Burkina Faso : Transition sous pression

Depuis la chute du régime Compaoré, le vendredi dernier, les voix se font entendre, de partout, pour réclamer le retour à  l’ordre constitutionnel. Ce qui équivaudrait, dans le contexte actuel o๠l’Assemblée Nationale n’existe plus, (dissoute et les députés en fuite pour la plupart), à  la prise du pouvoir par un civil. l’armée a effectivement fait main basse sur les rênes du pays, après que la rue ait chassé le désormais ex-Président. Ce dernier souhaitait, grâce à  un vote à  l’Assemblée Nationale, modifier la Constitution du pays afin de pouvoir se représenter à  la présidentielle, au terme de 27 ans de pouvoir. Samedi dernier, après quelques sueurs froides pour les observateurs de la situation qui craignaient un conflit interne à  l’armée, les militaires se sont mis d’accord pour que le Lieutenant Colonel Isaac Zida conduise la transition. Mais C’’était sans compter avec la société civile burkinabè, qui n’entendait pas se laisser spolier sa victoire obtenue dans la rue, avec la perte de 30 manifestants tués par balle par l’armée. La rue n’a donc pas désempli depuis le week-end dernier et la place de la Nation, rebaptisée place de la Révolution continue de manifester, même si la vie a repris dans les écoles, au marché et dans la plupart des administrations. La communauté internationale s’est mêlée du dossier burkinabè, après s’être tue pendant les jours chauds de la révolte, quand on ne savait pas encore si « Blaise » partirait ou pas. C’’est désormais une pression tous azimuts que pèse sur les militaires. Ainsi, le chef de l’Etat ghanéen et président en exercice de la CEDEAO, John Dramani Mahama, ainsi que les présidents nigérian Goodluck Jonathan et sénégalais Macky Sall, étaient ce mercredi 5 novembre à  Ouagadougou pour y rencontrer le patron de la transition burkinabè, alors qu’un sommet de la Cédéao doit se tenir à  Accra ce jeudi et sera en partie consacré à  la crise au Burkina Faso. Ils ont présenté leur plan de sortie de crise et de remise du pouvoir des mains de l’armée aux civils. Les trois présidents ont tour à  tour rencontré l’opposition, de la société civile, les chefs traditionnels et religieux, l’armée, l’ex-majorité et le Conseil constitutionnel. Ils ont demandé à  chaque groupe de proposer chacun, trois noms de civils susceptibles de prendre la tête de la transition. Au terme de plusieurs heures de discussions, aucune personnalité n’a été retenue par les parties. Un accord sur la levée de la suspension de la constitution a été cependant conclu. Rendez-vous à  Accra ce jeudi à  Accra, o๠la situation au Burkina Faso sera de nouveau au menu du sommet de la CEDEAO. Pression populaire et pression économique Mardi déjà , le lieutenant-colonel Isaac Zida, s’est engagé à  «remettre le pouvoir aux civils » auprès du plus influent chef traditionnel du pays, le Mogho Naba. « Ils sont venus nous dire qu’ils vont remettre le pouvoir aux civils. Nous les avons encouragés à  aller dans ce sens. Le pays doit retrouver la quiétude et la paix afin d’envisager son développement », a déclaré Roi des Mossi sur le perron de son palais après l’entretien. L’opposition aussi a souhaité que la direction de la transition revienne à  un civil. l’Union africaine (UA) a donné ultimatum de deux semaines à  la transition pour qu’elle remette le pouvoir aux civils et a brandi la menace de sanctions si le délai n’est pas respecté. Le Canada n’aura pas attendu la décision de l’UA, le pays vient d’annoncer la suspension de son aide au développement au Burkina Faso, en attendant qu’un « gouvernement civil stable et élu démocratiquement » soit en place.Il faut « faire en sorte que des élections puissent avoir lieu », et « pour qu’elles puissent se tenir, il faut que ce soit un pouvoir civil qui puisse le faire, ce qui normalement doit être mené à  bien dans les prochaines heures », a déclaré le président français François Hollande lors d’une visite au Canada. Les principaux alliés du Burkina comme la France et les à‰tats-Unis pourront emboiter le pas si rien n’est fait. l’arrêt de l’aide risque de rendre très rapidement exsangue l’économie burkinabè, rendant le pays ingouvernable. Un scénario que les Hommes Intègres, qu’ils soient militaires ou civils, ne veulent pas voir survenir.

Blaise et le glaive…

l’histoire sait jouer des tours à  qui refuse de bien la lire. Le grand médiateur, le gendarme de la sous-région bousculé et obligé de se terrer pour ne prendre la parole que la nuit tombée, qui l’eut cru ! l’officier formé à  Pau en France a réussi à  désintégrer le pays des hommes intègres et la jeunesse africaine d’hier et d’aujourd’hui, ne lui pardonnera jamais la mort de Sankara qui invitait les jeunes à  assumer leur responsabilité. Pourtant, un coup d’œil dans le rétroviseur aurait permis à  Monsieur Blaise le médiateur de savoir que la jeunesse africaine a cessé depuis belle lurette de regarder les matchs des politiques depuis la tribune. Cette jeunesse réclame sa partition et tient à  la jouer. Malheureusement, nos Etats sont dirigés par des hommes souvent en décalage avec les préoccupations et aspirations de leur peuple. Un jeune désireux de parvenir, de se réaliser et point d’emprunter des pirogues pour rejoindre l’eldorado occidental au péril de sa vie, ne reculera pas devant des baà¯onnettes et des fusils. Nos chefs d’Etat gagneraient à  savoir que l’Afrique a fait sa mue. l’Afrique des timoniers et dinosaures qui se fossilisent au pouvoir est derrière nous. l’Afrique des dynasties des révolue. Tout chef d’Etat qui désormais excédé une décennie au pouvoir est exposé à  la vindicte populaire. Le glaive ou la mort Cette vindicte populaire est le glaive qui risque d’emporter Blaise mais le peuple burkinabé ne doit pas être naà¯f. Tel son nom de famille, le tombeur de Sankara sait utiliser ses compas pour faire le grand écart et se maintenir au pouvoir. Un glaive reste suspendu sur la tête des manifestants, des leaders de l’opposition et des militaires sortis des rangs. Si Compaoré réussit la prouesse de rester au pouvoir, les jours à  venir seront sanglants puisque Blaise n’est ni un enfant de C’œur ni un plaisantin. Il aime le pouvoir et n’hésitera jamais à  utiliser la manière forte pour se défaire des trouble-fêtes. Ce qui a emporté Sankara et Zongo Norbert n’épargnera pas les ténors de l’actuelle opposition burkinabé. Au pays des hommes intègres, celui qui croit en la parole de Blaise se leurre car pour avoir éliminé « son ami » à  qui il n’a pas daigné offrir de sépulture décente, est tout sauf intègre alors pourquoi lui tendre la perche ? Les hommes intègres du Burkina tiennent la chance de leur vie qu’aucune médiation ne doit compromettre.

Blaise Compaoré dissout le gouvernement

17H17 : Le président Blaise Compaoré par voix d’un communiqué vient d’annoncer la dissolution du gouvernement tout comme il appelle à  des pourparlers avec l’opposition. Blaise Compaoré affirme aussi avoir entendu le message de son peuple. alors qu’on n’avait pas eu d’écho jusqu’en début d’après midi, de l’homme fort du Burkina Faso, c’est par la voie d’un communiqué que Compaoré va désormais tenter de sauver la situation et engager des négociations pour se maintenir au pouvoir. Le peuple burkinabè et l’opposition politique l’entendront-elles de cette oreille? La question qui se pose désormais est de savoir quel genre de compromis peut être trouvé entre Blaise Compaoré à  qui le peuple a fait une réelle démonstration de force ce jeudi 30 octobre, et ceux qui réclament son départ après 27 ans au pouvoir. Un accord peut-il être trouvé afin que le locataire de Kosyam finisse son mandat dans la tranquillité et promette de rendre le tablier en novembre 2015. Cela afin d’assurer au Burkina Faso une relative stabilité politique dans la sous région et éviter les changements dus à  la chute d’un régime. Un moment, le général Kouamé Lougué avait été cité, mais comme le disent certains observateurs, les militaires au pouvoir, même lors d’une transition ne sont jamais une garantie de stabilité institutionnelle. De son côté l’opposition burkinabè va-t-elle lâcher du lest après la mobilisation des derniers jours et parvenir à  un compromis ou ira t’elle au bout de sa démarche, celle de faire tomber Blaise Compaoré coûte que coûte. Fidèle à  son image d’homme lisse, froid, calculateur et de médiateur des crises africaine, Blaise Compaoré va tenter le tout pour le tout. Et qui sait, réussira-t-il sa sortie ou dans le cas inverse, il se conformera à  la volonté du peuple souverain. Vox populi, vox déi…

Burkina : la rue dit NON à Blaise (dernière minute)

La capitale burkinabè vit des heures chaudes. A l’appel de l’opposition, des syndicats et de la société civile, c’est une horde de ouagalais énervés par l’ambition de Blaise Compaoré de rester au pouvoir, en modifiant l’article 37 de la constitution,qui sont sortis ce jeudi 30 octobre pour se faire entendre. Objectif, empêcher le vote de la loi à  l’Assemblée Nationale. 09h : Direction l’hémicycle donc. La foule prend littéralement d’assaut l’Assemblée nationale o๠était examiné le projet de loi qui a jeté le feu aux poudres. Selon un premier bilan, au moins une personne est morte. Mais le bilan pourrait être bien plus lourd. « La police, qui avait établi un cordon de sécurité autour du bâtiment, a tiré en l’air pour tenter de disperser les manifestants avant de plier sous la pression et a de se retirer. « Ils ont pris d’assaut le bâtiment, ils sont à  l’intérieur et ils cassent tout. La police s’est enfuie », selon un témoin cité par l’agence Reuters. Le site d’information Burkina 24 fait part de l’évolution de la situation en direct sur son compte Twitter, et publie plusieurs photos montrant la violence de l’assaut : . L’Assemblée nationale du Burkina saccagée par les manifestants #burkina #ouaga – http://t.co/wdcxPQ3RBC http://t.co/Ev331FlHNW — Burkina24 (@burkina24) Du coup, le vote du projet de loi n’a pu se faire: « Le gouvernement informe l’ensemble des populations de l’annulation de l’examen du projet de loi portant révision de la Constitution », indiquait un communiqué, qui « appelle les populations au calme et à  la retenue » Non contents de saccager le palais du peuple, les manifestants ont aussi atteint la télévision nationale, qui a cessé d’émettre depuis la matinée. Les locaux de la télévision ont subi des dommages et du matériel a été détruit. Déterminés, c’est ensuite vers la primature que les citoyens en colère se sont dirigés, mais la police les a aspergé de gaz lacrymogènes. 12h 20 : Des milliers de manifestants ont aussi convergé vers les domiciles de François Compaoré-le jeune frère du Président et d’Assimi Koanda, le chef de la majorité présidentielle. D’après des témoins à  Ouagadougou, les échauffourées du jour sont loin d’être terminées, puisque d’ores et déjà  les manifestants se dirigent vers le palais présidentiel.Blaise Compaoré doit-il avoir peur et risque t’il une chute plus rapide que prévue? Mise à  jour, 12h37 12h 49 : Alors que la foule est toujours en colère; Des affrontements ont lieu à  la mi journée entre les manifestants et les forces de l’ordre devant le Palais de Kosyam, que Blaise Compaoré aurait quitté. Au même moment, le frère du président François Compaoré a été arrêté à  l’aéroport de Ouagadougo, confirme RFI. 12h53 : des manifestants devant le palais de Kosyam o๠ont lieu des affrontements affirment entendre des tirs d’armes lourdes et de snipers postés sur le toit de la présidence. 12h58:Le général Kouamé Lougué est présent place de la Nation en tenue militaire. Les manifestants attendent qu’ils s’expriment.(Jeuneafrique.com) 13h15 : Le Général Kouamé Lougué vient de sortir d’un long entretien avec le Mogho Naba, le chef traditionnel du Burkina Faso. ‪#‎lwili‬ @ofmoaga

