Nations Unies : IBK ou le plaidoyer pour le Mali…

Cette réunion annuelle de l’ONU réunit tous les chefs d’Etats de la planète et sert d’exutoire pour nos dirigeants. En effet, chacun est invité à  prendre la parole pour évoquer les grandes questions de géopolitique, et l’avenir de la planète, secouée par de nombreux conflits et mouvements rebelles. Le Sahel ensuite, parce qu’au coeur des grands enjeux de sécurité, et siège d’une menace djihadiste de plus en plus persistante, fera aussi l’objet d’une réunion annexe à  New York. Si la nébuleuse Al Qaeda continue de préoccuper les Américains, la poussée islamiste radicale fait craindre le pire au moyen Orient mais aussi dans la Corne de l’Afrique, récemment illustrée par l’attaque de Shebab Somaliens, dans un centre commercial de Nairobi au Kenya. Sans oublier l’utilisation d ‘armes nucléaires et chimiques, avec la Syrie sur le banc des accusés et ses nombreuses victimes innocentes gazées. Petit signe positif tout de même, le nouveau président iranien Hassan Rohani, a promis d’utiliser le nucléaire à  d’autres fins, tandis que son prédécesseur, Ahmadinejad était honni pour son bellicisme, mais, entre puissants, on hésite encore à  intervenir en Syrie pour mettre fin à  la répression sanglante du régime de Bachar El Assad, avec en face la réponse toute aussi barbare des rebelles de l’Armée syrienne libre, relayés en contre-bas par des mouvements djihadistes aux intérêts obscurs… L’Amérique, la France ont du souci à  se faire; mais l’Afrique aussi, confrontée au règne de la terreur et des rebellions identitaires et sécessionnistes. En Somalie, les shebabs, au Nigéria, Boko-Haram, la LRA en Ouganda et enfin, le Sahel, C’œur de toutes les convoitises et trafics en tous genres, a pendant plus d’un an, vu le Mali plongé dans une crise socio-sécuritaire sans précédents. C’est conscient de cette menace latente et malgré l’opération Serval, dont se félicite François Hollande, héros des Maliens, qu’Ibrahim Boubacar Keita devra faire un plaidoyer face à  la communauté internationale pour son pays. Au Mali, des poches de résistance djihadiste demeurent à  Gao, Kidal ou encore Tessalit, o๠des islamistes se sont tout simplement fondus dans la nature. Le terrorisme international a encore de beaux jours devant lui. In Amenas en Algérie et Westgate à  Nairobi au Kenya en sont de tristes exemples.

IBK déjeune avec Barack Obama à New York

Ibrahim Boubacar Keita, le président de la République malienne était l’hôte d’honneur du président Barack Obama lors d’un déjeuner en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies. « C’est un signe au Mali. Le monde entier nous observe, nous respecte, veut nous accompagner. Et en tant que président, ma tâche sera porter le Mali toujours plus haut inch’allah », a déclaré Ibrahim Boubacar Keita très ému d’être l’hôte d’Obama. Le débat général de haut niveau de la 68è session de l’assemblée générale des Nations Unies a lui débuté hier au siège de l’organisation mondiale. Le chef de l’Etat y exprimera la reconnaissance du peuple malien à  l’adresse de la Communauté internationale pour sa solidarité. Il se poursuivra jusqu’au mardi 1er octobre. Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, qui est arrivé à  New York lundi après-midi, y participe aux côtés de plus de 100 chefs d’Etat et de gouvernement dont le président américain Barack Obama. Le président Keita a aussi accordé une audience au président de la 68è session de l’ONU John Ashe et s’est entretenu avec le président ghanéen John Dramani Mahama. Ensuite, il a rencontré le président tunisien Moncef Marzouki qui était présent à  la cérémonie du 19 septembre dernier à  Bamako. Le chef de l’Etat a eu des entretiens avec le président du conseil de l’Union européenne Herman Van Rompuy et le président de la commission de l’Union européenne José Manuel Barroso. Après une audience avec Romano Prodi, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU au Sahel, Ibrahim Boubacar Keita a été invité à  diner par le vice-secrétaire général des Nations Unies Ian Elliason.

Le Président IBK à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York

Ce voyage du président IBK est sa première sortie officielle depuis son investiture à  la magistrature suprême du pays le 4 septembre dernier. Le président Ibrahim Boubacar Kéita va adresser à  la communauté internationale les remerciements du Mali pour avoir aidé le pays à  se débarrasser des jihadistes qui ont occupé pendant 18 mois les deux tiers du territoire national. En marge de cette 68e Assemblée générale, il participera à  une réunion consacrée au Sahel et rencontrera des dirigeants du monde dans le cadre de la cadre bilatérale entre ces pays et le Mali. l’Afrique fait partie des grands sujets qui seront abordés au cours de l’Assemblée générale. Deux crises domineront l’agenda : celle en République démocratique du Congo et celle en République centrafricaine. l’Assemblée générale est le principal organe délibérant, directeur et représentatif de l’ONU. Composée des représentants des 193 à‰tats Membres de l’Organisation, elle offre un forum multilatéral de discussion unique sur tout l’éventail des questions internationales abordées dans la Charte. Après New York, IBK est attendu à  Paris. Notamment pour des entretiens approfondis avec son homologue François Hollande et le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.

Une journée chargée pour IBK et le roi Mohamed VI

Le Président de la République, SEM Ibrahim Boubacar KEITA, a une journée de vendredi particulièrement chargée. Dans le prolongement des festivités d’hier, IBK a accordé plusieurs audiences, raccompagné à  l’Aéroport des Chefs d’Etat qui ont passé la nuit à  Bamako et s’est montré un « jatigui », hôte très attentionné pour Sa Majesté Mohamed VI, Roi du Maroc. Après leurs obligations religieuses, le Président IBK et le Monarque se sont rendus au Stade Omnisports Modibo Kéà¯ta, en Commune I du District de Bamako, pour l’inauguration de l’Hôpital de campagne que le souverain chérifien a gracieusement offert au Mali en guise de cadeau de début de mandat. De retour à  la résidence du Maroc, sur la Rive droite, le Président IBK et son hôte ont eu un long entretien au cours duquel ils ont évoqué les voies et moyens pour l’approfondissement des relations de coopération entre le Mali et le Maroc, deux pays liés par l’histoire. Les deux personnalités ont enfin supervisé la signature d’un accord de coopération pour la formation des Imams maliens aux rites malékites par les soins du Royaume chérifien. Pour rappel, dans son discours, hier, au Stade du 26 Mars, le Roi Mohamed VI a annoncé l’octroi de bourses de formation au Maroc à  500 imams maliens. à€ coups sûrs, cette formation contribuera à  aider les autorités en charge du culte musulman à  mettre un peu d’ordre dans une « profession » au C’œur des critiques des citoyens.

Investiture, côté coulisses : peut mieux faire !

Un stade du 26 Mars pas tout à  fait plein. Des invités assis au soleil, ardent, de ce jeudi 19 septembre, une vingtaine de chefs d’Etats, à  l’investiture d’Ibrahim Boubacar Keita, pour un spectacle, qui au final n’a pas été à  la hauteur. Couacs, impréparation, improvisation ont dominé cette cérémonie qui aurait pu être bien plus grandiose. A qui la faute ? Beaucoup pointent le protocole du doigt, ou encore l’organisation. Mais l’évènement a-t-il été assez préparé, y a t-il eu répétition. Il semble qu’encore une fois, on se soit pris à  la dernière minute pour faire les choses. Résultat, rien n’a vraiment fonctionné, hormis peut être la conférence de presse avec Idriss Déby, François Hollande et Ibrahim Boubacar Keita. Le retard, la cérémonie, il faut le dire, a fait trembler tout le reste. Ce n’est qu’aux environs de 11h30 que François Hollande a fait son apparition, suivi du Président de la République dans une voiture décapotable. Ibrahim Boubacar Keita a ensuite pris place au présidium. Quand le protocole est dépassé par les événements Une chose est sûre, la mise en œuvre de la cérémonie d’investiture, acte deux, aura donné des sueurs froides à  nos amis du Protocole de la République. Les changements dans le programme, le manque d’information précise sur les arrivées des chefs d’Etat… à  les voir courir dans tous les sens, on ne pouvait que les plaindre. Et espérer pour eux que les choses aillent en s’améliorant, pour une meilleure image de notre pays! Les journalistes nationaux, indésirables? Fouilles, blocage à  l’entrée, agressivité des forces de sécurité… les journalistes maliens ont tout vu au cours de cette journée particulière. La dizaine des journalistes nationaux massée à  la porte a été trimbalée par les policiers malgré leurs badges alors que leurs homologues étrangers passaient sans difficulté. Il leur a même été reproché d’être venus au palais avec « leur sac »… N’eut été l’intervention du directeur de la DIRPA Souleymane Dembélé, les hommes de médias maliens allaient rater cet événement historique. Dépités par le mauvais accueil, certains ont même renoncé à  couvrir l’événement. Le correspondant de la Voix de l’Amérique, Soumaila Guindo, est ainsi rentré chez lui parce que les policiers lui ont refusé l’accès au stade. Le tour d’honneur du président IBK annulé Prévu dans le programme de la cérémonie d’investiture d’IBK, le tour d’honneur du Président qui devait mettre fin à  cet évènement n’a finalement pas eu lieu. Pour justifier cette situation abracadabrantesque, la raison officielle c’est que que le véhicule militaire qui devait faire le tour d’honneur était bloqué par la foule. Il semblerait en fait, que la voiture aurait tout simplement disparue du stade…Fort à  parier qu’il y aura des explications à  donner en haut lieu. Pauvre MC! Ibrahim Diombélé n’a pas du passer sa meilleure, nuit ce jeudi 19 septembre. En Maà®tre de cérémonie, on peut dire qu’il n’a pas été servi par l’organisation pour le moins « improvisée » de la cérémonie au stade. Programme sans cesse modifié, prestation d’artistes imprévue, voiture de commandement présidentielle portée disparue… les choses ne se sont certainement pas passées comme il le désirait. « Big », avec ses années d’expérience par le domaine, a dû se ronger le frein en essayant de rattraper les couacs… Pas évident d’être MC au pays de l’impro! Réglages de micros Et pour la conférence de presse conjointe avec les Chefs d’Etat, l’équipe française s’enhardissait à  régler le son devant le pupitre de François Hollande et 3h avant l’évènement. Mais pour nous, beaucoup de confrères ont eu de la peine à  entendre le président de la République, s’exprimer, avec un micro bien trop éloigné de lui. Pour une investiture dont on attendait beaucoup, la déception a été grande pour les Maliens. Ibrahim Boubacar Keita a désormais pris fonction, il devra rehausser les exigences de la qualité à  tous les niveaux.

