Ramadan : des conseils pour éviter de mettre sa santé en danger

Les journées étant plus longues et plus chaudes en cette saison estivale, chacun doit impérativement s’hydrater et s’alimenter correctement au cours de la période de rupture du jeûne. Voici quelques conseils à  mettre en pratique pour passer un bon ramadan. L’hydratation doit être le mot d’ordre de cette période de ramadan. Dès la rupture du jeûne, ceux qui jeûnent doivent boire en grande quantité. Il ne faut pas non plus oublier de s’hydrater juste avant la reprise du jeûne. Du côté de l’alimentation, mieux vaut privilégier une alimentation saine lors de la rupture du jeûne et ne pas se jeter sur les pâtisseries et sucreries qui, même en grande quantité, ne combleront pas la faim et perturberont l’organisme. La rupture du jeûne ne doit pas être synonyme de repas trop copieux. Non seulement un repas abondant serait mauvais pour l’organisme, mais en plus cela pourrait favoriser les troubles du sommeil. Consommer beaucoup de fruits Avant de repartir pour une journée de jeûne, il est recommandé de consommer des fruits pour l’apport en vitamines et surtout des sucres lents, tels que de la semoule et des céréales, pour tenir tout au long de la journée. Dans tous les cas, il est important de bien manger avant le lever du soleil, pour tenir tout au long du jour. Même si le jeûne s’étend du lever au coucher du soleil, il est conseillé de faire trois repas au cours de la journée : le premier avant le lever du jour, le second à  la rupture du jeûne et le troisième quelques heures (compter deux ou trois heures) après. Si cela est possible, une sieste peut s’imposer en début d’après-midi. La période estivale invite même davantage les usagers à  s’initier à  cette pratique, afin de leur permettre de reprendre des forces pour le reste de la journée. Il est aussi conseillé d’éviter le soleil et la chaleur durant le mois du ramadan. Chacun doit privilégier les pièces fraà®ches à  l’intérieur et l’ombre à  l’extérieur pour ne pas s’affaiblir trop rapidement. Même si la période du ramadan n’a aucune conséquence majeure sur la santé de ceux qui jeûnent, il est important de réduire au maximum les efforts physiques. Les sportifs doivent notamment faire très attention à  ne pas se surpasser durant le mois du ramadan. Les personnes fragiles doivent consulter le médecin Les patients atteints de diabète sont invités à  suivre régulièrement leur taux de glycémie, à  s’hydrater en abondance et à  fuir les sucreries pour réduire les risques sanitaires liés à  cette période de jeûne. Par ailleurs, les personnes fragiles souhaitant faire le ramadan, à  savoir les femmes enceintes, les personnes âgées ou encore les patients atteints d’hypertension ou d’asthme, sont appelées à  consulter leur médecin traitant au moindre signe anormal. Pour une plus grande sécurité, il est recommandé de se rendre chez son médecin avant et après le ramadan.

Les médicaments Made in China : un poison pour l’Afrique

Dans une grande partie de l’Afrique, les produits made in China ont pignon sur rue. Il est presque impossible de ne pas tomber sur des produits chinois dans les allées du marché de Lagos, d’Alger et de Bamako. Contrairement à  d’autres griffes importées, les marques chinoises sont plus abordables. Le site Think Africa Press s’intéresse à  un produit en particulier: les médicaments. Les affaires de faux médicaments en provenance de Chine ont amplifié la méfiance des Africains, mais beaucoup restent contraintsde les acheter, faute d’argent. Or la qualité de certains médicaments en provenance de Chine n’est pas optimale. «La Chine est l’un des principaux fabricants mondiaux de médicaments et une source principale des médicaments vendus en Afrique. Sur un continent o๠des millions meurent chaque année de maladies curables, la demande de médicaments bon marché est élevé», précise Think Africa Press. Comment distinguer le bon grain de l’ivraie? Là , est la principale difficulté. Les médicaments peuvent avoir le même packaging, la même notice, sans être de qualité équivalente. «Les médicaments de qualité inférieure sont un grand problème», explique Lorraine Kabunga, un pharmacien à  Mbarara, en Ouganda. «Quand les gens achètent des médicaments de moindre qualité, il peut y avoir une réponse différée ou pas de réponse du tout». L’une des solutions serait que les Etats africains réglementent davantage le marché des médicaments. «Il est grand temps pour l’Afrique d’avoir ses propres autorités réglementaires régionales», explique Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint du programme de l’ONUSIDA.

Le monde prie pour Mandela

On craint le pire. Depuis que sa santé a commencé à  décliner, c’est la première fois que les nouvelles sont aussi mauvaises. Depuis 24 heures, Nelson Mandela est «dans un état critique». Alors que la communication passait au compte-gouttes en ce qui concerne la santé du père de l’Afrique du Sud, Jacob Zuma, le président du pays, a fait part de l’évolution de la situation, lors d’une rencontre avec la presse étrangère lundi. La santé de l’ancien président sud-africain, hospitalisé depuis seize jours pour une infection pulmonaire à  l’âge de 94 ans, s’est dégradée au cours des dernières vingt-quatre heures. «Les médecins font tout leur possible pour assurer son bien-être et son confort», a précisé le président sud-africain, avant de souligner qu’il ne pouvait pas donner davantage de détails. La veille au soir, la présidence avait déjà  appelé «la nation et le monde à  prier pour lui». «Les médecins font tout leur possible pour que son état s’améliore et font en sorte que Madiba (le nom de clan de Mandela, NDLR) soit bien traité et qu’il soit bien. Il est entre de bonnes mains», a déclaré Jacob Zuma. Sur les réseaux sociaux, les messages de vœux pour Mandela se multiplient. « Mandela, on prie pour toi », « Praying for Mandela », « N’oublions pas Madiba » peut-on lire sur de nombreuses pages facebook. Des milliers d’utilisateurs de twitter postent aussi des vœux et des prières. 50% des fonctions vitales Les dernières nouvelles données par le président sud-africain, qui remontaient au 16 juin, faisaient état de «progrès». Mais selon CBS, Nelson Mandela a dû être «ressuscité» à  son arrivée à  l’hôpital. Son foie et ses reins ne fonctionneraient qu’à  50 %, il «ne réagit plus» et «n’a pas ouvert les yeux depuis des jours». Suite à  ces révélations, la présidence a répété dimanche que la panne de l’ambulance qui conduisait le héros de la lutte antiapartheid à  l’hôpital, aux premières heures du 8 juin, n’avait pas aggravé son état. Le véhicule a été immobilisé pendant quarante minutes au bord de l’autoroute. Nelson Mandela doit fêter ses 95 ans le 18 juillet. Il a été hospitalisé quatre fois depuis décembre, à  chaque fois pour des récidives d’infections pulmonaires. Ses problèmes pulmonaires à  répétition sont probablement liés aux séquelles d’une tuberculose contractée pendant son séjour sur l’à®le-prison de Robben Island, au large du Cap, o๠il a passé dix-huit de ses vingt-sept années de détention dans les geôles du régime raciste de l’apartheid.

Le rhume: maladie banale, jusqu’où?

La rhinopharyngite communément nommée rhume banal est une infection fréquente et généralement bénigne de la cavité nasale et du pharynx. Il est causé par un virus, principalement les picornaviridés (dont les rhinovirus) ou les coronavirus. Les symptômes principaux du rhume banal se manifestent par une rhinite avec éternuements, toux, congestion et écoulement nasal, une pharyngite, une conjonctivite, des myalgies, de la fatigue, des maux de tête, voire de la fièvre et une perte d’appétit. Les symptômes du rhume apparaissent graduellement, et persistent habituellement durant cinq à  sept jours, deux semaines tout au plus. De nombreuses personnes attrapent des rhumes tout au long de l’année. « Je suis constamment enrhumée, je crois que C’’est une allergie. Même sis je ne soigne pas mon rhume, ça disparaà®t au bout d’une à  deux semaines souvent même dix jours ou moins » confie Aminata Cissé, étudiante malienne. Le rhume est une maladie contagieuse. Pour pouvoir provoquer un rhume, les virus du rhume doivent d’abord se fixer sur les muqueuses de notre nez, de nos yeux ou de notre bouche. Contrairement à  la peau, les muqueuses ne forment pas une barrière très étanche contre les microbes. Elles constituent plutôt un milieu accueillant pour ceux-ci. Les virus peuvent atteindre les muqueuses si l’on inhale de fines gouttelettes contaminées, émises par exemple lorsqu’une personne qui a le rhume tousse ou éternue. Le rhume peut aussi se propager par le contact des mains avec une personne infectée ou un objet contaminé par exemple des verres, des ustensiles, des jouets, etc., lorsque les mains sont ensuite portées à  la bouche, au nez ou aux yeux. La période d’incubation varie d’une douzaine d’heures à  quelques jours, selon le virus. Un rhume n’est plus banal si… Généralement, il n’est pas nécessaire de consulter un médecin en cas de simple rhume. Dans la majorité des cas, les symptômes disparaissent d’eux-mêmes en une semaine environ. Cependant, en présence de l’un ou l’autre des symptômes suivants, qui sont le signe d’une complication telle qu’une otite ou une sinusite, un problème de santé plus grave que le rhume, il vaut mieux consulter un médecin. Des symptômes intenses qui atteignent tout l’organisme, par exemple, une fièvre de 39,5 ºC (103 F) ou plus, des frissons ou des sueurs, des maux de tête sont une raison évidente de consultation médicale. Par ailleurs, des sécrétions nasales qui persistent plus de dix jours, qui deviennent parfois jaunâtres et plus épaisses ; des douleurs persistantes à  une oreille, l’apparition d’une conjonctivite ou des douleurs intenses au visage ou au front, C’’est à  dire une sinusite sont des complications graves et dans ces cas là , le suivi par un médecin est nécessaire. Il faut noter également qu’une toux qui persiste plus de sept jours après la disparition des autres symptômes est un signe qui nécessite la consultation d’un spécialiste en la matière. Chez l’enfant, il faut consulter un médecin rapidement en cas de pleurs persistants ou une respiration très rapide; les lèvres bleues ; une toux si grave qu’il s’étouffe ou vomit ; une respiration sifflante. La survenue d’un rhume chez un bébé de moins de 4 mois est grave car il existe un risque d’insuffisance respiratoire. Certains virus responsables du rhume tel que le coronavirus sont souvent mortels. C’est le cas de ce dernier qui a déjà  causé la mort de dizaines de personnes en Arabie Saoudite et en Europe depuis quelques mois. La vigilence est de rigueur…