Burkina Faso : « Ça passe ou ça casse »

Après la démonstration de force de ce mardi 28 octobre, les Burkinabè sont surs d’une chose, ce jeudi « ça passe ou ça casse ». Ce n’est pas l’homme de la rue qui le dit, mais le chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré, qui appelle à  manifester aujourd’hui afin de dire une nouvelle fois non à  la modification de la constitution. Une modification de l’article 37 qui devrait permettre au président sortant Blaise Compaoré de briguer sa propre succession alors qu’en principe son règne de 27 ans doit prendre fin l’an prochain. La fronde populaire a pris de l’ampleur ces dernières semaines, culminant cette semaine avec la manifestation de mardi qui aura réuni au bas mot un million de personnes dans les rues de Ouagadougou. l’Assemblée Nationale doit donc se prononcer ce jeudi sur le texte que le gouvernement lui a soumis la semaine dernière. Si la majorité des trois-quarts des votes n’est pas atteinte, le référendum aura lieu. Mais au regard des récents bouleversements de l’échiquier politique burkinabé, on peut parier que le référendum soit jeté aux oubliettes, privant du coup les burkinabé de leur droit à  s’exprimer. « Inacceptable !» pour les anti-« article 37 » qui battent le pavé depuis des jours. Et pourtant avec le ralliement il y a quelques jours de l’Alliance pour la démocratie et la fédération / Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), qui compte dix-huit députés, le vote favorable ne fait aucun doute. Pour l’analyste politique Abdoul Karim Sangho, cité par RFI, « les carottes sont presque cuites pour l’opposition politique avec ce ralliement officiel. La CFR, l’autre groupe parlementaire de la majorité, n’ayant jamais marqué son opposition au projet de loi ». Ces dernières semaines, la majorité présidentielle s’est vue confortée du soutien de 99 députés, largement plus que nécessaire pour faire passer la réforme. Et on apprend que les députés favorables au vote ont été internés dans un hôtel proche de l’hémicycle, pour éviter qu’ils ne soient empêchés d’y accéder par la foule qui promet d’en faire le siège. Le printemps burkinabè « Blaise Compaoré a précipité sa chute » affirmait ce mardi un manifestant à  Ouagadougou. C’’est bien le sentiment qu’ont les observateurs de la situation dans le pays. Car, si l’objectif premier des manifestations est bien de faire barrage à  cette modification de la constitution sans référendum, une manœuvre elle-même anticonstitutionnelle en soi, aujourd’hui, nombreux sont ceux qui veulent voir « Blaise » partir une bonne fois pour toutes. Sur la route de Bobo Dioulasso, deuxième grande ville du pays, une statue géante du président a ainsi été déboulonnée, rappelant fort les images d’un certain printemps, il y a quelques années en Tunisie. Pour les leaders de l’opposition, il faut tout simplement annuler la réforme constitutionnelle. Ils soupçonnent en effet, le pouvoir de « soudoyer certains députés afin qu’ils votent en faveur du projet de loi ». Et même si la loi ne passait pas, le référendum qui sera alors organisé ne répondra pas aux normes de transparence et de crédibilité. Mais le printemps burkinabè se veut, pour l’instant, non violent. Manifestations et sit-in, grève du zèle et barrages sur les principaux axes, tous les recours possibles seront exploités et même les plus inhabituels, comme cette « grève du zèle » qui consiste à  travailler avec assiduité pour que le pays ne soit pas bloqué. Une campagne permanente de « désobéissance civile » s’ouvre ainsi avec encore une journée de protestation prévue ce jeudi. . Pour Ablassé Ouédraogo, député de l’opposition à  l’Assemblée nationale, président du parti Le Faso autrement, cette campagne « peut durer des semaines, elle peut durer des mois». Pour Zéphirin Diabré, les choses sont claires. « Notre lutte est entrée en phase finale. Maintenant, ça passe ou ça casse, la patrie ou la mort. Le changement est maintenant ou jamais » a-il affirmé il y a quelques jours. Une détermination partagée par une grande majorité de Burkinabè qui sont bien conscients que ce jeudi, leur pays est à  la croisée des chemins.

Blaise, dégage !

La mobilisation ce matin à  Ouagadougou, la capitale burkinabè a dépassé de loin toutes celles qu’on a pu voir ces dernières années. Les Burkinabé sont sortis nombreux ce mardi 28 octobre pour protester contre le projet de modification de l’article 37 du président Blaise Compaoré et pour demander une alternance au pouvoir du Burkina Faso. « Blaise dégage pendant qu’il est temps! » « Blaise = Ebola! », « Touche pas à  ma constitution! »,  » Blaise, 27 ans, ça suffit », sont quelques uns des slogans visibles parmi la foule à  Ouagadougou. Une véritable marée humaine a envahi les artères du pays des hommes intègres vers la place de la Nation, déterminés cette fois à  ne pas se laisser conter fleurette. La mobilisation conduite par les principaux leaders de l’opposition que sont Zéphirin Diabré, chef de file, Benewendé Sankara ou encore Roch Marc Christian Kaboré du mouvement populaire pour le progrès, a réussi le pari fou de réunir plus d’un million de personnes dans les rues selon les organisateurs. De la place de la Nation, la marée humaine s’est dirigée sans heurts ni incidents vers la Cathédrale, puis l’avenue Kwamé Nkrumah pour débuter la protestation qui a pris une ampleur nationale. Des opposants ont ensuite tenté de se diriger vers l’Assemblée nationale mais en ont été empêchés par la police, qui a tiré des grenades lacrymogènes. Les manifestants ont incendié des pneus et jeté des pierres au cours de cette confrontation survenue sur le rond-point des Nations unies. »Notre marche est déjà  un succès énorme, phénoménal », a affirmé Zéphirin Diabré, le chef de file de l’opposition. Très colorés et bruyants, sifflets et vuvuzelas constamment à  l’œuvre, les protestataires arboraient des milliers de pancartes hostiles au régime : « 27 ans, c’est assez », « Judas, libérez les lieux », « Blaise dégage » ou encore « Article 37 intouchable ».Notre lutte est entrée en phase finale. Maintenant, ça passe ou ça casse, la patrie ou la mort », a lancé Zéphirin Diabré, pour qui « le changement est maintenant ou jamais ». « C’est le dernier avertissement que nous lançons à  Blaise Compaoré pour qu’il retire dès aujourd’hui » le projet de loi de modification de la Constitution, a-t-il affirmé. Dans les autres villes du pays, les burkinabès ont aussi manifesté leur refus du projet de modification constitutionnelle à  tel point que certains, très en colère, ont démantelé une statue du président Compaoré, à  Bobo Dioulasso. Un signe du ciel ? Du reste, affirme l’un des leaders de l’opposition : « Blaise doit retirer son projet de loi à  l’Assemblée’, puisque le peuple aura montré avec détermination son refus. Sur les réseaux sociaux, les commentaires vont bon train :  » Les sentiments ont trop duré pour les Burkinabé. Les manifs en cours dans les rues de Ouaga portent à  croire que le président Blaise a prématurément scellé son sort avec son projet de réforme de la constitution. Est-ce qu’on ne parlerait pas d’un nouveau printemps arabe…euh pardon! d’un printemps ouest-africain »,écrit André, journaliste. Ce jeudi, l’Assemblée Nationale va examiner le projet de loi controversé, visant à  modifier l’article 37 de la constitution pour permettre à  Blaise Compaoré de briguer un autre mandat en multipliant les quinquennats. Le bras de fer a bel et bien débuté entre Blaise et son peuple, ce peuple à  qui il veut demander la permission de s’éterniser au pouvoir après 27 ans passé à  la tête du Burkina. Cette fois, ce même peuple burkinabè réputé docile, n’a pas dit son dernier mot. L’opposition, elle appelle à  poursuivre le mouvement pacifiquement.

Blaise en terre africaine du Mali

Le président du Faso, Blaise Compaoré a été accueilli par son homologue Ibrahim Boubacar Keita ce lundi matin à  l’aéroport international de Bamako Sénou. Après un bref échange, le président du Faso a reçu le Premier ministre Moussa Mara, puis le médiateur de la crise malienne Modibo Keita, ainsi que les groupements parlementaires de l’Assemblée nationale (majorité et opposition). A sa sortie d’audience, le Premier ministre Moussa Mara a déclaré avoir apprécié l’implication du Burkina Faso dans la crise malienne avant de rappeler les liens historiques qui lient ces deux pays frontaliers. Dans le salon d’honneur de l’aéroport, le président du Faso, après avoir fait une bénédiction pour les musulmans en ce mois béni de ramadan, s’est réjoui de l’opportunité de cette visite de travail entre les deux pays. Le président Compaoré prône surtout la paix et la réconciliation : «Il n’y a aucune place pour le pessimisme, car je crois que les Maliens aujourd’hui veulent la paix et se réconcilier par le dialogue politique ». Les Maliens veulent vivre dans un espace unitaire, ils veulent vivre sans extrémisme, réconciliés dans un Etat laà¯c, donc républicain, ils veulent arrêter la guerre et organiser le cantonnement, le désarmement (des groupes armés) et ramener leurs déplacés », a-t-il ajouté. Poursuivant son intervention, Blaise Compaoré a déclaré que tout était balisé pour que règne l’optimisme : « Je pense que nous allons nous engager avec la communauté internationale pour accompagner le Mali vers cette perspective ». Après Bamako, une visite des deux chefs d’Etats est prévue mardi à  Ségou, o๠vit une forte colonie burkinabè.

Burkina Faso: qui pour faire la médiation au CDP ?

Par une lettre ouverte datée du 4 janvier 2014, le conseiller politique du CDP et d’autres de ses camarades membres du Bureau politique national ont signifié leur désapprobation face à  la gestion du parti. Les cadres ainsi que de nombreux militants ont démissionné en accusant le parti d’avoir fait « disparaà®tre » la démocratie de son fonctionnement, et dénoncent les tentatives du pouvoir « d’imposer » la mise en place d’un Sénat dans le but de réviser l’article 37 de la Constitution qui limite à  deux le nombre de mandats présidentiels consécutifs. Ce qui empêche actuellement le président Compaoré de se représenter en 2015. « La démocratie ayant disparu au sein du parti au pouvoir, elle ne peut qu’être menacée au niveau national (…) Au lieu d’engager un débat préalable sur des questions controversées, nous sommes en train d’assister à  des tentatives de la mise en place du Sénat aux forceps et à  des velléités de réviser la Constitution en vue de sauter le verrou de la limitation des mandats présidentiels dans un contexte o๠le peuple est profondément divisé » ont déclaré ces cadres. Parmi les démissionnaires, il y a l’ancien président du parti et de l’Assemblée nationale, également ex-Premier ministre (de 1994 à  1996), Roch Marc Christian Kaboré, mais aussi l’ancien maire de Ouagadougou, Simon Compaoré, ainsi que l’ex vice-président du CDP et ancien ministre et conseiller spécial du président, Salif Diallo. Tous ces ténors ont été écartés de la direction du parti lors du cinquième congrès du CDP, en mars 2012. Ils ambitionnent de se regrouper sous la bannière d’un nouveau parti politique. Au pouvoir depuis 1987, Blaise Compaoré a joué le rôle de médiateur au Togo, en Côte d’Ivoire, au Mali. Pourra t-il faire bénéficier son expérience de médiateur à  son parti?

