USA : Deuxième débat et un Obama plus offensif

Après sa prestation décevante lors du premier débat, il y a deux semaines, le président sortant a montré qu’il avait du ressort lors de ce deuxième face-à  face. Plus incisif, plus agressif même, il a à  plusieurs reprises interrompu son challenger pour lui démontrer « ses contradictions ». Politique étrangère, immigration mais surtout économie Contrairement au premier débat modéré par un journaliste de renom, C’’est un panel d’américains qui a posé les questions aux deux candidats. Il s’agissait de 82 électeurs indécis auxquels les deux hommes ont répondu alternativement. La politique étrangère n’a tenue qu’une faible part du débat et s’est focalisée sur l’attaque de Benghazi qui a coûté la vie à  quatre américains, dont l’ambassadeur des Etats-Unis en Libye, Christopher Stevens, le 11 septembre dernier. Les préoccupations tournaient plutôt essentiellement autour de l’économie. Barack Obama a attaqué son rival républicain sur la question des impôts, l’accusant de vouloir favoriser les riches aux dépends des plus pauvres du pays. Mitt Romney a, quand à  lui, accusé Barack Obama de laisser une économie en bien plus mauvais état que celui dans lequel il l’avait trouvée, parlant d’une hausse du chômage réel et d’un doublement de la dette. Un ring de boxe C’’est ainsi qu’on pouvait se représenter le plateau du débat n°2. Les deux hommes en ont arpenté le tapis, tournant l’un autour de l’autre, et se livrant à  des passes d’armes à  la limite de la courtoisie. II est vrai qu’Obama se devait de réagir après le débat raté du 3 octobre o๠il avait été perçu « trop poli » par son camp. Attaques, contradictions, invectives, à  aucun moment pourtant les deux candidats ne se sont directement adresser la parole. C’’est en effet la règle, ils doivent répondre aux questions du panel et non mener un échange à  deux. Le tout avec le sourire ! Mitt Romney a reproché à  Barack Obama d’être un « beau parleur » incapable de relancer l’économie du pays. Obama a retorqué que Romney faisant semblant d’être ferme face à  la Chine alors qu’il a « investi dans des sociétés pionnières en matière de délocalisation en Chine ». « Gouverneur, vous êtes le dernier à  faire preuve de fermeté à  l’égard de la Chine » a-t-il conclu. 46% de sondés convaincus par Obama La question sur la Libye a permis à  Obama de prendre définitivement le dessus lors de ce débat. Romney a en effet reproché à  Obama de ne pas avoir dit que l’attaque de Benghazi était un acte terroriste. « Je l’ai dit dès le lendemain » a répondu le concerné. « Mais comment ça vous l’avez dit ? » « Oui ». La modératrice a finalement tranché, donnant raison au président sortant. Qui aura gagné ce bras-de fer sur les questions de politiques étrangères. Un sondage réalisé par CNN ce mercredi matin donne Barack Obama comme vainqueur de ce débat à  46% contre 39. Un second pour CBS le donne aussi gagnant à  37% contre 30. Le dernier débat aura lieu lundi prochain en Floride. En attendant, les deux candidats repartent sur les routes pour la campagne, Obama dans l’Iowa et l’Ohio, Romney en Virginie.

USA: Romney1-Obama 0!

90 minutes de duel. Le premier rendez-vous, face-à -face entre le Président démocrate Barack Obama et le candidat républicain Mitt Romney, aura été aussi intense qu’un match de football. Des six thèmes abordés par les deux candidats à  la présidentielle américaine, la politique intérieure, l’économie et la santé auront été les points les plus développés par les deux protagonistes. Un débat parfois technique, au C’œur du campus de l’Université de Denver, o๠le public avait été appelé à  la retenue par le journaliste Jim Lehrer, modérateur de ces grands rendez-vous depuis 1988. Premier exercice du genre pour Mitt Romney, le candidat républicain s’est tout de même montré offensif. Indiquant que l’économie américaine a beaucoup souffert d’une régulation excessive, il a rappelé les chiffres qui pour lui montrent l’incompétence du dirigeant sortant en matière économique, notamment le déficit budgétaire qui est resté supérieur à  1.000 milliards de dollars malgré les promesses de M. Obama de le réduire de moitié. Insistant sur le fait que l’économie américaine avait suivi un chemin infructueux depuis le début de la présidence Obama, en janvier 2009. La fiscalité fut aussi un des thèmes les plus disputés. Barack Obama a calculé que la baisse des impôts prônée par son rival coûterait 5 000 milliards de dollars, ce qui devrait être compensé par des réductions de dépenses dans des secteurs comme l’éducation. Il n’a pas manqué de faire le rapprochement avec les réformes mises en place sous George W. Bush. La question de l’assurance-maladie a été également donné lieu à  de vives discussions entre les deux candidats. Une heure et demie d’opposition qui a fait ressortir deux styles. Celui du candidat républicain, offensif, préparé, maà®tre de ses sujets et le style du Président démocrate Obama, posé, quelque peu moins engagé. Une attitude tout de même, loin d’être celle à  laquelle beaucoup s’attendaient. En effet, tout le monde ou presque s’attendait à  ce que le président écrase son adversaire, qui se trouvait sous forte pression en raison de mauvais sondages. Fait marquant de cette soirée, le Président démocrate Barack Obama, n’a pas attaqué le candidat républicain sur ses propos qui considèrent 47% d’américains d’assistés. En effet,une vidéo faite le 17 mai dernier en caméra cachée, montre Mitt Romney déclarant que Il y a 47% de gens qui sont avec lui, qui dépendent du gouvernement, qui croient être des victimes, qui pensent que l’Etat a la responsabilité de s’occuper d’eux, de leur fournir une couverture maladie, de la nourriture, un logement. Que C’’est un droit. Et ils voteront toujours pour ce président. Ce sont les personnes qui ne paient pas d’impôt sur le revenu. Le candidat républicain avait alors tenté de limiter la casse, mais sa chute dans les sondages avait été inévitable. Si pour l’heure, il faut attendre les premiers sondages post-débat pour savoir si Mitt Romney a vraiment réussi son débat, certains commentateurs le déclare déjà  vainqueur. Dans ce cas, il aurait sauvegardé ses chances de revenir dans la course à  la présidentielle américaine. Selon un sondage dont les résultats ont été publié ce jeudi matin, 67% des américains pensent que le candidat républicain a mieux gérer le débat que son adversaire.

Présidentielle USA : Round 1 !

Les phrases cinglantes, les attaques personnelles mais aussi sur les programmes de leurs camps respectifs, la bataile pour la Maison Blanche a commencé depuis bien des mois. Mais ce mercredi 03 octobre,les choses rentrent dans leur phase concrète. C’’est le « mano a mano », le face à  face tant attendu qui va permettre aux américains mais aussi à  tous ceux qui suivent de très près cette actualité, quelle est, à  peu près, la réelle force de frappe de chacun des challengers. A 1h du matin (GMT), Barack Obama vs Mitt Romney, le premier choc. Mais de quoi vont-ils parler? Les trois sujets principaux Ce sera l’économie et particulièrement le chômage et les questions de politique intérieure qui vont être au C’œur de ce premier débat. Sur le premier sujet, Mitt Romney risque de jouer l’attaque, lui qui est en mauvaise posture depuis le mois de septembre. Mauvais sondages, gaffes à  répétition, et une convention finalement pas si réussie que cela. Le millionnaire mormon, homme d’affaires reconnu, va tout miser sur le bilan économique très critiqué du président sortant. Lui qui a commis l’impair de déclaré début septembre que «47%» d’électeurs vivant aux crochets de l’Etat providence » devra leur proposer un autre discours ce soir. Et selon les analystes, M. Romney devra réussir à  déstabiliser son adversaire pour arriver à  revenir dans la course. Il est aujourd’hui à  3,5 points derrière Obama, ce qui est un écart important aux Etats Unis. Les chiffres du chômage en particulier sont une arme redoutable qui pourra faire mal si le sortant se laisse désarçonner. Car, C’’est l’un des secteurs o๠l’on peut dire qu’Obama n’a pas tenu toutes ses promesses, voire a échoué C’’est bien le secteur économique. Celui qui déclarait en 2009 «si je n’arrive pas à  améliorer la situation économique d’ici 3 ans, je ne serai qu’un président d’un mandat», devra défendre son bilan. A 8,1%, le taux de chômage reste plus élevé qu’à  sa prise de fonctions. La crise économique et un contexte intérieur difficile sont passés par là . Et les arguments de Barack Obama ce soir, comme dans tous les metings qui se sont succédés ces dernières semaines sera « je n’ai pas promis le changement en un jour, J’ai besoin de temps pour continuer, peaufiner et arriver à  des résultats dans ce qui a été entrepris ». La réforme de la santé, le mariage des homosexuels ou encore les menaces terroristes seront aussi au menu des échanges. Un débat décisif ? Selon les politologues, il n’est pas sur que ce débat comme les deux autres qui suivront auront un impact sur les intentions de votes des américains. Ils aident à  renforcer l’image de l’un et autre des candidats et peut-être à  donner plus d’éclairages sur leur position sur tel ou tel sujet. Certaines joutes ont cependant inverser la vapeur comme en 1980, Ronald Reagan flinguant tous les efforts du président sortant Jimmy Carter pour revenir dans les sondages avec une toute petite phrase. 50 millions d’américains et peut-être vous suivront avec un certain intérêt et un intérêt certain le « combat » de ce soir.

Washington réfléchirait à d’éventuels bombardements contre Aqmi

WASHINGTON — Les autorités américaines ont engagé une réflexion sur de possibles bombardements de drones dans le nord du Mali contre Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi), affirme mardi le Washington Post. Le journal assure que le principal conseiller du président Barack Obama pour l’antiterrorisme, John Brennan, mène l’évaluation de la situation dans la région en coopération avec le département d’Etat et le Pentagone, et examine la possibilité d’une intervention américaine pour lutter contre ces groupes extrémistes. Le recours par les Etats-Unis à  des drones, déjà  opérationnels contre des groupes islamistes armés dans des pays comme le Pakistan, le Yémen ou la Somalie, est également à  l’étude, indique le Post, citant des responsables américains sous couvert de l’anonymat. Sollicité par l’AFP, un porte-parole de la Maison Blanche n’a pas démenti la tenue de réunions spécifiquement consacrées au Mali et à  Aqmi, mais a refusé d’entrer dans les détails. « Ce ne devrait pas être une surprise que la Maison Blanche organise des réunions sur toute une série de questions, dont des dossiers d’antiterrorisme. Le président a clairement énoncé son objectif de détruire le réseau d’Al-Qaà¯da et nous y oeuvrons tous les jours », a expliqué Tommy Vietor, porte-parole du Conseil de sécurité nationale. « Nous n’entrerons pas dans les détails de ces discussions ou des préconisations » qui en sortent, a ajouté M. Vietor. L’attaque du consulat américain à  Benghazi le 11 septembre, un « acte terroriste » selon l’administration Obama, a renouvelé l’attention que les Etats-Unis portent à  Aqmi, soupçonné de connexions avec l’attentat, ont également affirmé à  l’AFP deux autres hauts responsables américains. « Manifestement il y a un regain d’intérêt pour Aqmi depuis l’attaque » au cours de laquelle l’ambassadeur en Libye Christopher Stevens et trois autres Américains ont été tués, a confié l’un de ces responsables s’exprimant sous le couvert de l’anonymat. L’enquête se focalise sur « les groupes extrémistes dans la région des Benghazi ainsi que sur Aqmi », a-t-il ajouté. Lundi, un haut responsable de la diplomatie américaine avait affirmé que les Etats-Unis seraient prêts à  soutenir une intervention armée « bien préparée » et menée par des pays africains dans le nord du Mali pour en expulser la rébellion islamiste liée à  Al-Qaà¯da. « Il devra y avoir à  un certain moment une action militaire » contre les extrémistes liés à  Aqmi installés dans le nord du Mali, avait déclaré le plus haut responsable de l’Afrique au département d’Etat américain, Johnnie Carson. Le Premier ministre malien Cheikh Modibo Diarra a appelé samedi les Occidentaux, et au premier chef la France, à  intervenir militairement dans le nord du Mali en envoyant avions et forces spéciales.

Libye: L’ambassadeur américain tué à Benghazi

l’information a été confirmée par le vice- ministre de l’intérieur libyen Wanis al-Charef. Ce drame est survenu la nuit du 11 au 12 septembre 2012, malgré le fait que la police et les autorités égyptiennes ont affirmé qu’elles prenaient toutes les mesures de sécurité nécessaires pour protéger toutes les ambassades, les missions diplomatiques et leurs personnels. Déjà  la veille, le mardi 11 septembre, dans la journée, des milliers d’Egyptiens, en majorité des salafistes, ont manifesté devant l’ambassade américaine au Caire. Ils dénonçaient la sortie du film l’innocence des musulmans produit par des chrétiens coptes égyptiens. Ceux-ci le jugent d'[i anti-islam. Selon eux ce film est une insulte à  l’endroit du prophète Mahomet. Durant le mouvement de colère une dizaine d’hommes ont escaladé le mur d’enceinte de l’ambassade et l’un d’eux a arraché le drapeau américain l’a déchiré et remplacé par un immense étendard islamique noir sur lequel était écrite la profession de foi musulmane:Il n’y a de Dieu que Dieu et Mahomet est son prophète. Le même film a été condamné par la Ligue Arabe. Pour tenter d’apaiser les esprits, l’ambassade américaine au Caire a condamné dans un communiqué les efforts continus déployés par les individus malavisés pour blesser les sentiments religieux des musulmans. Ces épisodes surviennent au moment o๠les à‰tats-Unis commémoraient le onzième anniversaire des attaques d’Al-Qaà¯da à  New York, qui avaient fait près de 3.000 morts. D’après un militant pro-démocratie Waà«l Ghoneim: [i s’attaquer à  l’ambassade américaine le 11 septembre en brandissant des drapeaux s’apparentant à  ceux d’Al-Qaà¯da, ne sera pas reçu par le public américain uniquement comme une protestation contre le film sur le prophète.

