Trachome : le Mali a éliminé la maladie selon l’OMS

L’organisation mondiale de la santé a annoncé l’élimination du trachome en tant que problème de santé publique au Mali et au Bénin. Le trachome devient ainsi la première maladie tropicale négligée à être éliminée au Mali. 

Le trachome est une infection oculaire bactérienne due à la bactérie nommée Chlamydia trachomatis. L’infection se transmet d’une personne à une autre par l’intermédiaire des doigts, des objets ou des mouches contaminés ayant été en contact avec des écoulements provenant des yeux ou du nez d’une personne infectée. Car les facteurs de transmissions du trachome comprennent une mauvaise hygiène, la promiscuité, un accès insuffisant à l’eau et à des installations sanitaires appropriées.  Non traité, le trachome peut provoquer une cécité irréversible.

Selon l’OMS, en Afrique, le nombre de personnes nécessitant un traitement antibiotique contre le trachome a diminué de 84 millions, passant de 189 millions en 2014 à 105 millions en juin 2022, ce qui représente 84% du fardeau mondial du trachome. La maladie se rencontre principalement dans les zones les plus pauvres et les plus rurales d’Afrique, d’Amérique centrale et du Sud, d’Asie, du Pacifique occidental et du Moyen-Orient.

Au niveau mondial, le Bénin et le Mali rejoignent ainsi 15 autres pays qui ont été validés par l’OMS pour avoir éliminé le trachome en tant que problème de santé publique. Il s’agit du Cambodge, de la Chine, de la Gambie, du Ghana, de la République islamique d’Iran, de la République démocratique populaire lao, du Malawi, du Maroc, du Mexique, du Myanmar, du Népal, d’Oman, de l’Arabie saoudite, du Togo et de Vanuatu. Cependant, affirme l’organisation, le trachome reste endémique dans 23 pays en Afrique.

Pour arriver à l’éradication, Bamako a appliqué des interventions chirurgicales pour traiter les complications tardives du trachome, des antibiotiques pour éliminer l’infection, la propreté du visage et l’amélioration de l’environnement, en particulier l’accès à l’eau et à l’assainissement, pour réduire la transmission. « La charge du trachome pesait lourdement quand le programme a démarré et, néanmoins, le Mali a montré ce qu’on pouvait réaliser sous le sceau de la collaboration et du partenariat. Je suis fier de prendre part à cet incroyable accomplissement avec mes concitoyens et souhaite que ce soit une inspiration pour d’autres pays engagés dans une même lutte » indique le Professeur Lamine Traoré, Coordinateur du Programme National de la Santé Oculaire (PNSO) du Mali. Une enquête faite en 1996 constatait la présence du trachome dans la quasi-totalité du pays avec presque 10 millions de personnes courant le risque de devenir aveugle.

L’infection touche essentiellement les enfants. Chez les adultes, les femmes courent jusqu’à deux fois plus de risques que les hommes d’être touchées par les complications cécitantes du trachome selon l’OMS. L’organisation mondiale se fixe désormais 2030 comme la nouvelle échéance pour l’élimination mondiale du trachome en tant que problème de santé publique.

Contrôle des médicaments : un dispositif à parfaire

Alors que des médicaments et des sirops douteux font des victimes dans le monde, notamment en Gambie, comment s’effectuent les contrôles de ces produits avant leur entrée sur le territoire malien ? Avec quel processus de suivi ?

Créée en 2000, la Direction de la Pharmacie et du médicament (DPM) regroupe la Division des Laboratoires, la Division Réglementation et suivi des établissements pharmaceutiques et celle dédiée à l’Assurance qualité et à l’économie des médicaments. Ses missions sont entre autres l’élaboration de la Politique pharmaceutique et celle des normes et procédures dans le cadre de la réglementation du secteur pharmaceutique. Outre des moyens plus adéquats pour avoir un système de contrôle plus performant, il faut une lutte efficace contre le circuit informel des médicaments, qui constitue une véritable problématique de santé publique.

Parmi les fonctions de règlementation confiées à la DPM figurent la pharmacovigilance, les essais cliniques ou encore l’homologation. Les médicaments du circuit formel mis à la consommation passent en principe par 2 étapes. La première consiste en l’enregistrement, qui fait suite à une demande d’importation. Lorsque le médicament est autorisé, il peut être importé par un grossiste agréé et la seconde procédure démarre.

Pour les spécialités, l’enregistrement ne pose pas de problèmes puisque les laboratoires sont connus et ont des systèmes normalisés au plan international. Le contrôle n’est donc pas systématique, explique le Dr Yaya Coulibaly, Directeur de la DPM et enseignant-chercheur à la Faculté de Pharmacie de l’USTTB. S’agissant des médicaments dits génériques de marques, les laboratoires sont aussi connus et il existe de fortes chances qu’ils soient de qualité. En ce qui concerne les génériques tout court, il est fait appel au Laboratoire national de la Santé, dont les résultats permettent à la Commission de donner son aval ou non. Là aussi, « le problème ne se pose pas », parce qu’ils « savent que ce sera contrôlé », ajoute le Dr Coulibaly.

Une fois l’autorisation accordée, le médicament peut donc être importé. C’est à cette étape qu’intervient le contrôle post marketing, parce qu’il peut s’agir d’une molécule différente. Ce contrôle doit être effectué par un dispositif qui n’existe pas pour le moment, une équipe pluridisciplinaire constituée de ressources des Douanes, de la DPM, de l’Inspection de la Santé et du Laboratoire national de Contrôle de qualité. Ses résultats permettent d’autoriser ou de refuser l’entrée du médicament sur le territoire.

En l’absence de ce dispositif, un contrôle existe par exemple le cadre des Appels d’offres de la Pharmacie populaire, car il fait partie du cahier des charges. Si le produit n’est pas enregistré, des échantillons doivent être fournis et une vérification est effectuée avant l’Autorisation de mise sur le marché (AMM). Pour ce qui concerne les médicaments antipaludiques, un projet effectue des prélèvements dans les établissements sanitaires.

Mais ces quelques contrôles ne sont pas suffisants, avoue le Directeur de la DPM.  « Il faut contrôler les médicaments essentiels avant la mise en consommation sur le marché ».

Marchés parallèles

Après l’alerte mondiale émise par l’OMS le 5 octobre 2022, suite au décès de 69 enfants en Gambie, et après vérification, il s’est avéré que le « produit n’était pas enregistré au Mali ». Il ne devrait donc pas être présent sur le marché. Mais, compte tenu de l’existence d’un circuit non formel, tout le système a été alerté, affirme le directeur de DPM. Les prescripteurs, les directeurs d’hôpitaux, etc., ont donc été invités à la prudence.

Malgré la mise en place d’une Commission nationale de lutte contre les médicaments illicites en 2002, le fléau reste entier. Le phénomène, qui dépasse largement les compétences d’un seul ministère, doit être appréhendé par tous les acteurs, au niveau national et international, suggère le Dr Coulibaly. Outre l’obligation de sensibiliser les populations sur les dangers des « médicaments de la rue », la problématique doit être abordée dans le cadre d’une « action coordonnée, pour en réduire l’impact ».

S’il reconnaît l’existence d’une volonté politique indispensable pour un système de contrôle plus efficace, des ressources suffisantes et des compétences doivent être mises en place par l’État. « Les médicaments sont le nerf de la guerre en matière de santé publique » et leur qualité ne peut être garantie que grâce à des autorités de réglementations performantes, dotées de moyens et d’expertises suffisants.

Covid19 : le Mali prépare son plan de vaccination

En Afrique les vaccinations pourraient commencer au deuxième trimestre de 2021 (entre avril et juin) et il faudrait entre deux et trois ans pour vacciner au moins 60% de la population, selon les estimations de l’agence de l’Union africaine pour la prévention et le contrôle de la maladie (CDC Africa). Alors que l’Afrique du sud espère administrer ses premières doses en février 2021, certains pays ont déjà fait leurs commandes et d’autres comme le Mali préparent leur plan national de vaccination.

Cette proportion pourrait permettre d’acquérir une immunité collective sur le Continent, utile pour empêcher la propagation de la maladie. Selon l’Organisation mondiale de la santé(OMS), une quarantaine de pays seraient prêts à déployer le vaccin quand il sera disponible. Mais ces pays ne sont pas au même niveau, ajoute l’OMS.

Au Mali une commission a été mise en place et est chargée de l’élaboration  et la mise en œuvre du « plan national de vaccination », comme souhaité par les autorités. Les besoins sont déjà exprimés et les ministères de la Santé et de l’Economie travaillent en synergie pour mettre en place le mécanisme, estiment les autorités en charge du processus.

Elle doit déterminer les conditions de distribution et les groupes cibles notamment.

Pour certains pays qui ont commencé à acheter les vaccins, un réaménagement des espaces de stockage est aussi à envisager surtout pour ceux qui vont acquérir le vaccin Pfizer qui doit être conservé à une température de -70°.

L’Afrique du sud qui espère ses premiers vaccins en février, doit cependant attendre les résultats des négociations en cours entre elle et plusieurs entreprises pharmaceutiques. Pour l’achat de ses vaccins le gouvernement sud africain compte sur l’aide du secteur privé et des principales assurances de santé. Le montant exact nécessaire sera connu une fois qu’il y aura un accord sur un vaccin, a notamment indiqué le ministre de la santé.

Ces vaccins contre la Covid-19 dont une dizaine existe déjà, pourraient rapidement être une cinquantaine, selon des estimations. Et pour en assurer un accès équitable aux pays, le dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la Covid (Accélérateur ACT), a été mis au point.

Cette collaboration mondiale, COVAX est co-dirigée par l’Alliance Gavi, la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI) et l’OMS.

Son objectif est de parvenir à la distribution équitable de deux milliards de doses d’ici la fin de 2021.

La drépanocytose : Une douleur silencieuse

Première maladie génétique touchant principalement l’Afrique subsaharienne, la drépanocytose concerne plus de 500 000 naissances dans le monde chaque année. Avec un taux de mortalité infantile estimé par an à plus de 60, voire 80%, en Afrique, le combat contre cette maladie invalidante est encore loin de connaitre son épilogue.

Maladie génétique héréditaire, la drépanocytose, aussi connue sous le nom d’anémie à hématies falciformes, se caractérise entre autres par des douleurs abdominales, osseuses, de la fièvre, du priapisme, de l’anémie, un teint pâle, des ictères et une forte sensibilité aux infections, explique le docteur Ruben Sagara de la clinique Farako.