Rester assis tue autant que fumer ou boire

Pourquoi se contenter de l’injonction « pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop salé ou trop sucré », alors qu’il faudrait à  l’évidence ajouter « évitez aussi de vous asseoir »? Celle menée par les chercheurs de l’université de Sydney entre 2006 et 2010 concluant que plus une personne s’assoit, plus elle a de chances de mourir tôt, et que les personnes assises plus de 11 heures par jour ont 40 % de risque en plus de mourir dans les trois ans que celles qui se sont assises moins de 4 heures par jour. Tout comme celle de l’American Cancer Society démontrant que les personnes assises plus de 6 heures par jour ont un taux de mortalité supérieur de 20 % pour les hommes, et de 40% pour les femmes, à  celui des salariés qui y passent moins de 3 heures. Mais que faire si le sport, dont on nous rabâche les bienfaits à  tout propos, ne constitue en rien l’antidote à  une position que nous adoptons entre 50 % et 70 % de nos journées ? Il semble que la seule et unique solution consiste à  réduire le temps que nous passons en position assise. Drastiquement. Car nous gagnerions deux ans d’espérance de vie en le limitant à  3 heures par jour. De quoi y réfléchir à  deux fois. Deux ans d’espérance de vie gagnés! Pourtant ce constat, établi dans le monde entier, et relayé par des journaux comme Le Figaro, L’Express, le Wall Street Journal, ou le New York Times, a bien du mal à  passer dans les moeurs. Et il a conduit à  des réactions bien différentes en France, o๠l’on dispense quelques recommandations de bon sens, et aux à‰tats-Unis, o๠il a donné naissance à  un nouveau marché. D’o๠ce panaché de solutions franco-américaines, des plus simples aux plus compliquées: – Restreignez votre temps en position assise dès que vous sortez du bureau, o๠il est bien difficile de rester assis moins de 8 heures par jour, en limitant par exemple votre temps quotidien de télévision à  moins de 2 heures, ce qui vous procurera un gain d’espérance de vie de 1,38 an. – Au bureau, dégourdissez-vous les jambes toutes les 10 minutes, ou une minute toutes les heures, ce qui diminuera de 20 % votre risque cardiovasculaire. Il est en effet avéré que pour contrer l’immobilité, source de tous les dangers, tous les mouvements comptent, même les plus mineurs, comme le fait de lacer ses chaussures. Au point que ces petits mouvements font désormais l’objet d’études très sérieuses de la part des chercheurs américains qui les ont baptisés NEAT, abréviation de Non-Exercise Activity Thermogenesis. – Renouez avec la tradition des employés de bureau du XIXe siècle, lorsque comptables et clercs de notaire auraient jugé impensable de s’asseoir, et organisez vos réunions debout, ce qui aura l’avantage de les faire durer moins longtemps. – Ou, plus radical encore, prévalez-vous de l’exemple de Léonard de Vinci, Winston Churchill, Vladimir Nabokov, et plus récemment de Philip Roth, pour demander un « standing desk » à  votre employeur. Ces bureaux ajustables ou surélevés, qui sont même parfois combinés à  un tapis de course pour faire un petit footing en travaillant, ont en effet commencé à  fleurir dans la Silicon Valley. Ils y ont été lancés par des entreprises comme Apple, Google, ou Facebook, qui, conscientes de leur responsabilité dans la tendance à  l’allongement du temps passé assis devant des écrans, ont promu le travail debout. D’o๠ce nouveau marché, dominé par Steelcase, au chiffre d’affaires d’environ 40 millions de dollars, qui a ouvert la voie à  nombre de PME, comme ErgoDesktop, TrekDesk, ou Focal Upright Furniture, commercialisant des bureaux dont les prix varient de 260 à  4 000 dollars. Alors « Debout ! Les damnés de la terre ? » L’Internationale
aurait-elle vu juste?

Cinq conseils pour mieux dormir

En règle générale, chacun a son rythme de sommeil. Pourtant, nous assistons à  une dégradation de la qualité du sommeil chez plusieurs personnes. Ceci est, le plus souvent, dû aux habitudes de vie. Voici cinq conseils pour mieux vivre son sommeil. 1. Adopter des horaires de sommeil réguliers Le sommeil arrive facilement si nous prenons des habitudes de se coucher et se réveiller à  des heures pas trop variables. Par exemple, se lever tous les jours à  la même heure, même le week-end, permet de garder le même rythme de veille et de sommeil. Cependant nous assistons à  une situation tout autre. Dans la capitale malienne, Bamako, presque tout le monde fait la grâce matinée les samedis et dimanches « Moi je travaille tous les jours même le samedi. C’’est seulement les dimanches que je me repose, J’en profite pour rester au lit jusqu’à  11h souvent même jusqu’à  midi » confie Korotoumou Kondé, caissière dans une banque. 2. Eviter les excitants après 15 heures Le café, le thé, le cola, et la vitamine C sont des substances qui retardent l’endormissement et augmentent les réveils nocturnes. Il est aussi d’important d’éviter l’alcool et le tabac le soir pour un bon sommeil. La nicotine retarde l’endormissement, augmente les réveils nocturnes et rend le sommeil plus léger. L’alcool favorise l’instabilité du sommeil avec des éveils nocturnes fréquents. De plus, c’est un facteur aggravant des problèmes respiratoires nocturnes, comme l’apnée ou les ronflements. l’organisme peut être habitué à  recevoir des excitants en soirée. Ceci augmente le risque de mauvais sommeil. Les personnes qui prennent des excitants après 3 heures de l’arpès midi ont souvent une sensation de fatigue à  longueur de journée mais ne savent pas toujours l’origine de cet état. Amadou Konaté fume depuis plus de dix ans, « je fume des cigarettes pendant une bonne partie de la nuit car je travaille toute la journée et mon patron ne veut pas que nous fumions durant nos heures de service. J’ai consulté mon médecin une fois car je me sentais tout le temps fatigué. Il m’a fait savoir que C’’est à  cause de la cigarette et m’a demandé d’arrêter de fumer le soir mais C’’est très difficile pour moi ». 3. Faire un dà®ner léger, au moins 2 heures avant le coucher Pour un bon sommeil, il faut privilégier les aliments à  base de glucides lents (pommes de terre, riz, pain, pâtes), qui favorisent le sommeil car ils permettent une meilleure régulation des apports tout au long de la nuit. Les produits laitiers sont également conseillés le soir comme un verre de lait avant. Il est aussi conseillé d’éviter les fritures et les graisses cuites au maximum. Mais il ne faut pas sauter le repas du soir sous peine de risquer une fringale (C’’est-à -dire une faim) en seconde moitié de nuit. 4. Se coucher dès les premiers signaux de sommeil Le cycle du sommeil est régulier, C’’est pour cela qu’il ne faut pas perdre un instant quand vous ressentez des bâillements, les paupières lourdes, les yeux qui piquent, ou des clignements des yeux. Ce sont des signes qu’il est temps d’aller dormir. Et, inutile de les anticiper, mais une fois ces signaux ressentis, il ne faut pas tarder à  se coucher, sinon l’envie de dormir passe au bout d’une quinzaine de minutes et ne reviendra qu’au prochain cycle, 90 minutes plus tard. 5. Pratiquer un exercice physique en journée Le fait de pratiquer un exercice physique régulier dans la journée favorise l’endormissement. Mieux vaut éviter de pratiquer un exercice physique en soirée, en particulier avant d’aller dormir. Loin d’être une liste exhaustive, ces quelques conseils favorisent l’endormissement et une bonne qualité de sommeil. Ce qui manque à  nombre de personnes de nos jours.

Le riz augmenterait les risques de cancer

Devenu base de l’alimentation dans bon nombre de pays comme le Mali, le riz serait un produit dangereux pour les enfants. C’est en tout cas ce que pensent les autorités sanitaires danoises, qui alertent sur la concentration d’arsenic dans le célèbre féculent. Les autorités danoises ont même lancé une campagne de communication pour déconseiller aux parents de donner à  leurs enfants des produits à  base de riz, comme les céréales au riz soufflé, les gâteaux au riz ou le lait de riz. Pourquoi une telle inquiétude ? Le riz contient naturellement de l’arsenic inorganique, et « les personnes consommant des aliments avec de l’arsenic inorganique quotidiennement courent un risque accru de cancer », ont expliqué les autorités danoises sur leur site internet. Elles ont ainsi appelé les parents à  être « particulièrement attentifs » à  la consommation des enfants, en raison de leur poids. D’autres tests sur d’autres produits à  base de riz ont été commandés pour déterminer leur concentration en arsenic inorganique, comme les nouilles à  base de riz. Les résultats des analyses doivent être publiés en juillet. La présence d’arsenic dans le riz attire de plus en plus l’attention. En septembre, les autorités américaines de sécurité alimentaire (FDA) ont annoncé qu’elles allaient mener des analyses pour déterminer la dangerosité du riz et d’aliments en contenant. Les adultes moins sensibles « Dès qu’on parle d’arsenic, les gens paniquent. Des taux significatifs ont été détectés, mais une bonne partie de cet arsenic est déjà  métabolisé par le riz, ce qui signifie qu’il a perdu une grande part de sa toxicité », nuance toutefois Jean-Yves Dionne, directeur en pharmacologie, cité par Terra Femina. « La capacité de détoxification des bébés est moins forte que celle des adultes », reconnait toutefois le spécialiste.

Médecine : un burkinabè lauréat du prix ICDF à Taïwan

Sur les vingt trois participants (23) de diverses nationalités, issus d’une vingtaine d’universités, le Burkina Faso s’est retrouvé sur la plus haute marche du podium avec le premier prix décerné à  Monsieur Amadou ZOUNGRANA, étudiant en Master Santé Publique à  National Yang Ming University, pour son document de recherche sur le paludisme en milieu infantile au Burkina Faso, intitulé :  » Predictors of severe malaria in children under five years of age in Burkina Faso : cross sectional study ». Outre la récompense financière et l’attestation, le lauréat verra son document publié dans une revue internationale et bien d’autres retombées. D’ores et déjà , des instituts et centres de recherches offrent des opportunités de collaboration avec le lauréat afin de développer des projets dans le domaine de santé avec le Burkina Faso. Une récompense dédiée à  son pays En rappel Monsieur, ZOUNGRANA est un agent de santé du Burkina Faso, qui a travaillé à  l’hôpital de l’Amitié de Koudougou, avant de venir en République de Chine (Taiwan) pour un master en santé publique par le canal des bourses ICDF, en septembre 2011. Il fini sa formation en juin 2013. Outres ses excellentes aptitudes académiques glorieusement reconnues, il force l’admiration et la confiance dans le milieu professionnel de la santé à  Taiwan, si bien que nombreuses sont les structures qui voudraient développer à  travers lui des projets de coopération sanitaire avec notre pays. Une attitude qui connait le plein de soutien de l’Ambassade du Burkina Faso à  Taiwan, à  travers son premier responsable, SEM Jacques SAWADOGO. Il n’est donc pas fortuit le fait que M. ZOUNGRANA ait décidé de dédier son prix à  l’Ambassade du Burkina Faso. Il faut souligner que C’’est la deuxième fois que le Burkina Faso se voit honoré du premier prix de cette compétition. En effet, Dr Sidy COULIBALY, en 2005, avait obtenu le premier prix de cette compétition, avec ses travaux sur l’évaluation des besoins des personnes vivant avec le VIH / SIDA à  Taiwan dont l’intitulé est : « Needs Assessment of People Living with HIV/AIDS in Taiwan ». l’année dernière, M. BEOGO Drissa, étudiant en PHD en santé publique s’est classé 2è pour le même prix.