Obama demande confiance et patience à ses compatriotes

La convention démocrate a pris fin ce jeudi 06 septembre par l’acceptation formelle de son investiture par Barack Obama. Il entre donc ainsi officiellement dans la course, une semaine après son rival républicain, investi à  Tampa en Floride, le 30 aout dernier. C’’est un Barack Obama combatif qui a pris la parole devant les milliers de militants démocrates, réunis à  Charlotte( Caroline du Nord). Revenant sur les thèmes de sa première campagne, il y’a quatre ans, le président sortant a présenté la prochaine élection comme le choix entre «deux chemins» opposés. « Vous m’avez élu pour vous dire la vérité», a déclaré Obama qui reconnait que toutes les promesses faites à  ses électeurs n’ont pas pu être tenues. Et de les appeler à  la patience, car « il nous faudra plus que quelques années pour résoudre des problèmes qui se sont accumulés depuis des décennies ». Pointant du doigt les régimes républicains passés et notamment les dix années de l’ère Bush junior et les guerres budgétivores qu’il a lancé, en plus des réductions d’impôts pour les plus riches, Obama a rappelé sa foi en la justice économique et en un meilleur partage des richesses du pays. Il a ainsi défendu son bilan, avec en première ligne la mort de l’ennemi numéro, Oussama Ben Laden, et les réformes qu’i a entrepris dont la fameuse «Obamacare » sur la santé. Il a enfin demandé que confiance lui soit à  nouveau faite pour les quatre ans à  venir, puisque comme l’avait déclaré la veille, Bill Clinton « aucun président n’aurait pu réparer» le pays en quatre ans. « Faites entendre votre voix » a t’il conclut avant de déclarer. « Je suis le président ! ». Bill Clinton, un soutien de poids l’ancien président était en effet aux côtés de Barack Obama pendant toute la convention. Il a d’ailleurs prononcé le discours le proposant à  l’investiture du parti. Il était apparu au cours des deux dernières semaines dans de nombreux spots de campagne, fustigeant les républicains et vantant les mérites du candidat démocrate. Toujours très populaire et définitivement associé à  la dernière grande période de croissance économique du pays, Bill Clinton a mis son aura au profit de M. Obama, avec il avait eu des relations tendues après la défaite de son épouse aux primaires de 2008. La hache de guerre est définitivement enterrée si l’on se fie aux images de ces trois derniers jours. A neuf semaines du scrutin, et selon les observateurs, nul ne saurait si dire si les conventions ont fait pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Les campagnes étant officiellement lancées désormais, les candidats vont partir sur les routes et tenter de convaincre leur électorat. Pour l’instant, ils sont au coude à  coude dans trois Etats-clés: Ohio, Floride et Virginie. Aux Etats-Unis, tout le monde attend maintenant les débats présidentiels des 3, 16 et 22 octobre pour se faire une opinion plus ou moins définitive.

Michelle, l’as de cœur de Barack Obama

Ce discours emprunt d’émotion montre à  quel point la première dame des Etats-Unis est le premier soutien de son mari. Dans son discours d’ouverture de la convention démocrate ce 4 septembre, Michelle Obama a véritablement électrisé la foule des milliers de délégués venus l’acclamer à  Charlotte en Caroline du Nord. En déclinant les fortes valeurs de courage qui animent Barack Obama, le 44è président des Etats-Unis, Michelle est revenue sur ces 4 années passées à  la Maison Blanche. De Barack, elle admire la ténacité et les convictions profondes en politique : «Â Il ne se laisse pas dérouter, il continue d’avancer… il me rappelle que nous jouons une longue partie, que cela prend du temps; mais qu’on finit toujours par y arriver». Michelle n’oublie pas aussi l’ascension de son mari, jeune sénateur démocrate en 2008 et figure montante du parti, inconnu du monde politique et qui a fait sensation avec le fameux slogan «Â Yes we Can ». Michelle se souvient sans doute de ses longues heures passées seules lorsqu’il parcourait les Etats-Unis pour imposer ses convictions. Mais loin de rester en marge de la politique de son mari, une fois élu, Michelle s’est beaucoup investie aux côtés de son mari, dans l’éducation, l’approche citoyenne. Elle est aussi à  l’initiative d’une campagne anti-obésité dans les écoles américaines. Epouse, mère, éducatrice, Michelle Obama représente une femme forte, une valeur sûre aux yeux des nombreuses femmes de la Middle Class américaine dont elle est issue. Avocate, gestionnaire d’un hôpital dans le temps, sa carrière va désormais de pair avec celle de son mari. «Â  Quatre ans de plus ! »Â  Alors que son premier bilan a été fortement critiqué, Barack Obama, qui avait suscité l’espoir lors de son élection en 2008, après l’ère Bush marquée par la guerre en Afghanistan, rempile aujourd’hui pour un second mandat à  la Maison Blanche. Face à  lui le Républicain Mitt Romney investi avant lui. Comme Michelle, Anne Romney, l’épouse du candidat républicain, a joué la carte de l’émotion. Dans une Amérique o๠les attentes restent fortes sur les questions sociales, l’emploi, le pouvoir d’achat, notons l’ambitieuse réforme du système de santé, qui a permis de d’instaurer une couverture sociale pour 32 millions d’Américains, l’un des succès de Barack Obama. Tout comme la prise de Ben Laden, dans la guerre que mène l’Amérique contre le terrorisme international. Quatre ans de plus, C’’est-ce qu’il faut désormais à  Barack Obama pour maintenir le cap avec plus d’un million d’emplois créés en quatre ans. Il reste à  relancer de manière forte la croissance économique qui a pris un coup avec les effets de la crise financière internationale. Côté popularité, Barack Obama, a parfois chuté dans les sondages, mais grâce celle de Michelle, il demande aux Américains une seconde chance pour mener à  terme sa politique sociale. Quatre ans de plus ! C’est tout ce que demande le candidat des démocrates.

Hilary Clinton à Dakar, première étape de sa tournée africaine

Arrivée ce mardi soir dans la capitale sénégalaise, le numéro un de la diplomatie américaine y rencontre aujourd’hui le président Macky Sall. L’étape sénégalaise a en effet pour objectif « d’applaudir l’élection du président Macky Sall » en mars dernier face à  Abdoulaye Wade qui était au pouvoir depuis 2000 » selon un haut responsable américain. Ce dernier ajoute que le Sénégal est « le partenaire le plus fort et le plus fiable » des Etats-Unis « en Afrique francophone ». Mme Clinton et son hôte évoqueront très certainement les crises dans la sous-région, en l’occurrence celles du Mali et de la Sierra Leone secoués par une crise politico-militaire depuis mars dernier. Sécurité, croissance et bonne gouvernance Par cette tournée, les Etats Unis entendent lancer un message. Celui de son soutien indéfectible aux « institutions démocratiques et la croissance économique » sur le continent. Le président Barack Obama avait dévoilé en juin sa stratégie en faveur du développement de l’Afrique, avec l’objectif de consolider la sécurité et la démocratie et de stimuler la croissance. Après le Sénégal, ce seront donc le Soudan du Sud, le Kenya, l’Ouganda, le Malawi et l’Afrique du Sud qui recevront Mme Clinton. Lors de sa dernière étape, elle s’entretiendra avec l’ancien dirigeant et symbole de la démocratie, Nelson Mandela, âgé de 94 ans. Mais avant, au Soudan du Sud, plus jeune Etat du monde, o๠elle se rendra le jeudi, elle sera reçue par le président Salva Kiir. Il s’agira de « réaffirmer le soutien des Etats-Unis et encourager les négociations avec le Soudan afin de parvenir à  un accord sur les questions de sécurité, de citoyenneté et le dossier pétrolier », selon une source diplomatique américaine. En Ouganda, et malgré la présence du virus Ebola dans la capitale Kampala, Mme Clinton ira dire le soutien de son pays à  l’armée ougandaise qui traque avec l’UA et une centaine de membres des forces spéciales américaines, les rebelles de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) et leur chef Joseph Kony, recherché par la Cour pénale internationale (CPI). l’étape kenyane sera consacrée à  des discussions sur les élections programmées en 2013. Egalement au programme, des entretiens avec le président sortant de Somalie, Sharif Cheikh Ahmed, candidat à  sa propre succession. Les fragiles institutions somaliennes de transition doivent être renouvelées au cours des deux prochains mois, avec un Parlement chargé d’élire un président au plus tard le 20 août, selon un calendrier soutenu par la communauté internationale. Le Malawi et l’Afrique du Sud seront les derniers pays visités lors de cette tournée de onze jours.

 » Bocoum » : le rêve américain d’une malienne

Yes we can » ! Le célèbre slogan du président Barack Obama tout au long de la campagne présidentielle de 2008 pour convaincre ses concitoyens qu’il est possible de construire une autre Amérique aurait sans doute inspiré Fatima Bocoum. Cette jeune Malienne est promotrice d’une entreprise de prêt-à -porter de luxe et de haute couture. Fatima, qui vit aux Etats-Unis depuis 2006, prépare le lancement de sa marque de vêtement « Bocoum », prévu pour le 20 septembre 2011. Fatima Bocoum est une jeune Jaawando, originaire de la région de Mopti. Elle est née en Chine, il y a 23 ans. Elle a passé une bonne partie de son enfance en Libye et en Arabie saoudite. La carrière diplomatique de ses parents lui a permis de voyager à  travers le monde et d’acquérir une riche expérience, fruit d’un échange avec des gens de diverses cultures et horizons. Citoyenne du monde, a seulement 17 ans, elle se voit confier l’émission musicale VI2O Hit sur la chaà®ne Africable en 2006. Ceci démontre un caractère assez trempé pour une jeune femme de cet âge, résultat d’une influence permanente de ses parents, qui restent ses modèles. Ce passage à  Africable lui permet d’acquérir une certaine expérience, mais surtout la rigueur dans le travail. Convaincue que chaque événement dans la vie d’un homme affecte son futur, cette rigueur acquise la suivra tout au long de son parcours et lui permettra la même année de décrocher son baccalauréat puis de s’envoler aux USA pour de nouvelles aventures… Globe Trotter Le baccalauréat en poche, Fatima Bocoum atterrit à  Atlanta, Georgie o๠elle suit avec succès des études d’art, marketing et commerce international. Piquée dès sa tendre enfance par le virus de l’esthétique en général et de la mode en particulier, l’envie de créer des tendances prend le dessus et la jeune Fatima se met à  dessiner des modèles très originaux, colorées et osées. Voulant partager ses créations avec le monde entier, il y a environ un an, celle qui est appelée Tatouta par ses intimes a entamé un projet, celui de monter une entreprise : Bocoum, une marque de prêt-à -porter de luxe et de haute couture qu’elle dirige avec brio tout en suscitant un sentiment de fierté dans les communautés africaines aux USA. Au pays de l’oncle Sam, impossible « is nothing » « Bocoum est plus qu’une marque, C’’est une vision multiculturelle de la haute couture, fruit d’un long voyage artistique entre les continents. La marque Bocoum est une expression qui se veut universelle, un style de vie, une attitude », explique-t-elle. l’ex-animatrice d’Africable accumule déjà  des expériences professionnelles. Elle a habillé pour des séances photos quelques artistes comme la célèbre actrice du cinéma nigérian Nadia Buhari. Elle a, entre autres, travaillé avec la star américaine du rap Nasir Jones alias Nas… Mais sa plus grande fierté reste son choix de vivre son rêve, de créer sa propre marque de vêtement. Au rêve américain, Fatima y croit et surtout elle pense que les Etats-Unis sont une bonne destination pour exprimer tout talent. « C’’est sans doute l’un des pays o๠justement n’importe qui, avec de la détermination et du courage peut, à  partir de rien, vivre le rêve américain », commente la PDG de la marque Bocoum. Aujourd’hui, le défi majeur au travers du chemin de notre entrepreneure, C’’est de se faire une place dans l’industrie du luxe. Pour ce faire, elle a une stratégie. Il s’agit, dit-elle, de rester d’abord authentique et d’avoir une vision sur le long terme. D’ailleurs, elle envisage de faire un master en management des marques de luxe afin de mettre tous les atouts de son côté. Au-delà  de ce challenge, elle entend, dans le futur, s’investir à  promouvoir l’éducation au Mali et en Afrique. Fatima tient à  C’œur son projet de faire connaà®tre les arts africains en créant une structure qui permettrait aux artistes du continent d’entreprendre et de créer des emplois. A noter que la créatrice de la marque « Bocoum » n’a vécu que 4 ans au Mali, mais elle avoue avec beaucoup d’émotion qu’elle ressent un sentiment inexplicable chaque fois qu’elle foule la terre de ses ancêtres. Fatima parle couramment l’anglais, le français, le bambara et comprend, sans pouvoir s’exprimer, l’arabe, le peul, l’espagnol et l’italien ce qui fait d’elle une parfaite polyglotte. Un viatique dans le monde du business. Du haut de ses 165 cm pour 60 kg, Tatouta n’a pas un style particulier. Elle aime s’habiller différemment tous les jours selon son humeur. Cependant, elle adore les couleurs. Côté culinaire elle a un goût varié, mais reconnaà®t, l’eau à  la bouche, qu’elle a un petit penchant pour des fruits de mer, et surtout que son péché mignon est la pâtisserie… Malgré son jeune âge, la jeune promotrice mène une vie professionnelle active avec un agenda chargé. Présentement, elle vit, pour ses besoins professionnels, entre Los Angeles, Atlanta et New York. Au sujet de la marque « Bocoum », Fatima révèle que sa première collection est exclusivement féminine. Elle promet de produire très prochainement une collection d’hiver pour homme.