Dominique Kouacou :  » La problématique du retour des réfugiés est réelle »

Dominique Koffy Kouacou, chef de mission de Danish Refugee Council (conseil danois pour les réfugiés) DRC est interrogé par Diénéba Dème. Journaldumali.com : Présentez-nous brièvement le Danish Refugee Council Dominique Koffy Kouacou : Le conseil danois pour les réfugiés est présent dans 35 pays du monde. Au niveau de l’activité international, nous avons pour mandat, la protection et la promotion de solutions durables aux problèmes des réfugiés et des déplacés sur la base des principes humanitaires et les droits humains. Cela consiste à  apporter aux déplacés, aux réfugiés ou tout autre groupe concerné, vivant dans des situations de guerre ou de conflit, une assistance en fonction de leurs droits. Cette aide humanitaire consiste aussi à  la réhabilitation de tous les moyens d’existence, à  les soutenir et à  contribuer à  la promotion d’une solution durable. l’autre axe est de contribuer au renforcement des capacités et la coopération entre les autorités locales et nationales ainsi que toutes les organisations compétentes en la matière. Ce travail vise à  renforcer la sensibilisation et la promotion de tout ce qui est solution durable toujours en accord avec la politique du gouvernement. Quelles sont les activités qu’a mené DRC au Mali depuis son arrivée ? Depuis la crise malienne, DRC a fait d’abord une mission exploratoire en septembre 2012. Notre organisation a commencé ses opérations au Mali et au Burkina Faso en janvier 2013. Au Burkina, nous travaillons dans la région du sahel et au Mali, nous travaillons à  Mopti, de Douentza et de Gao, C’’est-à -dire que nous couvrons toute la zone du Sino malien et du Gourma. Nous avons une approche transfrontalière entre le Mali et le Burkina. Cela nous facilite notre action de protection, plus précisément de la protection monitoring, tout en sachant les problématiques et les difficultés que rencontrent les populations déplacées suite aux conflits. Nous apportons une assistance ciblée et adaptée à  leurs besoins. Il faut préciser que DRC est présent en Afrique de l’ouest depuis 1998. Nous avons commencé notre présence au niveau du Libéria, ensuite nous avons ouvert un bureau en Guinée, à  Nzérékoré (Basse Guinée). Depuis 2006, nous avons opté pour une approche régionale sur trois pays : Libéria, Côte d’Ivoire et Guinée Conakry, le bureau régional se situe en Côte d’Ivoire. Qu’avez-vous prévu pour aider les déplacés et réfugiés qui veulent retourner au Nord ? La problématique du retour est réelle. Nous assistons à  des retours spontanés pour le moment. Samedi dernier (5 octobre 2013 ndlr), l’équipe DRC a apporté assistance à  près de 150 ménages retournés de camps de réfugiés du Burkina Faso. Souvent ce sont des cas de « go and see », ils viennent voir dans quel état sont leurs maisons, leurs familles et les biens qu’ils ont laissés ici, avant de prendre une décision définitive. Suite à  la situation actuelle, nous observons de plus en plus de retournés, mais C’’est difficile de prendre une position. La politique de DRC est d’assister aux personnes retournées de façon spontanée. Quand on se rend compte que C’’est des besoins en nourriture ou en santé qui priment, nous prenons en charge ces cas. Par exemple, nous faisons des références vers les structures adaptées. Par rapport aux dernières personnes qui viennent d’arriver, nous avons distribué de l’eau et des vivres. Nous avons aussi fait un plaidoyer pour les autres besoins dont les abris. Que fait le conseil danois pour les réfugiés au long terme pour le Mali ? C’’est vrai que nous faisons une réponse d’urgence mais aussi, selon notre politique, nous nous inscrivons dans tout ce qui est solution durable. C’’est pour cela que nous avons des activités dans ce sens. Par exemple, nous avons inscrit à  Gao plus de 500 jeunes pour le programme «cash for work». Nous faisons la sélection de ces jeunes à  travers des critères de vulnérabilité, bien-sûr, pour leur permettre de trouver de l’emploi, mais nous faisons attention d’inclure toute la population ; non seulement ceux qui sont restés mais aussi ceux qui reviennent. Notre critère de ciblage prend en compte tout le monde, ce qui fait que systématiquement s’il y a des gens qui reviennent et qu’ils sont dans la communauté, ils bénéficient de notre assistance. A Ntilit, nous avons fait une assistance à  plus de 50 ménages dans la zone y compris des enfants. Partant de là , on essaie de cibler les personnes très vulnérables, et on lance des activités génératrices de revenus pour qu’eux-mêmes soient autonomes et prennent en charge leurs familles. Cela pour leur permettre de ne pas vivre uniquement de l’assistance humanitaire.

Bassin transfrontalier du Sourou: la gestion intégrée se concrétise

Le Sourou, affluent du Fleuve Mouhoun, baigne une plaine inondable de 30 000 km², située de part et d’autre de la frontière entre le Mali et le Burkina Faso. Le bassin du Sourou est une région riche en biodiversité o๠l’on trouve plusieurs espèces d’oiseaux et de poissons dont certaines sont menacées. Il a été classé site Ramsar(zone humide d’intéret international)pour en protéger les ressources fortement soumises à  la pression humaine. Le partage de ces ressources ne s’est en effet pas toujours fait sans conflit entre les populations des deux pays. Les menaces ont pour noms innondations, pressions sur les ressources halieutiques, conflits entre les différents usagers (éleveurs, agriculteurs, énergie, etc.) C’est pour trouver des solutions durables à  la problématique de la gestion des ressources du Bassin du Sourou qu’un forum transfrontalier s’est réuni en septembre 2011 à  Dédougou au Burkina Faso. Cette toute première rencontre était organisée par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) avec la Direction Nationale de l’Hydraulique du Mali et la Direction Générale des Ressources en Eau du Burkina Faso et a réuni les autorités et parties prenantes maliens et burkinabés. Elle a permis de poser les bases de deux cadres de concertation transfrontaliers : le Comité Transfrontalier pour la Gestion des Eaux du Bassin du Sourou et le Comité technique GIRE entre la République du Mali et le Burkina Faso. La rencontre de Mopti, du 30 Septembre au 3 octobre 2013 comprend deux volets. Le premier est l’Assemblée générale du CTGS qui a eu lieu du 30 septembre au 1er octobre. Avec la participation d’une trentaine de délégués venus des deux pays, elle a permis d’adopter un reglement intérieur et mettre en place un bureau bipartite dirigé par le malien Moumouni Dammango. Les travaux ont été ouverts conjointement par le Gouverneur de la Boucle du Mouhoun(Burkina Faso) et le Directeur de Cabinet du Gouverneur de la Région de Mopti. Les deux officiels ont salué la tenue de la réunion qui pour eux est la concrétisation du désir des autorités et des populations des deux pays de vivre ensemble et gérer ensemble leurs ressources communes. Sahibou Tangara, représentant le Gouverneur de la région de Mopti a tenu à  saluer les acteurs dont le travail a permis d’arriver à  la présente rencontre. « Ce jour restera à  jamais gravé dans les annales de la coopération transfrontalière entre nos deux régions » a-t-il déclaré. Pour M. Dabiré, gouverneur de la Boucle du Mouhoun, cette cession du CTGS aura permis de mettre en place d’actions « concretes et vigoureuses » au profit des populations et de leur environnement. Il faut noter que l’activité est réalisée dans le cadre de la mise en œuvre de la Global Water Initiative (GWI) financée par la fondation Howard G. Buffett avec l’appui de l’IIED (qui forme avec l’UICN un consortium) qui met en œuvre GWI en Afrique de l’Ouest, représenté au Mali et au Burkina Faso par l’UICN. Au terme de l’atelier, l’ensemble des participants ont émis des recommandations demandant aux parties de passer à  la phase opérationnelle de l’accord de gestion intégrée des ressources du Sourou. Et ce à  travers le financement du plan d’actions validé et une implication des populations à  la base. La seconde partie du rendez-vous de Mopti réunit, du 02 au 03 octobre, les membres du Comité Technique Conjoint pour la gestion intégrée des ressources en eau du Bassin du Sourou (CTC-GIRE). Au cours de leur réunion, il est question d’identifier les actions prioritaires à  mettre en oeuvre, d’adopter la stratégie de financement élaboré par le CTGS, proposer les grandes lignes des notes conceptuelles de projets sur la base des résultats de la première session du CTGS. L’UICN, principal organisateur de ces rencontres et représenté par Moumouni Sawadogo de UICN-Burkina Faso, s’est dit satisfait de la tenue de ces travaux et des résultats obtenus.

Crise universitaire : les étudiants burkinabé à la rue

Vidés sans ménagement, les occupants des résidences universitaires de Ouagadougou ont passé une première nuit à  la belle étoile avant d’être à  nouveau dispersés par des éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) du rond-point de l’Unité Africaine ou ils s’étaient rassemblés. Depuis lors, le soutien se met en place et s’organise afin de leur venir en aide. Z. et D sont étudiants à  l’université de Ouagadougou. Sensibles à  la cause de leurs camarades jetés à  la rue ou en détention, ils viennent de rassembler les fruits d’une collecte de fonds initiée à  leur profit. Par la suite, Ils se feront un devoir de les faire acheminer aux destinataires. D’autres quant à  eux s’organisent par rapport à  l’hébergement (provisoire) en essayant de voir à  leur niveau, ceux d’entre eux qui disposent d’espace pour accueillir « une ou deux personnes ». Histoire d’offrir un peu de chaleur humaine à  ceux-là  qui en ont besoin. On l’aura compris, le sort des étudiants mis hors des cités universitaires de Ouagadougou ne laisse pas indifférent des burkinabè. Ceux-ci ont donc décidé à  travers divers mécanismes, de constituer une chaà®ne de solidarité afin de soutenir tous ces jeunes qui, de toute évidence, sont livrés à  eux-mêmes. Dans ce sens, la mise en place d’une ligne téléphonique, la création d’une page Facebook constituent quelques unes des actions initiées pour mobiliser le maximum de soutiens en ce mois de ramadan. C’’est ainsi que des étudiants ont pu trouver à  se reloger provisoirement dans des familles d’accueil. R. une ex-étudiante, s’est d’ailleurs portée volontaire, dit-elle, pour offrir l’hospitalité à  deux étudiant/es. De même, les dons en nature et en espèces sont également offerts par des bonnes volontés. C’’était le cas le 3 août 2013 au Centre de presse Norbert Zongo. Pour ce qui des étudiants arrêtés enfin, la réponse s’organise également. Selon les informations recueillies à  ce sujet, C’’est une double bataille qui va se mener : à  la fois sur le front social, mais également au niveau judiciaire….