Au Mali, elle concerne touche 6 000 naissances par an. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 5% de la population mondiale ne souffre pas de la maladie mais est porteuse du gène: ces cas sont cliniquement appelés des porteurs sains. Selon la Fondation Pierre Fabre, le taux de prévalence du gène de la drépanocytaire oscille entre 4 et 25% du nord au sud du Mali.

L’État, en collaboration avec cette fondation et d’autres partenaires, a mis sur pied le Centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose (CRLD) en 2010. Ses missions consistent notamment à diagnostiquer, accompagner cliniquement les malades, former des ressources humaines et poursuivre la recherche sur la maladie.

Comprendre la drépanocytose

Selon le docteur Ruben Sagara, « la drépanocytose est une maladie héréditaire qui attaque le sang, surtout les globules rouges, encore appelés hématies. Un patient atteint de drépanocytose présente des hématies en forme de S ou de faucille, d’où le terme falciformation. Pour éviter d’avoir des enfants atteints de drépanocytose, il est cliniquement demandé au couple de faire un bilan prénuptial, notamment le test de l’électrophorèse des hémoglobines A et S ».

Ce test permet de déceler la présence d’hémoglobines anormales. L’hémoglobine est la protéine des globules rouges qui transporte l’oxygène dans le sang et le délivre aux cellules du corps pour assurer leur bon fonctionnement. Elle contient du fer et donne sa couleur rouge au sang. Une hémoglobine anormale ne remplit donc pas pleinement sa fonction dans l’organisme. C’est le cas chez les patients atteints de drépanocytose. Ce dysfonctionnement est à l’origine de la formation de cristaux dans les globules rouges, ce qui obstrue le flux sanguin, provoquant des douleurs, la détérioration d’organes ou certaines complications chez les sujets drépanocytaires.

Meilleur accès aux soins

L’Association malienne de lutte contre la drépanocytose a été créée en 1990 par des personnes affectées par la maladie. Elle joue un rôle considérable dans la sensibilisation. Cette année, le thème de la journée de mobilisation porte sur le dépistage. Dépistage et information sont en effet la base première de la prévention et de la lutte contre la drépanocytose. Le thème est d’autant plus pertinent qu’au Mali les statistiques datent, les dernières disponibles ayant été collectées en 2006.

« Le 10 mai 2019, notre problématique portait sur l’accès aux soins au Mali. Nous avons rencontré les parlementaires pour que le CRLD quitte le statut d’hôpital de jour pour celui d’institut, afin de fournir des soins continus. Les parlementaires nous ont assuré que dès que le projet de loi arrivera sur leur table nous pouvons considérer qu’il est voté », précise Fanta Coulibaly, secrétaire générale de l’AMLUD, avant de poursuivre que la prise en charge des patients est assurée à 60%, mais qu’elle est subordonnée à l’enregistrement au CRLD du malade. Chaque patient s’acquitte ainsi d’un montant forfaitaire annuel du reliquat, soit 40%. Le coût varie selon l’âge du malade. Seulement, chez les enfants, le traitement est généralement plus cher, parce que c’est la période où les crises sont les plus fréquentes. Pour un adolescent de 16 ans, par exemple, le taux forfaitaire varie entre 45 et 46 000 francs CFA par an, avec possibilité de règlement par tranches. Avec les efforts de l’AMLUD, de l’État et des partenaires, les personnes atteintes de drépanocytose au Mali peuvent désormais avoir une espérance de vie de plus de 25 ans.

Loi anti-tabac : Quelle effectivité ?

Adoptée par le Mali en juillet 2010, la Loi N°10-033 du 12 juillet 2010, relative à «  la commercialisation et à la consommation du tabac et des produits du tabac »  peine à être appliquée. Alors que les dispositions relatives à la promotion et à la publicité sont « quasiment » respectées, celles concernant « l’exposition à la fumée » le sont nettement moins. Pour y remédier, les associations de lutte contre le tabagisme préconisent, en plus de la sensibilisation, la répression.

C’est en considération des nombreux risques sanitaires et conséquences  économiques liés à la consommation du tabac que les membres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ont adopté en 2003 une Convention internationale cadre contre le tabac, ratifiée par le Mali, qui impose à tous les pays d’adopter une loi afin de réglementer la consommation et l’usage du tabac.

Pour se conformer à cette prescription, le Mali a donc adopté la loi la Loi N°10-033 du 12 juillet 2010, relative à « la commercialisation et à la consommation du tabac et des produits du tabac ». Mais on constate une « application de la loi dans certains aspects seulement », selon Maître Cissé, président de l’association SOS Tabagisme. L’interdiction de faire la publicité en faveur du tabac est « quasiment respectée » et il n’y a « pas de sponsoring du tabac pour les événements sportifs et culturels. Ce qui nous laisse sur notre faim, c’est l’interdiction de fumer dans les lieux publics », ajoute Maître Cissé.

Une réalité quotidienne à Bamako, y compris dans les transports  en commun. Et une préoccupation, car le tabagisme passif est à l’origine d’environ 600 000 décès par an dans le monde,  selon l’OMS.

Respecter la loi

Pourtant, la loi, qui interdit « l’exposition à la fumée », prévoit aussi des sanctions. Et c’est à l’État de la faire respecter, avec une volonté politique affirmée, suggère Maître Cissé, parce que les organisations de la société civile, qui peuvent informer et sensibiliser, ne peuvent « pas aller au-delà ».

« Nous croyons à la sensibilisation pour que les gens prennent conscience que ce n’est pas bon. Mais la répression doit aller de pair avec », poursuit Maître Cissé. Et, pour cela, l’association multiplie les stratégies de lutte, en mettant notamment en place des comités anti-tabac dans les écoles et les quartiers et en rencontrant des acteurs impliqués dans l’usage du tabac, afin que l’interdiction, dans l’espace scolaire par exemple, soit effectivement respectée.

Allaiter dans l’heure de la naissance : Vital pour les bébés

Chaque année, la communauté internationale marque la semaine mondiale de l’allaitement, célébrée du 1er au 7 août 2018. L’occasion pour le ministère en charge de la santé au Mali d’encourager la pratique, car le lait maternel reste « le meilleur aliment pour le nourrisson », selon les spécialistes.

« Allaitement : La base de la vie », le thème de cette année « permet de mieux comprendre le rôle de l’allaitement dans la prévention de la faim et la malnutrition sous toutes ses formes », déclare le ministre malien de la Santé Samba Ousmane Sow, avant de souhaiter que l’édition de cette année permette notamment de mieux expliquer le lien entre allaitement maternel, nutrition, sécurité alimentaire et lutte contre la pauvreté. L’ancrage de la pratique permettra d’atteindre cet objectif et il passe surtout par la sensibilisation qui doit concerner toutes les couches de la société, selon le ministre.
Citant les actions déjà entreprises pour promouvoir la pratique de l’allaitement au Mali, comme la mise en œuvre de la stratégie « Alimentation du nourrisson et du jeune enfant » et l’initiative Hôpital Ami des bébés, le ministre incite le personnel de santé à poursuivre ses efforts de soutien à la pratique et invite les employeurs à prendre les mesures pour assurer la pratique.
Mais pour bénéficier des bienfaits de la pratique, certaines conditions sont nécessaires. En effet, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande parmi « ces bonnes pratiques », l’allaitement des nouveau-nés dans l’heure qui suit leur naissance. Ce qui n’est pas encore le cas pour 3 bébés sur 5 soit 78%, selon un rapport de l’UNICEF et de l’OMS. Or cette première tétée favorise la production du colostrum, considéré comme le « premier vaccin » de l’enfant permet d’éviter plusieurs infections, souvent mortelles pour les nouveau-nés. Pourtant le moment où débute l’allaitement est crucial, selon la première responsable de l’UNICEF.
Alors qu’en Afrique de l’Est et australe, le taux d’allaitement dans l’heure qui suit la naissance est le plus élevé (65%) ; en Asie de l’Est et dans le Pacifique, ils sont les plus bas (32%).
Parmi les raisons qui empêchent cette mise au sein précoce, le rapport élaboré par l’UNICEF et l’OMS, cite le fait de donner des aliments ou boissons aux nouveau-nés, la hausse du nombre de césariennes et les disparités dans la qualité des soins prodigués aux mères et aux nouveaux-nés.

Lutte contre le tabac au Mali : l’espoir malgré tout

Le 31 mai est consacré depuis 1988 à  la journée mondiale sans tabac. L’occasion pour l’organisation mondiale de la santé (OMS) et les organisations de lutte contre le tabagisme d’attirer l’attention sur les dangers liés au phénomène. Au Mali, environ 25% des affections traitées au service de pneumologie de l’hôpital du point G sont liés au tabagisme.

Ces  pathologies liées au tabac vont des bronchites chroniques aux pneumopathies chroniques et jusqu’au cancer, selon le Professeur Yacouba Toloba, chef du service de pneumologie de l’hôpital du point G. Actuellement 6 malades sont  hospitalisés dans son service pour problèmes respiratoires  liés au tabac dont 2 cas de cancer. L’âge moyen de ces patients qui  est de 45/ 50 ans, connaît cependant une évolution, selon le Professeur Toloba , avec des affections qui touchent de plus en plus de jeunes. Et cette tendance est à la hausse avec une augmentation du tabagisme chez ces  jeunes  fumeurs dont l’âge se situe en dessous de 15 ans.

Pour l’OMS, c’est l’occasion de rappeler que chaque année le tabac tue 7 millions de personnes à travers le monde et la moitié des fumeurs mourront d’une pathologie liés au tabac. Et sur ces décès, environ 890 000 personnes sont des « fumeurs involontaires », c’est-à-dire ceux qui sont exposés à la fumée des autres. Le fléau qui « régresse trop lentement », selon l’OMS touche particulièrement les pays à revenus faibles et intermédiaires qui comptent près de 80% du milliard de fumeurs.

L’organisation qui rappelle que la surveillance est essentielle pour mesurer l’ampleur et la nature de la consommation, ajoute qu’elle permet ainsi d’adapter les politiques.

En outre la connaissance des risques liés à la consommation du tabac, contribue efficacement à la prise de décision des fumeurs d’arrêter. Malheureusement, cette aide au sevrage n’existe pas dans un quart des pays les plus touchés.