Mali: Idriss Deby Itno, « guest star » du 19 septembre

Standing ovation pour le Président tchadien qui n’a pas boudé son plaisir ce 19 septembre à  Bamako. Présent dans la capitale malienne pour la fête célébrant la prise de fonction du président élu Ibrahim Boubacar Kéita, Idriss Déby Itno a été maintes fois applaudi par la foule massée dans le stade du 26 mars. Le Tchad s’est engagé dès les premières heures dans la guerre contre les djihadistes au nord du Mali, en janvier 2013. L’armée tchadienne a perdu une trentaine de soldats, au cours des opérations les plus difficiles dans le désert malien. A plusieurs reprises, les maliens avec à  leur tête leurs plus hautes ont remercié le Tchad pour son engagement et son sacrifice. Applaudissements à  tout rompre A son entrée dans le stade du 26 mars, c’est une grande clameur qui a accueilli le président tchadien. « Déby, Déby » scandait la foule qui s’est levée pour l’acclamer. Idem quand il s’est diriger vers le pupitre pour prononcer un discours dans lequel, égal à  lui-même, il a appelé « ses frères du nord Mali » à  protéger la paix fragile retrouvée. Le président Ibrahim Boubacar Keita a parlé dans son discours de « pacte de sang » entre les deux peuples, au regard du sacrifice de tchadiens pour la libération du Mali. On se souvient qu’il avait réservé son premier voyage officiel au Tchad pour exprimer sa profonde gratitude et celle du peuple malien. Les Maliens ont donc tenu à  montrer leur reconnaissance au pays frère et à  son président, dont un des fils a été blessé au front dans la région de Kidal.

Hollande annonce une conférence sur la Sécurité en Afrique

La sécurité, l’une des grandes questions au C’œur du Sahel et pour les pays du Champs, a largement été évoquée par François Hollande et Idriss Déby lors de la conférence de presse conjointe avec le Président Keita à  l’occasion de son investiture à  Bamako. Pour François Hollande, la question de la sécurité sera évoquée lors d’une conférence à  Paris, prévue pour fin décembre. « L’opération serval a été une réussite et nous avons gagné cette guerre, mais la sécurité demeure une préoccupation majeure pour les Africains et j’ai l’intention de convoquer une réunion à  Paris fin décembre pour cela », a annoncé François Hollande. Si les confrères français ont largement interrogé François Hollande sur la Syrie et la possible intervention militaire qui fait débat en occident, d’autres ont interpellé les trois chefs d’Etats sur la présence française au Nord du Mali : « La France restera au Mali tant que la menace existe. La sécurisation du nord demeure l’une de mes préoccupations. Et nous aurons toujours autour du Mali des hommes; Mais surtout, nous devons mettre en place une coopération efficace entre l’armée malienne et les soldats français », a ajouté François Hollande. un sanctuaire du terrorisme De son côté, le Président Déby a évoqué la nébuleuse djihadiste et qui pourrait aussi s’étendre à  la région centrale de l’Afrique. Le Sahel ne serait plus le seul sanctuaire du terrorisme et les forces du mal pourraient s’étendre à  toute l’Afrique si la menace n’est circonscrite. « La lutte contre le terrorisme et le narcotrafic est en train de réussir mais, il nous faut demeurer vigilant », a précisé Idriss Deby. «Si nous ne faisons pas attention, demain cela peut être aussi un sanctuaire de terroristes ou bien des forces du mal, a prévenu ce dernier. La France, seule, ne peut pas à  mon avis résoudre la crise. Tout est à  refaire. Et si on n’y fait rien, évidemment on peut être surpris demain comme on a été surpris par le Mali. C’’est la France qui viendra et après peut-être les autres poursuivront. Conscients de tous ces défis, ces chefs d’Etats devraient donc se retrouver à  Paris pour évoquer ces questions et envisager une coopération sous régionale plus forte afin de lutter contre le terrorisme.

IBK promet au Mali et au monde: « Plus jamais ça! »

Le président de la République du Mali, élu le 11 aout dernier à  la magistrature suprême, célèbre ce 19 septembre sa prise de fonction qui est effective depuis le 4 septembre dernier. Une fête à  laquelle ont été conviés les pays frères qui ont répondu à  l’appel avec la présence de plus de vingt chefs d’à‰tat et de gouvernement dans la capitale malienne. Ibrahim Boubacar Kéita a tenu à  saluer chacun des présidents et des délégations présentes pour leur engagement au côté du Mali. Le Président a demandé que tous restent solidairement debout pour soutenir le pays dans sa marche vers la reconstruction et l’unité, la réconciliation nationale. Pour le Président Kéita, »un pacte de sang » unit désormais le Mali au Tchad qui a perdu plusieurs dizaines de soldats dans les combats au nord du pays, contre les djihadistes. Un « merci » à  la France pour ce « merveilleux retour de fraternité » adressé au président français François Hollande. Aux Maliens, IBK a promis que son slogan de campagne, « le Mali d’abord » n’était pas un « creux slogan ». « Je respecterai et ferai respecter la Constitution du Mali. Inshaa’Allah  » a déclaré le nouveau président malien qui a promis que le Mali ne connaitrait « plus jamais » les affres qu’il a eu à  traverser. Même promesse adressée aux pays voisins et au monde. « Le Mali, menace pour ses voisins, plus jamais ça » a martelé celui qui s’engage à  refonder l’armée, réconcilier les Maliens et bâtir une Nation forte. Après la cérémonie au stade, un déjeuner est offert aux hôtes au palais de Koulouba. Il sera suivi d’une conférence de presse co-animée par le président malien et ses pairs français, tchadien et ivoirien.

Cérémonie d’investiture : l’acte 2 en direct sur journaldumali.com

15h30: Déjeuner en cours au Palais de Koulouba. Les journalistes attendent la conférence de presse prévue juste après. 14h50: Le défilé est finalement annulé à  cause du retard dans le déroulement de la cérémonie. Les invités ont pris la route de Koulouba, au Palais présidentiel, pour un déjeuner offert par le Président IBK. 14H 45: Un défilé militaire doit commencer pendant lequel vont parader l’armée malienne, les troupes de la Minusma, les troupes tchadiennes, l’opération Serval… 14h30: des danseurs dogon offrent une prestation improvisée au président IBK avec les masques sacrés qui ne sortent qu’à  de rares occasions. Et pour le grand plaisir des hôtes qui ont certainement entendu parlé de ces figures légendaires de la culture malienne. IBK dit « Merci » 13h35: Après Idriss Déby Itno et le Roi du Maroc, le Président IBK prend la parole pour remercier tous les pays qui ont participé militairement, financièrement, humainement et diplomatiquement à  la résolution de la crise malienne. Il appelle tous les Maliens à  s’engager pour reconstruire le pays avec l’aide des amis. »Merci à  ceux qui n’ont pas hésité à  envoyer leurs enfants combattre pour un Mali libre » a déclaré le président élu du Mali. IBK, l’homme de la situation pour ADO 12h 50: Alassane Ouattara, président de la Côte d’ivoire et président en exercice de la CEDEAO salue la France et lui adresse une « mention spéciale ». Il a également déclaré IBK « l’homme de la situation » pour le Mali. 12h40: Le grand invité est bien entendu le président français François Hollande qui prononce en ce moment même un discours sur la tribune installé sur la pelouse du stade du 26 Mars. C’est une grande ovation qui a accueilli M. Hollande qui a qualifié ce jour d' »historique » pour le Mali. Il a dit sa fierté d’être aux côtés de ses « amis maliens » aux côtés desquels la France a gagné « la guerre contre les terroristes ». La France s’engage à  mener « le combat de la paix et de la reconstruction » aux côtés du Mali, a-t-il encore déclaré. La foule a également chaleureusement salué la présence d’Idriss Déby Itno, Président du Tchad, dont le pays a payé un lourd tribu à  la guerre de libération du Mali. 12h20: Ils ont tous répondu à  l’invitation du Mali. Ils sont tous là  pour vivre, aux côtés du peuple malien,cette journée du 19 mars 2013 qui restera dans les annales comme celle du retour du Mali sur le devant de la scène internationale. Une vingtaine de chefs d’à‰tat et de gouvernement ainsi que de nombreuses délégations étrangères sont présentes à  Bamako depuis hier mercredi. Suivez les événements de la journée sur www.journaldumali.com