Présidentielle 2013 : « le HCR soutient la participation des réfugiés aux élections »

« Le HCR soutient la participation des réfugiés à  ces élections, bien que la limite de notre rôle soit strictement humanitaire et apolitique. Nous fournissons aux réfugiés des informations pratiques sur leurs droits à  participer à  ces élections ainsi que le transport pour certains », a déclaré un porte-parole de l’agence. Au Burkina Faso, le HCR a mené des campagnes de sensibilisation dans tous les camps de réfugiés (Goudoubo, Mentao et Sag-nioniogo), dans des installations de réfugiés spontanées (Dibissi, Tin Hedja, Deou et Gountouré Gnégné) ainsi qu’en milieu urbain o๠se trouvent de nombreux réfugiés (Bobo-Dioulasso, Ouagadougo et Ouahigouya). Confidentialité des informations à  caractère personnel Le vote se fera sur une base volontaire et les réfugiés seront informés en conséquence. « Nous faisons savoir aux personnes que les données et informations à  caractère personnel détenues par le HCR ne sont pas communiquées aux autorités maliennes. Nous conseillons sur les démarches à  suivre si des personnes subissaient des pressions de tout individu ou partie engagée dans les élections », a poursuivi le porte-parole. Entre le 25 et le 28 juin, avec le soutien du HCR dans les domaines de la logistique, du transport et de la traduction, dix équipes maliennes ont été déployées par l’Ambassade du Mali. Elles ont commencé à  enregistrer les réfugiés pour le vote. Sur 49 945 réfugiés dans les camps et les sites spontanés, 18 409 sont en âge de voter (âgés de 18 ans et au-dessus). Le processus d’enregistrement est contrôlé par la CONAREF (Commission nationale pour les réfugiés au Burkina Faso). La participation des réfugiés à  l’enregistrement a été faible au début mais le rythme a augmenté ces derniers jours. Les chiffres d’enregistrement devraient être disponibles dans les prochains jours selon l’organisme onusien. Les noms des personnes qui se sont enregistrées seront transmis aux autorités de Bamako pour que leurs cartes électorales soient envoyées au Burkina Faso puis distribuées aux réfugiés. Des dispositifs similaires sont en place au Niger et en Mauritanie Au Niger, qui accueille environ 50 000 réfugiés maliens, des équipes du Consulat du Mali ont enregistré des votants dans les camps de Mangaizé et Tabareybarey. L’enregistrement continue dans le camp d’Abala, ainsi que dans les installations de réfugiés d’Intekan et Tassalit (dans la région de Tahoua), avec le soutien logistique du HCR. En Mauritanie, qui accueille 75 000 réfugiés maliens dans le camp de Mbéra, les préparatifs pour l’enregistrement des votants maliens sont en cours. Des consultations entre les autorités maliennes, l’Ambassade malienne à  Nouakchott et le HCR continuent. Précisons que le Burkina Faso, le Niger et la Mauritanie accueillent au total 175 000 réfugiés maliens depuis le conflit. Les réfugiés éligibles à  voter en exil sont les personnes déjà  enregistrées dans le cadre du Recensement administratif à  vocation d’état civil datant de 2010. Il est à  noter également que le HCR avait déjà  facilité le processus de vote à  l’extérieur du pays à  destination des réfugiés du Soudan du Sud en 2011, d’Iraq en 2010 et d’Afghanistan en 2004.

Les négociations concernant Kidal continuent ce week-end

Le chef de la diplomatie burkinabè Djibrill Bassolé, accompagné de diplomates qui l’assistent au nom de la communauté internationale, a réuni à  deux reprises les représentants de Bamako, emmenés par l’ex-ministre Tiébilé Dramé, et la délégation conjointe touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), a constaté l’AFP. Les discussions butent depuis plusieurs jours sur les exigences de Bamako, obligeant à  renégocier le projet d’accord qui avait été accepté par les rebelles touareg. M. Bassolé a toutefois affirmé que les discussions avançaient en vue du cantonnement et du désarmement des combattants touareg, l’une des pommes de discorde. «Ce qui est important, C’’est qu’immédiatement après la signature de l’accord le processus de cantonnement, qui est préalable au désarmement, puisse commencer», a-t-il souligné, sans toutefois donner le calendrier précis du désarmement qui doit suivre. Les officiers maliens présents dans la délégation de Bamako planchent actuellement sur les modalités de ces processus avec des responsables de l’opération française Serval, de la force africaine déployée au Mali (Misma) et de la mission onusienne (Minusma) qui doit absorber cette dernière à  partir de juillet, a-t-il détaillé. «Les choses se déroulent plutôt bien», a assuré le ministre burkinabè. Selon lui, «il ne sert à  rien de se précipiter pour signer un accord qui sera violé le lendemain ou qui ne sera pas convenablement appliqué». Il a cependant reconnu que les poursuites judiciaires engagées contre des chefs rebelles par la justice malienne restaient l’autre point le plus litigieux. Bamako refuse de les lever, comme cela était proposé. «Le gouvernement est réticent à  s’immiscer dans les affaires de la justice» mais les protagonistes doivent prendre toutes les mesures «nécessaires à  la décrispation de l’atmosphère», a insisté M. Bassolé. «Je suis optimiste sur la suite, il y aura un accord», a déclaré vendredi 14 juin, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Présents à  Ouagadougou depuis le début des négociations, le Mouvement arabe de l’Azawad et la Coordination des forces patriotiques de résistance seront reçus une deuxième fois par le médiateur de la Cédéao. Officiellement, les deux groupes ne participent pas aux négociations, mais de l’avis du chef de la diplomatie burkinabè, ces deux mouvements intégreront le processus à  l’heure du désarmement des groupes armés du nord du Mali, une fois l’accord conclu.

Nouveau round de tractations pour lever les derniers obstacles à un accord

Les rebelles restent fidèles à  leur position des derniers jours et sont donc toujours prêts à  signer l’accord dès que possible dans sa version actuelle. « Cet accord fait la part belle à  Bamako, nous l’acceptons surtout pour l’intérêt de la paix », estime un cadre du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Du côté des autorités maliennes, l’émissaire Tiébilé Dramé est revenu de Bamako jeudi soir en compagnie de trois officiers supérieurs de l’armée. Cette présence des officiers « n’a rien de belliqueux », a assuré M. Dramé, précisant qu’ils devraient participer à  la définition des « modalités concrètes du déploiement de l’armée malienne à  Kidal » en cas de conclusion d’un accord. Les représentants de Bamako espèrent un compromis « avant le weekend, ou au plus tard pendant le weekend », a indiqué une source proche de cette délégation. Selon des participants, les négociations bloquent surtout, du côté du pouvoir malien, sur le calendrier du cantonnement et du désarmement des combattants touareg, et sur les poursuites judiciaires engagées contre des chefs rebelles, dont Bamako refuse la suspension prévue dans le projet d’accord. Bamako rejette aussi l’usage du terme « Azawad », par lequel le MNLA désigne la région septentrionale du Mali. Lancées le 8 juin par le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur régional, les négociations de Ouagadougou ont pour objectif de permettre un retour de l’armée malienne dans la ville de Kidal, dans la perspective de l’élection présidentielle prévue le 28 juillet dans tout le Mali.

Médecine : un burkinabè lauréat du prix ICDF à Taïwan

Sur les vingt trois participants (23) de diverses nationalités, issus d’une vingtaine d’universités, le Burkina Faso s’est retrouvé sur la plus haute marche du podium avec le premier prix décerné à  Monsieur Amadou ZOUNGRANA, étudiant en Master Santé Publique à  National Yang Ming University, pour son document de recherche sur le paludisme en milieu infantile au Burkina Faso, intitulé :  » Predictors of severe malaria in children under five years of age in Burkina Faso : cross sectional study ». Outre la récompense financière et l’attestation, le lauréat verra son document publié dans une revue internationale et bien d’autres retombées. D’ores et déjà , des instituts et centres de recherches offrent des opportunités de collaboration avec le lauréat afin de développer des projets dans le domaine de santé avec le Burkina Faso. Une récompense dédiée à  son pays En rappel Monsieur, ZOUNGRANA est un agent de santé du Burkina Faso, qui a travaillé à  l’hôpital de l’Amitié de Koudougou, avant de venir en République de Chine (Taiwan) pour un master en santé publique par le canal des bourses ICDF, en septembre 2011. Il fini sa formation en juin 2013. Outres ses excellentes aptitudes académiques glorieusement reconnues, il force l’admiration et la confiance dans le milieu professionnel de la santé à  Taiwan, si bien que nombreuses sont les structures qui voudraient développer à  travers lui des projets de coopération sanitaire avec notre pays. Une attitude qui connait le plein de soutien de l’Ambassade du Burkina Faso à  Taiwan, à  travers son premier responsable, SEM Jacques SAWADOGO. Il n’est donc pas fortuit le fait que M. ZOUNGRANA ait décidé de dédier son prix à  l’Ambassade du Burkina Faso. Il faut souligner que C’’est la deuxième fois que le Burkina Faso se voit honoré du premier prix de cette compétition. En effet, Dr Sidy COULIBALY, en 2005, avait obtenu le premier prix de cette compétition, avec ses travaux sur l’évaluation des besoins des personnes vivant avec le VIH / SIDA à  Taiwan dont l’intitulé est : « Needs Assessment of People Living with HIV/AIDS in Taiwan ». l’année dernière, M. BEOGO Drissa, étudiant en PHD en santé publique s’est classé 2è pour le même prix.

Poussée de fièvre « bouazisiste » à Ouagadougou

Notamment cette propension avérée pour ce que J’appellerai les méthodes de lutte très radicales. En particulier l’utilisation de la grève de la faim et les menaces d’immolation par le feu. On peut citer à  ce propos des cas désormais bien connus comme celui de Seydou Ouédraogo de la Filsah à  Bobo, ou encore celui du Garde de sécurité pénitentiaire Hypolite Bado. Il y a en outre cet étudiant qui, de toute évidence s’est immolé par le feu, mais dont le cas a été pratiquement éclipsé par l’affaire du Caporal Lompo. Ces derniers jours il est question d’un autre cas à  Dédougou et que lefaso.net a relayé. Vie chère et pauvreté Toutes ces situations ont un point commun. Elles prennent leur source dans la vie chère et induisent en fin de compte ce que les philosophes appellent la déréliction, synonyme de perte d’espoir. Ces nouvelles formes de protestations alliées à  toutes les autres qui sont en train d’émerger peuvent à  première vue susciter de la part des autorités une volonté de ne pas faiblir. Du reste on a bien vu l’embarras dans lequel tous les ministres qui se sont exprimés sur la question étaient plongés. Lorsque des fonctionnaires de l’Etat ou des étudiants décident de s’immoler par le feu pour attirer l’attention sur leur situation de misère, C’’est assurément un cri de désespoir qui devrait interpeller les gouvernants sur la réalité de leur politique. Car C’’est d’abord et avant toute chose une interrogation faite à  leur endroit. Un appel à  se pencher sérieusement sur la situation des populations de manière générale et celles des travailleurs en particulier. Les syndicats débordés par la base Les échecs répétés des négociations entre le gouvernement et les syndicats, la hausse du chômage, l’absence de débouchés crédibles ainsi que la crise du système éducatif, et surtout le sentiment d’injustice sociale maintes fois répété, ne sont-là  que quelques-unes des conséquences qui ont entraà®né la rupture de la digue. Du reste il semblait évident qu’à  la longue, de nouvelles formes de manifestations allaient s’inviter dans le débat. [b Inflation galopante et promesse de croissance de 8%} Aujourd’hui l’inflation a atteint des proportions inquiétantes. Le pouvoir d’achat des travailleurs a quant à  lui été sérieusement laminé. En un mot le contexte est électrique entre d’un côté un gouvernement qui est conscient du malaise social et des nombreuses promesses non tenues et de l’autre des citoyens qui ont décidé de prendre désormais leurs responsabilités. Quant aux menaces à  peine voilées du ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, elles n’y changeront rien contre ce qui s’apparente selon à  lui à  du chantage, elles ont de fortes chances de ne pas produire l’effet escompté. Les citoyens, du moins les plus téméraires d’entre eux risquent ainsi de continuer à  frapper là  o๠ça fait mal : la sensibilité et l’émotion collective !