Au Mali,  même si cette aide au sevrage  existe pour «  ceux qui ont des affections et qui sollicitent l’accompagnement des agents de santé pour ne pas être des insuffisants respiratoires de demain », selon le Professeur Toloba, les moyens restent insuffisants, selon Maître Mahamane Cissé président du réseau des associations et ONG de lutte contre le tabac (RELUTAS). Le réseau qui existe depuis 2010 se réjouit de l’existence d’un cadre juridique, notamment une loi de 2010 qui interdit la consommation dans les lieux publics et réglemente la commercialisation. Parmi les acquis, Maître Cissé note également l’existence d’une volonté politique et d’une société civile engagée dans la lutte.

Il regrette cependant le non respect de cette loi et « une forte proportion de jeunes qui continuent de fumer » ainsi que l’absence d’accompagnement pour le sevrage. Malgré ces difficultés et ce manque de moyens, Maître Cissé garde espoir dans cette lutte « noble qui est menée par des personnes motivées et convaincues. »

 

Un Africain pour la première fois à la tête de l’OMS

L’Ethiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus a été élu mardi directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), devenant le premier Africain à prendre la tête de cette puissante agence de l’ONU, qu’il a l’ambition de réformer.

Ce spécialiste du paludisme âgé de 52 ans l’a emporté au 3e tour devant le Britannique David Nabarro, 67 ans, qui a été envoyé spécial des Nations unies pour la lutte contre Ebola, une épidémie ayant fait plus de 11.000 morts en Afrique de l’Ouest entre fin 2013 et 2016.

« Je veux servir les Etats-membres de l’OMS, c’est le seul programme », a déclaré après son élection le futur directeur général de cette institution internationale chargée de coordonner les réponses aux pandémies et de fixer des normes pour les systèmes de santé de tous les pays.

« Remontons-nous les manches, nous pouvons y arriver », a-t-il ajouté sous les applaudissements de l’Assemblée mondiale de la Santé qui réunit tous les ans les Etats-membres de l’OMS, aujourd’hui au nombre de 194.

Tedros Adhanom Ghebreyesus prendra le 1er juillet la succession de la Chinoise Margaret Chan qui a dirigé pendant dix ans cette organisation qui a son siège à Genève et emploie dans le monde quelque 8.000 personnes, ce qui en fait une des plus importantes agences des Nations unies.

Mettre « la transparence au coeur de l’OMS » 

Cet ex-ministre éthiopien de la Santé était déjà arrivé en tête des deux premiers tours, mais n’avait pas obtenu la majorité des deux tiers des voix requises.

C’est la première fois que trois candidats -le troisième, éliminé au premier tour, ayant été le Dr Sania Nishtar, une Pakistanaise- se sont affrontés pour devenir directeur général de l’OMS, une institution critiquée pour son insuffisante transparence.

Auparavant, une unique candidature, proposée par le Conseil exécutif de l’organisation, était soumise au vote de l’Assemblée mondiale de la Santé, qui procédait à la nomination finale.

Tedros Adhanom Ghebreyesus prendra la tête d’une agence à laquelle il a notamment été reproché un manque de discernement sur la gravité d’Ebola.

Celle qui l’a précédé, Margaret Chan, a reconnu lundi, devant l’Assemblée mondiale de la santé, que cette épidémie avait « pris tout le monde, y compris l’OMS, par surprise ».

Dans son intervention pour présenter sa candidature et son programme, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus a raconté avoir perdu, alors qu’il était enfant, un frère qui n’avait pas reçu les médicaments nécessaires. Il avait alors dit « refuser d’accepter que les gens meurent parce qu’ils sont pauvres ».

« Je fais les promesses suivantes : travailler sans relâche pour concrétiser la promesse de garantir la couverture sanitaire universelle, veiller à ce qu’il y ait des ripostes solides dans les situations d’urgence ».

En outre, le médecin éthiopien a promis qu’il renforcerait « la santé et l’autonomie des pays » et mettrait « la transparence au coeur de l’OMS ».

Titulaire d’un doctorat de l’université de Notthingham, en Angleterre, Tedros Adhanom Ghebreyesus était devenu ministre de la Santé de l’Ethiopie en 2005, avant d’être ministre des Affaires étrangères (2012-2016).

Sous son mandat, les installations sanitaires dans ce pays très pauvre de la Corne de l’Afrique se sont grandement améliorées, avec la construction de milliers de cliniques et l’accent mis sur la nécessaire proximité des services de santé.

Ces initiatives ont contribué à réduire des deux tiers la mortalité infantile entre 1990 et 2015 et à une baisse de 75% des décès dus au paludisme sur la même période.

« Le nouveau directeur général doit continuer à oeuvrer pour que l’OMS devienne plus efficace et plus transparente. L’OMS doit être transparente sur la façon dont elle utilise ses ressources et sur ses résultats », a réagi mardi le ministre américain de la Santé Tom Pricese à Genève.

Landry Ndriko Mayigane, leader influent 2016

Landry Ndriko Mayigane, un jeune Rwandais de 33 ans, vivant au Mali depuis quelques mois, vient d’être nommé parmi les 100 Jeunes Africains les plus influents pour l’an 2016, par des associations de média en Afrique et dans la diaspora, au titre du plan de Récompenses de la Jeunesse africaine.

Landry est un jeune engagé et passionné dans tout ce qui se rapporte au leadership des jeunes, au développement en Afrique et à la santé publique. C’est d’ailleurs ce dernier point qui l’a amené au Mali depuis quelques mois. Actuellement il travaille pour l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme conseiller technique pour les urgences sanitaires au Mali.

Un jeune pour les jeunes

Pendant la décennie passée, il a travaillé pour permettre la jeunesse à travers le monde et particulièrement la jeunesse Rwandaise -sur l’entrepreneuriat social et la participation civique active. Il a ainsi contribué à créer des nombreux réseaux de la jeunesse dans le monde, en Afrique et au Rwanda sur des questions comme le changement climatique et l’emploi des jeunes. Son travail avec la jeunesse et les communautés en Afrique a été reconnu par le Département d’Etat Américain qui lui octroyé la prestigieuse et compétitive bourse de développement professionnel dénommé Community Solutions Fellowship en 2012.

De 2014 à 2015, M. Mayigane a été impliqué dans le combat contre le Virus Ebola en Guinée, où il a dirigé les opérations impliquant plus de 100 agents internationaux de santé publique venant de 08 pays africains et déployés par la Commission de l’Union africaine. Avec son équipe, ils ont assuré l’investigation de terrain de plus de 700 cas Ebola à travers la Guinée et la mise en œuvre des stratégies pour protéger la population guinéenne contre cette maladie dévastatrice. Landry a reçu une Médaille de Service à l’Humanité, attribuée par la Commission de l’Union africaine en reconnaissance de son courage et le travail exemplaire pendant la réponse d’éruption d’Ebola en Afrique occidentale.

« Je crois que pour atteindre les objectifs de développement durableen Afrique, il faut avoir des systèmes de santé robustes et résilients, et la responsabilisation et la participation active de la jeunesse dans tous les processus »explique-t-il.

Landry est aussi un des mentors pour le programme du President Barack Obama qui l’Initiative des jeunes Leaders Africains (YALI-Young African Leaders Initiative) et le programme de sa Majesté la Reine d’Angleterre pour les Jeunes leaders du Commonwealth (QYL- Queen’s Young Leaders).

 

Lutte contre le paludisme: un nouveau dispositif pour la pré-élimination

Le gouvernement a pris des mesures de lutte contre le paludisme à l’approche du mois de septembre où commence la forte incidence de contamination. Objectif: faire du Mali, un pays au Rendez-vous de la pré- élimination du paludisme. 

Le dernier trimestre de l’année est la période la plus exposée au paludisme. Au Mali, le mois de septembre est généralement le moment où l’incidence du paludisme commence à être plus forte. L’hivernage étant une période qui favorise la multiplication des moustiques, les populations  sont plus exposées aux risques de contamination de la maladie. Le paludisme touche environ 2 millions de personnes et cause près de 2000 décès par an, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Pendant l’hivernage on enregistre au Mali une augmentation des cas et des décès liés à cette maladie. Selon le Dr Diakalia Koné, Directeur du programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), les zones les plus touchées sont les régions de Mopti et de Sikasso à cause de leur grande pluviométrie. Par ailleurs, une catégorie de la population est plus exposée au taux de contamination. Pour le professeur, Ogobara Doumbo, directeur du centre de recherche et de formation sur le paludisme au Mali, la population cible est surtout constituée d’enfants de moins de 5 ans, de femmes enceintes, des Maliens de la diaspora et des personnes âgées.

Face à cette situation, le gouvernement à travers le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a décidé de prendre des mesures pour réduire le taux de contamination et permettre à la population d’être au rendez-vous de la pré-élimination cette année. Ces mesurent passent par l’organisation de la chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS) chez les enfants de 3 à 59 mois sur toute l’étendue du territoire national. Dans les régions du nord, la CPS est couplée à d’autres activités à grande échelle telles que la vaccination, le dépistage, la prise en charge des cas de malnutrition et la distribution de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILD). Concernant les régions de Mopti et Sikasso, deux brigades sont chargées d’appuyer les activités de lutte contre le paludisme. Le gouvernement souhaite grâce à ces mesures lutter efficacement contre la maladie. Pour cela, les populations doivent également adopter de nouvelles méthodes de vie. Ceci implique pour chaque Malien de tenir propre son environnement. Selon Ogobara Doumbo, chacun doit aussi appliquer les stratégies efficientes qui passent par la consultation prénatale (CPN) pour les femmes enceintes et l’utilisation des MILD.

Cuisine malienne : dans le top 5 des cuisines les plus saines du monde !

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la mauvaise alimentation serait la septième cause de décès dans le monde. Alors, dans quelles régions du monde s’alimente-t-on le plus sainement ? Un panorama des cuisines les plus préventives en termes de maladies chroniques a été dressé et devinez quoi ?! l’Afrique de l’Ouest et le Mali en particulier figure en 4ème position du classement, après la gastronomie méditerranéenne ou scandinave. Ainsi, la nourriture traditionnelle du Mali, du Tchad, du Sénégal et de la Sierra Leone serait aussi saine que la nourriture japonaise reconnue mondialement pour ces vertus. Pourquoi ? Parce qu’elle contient une grande proportion d’aliments reconnus comme étant bénéfiques pour la santé. Riche et variée En effet, elle comporte bon nombre de légumes, qui sont bons pour la santé : le fameux riz au gras malien, garni de légumes comme le chou dont les vertus sont reconnues pour les articulations, la carotte qui stimule la vue et donne une belle couleur de peau, etc. La base de la cuisine malienne est également composée de céréales complètes (comme le riz), de poissons séchés ou fumés et de féculents, de feuilles et de fibres, riches en omégas 3. l’on n’oublie pas non plus les fruits, qui sont naturels et presque dépourvus d’engrais, contrairement aux autres pays du monde. Bien que sahélien, le Mali est très riche en fruits, contenant des vitamines comme C qui donne du tonus (citron, tamarin, oranges, goyaves), la vitamine A qui favorise la régénérescence des tissus (banane, carotte, mangue…), la vitamine E qui préserve du cancer et protège le C’œur (avocat, arachides), la vitamine D favorisant la fixation du calcium dur les os. Par ailleurs, un gros avantage de la nourriture Ouest-africaine, tient du fait que la région ne produit pas autant de produits transformés que les pays occidentaux.