Classement Forbes : Oumou Sangaré 9è femme la plus puissante d’Afrique

Décidément, une première pour une artiste malienne et de la sous région ouest-africaine que le très célèbre magazine américain spécialisé dans le sondage et le classement des célébrités et des puissants hommes dans le monde dans son classement des 40 femmes les plus célèbres et puissantes d’Afrique fait un clin d’œil à  l’artiste du Wassoulou. Pour la première fois, une Malienne est en bonne place dans ce classement en la personne de la diva Oumou Sangaré. Le magazine américain s’est basé sur la carrière musicale de la diva qui a eu le grammy award en 2011 aux Etats Unis dans une collaboration musicale. Malgré son intervention dans le monde des affaires, Oumou Sangaré est restée égale à  elle-même dans le show biz international. De concert en concert, d’été en hiver, de Londres à  Paris, de Québec à  Washington en passant par certaines capitales européennes et asiatiques, l’ambassadrice de la musique du Wassoulou a trainé sa silhouette sur toutes les scènes du monde. Reine du Wassoulou Son répertoire s’inspire de la musique traditionnelle avec des instruments traditionnels et populaires du Wassoulou. Toutes choses qui lui ont permis de se forger une notoriété. Dans sa musique, Oumou fait le combat des femmes, leur protection dans la vie sociale son cheval de bataille. C’’est pourquoi, elle a été désignée ambassadrice des Nations Unies contre la polygamie avant de devenir ambassadrice du programme alimentaire mondial (PAM) en 2003. Oumou Sangaré signe un partenariat en 2006 avec Chinese automobile compagnie pour créer des voitures de marque Oum Sang. Mieux n’eût été la crise actuelle que connaà®t le Mali, Oumou Sangaré allait procéder à  l’ouverture officielle d’une grande surface de montage de la marque japonaise Hundai à  Bamako. Selon l’artiste, l’espace est en cours d’aménagement et les Japonais vont commencer à  travailler en attendant le lancement officiel des activités. Pour la circonstance, Oum Sang transférera à  l’intérieur de l’ACI et Hundai sera à  la place d’Oum Sang. Les plaques et autres signes indicatifs d’Oum Sang ont été enlevés et remplacés par ceux de Hundai. C’’est fort de tous ces efforts consentis par la diva de la musique malienne que le magazine américain Forbes a classé Oumou Sangaré 9ème femme africaine la plus puissante et célèbre. »Je suis fière, C’’est un honneur, ce n’est pas moi qui ai été sacrée 9ème C’’est plutôt mon pays. Malgré tout ce qui se passe actuellement ici, l’Afrique étant aussi très grande, si C’’est une Malienne qui est choisie, C’’est une bonne chose. Je dédie cette place aux braves femmes du Mali à  toutes mes sœurs qui se battent à  longueur de journée, nuit et jour sans repos ». La diva du Wassoulou est très préoccupée par la situation de son pays déclarant que tout le monde doit s’impliquer et penser au Mali. Elle vient d’ailleurs de faire un single sur la paix avec un arrangement du grand Alassane Soumano et Oumar Diallo dit Baroubleni. » Je pars ce mardi 2 juillet pour une tournée européenne qui me conduira en Italie, Suède, Danemark, Hollande, France, Allemagne et Londres. Mais je marcherais en Europe la tête baissée, parce que je ne saurai quoi dire aux journalistes. Moi je suis déçue par la classe politique, je suis déçue par les militaires maliens. Maintenant que ça ne va pas dans notre pays la classe politique devrait être soudée, ce n’était pas encore le moment pour l’armée d’étaler sa division. Vraiment, je suis déçue, l’ennemi est à  notre porte, au sud nous nous entretuons, C’’est dommage. Les uns et les autres doivent savoir que le Mali a un lourd héritage que nous devrons sauvegarder. Chacun doit bien jouer sa partition pour la bonne marche du pays ». Oumou Sangaré a déjà  quitté Bamako pour sa tournée européenne.

Washington met en garde contre une intervention au Nord du Mali

Les Etats-Unis ont mis en garde vendredi la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao, 15 pays) contre une éventuelle intervention dans le Nord du Mali, tombé aux mains d’islamistes armés. Lors d’une audition au Congrès, le secrétaire d’Etat adjoint chargé des questions africaines, Johnnie Carson, a apporté son appui à  la Cédéao, actuellement réunie en sommet en Côte d’Ivoire, dans son projet d’envoyer une force de 3.300 hommes au Mali. Mais M. Carson a estimé que ce contingent devrait s’efforcer de stabiliser le Sud du pays et ne pas s’aventurer dans le Nord. « Il faut se rendre compte que le gouvernement au Sud n’a plus de force armée digne de ce nom », a déclaré M. Carson devant la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants. « Il a perdu la moitié de son équipement quand il a quitté le Nord.’ « Une éventuelle reconquête du Nord serait une entreprise très lourde pour la Cédéao », a averti M. Carson, soulignant qu’une éventuelle mission dans cette partie du pays devrait être préparée très soigneusement et disposer de ressources en conséquence. Les islamistes renforcent leur emprise La Cédéao, dont les dirigeants se sont retrouvés en sommet vendredi à  Yamoussoukro, prépare l’envoi éventuel d’une force de quelque 3.300 hommes au Mali. Mais elle a besoin, avec l’Union africaine (UA), d’un soutien international à  une telle opération, et d’un appui notamment logistique des Etats-Unis et de la France. Un premier projet a été jugé beaucoup trop imprécis au Conseil de sécurité de l’ONU, et la Cédéao revoit sa copie. Les islamistes viennent de renforcer spectaculairement leur emprise sur le Nord du Mali, qu’ils ont conquis avec la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) depuis fin mars, chassant mercredi et jeudi le MNLA de Gao (nord-est) et Tombouctou (nord-ouest). Pas dangereux pour les à‰tats-Unis Devant les parlementaires, M. Carson a plaidé pour une solution politique au Mali, estimant qu’il n’y aurait pas de solution durable aux problèmes du Nord du Mali sans un interlocuteur légitime à  Bamako. Il lui a paru crucial de répondre aux demandes légitimes de la rébellion touareg et de soutenir des négociations avec des mouvements prêts à  dialoguer avec Bamako. Le responsable de la diplomatie américaine a qualifié Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (AQMI) et le mouvement islamiste Ansar Dine de dangereux et mortels, tout en soulignant qu’ils étaient relativement petits et ne faisaient pas peser de menace sur les Etats-Unis. Ils ne sont pas représentatifs de l’immense majorité des Maliens du Nord, a-t-il observé, notant que ces mouvements étaient nourris par l’apport d’étrangers venus de pays de la région comme l’Algérie, la Libye et la Mauritanie. « Comme l’Algérie a réglé efficacement les problèmes de l’extrémisme islamiste et du terrorisme, beaucoup de gens ont traversé la frontière pour passer au Mali, un territoire immense et très peu peuplé », a observé M. Carson.

Un drone abattu aux frontières algéro-maliennes

C’’est à  proximité de la frontière algéro-malienne que la destruction d’un drone français ou américain de type Predator a été signalée ce lundi par les forces de défense algériennes. D’après le quotidien El Khabar, des individus, dont les identités sont encore inconnues, auraient abattu l’engin en plein vol à  l’aide de missiles sol-air russes, un arsenal provenant des anciens stocks de l’armée loyaliste libyenne. l’armée malienne aurait récupéré les débris dans la région de Ouikran, près de la frontière algérienne. Selon le quotidien, le drone a été détruit alors qu’il effectuait un vol de reconnaissance à  l’ouest de la ville de Toudenni. l’incident témoigne du climat qui règne actuellement dans la région du Sahel. Ces drones, très utilisés en matière de surveillance par les puissances occidentales, servent notamment à  se renseigner sur les déplacements des groupes armés qui opèrent dans la bande sahélienne. Les drones au Sahel, une nouveauté ? Les services occidentaux sont très actifs dans la sous-région du Sahel. Mais, longtemps réservée à  des zones comme le Pakistan ou l’Iran, l’utilisation par ces mêmes services de drones se développe au Sahel. Pour l’heure, ni les Etats-Unis, fournisseurs de ces drones Predator, ni la France qui en possède quelques-uns, n’ont exprimé le moindre mot à  ce sujet. Des sources ont indiqué que ces engins volants étaient aussi utilisés pour rendre comptes des circulations du Mouvement de libération de l’Azawad (MNLA) et d’Al-Qaà¯da au Nord du Mali. Ils auraient commencé à  survoler le territoire après la chute de Kadhafi, pendant la présence des forces américaines et françaises. l’Algérie, qui a plus de 1 300 kilomètres de frontière avec le Mali, a interdit à  ces deux pays de faire voler leurs drones au-dessus de son territoire. Ces drones pourraient aussi être un moyen de localiser les otages aux mains des groupes terroristes. Actuellement, une douzaine de personnes est gardée prisonnière par Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).

Un « Grammy » en temps de guerre pour Tinariwen

«Â Wouaw, nous l’avons eu ! Toutes nos pensées vont à  nos amis, nos familles qui sont au Nord du Mali et à  tous ceux qui sont réfugiés au Niger, au Burkina, en Algérie ». C’’est le message posté sur facebook par le groupe Tinariwen, qui vient de remporter aux Etats-Unis, le Grammy Award du Meilleur Album de World Music pour leur cinquième album Tassili. Une récompense qui tombe plutôt bien, alors que la rébellion touarègue sévit au Nord du Mali. Le groupe, qui connait ce vaste nomansland a longtemps erré entre le nord du Mali, l’Algérie et la Mauritanie, puisant son inspiration au gré de ses pérégrinations. Leur musique est un mélange de Rock, de blues et de musiques traditionnelles Tamaheqs. D’ailleurs, Tinariwen en langue tergui signifie en français : »les déserts ». Tassili, une oasis dans le désert Tassili, un disque acoustique enregistré en petit comité dans le désert de Tassili, une immense vallée sablonneuse et rocailleuse à  trente-cinq kilomètres de la ville de Djanet, dans le sud-est algérien, a séduit le jury américain des Grammy Awards, qui récompense chaque le gotha de la planète musicale aux Etats-Unis. Un album dont l’enregistrement s’est fait dans la localité de Djanet, au lieu de Tessalit plus au Nord du pays, o๠le groupe avait ses préférences, mais en raison de la présence d’Aqmi dans la zone, il a fallu migrer à  nouveau. Tinariwen est aussi connu pour avoir été un moment chanté la rébellion touarègue. C’était dans les années 70, mais depuis quelque temps, le groupe lance des messages de paix, meme s’il n’a pas officiellement condamné l’actuelle rébellion au Nord du Mali. Pour cette 54è édition des Grammy Award, Tinariwen était nominé dans la catégorie World Music, aux cotés de grandes aristes comme Fémi Kuti, le groupe Afrocubism et Lady Black Smith Mambazo. C’’est au mois de décembre, que le groupe a appris sa nomination pour la compétition des Grammy Awards.