L’exode des Maliens vers le Burkina Faso se poursuit

à€ pied, à  cheval ou à  dos de chameaux, ils sont des centaines par jour à  traverser la frontière qui sépare le Mali du Burkina Faso, pour atteindre la petite localité de Djibo perdue dans la poussière rouge burkinabè, à  quelque 400 kilomètres de la capitale, Ouagadougou. La plupart arrivent après une dizaine de jours de voyage à  travers le désert. Le haut commissaire de la province de Soum, Ima Barké Sylvestre, dont dépend la ville de Djibo est un peu perdu dans les chiffres. « Ils sont 20 000 à  peu près répartis dans les quatre camps de Mentao, autour de la ville de Djibo », explique-t-il. La frontière étant tellement poreuse, nul ne sait réellement combien de réfugiés sont présents sur le sol burkinabè. Les peaux-rouges fuient les exactions http://www.france24.com/fr/20130313-exode-maliens-vers-le-burkina-faso-poursuit-touaregs-noirs-peuls-reportage-mentao Ce sont essentiellement des « peaux-rouges », sobriquet donné aux Touaregs au Mali, mais aussi aux Arabes et aux Peuls. Certains ont quitté les grandes villes du Nord-Mali lors de l’arrivée des islamistes vers le printemps 2012. Mais depuis le lancement de l’opération Serval le 10 janvier 2013, l’exode s’est accéléré. Ces derniers craignent les représailles des populations noires qui les accusent d’avoir frayé avec les islamistes ou d’avoir tout simplement précipité le pays dans le chaos à  travers leur soutien du MNLA (Mouvement de libération de l’Azawad). Couché sur un matelas à  même le sol sous une tente à  moitié montée, reuve de son arrivée récente, Hamza Maà¯ga, un Touareg noir issu de la ville de Hombori (située à  deux heures de la ville de Djibo) a dû quitter précipitamment la ville avec sa femme et ses ses deux enfants. « J’ai collaboré avec le MNLA mais je n’ai pas pris le fusil. La situation était devenue défavorable pour moi. Pour éviter tout amalgame, J’ai décidé de rejoindre l’asile politique », confie-t-il. Comme lui, ils seraient des milliers à  quitter les grandes villes du Nord. La plupart arrivent dans l’un des quatre camps situés autour de la ville de Djibo. Celui de Mentao est un immense terrain vague qui s’étend à  perte de vue dans le désert, sur lequel sont installées des tentes blanches et bleues du HCR et des latrines. « Je devais partir, il y avait trop d’amalgames… » Dans les camps, il faut s’armer de patience pour s’enregistrer auprès de l’ONG. Des files d’attente impressionnantes se forment devant le bureau. Les exilés doivent établir leur état-civil avant de pouvoir obtenir l’aide du HCR : tentes, latrines et autres vivres. Certains arrivent dans des conditions de grande fatigue. à€ l’intérieur, une jeune femme berbère de 26 ans venant de Tombouctou attend, avec dans ses bras un bébé de huit mois souffrant de malnutrition. à€ ses côtés, sa petite fille de trois ans préfère fixer le sol plutôt que les personnes qui l’entourent. « Nous avons marché pendant des jours, J’ai perdu mon mari pendant la guerre et je suis venue avec ma belle-famille ». Quand les armées françaises et maliennes ont repris des villes du Nord-Mali, les Touaregs et autres sympathisants des MNLA ont été visés par des représailles. Des hommes ont été battus, des boutiques pillées et saccagées, des maisons mises à  sac. Deux mois plus tard, pour fuir les amalgames, disent-ils, beaucoup de Touaregs et autres arabes continuent de quitter le pays. Un vieil homme de 68 ans assis dans une tente au milieu de sa famille, dit ne pas avoir eu le choix. « Je devais partir, il y avait trop d’amalgames, ils me prenaient pour des islamistes parce que J’ai une barbe ». C’’est ainsi que, début février, Sidi Ahmed Ould Mouhamed a quitté Tombouctou avec les 34 membres de sa famille et traversé le désert pour s’installer au Burkina. Soulagé d’être à  l’abri même s’ils n’ont pas encore eu leurs tentes et tous les équipements fournis par le HCR. l’armée malienne accusée d’exactions Tout au long de la visite du camp, un homme suit notre équipe inlassablement. Il souhaite à  tout prix parler de son frère dont il est sans nouvelles depuis mi-février. « C’’est un soldat malien mais il est arabe. Et depuis, nous n’avons aucune nouvelle de lui, pourquoi l’armée malienne ne nous dit pas o๠il est ? », s’interroge-t-il. Ces allégations se multiplient dans tout le pays poussant le Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’homme à  accuser l’armée malienne d’avoir mené des représailles à  l’encontre de plusieurs groupes ethniques. l’organisme a demandé au Mali l’ouverture d’une enquête à  ce sujet le 12 mars. De son côté, le gouvernement de transition élude la question. Le ministre de la Justice, Malick Coulibaly a déclaré que les allégations d’exactions imputables aux forces maliennes sont « le fait d’actes isolés dont les auteurs seront poursuivis et punis ». Un racisme ancien Dans le centre ville de Djibo, nous rencontrons un jeune Touareg professionnel du tourisme très à  l’aise avec les étrangers qui nous confirme cette assertion. Il se propose de nous servir de guide dans les camps de Mentao. Il fait partie des premiers à  avoir quitté Tombouctou dès les premières rumeurs d’arrivée d’islamistes en janvier 2012. « Je ne pouvais pas rester là -bas. J’ai entendu des rumeurs comme quoi les islamistes arrivaient, alors je suis parti avec toute ma famille, mon père qui était malade à  l’époque est mort en arrivant. » Le jeune homme de 26 ans a pu trouver une maison dans la ville de Djibo grâce à  quelques économies. Avec son argent et son réseau, il a retrouvé très vite de quoi subsister et n’a pas été obligé de vivre dans les camps. Sa vie à  Djibo est bien meilleure qu’à  Tombouctou, car dit-il les Burkinabè acceptent la présence des réfugiés du Nord-Mali. « Nous sommes faits pour vivre avec les Noirs, C’’est pour cela que nous ne partons pas en Mauritanie ou en Algérie, même si C’’est plus près de Tombouctou », lance-t-il goguenard. Ali souligne que le racisme anti-touareg n’est pas nouveau. Sa famille a été victime d’exactions lors de la rébellion des Touaregs en 1990. l’intervention française fut pour lui la meilleure nouvelle pour son pays. »Si la situation est calme et normale, je serai le premier à  revenir à  Tombouctou », affirme-t-il. Retour impossible des réfugiés ? Une parole rare sur le camp car la plupart des réfugiés n’envisagent aucun retour possible au Mali. Le Burkina Faso n’est pas seul dans cette situation. La Mauritanie, premier pays d’accueil des réfugiés maliens (75 000 selon le HCR), est devenue le point de rassemblement des Touaregs, Arabes et Peuls victimes d’exactions ou craignant des représailles. Des manifestations se multiplient à  Nouakchott, le président malien de transition Dioncounda Traoré a été accueilli hier par des protestataires qui scandaient, « Arrêtez la campagne d’épuration ethnique contre les Arabes et Touaregs ».Des cris qui devraient être entendus lors de la campagne présidentielle malienne prévue en juillet prochain.

CAN 2013 : Le Nigéria règne sur l’Afrique

Et de trois pour les Super Eagles ! Après 1980 et 1994, le Nigéria s’adjuge pour la troisième fois Dame Coupe d’Afrique des Nations(CAN) de football, édition 2013 en Afrique du Sud. Les protégés de Stéphen Keshi ont tenu la dragée haute aux Etalons du Burkina Faso qui disputaient leur première finale de CAN. Le score étriqué de 1-0, marqué à  la 40ème minute par Sunday MBa en dit long sur une partie âprement disputée. Le Nigéria est revenu de loin après avoir raté la CAN dernière. En effet au départ de cette compétition, personne ne vendait chère la peau de l’équipe nigériane en pleine reconstruction. C’’est dire tout le challenge relevé par Keshi qui remporte la CAN comme entraineur après l’avoir emportée comme joueur en Tunisie en 1994. Il marche ainsi sur les traces de l’Egyptien Mahmoud Al Gohari qui avait réussi la même prouesse, en 1959 comme joueur et en 1998 comme entraineur. Joué de bout en bout dans une détermination à  toute épreuve de part et d’autre, le match aura enregistré une domination nigériane en première période. Et C’’est fort logiquement que ces derniers y ont ouvert le en signe de concrétisation de cette domination. La deuxième mi-temps, surtout le dernier quart d’heure a été marqué par une poussée des burkinabés. Mais C’’était compter sans la détermination des Super Eagles qui avaient formé un rideau de fer devant les Bance et autres Pitroipa, meilleur jouer de la compétition. La victoire avait déjà  choisi son camp. La 29ème édition de la CAN Afrique du Sud 2013 a vécu, le rendez- vous est pris pour 2015 au Maroc.

Les Super Eagles du Nigeria champions d’Afrique pour la troisième fois de leur histoire en battant le Burkina Faso 1-0

Les Super Eagles se sont imposés dans un match décevant, grâce à  un but à  la 40e minute de l’attaquant Sunday Mba d’une superbe volée du gauche. Le Nigeria déjà  titré en 1980 et 1994, étend son record de médailles africaines à  14 unités en 17 participations. Le Burkina de son côté, qui avait fini 4e en 1998 lors de l’édition organisée à  domicile, avait déjà  réalisé la meilleure performance de son histoire en accédant pour la première fois à  une finale de CAN. Le Nigeria n’avait pas spécialement brillé au premier tour, avec des nuls contre le Burkina et la Zambie (1-1) et une victoire sur l’Ethiopie arrachée sur le tard grâce à  deux penalties (2-0). Il est ensuite monté en puissance en écartant en quart le grand favori du tournoi, la Côte d’Ivoire (2-1), puis en écrasant le Mali en demi-finale (4-1). Comme l’année dernière, le Mali avait pris la 3e place en battant le Ghana, samedi dans la « petite finale » (3-1).