Demain, le grand jour…

La date du jeudi 19 septembre 2013 sera certainement marquée d’une pierre blanche dans l’histoire politique contemporaine du Mali. En effet, elle consacre la cérémonie solennelle d’investiture du 3è président de la troisième République, Ibrahim Boubacar Kéà¯ta. Ce sera l’apothéose de sa brillante victoire du 11 août dernier après la prestation de serment du 4 août dernier. Près de quarante délégations étrangères vont fouler pour la circonstance le sol malien. Près de 20 chefs de l’Etat seront de la fête. Des présidents africains : Alassane Ouattara, Macky Sall, Faure Gnassingbé, Ali Bongo, Idriss Déby, Ellen Johnson Sirleaf, Théodoro Oiang Nguéma, Moncef Marzouki, Abdelaziz Bouteflika, Goodluck Jonathan, parmi d’autres seront aux côtés de leur homologue malien. La cérémonie sera rehaussée par la présence du président français François Hollande et de l’ancien président allemand, Horst Kà¶hler. Les premières délégations sont attendues aujourd’hui. C’’est le cas par exemple de la délégation marocaine conduite par sa majesté Mohamed VI, roi du Maroc qui sera accueilli en grande pompe ce après-midi. Pour cet événement exceptionnel, les petits plats ont été mis dans les grands. Sous la conduite du premier ministre Oumar Tatam Ly, la capitale des trois caà¯mans a commencé depuis le début de semaine à  faire peau neuve. Des mesures de sécurités seront renforcées tout le la route qui mène au stade du 26 mars qui sera le point d’attraction du pays. Hommage à  un parcours politique l’un des temps forts de la cérémonie sera la projection d’un film qui retrace le riche et long parcours du Président de la République. l’événement sera marqué par les discours successifs des présidents François Hollande, de la France, Alassane Ouattara, de la Côte d’Ivoire, également Président en exercice de la CEDEAO), Idriss Deby Itno, du Tchad et Sa Majesté Mohamed VI, Roi du Maroc. La cérémonie sera agrémentée par un défilé militaire des troupes. Il s’agit des troupes de la Minusma, de l’EUTM, des forces armées tchadiennes, la force française Serval, les Forces armées maliennes. A la fin de la cérémonie, un déjeuner sera offert par le président Ibrahim Boubacar KEITA, en l’honneur des chefs d’à‰tat et de Gouvernement, dans la salle des banquets. La boucle sera bouclée, à  15h 00, une conférence de presse conjointe du Président de la République dans le Hall d’entrée du secrétariat général de la Présidence avec les présidents François Hollande, Alassane Ouattara et Idriss Deby Itno.

Programme des festivités du 19 septembre

La mise en place terminée des membres du Gouvernement, des Présidents des Institutions de la République et des membres des délégations étrangères est prévue à  10H00. 40 minutes après, les Chefs d’à‰tat et de Gouvernement et leurs épouses feront leur entrée au Stade du 26 mars et seront accueillis par le Premier ministre Oumar Tatam LY. C’’est à  10H 50 que le président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, et François HOLLANDE, président de la République française, accompagnés de leurs épouses, signeront leur arrivée au stade du 26 mars. Le Président Ibrahim Boubacar KEITA et son épouse, Mme KEITA Ami MAIGA, descendent de voiture et s’inclinent devant le drapeau: revue des troupes rendant les honneurs. Puis cela sera l’installation du Président de la République dans la tribune présidentielle et l’exécution de l’hymne national chanté par des enfants. A 11 heures, le maà®tre de cérémonie annonce le programme. Cinq minutes plus tard, il y aura une projection d’un film qui retrace le parcours du Président de la République. Successivement, auront alors lieu les interventions des présidents François HOLLANDE, de la France, Alassane OUATTARA, de la Côte d’Ivoire, également Président en exercice de la CEDEAO), Idriss DEBY ITNO, du Tchad et Sa Majesté Mohamed VI, Roi du Maroc. A 11H45, il est prévu un intermède musical et culturel qui sera suivi de l’intervention du Président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar KEITA. Après son discours, le président IBK fera, en voiture décapotable, un tour d’honneur du stade. Cette séquence sera suivie d’un défilé militaire des troupes, à  savoir : la MINUSMA, l’EUTM, les Forces armées tchadiennes, la Force française SERVAL, les Forces armées maliennes. La fin de la cérémonie est annoncée pour 12H35 après le départ des chefs d’à‰tat et de gouvernement et de leurs épouses pour le Palais présidentiel de Koulouba. Vers 13H05, C’’est l’arrivée sur le site présidentiel de Koulouba de l’ensemble des chefs d’à‰tat et de Gouvernement et de leurs épouses et leur installation au salon Djenné pour un apéritif. Le déjeuner sera offert par le président Ibrahim Boubacar KEITA, en l’honneur des chefs d’à‰tat et de Gouvernement, dans la Salle des banquets. La fin du déjeuner est prévue pour 14H30. A 15H00, il y aura la conférence de presse conjointe du Président de la République dans le Hall d’entrée du Secrétariat général de la Présidence avec les présidents François HOLLANDE, Alassane OUATTARA et Idriss DEBY ITNO. La fin de la conférence de presse et le départ des délégation sont prévus pour 15H45.

Festivités du 19 septembre : Bamako à pied d’oeuvre

L’évènement aura de l’envergure. Il se déroulera le jeudi 19 septembre 2013, au stade du 26 Mars de Bamako, qui peut accueillir jusqu’ à  50000 personnes. Cette vitrine du sport malien doit abriter la cérémonie d’investiture du Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, en présence de nombreux Chefs d’Etat y compris son Altesse royale, Mohammed VI, Roi du Maroc. Il fallait donc mettre le paquet, pour arranger les lieux mais aussi l’accès au Stade du 26 Mars, qui donne sur Yirimadio et le 3è pont de Bamako. Ainsi, les automobilistes doivent emprunter deux déviations, pour laisser les Caterpillar bitumer un tronçon bien abà®mé par les eaux de pluies et autres nids de poule. Des travaux qui énervent quelques usagers : « Pourquoi attendre la dernière minute pour faire ça. Si ce n’était pas l’investiture du Président de la République, on allait garder cette route dans un état de dégradation avancé », peste Soukeyna, qui habite à  Korofina et emprunte souvent le 3è pont pour rentrer. D’un autre côté, certains se réjouissent de cette initiative même si elle vient tard :  » Mieux vaut tard que jamais, de toute façon, investiture ou pas, il fallait arranger cette route », se réjouit Ali, un automobiliste plutôt patient. A pied d’œuvre Le Stade du 26 Mars, qui avait accueilli le meeting officiel de lancement de la campagne d’Ibrahim Boubacar Keita, alors qu’il était encore candidat, entame de son côté, un petit lifting, censé lui donner un bel éclat pour le 19 septembre. Parmi les chantiers, l’entretien voire le remplacement des climatiseurs dans les 3 salons qui doivent accueillir les Présidents invités et leurs épouses ainsi que d’autres personnalités et les membres du gouvernement. l’éclairage est à  améliorer et la pose de nouvelles moquettes au sol s’impose. De nombreux travaux (plomberie, électricité…) sont aussi à  effectuer au niveau des toilettes. Des instructions ont été aussi données par Mamadou Gaoussou Diarra, le nouveau Ministre de la Jeunesse et des Sports, qui a effectué une visite au stade il y a quelques jours, pour que la presse malienne et étrangère soit dans les meilleures conditions de travail « .  » Nous espérons vraiment que cela soit le cas, commente Abdoul, journaliste, parce que la réalité du terrain est autre ». Il y à  parier que les mesures de sécurité seront extrêmes en raison de la présence des officiels qui seront présents. Alors, la salle de sécurité, le groupe électrogène, les vitres… rien n’a échappé au Ministre Diarra qui souhaite que son Département joue pleinement et efficacement sa partition dans la réussite de cette grande célébration du retour du Mali à  la démocratie. En tous cas, Me Mamadou Gaoussou Diarra exige de ses collaborateurs que tout soit mis en œuvre pour que le Stade du 26 Mars soit à  la hauteur de l’évènement.

Thierno Diallo aux affaires religieuses : les réserves de Sabati

Même si ce n’est pas un premier couac dans le compagnonnage entre le nouveau président et des milieux religieux, C’’est tout comme. Et pour cause, la nomination de Thierno Diallo à  la tête du département des affaires religieuses et du culte semble faire grincer des dents du côté de certains milieux religieux. Contrairement à  son prédécesseur, Yacouba Traoré, issu des rangs du puissant Haut conseil islamique(HCI), l’actuel ministre jusqu’à  sa nomination n’avait pas de relations particulières avec les mouvements religieux. Si Thierno Diallo n’est pas un inconnu du grand public, il le demeure cependant dans le petit monde religieux. Les réserves de Sabati Le mouvement des jeunes musulmans regroupés au sein du mouvement Sabati, qui a joué un rôle déterminant dans l’élection du président Ibrahim Boubacar Kéita, ne cache pas sa déception suite à  cette nomination. Son leader en l’occurrence, Moussa Bah avait, sur les antennes de RFI, émis des réserves par rapport au nouvel attelage gouvernemental qui comportait, selon lui, beaucoup de revenants. Des membres dudit mouvement disent leur indignation non seulement face à  ce qu’ils appellent la dévalorisation du département en l’érigeant en ministère délégué au près du ministère de l’Administration territoriale mais aussi de la nomination d’un homme « qui n’a rien avoir avec le mouvement religieux ». « La nomination de ce monsieur frise la provocation. Il n’est ni de près ni de loin associé aux activités relatives aux religions musulmane et chrétienne. On aurait pu prendre un élément actif et engagé dans le domaine. », se désole un membre du mouvement Sabati. Un autre d’embrayer : « Cette nomination est une grande déception de la part du nouveau régime. Peu importe que ce soit un chrétien ou un musulman, mais il fallait nommer une de ces personnes qui défendent et promeuvent au quotidien les causes religieuses. On ne doit pas mettre n’importe qui dans un tel ministère ». Selon nos informations, le mouvement Sabati est en tournée à  l’intérieur du pays notamment dans la première région, Kayes. l’objectif est de poursuivre l’implantation du mouvement. Dans la perspective des élections législatives ? La réponse est nuancée par nos interlocuteurs. l’étape kayésienne, expliquent nos sources, permettra surtout de rencontrer le puissant et vénéré Chérif de Nioro dont le soutien été capital dans l’accession du nouveau président au pouvoir et non moins mentor du mouvement. Les responsables du mouvement Sabati doivent aborder avec lui au sujet du nouveau gouvernement. Une occasion qui sera sans doute saisie, nous assure t-on, pour évoquer la question de la nomination de Thierno Diallo.