2012 : L’année des présidentielles (1/2)

Etats-Unis : Obama bis ? Aux Etats-Unis, le candidat démocrate Barack Obama, vise un deuxième mandat en 2012 pour parachever les réformes engagées. «Â Il s’agira de rappeler aux Américains tout le chemin parcouru depuis 2009, » a déclaré Obama confiant en ses chances. Mais pas avant le 6 novembre 2012. En 2008, son aura de candidat noir et démocrate de surcroit, lui avait valu une adhésion extraordinaire et le slogan de campagne «Â Yes we can » l’avait propulsé au sommet. Mais l’exercice du pouvoir est une autre réalité. Barack aurait déçu beaucoup d’américains. Notamment sur ses promesses liées à  l’emploi, le dossier sensible de la réforme du système de santé américain qui n’arrange pas les riches. On lui reproche par ailleurs son manque de prise de position sur le dossier Palestinien, même si le départ des soldats américains d’Irak a été salué et la prise de Ben Laden, des questions demeurent quant au redressement de l’économie américaine, Barack Obama devra aussi rassurer ces américains de la middle class, qui lui ont accordé leur confiance, s’il veut un deuxième mandat. En face de lui, le républicain Mitt Romney vient de remporter les primaires dans l’Iowa donnant ainsi le coup d’envoi de la bataille électorale de 2012… France : Sarkozy prône toujours la rupture en 2012 En France, la campagne pour l’élection présidentielle 2012 a déjà  commencé pour le candidat de l’UMP Nicolas Sarkozy, dont les états majors sont en rang de bataille. Malgré un mécontement des français sur sa politique sécuritaire, il garde une bonne côte de popularité dans les sondages et jouit d’une majorité forte, avec un parti rassemblé en bloc derrière lui. Exit DSK écarté par l‘affaire Nafissatou Diallo, François Hollande du parti socialiste ne lui ferait pas peur, ni Dominique de Villepin, qui a récemment annoncé sa candidature à  la présidentielle créant l’opposition à  droite. Au sein de l’UMP, Nicolas Sarkozy peut compter sur des atouts comme Jean François Copé ou Nadine Morano, et obtenir le plébiscite des français, malgré un premier mandat vivement critiqué pour sa politique de rigueur. Mais Nicolas Sarkozy incarne encore et toujours la rupture qui plaà®t aux français. D’aucuns estiment qu’il n’a en face de lui aucun challenger sérieux pour lui barrer la route de 2012. Sénégal : « Wade dégage! » Le vieux Gorgui du PDES, tient bon malgré un âge avancé et une croyance aveugle dans l’idée de tenir un troisième mandat à  84 ans. Mais ses détracteurs en ont assez de sa politique et l’alternance qu’il incarnait en 2000 face au PS, n’est désormais plus qu’un vieux souvenir. La révolte du 23 juin 2011, a montré à  Wade que le tripatouillage constitutionnel ne sera pas toléré par les Sénégalzis et le pouvoir monarchique décrié. En face de Wade et de son héritier Karim, un candidat inattendu qui vient de se déclarer, Youssou Ndour, star interplanétaire de la chanson jouit lui d’une forte popularité, d’ung roupe de presse et de gros moyens financiers . Le journaliste et opposant Abdoulatif Coulibaly est aussi en lice. Les ex dauphins de Wade ou des challengers comme Moustapha Niasse de l’AFP espèrent eux aussi arracher le pouvoir au vieux lion de la Teranga. Mais la renaissance tant espérée par Wade aura-t-elle lieu ? Rendez-vous le 26 février pour le premier tour. Et la rue aura son mot à  dire… Mali : Vers des élections apaisées ? Calendrier électoral, référendum constitutionnel, révision des listes électorales, le président sortant Amadou Toumani Touré, a promis aux maliens des élections libres, transparentes et apaisées en 2012. Tout comme, il a promis de ne pas se présenter pour un troisième mandat. La sagesse d’ATT perdurera t-elle face aux inquiétudes de la société civile qui décrie le projet de référendum constitutionnel et craint la fraude à  grande échelle ? Mais la campagne a déjà  commencé au Mali pour le grands partis comme l’Adema, l’URD, le RPM ou encore le CNID, la CNAS Faso Hère. Près de 15 candidats déclarés pour un scrutin à  haut risque. 29 avril, c’est la date du premier tour après dix ans de règne pour ATT, qui espère finir son mandat en beauté et en ayant parachevé des réformes, qui selon beaucoup mettrait en péril, le scrutin électoral. Affaire à  suivre. Russie : le retour de Poutine Le Premier ministre russe a toujours l’intention d’échanger les rôles avec le Président sortant, Dimitri Medvedev. Poutine avait installé son homme de confiance au Kremlin en 2008 pour garder la place au chaud, la Constitution lui interdisant d’effectuer plus de deux mandats successifs. Mais la permutation annoncée en septembre ne va plus de soi. En témoigne la chute de Notre Russie, le parti au pouvoir, lors des législatives du 4 décembre. Il perd une quinzaine de points par rapport à  2007, chutant à  49,3% des suffrages et conservant de justesse sa majorité à  la Douma. Encore ces résultats n’ont-ils été obtenus qu’au prix d’une fraude massive et désastreuse. Entre 70 000 et 100 000 Russes ont protesté dans les rues de Moscou, le 23 décembre, scandant « Poutine voleur » et « Russie sans Poutine ». Du coup plusieurs challengers se sont déclarés pour la présidentielle du 4 mars, parmi lesquels le milliardaire Mikhail Prokhorov et (peut-être) le blogueur Alexei Navalny. Peuvent-ils fédérer une opposition atomisée face à  Vladimir Poutine, qui reste malgré tout l’homme politique le plus populaire de Russie ?

Bye bye GIs!

A l’aube, ce dimanche 18 décembre, les derniers soldats américains ont quitté l’Irak pour le Koweà¯t. Le dernier convoi composé de 110 véhicules transportant environ 500 soldats appartenant en grande majorité à  la 3ème brigade de la 1ère division de cavalerie a traversé la frontière à  07 h 30, heure locale. Neuf années durant, plus précisément «huit ans, huit mois et 26jours» ils ont livré une bataille quasi quotidienne pour « restaurer la démocratie et la paix ». Une occupation débutée le 20 mars 2003, qui deviendra à  partir de 2005 une « présence étrangère requise par le gouvernement irakien ». Cette présence sur le sol irakien aura couté très cher. Le Pentagone a alloué près de 770 milliards de dollars en neuf ans alors que 4 474 soldats américains sont morts, dont 3 518 au combat. Plus de 32 000 militaires américains ont par ailleurs été blessés. Par ailleurs, depuis mars 2003, les pertes civiles s’étaleraient entre 104 035 et 113 680 victimes. Les irakiens livrés à  eux-mêmes Désormais, seuls 157 Américains chargés d’entraà®ner les forces irakiennes et un contingent de Marines affecté à  la protection de l’ambassade à  Bagdad resteront dans le pays. En fait, C’’est à  cause du refus de l’Irak d’accorder l’immunité à  des milliers de soldats américains chargés de poursuivre la formation, que le président Obama a décidé d’accélérer le retrait total des troupes. C’’était le 21 octobre dernier. En quittant ainsi le pays, quasiment sur la pointe des pieds, les Américains laissent un pays plongé dans une crise politique, avec la décision du bloc laà¯que Iraqiya de l’ancien premier ministre Iyad Allaoui, de suspendre à  partir de samedi sa participation aux travaux du Parlement. Sur le front social, les choses ne sont guère meilleures. Les Irakiens dont contents du départ des américains, qui selon leurs dires « ont bien fait de renverser Saddam Hussein ». N’empêche que depuis, les conditions de vie du citoyen lambda se sont dégradées avec une montée de la violence et de la corruption. Parmi les défis qui attendent les autorités irakiennes figure la question de l’insurrection sunnite. Bien qu’ayant reflué depuis le pic des violences de 2006-2007, attaques, exécutions et rapts restent fréquents. Autre défi, celui opposé par les Kurdes qui, s’ils ne réclament plus l’indépendance, s’opposent au pouvoir central à  Bagdad sur la souveraineté d’une bande longue de 650km riche en hydrocarbures. Bagdad est par ailleurs confronté à  la crise syrienne et avec son autre voisin, l’Iran, les tensions persistent. Un sujet au C’œur de la campagne US Aux Etats Unis, cette décision de Barack Obama est loin de faire l’unanimité. Et ses adversaires politiques en profitent pour en faire un sujet de campagne, essayant de démontrer les lacunes du président sortant. Le candidat à  l’investiture républicaine en vue de la présidentielle américaine de 2012, Mitt Romney, a estimé dimanche que le retrait des troupes d’Irak avait été précipité, critiquant le président Barack Obama pour ne pas avoir réussi à  y maintenir des soldats plus longtemps. « Je pense que nous allons trouver que ce président, en ne parvenant pas à  un accord juridique sur le stationnement des forces armées (américaines) avec les dirigeants irakiens, a retiré nos troupes (d’Irak) de manière précipitée et que nous aurions dû laisser 10, 20, 30.000 hommes là -bas afin d’aider à  la transition », a déclaré M. Romney dans un entretien à  la chaà®ne Fox News. Un des sept autres candidats à  l’investiture républicaine, Jon Huntsman, a également critiqué le retrait américain d’Irak. L’incapacité du président Obama à  parvenir à  un accord en matière de sécurité en Irak est le produit des échecs de l’administration dans la région, a indiqué Tim Miller, porte-parole de l’ancien gouverneur de l’Utah (ouest) et ancien ambassadeur de M. Obama en Chine. Le gouverneur Huntsman était pour un accord prévoyant le maintien d’une petite présence de troupes à  même d’aider à  l’entraà®nement des forces irakiennes et aux efforts vitaux en matière de contre-terrorisme, a ajouté le porte-parole de celui qui a toujours accusé un net retard sur ses adversaires dans les sondages depuis le début de la campagne pour les primaires.

« Bocoum » : Le rêve américain d’une malienne

Yes we can » ! Le célèbre slogan du président Barack Obama tout au long de la campagne présidentielle de 2008 pour convaincre ses concitoyens qu’il est possible de construire une autre Amérique aurait sans doute inspiré Fatima Bocoum. Cette jeune Malienne est promotrice d’une entreprise de prêt-à -porter de luxe et de haute couture. Fatima, qui vit aux Etats-Unis depuis 2006, prépare le lancement de sa marque de vêtement « Bocoum », prévu pour le 20 septembre 2011. Fatima Bocoum est une jeune Jaawando, originaire de la région de Mopti. Elle est née en Chine, il y a 23 ans. Elle a passé une bonne partie de son enfance en Libye et en Arabie saoudite. La carrière diplomatique de ses parents lui a permis de voyager à  travers le monde et d’acquérir une riche expérience, fruit d’un échange avec des gens de diverses cultures et horizons. Citoyenne du monde, a seulement 17 ans, elle se voit confier l’émission musicale VI2O Hit sur la chaà®ne Africable en 2006. Ceci démontre un caractère assez trempé pour une jeune femme de cet âge, résultat d’une influence permanente de ses parents, qui restent ses modèles. Ce passage à  Africable lui permet d’acquérir une certaine expérience, mais surtout la rigueur dans le travail. Convaincue que chaque événement dans la vie d’un homme affecte son futur, cette rigueur acquise la suivra tout au long de son parcours et lui permettra la même année de décrocher son baccalauréat puis de s’envoler aux USA pour de nouvelles aventures… Le baccalauréat en poche, Fatima Bocoum atterrit à  Atlanta, Georgie o๠elle suit avec succès des études d’art, marketing et commerce international. Piquée dès sa tendre enfance par le virus de l’esthétique en général et de la mode en particulier, l’envie de créer des tendances prend le dessus et la jeune Fatima se met à  dessiner des modèles très originaux, colorées et osées. Voulant partager ses créations avec le monde entier, il y a environ un an, celle qui est appelée Tatouta par ses intimes a entamé un projet, celui de monter une entreprise : Bocoum, une marque de prêt-à -porter de luxe et de haute couture qu’elle dirige avec brio tout en suscitant un sentiment de fierté dans les communautés africaines aux USA. Au pays de l’oncle Sam, impossible « is nothing » « Bocoum est plus qu’une marque, C’’est une vision multiculturelle de la haute couture, fruit d’un long voyage artistique entre les continents. La marque Bocoum est une expression qui se veut universelle, un style de vie, une attitude », explique-t-elle. l’ex-animatrice d’Africable accumule déjà  des expériences professionnelles. Elle a habillé pour des séances photos quelques artistes comme la célèbre actrice du cinéma nigérian Nadia Buhari. Elle a, entre autres, travaillé avec la star américaine du rap Nasir Jones alias Nas… Mais sa plus grande fierté reste son choix de vivre son rêve, de créer sa propre marque de vêtement. Au rêve américain, Fatima y croit et surtout elle pense que les Etats-Unis sont une bonne destination pour exprimer tout talent. « C’’est sans doute l’un des pays o๠justement n’importe qui, avec de la détermination et du courage peut, à  partir de rien, vivre le rêve américain », commente la PDG de la marque Bocoum. Aujourd’hui, le défi majeur au travers du chemin de notre entrepreneure, C’’est de se faire une place dans l’industrie du luxe. Pour ce faire, elle a une stratégie. Il s’agit, dit-elle, de rester d’abord authentique et d’avoir une vision sur le long terme. D’ailleurs, elle envisage de faire un master en management des marques de luxe afin de mettre tous les atouts de son côté. Au-delà  de ce challenge, elle entend, dans le futur, s’investir à  promouvoir l’éducation au Mali et en Afrique. Fatima tient à  C’œur son projet de faire connaà®tre les arts africains en créant une structure qui permettrait aux artistes du continent d’entreprendre et de créer des emplois. A noter que la créatrice de la marque « Bocoum » n’a vécu que 4 ans au Mali, mais elle avoue avec beaucoup d’émotion qu’elle ressent un sentiment inexplicable chaque fois qu’elle foule la terre de ses ancêtres. Fatima parle couramment l’anglais, le français, le bambara et comprend, sans pouvoir s’exprimer, l’arabe, le peul, l’espagnol et l’italien ce qui fait d’elle une parfaite polyglotte. Un viatique dans le monde du business. Du haut de ses 165 cm pour 60 kg, Tatouta n’a pas un style particulier. Elle aime s’habiller différemment tous les jours selon son humeur. Cependant, elle adore les couleurs. Côté culinaire elle a un goût varié, mais reconnaà®t, l’eau à  la bouche, qu’elle a un petit penchant pour des fruits de mer, et surtout que son péché mignon est la pâtisserie… Malgré son jeune âge, la jeune promotrice mène une vie professionnelle active avec un agenda chargé. Présentement, elle vit, pour ses besoins professionnels, entre Los Angeles, Atlanta et New York. Au sujet de la marque « Bocoum », Fatima révèle que sa première collection est exclusivement féminine. Elle promet de produire très prochainement une collection d’hiver pour homme. Rendez-vous est donc pris pour le 20 septembre 2011 pour le lancement de la marque sur le site www.bocoum.com