Diabète, un mal (toujours) méconnu

C’est justement cette méconnaissance qui explique le fait que le diabète ait atteint aujourd’hui des proportions d’épidémie mondiale. L’Organisation Mondiale de la Santé a d’ailleurs choisi de consacrer avril la journée du , journée mondiale de la santé, à  l’information sur cette maladie. Des chiffres communiqués par l’instance onusienne, il ressort la nécessité d’intensifier la prévention et le traitement de la maladie. En effet, en 30 ans, le nombre de personnes souffrant de diabète a été multiplié par trois, passant de 108 millions en 1980 à  422 millions en 2014. Au total, 8,5 % de la population adulte dans le monde souffre de diabète. Cette maladie peut être favorisée par le surpoids, dont souffre un adulte sur quatre, ou l’obésité, concernant 10 % des adultes. . Le diabète est une maladie chronique qui apparaà®t lorsque le pancréas ne produit pas suffisamment d’insuline (l’hormone qui régule la concentration de sucre dans le sang) ou lorsque l’organisme n’utilise pas correctement l’insuline qu’il produit. Les complications du diabète peuvent entraà®ner un infarctus du myocarde, un accident vasculaire cérébral, la cécité, une insuffisance rénale et l’amputation des membres inférieurs. Il existe deux formes principales de diabète. Le diabète de type 1, dont la cause n’est pas connue. Ceux qui en souffrent doivent recourir à  des injections d’insuline pour survivre. Le diabète de type 2 représente la vaste majorité des cas. Il est en grande partie le résultat d’une surcharge pondérale et de la sédentarité. La progression fulgurante de la maladie s’explique « par les habitudes alimentaires des gens et leurs modes de vie », selon l’OMS qui recommande une activité physique régulière et moins d’aliments sucrés

Le nombre de cas d’Ebola en hausse pour la 1ère fois en 2015

En dépit d’un reflux observé depuis début janvier, au sujet duquel l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’était néanmoins montrée très vigilante et avait prévenu des dangers d’une diminution de la vigilance, le nombre de cas d’Ebola en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone a augmenté au cours de la dernière semaine de janvier, soit la première hausse depuis le début de l’année. « Il y a eu 124 nouveaux cas rapportés pendant cette semaine », a déclaré l’OMS mercredi 4 février, qui rappelle que la lutte contre la fièvre hémorragique « se heurte encore à  de sérieux défis ». Trente-neuf nouveaux cas ont été enregistrés en Guinée dans la semaine achevée le 1er février, contre trente la semaine précédente ; cinq au Liberia contre quatre la semaine précédente ; et 80 en Sierra Leone, contre 65 auparavant, selon les dernières statistiques. Au total, 22 495 personnes ont contracté la maladie dans neuf pays, dont 8 981 sont mortes, selon les derniers chiffres. Mais tous les décès sauf quinze sont survenus dans les trois pays d’Afrique de l’Ouest les plus touchés par le virus. « Propagation intense » en Sierra Léone Alors que la communauté internationale s’est mobilisée pour la lutte contre l’épidémie, la baisse du nombre de nouveaux cas ces dernières semaines avait fait naà®tre un certain optimisme. Les efforts ont notamment porté sur l’instauration de procédures sûres pour les obsèques et l’inhumation des corps, cause d’une bonne partie des contaminations. Mais les nouveaux chiffres montrent que ces consignes peinent à  être appliquées, avec des conséquences dramatiques, par exemple en Guinée o๠l’inhumation d’un malade mort du virus Ebola a entraà®né à  elle seule la contamination de onze personnes, dans une région proche de la Côte d’Ivoire, selon l’OMS. D’autres cas ont été signalés près de la frontière avec le Mali, qui prévoit – avec le Sénégal – une réunion avec les autorités guinéennes pour renforcer la coopération. La Guinée a répertorié 2 975 contaminations et 1 944 cas mortels, selon les derniers chiffres. La situation au Liberia, pays gravement touché avec un total de 8 745 cas, dont 3 746 mortels, est désormais sous contrôle, selon l’OMS. Mais l’organisation exprime son inquiétude concernant la situation en Sierra Leone, pays qui compte le plus de cas avec 10 740 personnes contaminées, et 3 276 décès. L’OMS s’inquiète d’une « propagation intense » dans l’ouest du pays. La capitale, Freetown, a fait état de 22 nouveaux cas la semaine dernière, contre 20 la semaine précédente ; et le district voisin de Port-Loko a recensé de son côté 36 nouveaux cas, contre six la semaine précédente, selon la même source. La situation est loin d’être sous contrôle dans ce pays, avec douze morts la semaine dernière hors des centres d’isolement sanitaire mis en place pour Ebola, ainsi qu’avec onze cas connus d’inhumations sans que les procédures recommandées soient respectées, rapporte l’OMS.

Hopitaux publics ou privés après l’affaire Pasteur…

Indéniablement, la crise EBOLA a testé, la capacité de réaction et de prise en charge immédiate des cas infectés par EBOLA au Mali. Pour le gouvernement, il a fallu faire face à  un premier cas, celui de la fillette venue de Kayes. Puis le patient venu de Guinée. On déplore « officiellement » aujourd’hui 5 décès lié au virus Ebola au Mali. Et si la communication autour d’Ebola a plutôt bien marché, une mini enquête, nous a permis de voir si certains Maliens font encore confiance à  leur système de santé, après l’affaire Pasteur qui jusqu’au 27 octobre 2014 avait encore pignon sur rue. L’avis des Maliens Pour Famoussa, journaliste, il faut relativiser, ne pas indexer le personnel de santé : « J’ai un ami médecin qui a une clinique privée et un autre dans le public. Ebola ou pas, J’appelle d’abord, J’explique les symptômes… Ensuite je me déplace », souligne t’il. Fatoumata Simpara, fonctionnaire, va dans le même sens et pense que la menace Ebola est toujours réelle, mais si une clinique a été prise à  mal, les hôpitaux publics, ne doivent pas être indexés. « On a développé un mythe autour des cliniques privées, mais l’affaire Pasteur a montré le côté mercantiliste de certaines d’entre elles», déplore Adama, sociologue de formation. Pour Abdoulaye Cissé, gardien, les agents de santé manquent de professionnalisme et le système de santé ni la veille, n’ont pu éviter les cas Ebola constatés. Hôpitaux publics, C’’est le premier choix d’Abdoulaye, qui préfère éviter la clinique Pasteur. Sur les mesures d’hygiène, Adama, juriste de profession, estime que le système de lavage des mains aurait du être instauré depuis longtemps, et bien avant l’apparition d’un premier cas au Mali. C’’est le manque de vigilance, qui a permis l’entrée de l’épidémie au Mali, conclut le juriste, qui a une nette préférence pour le système de santé public. Leçons d’une crise sanitaire A la lumière de ces témoignages, des leçons doivent être tirées ; Le renforcement de la réponse sanitaire et surtout, la dotation financière du secteur de la santé publique au Mali, « des préalables importants, pour faire face et contenir rapidement les épidémies », souligne Barbara Knust, épidémiologiste au Centre pour le contrôle des maladies d’Atlanta aux Etats-Unis(CDC). « Plus encore, lorsqu’on fait face à  une pandémie comme celle qui touche l’Afrique de l’Ouest actuellement ». Si le Mali a beaucoup de progrès à  faire dans le domaine de la santé, le pays a beaucoup bénéficié de l’expertise technique et de l’accompagnement des experts de l’OMS, dans la gestion de la crise Ebola et depuis l’apparition du premier cas. Notamment en matière de prévention et de messages de sensibilisation sur les risques liés à  la maladie à  virus Ebola. C’’est le représentant de l’OMS au Mali, le Dr Ibrahim Socé Fall, qui a été désigné, comme Chef de bureau au Mali de la nouvelle Mission des Nations Unies, pour lutter contre Ebola (UNMEER).

Ebola en Afrique : presque 3000 morts

Le 24 septembre le président de la Sierra Leone, Ernest Bai Koroma a annoncé un confinement immédiat de la population de trois régions du pays. Cette nouvelle mesure vise à  restreindre les déplacements de 1,2 million d’habitants. Le but C’’est de stopper la propagation de l’épidémie de l’épidémie d’Ebola. Cette mesure, dont la durée n’a pas été précisée intervient moins d’une semaine après un confinement total de trois jours de toute la population du pays. « Le confinement de ces districts et chefferies va évidemment poser de nombreuses difficultés mais la survie de nos concitoyens et de notre pays est prioritaire », a selon le président Koroma. L’épidémie d’Ebola a tué au moins 2 917 personnes sur 6 263 cas en Afrique de l’Ouest, essentiellement au Liberia, en Guinée et en Sierra Leone, selon le dernier bilan de l’OMS arrêté au 21 septembre. Pour la seule Sierra Leone, le document de l’OMS précise que 1 940 cas ont été enregistrés dont 597 ont été mortels. Dans chacun de ces trois pays, on a dénombré entre 75 et 100 nouveaux cas confirmés par semaine au cours des cinq dernières semaines. L’épidémie continue de s’aggraver en Sierra Leone et au Liberia, alors qu’en Guinée, la situation semble se stabiliser, selon l’OMS. Les personnels de santé sont particulièrement touchés, avec 208 morts sur 373. Une phase de croissance « explosive » avec 20.000 personnes risquant d’être infectées d’ici novembre selon les dernières projections de l’OMS. Projections L’épidémie Ebola est entrée dans une phase de croissance « explosive » avec 20.000 personnes risquant d’être infectées d’ici novembre si les mesures de lutte contre le virus ne sont pas renforcées, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « Sans une amélioration drastique des mesures », il y aura ces prochains mois, non pas des « centaines » de cas et de morts chaque semaine, mais des « milliers », estiment des experts de l’OMS, dans une étude publiée dans le New England Journal of Médecine. Peut être trois fois plus de cas d’ici novembre. « En supposant qu’il n’y ait aucun changement au niveau des mesures de contrôle de l’épidémie », il y aura début novembre 9.939 cas au Liberia, 5.925 en Guinée et 5.063 en Sierra Leone, indiquent-ils, soulignant que sept personnes sur dix infectées meurent de la maladie. Près de 6.000 personnes, soit trois fois moins, sont infectées actuellement.