Toumani Djimé Diallo : un fidèle du président au Secrétariat Général de la Présidence.

C’’est un fidèle parmi les fidèles du président Ibrahim Boubacar Keà¯ta qui prend les rênes du secrétariat général de la Présidence avec rang de ministre. Il s’agit de Toumani Djimé Diallo. Le natif de la capitale du Méguétan (Koulikoro) fut longtemps un proche collaborateur du président. Sa collaboration avec IBK commence à  la fin des années 90 o๠l’homme fut chargé de mission à  la Primature. A l’accession d’IBK à  la tête de l’Assemblée nationale, Toumani Djimé Diallo est, conseiller spécial du président chargé de l’appui technique aux délégations parlementaires maliennes. Il participe aux sessions parlementaires et aux travaux des commissions permanentes l’Assemblée permanente paritaire ACP UE et au suivi parlementaire des négociations avec l’OMC. En 2007, il devient le chef de cabinet du président de l’hémicycle d’alors. Trois ans plus tard, il entame une carrière diplomatique en devenant l’Ambassadeur du Mali au royaume du Maroc. M. Diallo est resté fidèle à  l’actuel président de la République même dans les moments les plus difficiles de sa vie notamment après sa démission de l’Adéma/PASJ. Homme de plume Le journal « La Nation » dont il était le directeur de publication contribuera beaucoup à  soutenir le combat politique de celui que les Maliens considéraient comme victime d’une cabbale au sommet. En signant son retour auprès d’IBK, le sexagénaire l’aidera sans doute dans le traitement et la gestion des grands dossiers de la République. Toumani Djimé Diallo sera épaulé par son adjoint Seydou Nourou Keà¯ta, un cacique du Rassemblement pour le Mali (RPM) dont l’engagement et la compétence ne souffrent d’aucun doute. Comme pour permettre à  la machine de la Présidence de tourner à  plein régime, Ibrahim Boubacar Keà¯ta a également nommé hier Mahamadou Camara, en qualité de Directeur de cabinet avec rang de ministre.

Avec IBK, un autre protocole d’Etat…

Lors du tout premier conseil extraordinaire des ministres du gouvernement Tatam Ly, lundi 9 septembre, l’heure était solennelle mais précise. Une réunion qui avait pour objectif de donner la ligne de conduite ou feuille de route, aux nouveaux membres du gouvernement… Alors que tous tablaient sur un conseil de cabinet lundi matin à  la primature, celui-ci avait eu lieu de manière brève, le dimanche à  la Primature, tout juste après l’annonce du gouvernement. « Personne, ni même les gens de la primature n’étaient au courant de ce conseil, », mentionne un journaliste habitué des réunions de présidence.  » Le PM l’a annoncé de façon brève ». Et ce lundi matin, l’un des chargés à  la Communication de la présidence n’a tout bonnement pas été informé de ce conseil extraordinaire.  » Je vous assure que je n’étais pas au courant », a répété l’intéressé, qui n’a pu jouer son rôle le jour J. Il convient malgré tout de revenir sur un autre fait de ce premier conseil extraordinaire des ministres de la République au palais de Koulouba. Après l’entrée du Président de la République face aux ministres déjà  installés, les photographes se sont mis à  crépiter. Au moment o๠le chef de l’Etat entamait son discours de bienvenue aux ministres, nos chers confrères se sont littéralement transformés en paparazzi, ce qui a eu le don d’énerver le patron de la nation. Qui a fait évacuer la presse. On retiendra de cet incident, une nouvelle ligne. Fini le temps o๠chacun arpentait les marches de Koulouba. Le protocole de la République devra rigoureusement contrôler les allées et venues des uns et des autres, la presse comprise. Désormais, seul l’ORTM, la télévision nationale sera habilitée à  filmer. Et ça s’arrêtera là . Plus de désordre, ni de manquements. Comme l’a demandé le Président au protocole. D’ores et déjà  à  Koulouba, le changement a commencé. Au secrétariat Général de la Présidence, Toumani Djimé Diallo, qui vient d’être nommé devra mettre le cap sur la rigueur et la bonne organisation. Vous avez dit protocole de la République ?

Aide au développement : les USA reprennent leur coopération avec le Mali

l’aide américaine au Mali avait été interrompue en mars 2012 après le coup d’Etat militaire. Les Etats-Unis avaient cependant apporté un appui logistique à  l’opération militaire française à  partir de janvier 2013. Après la prise de fonction du nouveau président mercredi, le secrétaire d’Etat adjoint William J. Burns a signé une résolution selon laquelle un gouvernement démocratiquement élu est entré en fonction au Mali. (…) Dès lors, les Etats-Unis vont reprendre immédiatement leur aide au développement, mais ils vont continuer à  étudier la situation sur quand et comment» se rapprocher des autorités militaires, a indiqué une porte-parole du département d’Etat, Marie Harf, dans un communiqué. Si le profil carré du nouveau Premier ministre est idéal et peut rassurer les bailleurs internationaux, du fait de son expérience à  l’international, l’élection du nouveau président a permis d’asseoir une légitimité institutionnelle au Mali et par conséquent, le retour des principaux bailleurs que sont les Etats-Unis et l’Union européenne. Par ailleurs, une enveloppe symbolique d’un peu plus de 3 milliards, promis par la conférence des donateurs à  Bruxelles, devrait permettre de relancer la croissance malienne.

Accord de Ouaga: reprise des discussions, 60 jours après la formation du gouvernement

La signature de l’accord préliminaire de Ouaga le 18 juin dernier a ouvert la voie à  la tenue des deux tours de l’élection présidentielle le 28 juillet et le 11 août sur l’ensemble du territoire malien. Le document comprenant 25 articles décrit le « processus post électoral » qui devra permettre, après la formation du nouveau gouvernement l’établissement d’une « paix globale et définitive ». L’accord prévoit la reprise des négociations 60 jours après la nomination d’un nouveau gouvernement. « La réconciliation nationale demeure la priorité la plus pressante. (…) Je veux réconcilier les C’œurs et les esprits, rétablir une vraie fraternité entre nous afin que chacun dans sa différence, puisse jouer harmonieusement sa partition dans la symphonie nationale. (… ) A cet effet, en tant que Président de la République, je m’attellerai sans relâche à  restaurer l’autorité de l’Etat. Nul ne sera au-dessus de la loi. » a déclaré le président IBK dans son discours d’investiture le 4 septembre dernier. Méfiance des mouvements touaregs Avant l’ouverture du dialogue, les mouvements du nord Mali se préparent, font monter les enchères et maintiennent la pression. Lors de l’investiture du Président IBK, le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) avait appelé la population du nord à  manifester. Pour Mossa Ag Attaher, chargé de communication du MNLA, il s’agissait d’interpeller le nouveau président dès son entrée en fonction. « C’’est pour dire au président qui vient d’être investi que derrière les mouvements de l’Azawad, il y a une population qui est en attente, une population qui n’est plus disposé à  partir avec une tête bricolée… Pour l’instant, IBK a été vague dans le discours même s’il a parlé de justice, de réconciliation, C’’est des choses très importantes. Cependant, il faut qu’il soit précis.» a-t-il déclaré sur une radio internationale. De son côté, Sidi Brahim Ould Sidatt, Secrétaire général adjoint du Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA) et représentant du mouvement auprès de la commission de suivi et d’évaluation des accords de Ouagadougou affirme que « le Mali de lui-même ne va pas régler le problème ». « s’il n’y a pas une réelle force d’opinion internationale pour faire pression sur le Mali, il n’y aura pas de solution définitive pour ce problème. Nous attendons à  ce que le président fasse ses preuves. On a beaucoup fait confiance, on a finalement rien trouvé donc nous allons continuer notre mouvement armé, nos revendications jusqu’à  ce que les choses soient appliquées comme c’est écrit dans l’accord. » a-t-il poursuivi. Les débats s’annoncent compliqués et l’issue des discussions sera décisive. Les questions du désarmement des rebelles, de leur intégration ou réinsertion et du statut des régions du Nord doivent être tranchées. « Nous enclencherons les actions appropriées pour forger des solutions robustes en vue d’une paix durable afin que nous sortions définitivement de la répétition cyclique des crises dans le Nord du pays.. » a indiqué le président IBK lors de son discours.

Oumar Tatam Ly, premier ministre de la rupture ?