Malnutrition au Mali: problème de santé publique

Les estimations actuelles indiquent que 30 % de la mortalité infantile sont directement ou indirectement liés à  la malnutrition. Ceci est dû au fait que les infections et la malnutrition sont liées d’une manière cyclique. Puisque la malnutrition diminue la fonction immunitaire et augmente le risque d’infection (une carence en vitamine A augmente, par exemple, le risque de diarrhée et d’infections des voies respiratoires) . Alors que l’infection accroà®t les besoins nutritionnels et le risque de souffrir de malnutrition (le parasite du paludisme détruit, par exemple, les globules rouges et peut entraà®ner des carences en fer). La malnutrition aiguà« globale (modérée et sévère) affecterait 15 % de la population malienne, alors que le niveau d’alerte international est fixé à  10%. Quant à  la malnutrition chronique, elle atteint 38 % des enfants de moins de 5 ans dans le pays ; le seuil d’alerte international étant situé à  20 %. Le Mali est donc largement au-dessus des seuils fixés par l’Organisation mondiale de la santé. Plus de 80 % des enfants de moins de 5 ans et plus de 65 % des femmes souffrent d’une carence en fer. C’’est l’un des taux les plus élevés au monde. Ces chiffres sont d’autant plus inquiétants quand on sait qu’une carence en fer diminue fortement le développement intellectuel et la capacité d’apprentissage chez les enfants. En ce qui concerne les mères, une carence en fer peut avoir des conséquences directes sur l’enfant, et cela dès la conception du bébé. Une femme anémiée a plus de chances de donner naissance à  un enfant souffrant de malnutrition. 40% de la population malienne est concernée par la malnutrition. C’’est une situation de véritable problème de santé grave. Plusieurs défis à  relever Pour lutter efficacement contre la malnutrition, l’à‰tat malien met en place « une politique de nutrition claire », explique Médiatrice Kiburente Touré, spécialiste en nutrition à  l’Unicef Mali. « Cette politique est accompagnée d’un plan d’action, dans le but de mobiliser des financements pour ce secteur », ajoute t-elle. Ce plan d’action a aussi pour objectif de permettre une meilleure prise en charge. à€ titre d’exemple, le Mali a adopté dernièrement l’iodation universelle du sel pour lutter contre les troubles liés à  la carence en iode. Aujourd’hui, 79 % des ménages maliens disposent de sel iodé, mais ce chiffre est encore bien inférieur à  l’objectif fixé à  90 %. Depuis 2005, les semaines d’intensification des activités nutritionnelles (SIAN) ont lieu deux fois par an et elles permettent de couvrir 95% du pays. Spécifiquement destinées aux enfants âgés de 6 à  59 mois. Les infirmières font le tour des centres de santé pour dépister des enfants malnutris afin d’organiser une prise en charge. Les SIAN sont inscrites dans les habitudes des communautés, une très bonne chose en matière de sensibilisation et de prévention. Pendant les SIAN, l’à‰tat et les organisations humanitaires, dont l’Unicef, font notamment la promotion de la vitamine A (un renfort efficace pour prévenir les maladies) et des comprimés de déparasitage. En 2010, 50 % des enfants maliens atteints de malnutrition aiguà« sévère étaient pris en charge par l’Unicef.

Simone Gbagbo va mieux, la polémique continue

Elle avait été évacuée vers Abidjan le 2 mai dernier pour des soucis de santé. L’ex-première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo est rentrée ce mercredi dans sa résidence d’Odiénné o๠elle est en liberté surveillée depuis deux ans. « Elle est arrivée à  16H00 (locales et GMT). Elle a été escortée par du personnel de l’ONU et des militaires ivoiriens jusqu’à  la résidence o๠elle était auparavant », a déclaré une source militaire ivoirienne sur place. Le gouvernement ivoirien qui a assuré le transfert et la prise en charge des soins de Mme Gbagbo n’a pas communiqué sur la question. C’est d’ailleurs ce que lui reprochent les avocats de l’ex première dame. Me Habiba Touré, avait ainsi publié un communiqué s’inquiétant de la disparition de sa cliente et dénonçant de « graves violations » des droits de l’Homme. « De sources officieuses, indiquait le texte, les autorités ivoiriennes auraient profité de l’anesthésie générale dont faisait l’objet Madame Simone Ehivet Gbagbo, dans le cadre des soins qui lui étaient prodigués à  l’hôpital, pour la transférer contre son gré et manu militari vers une direction inconnue à  ce jour par ses conseils». Selon un autre avocat, Me Rodrigue Dadjé, « ni les avocats ni la famille ne savent l’endroit o๠elle a été emmenée ». Au Front populaire ivoirien (FPI, ex-parti au pouvoir), on s’insurge contre l’ « enlèvement sous anesthésie » de celle qui fut l’une des principales responsables du parti. Née en 1949, Simone Gbagbo est poursuivie par la justice ivoirienne pour génocide et crimes de sang, atteinte à  la sûreté de l’à‰tat et infractions économiques commis lors de la crise qui a fait quelque 3.000 morts après le refus de Laurent Gbagbo de reconnaà®tre sa défaite à  l’élection de novembre 2010. Elle est aussi sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), qui la soupçonne de crimes contre l’humanité.

Automédication: à bannir!

l’automédication peut se définir comme étant « l’utilisation, hors prescription médicale, par des personnes pour elles-mêmes ou pour leurs proches et de leur propre initiative, de médicaments considérés comme tels, ceci avec la possibilité d’assistance et de conseils de la part des pharmaciens ». Plusieurs d’entre nous achetons des médicaments à  la pharmacie sans être passé par le médecin. « Je ne prend pas jamais de médicament si cela ne m’a pas été prescrit par un médecin. J’ai peur parce que cette attitude peut amener d’autres risques ou même d’autres maladies » explique Djibril Kaba. Bon nombre de nos concitoyens ne considèrent pas cet aspect de la même façon : « moi je suis atteinte de drépanocytose, J’ai très souvent de violents maux de tête, J’avoue qu’à  force de prendre du paracétamol cela ne me soulage plus. Du coup je cumule les médicaments sans avis du médecin » confie Aà¯ssata Diallo. Certains médicaments conviennent à  une automédication de base, car adaptés aux soins basiques et à  faible risque, si l’information liée au produit est pertinente, lue et respectée. La perception et la connaissance des symptômes par le malade sont déterminantes et elles changent selon le niveau socio-culturel des personnes concernées (capacités d’observation et déduction, antécédents, connaissances générales, accès à  des sources capables de confirmer son diagnostic, etc). Médicaments de la rue et vente sans ordonnance l’automédication par la « boà®te à  pharmacie » est admise par les médecins eux-mêmes pour des symptômes peu préoccupants, mais uniquement pour des traitements de courte durée comme le précise la notice de tous les médicaments. l’automédication peut entraà®ner plusieurs conséquences, comme l’installation de maladies qui peuvent se manifester immédiatement ou à  long terme. La distribution du médicament est devenue chose aisée grâce à  la privatisation du secteur pharmaceutique dans les années 1985. En 2005, on dénombrait 265 officines au Mali. Mais il est à  noter que l’automédication est accentuée par la vente de médicaments dans la rue. Appelés « pharmacies par terre », ce phénomène gangrène le marché malien depuis plusieurs années déjà . « J’avoue que J’achète les médicaments « par terre » surtout un dont je suis particulièrement fan, il s’agit d’un médicament contre le rhume et C’’est le seul qui peut venir à  bout de mon rhume, tous les autres médicaments que je peux prendre s’avère inefficace » se réjouit Mariam Doumbia. Selon le Dr Mohamed Guiro, pharmacien : « les achats directs de médicaments doivent être contrôlés. Il ne faut pas les encourager. Il y a certains médicaments dont la vente est strictement interdite sans ordonnance. Tout ceci est fait pour éviter l’automédication ». Une étude de 2003, menée dans les officines de Bamako montre que 64,52 % des clients ne présentent pas d’ordonnance au moment de leur achat.

HGT: à la pédiatrie, les enfants sont soignés à même le sol

Une pratique digne d’une autre époque que le tout nouveau directeur de l’hôpital veut placer au centre de ses préoccupations. Lanceni Konaté a profité de la 35ème session du conseil d’administration du Centre mardi dernier pour évoquer le sujet. l’hôpital Gabriel Touré est l’un des services le plus sollicité de Bamako avec une capacité d’accueil de 447 lits et emploie 743 agents, toutes catégories confondues. Selon le directeur, Lanceni Konaté, le taux d’occupation global des lits est de 76%, il peut atteindre 111% en pédiatrie. « Ainsi en période de forte recrudescence de certaines pathologie comme le paludisme, il arrive fréquemment que des enfants soient couchés dans les couloirs ou à  plusieurs dans le lit » a-t-il déploré. Pour le nouveau directeur, ancien secrétaire général du ministère de la santé, ce très fort taux d’utilisation des installations de la pédiatrie interpelle tout le monde, au regard des considérations éthiques, aux fins de développer un plaidoyer. Selon lui, il faut la construction d’un hôpital pédiatrique, dédié aux enfants comme cela se passe sous d’autres cieux depuis des décennies. Manque de lits mais aussi de médicaments importants En 2012, la mortalité hospitalière générale a été 11 % des malades hospitalisés avec une variation selon les services, ainsi, qu’au service de réanimation. Elle a atteint au cours de la même période de référence, le taux de 21% soit une légère diminution par rapport aux 23% enregistrés en 2011. Autre problème, au niveau de ce centre certains médicaments stratégiques et quelques fois urgents sont introuvables dans la pharmacie hospitalière. Il s’agit entre autres des produits comme le fentanyl, la morphine. Face à  cette situation, le directeur rassure : « des dispositions appropriées sont entrain d’être prises aux fins de la recapitalisation de la pharmacie hospitalière et l’équipement approprié du bloc technique au moment o๠nous avons commencé la mise en application effective du service public hospitalier prescrit par la loi hospitalière depuis maintenant, une dizaine d’années ». Faire de l’hôpital Gabriel Touré, une institution crédible, non partisane, efficace, efficiente et innovatrice, chargée de servir au mieux les intérêts du gouvernement et des citoyens en accomplissant l’effectivité du service public hospitalier conformément aux prescriptions de la loi hospitalières, telles sont les ambitions du nouveau directeur de CHU Gabriel Touré.

Consommation du« Bôgôni »: alerte danger!