CAN 2013 : Nigéria et Burkina pour l’apothéose

Fin de parcours pour les Aigles du Mali. Ils se sont lourdement inclinés face au Nigéria sur le score de 4-1. Comme en 1994, en 2002, en 2004 et en 2012, le Mali dépose ses bagages au stade des demi-finales. Le match avait démarré en fanfare, les deux équipes montrant la volonté de scorer dès l’entame de la partie. Les quinze premières minutes ont enregistré un léger avantage pour les Aigles. Les protégés de Patrice Carteron recevront une douche froide à  la 24ème lorsqu’Echiejile marque d’une tête plongeante à  la réception d’une passe de Moses qui s’était joué de Adama Tamboura. Cinq minutes plus tard, Ideye, idéalement servi par Emenike , corse l’addition. A deux minutes de la fin de la première période Emenike inscrit le troisième but nigérian sur coup-franc. Les Aigles encaissent le coup. Déroute des Aigles du Mali A la reprise, le Mali, avec les changements opérés, tente de réagir sans causer un réel danger. C’’est d’ailleurs les Super Eagles qui vont porter l’estocade en plantant un quatrième but par Ahmed Musa. La messe est dite pour le Mali qui joue pour l’honneur. Honneur qu’il sauvera 74ème minute par l’entremise du jeune Cheick Fanta Mady Diarra. Le deuxième match entre le Burkina et le Ghana a tenu toutes ses promesses. D’un niveau technique relevé, le match a été âprement disputé. A l’issue des 120 minutes, les deux équipes se sont séparées sur le score de 1-1. Bance, homme du match, avait répondu au but de wakhasso. La série des tirs au but a souri aux Etalons qui ont réussi 3 tirs conte 2 pour le Ghana. Contre la volonté de l’artibre tunisien, auteur d’un sifflet exécrable, le Burkina Faso va disputer sa première finale de CAN sans sa vedette Pitroipa, injustement expulsé. La petite finale se déroulera le samedi prochain entre le Mali et le Ghana. Un remake de la dernière CAN qui avait vu les Aigles l’emporter par 2-0.

Misma : des réfugiés maliens à Bobo-Dioulasso s’expriment

l’heure n’est plus au dialogue dans la crise malienne. Longtemps attendue (C’’est selon) l’intervention militaire pour la libération du Mali est effective depuis le vendredi 11 janvier 2013. Avec l’opération « Serval », la France a entamé la guerre qui devrait mettre « les barbus » hors d’état de nuire. En plus de l’hexagone, de l’armée malienne, de l’aide multiple et multiforme, des puissances mondiales telles que la Mission internationale pour la sécurité au Mali (MISMA) sont au front. Il était 10 heures au stade Wobi de Bobo-Dioulasso ce jeudi 17 janvier 2013. A l’entrée de cet espace sportif était dressé un bureau o๠officient trois hommes pour le compte du Haut-commissariat des réfugiés des Nations unies (UN-HCR) et Internationale emergency development aid (IEDA Relief). Ils travaillent en collaboration pour assurer le bien-être des réfugiés. Près du bureau, deux touaregs, usés par l’effet du temps sont assis sur des chaises métalliques. Ils ne parlent ni le français, ni le dioula. Ils viennent d’arriver du Mali pour se refugier à  Bobo-Dioulasso. « Ce sera difficile avec eux. Puisque nous avions cherché un interprète pour les échanges. Mais il vient tout de suite de partir », nous indique un agent du UN-HCR. Fadimata Wallete, une jeune réfugiée fait son entrée au stade. Voilée jusqu’à  la tête, elle vient de la ville o๠elle est juste allée se promener. A l’intérieur du camp, les femmes s’affairaient à  faire la cuisine. Des enfants comme à  leur habitude s’amusent et courent entre les tentes. Fatim Kounta est la présidente des femmes réfugiées du camp. Mère de trois enfants, elle ne vit qu’avec sa plus jeune fille de 7 ans. « Mes deux autres enfants sont refugiés vers la Mauritanie avec ma sœur », confie-t-elle. Belle et la trentaine bien sonnée, elle ne portait pas le foulard, et avait du vernis sur ses orteils et ses ongles. Elle portait aussi un collier à  la cheville gauche, et au nez et vers le haut de son oreille gauche également ; elle était bien maquillée. « Nous ne sommes pas des islamistes. Enlève ton voile. Fais-toi belle», s’amuse-t-elle à  dire à  Fadimata. Refugiée depuis février 2012, Fatim Kounta dit ne mener aucune activité génératrice de revenues, mais ne se plaint pas de sa vie grâce aux soutiens de toutes natures (dons de vivres, matériels…) des Burkinabè, mais aussi de la communauté internationale. Sur la question de l’intervention militaire pour la libération du Mali, C’’est « on ne peut plus évident » pour elle. « J’apprécie positivement l’intervention militaire pour libérer notre pays. Mais je suis tout de même inquiète. Les islamistes qui sont au Nord sont très armés. Ce qui me taraude l’esprit, est de savoir si les troupes pourront véritablement les chasser », se demande-t-elle. Des nouvelles des familles restées au Mali ? La plupart des réfugiés soutiennent avoir, ne serait-ce, qu’un parent au Mali. Les appels téléphoniques ne manquent donc pas. « Mon grand frère était chauffeur dans une société étatique. Il dit que tout va bien depuis l’intervention militaire. Car les affaires courantes ont recommencé et qu’ils sont en sécurité », informe la présidente de femmes refugiées. Quant à  Fadimata dont le mari est retourné au Mali, elle s’inquiète beaucoup pour lui. Ag Tazoudine Aboubakrine est le représentant des jeunes sur le site. Il a son frère à  Tombouctou qui le rassure du bon déroulement des choses. « Deux fois réfugié, ç’en est de trop ! » Mohamed Asalek Mohamed a un handicap au pied gauche. Sous la tente, il s’apprêtait à  faire du thé. Il dit apprécier plus ou moins positivement l’intervention militaire pour la libération du Mali. « Si toutefois, dit-il, cela pouvait ne pas faire de victimes au niveau des civils ». Il ajoute : « Il n’y a pas beaucoup de différences entre les islamistes et les populations du Nord. Ils ont la peau claire ou noire comme nous. Ils s’habillent comme nous avec des turbans ». Mohamed pense alors que des innocents risquent de laisser leur peau dans cette « opération serval » surtout pendant les frappes aériennes. « La crise malienne incombe à  tous », souligne le représentant des jeunes qui sans toutefois pointer du doigt une responsabilité particulière, pense que le MNLA a un rôle à  jouer dans la quête de l’intégralité du territoire malien. Chose que Mohamed réfute. Le ton monte, les échanges virulents sous une tente quasi-insupportable à  cause d’une torride chaleur. « Cette histoire du Nord date de longtemps. Nous sommes fatigués. En 1991, nous étions réfugiés, 20 ans après, nous le sommes encore. C’’est trop ! », s’indigne Mohamed. Les avis des Maliens du Nord divergent sur les différents groupes islamistes, (MUJAO, Aqmi, Al-quaida, Ansar-dà®ne…). En tout cas, pour le président du camp, Alphadi Iman, peu bavard sur la question de l’intervention, il salue simplement toutes solutions qui pourraient ramener la paix au Mali. Non loin du bureau des agents du HCR, deux autres Touaregs discutaient sérieusement. Ils avaient des positions extrêmement différentes sur la question du Mali, chacun défendant sa position avec véhémence. C’’est de bonne guerre !

Blaise Compaoré à l’Elysée, un médiateur controversé dans la crise malienne

François Hollande, qui poursuit ses rencontres avec les grands dirigeants africains au sujet de la crise malienne, recevait ce mardi après-midi Blaise Compaoré, président du Burkina Faso depuis 25 ans et médiateur de la CEDEAO pour le Mali. Plusieurs organisations se sont réunies la veille pour protester contre cette « médiation à  la française ». A l’initiative de l’association Survie qui se bat depuis de longues années contre la Françafrique, ce rassemblement contre la venue du président burkinabè a reçu le soutien du Front de Gauche et du Collectif des Maliens de France pour la Paix. Une petite cinquantaine de personnes était présentes, un résultat satisfaisant pour Survie, dans la mesure o๠«nous n’avons pu lancé l’appel que samedi, et l’annonce de la venue de Compaoré a été faite seulement lundi matin sur le site de l’Elysée» explique Danyyel Dubreuil de Survie, dénonçant « un manque d’information criant de la part de l’Elysée, qui nous laisse très peu de marge de manœuvre». « Compaoré trop compromis pour être médiateur » Un changement immédiat de médiateur dans la crise malienne est réclamé à  l’unisson par les intervenants. Officiellement, Compaoré se pose en garant d’une stabilité démocratique et d’une certaine justice dans la région. Ce qui plaà®t à  Paris. « Dans la réalité, il ne fait que maintenir la Françafrique et défendre les intérêts des puissances occidentales et françaises dans la région », explique Danyel Dubreuil. Imposé par la CEDEAO pour résoudre la crise malienne, Compaoré se fait le relais d’une « médiation à  la française » qui ne ferait qu’empirer la situation. « C’’est un dictateur, en place depuis 25 ans et compromis dans de nombreuses affaires politiques et criminelles non résolues, comme l’assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara et plus récemment le procès du libérien Charles Taylor, au cours duquel il a régulièrement été cité » poursuit-il. Marine Malberg, membre du Collectif Afrique du PCF rappelle que la demande d’enquête parlementaire concernant la mort de Thomas Sankara est toujours en attente de réponse, ainsi que son soutien à  la veuve de ce dernier. « Une intervention militaire au Nord-Mali serait inacceptable» Après la guerre en Lybie, le problème de l’ingérence des états européens dans les crises africaines est donc vivement relancé. « Le peuple malien, qui n’a pas été consulté sur l’éventualité d’une intervention militaire, refuse l’idée d’une coalition armée des pays de la région. La solution de la crise malienne doit provenir des Maliens eux-mêmes. Seule une intervention soumise à  la légalité internationale, composée par exemple de casques bleus pourrait éventuellement être tolérée », affirme Pierre Boutry du Parti de Gauche, pour qui «la dynamique de redéploiement militaire français dans la région est inquiétante, notamment au Burkina Faso o๠le réinvestissement de certaines bases militaires a d’ores et déjà  été acté ». Le président Hollande sous surveillance Pour les organisations réunies lundi soir, cette visite signifie le soutien de Hollande au président burkinabè qui « a pourtant à  répondre pour ses actes devant le Tribunal Pénal International» selon les slogans repris en coeur. La déception est pour l’instant à  la hauteur des attentes suscités par l’élection du nouveau président. Deux mois après la visite du gabonais Ali Bongo, l’attention est à  présent tournée vers la visite prochaine de Hollande à  Joseph Kabila au Congo Kinshasa lors du Sommet de la Francophonie. Ces rencontres à  répétition de l’hôte de l’Elysée mettent chaque fois à  mal sa promesse de ruputure avec la Françafrique, inscrite dans son programme de campagne.