22 nouveaux volontaires Peace Corps prêtent serment

Présent au Mali depuis 1971, ce Programme Américain pour la Paix dans le Monde symbolise la détermination des Etats-Unis d’Amérique à  Âœuvrer pour l’unité et la cohésion entre les peuples. Après plus de 2 mois en stage de formation, les 22 nouveaux volontaires Américains vont être déployés sur le terrain pour soutenir les efforts de leurs communautés de destination dans les domaines de l’éducation et de l’accès à  l’eau et l’assainissement. Les «Â Peace Corps » est une initiative du président américain John Kennedy, il y a 50 ans lors d’un discours devant les étudiants de l’Université du Michigan. A cette occasion, il demanda aux jeunes de consacrer deux années de leur vie à  aider les pays en voie de développement dans le monde. Depuis, des milliers d’américains ont répondu à  cet appel et ils sont 9000 aujourd’hui à  travers 77 pays, sur les 5 continents. Au service du Mali Maria Haris est devenue Aminata Samaké au Mali et parle bien Bambara. C’’est la traduction de l’excellente coopération entre le Mali et les Etats Unis à  travers le programme du Corps de la Paix. Ils sont tous diplômés de haut niveaux et  viennent de 15 Etats d’Amérique. Les 22 nouveaux volontaires du Corps de la Paix se sont enracinés dans la culture malienne avec l’apprentissage des langues locales comme le tomokan, le malinké et le bambara, ils ont même pris des noms du terroir comme Salimata Diarra(Renate Schulz), ou Oumar Tessougué (Zacharia Postle).  Il s’agissait pour eux, au cours des 9 semaines de formation au centre  Toumani Sow de Samaya à  15Km de Bamako, de s’adapter aux valeurs culturelles du Mali. Ils seront répartis dans les régions de Kayes, de Koulikoro, de Ségou, de Sikasso et de Mopti o๠ils seront de véritables agents de développement dans ces localités. Ils seront 12  dans le secteur de l’Education, avec comme priorité l’amélioration de l’éducation de base et de l’alphabétisation au Mali. Les 10 autres volontaires vont évoluer dans le secteur de l’eau l’assainissement pour renforcer la capacité locale et pour permettre une gestion efficace des ressources en eau. Il s’agira  aussi pour eux d’améliorer les conditions d’assainissement à  travers le transfert de technologies appropriés et le changement de comportement.

Dette américaine : un accord salvateur ?

Les Démocrates ne sont pas disposés à  supporter le risque politique d’accepter des réductions absolument nécessaires de dépenses publiques. Les Républicains de la Chambre résistent contre l’augmentation des revenus fiscaux. l’accord final annoncé dimanche comprend seulement 1 billion de dollars de réductions des dépenses « discrétionnaires », avec une augmentation de la limite d’endettement suffisante pour l’an prochain. Ainsi, cet accord réalise trop peu en termes de réduction de dépenses, garde ouverte la possibilité de nouvelles taxes, et relève le plafond d’endettement de manière substantielle : comme cela était prévisible, on repousse le problème après les élections de novembre 2012. l’accord, par conséquent, ne réduit pas l’incertitude économique qui maintient le pays en récession. Les causes majeures du déficit (Medicare, Medicaid et la sécurité sociale) ne sont pas traitées. Cette tâche est confiée à  un comité spécial de 12 sénateurs et membres de la Chambre qui devront être convoqués par les leaders du Congrès. Le comité devra produire un rapport d’ici le 23 novembre 2011 sur de nouvelles mesures de réduction du déficit. Mais ses membres seront sans doute incapables de s’entendre sur des mesures sensibles de réduction du déficit, ou bien ses recommandations pourront ne pas être votées par le Congrès. Si cela arrivait, la réduction du déficit sera déclenchée par des coupes automatiques et aléatoires dans des programmes « discrétionnaires », mais la sécurité sociale, Medicaid, la défense, les programmes pour les anciens combattants, et la paye des fonctionnaires civils et militaires, resteront protégés. Cela laisse donc beaucoup de domaines complètement hors de la table des négociations, et les dépenses sur deux des trois causes majeures du déficit vont continuer à  s’aggraver. Dans les nouvelles en relation avec ce problème, les agences de notation ont signalé qu’un « petit deal », ce qui est le cas, se révélerait peu susceptible d’éviter une dégradation des titres du Trésor américain. Si une dégradation de la notation se faisait, les retombées économiques négatives vont interrompre le cadre de cet accord censé réaliser des réductions de dépenses, et ce, en forçant le législateurs futur à  revenir sur les coupes budgétaires. l’échec d’aujourd’hui à  générer des réductions de dépenses sera alors perçu, correctement, comme l’occasion manquée qu’il représente réellement. Les médias appellent cet accord une victoire pour les républicains, surtout pour le Tea Party. Comment cela pourrait-il être le cas ? Aucun des objectifs de la législation « Cut, Cap and Balance » des Républicains de la Chambre n’est inclus dedans. Il ne supprime pas les hausses d’impôt, qui pourront donc examinées par le nouveau comité mixte. Les Républicains n’ont pas été non plus en mesure de faire passer leur option préférée d’un relèvement à  très court terme du plafond d’endettement, de manière à  entraver l’effort de réélection du président Obama. Enfin, bien que l’accord planifie un vote sur l’Amendement sur l’à‰quilibre Budgétaire après octobre 2011, rien, pas même un futur relèvement du plafond de la dette, n’y est subordonné. Ainsi, un élément crucial de garantie de la discipline budgétaire au-delà  de 2021 a été bradé. Le débat sur la réduction du déficit sera désormais caché sous le tapis jusqu’à  ce que le Comité conjoint donne ses conclusions. Ce comité est chargé de recommander la réduction du déficit à  hauteur de seulement 1,5 billions de dollars sur les 10 prochaines années. Or, même des réductions de 4 billions de dollars sur 10 ans qui étaient à  l’étude antérieurement, seraient insuffisantes pour empêcher l’aggravation de la situation financière du gouvernement fédéral d’ici 2021. « l’escarmouche au bord du précipice » à  laquelle nous venons d’assister n’a rien produit en matière de discipline budgétaire à  long terme, contrairement aux affirmations de l’administration Obama et des dirigeants du Congrès. Nous semblons piégés dans une situation particulièrement kafkaà¯enne : le Congrès actuel est tenu de payer les factures contractées par les Congrès du passé, mais il est incapable de lier les futurs Congrès à  des règles garantissant une discipline budgétaire continue. Voilà  donc deux mois de frustration à  regarder les politiciens alternativement se contorsionner et faire des pirouettes pour parvenir en définitive à  un accord qui ressemble à  un pétard mouillé. Mais cette frustration sera vite oubliée quand nous serons tous happés dans le tourbillon d’un déclin économique persistant, duquel cet accord semble peu susceptible de nous sauver. Le président a été critiqué pour n’avoir pas réussi dans son rôle de leader. Mais si cet accord est adopté, les conservateurs mériteront également une partie du blâme pour leur manque de détermination, à  gagner plus de concessions sur des réductions de dépenses et à  réorienter substantiellement la trajectoire budgétaire incontrôlable de la nation.

Nafissatou a (encore!) parlé

La dernière sortie date de ce jeudi 28 juillet. Nafissatou Diallo est apparue accompagnée de son avocat Kenneth Thompson dans un centre religieux chrétien d’un quartier pauvre de Brooklyn o๠elle a adressé quelques mots à  une foule compatissante. Elle a parlé à  sa fille (absente) et lui a promis « d’être forte » et de continuer le combat contre cet homme qui « est puissant ». l’apparition de la femme de chambre la plus célèbre du monde sur la chaà®ne de télévision ABC hier mercredi, au lendemain d’une interview exclusive accordée à  l’hebdo «Newsweek» est à  n’en point douter l’événement de la semaine dans le feuilleton DSK. « Sa » version Nafissatou raconte ainsi être entrée dans la suite de DSK, pensant qu’il n’était pas là , «puis il est arrivé, tout nu et je me suis écrié Je suis vraiment désolée ! » DSK aurait alors répondu «Vous ne devriez pas être désolée» avant que la plaignante ne lui intime d’arrêter, «je ne veux pas perdre mon travail !». En guise de réponse, celui qui était encore patron du FMI lui aurait dit : «Vous êtes si belle». «Il m’a poussé, j’étais assise», raconte Nafissatou Diallo avant d’entamer le récit de l’agression sexuelle avec foce détails. «Il a essayé de mettre son pénis dans ma bouche. J’ai serré les lèvres et je me suis levée […] Il m’a poussée vers le couloir […] Il a remonté ma robe et a mis sa main entre mes jambes…Il m’a attrapée si fort !» Après quelques sanglots, elle reprend, en mimant la scène :«J’ai tiré sa main vers le haut pour m’extirper, mais il m’a poussée au sol, j’étais coincée […] Il tenait ma tête serrée». Finalement, elle parvient à  se lever. «j’ai couru, j’ai eu tellement peur !» Interrogée sur la réaction de DSK, elle répond avec stupéfaction : «Il n’a rien dit. Je ne sais pas comment il s’est habillé si vite mais après quelques minutes, je l’ai vu avec ses bagages, sortir de l’appartement». «Je ne savais pas quoi faire» se souvient-elle. Lorsqu’un supérieur hiérarchique la trouve et lui demande ce qu’il s’est passé, elle lui raconte tout. «C’est un client très important», apprend-elle alors de sa supérieure, qui lui apporte son soutien immédiat. « « Il » sait que je dis la vérité » Dans la suite de l‘entretien, Nafissatou parle de l’enquête qui a suivi et notamment des mensonges qu’elle aurait proféré lors de ses dépositions. Elle affirme ainsi n’avoir jamais dit «Ce type a beaucoup d’argent » lors d’une conversation téléphonique avec un détenu après l’agression. «J’ai dit : je sais ce que je fais», dit-elle en mentionnant qu’elle parlait alors de prendre un avocat. Quant à  la nature de cet interlocuteur, elle affirme qu’il est son «ami» dont elle ne connaissait pas l’implication dans un trafic de drogue, comme l’ont découvert les enquêteurs. Ces derniers avaient également découvert un transfert bancaire de 100.000 $ de l’homme sur le compte de Nafissatou. «Je lui avait donné mon numéro de compte mais je n’avais pas connaissance de ce montant», affirme la femme de chambre. Elle admet des erreurs dans ses dépositions successives, mais estime que celles-ci ne devraient pas entraver l’enquête du procureur. «Dieu peut témoigner que je dis la vérité, assure-t-elle, la main sur le coeur. Dieu le sait, et lui aussi (ndlr :Dominique Strauss-Kahn) le sait.» [ Et maintenant ?] Selon l’entourage de Nafissatou, sa sortie de ce jeudi sera la dernière sur la scène médiatique. Pendant que la presse du monde entier se demande si cette vague d’apparition ne la dessert plutôt que ne lui rende service, l’avocat de Nafissatou a l’air de savoir ce qu’il fait. l’élan de solidarité s’est renforcé autour de la jeune femme, resserrant ainsi l’étau autour du procureur Cyrus Vance Jr qui ne sait plus dans quel sens ramer sans y laisser des plumes. Hier, les longues heures d’interrogatoire auraient permis d’établir de manière irréfutable que Nafissatou n’a pas prononcé ces fameux mots « il a de l’argent, je sais ce que je fais » que les avocats de Strauss-Kahn avaient utilisé pour appuyer la thèse de la cupidité de la jeune femme. l’avocat de Nafissatou Diallo, Kenneth Thompson , entend à  présent tirer profit du boom médiatique qu’il a savamment orchestré ces derniers jours. Il a annoncé aujourd’hui qu’il engagerait prochainement des poursuites au civil contre l’ancien directeur général du FMI. Il n’a pas indiqué la date exacte à  laquelle il intenterait une action au civil. « J’ai dit bientôt. Bientôt, c’est bientôt », a-t-il déclaré aux journalistes. Il semble donc qu’outre l’offensive médiatique lancée par sa cliente, l’avocat a décidé de poursuivre son combat judiciaire contre Dominique Strauss Kahn.

Obama, are you in ?