La consommation du kaolin, « bôgôni » en bambara, n’alerte pas vraiment l’opinion publique car étant un phénomène traditionnel mais aussi très répandu dans nos sociétés. Dégoutante selon l’avis de la plupart des hommes, honteuse selon celui des femmes, cette pratique dure depuis des siècles en Afrique occidentale. Révélateur de manque La consommation du kaolin peut être associée au syndrome de « pica ». Le pica est un trouble du comportement alimentaire caractérisé par l’ingestion durable (plus d’un mois) de substances non nutritives (terre, craie, sable, papier, kaolin, etc.) Le pica a plusieurs causes, sa genèse associant des carences alimentaires et affectives. Son évolution peut parfois se compliquer de troubles intestinaux (occlusion, parasite digestif), de saturnisme en cas d’ingestion de peinture. l’ingestion du kaolin a beau être banalisée dans nos sociétés elle n’en demeure que plus dangereuse. Un effet presque imminent de l’absorption du kaolin est la constipation. Celle-ci est suivie d’une anémie qui s’aggrave au fil du temps. En effet le kaolin, une fois absorbé constitue une barrière à  beaucoup d’éléments nutritionnels à  l’exemple du fer et du zinc. Arrêtez, vite ! Pour les femmes enceintes, principales consommatrices de kaolin, les effets peuvent aller de l’avortement spontané à  l’incrustation du kaolin sur certaines parties du corps de l’enfant causant ainsi des manifestations cutanées et des troubles intestinaux. A la naissance, le bébé peut souffrir de développement insuffisant de ses organes, d’hypogonadisme (sécrétion anormalement faible d’hormones par les glandes génitales, C’’est-à -dire testicules chez l’homme et ovaires chez la femme) et de ralentissement de sa croissance. Diverses méthodes sont utilisées par certaines femmes soucieuses des dangers du kaolin. Une cure est de diminuer progressivement sa consommation mensuelle de kaolin (une demi-dose, puis un quart… jusqu’à  arrêt). Par contre l’envie de croquer du kaolin découle d’un manque de certains éléments tels que le fer dans notre organisme. De ce fait, un moyen beaucoup plus efficace serait la prise régulière de ces éléments (fer ou acide folique sous forme de comprimé), sous ordonnance médicale bien sûr et sur une durée allant d’un à  deux mois. Alors, les croqueuses, maintenant que vous êtes averties, il est temps d’abandonner cette pratique qui en plus est loin d’être esthétique !

Déchets biomédicaux : diminuer les risques de contamination

Le mercredi 18 avril 2013 était consacrée journée d’information sur la gestion des déchets biomédicaux. Les activités ont été lancées par le secrétaire général du ministre de la Santé dans les locaux de l’Institut de recherche et de la santé publique(INRSP). l’amélioration et l’élargissement du plateau technique des structures de références telles que les hôpitaux, les cliniques, pharmacies et laboratoire qui ont contribué à  la multiplication des déchets biomédicaux. Des sites de traitement existent certes mais ils ne sont pas toujours sans dangers. La manipulation de ces déchets comporte des risques physiques comme des coupures ou piqures avec des matériaux tranchants et piquants, irradiation avec du matériel radio actif, explosion du gaz sous pression. D’autres risques appelés biologiques peuvent être des infections. Sans oublier les risques chimiques. Pis, l’hépatite B et le VIH SIDA donnent d’autres dimensions au problème en raison des risques accrus de contamination. Qui sont les plus exposés ? Les plus exposés au risque de contamination sont les patients hospitalisés, le personnel soignant, les accompagnants, les agents chargés de l’élimination des déchets (collecte, entreposage, transport et élimination). Sont également concernés les récupérateurs informels qui pratiquent de façon permanente ou occasionnelle la fouille des déchets, les populations qui utilisent les objets de récupérations pour des usages domestiques. l’environnement est également touché par le phénomène. Ce qui fait dire le secrétaire général du ministère de l’environnement et de l’assainissement que la résolution des problèmes biomédicaux et environnementaux interpelle tout le monde. C’’est pour cette raison que le secrétaire général du ministère de la santé a exhorté acteurs de la gestion des déchets biomédicaux de s’investir davantage pour une meilleure gestion des déchets biomédicaux dans les établissements sanitaires à  travers l’application bienveillante des normes et procédures en vigueur. « Le ministère de la santé en collaboration avec celui de l’environnement ne ménagera aucun effort pour soutenir la mise en place d’un système durable de gestion des déchets » a-t-il déclaré. La cérémonie a pris fin par la visite deux incinérateurs offerts au ministère de la santé par la société Total Mali SA . •

5 fruits et légumes par jour : pas si difficile que ça !

Depuis que de nombreuses études ont montré qu’une mauvaise alimentation et une activité physique insuffisante avaient une grande part de responsabilité dans la survenue de nombreuses maladies (obésité, diabète, incidents cardiaques…), l’alimentation a été décrétée comme priorité de santé publique dans de nombreux pays. Si au Mali, ce n’est pas encore le cas, nombreux sont ceux qui se sentent concernés par cette recommandation et essaient de s’y tenir. Alors pourquoi «manger au moins 5 fruits et légumes par jour » ? Protection tous azimuts Tout simplement parce que l’on ne cesse de trouver dans les légumes et les fruits des vertus que l’on ne soupçonnait guère. Avant, on misait essentiellement sur leur faible valeur calorique (à  peine une trentaine en moyenne), sur leur très faible teneur en graisse (on frôle souvent le zéro pointé) et sur leur richesse en eau (quasiment 90 %) pour nous faire perdre quelques kilos superflus. Aujourd’hui, ce sont surtout leurs fibres (qui assurent notamment un meilleur transit intestinal), leurs sels minéraux, leurs vitamines et même le plus étonnant, leurs pigments colorés et leurs « arômes » riches en polyphénols, véritables antioxydants, qui sont à  la une de toutes les recherches scientifiques car ils préviendraient de nombreuses maladies. Ainsi, en en consommant environ 400 à  600 g par jour (ce qui représente 5 portions de 80 à  100 g de fruits et légumes, d’o๠le slogan), on peut réduire de 50 % la survenue de certains cancers et de 30% les maladies cardio-vasculaires. Comment y arriver ? Dans la pratique, comment fait-on pour consommer 5 fruits et légumes pat jour ? Un petit exercice sémantique pour commencer. « 5 fruits et légumes par jour » ne veulent pas dire « 5 fruits et 5 légumes par jour » : cela signifie « 5 portions du groupe alimentaire représenté par les fruits et les légumes », C’’est donc 5 portions d’environ 80 à  100 g sachant que 80 à  100 g correspondent à  un fruit de la taille d’un poing, une assiette de soupe, une tomate, un pot de compote, un verre de jus de fruits frais… Au cours de la journée, il est important de consommer différents fruits et différents légumes, C’’est-à -dire de varier le plus possible de l’un à  l’autre, afin d’assurer des apports suffisants et diversifiés de vitamines et minéraux. Ainsi, consommer 5 oranges par jour apporte beaucoup de vitamines C et de fibres, mais pas suffisamment d’autres micronutriments essentiels. Consommer en revanche une orange, des carottes, une banane et du chou apporte à  l’organisme des antioxydants divers (vitamines A, C, E), des vitamines B, du potassium, du magnésium, des fibres… Si vous n’avez pas le temps d’éplucher ou de préparer des fruits ou légumes frais, pensez aux conserves et aux surgelés qui ont aussi d’excellentes qualités nutritionnelles. Pas besoin non plus de pesée et voici ce que cela peut donner : 1 fruit le matin, une petite salade de crudité le midi au déjeuner ou un plat avec des légumes tels que la tomate, la carotte, du chou, etc., une assiette de soupe le soir, un jus de fruit frais ou une tartine à  la confiture dans la journée et le tour est joué ! Et rassurez-vous! Si vous avez du mal à  consommer 5 portions, ne culpabilisez pas, mangez déjà  ce que vous pouvez, puis ajoutez, quelques morceaux de légumes dans vos sauces, des quartiers de fruits frais dans vos yaourts, des fuits frais dès que vous pouvez… C’’est une manière tout aussi diététique de faire le plein de vitamines et minéraux.

Accidents domestiques : comment protéger les enfants ?

Les dommages immédiats ou retardés, lorsqu’ils se traduisent par les séquelles, peuvent être bénins, graves ou même mortels. Ces accidents sont fréquents et peuvent représenter un véritable problème de santé publique. Ils peuvent survenir à  tout moment et chaque membre d’une famille est potentiellement exposé. « J’ai une tante qui est tombée dans les toilettes, elle a eu une fracture à  la cheville. Pour les enfants, quand il y a des escaliers par exemple il faut mettre des gardes fou » raconte Mohamed Kane, un jeune malien d’une trentaine d’années. Ces accidents deviennent particulièrement inquiétants quand il s’agit d’enfants : « Ma fille avait 6 mois quand elle s’est brûlée la main. Ses doigts se sont crispés et sont restés ainsi. Elle a du subir deux interventions chirurgicales pour que sa main puisse retrouver une motricité et une apparence normale. La dernière intervention a eu lieu il y a quelques semaines. Aujourd’hui elle a bientôt 4 ans », raconte Djénéba Cissoko, couturière. Quelques conseils pour éviter certains accidents La cuisine est l’un des endroits les plus dangereux de la maison. En ce qui concerne les enfants, penser à  la queue des poêles, toujours les tourner vers l’intérieur afin d’éviter que l’enfant ne tire dessus. Tous les produits susceptibles d’être dangereux doivent être stockés en hauteur pour que les enfants n’y accèdent pas. Les principales causes d’intoxication des enfants sont l’ingestion de médicaments, de produits ménagers entre autres. Il faut donc ne jamais laisser les médicaments à  portée de votre enfant, ranger tout dans une armoire en hauteur fermée à  clé. Ne jamais laisser de médicaments dans un sac à  main. Pour les produits ménagers, il faut aussi les rangers en hauteurs, expliquez à  votre enfant la dangerosité de ces produits quand il est en mesure de comprendre. La majorité des accidents par étouffemen,t concernent les enfants de moins de 6 ans. L’enfant peut s’étouffer avec un grand nombre de petits objets et petits aliments, dès que ceux-ci sont à  sa portée. Pour éviter ce type d’accident, il faut éviter que le nourrisson soit au contact de ce petit objet. Par exemple dans son lit, veillez tout particulièrement à  le coucher seul, sans l’encombrer d’autres objets. Evitez les électrocutions des enfants en mettant des caches prises à  ventouse. Ne laissez pas des rallonges électriques branchées. Ne jamais ouvrir de l’eau à  côté d’un appareil électrique, toujours ranger les appareils électriques. Quelques chiffres d’accidents domestiques à  Bamako Au Mali, quelques études ont été réalisées dans les hôpitaux par les médecins suivants : -Cissé M. en 1995, sur 50 cas de brûlures graves admis au service d’anesthésie et de réanimation du CHU-GT, a trouvé que 14 cas étaient des enfants âgés de 1 à  11 ans soit 28%. -Doumbia M., en 1999, sur 40 cas de brûlures graves admis au service de chirurgie infantile du CHU-GT,a trouvé que 22 cas étaient des enfants âgés de 2 à  4 ans soit 55% des cas. – Kanta S., en 2008 sur 12955 consultations admises au service des urgences chirurgicales du CHU-Gabriel Touré, a trouvé que 239 cas étaient des enfants âgés de 0 à  15 ans victimes d’accidents domestiques soit 1,8% des admis parmi lesquels les traumatismes représentaient (59%), les brûlures (26,8%), les intoxications (7,5%), les corps étrangers (4,2%) et les noyades (2,5%). Au Mali peu d’études ont été réalisées dans la communauté sur les accidents domestiques chez les enfants notamment dans la tranche d’âge de 0 à  5 ans.

