes circoncis de 16 à  50 % parmi les 15-49 ans (59 % chez les 15-24 ans). Ces résultats ont montré que les comportements sexuels, notamment l’usage des préservatifs, ne sont pas différents chez les hommes circoncis et non circoncis. En revanche, Bertrand Auvert a constaté que le risque d’infections était réduit de 76 % chez les circoncis. Selon le chercheur, si aucun homme n’avait été circoncis dans cette communauté pendant cette période, le nombre de nouveaux cas d’infection aurait été de 58% plus élevée. Il a également affirmé que les femmes, qui ne sont pas protégées directement par la circoncision de leur partenaire, devraient bénéficier indirectement de la réduction du risque. l’effet protecteur de la circoncision s’explique par la présence sur la surface interne du prépuce de cellules de Langerhans, facilement infectées par le VIH. Les circoncis auraient plus de plaisir sexuel Le professeur Auvert estime que « réduire le nombre de nouvelles infections va réduire les décès dus au sida mais aussi les besoins en traitements antirétroviraux. Cette étude montre enfin que la généralisation de la circoncision devrait être une priorité de santé publique en Afrique australe et de l’Est et qu’un engagement politique fort est nécessaire ». Les investigateurs sud-africains de l’étude, dont le Dr Dirk Taljaard, espère que ce changement de normes sociales introduites dans cette communauté soit « pérenne ». « Nous devrions bientôt détecter une réduction de l’infection des femmes ». Son compatriote le Professeur David Lewis s’est, pour sa part, réjoui de ce « résultat extraordinaire pour une intervention qui coûte 40 euros, prend 20 minutes et ne doit être faite qu’une seule fois dans la vie ». La circoncision procurerait en outre d’avantage de satisfaction sexuelle aux hommes. C’’est ce que révèle une autre étude conduite en 2009 par des chercheurs ougandais de l’université de Makerere sur 316 hommes. Ces derniers ont été circoncis entre février et septembre 2009. Leur moyenne d’âge était de 22,7 ans. Un an après l’opération, 220 hommes circoncis étaient sexuellement actifs, dont 27,7% utilisaient des préservatifs. Près de 87,7% ont indiqué aux enquêteurs qu’il leur était plus facile d’atteindre un orgasme depuis qu’ils étaient circoncis. Et 92,3% qu’ils avaient davantage de satisfaction sexuelle. Cependant nombre de chercheurs à  Rome ont insisté sur le fait que la circoncision devait être complémentaire d’un autre moyen de prévention. « Arrêtons de penser qu’un outil de prévention va suffire », a souligné Françoise Barré-Sinoussi, prix Nobel de médecine 2008. « Si on veut diminuer l’incidence de l’infection dans le monde, ça ne va pas être la circoncision toute seule, les préservatifs tout seuls, le traitement comme prévention tout seul : C’’est un ensemble, dont font partie aussi l’éducation et la lutte contre la stigmatisation », a-t-elle expliqué. Selon elle, « il ne faut pas se leurrer, même quand on aura une possibilité de cure (rémission), ce que J’espère, même quand on aura un vaccin, ce ne seront que des outils supplémentaires à  rajouter dans le circuit ».