Gouvernement Tatam Ly : l’urgence de la réconciliation nationale

Un gouvernement d’urgence pourrait-on penser à  priori. Formé deux jours après la nomination du Premier ministre Oumar Tatam Ly, il se veut rassembleur en intégrant d’anciennes figures, des ministres de la transition mais aussi de nouvelles énergies. Il faudra retenir dans ce premier gouvernement Tatam Ly, la création d’un ministère de la réconciliation nationale et du développement des régions du Nord incarné par Cheick Oumar Diarra. Un département qui répond à  la priorité numéro du chef de l’Etat. Et pour redéfinir toute la politique de développement des régions du nord Mali, qui a failli ces vingt dernières années et a été au coeur de la revendication sécessionniste des mouvements armés de l’Azawad, comme le MNLA. Décryptage. Les rescapés de la transition Composé de 34 membres en tout, avec 5 ministres délégués. Il garde quelques figures de la transition comme le Général Moussa Sinko Coulibaly, sans doute reconduit en raison de son plébiscite pour la bonne tenue de l’élection présidentielle. Il sera chargé d’organiser les législatives dans quelques semaines. Autre restant, Tiéman Hubert Coulibaly, qui perd la diplomatie au profit du domaine de l’Etat et des Affaires foncières. Il est remplacé par un nordiste, un ancien rebelle, Zahabi Sidi Ould Mohamed, fonctionnaire des Nations Unies qui signe son grand retour au Mali. Ousmane Ag Rhissa (RPM), reste lui à  l’environnement, Bruno Maiga à  la culture, Abdel Karim Konaté(ADEMA) hérite du Commerce et le Colonel Koumaré, proche de Sanogo, reste aux transports. L’ancien chef de la diplomatie d’ATT,Soumeylou Boubèye Maiga(ASMA) attendu à  la Primature, hérite finalement du portefeuille stratégique de la Défense. C’est une lourde tâche qui lui incombe pour réformer et remettre sur pied une armée malienne déstructurée, mais son expérience aux renseignements et sa grande connaissance du problème du nord devrait l’y aider. Nouvelles têtes A noter l’entrée de Malick Alhousseini, ce membre de la société civile, ex président du Collectif des ressortissants du Nord (COREN), et désormais Ministre délégué auprès du Ministre de l’administration territoriale, chargé de la décentralisation L’actuel maire de la Commune IV Moussa Mara(YELEMA), fait aussi une entrée remarquée à  l’Urbanisme et à  la politique de la ville, un domaine qui s’inscrit en droite ligne de son combat pour l’assainissement dans sa commune. Pour beaucoup, Mara incarne la compétence et l’innovation. Très peu de femmes dans ce gouvernement, quatre au total, mais une économiste de renom, hérite du gros ministère de l’économie et des finances. Mme Bouaré Fily Sissoko qui était jusqu’à  alors à  la Banque mondiale, est unanimement reconnue dans le milieu financier. A ses côtés, une ancienne ministre d’ATT, Aissata Bengaly revient aux affaires, à  l’Artisanat et au Tourisme. Pour la promotion de la femme, c’est une fidèle militante du RPM, Mme Sangaré Oumou Ba qui est en charge du portefeuille. Sa nomination n’est que justice, précise une collègue proche d’elle. « Elle connaà®t les questions de femme par C’œur », poursuit notre interlocutrice. Même chose pour Frankaly Keita, qui hérite de l’Energie et de l’eau. Discret mais militant de longue date d’Ibrahim Boubacar Keita. A signaler l’entrée d’un avocat, Mohamed Aly Bathily, Ministre de la Justice et garde des sceaux et le jeune Mamadou Gaoussou Diarra, à  la jeunesse et au Sport. Enfin, à  la Communication et aux nouvelles technologies de l’information, c’est Jean Marie Sangaré, membre du staff de campagne d’IBK qui s’y colle. Nous reviendrons en détail sur les portraits de chaque ministre.