Madiba ou la sagesse du temps qui passe…

Nelson Mandela va de mieux en mieux, a déclaré Graça Machel, son épouse ! Agé de presque 95 ans, celui qu’on surnomme affectueusement Madiba, avait été hospitalisé depuis une semaine pour une pneumonie. Du coup, médias et presse avaient surrenchéri, se préparant sans doute à  annoncer la nouvelle funeste, nécrologies et portraits tout prêts dans leurs tiroirs. Il n’en fut rien et il faut croire que Madiba est plus résistant qu’il n’y paraà®t malgré son âge avancé. Pour celui qui a passé 27 longues années de sa vie en prison à  Robben Island, le temps n’aura pas eu de prise. Légende vivante, Nelson Mandela aura vu passer deux siècles même s’il entame ce 3è millénaire dans la fragilité physique. Car, c’est lors de ce séjour en prison, qu’il contractera une tuberculose qui lui laissera des séquelles, d’o๠les pneumonies répétives suivies d’hospitalisations de courte durée. Sage de l’Afrique du Sud Mandela, c’est aussi une figure importante, un homme qui sert de référence et que les Sud Africains ne veulent sans doute pas voir partir. Dans une nation, o๠les tensions ethniques ont longtemps divisé les peuples, son combat au sein de l’ANC contre l’Apartheid, sa détention et sa grande sagesse ont marqué les générations. :  » Madiba, c’estun peu comme un papa pour tous. Nous le savons âgé, fragile, mais nous redoutons le jour o๠il partira », témoigne cette étudiante sud-africaine à  Durban.  » S’il venait à  partir, croyez moi, les tensions vont s’exacerber, l’ANC va exploser et Zuma sera en posture délicate au sein du parti… », prévient ce gérant d’hôtel à  Scottburgh dans la région du Kwazulu Natal. Madiba, figure tutélaire, sage de l’Afrique du Sud, entouré de ses petits-enfants, visité de par le monde entier, s’efface pourtant peu à  peu. On le sent épuisé. La mort de sa petite fille lors du dernier mondial de football en Juillet 2010, l’a terriblement affecté. Les anciens le disent, il est un âge o๠tout homme aspire au repos éternel. Rêve t-il parfois Madiba de fermer les yeux pour toujours ? Ou attend t-il sagement son heure ? Pour cette fois, il y a plus de peur que de mal, mais le jour o๠Madiba partira pour de bon, ce sera peut-être au coin du feu, près de la cheminée, confortablement installé sur un rocking chair, loin des yeux du monde. Sur la pointe des pieds…

Les optimistes vivent vieux!

Les chantres de l’optimisme peuvent se targuer d’avoir un meilleur taux de “bon » cholestérol, affirment des chercheurs de la Harvard School of Public Health. Le « bon cholestérol » est formé de lipoprotéines HDL (ou HDL cholestérol) qui protègent le C’œur et aident à  se débarrasser du « mauvais » cholestérol. Ce dernier, également appelé LDL cholestérol, a au contraire tendance à  se déposer sur les artères, facteur de risque cardiovasculaire. Penser positif favoriserait aussi un niveau plus faible de triglycérides, ces composés lipidiques (des graisses) qui apportent de l’énergie à  notre organisme. Quand ces acides gras sont surabondants, ils augmentent aussi le risque de maladies cardiovasculaires. Les chercheurs ont constaté que chaque augmentation de 5 points sur l’échelle de l’optimisme se traduisait par une hausse du bon cholestérol à  hauteur d’un milligramme par décilitre. Les optimistes ont une bonne hygiène de vie Plus on voit la vie en rose, plus on protège nos artères ! Le lien de cause à  effet n’est pas si évident. Les chercheurs subodorent que les optimistes ont tendance à  manger équilibré et à  surveiller leur poids. On sait en effet qu’une alimentation trop riche en mauvaises graisses et en sucres rapides favorise la hausse des taux de cholestérol (et de mauvais cholestérol) et de triglycérides. l’optimisme est bon pour le C’œur et le pessimisme un poison ? Pas si simple. Les études se contredisent. Le risque d’infarctus serait plus élevé chez les personnes déprimées, selon certaines études. Mais rien ne prouve qu’un pessimiste qui basculerait dans l’optimisme diminue ses risques cardiaques, tempèrent les chercheurs britanniques. Si vous penchez plutôt vers le pessimisme, ne changez rien alors. Il paraà®t que cela permet de vivre plus longtemps.

Cuisine : les vertus de nos chères feuilles vertes

La cuisine malienne utilise les feuilles dans la préparation des sauces des plats de riz ou de la pâte ou de la brisure de mil, de maà¯s, de fonio. Les feuilles que nous présentons ont fait leur preuve dans le traitement du paludisme, des maux de ventre et même la cécité. Zira boulou Les témoignages sont édifiants. Commençons par les feuilles de Baobab (zira boulou). Riches en protéines et minéraux les feuilles de baobab contiennent des tanins catéchiques et de la vitamine C. Elles sont séchées pour être réduites en poudre. Cette poudre, appelée « Namougounifi» est incorporée aux céréales ou dans les sauces pour la préparation du couscous La veille Bandjo Sakiliba, nous apprend que les feuilles de baobab sont utilisées dans la cuisson de la sauce du « Tô ». Elle explique que « la sauce très gluantes qu’on obtient est surtout recommandée pour les personnes souffrantes d’anémie ». Mme Sakiliba vante les mérites sanitaires du Baobab. Les racines, le tronc, l’écorce, les feuilles, la pulpe, les graines ont toujours été exploités à  des fins thérapeutiques au Mali. Nous allons nous limiter aux bienfaits des feuilles de cet arbre aux milles vertus nutritives et médicinales. « Les feuille de Baobab sont un bon remède contre la dysenterie. Elles sont très utilisées aussi sous forme de tisane pour combattre la fièvre et les coliques » révèle Bandjo Sakiliba Le spécialiste en nutrition Dr Aliou Bary, soutient que les feuilles de Baobab sont diurétiques, diaphorétiques, toniques. « Localement il y a des communautés qui l’utilisaient contre le lumbago ou l’ophtalmie, le ver de Guinée, les infections urinaires. Leur efficacité dans le traitement de l’asthme est prouvée », précise Dr Bary. Banakou boulou Les feuilles de manioc (Banakou boulou) sont très sollicitées dans la cuisson de la sauce accompagnant le riz. Cette sauce très appréciée pour sa valeur culinaire a également des vertus sanitaires impressionnantes. Les spécialistes en nutrition sont unanimes sur le fait que les feuilles de manioc sont une excellente diététique qui atténue le taux de sel dans l’organisme. La radiothérapeute Mme Niagala Camara affirme que les personnes qui consomment régulièrement les feuilles de manioc seront difficilement attaquées par le paludisme. Ces feuilles sont bonnes pour faire baisser la fièvre. Ce traitement consiste à  piler les feuilles. La pâte est pressée pour obtenir une boisson verdâtre qui soulage définitivement la fièvre. Mélangé avec du lait ce liquide est efficace contre le vertige ou l’anémie. Aux malades qui souffrent du bourdonnement d’oreille et de crampes, Niagalé conseille de se purger avec cette eau verdâtre. Et l’épuration ventrale est radicale. La pâte obtenue de l’écrasement des feuilles de manioc tonifie et cicatrise très vite les blessures de la peau. Wosso boulou Les feuilles de la patate douce ( Wosso boulou ) constituent un aliment sain et protecteur, sources excellentes de vitamine A et de vitamine C. Selon Mme Kama Keà¯ta indique la consommation de la patate douce est bonne pour la santé des yeux. Elle facilite aussi le métabolisme. Les spécialistes en nutrition conseillent une consommation régulière pour apporter à  l’organisme les vitamines et sels minéraux dont il a besoin. Les feuilles du « lélé », une plante sauvage, sont utilisées dans la préparation de la sauce du « tô ». Elles donnent une sauce très gluante agréable à  manger. On lui prête des vertus purificatrices facilitant la digestion. Elles soignent la constipation. Les amateurs de cette feuille sont convaincus qu’elle est efficace contre la cécité. Dah boulou enchons nous à  présent sur les miracles de la feuille de l’oseille (Dah boulou). Elles sont utilisées surtout pour traiter les hémorroà¯des. Mme Niagaté Wali Sy assure que la consommation des feuilles de l’oseille de Guinée aide à  nous débarasser de pas mal d’affections. Généralement ménagé avec la pâte d’arachide dans notre pays, la sauce d’oseille peut accompagner le riz et le « tô ». Les Sikassois ne diront pas le contraire. Les feuilles de dah, selon de nombreux témoignages, est un laxatif. Elles contiennent de la vitamine C ainsi que de l’acide malique. Il a été aussi noté que les vertus de ces feuilles sont utilisées pour détendre l’utérus, réduire la tension artérielle, résoudre les problèmes d’indigestion et de perte d’appétit. Dr Aliou Bary souligne les feuilles de Dah sont riches en vitamine C ; en provitamine A ; en potassium, magnésium et en fer. Cependant a-t-il averti sa richesse en acide oxalique est un inconvénient surtout pour ceux qui ont un problème gastrique. L’épinard Bien connu pour sa haute teneur en fer, l’épinard fournit une quantité exceptionnelle de vitamines et de minéraux. Certains de ses antioxydants seraient particulièrement bénéfiques pour les yeux. Selon les chercheurs l’épinard peut être un rempart contre les cancers du sein, de l’œsophage et du col. Bonne nouvelle pour ceux qui ont des problèmes oculaire. Les principaux caroténoà¯des des épinards (la lutéine et la zéaxanthine) ont la capacité de s’accumuler dans la macula et la rétine de l’œil le protégeant d’un stress oxydatif qui pourrait être dommageable. Il a été médicalement prouvé que la consommation régulière d’épinards entraà®ne une meilleure résistance des globules blancs au stress oxydatif, démontrant un potentiel antioxydant. Le Dr Bary, les ajoute que les épinards cuits sont beaucoup plus nutritifs que crus. l’épinard est un aliment énergétique à  cause de sa richesse en fer, un minéral qui aide à  protéger contre certaines formes d’anémie et les symptômes de fatigue. Le laurier Terminons par l’exposé sur les vertus du laurier. Les ménagères cuisinent rarement dans notre pays sans cette feuille sèche qui aromatise nos plats grâce à  son parfum extraordinaire. Le laurier est bénéfique pour la diététique, la gastronomie, la cosmétique. Le laurier procure un goût unique aux bouillons et à  toutes les eaux de cuisson. Il est recommandé aux personnes qui ont opté pour un régime amaigrissant. Il est sage de ne pas en abuser.