Cette fois, son adversaire du parti républicain s’appelle Mitt Romney. Mais le candidat démocrate compte bien remporter la bataille du second mandat et mener à  terme les réformes promises aux Américains. La tâche est ardue pour Barack Obama, qui après le succès d’estime planétaire connu en 2008, a expérimenté la difficulté de gouverner les Etats-Unis, ce pays marqué par la crise économique et divisé sur la question de la réforme de la santé. D’un côté, mettre tous les américains sur un même pied d‘égalité, de l’autre, lutter contre les privilèges des uns et les lobbies, vaste programme. Obama, l’espoir Lors de sa victoire en 2008, Barack Obama avait suscité un espoir immense auprès des africains-américains et du monde entier. Premier noir à  accéder à  la présidence aux Etats-Unis, il héritait d’un pays marqué par la guerre des Bush en Afghanistan, les retombées du chômage, le traumatisme de l’ouragan Katrina, un peuple avide d’espoir et de changement. Thème sur lequel il avait basé sa campagne. Avec le Slogan «Â Yes we can  », Barack Obama avait séduit la majorité des classes moyennes et défavorisées du pays de l’Oncle Sam de même qu’une partie de l’électorat blanc du Midwest. Face à  lui, le parti républicain, incarné par John Mcain, n’a pu venir à  bout de ce métis, né d’une mère blanche originaire du Kansas et d’un père kenyan. Le symbole était trop fort et l’histoire avait besoin d‘un tournant. La Jeune démocratie américaine de Thomas Jefferson et d’ Abraham Lincoln qui abolit l‘esclavage en son temps, a ainsi consacré Barack Obama, 44è président des Etats-Unis. Le 4 novembre 2008, au terme d’une campagne épique, Barack Obama gagne donc la présidentielle. Il est investi le 20 janvier 2009 avec à  ses côtés Michelle, Malia et Sacha, l’image d’une famille modèle et qui rassura l’Amérique. Suivront quatre années de rude bataille, pour imposer la réforme de la santé, conduire le retrait des troupes d’Afghanistan, de manière partielle, relancer l‘emploi, réduire les discriminations, résorber la crise financière, parer à  la menace terroriste, un demi succès avec la prise de Ben Laden dernièrement. La question qui agite désormais le congrès américain aujourd’hui est celle de la dette américaine qui a atteint son plafond. Un débat oppose les démocrates et les républicains autour d’un relèvement du plafond. Tandis qu’Obama promet un retrait progressif de 33 000 hommes d’Afghanistan, la question de l’échéance électorale se fait de plus en plus pressante. Obama for 2012 : are you in ? D’ores et déjà , Obama a récolté près de 86 millions de dollars via son site internet, www.barackobama.com, la même stratégie qu’avait employé le candidat en 2008. Rallier des fonds pour battre campagne sur tout le territoire. Etre proche des électeurs, s’inviter dans leur foyers et écouter leurs préoccupations quotidiennes. La stratégie a marché et sur le site, on peut voir l’onglet «Â Donate Now » ou faà®tes votre contribution. Même si beaucoup ont été «Â déçus » d’Obama, de nombreux électeurs lui restent encore fidèles. «Â  l’espoir qu’a suscité Obama en 2008 était trop grand  et ce n’est pas en seulement quatre ans, qu’il pourra satisfaire tous les américains », juge un observateur politique. «Â  Les Américains seront indulgent et lui laisseront une deuxième chance », estime un autre éditorialiste. Le candidat a en toutes les cartes en mains pour rempiler pour un second mandat, au terme duquel, s’il l’emportait, il pourrait se consacrer à  autre chose, écrire d’autres livres, comme du temps o๠il était sénateur à  Chicago. Aujourd’hui, le candidat qui avait séduit une belle partie de l’électorat Wasp, viserait aujourd’hui l’électorat latino-américain, une communauté en forte hausse aux Etats-Unis. Mais le parcours de Barack Obama est une ascension continue, qui montre la valeur de l’homme avec ses failles et ses faiblesses à  travers l‘exercice du pouvoir. Reste à  savoir si les Américains lui donneront une deuxième opportunité en 2012 et sans que les Républicains lui barrent la route, ce serait la toute dernière pour sceller son nom dans les pages de l’histoire américaine.

Ya t-il présomption d’innocence pour DSK ?

En france, la loi sur la présomption d’innocence interdit de montrer publiquement, une personnalité accusée de crimes sexuels tant que sa culpabilité n’a pas été prouvée, pourtant les images de DSK menottés sortis du commissariat de New York, ont choqué l’opinion française, et selon un sondage, réalisé dans l’hexagone, près de 55% des français pensent que DSK est victime d’un complot. Sur le territoire américain, c’est tout autre. Patron du FMI ou président de la république, la justice américaine ne fait pas de traitement de faveur à  quiconque. Les affaires OJ Simpson, Michael Jackson ou encore le scandale Levinsky du temps de Clinton ont toutes fait la une des journaux, dans un pays que l’on dit pourtant « puritain ». En matière de crimes sexuels, il n’y pas de présomption d’innocence au pays de l’oncle Sam. Si Dominique Strauss Kahn est sous le coup de 7 chefs d’accusation, qui lui font encourir jusqu’à  74 ans de prison, cette sortie médiatique, que certains qualifient de lynchage médiatique, n’est rien à  côté de ce qui l’attend, s’il était déclaré coupable. Or l’interessé lui même plaide non coupable, risquant l’exclusion de toute vie sociale, publique ou politique. Son avenir dans ce domaine étant particulièrement compromis, un expert politique estime que s’il avait plaidé coupable pour tous les chefs d’accusation, il y’aurait peut être eu négotiation. Mais on le sait, la loi américaine est très répressive en matière d’agressions sexuelles. Dans les bureaux de la grosse pomme, une simple plaisanterie de mauvais goût peut valoir à  un supérieur hiérarchique, un procès pour harcèlement sexuel. Alors comment un homme aussi intelligent que DSK, comme aiment à  le répéter ses nombreux amis et confondus par cette affaire, a t-il pu se laisser entraà®ner dans un tel bourbier en compromettant son avenir ? Si son penchant pour les femmes est admis de tous, DSK n’aurait toutefois pas la personnalité d’un violeur, se défend sa seconde épouse dans les médias. Mais les violeurs n’ont justement pas de personnalité type, affirme le responsable d’une association de défense des victimes de viol. Alors Dominique Strauss Kahn, a t-il réellement séquestré cette femme de chambre d’origine guinéenne et que l’on dit discrète et sans problèmes. L’a t-il forcé à  commettre des actes honteux, du haut de son immunité de Directeur Général du FMI. A t-il pensé : « Humm elle est charmante, cette peulhe du Fouta Djalon, allez, je me la fais comme toutes les autres avant de prendre l’avion et personne n’en saura rien…pas même Anne. ». Il avoue désormais l’avoir « séduite et qu’elle aurait été consentante », informe le New York Post ce mardi.  » Il y a donc présomption de culpabilité ! », s’insurge une auditrice sur RFI,  » Et pourquoi DSK devrait-il bénéficier d’un traitement de faveur. La question a été tranchée par la juge Mélissa Jackson qui a choisi de faire incarcérer le taulard à  Riskers Island, une prison à  la réputation sombre. Mais que DSK soit coupable ou pas, ce qui frappe dans cette affaire, c’est la rapidité avec laquelle on peut chuter du sommet vers le dénuement le plus total. Samedi 14 mai, à  12h, DSK était un homme puissant à  la tête d’une institution mondiale et à  16h40, heure de son interpellation à  JFK, il est devenu un accusé tristement célèbre. Et la seule faveur qui lui reste désormais, est la surveillance anti-suicide à  Rikers Island. En attendant son audience vendredi, il aura tout le temps de méditer à  cette cuisante parenthèse de sa vie, dans la chambre 2806 de l’hôtel Sofitel de New York.

DSK, la sortie de piste

Tout le monde, qu’on l’aime ou pas, se demande comment un homme aussi intelligent, et futur candidat à  la présidentielle française, a pu tomber si bas. En quelques heures, Dominique Strauss Kahn est passé de tout puissant Directeur du FMI à  simple taulard dans l’une des prisons les plus célèbres du monde, Rikers Island. Comment cela est-il possible ? C’’est la question que tous se posent alors que l’homme, inculpé pour agression sexuelle, tentative de viol et séquestration risque jusqu’à  70 ans de prison. Les hypothèses sont nombreuses aujourd’hui 72heures après son arrestation et celle qui court le plus parmi ses proches est celle du complot. Ils relèvent de nombreuses incohérences dans le dossier de l’enquête et crient à  la manipulation ou encore au piège dans lequel DSK serait tombé, tout le monde connaissant ses penchants pour les femmes. Mais s’il était coupable, vraiment coupable des faits qui lui sont reprochés, C’’est à  un véritable « suicide politique » que nous sommes en train d’assister. Selon de nombreux psychanalystes interrogés par nos confrères européens, il pourrait s’agir d’un passage à  l’acte de DSK qui traduirait un acte manqué, celui de devenir un présidentiable. Action qui dans le langage « psy » consiste à  céder d’une manière ou d’une autre à  une intense pression externe que l’on a excessivement intériorisée. Une sortie de piste volontaire? Sous les feux de la rampe et épié de toutes parts, alors qu’on lui reproche d’être monté dans la Porsche de son conseiller en communication, de s’acheter des costumes à  prix d’or, DSK a très bien pu « craquer » se laissant entraà®ner à  l’une de ses plus inavouables faiblesses. Freud définit en 1914 le passage à  l’acte comme une mise en action de quelque chose que le patient a oublié et réprimé, mais qu’il reproduit, sans savoir qu’il s’agit alors d’une répétition. Pour Lacan, le passage à  l’acte est un acte sans parole (il n’a pas de sens). Le passage à  l’acte est une faillite de la pensée. Il n’y a aucune ingérence de la raison dans l’acte posé. C’est aussi une tentative pour rompre un état de tension psychique intolérable. Le passage à  l’acte est soudain, impulsif, parfois violent et dangereux, adapté ou non au réel objectif. Il arrive en réponse à  un élément déclenchant ou à  une situation de tension intérieure. DSK aurait donc « obéi » à  cet état de surveillance permanent autour de lui, mettant en acte le pire du pire, c’est-à -dire agissant au creux de sa faiblesse dans le pays par excellence o๠l’acte lui serait fatal, déjouant inconsciemment sa destinée d’homme politique. Ce langage technique ne semble dire qu’une chose: DSK n’aurait jamais eu réellement envie de poursuivre jusqu’au sommet du pouvoir. Cet homme, que beaucoup dans son entourage disaient fatigué, dont d’autres soulignaient l’insistance de sa femme à  le pousser à  se présenter à  la présidentielle, aurait en définitive, par un acte insensé pour le commun des mortels et pour lui-même, donné sens à  ce qui profondément l’anime ? L’acte manqué s’avère donc un acte réussi. Un acte qui résonne en tout cas comme un suicide politique. Les images au tribunal il y a quelques heures, le montrent comme un homme assommé, absent de lui-même, sous le coup monstrueux de ce qu’il a, et s’est à  lui-même, infligé. A la fois bourreau et victime.

Il est mort!

En début de soirée de ce dimanche 1er Mai 2011, une rumeur enfle dans les rédactions et très vite descend dans la rue : Ben Laden est mort ! l’information n’a rien d’officiel pour le moment mais les américains attendent cela depuis si longtemps ! Dix ans ! Depuis les attentats de New York et leurs 3700 morts, ils attendent que justice leur soit rendue. Et voici qu’on annonce une adresse du président Obama. Le président américain vient confirmer l’information. « Ce soir, je suis en mesure d’annoncer aux Américains et au monde que les Etats-Unis ont mené une opération qui a tué Oussama ben Laden, le dirigeant d’Al-Qaà¯da, un terroriste responsable du meurtre de milliers d’innocents » déclare-t-il lors d’une allocution solennelle à  la Maison Blanche. L’homme le plus recherché au monde a été tué à  Abbottabad, une ville située à  une cinquantaine de kilomètres au nord de la capitale pakistanaise Islamabad, dans un complexe o๠il se cachait. Très vite dimanche soir, alors que la nouvelle se répandait comme une traà®née de poudre aux Etats-Unis et dans le monde, via notamment les réseaux sociaux sur internet, des centaines, puis des milliers de personnes se sont rassemblées devant la Maison Blanche dans une ambiance de fête. « We got the bastard ! »(on a eu le salopard !) ou encore « USA, USA ! », scandait une foule joyeuse agitant des drapeaux américains dans les rues. Plusieurs milliers de personnes se sont également rassemblés aux abords du site des tours jumelles du World Trade Center dans le sud de l’à®le de Manhattan à  New York, ainsi qu’à  Times Square, au C’œur de la métropole. l’opération La traque de Ben Laden s’est brutalement accélérée l’été dernier (Août 2010) quand les services américains ont fini par remonter à  la résidence qu’il occupait au nord d’Islamabad, selon le récit d’un responsable américain. « Dès le moment o๠nous avons identifié Ben Laden comme une menace, la CIA a rassemblé des éléments sur les personnes de son cercle proche, dont ses messagers personnels », a raconté un haut responsable de l’administration Obama sous couvert d’anonymat. L’un de ces messagers intéressait particulièrement les services américains. Des membres d’Al Qaà¯da capturés avaient donné son « nom de guerre » et l’avaient présenté comme un protégé de Khaled Cheikh Mohammed, le « cerveau » des attentats du 11-Septembre, et un assistant de confiance d’Abou Faraj Al-Libbi, le numéro trois d’Al Qaà¯da capturé en 2005. »Ils ont aussi présenté cet homme comme l’un des seuls messagers en qui Ben Laden avait confiance et ont indiqué qu’il se pouvait qu’il vive avec lui et le protège. Mais pendant des années, nous n’avons pas pu l’identifier par son vrai nom ni savoir o๠il se trouvait », confie ce haut responsable.En août 2010, leur habitation est enfin localisée, c’est un « complexe à  Abbottabad » dans un quartier peuplé de militaires à  la retraite. Barack Obama est informé. Vendredi, à  08H20 (12H20 GMT) le président des Etats Unis autorise l’opération. Il est encore dimanche après-midi à  Washington, très tôt lundi matin au Pakistan, quand « une petite équipe américaine » s’embarque à  bord d’hélicoptères pour cette « opération particulièrement dangereuse », poursuit un autre haut responsable américain.Le raid se veut « chirurgical » pour ne pas provoquer de victimes parmi les femmes et enfants qui occupent la résidence ou les voisins. Ben Laden, un de ses fils et les deux frères, ses messagers, sont tués ainsi qu’une femme utilisée comme « bouclier humain par un combattant ». Une autre femme est blessée. Les commandos seront restés 40 minutes au sol, la traque est finie. Le corps de Ben Laden a été « immergé en mer, selon les rites musulmans » a déclaré un communiqué des autorités américaines. Risques de représailles Si la communauté internationale s’est réjouie après l’annonce ce lundi matin de la mort de Ben Laden, elle reste toutefois prudente face au risque de représailles. Interpol, l’organisation de coopération policière internationale, a ainsi appelé à  des «mesures spéciales de vigilance» après l’opération américaine au Pakistan, estimant que la menace terroriste était «accrue» dans le monde. Les Etats-Unis ont déjà  conseillé la prudence à  leurs ressortissants à  l’étranger, affirmant redouter «des violences anti-américaines». «Etant donné l’incertitude et la volatilité de la situation présente, les citoyens américains présents dans des zones o๠les récents événements pourraient provoquer des violences anti-américaines sont fermement appelés à  réduire leurs déplacements en dehors de leur résidence ou de leur hôtel et à  éviter les rassemblements et les manifestations», a déclaré le département d’Etat. Le niveau de sécurité des ambassades américaines a également été augmenté partout dans le monde.