Le PM Oumar Tatam Ly a dévoilé la liste de son équipe

1 – Ministre de la Justice, garde des sceaux : Mohamed Aly Bathily 2 – Ministre de la Défense et des anciens combattants : Soumeylou Boubèye Maà¯ga 3 – Ministre de la réconciliation nationale et du développement des régions du Nord : Cheick Oumar Diarra 4 – Ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale: Zahabi Sidi Ould Mohamed 5 – Ministre de l’économie et des finances : Mme Bouaré Fily Sissoko 6 – Ministre de la sécurité : Col. Sada Samaké 7 – Ministre du développement rural : Dr Bocary Téréta 8 – Ministre de l’administration territoriale : Gal Moussa Sinko Coulibaly 9 – Ministre du plan et de la prospective : Cheickna Seà¯dy Diawara 10 – Ministre des domaines de l’Etat et des affaires foncières: Tiéman Hubert Coulibaly 11 – Ministre du commerce : Abdel Karim Konaté 12 – Ministre de la fonction publique : Bocar Moussa Diarra 13 – Ministre de l’environnement et de l’assainissement : Ousmane Ag Rhissa 14 – Ministre de l’équipement et des transports : Col. Abdoulaye Koumaré 15 – Ministre du travail et des affaires sociales et humanitaires: Hamadoun Konaté 16 – Ministre du logement: Mohamed Diarra 17 – Ministre de l’urbanisme et de la politique de la ville: Moussa Mara 18 – Ministre de la promotion de la femme, de la famille et de l’enfant: Mme Sangaré Oumou Bah 19 – Ministre de l’éducation nationale : Mme Togola Jacqueline Nana 20 – Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique: Moustapha Dicko 21 – Ministre de la santé et de l’hygiène publique : Ousmane Koné 22 – Ministre de l’énergie et de l’hydraulique : Mohamed Frankaly Keà¯ta 23 – Ministre de la culture: Bruno Maà¯ga 24 – Ministre de l’emploi et de la formation professionnelle: Mahamane Baby 25 – Ministre de l’artisanat et du tourisme: Mme Berthé Aà¯ssata Bengaly 26 – Ministre de l’industrie et des mines: Dr Boubou Cissé 27 – Ministre des Maliens de l’extérieur: Dr Abdrahamane Sylla 28 – Ministre de la communication et des nouvelles technologies de l’information: Jean-Marie Sangaré 29 – Ministre de la jeunesse et des sports: Me Mamadou Gaoussou Diarra 30 – Ministre délégué auprès du Ministre de l’administration territoriale, chargé de la décentralisation: Malick Alhousseini 31 – Ministre délégué auprès du Ministre du développement rural, chargé de l’élevage, de la pêche et de la sécurité alimentaire: Nango Dembélé 32 – Ministre délégué auprès du Ministre de l’administration territoriale, chargé des affaires religieuses et du culte: Thierno Oumar Hasse Diallo 33 – Ministre délégué auprès du Ministre de l’économie et des finances chargé du budget: Madani Touré 34 – Ministre délégué auprès du Ministre de l’économie et des finances chargé de la promotion des investissements et de l’initiative privée: Moustapha Ben Barka

Enquêtes de moralité en cours pour former un gouvernement

Après dix-huit mois de crise politico-militaire, le Mali débute sa reconstruction. Vendredi, la passation de pouvoir entre le nouveau Premier ministre Oumar Tatam Ly et son prédécesseur Diango Cissoko, a acté le renouveau de la démocratie malienne, jadis exemple de stabilité pour la région. Deux jours plus tôt, le nouveau président malien Ibrahim Boubacar Keà¯ta, 68 ans, avait prêté serment. Il s’était fixé comme « priorité la plus pressante » de son mandat de cinq ans « la réconciliation nationale » alors que le pays panse toujours les plaies du conflit avec la rébellion touareg du Nord puis les groupes islamistes liés à  Al-Qaà¯da. Les consultations pour la formation d’un nouveau gouvernement ont débuté jeudi dernier et se poursuivent depuis la passation de pouvoir. Aucun nom n’a pour le moment filtré, mais l’entourage d’Oumar Tatam Ly a confirmé que des enquêtes de moralité de potentiels futurs ministres avaient débuté. L’annonce du gouvernement ne devrait pas tarder…

Primature : pourquoi Oumar Tatam Ly ?

A la surprise générale des maliens, le président Ibrahim Boubacar Keita a jeté son dévolu sur un technocrate de 50 ans pour conduire son premier gouvernement. Dans l’opinion publique, le choix de ce banquier apolitique répond aux aspirations du peuple malien qui voulait une rupture avec la vieille garde politique malienne. « Il faut une nouvelle tête à  la primature. Nous sommes fatigués des mêmes têtes qui sont là  depuis l’avènement de la démocratie malienne », estime Moussa, électricien. D’une part, C’’est le choix d’une forme de complémentarité avec le pouvoir suprême: «Ibrahim Boubacar Keita est un homme qui a la parfaite maitrise de la classe politique malienne. Il a besoin d’un technocrate comme Premier ministre afin de relever certains grands défis économiques », juge un jeune économiste en chômage à  Korofina. Ce banquier peu connu de la classe malienne est loin de faire ombrage à  Ibrahim Boubacar Keita dans la gestion des affaires publiques. »Mais cependant, estime ce chargé de mission dans l’administration, IBK pourrait écraser son PM, et diriger lui même la Primature à  travers Ly »… Pour cette malienne, basée à  Dakar, le profil technocrate de Tatam Ly est un défi face à  une classe politique malienne habituée aux passe-droits : « Ici au Sénégal, nous avons viré nos technocrates avec le limogeage du gouvernement Mbaye. On verra bien ». Il faut retenir qu’Oumar Tatam ly est issu d’une famille politique réputée au Mali. A titre d’exemple, la mère de ce technocrate fut la Directrice de campagne d’Alpha Oumar Konaré et son père, Feu Ibrahim Ly, restera dans les annales de l’histoire politique du Mali comme un brillant écrivain et militant politique.