Relancer l’économie malienne, œuvrer dans le sens de la réconciliation, exécuter les volontés du Président de la République, autant dire qu’Oumar Tatam Ly, grand inconnu du monde politique et spécialiste de la finance internationale, devra effectuer son grand test. Membre d’aucun parti politique, il est plutôt un technocrate rompu à  la tâche. Pour ce père de deux filles, le défi est de taille. En le nommant, IBK veut donner un signal clair de bonne gouvernance au Premier poste de l’administration. « C’est un choix délicat. Mais il faut le voir à  l’œuvre », juge l’un des ses proches, économiste. Tatam Ly a un CV irréprochable. Homme discret et très peu loquace, il ferait presque penser à  un Abdoul Mbaye, récemment limogé au Sénégal. Cadre de banque Né le 28 novembre 1963 à  Paris, agrégé d’histoire et diplômé en économie, Oumar Tatam Ly surnommé Thierno Ly par ses proches, est le fils d’Ibrahim Ly, hommes de lettres et pionnier de la lutte pour la démocratie au Mali. Formé en France, il a travaillé notamment à  la Banque mondiale à  la fin de ses études, puis à  la présidence de 1992 à  1994 durant le mandat d’Alpha Oumar Konaré, d’abord comme chargé de mission ensuite conseiller, puis chef du bureau d’analyse et de prospective. En 1994, il intègre la BCEAO et gravit les échelons et devient Directeur de cette banque pour le Mali à  la fin de l’année 2008, basé à  Bamako, puis conseiller spécial du gouverneur, poste basé à  Dakar. Oumar Tatam Ly a t-il l’étoffe d’un bon Premier ministrable ? Alors que l’autre personnalité, Soumeylou Boubèye Maiga avait été cité pour son expérience politique et sa grande connaissance de l’administration, c’est Oumar Tatam Ly qui devra s’atteler à  la tâche. On le dit brillant et travailleur. Il a notamment élaboré le volet économique du programme du candidat Ibrahim Boubacar Keà¯ta, qui a brigué la présidence pour le compte du Rassemblement pour le Mali (RPM). Lors de sa première grande déclaration après son élection, le président de la République, avait prévenu le landernau politique. « Il n’y aura pas de partage du gâteau ». Seuls la compétence et le mérite seront récompensés. La nomination d’Oumar Tatam Ly fait écho à  cela. Le nouveau Premier ministre devra s’appuyer sur l’expérience politique de son président et s’entourer de conseillers chevronnés pour gérer l’administration malienne. Reste à  attendre la nomination du gouvernement dans lequel, les Maliens attendent le renouveau, des têtes nouvelles, pour tourner définitivement la page de l’ancien régime. Et mettre fin à  la gabegie financière, la corruption ou le laisser aller dans l’administration. Pour Oumar Tatam Ly, le challenge est là …

Oumar Tatam Ly, nouveau Premier ministre du Mali

Né le 28 novembre 1963 à  Paris, agrégé d’histoire et diplômé en économie, Oumar Tatam Ly surnommé Thierno Ly par ses proches, est le fils d’Ibrahim Ly, hommes de lettres et un des pionniers de la lutte pour la démocratie au Mali. Sa mère est Madina Tall ly, diplomate qui fut ambassadeur sous le régime du président malien Alpha Oumar Konaré (1992-2002). Formé en France, il a travaillé notamment à  la Banque mondiale à  la fin de ses études, puis à  la présidence de 1992 à  1994 durant le mandat d’Alpha Oumar Konaré, d’abord comme chargé de mission ensuite conseiller, puis chef du bureau d’analyse et de prospective. Il a intégré la BCEAO en 1994, o๠il gravi les échelons jusqu’à  devenir directeur de cette banque pour le Mali à  la fin de l’année 2008, basé à  Bamako, puis conseiller spécial du gouverneur, poste basé à  Dakar. Très peu connu du public et considéré comme un technocrate rompu à  la tâche, il devra s’appuyer sur l’expérience politique de son président et s’entourer de conseillers chevronnés.

Revue de presse : l’investiture d’IBK vue d’Afrique.

L’investiture d’Ibrahim Boubacar a suscité de nombreux commentaires dans la presse sous régionale. Pour le site Afrik.com , IBK une fois investi est désormais  » face aux défis d’un Mali abà®mé ». Le nouveau président aura en effet la lourde tâche d’engager le processus de réconciliation nationale et de redresser un pays qui sort d’une longue crise politico-institutionnelle. Sur le portail sénégalais en ligne Sénéweb.com , qui a titré : « Ibrahim B.Keita a prêté serment », l’investiture d’IBK a été l’occasion de réunir des acteurs majeurs de la politique comme son rival malheureux Soumaila Cissé ou d’anciens présidents comme le Général Moussa Traoré, dont la présence n’a pas échappé à  l’œil de nos confrères. « Le jour du sacre est arrivé », précise le site internet de Jeuneafrique.com , qui évoque également la cérémonie de passation au Palais entre Dioncounda Traoré et Ibrahim Boubacar Keita. Pour JA, IBK a su rendre hommage au « Grand frère » Dioncounda Traoré, dont la mission à  la tête de la transition s’est achevée. L’hebdomadaire cite aussi les mises en garde du Procureur de la Cour Suprême Mahamadou Boiré au nouveau président à  instaurer une « la gestion patrimoniale de l’à‰tat », de promouvoir « une justice réhabilitée, indépendant et crédible », à  « punir les auteurs de crimes » perpétrés durant le conflit de 2012-2013, de combler les lacunes du pays en matière d’éducation, de santé, d’accès à  l’eau ou à  l’énergie, le haut magistrat achevait son allocution par ce conseil avisé au nouveau président : « Méfiez-vous des rats des palais présidentiels. » Quant à  Sidwaya , le Quotidien Burkinabè d’informations, un micro trottoir a permis de cibler les attentes des Maliens de Bobo Dioulasso, après l’investiture du Président Keita. Ainsi Mamadou Balaà¯ra, président de la communauté malienne à  Bobo-Dioulasso et représentant du candidat Soumaà¯la Cissé, interrogé, juge qu’ « IBK connaà®t les préoccupations des Maliens ». « Nous lui souhaitons bon vent. Je demande à  toute la communauté malienne de soutenir le nouveau président élu, surtout en cette période de crise au Mali. Actuellement, nous avons besoin d’un bon président qui puisse faire avancer le pays ! Pour le site Guineeconakry.info , l’investiture d’IBK, c’est d’abord  » La réconciliation dans les mots et les actes ». Le portail guinéen s’intéresse aux défis d’IBK à  savoir réconcilier les C’œurs et les esprits et à  rassembler toutes les composantes de la nation malienne et de toutes les générations.

Coulisses d’une investiture très remarquée

La Presse debout ! Il va de soi, que lorsque le Président est entré dans la salle, on ferme les portes. Cela n’a pourtant pas freiné la détermination d’un groupe de confrères à  entrer de gré ou de force dans la salle de 3000 places Djéli Baba Sissoko du CICB o๠se déroulait l’investiture d’Ibrahim Boubacar Keita. A l’intérieur, un autre cafouillage, des personnalités de haut rang debout, des confrères sur leurs rotules, des caméramans zélés. On remarquera l’énervement d’une personnalité de haut standing à  qui une ancienne ministre avait chipé la place. La galanterie fut donc de mise. La dame ne voulait pas se lever. D’autres ont préféré s’asseoir sur les estrades et marches pour suivre tout ça d’un œil alerte… L’éloge de Bako Dagnon Après qu’il fut investi et décoré des insignes nationales, la voix profonde de la griotte Bako Dagnon, a empli la salle. « Ah Simbo, tu es devenu notre président ». Et le maà®tre de cérémonie d’appeler à  la retenue. Humm, fi, Bako a continué de plus belle, et la salle a acquiescé. On n’arrête pas une légende de la chanson malienne et qui connaà®t la généalogie des Keita comme personne. Surtout, lorsque les autres griottes sont restées coincées à  l’extérieur de la salle. Fini le temps o๠elles arpentaient l’estrade du CICB avec le Général ATT en face tout sourire… Un général dans la salle En parlant de Général, il y en a un dans la salle qui a eu sa minute de gloire. Réhabilité par IBK, qui a salué son esprit républicain, il fut le seul ancien chef d’Etat à  avoir fait le déplacement pour l’investiture. Ni l’ombre de Sanogo, encore moins celle d’Alpha Oumar Konaré ou même ses proches n’ont plané sur le CICB o๠toute la République s’était donnée rendez-vous. Même Cheick Modibo Diarra, honteusement débarqué par les militaires, a daigné se montrer ou un Soumaila Cissé, devenu le symbole même du fair-play. Qui a dit qu’IBK n’a pas invité Alpha Oumar Konaré. Et certains de clamer qu’IBK a oublié de rendre hommage à  ATT ou à  Younoussi Touré, président de l’Assemblée Nationale. Il faut rendre César à  Rome car le moment était précieux. Karim, star d’un jour… et rats de palais On les aura tous vu. Le couple junior. Accompagné de son épouse aux formes généreuses et sourire large comme le Djoliba, Karim Keita, le fils d’IBK, a montré tout son enthousiasme pour l’investiture de Papa. A ceux qui disent qu’il a pris la grosse tête, laissons lui la joie de ce jour unique. Si Maman était sur l’estrade calme et IBK, dans un sérieux des plus cartésiens, Karim a du faire son bain de foule et serrer des mains, pour toux ceux qui voulaient prendre la pose avec lui. Après cela, les rats n’auront plus droit au Palais… Adama Sangaré, comme si de rien n’était… Le Maire du district est vraiment un homme de grande résilience. Après avoir passé trois mois en prison à  Koulikoro, subi les assauts de l’ex junte et les récriminations d’une dame pour morcellement de parcelle et enfin vu son district encore une fois inondé sans qu’il ne puisse rien y faire, le voilà  pimpant devant le véhicule présidentiel. Adama Sangaré avait une mission ô combien noble, celle de raccompagner Kankélétigui à  sa voiture, après le dépôt de gerbes de fleurs au Monument de l’indépendance. Qu’à  cela ne tienne, nul n’est au dessus de la loi, le maire le sait bien et une enquête sera diligentée pour situer les responsabilités. Pour le grand chef de Sébénicoro, n’inonde pas le pont du Woyowayanko qui veut ! Petit bain de foule pour IBK Royal, le bain de foule. Un bain de foule o๠photographes et caméramen ont failli y laisser des plumes. Avec une sécurité de poigne et un protocole débordé, il y avait de quoi se faire du souci, surtout, si on se trouvait dans la ligne de mire du Président. Que vous soyez homme ou femme, pas de problème, on peut vous bousculer, vous piétiner même. C’est le président qui passe ! Les policiers eux ne sont pas en reste et défient quiconque de vouloir passer avant le cortège présidentiel, qui a fait un bien joli tour de Bamako hier. Aie, nous autres journalistes sommes courbaturés ce jeudi matin. Un banquet digne d’un contes des milles et une nuit… Quant à  ceux qui ont préféré éviter la dureté de ce métier de journaliste, ils auront eu raison de s’attarder au fastueux banquet des milles et nuits, pour se remplir la panse et contempler les montagnes de pâtisseries orientales, des cornes de gazelles magiques, les macarons aux couleurs de l’arc en ciel, et une décoration à  faire pâlir d’envie les plus grands traiteurs de la capitale. Made in Morocco s’il vous plaà®t ! Malgré tout, quelques pickpockets se sont glissés parmi les convives et délesté certains de leurs portefeuilles et portable. Sachons raison garder !