Malnutrition : les TICs au service de la lutte

Le Projet d’appui au ministère de la santé dans la prise en charge et la prévention de la malnutrition aigà¼e et le renforcement de l’introduction de la nouvelle technologie de Rapid SMS pour le système de suivi nutritionnel de la commune et V du district de Bamako est initié par la Croix Rouge et financé par l’UNICEF. Ce projet vise la réduction de la morbidité et de la mortalité des états de moins de 5 ans à  travers l’appui à  la prise en charge et la prévention de la malnutrition dans les commune I et V du district de Bamako. Selon Arnaud Phipps de la Croix Rouge française, ce projet a été initié en 2011 des enquêtes afin d’étudier les taux de malnutrition aigue sur 3 communes du district de Bamako, en l’occurrence les communes I 2 et 5. « Sur la base des résultats, nous avons choisi de lancer, il y a environ un an, le petit frère de ce projet, la phase pilote uniquement sur la commune V » déclare –t-il en rappelant que la crise que traverse le Mali a entrainé des difficultés surtout pour les ménages les plus fragiles économiquement. C’’est donc logiquement qu’ « il y a quelques mois lorsque la Croix Rouge est retournée voir l’UICIEF, bailleur de fonds de la phase pilote, nous avons demandé à  élargir notre dispositif à  la commune I et à  l’enrichir dans son contenu » affirme M. Phipps. Des SMS contre la malnutrition La particularité de ce projet est l’utilisation par la Croix Rouge des nouvelles technologies de la communication pour la collecte et la transmission des données de la malnutrition. Des SMS serviront aux relais qui sont sur le terrain pour signaler instantanément les enfants en situation de malnutrition, ce sont les « Rapid SMS ». En une année de phase pilote, 166421 personnes ont bénéficié des des activités du projet et 97488 enfants de 6 à  59 mois ont été dépistés. Selon les dernières enquêtes nutritionnelles réalisées en juin juillet 2011, la malnutrition aigà¼e touche environ 7, 300 enfants par an. La malnutrition sévère correspond à  1,4% des cas soit 119 cas sur 2000 cas admis chaque année en commune I du district de Bamako. Ce qui fait indiquer que la malnutrition est un problème de santé publique et de développement très grave au Mali, à  Bamako et dans votre commune. Pour la directrice régionale de la santé, ce projet permettra non seulement de renforcer les capacités du personnel de santé et des volontaires, mais aussi d’améliorer les indicateurs de prise en charge de la malnutrition.

Boissons énergisantes: Entre succès et dangers

Les boissons dites énergisantes rentrent de plus en plus dans le quotidien des jeunes. La connotation de produit interdit accentue cette consommation chez les jeunes qui voient là , une possibilité de s’affranchir des règles. Elles ont pour noms Rox, Red Bull… la dernière a avoir fait son apparition sur les affiches publicitaires est un produit malien. C’’est la marque XXL, très prisée chez les jeunes. » Si tu veux être performant avec ta copine ne pas avoir honte, tu peux consommer soit Réaktor, soit XXL, C’’est efficace à  100% « , nous affirme Eric P, un jeune étudiant . Pour d’autres consommateurs, cela permet de compenser les pertes en énergie. « Moi je suis maçon et J’ai remarqué que chaque fois que je suis fatigué, si je prends une de ces boissons, je récupère les forces et je peux travailler même 10 heures par jour » explique pour sa part Kamdem Françis, maçon sur un chantier . Même si on ne possède pas de statistiques exactes de commercialisation de ces produits, les boissons énergisantes s’imposent sur le marché. Pourtant les expériences d’efficacité ne sont pas partagées par tous. « J’avoue que J’ai bu un de ces produits la première fois pour rechercher l’effet aphrodisiaque tant commenté, mais avec moi cela n’a pas marché. Par la suite je les ai pris pour avoir la force de travailler jusque-là , rien », indique Pierre Nomo un fonctionnaire. Dans le débat, les médecins nutritionnistes donnent aussi leurs avis. Globalement ceux consultés indiquent que C’’est la constitution de ces boissons qui dans certaines conditions peut permettre de récupérer l’énergie perdu. « Dans ces boissons énergétiques, la composition fait référence à  la vitamine D, par exemple, qui aide à  convertir le sucre en énergie. Mais pour cela, il faut déjà  que le corps ait suffisamment du sucre », fait savoir un médecin. Alors qu’en Afrique on vit l’âge d’or des boissons énergétiques, sous d’autres cieux, on s’interroge sur la pertinence de la commercialisation de tels produits. En octobre dernier, l’agence américaine des produits alimentaires et des médicaments (FDA) a été informée de cinq décès et d’une crise cardiaque peut-être liés à  la boisson énergisante de Monster Beverage (39% du marché américain), même si elle a admis que rien ne prouvait (à  ce stade) qu’il existât une relation de cause à  effet avec ce produit. La FDA a pourtant pressé toute personne qui aurait ressenti des effets néfastes en consommant un complément alimentaire d’en informer le fabricant ou le distributeur. l’enquête se poursuit, tout comme en France ou ces boissons ont un franc succès. De nombreux médecins sont pourtant très réservés : « Le corps humain possède toutes les capacités pour produire les éléments dont il a besoin. On ignore encore sur le long terme quels effets ces boissons-là  auront sur les individus, surtout ceux qui les prennent de façon non contrôlée et exagérée. Les producteurs et les importateurs de ces produits se refusent à  tout commentaire. Mais de nombrux pays, dans le doute, ont réglementé la vente de ce type de boissons. En Norvège par exemple, il faut aller dans une pharmacie pour en avoir. Composition d’une boisson énergisante La caféine (~ 80mg) : Les boissons énergisantes en contiennent généralement 80mg par canette de 250ml. La caféine procure des effets excitants, variables d’un individu à  l’autre. On relève surtout des effets secondaires cardiovasculaires. La taurine (420mg > 1g) : La teneur est différente d’une boisson énergisante à  une autre, variant de 420mg à  1g. La taurine est un acide aminé soufré issu de la Méthionine et de la Cystéine. Notre alimentation. Le glucuronolactone (~ 600mg) : C’’est un sucre, présent naturellement dans l’organisme, dont les apports naturels seraient de l’ordre de 1 à  2mg/jour. Une canette de boisson énergisante contient une quantité équivalente à  environ 600 jours d’apports alimentaires ! Les vitamines du groupe B : La consommation de deux canettes, recommandée par le fabriquant, suffit pour atteindre et/ou dépasser le seuil de toxicité établi pour la vitamine B3 et B6. La dose maximale absorbable est également dépassée pour la vitamine B12. L’acide Nicotinique (~ 20mg) : l’acide Nicotinique est un assimilé de la vitamine B3. Il n’y a pas de besoin alimentaire spécifique, car il existe une fabrication naturelle par le foie. Le ginseng (~ 80mg) : Contrairement à  beaucoup d’idées préconçues, aucun effet stimulant sur les performances n’a actuellement été démontré. Souvent considéré (à  tord) comme anodin, il peut exposer à  des difficultés d’adaptation énergétique, en favorisant l’hypoglycémie, et la diminution de l’appétit. Des glucides (~ 112g/l) : Cette boisson « hyper sucrée » peut conduire à  des hypoglycémies réactionnelles si elle est consommée avant un effort, se manifestant par une faiblesse généralisée, maux de tête, baisse de la vigilance et une contre performance.

UNICEF : les journalistes en tournée sur la SEC

Dans la région de Kayes, nombreux sont les villages qui en bénéficient. Situées à  au moins 5 km d’un centre de santé communautaire, les populations de ces localités ne manquent d’éloge pour le rôle prépondérant de l’agent de santé de la communauté qui leur prodigue des soins de santé essentiels. l’ASC, la solution pour les localités reculées l’approche de la stratégie des soins essentiels au niveau communautaire (SEC) depuis 2011 est de rendre l’ensemble des services et des actions préventifs, curatifs et promotionnels ayant une efficacité scientifiquement prouvée, socialement acceptables, accessibles géographiquement et financièrement. Elle est mise en œuvre avec la communauté pour réduire la morbidité et la mortalité au niveau des ménages et des familles. De Kita en passant par Samantan, Kenièba, KolombaII, Loulo jusqu’à  Kayes, les populations de ces localités visitées ont affiché leur satisfaction vis-à -vis de la SEC à  travers l’agent de santé de la communauté. A Samantan, le lundi dernier, les journalistes ont rencontré des populations heureuses de la mise en œuvre de la SEC. l’agent de santé de communauté (ASC) est arrivé à  point nommé dans ce village situé 35 km du CSCOM de Djidian. Dans la localité, l’enterrement des enfants décédés à  la suite du paludisme, la diarrhée et les maladies respiratoires était le quotidien de la population. « Nous saluons l’arrivée de l’ASC dans notre village qui a pu mettre fin aux décès des enfants chez nous. Il y a bientôt deux ans on ne connait plus ça » témoigne le chef du village Allama Sidibe. Même avis que cette mère de trois enfants Djeneba Tounkara « avec l’arrivée de l’ASC le déplacement pour amener l’enfant au CSCOM à  Djidian est devenu un mauvais souvenir. Nos enfants et nos mêmes sommes tous en bonne santé » témoigne –t- elle. Dans la capitale de l’arachide Kita le médecin Ismaà«l Simaga a assuré le suivi et la mise en place effective de la SEC dans le cercle de Kenièba o๠22 sites soins de santé communautaires sont fonctionnels. Gueno Gorée, village modèle Le résultat est encourageant surtout avec l’implication des autorités locales. Le deuxième maire adjoint du conseil de cercle de Kenièba a expliqué que les plaidoyers seront fait auprès des sociétés minières pour assurer la prise en charges des ASC dans les villages au regard du retrait annoncé de l’Unicef à  partir du mois de décembre 2012. A Kolomba II, Makan Sissoko, ménagère, a pris la parole pour témoigner des bienfaits de la SEC. « Nous sommes très loin du CSCOM de Kenièba. Avec l’arrivée de l’ASC, la santé de mes enfants s’est beaucoup améliorée. Nous apprécions beaucoup la qualité de notre agent de santé qui est très disponible » témoigne t- elle. l’étape de Kenièba a pris fin par la visite de Gueno Gorée o๠l’autorité communale a joué un rôle très important en intégrant la prise en charge de l’ASC dans leur budget. « Nous pensons qu’on doit pas attendre que les partenaires se retirent avant de réagir. Pour cette raison, nous avons décidé d’intégrer la prise en charge des deux ASC dans notre budget» explique Alber Koly Cissé deuxième adjoint du maire. A l’inverse, à  Bangassi Doudou Maure, les autorités tergiversent encore pour prendre la relève après le départ des partenaires. Le deuxième maire adjoint Moussa Diallo rassure la population pour la pérennisation de l’ASC malgré le peu de lisibilité sur la suite des opérations. Les femmes de Bangassi Doudou Maure, espèrent que leur ASC, Djeneba Diarra, dont elles apprécient la qualité des prestations, va rester avec elles.