Accord de Ouaga: reprise des discussions, 60 jours après la formation du gouvernement

La signature de l’accord préliminaire de Ouaga le 18 juin dernier a ouvert la voie à  la tenue des deux tours de l’élection présidentielle le 28 juillet et le 11 août sur l’ensemble du territoire malien. Le document comprenant 25 articles décrit le « processus post électoral » qui devra permettre, après la formation du nouveau gouvernement l’établissement d’une « paix globale et définitive ». L’accord prévoit la reprise des négociations 60 jours après la nomination d’un nouveau gouvernement. « La réconciliation nationale demeure la priorité la plus pressante. (…) Je veux réconcilier les C’œurs et les esprits, rétablir une vraie fraternité entre nous afin que chacun dans sa différence, puisse jouer harmonieusement sa partition dans la symphonie nationale. (… ) A cet effet, en tant que Président de la République, je m’attellerai sans relâche à  restaurer l’autorité de l’Etat. Nul ne sera au-dessus de la loi. » a déclaré le président IBK dans son discours d’investiture le 4 septembre dernier. Méfiance des mouvements touaregs Avant l’ouverture du dialogue, les mouvements du nord Mali se préparent, font monter les enchères et maintiennent la pression. Lors de l’investiture du Président IBK, le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) avait appelé la population du nord à  manifester. Pour Mossa Ag Attaher, chargé de communication du MNLA, il s’agissait d’interpeller le nouveau président dès son entrée en fonction. « C’’est pour dire au président qui vient d’être investi que derrière les mouvements de l’Azawad, il y a une population qui est en attente, une population qui n’est plus disposé à  partir avec une tête bricolée… Pour l’instant, IBK a été vague dans le discours même s’il a parlé de justice, de réconciliation, C’’est des choses très importantes. Cependant, il faut qu’il soit précis.» a-t-il déclaré sur une radio internationale. De son côté, Sidi Brahim Ould Sidatt, Secrétaire général adjoint du Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA) et représentant du mouvement auprès de la commission de suivi et d’évaluation des accords de Ouagadougou affirme que « le Mali de lui-même ne va pas régler le problème ». « s’il n’y a pas une réelle force d’opinion internationale pour faire pression sur le Mali, il n’y aura pas de solution définitive pour ce problème. Nous attendons à  ce que le président fasse ses preuves. On a beaucoup fait confiance, on a finalement rien trouvé donc nous allons continuer notre mouvement armé, nos revendications jusqu’à  ce que les choses soient appliquées comme c’est écrit dans l’accord. » a-t-il poursuivi. Les débats s’annoncent compliqués et l’issue des discussions sera décisive. Les questions du désarmement des rebelles, de leur intégration ou réinsertion et du statut des régions du Nord doivent être tranchées. « Nous enclencherons les actions appropriées pour forger des solutions robustes en vue d’une paix durable afin que nous sortions définitivement de la répétition cyclique des crises dans le Nord du pays.. » a indiqué le président IBK lors de son discours.