Côte d’Ivoire : le message de Barack Obama au peuple ivoirien

Le monde a les yeux braqués sur la Côte d’Ivoire. L’élection, l’an dernier, a été libre et honnête, et le président Alassane Ouattara est le chef démocratiquement élu de la nation. Je félicite le président Ouattara de son offre d’un avenir pacifique à  tous les Ivoiriens: un gouvernement participatif, la réunification et la réconciliation. A présent la Côte d’Ivoire est à  une croisée de chemins, et deux voies se présentent. L’une est celle o๠Laurent Gbagbo et ses partisans s’accrochent au pouvoir, ce qui ne mènera qu’à  plus de violence, à  plus de civils innocents blessés et tués et à  un plus grand isolement diplomatique et économique. Ou bien, la Côte d’Ivoire peut prendre l’autre voie: celle o๠Laurent Gbagbo suit l’exemple de chefs qui rejettent la violence et respectent la volonté du peuple. Celle o๠les Ivoiriens reprennent leur pays en main et rebâtissent une économie florissante qui naguère faisait l’admiration de l’Afrique, et o๠la Côte d’Ivoire est de nouveau accueillie dans le giron des nations.Tel est le choix qui devra être fait. Et c’est un choix pour tous les Ivoiriens. Je veux terminer en m’adressant directement au peuple de Côte d’Ivoire. Vous avez un passé fier, depuis votre accession à  l’indépendance jusqu’à  la résolution d’une guerre civile. Maintenant vous avez la possibilité de réaliser votre avenir. Vous méritez un avenir fait d’espoir, pas de peur. Vous méritez des chefs comme le président Ouattara, capables de rétablir votre pays à  la place qui lui est due dans le monde. Vous méritez la chance de déterminer votre destin. Il est temps que la démocratie triomphe en Côte d’Ivoire. Et ceux qui auront choisi cette voie trouveront un ami et un partenaire dans les Etats-Unis d’Amérique.

Le Corps de la Paix du Mali fête son cinquantenaire

150 volontaires au Mali Il y a 50 ans, le président Kennedy avait signé l’ordre exécutif de création du Corps de la paix le 14 octobre 1960, a rappelé l’ambassadrice des Etats Unis au Mali, Mme Gillian Milovanovic : «Â C’’est à  l’université du Michigan qu’il avait lancé un défi aux jeunes diplômés américains, en leur proposant de consacrer deux ans de leur vie à  aider les populations des pays en voie de développement. ». Depuis ce jour, plus de 200 000 américains ont servi en tant que volontaires dans 136 pays à  travers le monde. Pour Michael J. Simsik, Directeur du corps de la paix du Mali, C’’est à  l’invitation du gouvernement, que le corps de la paix Américain a envoyé ses premiers volontaires au Mali en 1971. Dès lors, le gouvernement et le peuple malien ont accueilli 3000 volontaires dans 1000 villes et villages à  travers le Mali.» Il précise que 150 volontaires servent dans cinq des huit régions du pays dans plusieurs secteurs. Léducation, la santé, la sécurité alimentaire, l’eau et l’assainissement, la gestion des petites et moyennes entreprises et l’environnement. Et 62 stagiaires en formation deviendront dans six semaines, des volontaires à  travers le pays. Immersion malienne l’appellation de ‘volontaire’ signifie servir les communautés maliennes, en échange d’un émolument mensuel. Les volontaires sont soumis à  une formation linguistique, culturelle et technique intensive dispensée par un personnel malien hautement qualifié. Les volontaires s’engagent pour une durée de deux ans et sont orientés dans l’une des cinq filières rattachée à  un ministère Malien. « Si le travail du corps de la paix est facilité au niveau national, grâce à  la collaboration entre gouvernements malien et américain, la plus grande partie du travail quotidien des volontaires se déroule au niveau local » rappelle M Simsik, Directeur du Corps de la Paix. Les volontaires collaborent avec les autorités administratives locales, les associations communautaires, les écoles, les organisations non gouvernementales (ONG) et les acteurs du secteur privé. Au cours des 40 dernières années, le corps de la paix a travaillé en collaboration avec le gouvernement du Mali pour aider à  relever les défis du développement de notre pays. Le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, M. Moctar Ouane, au nom du gouvernement du Mali, a salué le travail effectué par le corps de la paix dans notre pays depuis 40 ans. Plus de 8000 volontaires servent dans 70 pays à  travers le monde et mettent en pratique, les trois objectifs de corps de la paix : Aider les populations à  promouvoir une meilleure compréhension du peuple américain ; Les aider à  répondre à  leurs besoins en main d’œuvre qualifiée afin de satisfaire les besoins fondamentaux des plus démunis et assurer une meilleure cohésion entre l’Amérique et ses amis.

William Fitzgerald : « On doit mettre fin au faux régime de Gbagbo »

l’exercice auquel s’est livré William Fitzgerald, responsable de la politique et des opérations des Etats Unis en l’Afrique de l’Ouest, avait pour objectif de donné l’opinion de son pays sur la situation qui prévaut en Côte d’Ivoire depuis plus de deux mois maintenant. En introduction, le conférencier a, d`emblée, regretté les tensions et les multiples cas de violence qui émaillent la vie politique en Côte d`Ivoire depuis l`annonce des résultats du second tour du scrutin présidentiel. « La situation est tellement difficile. Il y a beaucoup de tension, et ça augmente. La position des Etats Unis est qu`on a reconnu la victoire d`Alassane Ouattara. On a essayé avec toute la communauté internationale, surtout les membres de la communauté africaine, de convaincre M Gbagbo de quitter le pouvoir. Et laisser Alassane Ouattara prendre la charge du gouvernement. L`Union africaine a désigné une commission de chefs d`Etat. C`est quelque chose de très important. On reste très préoccupés à  propos de la situation, parce qu`il y a des violations des droits de l`homme, des violences, de l`insécurité partout à  Abidjan, à  l`ouest et à  l`est du pays » a-t-il dénoncé. M. Fitzgerald se dit « convaincu qu`il y aura bientôt des investigations pour identifier les auteurs ». Pour sortir de l`enlisement, les Usa, selon le conférencier, suggèrent tout simplement à  Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir qu`il a perdu dans les urnes. « La Cedeao a indiqué que la possibilité de la force de stabilisation peut, en principe, entraà®ner le changement en Côte d`Ivoire. Mais il faut tout d`abord privilégier les sanctions économiques. Pour les Etats Unis, c`est très important d`imposer des sanctions financières contre les personnes qui soutiennent directement le faux gouvernement de Laurent Gbagbo. Je suis convaincu que dans quelque temps, l`accès de Laurent Gbagbo à  l`argent sera très réduit. Et il aura certainement des difficultés pour payer et contrôler les milices, les forces armées, les gens de son gouvernement. Les Usa sont pour la multiplication des actions diplomatiques et politiques pour résoudre la crise en Côte d`Ivoire. C`est pour cela que nous accordons un intérêt à  la prochaine mission de l`Union africaine. Il faut essayer mille fois si c`est nécessaire, de résoudre le problème ivoirien par la voie pacifique ». Mais l’option militaire reste une option si le panel des chefs d’Etat mandatés par l’Union Africaine échouait dans sa mission. « Je voudrais souligner que l`usage de la force par la communauté internationale reste une option. Mais on va essayer d`éviter la nécessité d`utiliser la violence pour résoudre la crise. Je doute fort que les Etas Unis seront impliqués dans une force d`intervention, mais nous restons très proches de la communauté internationale, de l`Union africaine qui est en train de soutenir le travail et les solutions proposées par la Cedeao. Laisser Laurent Gbagbo contrôler toujours les comptes bancaires, ne peut pas aider à  résoudre la crise » a martelé William Fitzgerald. Sur le panel des chefs d`Etat africains attendus en Côte d`Ivoire pour résoudre la crise, le sous-secrétaire d`Etat aux affaires africaines des Usa a tenu a précisé que ce mandat ne remet pas en cause l’élection de M. Ouattara. « Il y a tellement de médiateurs qui ont essayé et ont parlé directement avec M Gbagbo. Tout le monde a quitté le pays avec presque rien. M Gbagbo a promis plusieurs fois de lever le blocus du Golf hôtel, mais il a menti. Il n`a pas tenu parole et il ne fait rien par rapport au cordon de sécurité autour du Golf hôtel. Les Etats Unis et toute la communauté internationale sont pour la résolution de la crise sans violence. C`est cela notre objectif primordial. L`Union africaine a décidé de mettre sur pied ce panel, mais c`est très important de souligner ce qu`elle a dit. Ce n`est pas pour dire qu`on doute des résultats de l`élection. Personne ne doute des résultats sauf ceux qui soutiennent le régime Gbagbo. L`Union africaine a réaffirmé le compte rendu de l`Onu qui dit que M Ouattara a gagné avec 54% des voix. Les résultats sont très clairs. M Ouattara est le président de la Côte d`Ivoire ». Pour lui, il n’est pas non plus question d’un recomptage des voix. En cas d`échec de la mission prochaine du panel de l`Ua, quelle attitude comptent adopter les Etats Unis ? William Fitzgerald apporte la réponse suivante. « Nous savons que M. Gbagbo va ignorer les résultats de la commission de l`Ua. C`est franchement difficile. M. Gbagbo doit savoir que cette commission représente la communauté internationale, l`Afrique entière. Et tous reconnaissent que M. Ouattara a gagné les élections. Avant, c`était la Cedeao qui, après ses investigations, a dit que M. Laurent Gbagbo était illégitime. Maintenant avec l`Union africaine, c`est le dernier appel à  Laurent Gbagbo de quitter du pouvoir avec une certaine dignité, des honneurs d`ancien chef de l`Etat. En fin de compte, il y aura d`autres manières de le faire quitter le pouvoir, c`est tout. Il doit savoir qu`il ne peut pas jouer tout le temps avec la communauté internationale, avec ses voisins de la Cedeao, avec ses homologues de toute l`Afrique. Ce n`est pas possible. L`Union a validé les résultats des élections qu`Alassane Ouattara a gagnées. Ce n`est pas possible que M Gbagbo continue de refuser d`accepter les résultats. Il va être complètement isolé par la communauté internationale s`il continue ». Les Etats Unis, par la voix du sous-secrétaire d`Etat aux affaires africaines, comptent tout mettre en œuvre pour éviter le chaos en Côte d`Ivoire. « Les réfugiés vont au Mali, au Ghana, au Libéria, au Burkina Faso, en Guinée. Une guerre civile est inacceptable. C`est pour cette raison qu`on utilise tous les moyens pour résoudre la situation pacifiquement. Sinon, le danger est net. La situation actuelle constitue un danger pour toute la sous-région. Les peuples de la sous-région souffrent tellement qu`une nouvelle guerre est inacceptable. M Gbagbo doit pouvoir comprendre qu`il constitue une menace pour toute la sous-région »

Islamophobie : la leçon de tolérance d’Obama

«Â Nous sommes une nation unie, et nous n’entrerons pas en guerre contre l’Islam ! », a clamé Barack Obama, le président américain ce week-end à  l’occasion des commémorations des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis ! Celui dont le nom signifie « Baraka »Â  ou « Chance » est chrétien, a eu un beau-père indonésien musulman, et montre une fois de plus l’exemple au monde entier. Il rabat le caquet aux milliers de Pasteurs Jones qui peuplent le monde, aux «Â fous » de Dieu, aux frustrés de la foi, qui fustigent leurs prochains au nom de la religion d’ Allah. Constamment dévoyée, amalgamée, mal interprétée, et contre toute exégèse savante, la religion devient Islamophobie et fait le lit de tous ceux qui n’ont pas compris le message de Dieu. Il est donc intéressant de noter que C’’est un chrétien, comme Obama, qui appelle au dialogue entre religions, à  la tolérance à  l’orée d’une commémoration sensible. Au Mali, o๠nous vivons, cette intolérance religieuse surgit parfois, à  des niveaux divers, puis se calme un instant. Elle s’est manifestée lors de la réfutation du code de la famille en Août 2009, puis à  l’occasion de prises d’otages du groupe Al Qaeda, ou encore lors de règlements de compte entre rebelles du nord. l’extrémisme sonne à  notre porte, et la vigilance est de mise pour les esprits. La tolérance devrait être le message des intellectuels, des hauts responsables religieux et politiques, ceux que l’on écoute à  l’instar du président Malien ou d’un Barack Obama à  l’échelle internationale. La tolérance procède d’une certaine intelligence du C’œur, mais aussi d’une grande sagesse de l’esprit. Il faudrait qu’existe une religion qui s’appelle Tolérance, car elle manque trop souvent aux hommes, qui se croient « purs » devant Dieu. Tous ceux qui lapident, tuent, font exploser des âmes innocentes au nom d’Allah, ignore la clémence de Dieu. Il semble même qu’ Allah, Dieu, Yahvé, appelez le comme il vous sied, soit bien plus tolérant et pardonneur que ses créatures Humaines. l’exemple de l’iranienne Sakineh Mohammed, menacée de lapidation est illustratif de l’intolérance religieuse qui règne en ce siècle. Il serait dommage qu’au nom de la religion, Sakineh meure des mains de ses bourreaux. Car alors, la justice imparfaite des hommes règnerait et remplacerait celle inexorable de Dieu.