Samatan(Kita) : Toumani Dagnon, l’ange-gardien des tout-petits

Dans ce petit village de 1500 habitants, on ne parle plus de mort d’enfants. Oubliées, les larmes des familles obligées de porter en terre les nouveaux-nés. C’était avant. Avant l’arrivée de l’agent de santé de communautaire(ASC). Toumani Dagnon en a sauvé plus d’un. Zéro décès d’enfants] L’ASC, comme tout le monde l’appelle ici dispose un paquet de médicaments essentiels. C’est lui qui réfère les malades au centre de santé communautaire, sans toutefois se substituer aux infirmiers ni aux médecins. Maillon essentiel de la stratégie des soins essentiels au niveau communautaire(SEC) qui est un ensemble de services et d’actions préventifs, curatifs et promotionnels, il est celui qui fait le lien entre la population et des prestataires de santé. La stratégie a été élaborée et mise en œuvre par le gouvernement à  travers le ministère de la Santé, et ses partenaires dont l’UNICEF, Save the Children, l’USAID, l’OMS. A Samatan, la SEC a donné des résultats bien visibles. Les populations bénéficiaires de ce village de la commune rurale de Djidian ne manquent d’éloges, des louanges et de bénédictions à  l’endroit de l’agent de santé, élément palpable de la SEC . « Depuis l’arrivée de l’agent de santé communautaire nous n’avons enregistré aucun décès. l’année qui a précédé l’arrivée, de l’ASC il y en avait eu 13 » témoigne Alama Sidibé, chef du village de Samatan. Le maire Soumita Sissoko est tout aussi satisfait et confirme l’importance de l’ASC dans sa commune. « Nous remercions les initiateurs de la SEC qui sauve des vies dans notre commune» témoigne –t-il. |b Un agent au C’œur de la communauté Le travail de Toumani est essentiel pour le village de Samatan qui assure la prise en charge totale de l’agent de Sante communautaire. «Je suis arrivé dans ce village en 2011, J’ai consulté 785 enfants. Dieu merci, depuis mon arrivée je n’ai pas encore enregistré un cas de décès d’enfant. J’ai toujours référé les malades à  temps. Ici à  Samatan, les maladies les plus fréquentes sont le paludisme la diarrhée, les maladies respiratoires » raconte M Dagnon. Pour les chefs de villages, l’ASC a contribué à  la réduction des dépenses, car auparavant ils dépensaient en moyenne «5000 à  6000 Fcfa pour le traitement de nos enfants en cas d’urgence. Actuellement nous dépensons à  peine 1000F chez l’agent de santé communautaire». A signaler que la presse a visité le village de Samatan dans le cadre de la mission de capitalisation des données des soins essentiels dans la communauté, organisée par l’UNICEF et le ministère de la communication. La mission se poursuit dans d’autres villages des régions Kayes, Sikasso, Mopti, et Segou.

VIH de la mère à l’enfant : le dépistage pour atteindre l’objectif zéro

Depuis le 1er décembre, journée internationale de lutte contre le SIDA, notre pays célèbre le mois consacré à  l’action contre cette pandémie. Cette année, tout comme en 2011, le thème est Objectif Zéro. « Zéro nouvelle infection à  VIH, zéro discrimination, et zéro décès dû au Sida ». La première semaine du mois porte sur le thème zéro infection d’o๠l’organisation de cette journée de plaidoyer. On parle de la transmission du VIH de mère à  l’enfant, lorsqu’une mère séropositive transmet le VIH à  son enfant pendant la grossesse, le travail, l’accouchement ou l’allaitement. En l’absence d’interventions, les taux de transmission vont de 15 à  45%. Des interventions efficaces permettent toutefois de ramener ces taux à  des niveaux inférieurs à  5%. Selon la représentante de l’ONU Sida au Mali, la communauté mondiale s’est engagée à  accélérer les progrès en matière de prévention de la transmission mère-enfant (PTME) par une initiative visant à  éliminer d’ici à  2015 les nouvelles infections pédiatriques à  VIH et à  améliorer la survie et la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant dans le contexte du VIH. Pour la première dame du Mali, Mme Traoré Mintou Doucouré, la lutte contre le VIH nous interpelle tous à  quelque niveau que ce soit. « Les pouvoirs publics l’ont d’ailleurs inscrit comme une priorité nationale. Et je suis convaincue que leur soutien aux initiatives et autres activités dans la lutte contre le Sida ne fera pas défaut » a-t-elle déclaré ce 06 novembre lors de la cérémonie de lancement au Centre Internationale de Conférences de Bamako. Mme Traoré a affirmé que le Mali a atteint aujourd’hui, dans la lutte contre le sida, des résultats très encourageants. « Pour autant, nous ne devons jamais baisser la garde, poursuit –t-elle, C’’est pourquoi je voudrai inviter les partenaires techniques et financiers à  soutenir ces efforts en la matière et à  plaider pour le Mali ». s’adressant aux autorités politiques et administratives, partenaires organisations de la société civile, secteur privé autorité religieuses et traditionnelles, la première dame a demandé à  tous de s’engager pour stopper les nouvelles infections, briser le silence et les barrière qui font obstacles à  la prévention et renforcer la prise en charge. La commune de Kalanbacororo est l’un des exemples de la lutte contre le sida précisément l’élimination de la transmission du VIH de la mère à  l’enfant. Selon le médecin chef du CSCOM de ce gros quartier de la commune rurale de Kati, 2680 femmes enceintes ont été consultées dont 0,8 sont révélées séropositives. Et aujourd’hui 66 % de ces femmes en état de grossesse sont assistées et 77% doivent recevoir le vaccin qui protègera leur enfant pendant l’accouchement. Malik Sène, Secrétaire Exécutif du Haut Conseil de Lutte contre le SIDA et le ministre des actions humanitaires représentant du ministre de la santé ont appelé les femmes en état de grossesse à  accepter le dépistage afin que puisse être atteint l’objectif Zéro infection dans la lutte contre le Sida au Mali .

Le neem, antipaludéen et redoutable insecticide

Si ses feuilles servent pour soigner le paludisme dans la pharmacopée traditionnelle, ses fruits servant à  la fabrication de l’huile, sont un parfait insecticide naturel, inoffensif pour l’homme et les animaux. l’arbre possède de précieuses vertus appréciées par de nombreux Africains depuis longtemps. Pendant que le sirop du neem est administré aux enfants pour les traiter du paludisme, l’eau de ses feuilles bouillies soigne les adultes. Ces infusions font ainsi office de nivaquine. Au-delà  du bois de Nim (français) et de ses multiples usages, ses feuilles et ses fruits sont de véritables trésors de bienfaits. Les feuilles sont, par exemple, parfois utilisées comme antiseptique. Une plante utile au paysan l’usage du neem dans le domaine agricole est d’une efficacité remarquable en qualité d’insecticide. Il est jugé efficace pour lutter contre 100 espèces d’insectes et nématodes (vers). l’huile de neem est un produit naturel dont les extraits ont une action extrêmement toxique et non mutagène sur les insectes, mais reste inoffensive pour les animaux à  sang chaud et les hommes. Les substances actives, qui éliminent radicalement les larves de moustiques, se dégradent par ailleurs rapidement sous l’action des rayons du soleil. Utilisée par pulvérisation, l’huile est obtenue à  partir du fruit de l’arbre. Le neem commence à  produire vers l’âge de 4 ou 5 ans. Il atteint sa pleine maturité vers sa dixième année, âge à  partir duquel, il produit en moyenne 30 à  50 kg de fruits par an. Pour ce qui est de la fabrication de l’huile de neem, 30 kg de fruits fournissent 13,60 kg d’amandes, qui pourront fournir 3,75 litres d’huile par un procédé de pressage artisanal. Le neem, malgré ses nombreux vertus et produits dérivés, n’est malheureusement pas exploité sous forme de plantations surveillées. Ce qui permettrait une production plus conséquente. La direction de la recherche forestière préconise des plantations avec des écartements de 10 m sur 10 m pour éviter les effets bordure. Ainsi dans un hectare, on pourrait avoir 100 à  120 arbres qui produiront annuellement au bout de 4 à  5 ans 3 à  4 tonnes de graines. l’utilisation des feuilles, de la poudre des graines ou de l’huile soigne l’homme et protège les céréales et légumineuses en stock ou sur pied contre les insectes nuisibles. La persistance du paludisme en Afrique et les crises acridiennes qui sévissent sur le continent justifient à  elles seules que soit développée une exploitation sans retenue du neem, l’arbre universel. Le neem, très présent en Afrique (et également en Inde), prend différents noms en Afrique de l’Ouest dont le neem en mooré.l’arbre appartient à  la famille des Méliacées et ne dépasse pas 10 à  12 mètres de haut, mais peut atteindre 25-30 mètres dans son pays d’origine (l’Inde).

Mortalité maternelle et infantile, violation des droits de l’enfant

La mortalité infantile est une urgence silencieuse et une des plus grandes violations des droits de l’enfant. Près de 9 millions d’enfants de moins de 5 ans meurent de maladies inévitables dans le monde, et plus de 2millions de nourrissons meurent le jour de leur naissance. Les enfants dont la mère meurt en couche sont dix fois plus exposés au risque de mourir au cours de leurs deux premiers mois. Selon le professeur Dolo, la mortalité maternelle et celle des nouveau-nés sont intimement liées. Chaque minute une femme décède à  la suite de l’accouchement. « Cela fait 7 minute que je parle et 7(sept) femmes ont déjà  rendu l’âme dans le monde » déplore Amadou Dolo. Chaque peuple désigne ce fléau avec ses propres mots mais traduit les mêmes réalités. « Au Mali, l’adage populaire dit que l’accouchement est un combat, et au Sénégal on dit qu’une femme enceinte a un pied dans la tombe » ajoute le gynécologue de renom, également le point focal de la vision 2010. La santé de la mère et de l’enfant, priorité mondiale La mortalité infantile néonatale est une question préoccupante au point que chaque gouvernement en a fait une priorité dans la santé. Les causes sont d’ordres sanitaire, social et culturel. La recherche nous renseigne que la fécondité élevée est l’une des principales causes de la mortalité maternelle. Il en est de même pour les grossesses avancée, rapprochée ou/et précoce. Une mère malienne a la moyenne six enfants. Dans certaines coutumes les femmes sont données au mariage à  13 ans. Biologiquement, le corps n’est encore prêt à  la procréation. D’autres facteurs également importants sont le bas du taux de scolarisation. Une fille qui n’a pas eu la chance d’aller à  l’école sera privée de toutes les informations sur le risque sur la mortalité maternelle. Sur le plan sanitaire, les infections urogénitales et le manque de suivi de la grossesse peuvent contribuer à  augmenter le risque de l’accouchement difficile. La prévention est possible La prévention est le moyen le plus efficace de lutter contre cette mortalité. Elle offre des solutions simples et abordables. Un meilleur accès à  l’eau potable et à  l’hygiène pourrait réduire de 65 % le taux de mortalité causée par les diarrhées. Le taux de mortalité pourrait baisser de 50% si des soins élémentaires étaient prodigués par la mère. Aussi, les bébés qui ne sont pas allaités sont six fois plus exposés au risque de mourir au cours de leur 2 premiers mois. 75 % des décès maternels pourraient être évités si les mères avaient accès à  des services de santé simples et peu onéreux. Cette conférence qui a donné à  l’occasion de la célébration de l’anniversaire de la Convention des Nations Unies sur les droits des enfants a permis au public venu nombreux de mieux appréhender le phénomène entre la mortalité de la mère et celle des jeunes enfants. Le représentant de World Vision ,le bras financier de cette activité a apprécié l’organisation de cette activité initié par les enfant de la « Cité des Enfants ».