La liste du nouveau gouvernement attendue

Après la nomination, hier soir, du tout nouveau premier ministre de l’ère IBK, Oumar Tatam Ly, la composition du gouvernement devrait être rendue publique dans les heures à  venir. Les Maliens, visiblement impatients, auront l’occasion de connaà®tre les hommes et les femmes qui auront la lourde tâche d’imprimer les marques du régime du nouveau président Ibrahim Boubacar Keita. Pour l’instant peu de supputations sur les hommes et femmes susceptibles de figurer dans le nouveau gouvernement. Mais une chose est sûre : les Maliens veulent de nouveaux visages pour bâtir un nouveau Mali. A l’image du nouveau premier ministre, les Maliens aspirent, d’une part, à  un attelage gouvernemental composé d’hommes neufs plus au moins démarqués des deux dernières décennies. D’une part, ils désirent voir des hommes et des femmes qui brillent par leur compétence et leur intégrité morale dans la gestion des affaires publiques. Un savant mélange pourtant entre technocrates et hommes d’expériences ferait l’avantage de ce nouveau gouvernement. Malgré tout, la partie ne sera pas aisée pour Oumar Tatam Ly. S’il a l’avantage d’être un visage nouveau sur l’échiquier politique et marque déjà  la rupture, il a aussi, à  priori le désavantage de ne pas être imprégné de la politique malienne. A l’épreuve il devra prouver à  ses compatriotes qu’être un technocrate n’est pas forcément improductif. Au Sénégal, le récent limogeage du brillant banquier Abdoul Mbaye par le président Macky Sall, a quelque peu échaudé les observateurs sur les prouesses politiques de la technocratie. Comparaison n’est pas raison, dit-on. Laissons du temps au fils d’Ibrahima Ly et jugeons-le plutôt sur les actes.

Sénégal: le nouveau gouvernement est en place

Youssou Ndour, vedette mondiale de la chanson, était précédemment ministre du Tourisme et des Loisirs. Il quitte le gouvernement et est nommé conseiller à  la présidence avec rang de ministre, selon des décrets officiels rendus publics lundi soir à  Dakar. Aucune précision n’a été fournie sur son domaine d’intervention spécifique. Mme Touré, qui remplace à  la tête du gouvernement le technocrate et ex-banquier Abdoul Mbaye, a formé une équipe de 32 membres au total à  l’issue de consultations entamées peu après sa nomination, dimanche, et qui se sont achevées lundi soir. Huit personnes de l’ancien gouvernement n’ont pas été reconduites, et neuf font leur entrée dans la nouvelle équipe o๠le parti présidentiel, l’Alliance pour la République (APR), renforce sa présence. Mme Touré elle-même est une haute responsable de l’APR. Youssou Ndour est remplacé au ministère du Tourisme par Oumar Guèye, également chargé des Transports aériens mais qui ne gère plus les Loisirs. Parmi les ministres non reconduits, figurent le général Pathé Seck (Intérieur), remplacé par Abdoulaye Daouda Diallo, ainsi que l’ex-banquier Amadou Kane (Economie et Finances), remplacé par Amadou Ba, précédemment directeur général des Impôts et Domaines. Parmi les nouveaux venus, un des plus célèbres au plan international est l’avocat Sidiki Kaba, qui a dirigé la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et en était jusqu’à  sa nomination le président d’honneur. Il est nommé ministre de la Justice, poste précédemment occupé par Mme Touré. Parmi les ministres reconduits, figurent Augustin Tine (Forces armées), Mme Awa Marie Coll Seck (Santé et Action sociale), Mankeur Ndiaye (Affaires étrangères et Sénégalais de l’extérieur) ainsi que l’écologiste Haà¯dar El Ali, désormais chargé de la Pêche et des Affaires maritimes. Le nouveau gouvernement face à  une tâche «ardue» Le président Macky Sall a été élu en mars 2012, en battant au second tour de scrutin présidentiel Abdoulaye Wade, qui a dirigé le Sénégal de 2000 à  2012, et dont les dernières années de mandat ont été marquées par une forte contestation politique et sociale. Pour beaucoup de Sénégalais, en 17 mois, le gouvernement d’Abdoul Mbaye n’a pas su répondre aux demandes sociales de plus en plus importantes dans ce pays de 13 millions d’habitants en proie à  des difficultés économiques, o๠le coût de la vie augmente, dans un contexte international de crise économique. «Le pays est dans la morosité depuis plus d’un an. Le président était obligé de changer de politique, et pour changer de politique, il faut changer les hommes», a analysé à  l’AFP Abdoulaye Bamba Diallo, éditorialiste et politologue, pour qui Mme Touré «est une tête bien faite. (…) Elle peut faire des résultats» même si elle est face à  «un travail titanesque». Diplômée en économie et gestion notamment, formée au Sénégal, en France et aux Etats-Unis, Aminata Touré – surnommée «Mimi Touré» par ses compatriotes – est la deuxième femme Premier ministre de son pays, après Mame Madior Boye (mars 2001 à  novembre 2002). Comme ministre de la justice, elle a géré des dossiers importants, voire sensibles, comme l’affaire Hissène Habré, ex-président tchadien réfugié à  Dakar depuis 1990 et arrêté fin juin, et l’enquête sur l’enrichissement illicite présumé de responsables de l’ancien régime appelée au Sénégal de «traque des biens mal acquis». Cette «traque» s’est traduite par l’arrestation ou l’audition par la justice ou la gendarmerie de dignitaires de l’ancien pouvoir, dont d’anciens ministres et des directeurs généraux de sociétés. Son ancien mari, l’ex-ministre Oumar Sarr, fait partie des ex-dignitaires entendus par la gendarmerie. Dimanche, Mme Touré a estimé que son mandat sera «une course pour le développement, pour l’amélioration des conditions d’existence» des Sénégalais. Aujourd’hui, «les priorités sont multiples pour les Sénégalais», pour le nouveau gouvernement, «la tâche est ardue, les urgences sociales et économiques sont lancinantes», a prévenu lundi le quotidien pro-gouvernemental Le Soleil.