Investiture d’IBK : vox populi

Michel Sidibé, Secrétaire exécutif d’ONU SIDA « IBK a été très clair et a prôné la rupture. Cette rupture doit se faire dans la transparence avec une obligation de rendre compte. Nous allons accompagner le Président IBK au quotidien ». Housseini Amion Guindo dit « Poulo » du parti CODEM « Le président a parlé de la réconciliation nationale, de la restauration de l’autorité de l’Etat, de l’intégrité territoriale, de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption, je pense que ce sont les axes majeurs de sa politique et aujourd’hui C’’est l’attente vraiment des Maliens. Pour l’aider dans sa tâche, il faut lui rappeler tout le temps son discours pour qu’en fait, l’acte soit désormais lié à  la parole. » Hassan Naciri, ambassadeur du Maroc au Mali « C’’est un grand événement, un événement historique pour le pays frère qu’est le Mali, parce que C’’est l’aboutissement des efforts colossaux déployés par les uns et les autres tant à  l’intérieur qu’à  l’extérieur du Mali » Tiéna Coulibaly, ancien ministre de Budget « On nous a confié deux missions essentielles à  savoir la défense de l’intégrité du territoire et les élections. Au passage on a géré le pays au quotidien et quelques projets qui ont avancé mais l’essentiel des questions de développement reste entier. Le pays a beaucoup de problèmes et J’espère que le président saura y faire face et on peut compter sur lui. » Moussa Mara, président du parti Yéléma « Il faut que le président tire les bonnes conclusions de son élection, qu’il mesure les attentes des populations et qu’il s’engage dans la voie de la république » Cheick Modibo Diarra, ancien Premier ministre de transition « Il faut qu’on travaille tous à  lui donner de l’espace pour pouvoir exercer sa fonction »

Aminata Maiga, Première dame du Mali

Jusqu’à  l’investiture d’IBK ce mercredi 4 septembre, on avait très peu vu Aminata Maiga, l’épouse du chef de l’Etat. Même pendant la campagne électorale, elle était restée derrière, mais agissant dans l’ombre. Les images de la visite surprise de Soumaila Cissé au domicile d’Ibrahim Boubacar l’ont montré simple et entouré de ses enfants sur le petit écran. Pour ceux qui la connaissent, c’est une femme discrète mais efficace. Présidente de l’ONG Agir, Aminata Maiga est originaire la région de Bourem. Fille d’un ancien ministre de l’ère Modibo Keita, elle ne s’est jamais vraiment mêlée de politique, se contentant d’apparaà®tre aux côtés de son époux, pour les fonctions officielles. On devine cependant que ses conseils doivent être précieux pour son époux. Mme Keita Aminata Maiga a étudié en France, à  l’université de Nantes. Très discrète et humble, elle est connue aussi dans le milieu sportif puisqu’elle est membre du Comité national olympique et sportif du Mali depuis 2000. Femme de terrain et de coeur A travers son ONG Agir, qui oeuvre dans l’environnement, Aminata Maiga s’est dédié aux populations démunies. En Août 1997, elle fait distribuer dons et médicaments au profit des populations défovorisées à  Bamako. Suivra une deuxième opération en décembre 1998 avec la distribution de médicaments. Côté environnement, l’épouse d’Ibrahim Boubacar Kéà¯ta a orchestré l’opération de lutte contre les déchets plastiques ; l’opération centre d’écoute de Sabalibougou pour l’insertion des enfants de la rue. Sans oublier, le projet « distribution automatique de préservatifs ». Elle est également présente dans de nombreux projets liés à  l’assainissement, notamment avec l’AEDD, l’Agence pour l’environnement et le développement durable. l’Association Agir a vu le jour en 1994 avant d’être une Organisation non gouvernementale en juin 2005. Elle œuvre dans les domaines de l’éducation, la protection de l’environnement et de la qualité de vie. Aminata Maiga est mère de quatre enfants.

IBK : « Nul ne sera au dessus de la loi »

Le premier discours d’investiture d’IBK donne le ton d’une gouvernance qui se veut une véritable rupture dans la gestion des affaires de l’Etat. D’emblée après les remerciements et louanges aux hôtes présents, Ibrahim Boubacar Keita, a clairement fait montre de sa volonté de rassembler tous les Maliens autour d’une seule et même justice. ‘  » Nul ne sera au-dessus de la loi. Elle s’appliquera de manière égale à  tous. Je mettrai fin à  l’impunité, aux passe-droits qui sont à  l’origine du dévoiement des institutions judiciaires et étatiques », a t’il déclaré en faisant écho aux propos quelques instants plus tôt, du Procureur Général, qui lui conseilla de se méfier des  » rats de palais ». Avis aux opportunistes. « Nul ne sera au dessus de la loi » Et première mesure phare, IBK promet une enquête pour situer les responsabilités suite aux récentes inondations qui on endeuillé Bamako. « Une enquête approfondie devra établir sans tarder toutes les responsabilités à  l’origine de la tragédie récente. Il en sera désormais ainsi en République du Mali, inch Allah ! Voilà  qui est dit. Par ailleurs, la lutte contre la corruption constitue un autre axe de la politique à  venir du Nouveau Président de la République. Pour cela, IBK promet une gestion rigoureuse des deniers publics et nul ne s’enrichira sur le dos des Maliens et de manière illicite. Il faut donc s’attendre à  un renforcement des institutions liées à  cette lutte qui constitue un challenge herculéen. L’urgence de la réconciliation nationale Mais avant tout cela et dès le lendemain de l’investiture, précise Ibrahim Boubacar Keita, engager la réconciliation nationale demeure le tout premier chantier. Le dialogue avec les groupes armés du Nord, les voies et moyens pour restaurer l’unité nationale :  » Elle demeure la priorité la plus pressante. Dès demain, nous enclencherons les actions appropriées pour forger des solutions robustes en vue d’une paix durable afin que nous sortions définitivement de la répétition cyclique des crises dans le Nord du pays », dixit le Président de la République. Pour l’heure, IBK vient d’être investi. Et a déjà  formé son équipe gouvernementale, affirme t-on. Il sera donc le capitaine d’un bateau Mali, qui a bien failli tanguer, mais n’a surement pas chaviré…