Ebola: près de 2300 morts

Selon le dernier bilan publié par l’OMS et arrêté au 6 septembre, la fièvre hémorragique Ebola a fait 2.296 morts sur 4.293 cas confirmés, probables et suspects. Le précédent bilan, publié vendredi 5 septembre par l’OMS et arrêté au 5 août, faisait état de 2.105 morts sur 3.967 cas signalés en Afrique de l’Ouest.Selon les chiffres publiés mardi 9 septembre, l’OMS a dénombré 1.224 morts au Liberia, 555 en Guinée et 509 au Sierra Leone. En outre, le Nigeria a déclaré 21 cas (confirmés, probables et suspects), dont 8 mortels, alors que le Sénégal a fait état de trois cas, dont un seul confirmé. Des milliers de nouveaux cas sont à  craindre Dans les trois principaux pays concernés, 47% des cas mortels et 49% des nouveaux cas ont été signalés ces derniers 21 jours. La progression des cas continue de s’accélérer dans les pays o๠la contamination se fait sur une grande échelle et de façon intense : la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone », a signalé l’OMS. Lundi 8 septembre, l’OMS avait averti que plusieurs milliers de nouveaux cas étaient à  craindre dans les trois prochaines semaines au Liberia, un pays qui n’a plus de lits disponibles pour accueillir des malades atteints du virus. L’épidémie d’Ebola qui touche actuellement l’Afrique de l’Ouest est la plus grave jamais survenue.Le virus Ebola, qui provoque des fièvres hémorragiques, tire son nom d’une rivière du Nord de l’actuelle République démocratique du Congo (RDC). Son taux de mortalité varie entre 25 et 90% chez l’homme. Une autre épidémie d’Ebola sévit actuellement dans une région reculée du Nord-Ouest de la RDC, ayant causé la mort de 32 personnes en près d’un mois.

EBOLA : le virus entre au Sénégal

Tout a commencé le 27 Août, lorsque les services du Ministère de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal ont reçu des équipes de surveillance épidémiologique opérant en République de Guinée, une information faisant état de la disparition depuis trois (03) semaines d’un cas contact des personnes infectées par le virus Ebola, et qui se serait rendu au Sénégal. Toujours selon le communiqué du ministère sénégalais de la santé, des investigations ont ensuite été menées et le cas en question, a été localisé au niveau de la Clinique des maladies infectieuses de l’hôpital Fann de Dakar. Ce vendredi 29 Août, Awa Marie Coll Seck, la ministre sénégalaise de la Santé, a confirmé que la personne était bien porteuse du virus Ebola après les tests effectués, qui se sont révélés positifs. Il s’agit d’un jeune étudiant guinéen, qui s’est présenté en consultation au CHN de Fann, le 26 Août, mais ne portant aucune trace des symptômes de la maladie, tels que l’hémorragie. Le jeune homme a également dissimulé l’information selon laquelle il a eu plusieurs contacts en Guinée. Comprenant l’urgence de la situation et l’extraordinaire vitesse, à  laquelle le virus se propage, des prélèvements ont été effectués sur le patient par l’Institut Pasteur de Dakar et qui se sont révélés positifs. Pour le Sénégal, qui avait depuis le 21 Août fermé ses frontières avec la Guinée Conakry, la signalisation de ce cas est de nature à  créer une panique au sein de la population. La ministre de la santé, qui a animé un point de presse ce vendredi, a révélé que toutes les dispositions avaient été prises pour éviter la dissémination de la maladie à  partir de ce cas importé du voisin guinéen et dont l’état est pour le moment satisfaisant. Un dispositif de surveillance et de riposte à  la fièvre hémorragique accompagnent ces mesures :  » Nous sommes entrain de reprendre tout l’itinéraire du patient et les personnes avec qui il a été en contact », a précisé Awa Marie Coll Seck, qui appelle l’ensemble de la population à  la sérénité et au respect strict des mesures d’hygiène recommandées. Rapide propagation du virus Après la Guinée Conakry, la Sierra Léone, le Libéria, le Nigeria, le Sénégal est le 5è pays à  être concerné par le virus Ebola. Il y a quelques jours, la RDC voyait également le retour de l’épidémie, même si selon des experts, cette nouvelle souche du virus n’a rien à  voir avec l’épidémie qui sévit en Afrique de l’Ouest. C’est pourquoi la propagation rapide du virus inquiète les autorités sanitaires des pays touchés mais aussi celle des pays voisins. Selon l’OMS, il y a à  ce jour 3 069 cas, dont 1 552 décès dus au virus Ebola. Et ce chiffre, ajoute l’organisation mondiale de la santé, pourrait s’élever à  près de 20 000 cas si l’épidémie n’est pas rapidement maà®trisée. Vaccins en tests Si l’épidémie d’Ebola semble pour le moment incontrôlable dans la sous région, un candidat vaccin contre le virus Ebola est disponible et des tests sur des volontaires annoncés dans moins de 20 jours, informa Sud Quotidien. Si ces premiers volontaires vaccinés au cours de l’étude menée par Oxford montrent une bonne réponse et qu’aucun effet adverse n’est observé, l’essai sera étendu aux bénévoles d’une unité de la Gambie, après approbation des autorités compétentes. Selon un communiqué, C’‘est après que commencera à  Bamako, au Mali, la seconde phase ouest-africaine de l’étude, dirigée par le Professeur Myron M. Levine du Centre pour le développement des vaccins de la Faculté de médecine de l’Université du Maryland et par le Professeur Samba Sow du Centre pour le développement des vaccins au Mali.

Dr Traoré Fatoumata Nafo, candidate à la tête de l’OMS pour l’Afrique

Dr Traoré Fatoumata Nafo est candidate au poste directeur régional de l’OMS pour l’Afrique. Après une tournée dans les grandes capitales africaines et également en Europe, elle était face à  la presse au siège de la Fondation Santé Environnement. C’’était ce dimanche 17 août, à  l’initiative du Réseau des Femmes Médecins du Mali (RFM). Depuis l’annonce de la candidature de l’ancienne ministre de la santé, du développement social et de la solidarité, le gouvernement du Mali a lancé une véritable offensive diplomatique afin que le poste de directeur régional de l’OMS pour l’Afrique revienne à  notre compatriote. « C’’est le Mali qui est candidat au poste du directeur de l’Afrique, et le choix a été porté sur ma modeste personne », déclare le Dr Traoré qui salue le soutien inestimable du gouvernement malien en l’occurrence le président de la république. « Quand J’ai annoncé ma candidature au président Ibrahim Boubacar Keita, il m’a répondu « J’en ferai votre candidature mon affaire » ». « Pour lier la parole à  l’acte, le président de la République a mis les ressources humaines et financières pour mieux battre campagne », ajoute-t-elle. « Les ministres sont mis à  contribution pour mieux coordonner les actions sur le terrain sous la conduite du ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale », poursuit le Dr Traoré. l’élection qui est prévue au mois de septembre prochain. Cinq (5) candidatures dont 4 femmes et un homme sont retenues. Parmi les candidats, notre compatriote est la mieux placée au vu de son parcours brillant dans le domaine de la santé au Mali, en Afrique et dans le monde, témoignent ses camarades médecins dans la salle. « Sa parfaite maitrise de toutes les questions liées à  la santé à  suscité sa candidature au poste du directeur de l’OMS Afrique de l’ouest », a déclaré Niassan Coulibaly, ancien chargé de la communication au ministère de la santé. Pour la circonstance, le Réseau des Femmes Médecins du Mali (RFM) à  travers Mme Ouattara Aichata Diakité et Mme Coulibaly Tenin Sanogo, présidente du RFM, a réitéré son soutien à  leur consœur. En outre, les femmes de associations féminines notamment l’APDF représentée par Mme Fatoumata Siré Diakité, la Cafo de Mme Oumou Touré et la représente de FENACOF ont assuré la candidate de la mobilisation des femmes derrière elle. Actuellement, Dr Fatoumata Nafo Traoré occupe le poste de directrice exécutive du partenariat mondial public privé Roll Back Malaria (ABM). Elle avait auparavant exercé les fonctions de ministre de la santé et de ministre du développement social du Mali, puis celle de représentante de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)au Mali.

OMS: Dr Traoré Fatoumata Nafo, une candidate expérimentée

Elle a plus de 25 ans d’expérience dans le domaine de la santé publique. Directrice exécutive du Partenariat « Faire Reculer le paludisme » (Roll Back Malaria, RBM), Dr Fatoumata Nafo Traoré a travaillé plusieurs années comme responsable santé à  la Banque mondiale et représentante de l’OMS au Congo et en Ethiopie. Au cours de ces 15 dernières années, Dr Traoré Fatoumata Nafo a contribué au renforcement du secteur de la Santé dans plusieurs pays d’Afrique. Non seulement, en tant que membre influent de la communauté africaine mais aussi, comme présidente de l’Assemblée des ministres de la Santé de la CEDEAO et membre du conseil d’administration de l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI). Au sein de ces différentes instances, elle a participé à  la mise en œuvre de la « déclaration de Paris » sur l’efficacité de l’aide et de l’initiative « Unis dans l’action ». A la tête du ministère de la santé au Mali, Dr Traoré Fatoumata Nafo a fait un passage remarqué o๠elle a été à  l’origine de nombreuses innovations. Elle y a supervisé un projet de partenariat d’un coût global de 350 millions de dollars US, qui visait à  mettre en œuvre un programme national d’investissement dans le domaine de la Santé. Selon plusieurs sources, la candidature malienne est en bonne position car déjà  elle a obtenu le soutien des 15 pays de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui représentent 30 % des pays membres de la région Afrique de l’OMS. Plaidoyer des autorités « Nous avons aussi mis à  profit cette 67e Assemblée mondiale de la santé pour plaider pour notre candidate Dr Traoré Fatoumata Nafo qui est candidate du Mali pour le poste de directeur régional zone africaine de l’OMS. C’’était l’occasion pour moi de chercher le soutien des pays qui vont voter pour notre candidate » a déclaré Ousmane Koné, ministre malien de la santé. « Le dysfonctionnement de nos hôpitaux affecte la crédibilité de l’ensemble du système de santé. Les renforcer, les repositionner dans le sens d’une approche holistique afin qu’ils soient en meilleur symbiose et en complémentarité avec l’offre des soins de santé primaires. Cela est un impératif si nous voulons utiliser le peu de ressources à  notre disposition, avec plus d’efficacité et d’efficience » a affirmé Dr Traoré Fatoumata Nafo lors de ladite Assemblée. C’est dire que beaucoup de défis reste à  relever dans ce secteur. Dr Traoré Fatoumata Nafo a reçu la distinction de Chevalier et Officier de l’Ordre National du Mali respectivement en 1996 et en 2007. En tant que médecin spécialiste en santé publique, elle fait également partie de plusieurs associations professionnelles et est l’auteur de nombreux articles et études. Comme on peut le constater, Dr Traoré Fatoumata Nafo dispose de toutes les qualités requises pour succéder à  l’Angolais Luis Gomes Sambo au poste de directeur Afrique de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en septembre prochain.