Mariam DIALLO-DRAME : « La jeunesse n’attendra pas demain pour développer le continent ! »

Des yeux de biche, un regard franc, Mariam Diallo-Dramé est une femme de conviction. A 29 ans, elle dirige l’association AFLED pour la participation active des femmes à  la vie Publique et politique et travaille parallèlement pour le réseau International «Â I Knows Politics, » dont elle gère la branche Afrique. Il n’en fallait pas d’avantage pour faire partie des 125 délégués venus de 47 pays et qui ont rencontré Barack Obama le 3 Août à  Washington. Une rencontre à  l’initiative du département d’état Américain et visant à  mobiliser de jeunes leaders Africains pour impulser une dynamique de changement sur le continent Africain. A Accra lors de son discours, Obama l’avait prêché : «Â l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts mais d’institutions solides ». Avec la jeunesse en prime pour la diriger. Et C’’est à  cette jeunesse que Mariam s’adresse aujourd’hui. Le Groupe ATT Tout a commencé au Groupe ATT, au lycée. Mariam et ses camarades écoliers initient ce groupe, pour mener des actions de plaidoyer et de terrain en faveur des défavorisés de la vie. «Â A l’époque, nous étions très précoces, et plein de revendications. J’ai toujours été sensible à  mon environnement, aux autres, aux droits des enfants, au rôle actif que pouvait jouer la jeunesse dans la vie publique », juge t-elle sans fards. Nous voulions changer les choses autour de nous. Ce groupe deviendra plus tard, le fameux Parlement des Enfants du Mali, une institution reconnue avec des statuts et un président élu chaque année. Mariam elle a été la 2è présidente du Groupe ATT. Déjà  son engagement politique se manifestait. Parmi les actions phares, l’obtention d’un terrain grâce à  l’ex président Alpa Oumar Konaré et qui deviendra La Cité des Enfants de Bamako. Le Sidaction Show, une initiative visant à  sensibiliser sur le VIH Sida, tout en célébrant la journée mondiale du SIDA, avec en prime la distribution de préservatifs dans les lycées, mais aussi des campagnes de vaccination contre la Poliomyélite. Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années On dit qu’aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années. Cela est juste pour Mariam qui après le bac, choisit de faire des études de Droit en France à  Evry. Elle tiendra 2 ans : «Â Je me suis rendue compte que le droit n’était pas fait pour moi ». Elle s’envolera ensuite pour le Canada en 2002, et obtiendra Bachelor en Sciences Politiques à  l’Université de Montréal : «Â  Les sciences politiques mènent à  tout, et offrent une solide capacité d’analyse des choses, je me suis spécialisée dans la communication politique, dans les comparatifs entre pays et surtout, J’aimais beaucoup la philosophie… ». Retour au pays natal en 2005. Le choc fut immense. Si elle organise son mariage la même année, Mariam est confrontée au chômage des jeunes. «Â  Malgré toutes mes actions de terrain avec le groupe ATT et les relations développées, je n’avais pas de boulot, avec mon diplôme ( Un Bachelor = Bac +4). «Â  J’ai tout fait, des stages, de l’intérim, en alternant les périodes de galère avec la maison. A l’époque pas moyen d’avoir du boulot, même avec les relations…» Loin de se décourager, la jeune malienne continue ses actions et sert de mentor aux jeunes du Parlement des Enfants. En 2008, naà®t son premier enfant, un garçon, et puis tout se met soudain à  changer. Par une simple recherche d’emploi sur Internet : «Â Tous les jours, je consultais Malipages.com, les offres d’emploi et je suis tombée sur deux propositions». Mariam choisira alors de travailler pour le réseau «Â I Know Politics «Â , au lieu de l’ONG internationale Save the Children, pour laquelle elle avait une préférence. Le destin fera le reste, sa patience récompensée. Le réseau I Knows Politics Il vise à  promouvoir la participation des femmes dans la vie politique et publique ! Dans ce réseau international, Mariam Diallo, épouse Dramé, est la responsable Afrique. Son regard est lucide sur la situation de la femme malienne : « Une faible participation dans la vie politique, due à  des critères anticonstitutionnels, elles sont aujourd’hui 15 députés sur 147, avec 7 ministres femmes dans le gouvernement actuel, C’’est trop peu ! » Alors comment réussir cette émancipation dans un pays conservateur comme le Mali ? « Vous savez, l’émancipation, peut se réussir en conjuguant avec les traditions, la question est de savoir comment produire cette femme Africaine émancipée, qui prend en compte ses valeurs sociétales. Mais je trouve les femmes dynamiques au Mali . Et d’évoquer les associations de la place, la CAFO, le groupe Pivot, la Cofem etC’… ». Femmes et leadership « On veut être émancipée, mais les choses sont mal présentées. Il faut rassurer l’homme dans son rôle et ne pas l’exclure. Voilà  l’un des combats de Mariam, redonner à  la femme toute sa place au foyer comme dans la vie professionnelle, alors qu’elle estime que 98 jours de congé de maternité, C’’est trop peu pour les Maliennes. Et d’évoquer la difficulté à  gérer les deux fronts, mère et femme professionnelle. C’’est sans doute pourquoi, elle a crée sa propre association, AFLED « L’association Femme leadership et développement ». «Â Je me suis dit qu’il fallait aider ces femmes avec des lacunes, insister sur leur parcours, l’école, les initier aux Nouvelles technologies, les aider à  travailler au développement de leur communauté et bien sûr les intéresser davantage à  la vie publique ! Mais je précise que les femmes émancipées ne doivent pas rester seules, ça nous ressemble pas en Afrique ça ! » Et ses modèles alors ? Elle cite d’emblée Hillary Clinton, qu’elle a rencontré à  Washington. Une femme d’une intelligence rare, courageuse, avec un engagement politique et qui malgré les épreuves, ne s‘est jamais laissée abattre. Cette dernière leur a d’ailleurs affirmé «Â Qu’il était impossible pour un pays de se développer sans tenir compte de 50% de sa population, à  savoir les femmes. La jeunesse n’attendra pas demain pour développer le continent ! C’’est un peu le message qu’a souhaité adresser le président Américain Barack Obama, aux Jeunes leaders Africains réunis le 3 Août à  Washington. «Â Nous étions 125 délégués venus de 47 pays, raconte Mariam les yeux brillants, nous avons visité le Musée Africain de Washington, puis le département d’état, dans l’aile Est de la Maison Blanche, avant de rencontrer Hillary Clinton». Au programme, des discussions de groupe, des rencontres avec des spécialistes sur l’importance de la participation à  la sphère politique. Mariam était dans le panel Jeunesse et Démocratie. Ensuite, Barack Obama apparaà®tra décontracté dans le Town Hall. Pendant près d’une heure et demie, il posera des questions aux jeunes délégués, affirmera la volonté des Etats -Unis à  accompagner les jeunes pour apporter des changements sur le continent. Un partenariat gagnant-gagnant, pour ce fils d’un Kenyan et d‘une mère blanche. A la fin les délégués du Kenya lanceront : «Â Youth WE CAN » ! Ou Jeunesse peut ! «Â  Les Leaders Africains sont décidément trop vieux ! », ajoute Mariam. Barack Obama nous a en quelque sorte donné sa parole à  Washington, sur sa vision de la jeunesse Africaine pour les 50 prochaines années à  venir…et la première des choses ici en Afrique, est de mettre cette jeunesse en confiance, d’appuyer ceux qui veulent s’engager en politique et dynamiser le partenariat Jeunes et Aà®nés ! Moi je pense sincèrement ce ne sont pas les femmes qui ont le plus de problème au Mali, mais les jeunes ! ». Ils étaient de la société civile, avocats, jeunes entrepreneurs, directeurs d’écoles du continent à  participer à  cette rencontre de Washington : «Â En sortant de là , conclut Mariam Diallo, je suis consciente de la chance que J’ai eu et je n’ai qu’une envie, me surpasser, parce qu’avec les jeunes tout est possible ! Il faut juste travailler pour ça… ». Et Mariam se souviendra longtemps de cette voix qui lui a soufflé à  Washington : «Â Vous n’êtes pas les leaders de demain, mais d’aujourd’hui ! »

Miss Mali USA 2010 : Aminata Sanogo remporte la couronne

La première édition de Miss Mali 2010 de New York s’est tenue en début de ce mois à  New York. Organisé, par Madoussou Productions et l’union des associations des femmes maliennes des Etats Unis, l’événement qui se veut annuel a vu la participation de 9 postulantes à  la couronne. Les candidates sont venues de plusieurs villes dont Philadelphie, Chicago et New York. La soirée qui a refusé du monde à  Harlem était placée dans le cadre de la célébration du cinquantenaire du Mali. C’’est la candidate de New York, Aminata Sanogo, 19 ans, étudiante en management et commerce, qui a remporté cette première couronne. La première dauphine s’appelle Oumou Thera, 22 ans, de Chicago secondée par la deuxième dauphine, Kadidia Nana Kassé, 18 ans, de Philadelphie. La soirée était animée par Adama Kouyate de l’ORTM et le jury était présidé par Mme Haidara Awoye Touré de l’ambassade du Mali à  Washington. La miss a emporté un prix de 500 dollars, 300 dollars pour la 1ère dauphine et 200 dollars pour la 2ème dauphine. Aussi, la miss qui a eu beaucoup d’autres cadeaux en nature, représentera la diaspora malienne d’Amérique à  l’édition prochaine de l’élection miss ORTM. l’événement était parrainé par le conseil des Maliens des Etat-Unis et sponsorisé, entre autres, par l’association des Maliens de New York et la banque de l’habitat. Selon Madoussou Traore, présidente de Madoussou Productions, l’objectif de la soirée était de promouvoir la culture et la beauté malienne à  l’étranger tout en célébrant l’événement du cinquantième anniversaire de notre accession à  l’Indépendance.

Un an jour pour jour, le bilan africain d’Obama

C’’est le premier anniversaire de l’investiture du président Obama. Pour toutes les femmes du monde ainsi que certains hommes, pour être politiquement correct, le mari de Michelle reste craquant. Elégance austère, costumes sombres, coupe de cheveux tropicalisée depuis par Yopougon, New-Bell et Kibera, le premier pensionnaire noir de la Maison Blanche garde le verbe haut. Mais, C’’est évident : il n’est plus prophète chez lui. Il exaspère l’Amérique bienpensante par sa rhétorique libérale et sa pratique hérétique. Non seulement, il a osé financer le déficit des entreprises avec l’argent public alors que les banques renflouées continuent leur pied de nez au contribuable avec leurs mirobolantes primes. Mais en plus, il veut remettre remettre ça pour l’assurance-santé à  tous les Américains. Obama n’est plus tout à  fait prophète ailleurs, non plus, malgré son prix Nobel qui lui est même disputé. On l’a vu à  Copenhague o๠le monde l’attendait pour annoncer qu’il mettait son pays au pas. Le président américain y a désillusionné, cependant beaucoup de ses fans de la société civile mondiale qui avait applaudi son arrivée. Les bourbiers irakien et afghan n’ont pas arrangé les choses pour lui. Le pays des Talibans est même devenu sa guerre, son futur Viet-nam, le pense t-on, depuis qu’il a décidé d’augmenter les troupes qui son prédécesseur lui avaient léguées. Et même si sur le front haà¯tien o๠Obama s’est surpassé, en engageant massivement l’Amérique, et que cela n’est pas pour déplaire à  l’Afrique, ce continent attend encore son messie. Lui-même n’a jamais promis le miracle. Et son discours d’Accra, au contraire, avait même des accents de réquisitoire contre la gouvernance calamiteuse qui a plombé le continent. N’empêche que les tontons africains ont espéré plus de leur neveu américain dont le discours ne manque jamais de générosité. Mêmes attentes un peu déçues du côte des oppositions qui virent dans le discours de l’homme le plus puissant du monde, les prémisses d’une révolution. Il est vrai que le Kenya est passé par les fourches caudines de la nouvelle administration, que la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Niger, ont tous senti la différence Obama, à  travers des prises de position moins familières de la Maison blanche sur les pays du pré-carré. Le genre d’actions qui tombent entre deux chaises, comme le dit l’Oncle Sam. C’’est-à -dire trop pour les pouvoirs qui eux attendent des chèques, et pas assez pour les opposants qui, eux réclament des sanctions fermes. Attendons pourtant la deuxième année du Messie.