Adresse à la Nation du Président de la République

Bismil’ahi, rahamane, rahimi Loué soit le Seigneur. Chers Compatriotes, Oui, louanges à  Dieu. Sans Lui, aujourd’hui ne serait pas. Un pays de gloire, de lumière, d’humanisme fécond au long des siècles , soudain plongé dans les ténèbres d’une nuit, d’une longue nuit noire peuplée des pires cauchemars, voilà  ce dont nous émergeons. Cette véritable résurrection est le fait du Tout-Puissant qui a permis qu’autour de nous se créée la plus formidable chaà®ne de solidarité jamais mise en œuvre dans le monde pour la résolution d’une crise. Que tous ceux qui auront permis ce très heureux dénouement trouvent ici l’expression de nos sentiments de très profonde reconnaissance ! Une transition qui a débuté dans des difficultés de tous ordres, qui a nécessité des sacrifices inouà¯s de la part de ceux qui ont eu la lourde charge de sa conduite. Au premier plan de ces acteurs, chacun comprendra qu’une mention particulière soit faite à  mon très estimé ainé, le Pr. Dioncounda TRAORE. Grand frère, au jour de la reconnaissance du mérite, il est séant que ton nom brille au fronton de l’édifice national. Ton calme olympien légendaire, ta grande sérénité dans la tempête, ton éternel et inébranlable optimisme auront permis de franchir bien des handicaps. La construction du Mali nouveau aura besoin de l’expérience fabuleuse acquise dans la douleur, la patience, et un courage certain. Que tous ceux qui t’ont accompagné dans cette difficile et délicate épopée, trouvent ici notre reconnaissance solennelle de l’œuvre salvatrice accomplie au nom et pour la patrie malienne. Vos efforts, Monsieur le Président par intérim et ceux de vos différentes équipes malgré une somme colossale d’énergie déployée dans tous les domaines, n’auraient pu nous conduire à  un dénouement aussi rapide et heureux, sans la magnifique mobilisation d’une chaà®ne de solidarité inédite dans l’histoire contemporaine. Rendons à  César, l’hommage dû par Rome. Notre organisation régionale, la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a très promptement pris la mesure des enjeux et mis en marche l’ensemble de tout le processus qui aboutira au dénouement heureux, qui se traduit aujourd’hui par cette cérémonie de prestation de serment du nouveau Président de la République en ma personne, mettant ainsi fin à  une transition dont nul n’aurait pu prévoir le terme il y a seulement un an. La suite est désormais dans les annales. Comme toujours, il n’y a jamais de crime parfait. Dans notre tragédie, l’élément déclencheur de l’épilogue aura été la fatale attaque de Konna par des criminels convaincus d’avoir désormais dompté le Temps en leur faveur. Hélas, trois fois hélas, pour eux ! Les Rafale de François Hollande, fendant le ciel depuis la lointaine base de St Dizier et les Mirage 2000 venant de N’Djamena, dans un souffle désormais épique, ont balayé les prétentions saugrenues de ceux qui croyaient avoir eu raison du pays de gloire de Soundiata, de Tieba, de Babemba, des Askia, de Firhoun, de Koumi Diossé et d’Ambodedio. Bientôt, les forces françaises et maliennes, auront à  leurs cotés, nos frères des pays de la CEDEAO, et très rapidement les héroà¯ques forces armées Tchadiennes qui ont depuis écrit une nouvelle page de gloire sur les collines de Tegharhar. Mon récent voyage à  Iriba, pour saluer le Président Idriss Deby ITNO, au nom de notre peuple reconnaissant, était indiqué et je suis sûr que le Mali tout entier m’a accompagné. Tout le reste fut dès lors possible, jusques et y compris, l’incroyable : la possibilité désormais, le pays territorialement libéré, l’organisation d’élections présidentielles dans des conditions fiables et viables, de manière apaisée, transparente et crédible. l’incrédulité se nourrissant dans les mêmes auges de l’éternel pessimisme, quant à  la capacité d’organisation et de méthode, faillit avoir raison de l’engagement d’un nombre important au-dedans comme au-dehors. Là  encore, M. le Président par intérim votre sens de l’honneur et du devoir eut raison de tous les scepticismes. Monsieur le Président par intérim, l’élection présidentielle du Mali dont nous célébrons ici, aujourd’hui l’aboutissement heureux, très heureux, aura convaincu le monde entier de la grande maturité de notre peuple qui a retrouvé le chemin des urnes dès lors que ce chemin lui a semblé désormais débarrassé des embûches, des malices et autres tripatouillages voire spoliation et mépris total de ses vrais choix. Le résultat, avec l’apothéose qu’a été la visite en ma résidence de mon concurrent de la finale, Monsieur Soumaila Cissé, a fini de convaincre le monde que désormais, il faudra compter avec le Mali. Un Mali sur un socle de légitimité avérée, en acier trempé. Je puis, Monsieur le Président de la Cour, Mesdames et Messieurs, vous dire que le Président de la République que je suis désormais, grâce à  cette confiance massive des Maliennes et des Maliens, fera de ce socle, le départ du renouveau de notre pays dans tous les domaines. Ah, Maliennes et Maliens ! J’ai compris votre message. Il m’est allé jusqu’au fond de l’âme. Je prends l’engagement de le traduire désormais au quotidien, pour l’Honneur du Mali. Pour le bonheur des Maliens ! Le Mali d’abord ! La confiance, la grande, la très grande confiance placée en moi ne sera jamais galvaudée. Je veillerai désormais à  sauvegarder notre peuple, en ses personnes et ses biens. La vie du malien vaudra désormais son prix inestimable. Aussi voudrais-je ici, solennellement, engager tous ceux qui ont mission et vocation à  protéger et sauvegarder notre peuple, à  s’acquitter très consciencieusement de leurs missions. C’’est le lieu, chers compatriotes, de vous dire ma révolte et mon indignation tout en m’inclinant avec la plus grande piété et une compassion réelle sur toutes les victimes récentes de la cupidité de certains et que des eaux maitrisables ont emportées, les arrachant à  notre pays et aux leurs. Une enquête approfondie devra établir sans tarder toutes les responsabilités à  l’origine de la tragédie récente. Il en sera désormais ainsi en République du Mali, inch Allah ! Il en sera de même pour les contrôles routiers et de la circulation routière auxquelles je porterai une attention particulière. Trop de maliens perdent encore la vie sur nos routes. Mesdames, Messieurs, Cela pour vous dire que pas un instant, je n’oublierai que vous m’avez hissé là  o๠vous m’avez placé pour prendre soin de tous les aspects de notre vie. La réconciliation nationale demeure la priorité la plus pressante. Dès demain, nous enclencherons les actions appropriées pour forger des solutions robustes en vue d’une paix durable afin que nous sortions définitivement de la répétition cyclique des crises dans le Nord du pays. Je veux réconcilier les C’œurs et les esprits, rétablir une vraie fraternité entre nous afin que chacun dans sa différence, puisse jouer harmonieusement sa partition dans la symphonie nationale. Je veux rassembler toutes les composantes et toutes les générations de la société malienne, mobiliser les talents, et les efforts en vue de l’avènement d’une société nouvelle basée sur l’Excellence. Je veux rassembler les Maliennes et les Maliens, pour que triomphent la Justice et l’Equité sans lesquelles il n’est pas d’avenir viable pour une Nation. A cet effet, en tant que Président de la République, je m’attellerai sans relâche à  restaurer l’Autorité de l’Etat. Nul ne sera au-dessus de la loi. Elle s’appliquera de manière égale à  tous. Je mettrai fin à  l’impunité, aux passe-droits qui sont à  l’origine du dévoiement des institutions judiciaires et étatiques. La restauration de l’autorité de l’Etat se conjuguera avec une lutte sans répit contre la corruption qui inhibe notre capacité à  sortir du sous-développement économique et social. En tant que Président de la République, je veillerai à  la bonne gestion des deniers publics. Je mettrai en place les mécanismes appropriés pour assurer la transparence et l’efficacité de la dépense publique. Nul ne pourra s’enrichir de manière illicite sur le dos du Peuple Malien. Je bâtirai avec le concours de tous, un Etat fort, impartial, qui sera totalement dédié au service du Bien-Etre moral et matériel de la Nation Malienne. Mesdames et Messieurs, Mes chers compatriotes, J’œuvrerai pour que les Maliens retrouvent foi en l’avenir, qu’ils aient confiance dans leur futur et le futur du Mali et de l’Afrique. Rien de grand ne peut réussir sans sacrifices. Il faut accepter de tendre la main à  l’autre afin de bâtir ensemble un Mali nouveau qui sera en mesure d’apporter une contribution significative à  l’unification de l’Afrique au cours de ce siècle. Nos atouts sont innombrables. Le peuple Malien est ingénieux, travailleur, il recèle en lui une formidable énergie et d’énormes potentialités. Il est prêt à  assumer pleinement son destin. Il veut écrire une nouvelle page de son histoire. Elle sera, inch’ Allah, toute de gloire ! Vive la République ! Vive le Mali éternel !

IBK a prêté serment !

La pluie a marqué ce jour solennel pour Ibrahim Boubacar Keita, qui est officiellement devenu le Président de la République du Mali ce mercredi 4 septembre 2013. Une investiture qui a lieu sous de bons auspices. Après une discrète passation de pouvoir au Palais de Koulouba, o๠Dioncounda Traoré lui a remis les destinées du Mali entre les mains, Ibrahim Boubacar Keita s’est ensuite rendu au Centre de conférence de Bamako pour prêter serment devant la Cour Suprême. Il faut signaler qu’avant son arrivée au Centre International de conférence de Bamako, le Général Moussa Traoré, ancien président, a fait une entrée très remarquée et saluée. Suivront Django Cissokho et Younoussi Touré, le président de l’Assemblée nationale. A eux trois, ils formeront la haie d’honneur pour le Président IBK, qui sera précédé par la première dame, Mme Keita Aminata Maiga. Après l’installation du couple présidentiel sur l’estrade, la Cour Suprême énoncera les dispositions légales par lesquelles, Ibrahim Boubacar Keita est devenu Président, puis suivra le discours éloquent du Procureur Général, Mahamadou Boiré, qui n’aura pas de mots légers, mais des conseils avisés à  l’endroit du Président à  investir. Il encouragera IBK à  mettre tous ses efforts au service de la mission à  lui confiée et pour sortir le Mali de l’ornière et d’une crise qui aura ébranlé l’unité nationale. Pour son adresse à  la nation, Ibrahim Boubacar Keita remerciera d’abord Dieu. Fidèle à  son habitude, il louera Allah, sans qui ce « jour ne serait point ». Humble, IBK rendra un hommage appuyé aux Maliens qui lui ont accordé leur suffrage massif et remis leur destinée entre ses mains. IBK saluera aussi le Général Moussa Traoré, à  qui il reconnaà®tra un esprit Républicain. Armé d’une prose sans faille et en maniant un français des plus élégants, IBK mentionnera l’espoir qui anime désormais ce Mali qui a été plongé dans de longs mois de ténèbres. «  »Oui Louange à  Dieu, ce Dieu » qui a sorti le Mali des ténèbres. Puis ce sera un hommage appuyé Dioncounda Traoré, le désormais ex Président par intérim qui aura géré une transition difficile :  » Grand frère, ton nom sera inscrit au fronton de l’édifice national, ton calme olympien, légendaire, ta grande sérénité dans la tempête, ton éternel et inébranlable optimisme auront permis de franchir, bien des obstacles…Que tous ceux qui t’ont accompagné trouvent ici la reconnaissance pour l’œuvre salvatrice accomplie », a déclaré IBK. Conscient des défis, le Président de la République investi, n’oubliera de mentionner la CEDEAO et le rôle joué dans la transition malienne, tout comme l’intervention salutaire de la France, après l’attaque de Konna en janvier 2013. Idriss Déby Itno à  qui IBK a rendu visite en début de semaine dernière, sera également remercié pour avoir participé avec ses soldats à  la libération du Nord Mali. Enfin, les élections, que le Président de la République saluera aussi :  » L’élection dont le monde entier salue l’aboutissement heureux aura permis d’élire un nouveau président. Enfin, IBK, n’oubliera pas Soumaila Cissé, « son frère » et dont le geste élégant à  son encontre aura permis de mettre l’intérêt du Mali au dessus des intérêts personnels. IBK a terminé son discours en mentionnant le renouveau tant attendu par les Maliens. »Je prends l’engagement, pour l’honneur du Mali, pour le Bonheur du Mali, le Mali d’Abord et je prends conscience de la très grande confiance placée en moi et je veillerai désormais sur notre peuple, en ses personnes et en ses biens. L’avenir du Mali et de chaque malien aura désormais son prix estimable… » La réconciliation nationale, selon le nouveau président, sera le chantier à  entreprendre.  » Je veux réconcilier les C’œurs, rétablir la fraternité entre nous…Je veux rassembler toutes les composantes et les générations de la société malienne ». Ainsi IBK rappellera que nul ne sera au dessus de la loi et qu’il mettra fin à  l’impunité et mènera une lutte sans répit contre la corruption. Accompagné d’une gestion efficace des deniers publics « Ainsi nul ne pourra s’enrichir de manière illicite sur le dos du peuple malien ». « Autorité d’Etat, construction d’un état fort, souverain, dédié au bien être moral et matériel du peuple malien, afin que les Maliens aient foi en l’avenir… », voilà  les promesses du nouveau Président de la République aux Maliens. La nomination du Premier Ministre est désormais attendue.