Choléra: bientôt l’état d’urgence?

La saison des pluies est généralement propice à  l’émergence de pics de choléra dans les pays d’Afrique subsaharienne. Mais cette année, la situation est particulièrement grave du fait des inondations, en particulier en Afrique de l’Ouest. Ainsi, l’UNICEF et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont lancé un appel à  la mobilisation pour faire face à  une aggravation de l’épidémie de choléra. Selon ces deux organisations onusiennes, un total de 55 289 cas de choléra dont 1109 décès, ont été enregistrés dans 15 pays. La maladie inquiète particulièrement dans les pays du bassin du fleuve Mano (Guinée, Libéria et Sierra Leone), le long du fleuve Congo (Congo et RDC) et dans l’ouest du Niger. Etat d’urgence pour les pays touchés « Le nombre de nouveaux cas de choléra s’est aggravé dans les pays les plus affectés par les fortes pluies et les inondations qu’elles ont provoqué dans les bidonvilles de certains centres urbains » notent les deux organisations. En Afrique de l’Ouest et du Centre, le nombre de cas a augmenté de 34%, par rapport à  la même période en 2011, et une détérioration est à  craindre à  la faveur de la saison des pluies. « Les taux de mortalité relevés grimpent jusqu’à  8 %, ce qui représente un niveau intolérable » selon le communiqué conjoint publié cette semaine. « Des mesures d’urgence s’imposent dans les zones critiques pour arrêter la propagation de la maladie », a déclaré le Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, le Dr Luis Sambo. Il demande aux gouvernements de déclarer l’état d’urgence pour pouvoir bénéficier « au plus vite de l’assistance technique nécessaire et d’autres soutiens des partenaires ». La maladie touche particulièrement les enfants et du côté de l’UNICEF, on s’inquiète du nombre croissant de personnes exposées. « Les mesures de santé publique doivent devenir une plus grande priorité pour les gouvernements », affirme Manuel Fontaine, le Directeur de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre qui rappelle que la maladie est évitable, car due à  un mauvais assainissement et la consommation d’aliments ou de liquides contaminés.

De l’argent contre le palu

Il faut chaud, 35° à  l’ombre et vous vous allongez sur la terrasse pour dormir. C’’est vrai qu’il fait meilleur mais et les moustiques ???Parce qu’eux aussi aiment bien quand vous dormez tranquilles sans défense ! On a tendance à  l’oublier, le paludisme continue de tuer ! On est très surpris quand on apprend un décès lié au «palu ». « Comment est-ce possible au 21ème siècle ? ». Et pourtant oui ! Chaque année, près d’un million de personnes en meure dans le monde, principalement des enfants de moins de cinq ans. Quand ils en réchappent, ils se retrouvent avec de graves séquelles qui hypothèquent leur développement physique et intellectuel. Et ce, alors que les progrès scientifiques ont permis de repousser le mal. l’OMS appelle donc à  un regain d’ardeur pour maintenir ces acquis. Pour cela, il faut continuer de soutenir la recherche. En effet, le thème choisi pour la célébration de la journée mondiale de lutte contre le « palu » était « Maintenir les progrès, Sauver des vies : Investir dans la lutte contre le paludisme ». Les investissements dans le contrôle du paludisme ont généré des résultats exceptionnels ces dernières années. En Afrique, les décès dus au paludisme ont été diminué d’un tiers au cours de la dernière décennie. Dans les pays o๠l’accès aux interventions de contrôle du paludisme s’est amélioré, les taux de mortalité globaux chez les enfants ont même baissé d’environ 20 %. Roll Back Malaria Au Mali, le paludisme est responsable de 37, 5% des consultation dans les services de santé, selon le Ministère de la Santé. Il représente la première cause de décès des enfants de moins de 5 ans et la première cause d’anémie chez les femmes enceintes. Depuis 1999, le pays a adhéré à  l’initiative Roll Back Malaria qui a pour objectif la réduction de l’empreinte du paludisme. Selon l’OMS, des résultats satisfaisants ont été obtenus ces dix dernières années. Le processus de décentralisation entamé au Mali a permis d’obtenir l’engagement des collectivités dans la lutte contre le paludisme à  travers la participation communautaire en matière de lutte contre la maladie. Les ONG/Associations travaillent avec le Programme national de Lutte contre le Paludisme dans la promotion de ses activités. Des partenariats existent aussi avec des structures de santé privées, parapubliques et confessionnelles. Cependant, toujours selon l’OMS, ces progrès sont fragiles et seront inversés à  moins que le paludisme ne demeure une priorité pour les décideurs et les bailleurs de fonds mondiaux, régionaux et nationaux. l’organisation internationale souligne qu’en dépit de l’environnement économique actuel, l’aide au développement doit continuer d’affluer dans les programmes nationaux de contrôle du paludisme. l’arrêt des subventions et autres soutiens techniques et financiers mettra en danger tous les succès engrangés jusqu’ici et la vie de millions de personnes à  travers le monde. Maintenir les efforts de contrôle du paludisme est un donc investissement dans le développement.

Savez-vous laver vos mains au savon ?

Au Mali, Environ un enfant sur cinq meurt avant l’âge de cinq ans. Et près la moitié de ces décès sont causés par des maladies associées au manque d’hygiène. Le lavage des mains peut réduire de plus de 40 pour cent la fréquence de ces décès. Le défi est d’intégrer des pratiques essentielles que sont l’hygiène et l’environnement sain pour préserver la santé publique. « Cette approche est significative et doit être soutenue en raison de l’épidémie de choléra qui sévit dans certaines régions du pays depuis quelques mois. La promotion de ces mesures et la prévention des maladies diarrhéiques, doit également être véhiculée auprès des individus, des familles et des communautés de manière à  susciter l’adoption des comportements et pratiques favorables à  la santé. Les élus communaux, les leaders et relais communautaires tout comme les organisations non gouvernementales, les associations et les responsables scolaires constituent la cheville ouvrière au niveau opérationnel pour la mise en œuvre effective de ces pratiques. Pesanteur socio-culturelle De nombreux obstacles empêchent les gens de cultiver de bonnes habitudes d’hygiène. L’accès à  l’eau est le premier problème mais il y a aussi l’inertie sociale provoquée par les idées fausses et les coutumes locales. Dans certains endroits, se laver les mains avec du savon est un signe d’appauvrissement. Lors d’une conférence de presse en prélude à  l’événement Aboubacar A Maiga du service d’Hygiène nationale, a révélé que certains traditionalistes pensent qu’en se lavant les main au savon, on détruit les pouvoirs mystiques. Mais le célèbre musicien Habib Koité et Massaran Kouyaté, ont appelé les enfants à  adopter cette pratique hygiénique dans leur comportement. « Nous voulons que les choses changent, nous aimerions que les enfants nous apprennent, à  nous les adultes, à  manger correctement et à  avoir une meilleure hygiène. J’espère vraiment que, quand les enfants rentreront chez eux, ils diront à  leurs parents de se laver les mains avec du savon. ». La cérémonie a pris fin avec une séance de lavages des mains, présidée par le ministre de la santé Mme Diallo Madeleine Bah. l’événement s’est déroulé au champ hippique de la commune II de Bamako. Pour la circonstance, de nombreux enfants ont pris une journée de congé scolaire pour venir écouter leurs artistes préférés notamment Habib Koité, par ailleurs ambassadeur de bonne volonté de l’UNICEF.

Le Mali plaide sa cause à l’OMS

Les principaux thèmes débattus cette année étaient relatifs aux pandémies telles que le choléra, les maladies chroniques, les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), le paludisme, la santé maternelle et infantile, et les systèmes de santé relatifs au VIH/Sida. Le Dr Margaret Chan dans son adresse d’ouverture, a fait vibrer les C’œurs de tous les participants : «Â J’occupe maintenant ces fonctions depuis près de cinq ans. Il m’arrive parfois d’interrompre une réunion pour demander à  mes interlocuteurs de ne pas oublier que ce sont des personnes dont il s’agit. N’oublions jamais les gens. Nos débats et nos discussions n’ont de sens que s’ils améliorent la santé des gens et soulagent leurs souffrances… En 2010, J’ai rencontré au Bangladesh un groupe de femmes qui participaient à  un programme sur le micro crédit communautaire, avec qui J’ai bavardé et que J’ai embrassées. Elles étaient fières de pouvoir permettre à  leurs enfants de faire des études, de pouvoir leur donner à  manger, de gagner leur propre argent, et d’acquérir ainsi le respect d’elles-mêmes. Ces femmes avaient conquis un pouvoir, un pouvoir bien réel et porteur d’espoir. Je dédie ce discours à  ces femmes et à  ces enfants. »  » Souvenez-vous toujours des autres » Le Dr Margaret Chan a partagé sa vision d’une nouvelle OMS collaborant avec d’autres secteurs pour s’attaquer aux risques sanitaires qui menacent la santé et la stabilité des sociétés, une nouvelle Organisation dans laquelle tous les pays, grands ou petits, riches ou pauvres, se rassembleraient pour défendre l’équité, la justice sociale et les droits de l’homme. « Souvenez-vous toujours des autres », rappellera t-elle. Cette assemblée mondiale a servi de tribune pour le Mali, pour réaffirmer sa position dans la lutte contre la tuberculose et le VIH Sida, face au récent scandale du fonds mondial au Mali. Mme Diallo Madeleine Bah, l’actuelle ministre de la santé, et sa délégation ont plaidé pour le Mali et la reprise des activités financées par le fonds mondial. Rappelons qu’il y’a un mois des experts de l’OMS ont organisé une rencontre à  cet effet à  Bamako.