La médiation burkinabè en route pour le Nord occupé par des islamistes

Accompagné d’un conseiller, M. Bassolé a décollé tôt de Ouagadougou, selon le journaliste de l’AFP qui l’accompagne. Il se rend à  Gao et Kidal pour « porter un message » aux groupes armés islamistes de la part du président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), a indiqué le ministre. Le nord du Mali est occupé par des mouvements islamistes alliés à  Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi), qui en ont évincé la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et ont commencé à  y appliquer la charia (loi islamique). M. Compaoré a reçu en juin, séparément, des délégations du groupe islamiste Ansar Dine ainsi que du MNLA. Le président malien par intérim Dioncounda Traoré, rentré le 27 juillet à  Bamako après une convalescence de deux mois à  Paris à  la suite d’une grave agression dans son bureau à  la présidence, a annoncé le 29 juillet la création de nouveaux organes de la transition et précisé qu’il se chargeait lui-même de former le gouvernement d' »union nationale » exigé par la Cédéao. Ce cabinet d’union doit avoir l’assise suffisante pour permettre la reprise du Nord par le pouvoir central. La Cédéao continue de jouer la carte de la négociation avec les islamistes, mais se dit prête à  envoyer au Mali une force de quelque 3.300 soldats en cas de nécessité. Elle attend pour cela une demande formelle du pouvoir de transition à  Bamako, un mandat du Conseil de sécurité de l’ONU et un soutien logistique occidental.

Burkina Faso: le spectre du choléra plane sur les camps de réfugiés maliens

Selon Marie-Hortense Koudika, médecin, coordonatrice médicale de Médecins sans frontières (MSF) au Burkina Faso, la situation de ces populations pourrait encore se dégrader. Dans cette interview accordée à  Fasozine.com le 24 juillet dernier, Mme Koudika craint qu’avec les pluies ne s’installe le choléra, surtout que des pays voisins, notamment le Mali et le Niger ont déjà  notifié des cas de cette maladie. Fasozine.com: De combien de réfugiés maliens MSF s’occupe au Burkina Faso ? Marie-Hortense Koudika: Médecins sans frontières a commencé son intervention auprès des réfugiés maliens depuis mi-mars. Nous intervenons plus précisément dans le district sanitaire de Gorom Gorom, dans la commune de Déou. Nous y avons deux sites officiels, notamment Gandafabou et Fererio. Il y a également deux autres sites non officiels ou sous sites. Selon les chiffres du Haut commissariat pour les réfugiés, il y a environ 44 000 réfugiés dans la zone de Gorom-Gorom notamment. Ce qui représente un peu plus de 70% de l’ensemble des réfugiés maliens au Burkina Faso (environ 60 à  70 000 selon le gouvernement, Ndlr). Quelles sont les maladies récurrentes auxquelles vous faites face sur le terrain? Il s’agit essentiellement d’infections respiratoires, de maladies de la peau en rapport avec l’hygiène et de maladies diarrhéiques. Il y a aussi des cas de paludisme, mais assez isolés par rapport à  ce que l’on noterait au sud du pays. Y a-t-il un risque d’apparition de nouvelles maladies avec la saison hivernale qui vient de s’installer? Le choléra frappe aux portes du Burkina Faso semble t-il… Le risque C’’est celui de la rougeole chez les enfants. A ce niveau, le ministère de la Santé a mené une action à  laquelle MSF a activement participé. Il s’agit d’une campagne de vaccination contre la rougeole, organisée au début du mois de juin. C’’est une campagne préventive qui visait à  immuniser les enfants contre cette maladie. Mais avec l’arrivée de pluies, le spectre d’une possible épidémie de choléra plane surtout que des pays voisins, notamment le Mali et le Niger, ont déjà  notifié des cas. Nous prodiguons des conseils à  ceux qui viennent en consultation. Nous organisons des séances de formation, d’information et d’éducation autant pour les femmes enceintes que pour ceux qui viennent à  la consultation curative. Il est vrai que pour l’instant, nous n’avons pas encore de supports sur place pour bien matérialiser la sensibilisation, mais le message est qu’avec la saison des pluies, il y a un risque de choléra. Donc nous conseillons les règles d’hygiènes basiques: se laver les mains, ne pas déféquer aux alentours des habitations, bien laver les aliments… Ce sont des messages-clés que nous faisons passer lors de ces séances d’information au niveau des structures sanitaires. Ces réfugiés viennent d’une zone de conflit armé. Avez-vous eu affaire à  des cas de graves maladies ou de blessures par balles? Les cas graves sont souvent les infections respiratoires sévères avec des stress respiratoires et bien entendu des cas de paludisme grave, avec des convulsions chez les enfants notamment. Nous avons aussi reçu des cas de traumatismes suite à  des accidents et deux cas de blessés par balles. Mais étant donné que nous sommes dans une structure périphérique, nous organisons rapidement, dans ces cas-là , une évacuation vers le centre médical de Gorom-Gorom qui est la structure de référence dans la région. MSF n’a que deux médecins qui sont dans les camps. Ne sont-ils pas submergés? Non parce que les consultations curatives sont faites par des infirmiers très professionnels. Les médecins n’interviennent que dans l’encadrement de ces infirmiers, pour les consultations de spécialité ou lorsque les infirmiers estiment qu’un cas nécessite un avis médical. N’oublions pas que nous avons cinq infirmiers consultants dans l’équipe qui sont repartis au sein des deux camps. l’équipe se déplace également une fois par semaine dans les camps non officiels pour prendre d’éventuelles maladies des populations en charge.

La France veut apporter une solution à la crise malienne

Laurent Fabius compte sur le Niger pour résoudre la crise au Mali et sa première escale en Afrique a été Niamey, la capitale du Niger o๠il a rencontré, jeudi 26 juillet, le président Mahamadou Issoufou. Déjà , mardi 24 juillet à  l’Assemblée nationale, le ministre des Affaires étrangères avait plaidé pour «une coopération accrue avec le Niger qui est à  la fois très pauvre et, dont les dirigeants, que nous avons reçus à  Paris, sont apparus vraiment des gens dignes de confiance». Selon Le Point qui cite une source diplomatique anonyme, «l’urgence aujourd’hui, C’’est de stabiliser les institutions, stabiliser Bamako» alors qu’«on est dans un processus très fragile». Depuis le coup d’Etat du 22 mars du capitaine Sanogo contre le régime d’Amadou Toumani Traoré, le Mali est plongé dans une crise politique. Ce renversement du pouvoir, survenu dans le Sud-Mali, a permis aux rebelles Touaregs de prendre le contrôle du Nord. Le Niger s’inquiète de la crise au Mali, car seulement deux cent kilomètres séparent le Nord-Mali de Niamey. L’annonce d’un retour vendredi 27 juillet, à  Bamako du président intérimaire du Mali, Dioncounda Traoré, après deux mois d’absence, à  se faire soigner d’une attaque perpétrée par des manifestants hostiles, devrait contribuer à  clarifier les responsabilités. Dans la capitale malienne, la démission du Premier ministre, accusé «d’incompétence et d’amateurisme», est demandée par les grands partis politiques. Après Niamey, le chef de la diplomatie française enchaà®nera avec le Burkina Faso oà¹, il verra le chef d’Etat Blaise Compaoré et continuera son périple par Dakar. Un entretien est prévu avec des représentants du collectif « Y’en a marre », en marge de rencontres officielles, notamment avec le président sénégalais MackySall. Samedi 28 juillet le chef de la diplomatie française conclura sa tournée par une brève escale au Tchad pour voir le président Idriss Deby. Le Tchad a fait part de sa disponibilité pour concourir à  une solution de la crise au Mali rapporte l’Afp à  ce sujet. Quelles retombées pour cette tournée? La résolution de la crise malienne est une des préoccupations majeure du gouvernement de François Hollande. Au cours d’une récente intervention le 18 juillet dernier à  l’assemblée nationale française, le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, soulignait l’importance pour la France de s’inquiéter de cette situation. «La situation au Mali et, plus généralement, au Sahel, est dramatique, au point que certains ont pu parler d’une menace de «Sahelistan». Trois grands problèmes s’entremêlent, de nature politique, sécuritaire et humanitaire. A la division entre le Nord et le Sud s’ajoute le fait qu’au Sud, le gouvernement ne bénéficie pas d’une large assise. C’’est la raison pour laquelle la Communauté des à‰tats d’Afrique de l’Ouest, l’Union africaine et nous-mêmes avons recommandé qu’une assise plus large soit recherchée avant le 31 juillet» affirmait t-il. Avant de conclure «La France entend mobiliser ses propres forces, y compris financières, pour venir en aide à  un peuple ami et à  un continent en souffrance.» De sources concordantes, la tournée africaine du patron du Quay d’Orsay pourrait être le point départ d’une opération d’envergure dans la résolution du problème malien.

Crise au Mali: la Médiation burkinabè fait le point

Le point de presse du gouvernement burkinabé de ce jeudi 26 juillet 2012 portait principalement sur la politique étrangère du pays, notamment sur la méditation conduite au Mali à  la demande de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Face à  la presse, Djibrill Bassolé, ministre des Affaires étrangères et représentant du médiateur Blaise Compaoré, a pour donner son point de vue sur les propos du sous directeur Afrique de l’Ouest du Quai d’Orsay, Laurent Bigot sur la situation politique au Burkina Faso. L' »affaire Bigot » Il y a quelques semaines, le diplomate français affirmait au cours d’une conférence publique que le Burkina Faso serait le prochain pays de la sous région, après le Mali, à  connaà®tre une crise. «Je n’accepterai jamais que des propos de cette nature se disent sur mon pays. Nous souhaitons que des dispositions soient prises afin qu’un diplomate français ne fasse plus de tels commentaires à  l’endroit d’un pays souverain comme le nôtre». En faisant allusion aux propos du sous directeur Afrique de l’ouest du Quai d’Orsay, le patron de la diplomatie burkinabè ne mâche pas ses mots. Le gouvernement burkinabè accepte les critiques qui lui sont formulées et travaille toujours dans le sens d’améliorer sa gouvernance, dira en substance Djibrill Bassolé. Mais ce qui est inadmissible d’après lui, C’’est qu’un diplomate étranger puisse s’adresser à  un pays souverain de la façon dont l’a fait Laurent Bigot. Du reste, il considère «l’affaire Bigot» comme un «épiphénomène» sur lequel il ne faut pas s’attarder. Le MNLA, le Premier Ministre, la Transition… La réunion des cadres du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le mercredi 25 juillet 2012 à  Ouagadougou était également au centre des échanges. «Le MNLA s’est réuni à  Ouagadougou, C’’est vrai. Ce n’était pas une réunion avec la médiation de la Cedeao. C’’était une rencontre de concertations inter-mouvement. Les dirigeants du mouvement ses sont retrouvés ici avec l’ensemble des cadres pour définir leur feuille de route pour le processus de paix. Ce que nous retenons d’intéressant, nous médiation, est que cette réunion a pris de résolutions allant dans le sens de les engager davantage à  la recherche d’une solution de paix.» Et pour Djibrill Bassolé, ceux qui pensent que la médiation burkinabè a échoué à  ramener la paix et l’unité au Mali ont tout faux. «Il ne faut pas lier les difficultés actuelles que traverse la médiation à  l’échec des pourparlers pour une sortie de crise au Mali», tempère le ministre des Affaires étrangères, qui ne sait pas non plus si Cheick Modibo Diarra conservera son poste de Premier ministre dans le gouvernement d’union nationale réclamé par le dernier sommet de la Cedeao à  Ouagadougou. «C’’est le président de transition, Dioncounda Traoré, qui doit désigner son Premier ministre afin de former ce gouvernement d’union nationale». Au cas o๠ce dernier, toujours en France pour ses soins, ne parviendrait pas à  respecter le délai du 31 juillet imposé par la Cedeao pour la formation du nouveau gouvernement, il pourra le signifier à  ses pairs et demander la prolongation du délai qui lui était imparti. Présent à  ce point de presse, le ministre délégué à  la Coopération régionale est revenu sur les grands enjeux de la coopération sous régionale et la place occupée par cette coopération dans le développement du Burkina Faso. Vincent Zakané a signifié, a titre d’exemple, que le Burkina Faso a bénéficié ces dernières années d’un investissement de 100 milliards de F CFA de la part de l’Union économique et monétaire ouest africain (Uemoa). Cette somme a servi selon lui à  la construction de barrages, de routes, de forages, etc.