Une journée pour briser le tabou des toilettes

L’événement prête à  sourire mais il est plus sérieux qu’on ne le croit. Ce lundi 19 novembre se tient la Journée mondiale des toilettes, qui vise selon ses organisateurs à  mettre l’accent sur les 2,5 milliards de personnes dans le monde qui n’ont pas accès à  des sanitaires dignes de ce nom. Créée en 2001 par le Singapourien Jack Sim, l’Organisation mondiale des toilettes visait à  briser le tabou autour des lieux à  travers des campagnes de publicité humoristiques pour sensibiliser le grand public sur cette problématique de santé. Le manque de toilettes tue 1,5 million d’enfants chaque année Selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les maladies diarrhéiques sont la deuxième cause de mortalité infantile chez les enfants de moins de 5 ans. Comme le note l’OMS, ce sont des infections dont les causes sont connues et les traitements efficaces, mais qui tue chaque année 1,5 million d’enfants dans le monde.Vendredi 16 novembre, l’ONU, par la voix de la rapporteure spéciale chargée de l’eau potable et de l’accès sanitaire, Catarina de Albuquerque, s’est associée à  l’initiative, assurant que l’élimination des inégalités peut commencer à  « l’endroit o๠l’on s’y attend le moins, les toilettes ». « L’accès à  des toilettes illustre mieux que toute autre chose le fossé entre ceux qui en bénéficient et les autres, a ajouté Mme de Albuquerque. Chaque jour, 7 500 personnes dont 5 000 enfants de moins de 5 ans meurent des suites d’absence de sanitaires. Chaque année, 272 millions de jours de classe sont manqués du fait de maladies dues à  des manques de sanitaires. » Elle a enfin relevé que plus d’une personne sur trois n’a pas accès à  des sanitaires. « L’accès à  des services sanitaires est l’un des principaux objectifs du Millénaire pour le développement » de l’ONU, et « il ne sera visiblement pas atteint en 2015 », selon l’experte, qui estime à  1 milliard le nombre de personnes qui font tous les jours leurs besoins en plein air. « Essayez de vous imaginer sans toilettes, ni au travail, ni chez vous, imaginez que vous devez vous soulager dans les rues de votre ville, imaginez de devoir trouver chaque jour un endroit sûr, imaginez l’insécurité et l’indignité d’une telle situation, spécialement si vous êtes une femme », a exhorté Mme de Albuquerque.

Fatoumata Nafo Traoré : « Un vaccin contre le paludisme dans trois ou quatre ans »

«Â Nous avons besoin d’un partenariat fort avec tous les pays de manière à  pouvoir mobiliser les communautés et toutes les parties concernées par la lutte contre le paludisme », explique-t-elle par téléphone depuis Genève. Elle espère « vaincre le paludisme » dans les «Â trois prochaines années » en se focalisant sur cinq priorités : le développement d’un vaccin, le financement de programmes de lutte, l’investissement dans la recherche, le développement d’une approche intersectorielle et le renforcement du partenariat entre les différents acteurs concernés. Des financements en nette progression l’espoir est permis. D’importants progrès – notamment financiers – ont été faits ces dix dernières années, souligne Fatoumata Nafo Traoré. « Les financements sont passés de 200 millions de dollars par an à  2 milliards de dollars par an jusqu’en 2011. Ceci a permis la distribution de millions de moustiquaires et de traitements qui ont amené une réduction de la prise en charge de 30% dans le monde. En Afrique certains pays ont progressé de façon spectaculaire, notamment le Cap-Vert, sur le point de se débarrasser une bonne fois pour toute du paludisme. La Namibie, l’Afrique du sud et le Swaziland sont également en bonne voie. En Europe, la date de 2015 a été retenue dans la perspective de l’élimination totale de la maladie. En Asie du sud-est, d’importants progrès ont été réalisés dans des pays comme la Thaà¯lande et l’Indonésie. Un manque de volonté politique Certains pays sont en revanche à  la traine. « Il y a un manque de volonté politique mais aussi de financement adéquat. Le manque de financement peut être lié à  l’absence de financement via les budgets nationaux. On constate qu’aujourd’hui la majorité des financements viennent des contributions extérieures », note Fatoumata Nafo Traoré. La contribution de ces pays se limite en général à  l’apport de ressources humaines pour la mise en œuvre des programmes, ainsi que pour la logistique et la formation. A quand un vaccin contre le paludisme ? « Le vaccin le plus avancé (RTSS) ) l’heure actuelle assure une protection de 50%, affirme-t-elle. Nous espérons qu’il pourra être distribué d’ici trois ou quatre années. » Entretien réalisé par Modibo Fofana

Stars du foot et politiques, ensemble contre le palu

Dans le cadre d’une campagne internationale dénommée « Unis contre le Paludisme », plusieurs personnalités du football dont Didier Drogba, Samuel Eto’o et l’ancien joueur sud-africain Steven Pienaar, ainsi que plusieurs Chefs d’Etats de l’African Leaders Malaria Alliance (ALMA) dont Ellen Johnson Sirleaf du Libéria, Jakaya Kikwete de la Tanzanie, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire et Yoweri Museveni d’Ouganda vont élever leur voix pour la lutte contre le paludisme au travers de spots télévisés, d’affiches ou de programmes éducatifs qui seront diffusés à  travers l’Afrique. Pendant la CAN, la lutte contre le paludisme sera à  la une sur tous les supports de communication avec pour objectif d’atteindre directement les dirigeants et les millions de fans de football du continent. « Il faut sortir le paludisme du jeu » Pour le capitaine de l’équipe du Cameroun, cet engagement allait de soi. « Sur tout le continent africain, les enfants comme les parents portent le football dans leur C’œur et dans leur esprit dit Samuel Eto’o,qui pense que C’’est un bon moyen pour sensibiliser sur le paludisme qui tue près de 600,000 personnes, et provoque 174 millions de cas de maladie par an. « Nous nous sommes unis pour utiliser la force du football pour combattre le paludisme et nous espérons que nos fans nous rejoignent dans cette lutte », ajoute-t-il. Bien qu’il soit possible de prévenir et de traiter le paludisme, la maladie tue un enfant toutes les 60 secondes en Afrique et coûte au continent un montant minimum estimé à  12 milliards de dollars US, en tenant compte de la perte de productivité et des soins de santé administrés aux malades. Pour Didier Drogba, lutter contre le « palu », C’’est une affaire personnelle. « J’ai moi-même été victime du paludisme et J’ai pu observer de mes propres yeux les effets dévastateurs que cette maladie peut avoir sur les individus et leurs familles » affirme le capitaine de l’Equipe Nationale de Côte d’Ivoire et Champion d’Unis contre le Paludisme. «Nous devons faire sortir le paludisme du jeu. Utiliser la popularité du football pour permettre aux populations d’acquérir une plus grande connaissance des méthodes de prévention et de traitement nous permettra à  terme de donner un carton rouge au paludisme ». Les activités se sont multipliées pendant les matchs de qualification et la Présidente du Libéria Ellen Johnson Sirleaf a surpris les fans de football lors du match amical Libéria-Ghana, puisqu’elle est venue supporter son équipe et la remercier pour ses efforts dans la lutte contre le paludisme. « Quand nous nous battons tous ensemble, nous construisons des nations plus fortes et nous sauvons des vies » a dit la Présidente du Libéria Ellen Johnson Sirleaf. « En tant que fan de football moi-même, je comprends la popularité et le pouvoir de ce sport. Nous avons les outils pour vaincre le paludisme et J’invite tout le monde à  nous rejoindre dans cette lutte. »

Les maladies du temps qui change

Le passage d’une saison à  une autre affecte d’une manière ou d’une autre l’organisme humain. La chute de température, la sécheresse de l’air qui succède à  des journées chaudes et humides, cela concourt certainement à  tous ces petits maux dont nous souffrons ces dernières semaines. Grippes, rhumes, rhinites allergiques, migraine, paludisme et changement d’humeur voire dépression pour les plus fragiles. Tout cela est en fait normal et il est facile d’y remédier. Lors de changement de saison, les conditions météorologiques peuvent changer radicalement en l’espace de quelques jours seulement, cependant, le corps ne suit pas forcément et bien souvent il se retrouve dépassé par la vitesse des changements climatiques. Au Mali et particulièrement à  Bamako, cette période intermédiaire entre la saison des pluies et la saison froide cause beaucoup de soucis, surtout pour les plus petits. Selon le Docteur Coulibaly, interne au CHU Gabriel Touré, les affections respiratoires aigues et des cas de paludisme ont connu une hausse ces dernières semaines. Atchoum!!! Les cas de grippe sont légion. Cette maladie infectieuse s’accompagne couramment de courbatures, de douleurs articulaires, de maux de tête, de toux et de fièvre. Dans le pire des cas, la grippe peut donner lieu à  certaines complications comme une pneumonie ainsi qu’à  la déshydratation. Pourtant, selon certains spécialistes, les conditions climatiques à  elles seules n’ont pas d’influence sur l’apparition de rhume. Alors pourquoi la plupart des cas surviennent-ils lors des changements de saisons ? Les raisons qui expliquent l’activité du virus de la grippe durant cette période de l’année sont encore inconnues, mais il faut rappeler que les gens ont tendance à  se rassembler, ce qui entraà®ne une propagation plus rapide du virus. Il est également plus facile pour la plupart des virus du rhume de survivre lorsque l’humidité est faible pendant les mois les plus froids. De plus, un air plus sec assèche les parois nasales, ce qui les rend plus vulnérables aux infections virales. La meilleure façon de prévenir le rhume est, sans aucun doute, de bien se laver les mains régulièrement et de ne pas hésiter à  consulter le médecin ou le pharmacien dès qu’on contracte le virus. Allergies et dépressions Vous éternuez sans arrêt, vous avez de la fièvre et des maux de têtes ? Ce n’est peut-être pas la naissance d’un rhume mais une allergie. Il s’agit d’une réponse du système immunitaire à  un allergène, que le corps perçoit comme nuisible. La rhinite allergique se manifeste généralement par un écoulement nasal, une rougeur des yeux et des larmoiements, des éternuements, une irritation de la gorge, des maux de tête… Certains médicaments en vente libre peuvent aider à  soulager la plupart des communs symptômes d’allergies saisonnières. Les anti-histaminiques sont généralement utiles et sont couramment disponibles. Les bouleversements dus au changement de saison ne sont pas que physiques. Ils peuvent également être psychiques. En effet, des chercheurs canadiens auraient découvert comment notre cerveau réagit au changement de saison, provoquant ainsi une dépression saisonnière chez certaines personnes entre aout et décembre.. Selon les résultats de cette recherche, l’activité des enzymes chargés d’éliminer la sérotonine (une monoamine, servant de neurotransmetteur dans le système nerveux central) est fortement augmentée lorsque la luminosité baisse et diminuée lorsque la lumière augmente. Que faire ? Des choses toutes simples. D’abord, l’hygiène des mains. Il faut se laver les mains plusieurs fois par jour : avant et après les repas, en rentrant chez soi, après être allé aux toilettes, après avoir éternué, toussé ou s’être mouché. Il faut également aérer suffisamment tous les locaux fréquentés, y compris quand il fait très frais. En effet, les atmosphères confinées favorisent la prolifération et la transmission des virus. Autre moyen de prévention, il faut éviter l’air sec. La peau s’assèche lorsqu’elle manque d’eau, donc il faut s’efforcer de maintenir un bon taux d’humidité dans la maison tout en utilisant un humidificateur si possible. Boire suffisamment est également conseillé ainsi que d’éviter les atmosphères polluées (tabac). Quand à  la morosité passagère, il n’y a qu’un seul remède. Rechercher la compagnie de ses proches. Un petit tour au soleil fait autant de bien qu’une pilule antidépressive. Mais si l’affection devient sérieuse, ne pas hésiter à  contacter un spécialiste.