Investiture d’IBK : le programme !

La passation de service est le premier événement de cette investiture. Elle aura lieu à  Koulouba à  9 h heures . Dioncounda Traoré va donc passer le flambeau à  Ibrahim Boubacar Keita, au cours d’une brève cérémonie au palais. Deuxième temps fort, la prestation de serment d’Ibrahim Boubacar Keita au Centre International de conférence de Bamako, en compagnie de son épouse Aminata Maiga et de ses proches et militants et tout son staff de campagne. La cérémonie de prestation au CICB aura lieu devant la Cour Suprême et marquera l’entrée en fonction officielle du Président Ibrahim Boubacar Keita. Tous les officiels et diplomates accrédités ainsi que la presse et les invités sont attendus à  cet événement majeur. Côté sécurité, un dispositif impressionnant sera déployé et même la presse, habituée à  être au devant, devra se tenir à  bonne distance des autorités officielles.. , précise un membre du protocole présidentiel. Suivra un Cocktail pour célébrer l’événement. Enfin, un dépôt de gerbes de fleurs au Monument de l’indépendance va clore cette cérémonie, en attendant l’autre grande investiture, prévue le 19 septembre, en compagnie d’une vingtaine de chefs d’Etat de la Sous région et du monde. Y seront attendus, François Hollande ou encore Jacob Zuma, le président Sud Africain.

Transition : échec et mat !

Fin de partie pour la transition malienne. Un conseil de ministres, aux allures, extraordinaire est prévu ce lundi matin. Décorations et distinctions marqueront l’apothéose de la transition. Après plus d’un an et quatre mois, la transition s’achève avec l’élection du nouveau président Ibrahim Boubacar Kéà¯ta, dont l’investiture est prévue ce Mercredi 4 septembre à  Bamako. La partie n’a pas été pourtant été facile. Beaucoup avaient émis des doutes sur la capacité de la transition à  mener à  bien ses missions. Mais elle aura réussi avec brio à  rétablir l’intégrité territoriale du Mali et à  organiser des élections transparentes et crédibles. C’’était compter sans la détermination de Django Cissoko et son équipe qui ont déjoué les pronostics les plus pessimistes. Le Mali reconquis Le premier défi à  savoir la reconquête des régions nord du Mali sous l’emprise des djihadistes était une question d’honneur pour tous les Maliens et est devenue possible avec l’Opération Serval. Cette intervention salvatrice a ouvert le boulevard au deuxième défi, C’’est-à -dire l’organisation de l’élection présidentielle censée doter le pays d’un nouveau chef d’Etat légitime et d’institutions crédibles mais également pour marquer le retour véritable des partenaires jusque-là  indécis. « l’élection de tous les dangers » titrait l’un des grands journaux français, a été au finish l’élection du salut. Le jeune Saint-Cyrien et désormais général de brigade, Moussa Sinko Coulibaly obligé à  un moment donné de faire fi des critiques, a réussi avec les acteurs impliqués dans le processus électoral, à  offrir au Mali sa «Â  meilleure élection depuis son indépendance » de l’aveu même du président de transition Dioncounda Traoré. Dioncounda s’en va serein Le président par intérim, Dioncounda Traoré, demeure l’un des acteurs majeurs de cette transition. Voué aux gémonies au départ par une majorité de Maliens, l’homme a su habillement composer avec ses compatriotes au point de finir par gagner leur confiance. Pour y arriver, il lui a fallu oublier son agression barbare orchestré le 21 Mai 2012 en pardonnant à  ses agresseurs, et guidé par l’intérêt du Mali. La réussite de la transition n’est pas à  mettre seulement à  l’actif de Dioncounda Traoré et de son Premier ministre Django Cissoko. Il faut y associer évidemment tous les autres membres de gouvernement qui ont joué leur partition sur les grands dossiers confiés. On ne saurait parler de la réussite de la transition sans passer sous silence l’apport de la communauté internationale dont l’accompagnement constant a permis l’atteinte des deux objectifs phares.

IBK à Kara, dit merci au Togo

La tournée sous-régionale du président élu du Mali l’a conduit ce samedi 31 aout au Togo. Ibrahim Boubacar Kéita (IBK)y a rencontré le chef de l’Etat togolais Faure Gnassimgbé à  Kara et a rendu hommage au père de ce dernier, en se rendant au mausolée de feu Gnassimgbé Eyadéma à  Pya, dans le nord du pays. IBK a quitté le Togo dimanche après-midi au terme d’une visite de 24h qui s’est déroulée dans la ville de Kara, à  quelques 600 km de la capitale Lomé. Au cours de son séjour, il a une nouvelle fois exprimé sa reconnaissance au président Faure Gnassimgbé pour l’implication du Togo dans le règlement de la crise malienne. Le Togo participe à  la force de sécurisation du Mali. Il a été l’un des premiers pays à  déployer des militaires sur le terrain, ils sont environ 500 à  être présents aujourd’hui sur le sol malien. « l’envoi des soldats togolais aux côtés de leurs frères maliens a permis de bouter hors de notre territoire ceux qui avaient le projet de l’asservir » a déclaré IBK qui a expliqué être venu au Togo « adresser mes remerciements au président Faure Gnassingbé et à  la population togolaise pour cet engagement panafricain qui honore votre pays ». La visite au Togo du nouveau président du Mali, dont l’investiture est prévu cette semaine intervient dans le cadre d’une tournée sous-régionale de remerciement qu’il a entrepris. Celle-ci l’a mené en Côte d’Ivoire, au Burkina. Après le Togo, IBK se rendra au Niger.

Investiture, première partie…

« Un tel évènement, ça n’arrive qu’une fois tous les cinq ans, précise Sékou, journaliste, alors, pas moyen de manquer ça ». L’investiture d’IBK, ou du moins, la première partie aura lieu le mercredi 4 septembre, devant les juges de la Cour Suprême au Centre International de conférence de Bamako, en présence des officiels, diplomates accrédités, invités, sans oublier la presse. Une salle de 3000 places, qui à  n’en pas douter, sera pleine à  craquer et refusera du monde. Puis le 19 septembre, en compagnie des Chefs d’Etats de la sous région, au stade du 26 Mars, la deuxième partie de l’investiture, aura un caractère plus grandiose, voire populaire. De nombreux chefs d’Etats comme Idriss Déby Itno ou encore Alassane Ouattara seront attendus à  cette grande messe. L’investiture du 4 septembre, consacrera ainsi Ibrahim Boubacar Keita comme le Président de la République et marquera son entrée en fonction. Pour IBK, le ballet a déjà  commencé avec une tournée sous régionale qui l’a conduit du Tchad, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso et au Niger et qui visait à  remercier ses homologues africains dans la résolution de la crise malienne. Une crise loin d’être finie. Si IBK a remercié Idriss Déby du rôle joué par les tchadiens au Nord Mali, il a réaffirmé à  Ougadougou que Blaise Compaoré demeurait le médiateur de la crise malienne. Il reste en effet à  poser les jalons du dialogue déjà  amorcé par Compaoré avec les groupes armés du Nord, notamment le MNLA, qui revendique toujours l’autonomie de l’Azawad. Du côté malien les négociations se feront sur la base d’une intégrité non discutable du territoire national. Un défi pour les nouvelles autorités. Il faut rappeler que le nigérien Mahamadou Issoufou a toujours été à  l’avant garde du combat contre la menace terroriste dans le Sahel et son aide et l’expérience du Niger, en matière préventive, seront précieuses pour le président malien. Si la France a déjà  fait une grosse partie du travail en chassant les djihadistes les plus radicaux du Nord Mali, il reste à  sécuriser les frontières et à  se rapprocher du voisin algérien pour mener le combat contre les fous de Dieu.