Aide de l’Italie aux réfugiés maliens: «Aucun rapport avec la libération des otages»

La remise a eu lieu en présence du ministre burkinabè délégué à  la Coopération régionale, Vincent Zakané et de sa collègue de l’Action sociale et de la Solidarité, Clémence Traoré. Le ministre italien de la Coopération internationale et de l’Intégration s’est ensuite rendu sur un site abritant des réfugiés maliens à  Ouagadougou, à  qui le don est destiné. Rien à  voir avec les otages C’’est sur le tarmac de l’aéroport international de Ouagadougou que la délégation italienne a procédé à  la remise des vivres, de produits sanitaires et de kits pour la cuisine. Il s’agit «d’aider, du point de vue humanitaire, les Maliens, mais aussi le gouvernement du Burkina Faso qui fait un grand travail d’accueil pour les réfugiés maliens», a expliqué le ministre italien. Andrea Riccardi en a profité pour remercier le Burkina Faso pour tout «le travail spécifique qu’il fait dans la région» mais aussi «pour toute l’aide que le président et le gouvernement burkinabè ont donné à  l’Italie dans le cadre de la libération de notre compatriote, Rossella Urru», enlevée en même temps que deux Espagnols, Enric Gonyalons et Ainhoa Fernà¡ndez Rincà³n, le 23 octobre 2011 en Algérie et libérée la semaine dernière. Cependant, M. Riccardi précise que le don n’est pas une récompense pour la libération de sa compatriote parce que «déjà  programmé». l’Italien nie avoir connaissance d’une quelconque rançon versée en échange de la libération des trois otages. «Je n’ai pas connaissance de cela, mais je sais très bien l’aide logistique que le Burkina a apporté lors de cette opération. Une aide très importante car comme vous le savez, l’opération a été très complexe». Soulager les familles Afin de toucher du doigt les réalités vécues par les réfugiés, la délégation italienne s’est rendue par la suite dans un camp de réfugiés situé au secteur 27 de Ouagadougou (quartier Somgandin, selon le nouveau découpage de la ville). Accueilli par une population estimée à  900 personnes, dont 400 enfants, Andrea Riccardi s’est entretenu avec le président du comité des réfugiés à  Somgandé, Mohamed Ag Mohamed Al Mouloud. Et ce dernier d’évoquer les difficultés auxquelles les siens font face. Ce sont, entre autres, la scolarité des enfants, l’insertion dans la vie active, l’équilibre alimentaire et les activités génératrices de revenus. Réponse de ministre italien: «nous vous avons écouté et sommes convaincus que les difficultés sont énormes. Nôtre aide vous permettra sans doute de soulager la situation de la famille et nous formulons le vœu que vous puissiez retournez dans votre pays avec vos droits et dans l’assurance de la sécurité pour vous et vos enfants».

Situation des réfugiés maliens : mission gouvernementale au Burkina Faso

Depuis l’occupation des régions Nord du Mali par des groupes armés, près de 150 000 Maliens (selon le Haut commissariat réfugiés) ont fuit pour cherhcehr refuge dans les pays voisins. Ils ont été accueillis en Algérie, en Mauritanie, au Niger, au Burkina Faso. Il y a près de 70 000 personnes au camp de Berra, en Mauritanie. Plusieurs d’entre eux vivent leur statut de réfugié comme un veritable calvaire. C’est le cas de Nour Abdel Aziz, un réfugié malien que nous avons rencontré à  Bobo Dioulasso, au Burkina Faso qui affirme avoir perdu le goût de la vie. C’est surtout l’éventualité d’une intervention armée qui inquiète ces réfugiés, la plupart ayant laissé sur place tout leur patrimoine. De plus, l’aide humanitaire peine à  satisfaire tous les besoins d’une population qui ne cesse de croitre. Pour témoigner du soutien et de la compassion du Gouvernement et de l’ensemble du Peuple malien à  ces concitoyens en déshérences, trois (3) membres du Gouvernement malien se sotn rendus ce lundi 18 juin 2012 à  Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Il s’agit du Ministre de l’Action Humanitaire, de la Solidarité et des Personnes Agées, Dr. Mamadou Sidibé, de l’Education de Base, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales, Adama Ouane, et celui de la Famille, de la Promotion de la femme et de l’Enfant, Mme Alwata Ichata Sahi. Mentao, le nord du Mali en miniature Durant leur mission de cinq jours, ils iront à  la rencontre des milliers de maliens qui ont trouvé refuge au pays des hommes intègres. Neuf camps de refugiés accueillent près de 35 000 de nos compatriotes, selon l’ambassadeur du Mali au Burkina Faso, Mamadou Traoré, qui se réjouit de cette première mission officielle du Mali au Faso depuis le début des événements. «C’’était difficile pour nous. Nous n’avions rien à  leur donner. C’’est dur… », confesse-t-il. Selon le diplomate malien, nos compatriotes se retrouvent principalement dans les provinces d’Oudalan, Séno et du Soum, au nord du pays. Le camp de Mentao, près de Djibo, accueille 3.000 personnes. La plupart sont des touaregs, des peuls, des sonrhaà¯, des arabes. Mais on note aussi la présence de déserteurs de l’armée malienne. Enseignants, éleveurs, commerçants, enfants, femmes au foyer, élus locaux écoliers…Toutes les catégories sociaux professionnelles sont représentées sur le sol burkinabé. Le plus célèbre d’entre eux, C’’est sûrement le directeur du protocole de la présidence de la République sous l’ère de l’ancien président Amadou Toumani Touré, Ilal Kamar. Il a servi de guide à  la délégation ministérielle a qui il a fait visiter le camp de Somgandé, à  Ouagadougou. Un centre de formation o๠2427 réfugiés maliens ont élu domicile. Parmi eux, on compte 942 enfants. Des lendemains incertains « Ce qui arrive à  mon pays est inimaginable. Je reste malienne, et je suis fièr de l’être. Je souhaite un règlement durable de la crise à  la malienne » laisse entendre Fadimata Walet Oumar, la présidente des femmes du camp. Qui dit son inquiétude par rapport à  leur situation dans le camp. Plusieurs questions ont ainsi été soulevées par les refugiés, lors de la rencontre avec les membres du Gouvernement. Notamment le problème de salaire des fonctionnaires qui sont parmi eux, la scolarisation des enfants, l’organisation des examens pour les scolaires , l’hébergement, la nourriture… « Notre message à  l’endroit des refugiés est clair. « Le Gouvernement ne vous oubliera jamais. Le Mali est un et indivisible. Nous travaillons pour la paix, la concorde et la réconciliation. Le gouvernement est déterminé à  rétablir la sécurité et l’intégrité du territoire. Vos problèmes nous préoccupent beaucoup », ont repondu les membres de Gouvernement avant de d’affirmer que des solutions immédiates seront trouvées aux problèmes des réfugiés.

Réfugiés maliens : et les enfants dans tout ça ?

Près de 300 000 personnes ont fui le nord Mali depuis le début de la rébellion le 17 janvier 2012. Dans les déplacements massifs de populations vers d’autres zones, les enfants constituent une large frange. Au Burkina Faso, o๠25 000 enfants ont trouvé refuge, les conditions d’accueil laissent à  désirer et l’ONG Terre des Hommes, vient de tirer la sonnette d’alarme sur la scolarisation interrompue de ces enfants. Si rien est fait, ces enfants risquent de se retrouver à  la rue. En cause, la capacité d’accueil des écoles et des familles aussi : « Les gens sont tellement dépassés par ce qui s’est passé ! Et en plus, les écoles burkinabés sont saturées aussi », estime Fadimata Walett Oumar, représentante des femmes réfugiées maliennes à  Ouagadougou, interrogé par RFI. « 1,7 millions pour scolariser les réfugiés  » Avec l’ONG Terre des Hommes, l’Unicef se dit concerné par le sort de ces enfants réfugiés. A Bamako, on assure que des efforts sont faits pour trouver des alternatives. « Nous sommes en train de multiplier le matériel éducatif du Mali, pour permettre à  ces enfants maliens de suivre un enseignement adapté. Et nous recherchons les enseignants, et ces enseignants-là , on les recherche à  l’intérieur des réfugiés eux-mêmes », témoigne Sylvana Nzirorera, représentante résidente adjointe de l’Unicef au Burkina Faso. Thierry Agagliate, délégué de Terre des hommes, appelle lui l’ensemble des acteurs concernés à  se mobiliser, pour rassembler les 1,7 millions de dollars nécessaires à  leur scolarisation. « Dans la zone du Sahel, par exemple à  Ferrerio, o๠nous envisageons de démarrer des activités, là  il y a clairement des besoins. Il y a vraiment une insuffisance aussi, de capacité des écoles actuelles à  recevoir ces enfants. Donc, il y a effectivement besoin de développer des classes supplémentaires dans les écoles existantes, et aussi d’ouvrir ce que l’on appelle les classes paillotes, directement sur le site, notamment pour les plus jeunes », a -il expliqué.

Tournée de Cheick Modibo Diarra en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso

Profitant de la journée mondiale de l’Afrique, célébrée en commémoration de la signature des accords de l’organisation de l’Unité africaine le 25 mai 1963, le Premier ministre malien Cheick Modibo Diarra a rendu visite au médiateur de la Cédéao, Blaise Compaoré, avant de se rendre ce samedi 26 mai à  Abidjan pour y rencontrer Alassane Ouattara. à€ Bamako, les partisans du putsch s’efforcent de maintenir la mobilisation en faveur d’une installation du capitaine Sanogo à  la tête de la transition. à€ peine arrivé jeudi sur le sol burkinabé, le Premier ministre Cheick Modibo Diarra a été reçu par le président Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne. à€ sa sortie d’audience, le Premier ministre malien a déclaré être venu remercier le président du Faso pour son investissement dans la recherche d’une sortie de crise au Mali. Malgré les évènements survenus ces derniers jours à  Bamako, Cheick Modibo Diarra soutient que le processus de sortie de crise est sur la bonne voie. « Pour le moment, moi je n’ai pas vu le capitaine Sanogo participer à  quoi que ce soit contraire à  l’accord-cadre que lui même a signé. Nous sommes en train de procéder, étape par étape, n’est-ce pas, à  la consolidation de cet accord-cadre. l’amnistie a été votée et il nous reste encore quelques lois à  voter, C’’est-à -dire les lois d’indemnisation des victimes et la loi qui va proroger le mandat de nos députés ». Réagissant à  la visite d’une délégation du mouvement national de libération de l’Azawad au Parlement européen, Cheick Modibo Diarra précise que les soutiens du MNLA doivent se rendre à  l’évidence, que le MNLA est une minorité qui est en train d’opprimer une majorité, et non l’inverse.