Moins d’antibiotiques pour mieux se soigner

l’Organisation Mondiale de la Santé a choisi cette année d’attirer l’attention de la communauté internationale sur un problème de santé publique, ignoré de tous et pourtant une grande menace pour la santé. « Combattre la pharmaco résistance : pas d’action aujourd’hui, pas de cure demain » a donc été retenu comme thème de réflexion en cette journée mondiale de la santé 2011. Histoire de parler et de faire parler de la propagation mondiale de la résistance aux antimicrobiens. La résistance aux antimicrobiens est la résistance d’un micro-organisme à  un médicament antimicrobien auquel il était, jusque –là , sensible. Selon la représentante de l’OMS les micro-organismes résistants (bactéries, virus et certains parasites) peuvent résister à  l’attaque des antimicrobiens tels que les antibiotiques, les antiviraux et les antipaludéens de sorte que les traitements classiques deviennent inefficaces et que les infections persistent et peuvent se propager. La résistance aux antimicrobiens est une conséquence de l’utilisation et surtout de la mauvaise utilisation des antimicrobiens et apparaà®t lorsqu’un micro-organisme mute ou acquiert un gène de résistance. La résistance antimicrobienne n’est pas un problème nouveau ; sauf qu’il devient de plus en plus préoccupant. D’importants efforts doivent être mis en place en urgence afin d’empêcher un possible retour en arrière lorsque les antibiotiques n’existaient pas. à€ l’occasion de la Journée mondiale de la Santé 2011, l’OMS a présenté sa politique de lutte contre la résistance antimicrobienne. « Nous dépendons aujourd’hui des antibiotiques et des antimicrobiens, qui permettent de traiter des maladies qui, il y a quelques décennies, ou même quelques années encore dans le cas du VIH/sida, étaient mortelles. Mais, sous l’effet de la pharmaco-résistance, ces médicaments peuvent devenir inefficaces » constate la représentante de l’Oms, Madame Diallo Fatoumata Binta Tidiany. Aussi l’OMS lance-t-elle un appel en faveur d’un engagement mondial plus intense en vue de préserver ces médicaments pour les générations futures. La pharmaco résistance ne concerne pas seulement aux antibiotiques La résistance aux antimicrobiens – thème de la Journée mondiale de la Santé 2011 – et sa propagation menacent l’efficacité de nombreux médicaments utilisés aujourd’hui pour traiter les maladies infectieuses. l’OMS appelle également les gouvernements et les parties intéressées à  mettre en œuvre les politiques et les pratiques nécessaires pour prévenir et contrecarrer l’apparition de micro-organismes ultra résistants. Selon le Secrétaire Général du ministère de la santé, la pharmaco résistance ne se limite pas aux antibiotiques. Rappelant à  cet effet que la chloroquine, qui était auparavant le traitement privilégié contre le paludisme, a perdu de son efficacité dans 81 des 92 pays souffrants de ce problème. « Plusieurs souches de tuberculoses pharmaco résistantes ont fait leurs apparition dans le monde entier, de l’Europe de l’Est à  l’Afrique subsaharienne en passant par l’Asie, chez les personnes séropositives, les travailleurs du secteur de la santé et au sein de la population générale. La résistance à  certains antirétroviraux, commence également à  faire jour » s’inquiète-t-il. Pour surmonter le problème, Ousmane Coulibaly pense qu’il convient d’adopter une approche concertée qui examine les comportements dans lesquels les médicaments sont prescrits, achetés, vendus, homologués et réglementés.

OMS : Formation à distance pour les tuteurs

La crise des ressources humaines La cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence du conseiller technique du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Lassana B Traoré. l’objectif de cette réunion de trois jours est de mettre en commun les connaissances et expériences afin de créer un réseau de tuteurs et les initier à  l’utilisation de la plate forme interactive de formation. Cette initiative de l’OMS est partie du constat des multiples difficultés auxquelles les systèmes de santé africains sont confrontés, la crise de ressources humaines de la santé est sans doute une de plus visibles. Les conséquences immédiates et à  long terme de cette crise sur la santé des populations et le développement sont nombreuses tant en termes de morbidité, de mortalité, de handicaps et des coups économiques et sociaux. C’’est conscient de ces enjeux que l’OMS a sollicité l’appui des institutions de formation pour mettre en place un programme de formation de cadres dans le domaine de la gestion de ses ressources destinés aux pays africains. Et l’université de Genève a été retenue à  travers sa faculté de médecine pour développer ce programme en Afrique francophone. Un programme de construction Selon Fatoumata Binta Tidiany Diallo, la représentante de l’OMS au Mali, ce programme de formation à  distance va reposer en grande partie sur les tuteurs. «En effet, vous serez les interlocuteurs directs des étudiants quant au suivi des cours mais aussi pour leur soutien psychologique. Les tuteurs que vous êtes seront, en outre, chargés de faire la promotion de la formation à  distance auprès des différents ministères en charge de la formation, de la santé et de l’emploi, mais aussi auprès des partenaires au développement et enfin de favoriser la collaboration entre les différentes universités car il s’agira d’un travail en réseau » leur a-t-elle déclaré. ». Fatoumata Binta Tidiany Diallo a réitéré son engagement à  soutenir le gouvernement dans la mise en œuvre des recommandations qui seront issues de cette rencontre. «Aussi, nous ne ménagerons aucun effort pour mobiliser tous les partenaires afin de soutenir constamment l’ensemble des universités partenaires de ce projet pour que ce programme de formation à  distance puisse produire les résultats attendus, à  savoir la disponibilité en quantité de personnels de santé compétents en gestion des ressources humaines » a-t-elle conclu. Pour Lassana B Traoré, conseiller au ministère de l’enseignement supérieur, il faut que les tuteurs soient engagés pour réussir ce programme de construction de l’élite en matière de santé. «Vous en avez les moyens, C’’est à  ce prix là  que nous pourrons influer sur la façon dont les gens vivent et sur le risque de maladies et de décès prématurés auquel ils sont exposés ».

La stratégie de coopération Mali-OMS en action

Une visibilité accrue de 2010 à  2012 Il faut rappeler que le programme de coopération Mali-OMS, porte sur des domaines variés touchant tous les aspects du développement sanitaire. Ce sont des interventions qui répondent aux priorités mondiales, régionales et nationales. C’’est ainsi que la stratégie de coopération entre le Mali et l’OMS, se focalise sur les priorités définies d’un commun accord. Cela, dans le but d’assurer une meilleure contribution de l’Organisation mondiale de la santé à  l’amélioration de l’état de santé de la population malienne et à  la réduction de la pauvreté. Selon Oumar Ibrahima Touré : « Ces priorités tirent leurs essences de la Loi d’orientation sur la santé, qui s’inspire de la Déclaration d’Alma-Ata sur les Soins de santé primaires, de l’Initiative de Bamako, du Plan Décennal de Développement Sanitaire et Social, du Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté et des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Le Ministre de la santé a précisé que la deuxième Stratégie de Coopération lancée le jeudi 28 octobre 2010, et qui couvre une période de 6 ans (2010-2015) est le fruit d’une étroite collaboration entre les cadres du ministère de la santé et l’équipe du Bureau de la Représentation de l’OMS au Mali. Le processus a bénéficié de l’appui de l’OMS Afro, des autres Partenaires techniques et financiers, et de la société civile. Malgré les résultats les problèmes persistent Malgré des résultats obtenus avec l’appui de l’OMS et des autres Partenaires, des problèmes importants persistent. Il s’agit des taux élevés de mortalité maternelle et infantile, de la sous-fréquentation des services de santé, du faible taux de prévalence contraceptive et du taux élevé de malnutrition chez les enfants. Il s’agit aussi de la faible qualité des soins, de la répartition inégale des ressources humaines et des mauvaises conditions d’hygiène et d’assainissement. A ces problèmes, s’ajoutent de nouveaux défis parmi lesquels la lutte accélérée contre les grandes pandémies à  savoir le paludisme, la tuberculose et le VIH/SIDA, le contrôle des maladies non transmissibles et tropicales négligées, la politique de développement des ressources humaines et l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile. Oumar Ibrahima Touré dira : « Pour contribuer à  lever ces défis, la stratégie de coopération définit des axes majeurs d’intervention qui ont été bien listés par la Coordinatrice du système des Nations Unies. Aussi mon département prendra toutes les dispositions idoines, en vue d’assurer sa très large dissémination à  travers le pays. Je demeure convaincue qu’avec l’appui de tous et de chacun, nous parviendrons à  des résultats encore plus probants pour le bien être des maliennes et des maliens. Le Ministre a enfin remercié l’Organisation mondiale de la santé, les Agences du Système des Nations Unies, ainsi que l’ensemble des Partenaires techniques et financiers, pour leurs appuis constants aux programmes de développement sanitaire du Mali.

Lutte contre les maladies tropicales négligées : 80 % du taux de couverture au Mali.

Cinq maladies choisies au Mali La rencontre de trois jours, qui se tient au siège de l’OMS au Mali, a pour objectif de faire le bilan technique et financier du Programme de lutte contre les Maladies Tropicales Négligées (MTN). La cérémonie d’ouverture a enregistré la présence du représentant du Directeur National de la Santé Nouhoum Koné, de Madame Marjon Tuinsma, représentante de Helen Keller International et d’un représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé, ainsi que d’autres partenaires et acteurs du Programme. Un milliard de personnes environ sont atteintes d’une ou plusieurs maladies négligées. Ces maladies sont qualifiées de «négligées» car elles ne frappent plus que les populations des régions les plus pauvres et marginalisées. Au Mali, le Programme de lutte contre les MTN, qui existe depuis 2007, en a retenu cinq : il s’agit du trachome, de l’onchocercose, de la filariose lymphatique, des schistosomiases et des vers intestinaux. La couverture des populations en ce qui concerne ces maladies est assez élevée, environ 80%. Selon Marjon Tuinsma, Directrice de Helen Keller International au Mali, C’’est la franche collaboration entre les différentes structures de la sante qui a permis d’obtenir ces résultats positifs. «Ces maladies parasitaires et infectieuses constituent un problème de santé publique au Mali. Elles pèsent lourdement sur l’épanouissement physique, intellectuel, social et économique des populations et par conséquent au développement même du pays » a-t-elle indiqué dans son allocution. Des Résultats très satisfaisants De 2007 à  2010, le fonctionnement du Programme de lutte contre les MTN a beaucoup évolué. « Les résultats sont partis d’une approche cloisonnée des différentes maladies à  une approche d’intégration des programmes, d’une couverture géographique de trois régions au départ à  une couverture nationale, ainsi qu’à  une couverture thérapeutique grâce à  une adaptation des approches suivant les réalités contextuelles et une amélioration significative de la situation épidémiologique » toujours selon Mme Tuinsma. Saluant vivement l’initiative de l’USAID qui appuie techniquement et financièrement HKI pour la mise en œuvre du Programme, le Représentant du Directeur National de la Santé Nouhoum Koné a adressé ses vifs remerciements et ses félicitations à  tous les partenaires pour leur engagement au bénéfice des populations du Mali. « Le Ministère de la Santé du Mali avec l’appui des partenaires a élaboré un plan intégré de lutte contre les maladies tropicales. Toutes les régions du pays ont été couvertes par ce plan, d’une durée de 5ans (2007-2011). Le taux de couverture de 80% visé par le programme de lutte contre les maladies tropicales Négligées est globalement atteint » a-t-il tenu à  préciser. A l’issue de la rencontre, les participants devront produire des documents permettant de dégager des perspectives pour une lutte encore plus efficace contre les Maladies Tropicales Négligées dans notre pays.

Méningite : Une nouvelle campagne de vaccination en cours

7 Milliards de francs CFA contre la méningite La méningite est une maladie contagieuse qui tue si le malade n’est pas traité à  temps. Elle peut rendre sourd, muet, aveugle ou provoquer des troubles mentaux après la guérison. Il convient de signaler que de 1997 à  nos jours, notre pays a régulièrement enregistré des épidémies de méningite, avec un taux de décès dépassant souvent les 10%. De même, chaque année, le Mali dépense plus de deux milliards de francs CFA pour le pré positionnement du vaccin méningococcique A+C, les produits de prise en charge et les activités diagnostics afin de contenir ces épidémies. Le Mali a ainsi enregistré entre 1997 et 2010, 24.539 cas de méningite qui ont occasionné 2.203 décès. Aussi, l’initiative d’éliminer les épidémies de méningite en tant que problème de santé publique en Afrique sub-saharienne en général, et dans les pays de la ceinture méningitidique, est le fruit d’un partenariat depuis 2001 entre l’Organisation mondiale de la santé et l’ONG américaine PATH/MVP. Le nouveau vaccin contre la méningite Avec ce partenariat, le nouveau vaccin conjugué contre la méningite à  méningocoque A, a été développé et testé en Inde et en Afrique, en collaboration avec les chercheurs de la Gambie, du Sénégal, du Ghana et du Mali. «Â C’’est ainsi qu’au Mali, les essais vaccinaux ont été réalisés par le département de la Santé, à  travers le Centre pour le Développement des Vaccins du Mali ou CVD-Mali auquel J’adresse en ces lieux mes félicitations les plus chaleureuses. Je voudrais rappeler que le vaccin méningo A conjugué ou MenAfriVac résultant de ce partenariat, a été homologué en juin 2010 par l’Organisation mondiale de la santé. La durée de sa protection conférée est de dix ans, contrairement aux vaccins classiques dont la durée de protection n’excède pas trois ans. », dira Oumar Ibrahima Touré, ministre de la santé et le Dr Diallo Fatoumata Binta Tidiane Représentant de l’OMS au Mali ajoutera : «Â Cette campagne rentre dans le cadre de l’initiative pour «Â éliminer les épidémies de méningite en tant que problème de santé publique en Afrique sub-saharienne » et parrainé par le Président Blaise Compaoré du Burkina Faso ; initiative née de la déclaration de Yaoundé, lors de la 58è session du Comité Régional de l’OMS pour l’Afrique tenue en septembre 2008. ». La campagne de vaccination contre la méningite avec le nouveau vaccin méningo A, a donc débuté au Mali par Dioà¯la et Fana. Elle va concerner 366.403 sujets de 1 à  29 ans, du 13 au 20 septembre 2010. Pour ce faire, 282 équipes de vaccination, 564 agents vaccinateurs et 564 relais, vont sillonner l’ensemble des communes de Dioà¯la et Fana. Selon Marcel K. RUDASINGWA Représentant de l’Unicef au Mali et Chef de file des Partenaires techniques et financiers de la santé : «Â les populations de Dioila et Fana sont en train de poser un jalon historique en étant les premières à  bénéficier ce jour 13 septembre 2010 d’un vaccin révolutionnaire contre la méningite. » Engagement des bailleurs de fonds La campagne de vaccination s’étendra ensuite sur l’ensemble des districts sanitaires de notre pays. Elle concernera 27 districts sanitaires au mois de décembre 2010, et 30 districts sanitaires en 2011. Oumar Ibrahima Touré a signalé que cette campagne de vaccination, coûtera à  l’Etat malien et à  ses partenaires, la somme de 7 milliards de CFA. A Fana, Marcel K. Rudasingwa Représentant de l’Unicef au Mali et Chef de file des Partenaires techniques et financiers de la santé a déclaré : « l’engagement des partenaires techniques et financiers reste et demeure un acquis autour du PRODESS. » Pour le Dr Diallo Fatoumata Binta Tidiane Représentant de l’OMS au Mali a dit : « Le Mali a eu la primeur d’introduire le vaccin MenAfriVac à  travers le monde. Aussi l’OMS et l’UNICEF seront toujours là  pour faire de cette campagne un véritable succès qui constitue un pas de géant dans l’élimination des épidémies de méningite en Afrique et au Mali en particulier ». Cela augure, à  n’en pas douter, de belles perspectives pour la santé au Mali.

60è Session du comité régional de l’OMS : le rôle des audits

Au cours de l’année précédente, le Bureau régional Afrique de l’OMS a fourni à  tous les bureaux de pays soumis aux audits internes et externes, une assistance directe pour la préparation des missions d’audit et le suivi des observations et recommandations des audits antérieurs. Ainsi, le taux de mise en œuvre des recommandations des audits internes et externes formulées depuis septembre 2009, et de celles qui n’avaient pas encore été suivies d’effet depuis 2007, était de 48 % au mois de juin 2010. Toujours selon le Rapport, le cadre de responsabilités adapté au Bureau régional, mis en place en 2008, sera finalisé vers la fin de 2010, lorsque les rôles et responsabilités auront été assignés en fonction des postes à  tous les niveaux, parallèlement au démarrage de l’opérationnalisation du Système global de gestion (GSM) dans la Région africaine. Une fois finalisé, ce cadre sera mis à  la disposition de tous les Directeurs de division, Représentants de l’OMS dans les pays, Coordinateurs des à‰quipes d’appui inter-pays, Responsables des programmes, fonctionnaires de la gestion et Administrateurs, afin d’assurer le suivi et de clarifier la répartition des responsabilités entre tous les membres du personnel du Bureau régional. Renforcement et suivi Le Bureau régional veille à  assurer le suivi et une plus large utilisation des outils de gestion mis au point ou en cours d’élaboration des audits. Il œuvrera également au renforcement des compétences générales du personnel des services administratifs et financiers, aussi bien au niveau du Bureau régional que dans les bureaux de pays. Ces mesures s’accompagneront, entre autres, d’initiatives visant à  assurer ou à  suivre étroitement la finalisation du cadre de responsabilités adapté au Bureau régional, la poursuite de la revue des dépenses contestables par le responsable de la conformité en cas de risque de conformité insuffisante avec les règlements, et la poursuite de la fourniture d’une assistance directe aux bureaux de pays et aux divisions afin de leur permettre d’examiner et de mettre en œuvre d’une manière appropriée et en temps voulu les recommandations des audits internes et externes. Notons que la 60è session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique, se tient du 30 août au 3 septembre 2010 à  Malabo en Guinée équatoriale. Le Mali y est représenté, à  travers le Dr Mountaga Bouaré, conseiller technique au ministère de la santé, et le dr Mamadou Namory Traoré, directeur national de la santé.

OMS : vers la création d’un fonds africain des urgences de santé

Les progrès réalisés par l’OMS La délégation malienne qui participe aux travaux jusqu’au 3 septembre 2010, est composée du Dr Mountaga Bouaré Conseiller technique et du Dr Mamadou Namory Traoré, Directeur national de la santé. La session a été ouverte par Monsieur Obiang Nguema, président de la République de Guinée équatoriale, en présence du Directeur général de l’OMS le Dr Margaret Chan, du Professeur Alpha Oumar Konaré, ancien chef d’Etat du Mali et ancien Président de la Commission de l’Union Africaine, du Dr Luis Sambo Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique et d’environ 500 participants composés, entre autres de Ministres de la santé, de Chefs de délégation, et de représentants d’Organismes, Fonds et Programmes. La 60è session va examiner le rapport sur les activités de l’OMS dans la Région africaine au cours du biennum 2008-2009, qui sera présenté par Dr Luis Gomes Sambo. Ce rapport mettra en exergue les succès enregistrés par l’OMS, ainsi que les défis auxquels elle a été confrontée dans sa quête d’amélioration de la situation de la santé dans la Région. La tuberculose, l’usage nocif de l’alcool, le cancer du col de l’utérus dominent le débat. Parmi, les questions de santé qui domineront aux assises de Malabo, figurent entre autres la tuberculose à  bacille multi-résistant et la tuberculose à  bacille ultra-résistants, l’usage nocif de l’alcool, le cancer du col de l’utérus, les implications de la crise financière mondiale sur le secteur de la santé et la proposition de création d’un fonds africain pour les urgences de santé publique formulée par le Dr Luis Gomes Sambo. Un fonds qui sera financé par des dotations convenues et les contributions volontaires des Etats membres, pour un montant de 100 millions de dollars US. Notons que le Comité régional comprend les ministres de la santé des 46 à‰tats Membres. Il est l’organe dirigeant de l’OMS pour la Région africaine. Il est chargé de la définition des politiques et de l’approbation du budget et du programme de travail de l’OMS dans la Région. La 60è session est présidée par Mr Francisco Pascual Obama Asue, Ministre de la santé et du bien-être social de la République de Guinée Equatoriale. Les deux vice-présidents sont respectivement le Professeur Christian Onyebuchi Choukwu Ministre de la santé du Nigeria, et Monsieur Modou Diagne Fada, ministre de la santé du Sénégal. Trois rapporteurs ont été aussi nommés. Il s’agit de Mme Amina Nurhussien Abdul Kadre, ministre de la santé de l’Erythrée, du Dr Toupta Boguena, ministre de la santé du Tchad et du Dr Basilo Mosso Ramos, ministre de la santé du Cap Vert.