Communiqué du Conseil des Ministres du 28 août 2013

Après l’examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a : – adopté des projets de textes et – entendu une communication. AU CHAPITRE DES MESURES Là‰GISLATIVES 1°) Sur présentation du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, le Conseil des Ministres a adopté un projet d’ordonnance portant modification de la loi n°01-078 du 18 juillet 2001 portant sur le contrôle des drogues et précurseurs. Le Mali a été confronté au cours de ces dernières années à  l’émergence du trafic international de stupéfiants servant de support à  d’autres crimes organisés avec comme corollaire la détérioration de la situation sécuritaire. En plus des mesures déjà  prises, il est apparu nécessaire de renforcer le cadre institutionnel de lutte contre le phénomène. La Loi N°01-078 du 18 juillet 2001 portant sur le contrôle des drogues et des précurseurs a prévu dans ce cadre la création de deux organes, le Comité interministériel chargé de la coordination de la lutte contre la drogue et l’Office central des Stupéfiants chargé de la prévention et de la répression du trafic illicite des stupéfiants. Le Comité interministériel a été créé par un décret du 4 décembre 2009 et l’office n’a été mis en place qu’en 2010 sans toutefois disposer des moyens juridiques nécessaires à  son action en particulier la compétence pour exercer des missions de police judiciaire. Le présent projet de loi vise à  combler cette lacune. Il crée l’Office central des Stupéfiants et l’investit de manière explicite conformément aux dispositions du code de procédure pénale de pouvoirs de police judiciaire dans la lutte contre le trafic illicite de drogue, de précurseurs, de stupéfiants et de substances psychotropes. l’office sera, suivant les dispositions de la Convention unique des Nations unies sur les stupéfiants de 1961, le service qui assure la mise en œuvre de l’action préventive et de l’action répressive envisagées au plan national, sous régional et international pour une lutte efficace et coordonnée contre le trafic des stupéfiants. 2°) Sur présentation du ministre de l’Elevage et de la Pêche, le Conseil des Ministres a adopté des projets de textes relatifs à  la création, à  l’organisation, aux modalités de fonctionnement et au cadre organique du Centre national d’Appui à  la Santé animale (CNASA). l’élevage occupe au Mali la troisième place après le coton et l’or en termes de recettes d’exportation et la politique nationale de développement de l’élevage, adoptée en 2004, retient la valorisation des ressources animales parmi ses stratégies. Cependant, les maladies animales constituent une contrainte majeure au développement du sous- secteur de l’élevage. C’’est pourquoi, d’importants efforts ont été consentis par l’Etat dans la lutte contre les maladies existantes et les maladies émergentes à  travers notamment l’élaboration de stratégies de lutte contre les maladies animales. Dans le cadre de la mise en œuvre de ces stratégies, les services de santé animale ont reçu l’appui du Programme Panafricain de Contrôle des à‰pizooties au Mali (PACA-Mali). Ces efforts ont permis l’éradication de la peste bovine au Mali et la dotation des services vétérinaires d’un système d’information sanitaire performant. En vue de préserver ces acquis et de prendre en charge de nouveaux sujets de préoccupations en matière de santé animale, il est proposé la création d’un Centre national d’Appui à  la Santé animale sous la forme d’un service rattaché. Le Centre national d’Appui à  la Santé animale va appuyer les services vétérinaires en matière d’évaluation des risques sanitaires et d’actions techniques de santé animale, de communication et de conception des programmes de lutte contre les maladies animales. Le centre permettra également de maintenir un système de veille et d’alerte précoce en cas de menaces majeures en matière de santé animale et de santé publique vétérinaire. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS : AU TITRE DE LA PRà‰SIDENCE DE LA Rà‰PUBLIQUE : Le Conseil des Ministres a été informé de l’abrogation du décret portant nomination du Général de corps d’Armée Amadou Haya SANOGO en qualité de Président du Comité militaire de Suivi de la Réforme des Forces de Défense et de Sécurité. BAMAKO, LE 28 AOUT 2013 LE SECRà‰TAIRE Gà‰Nà‰RAL DU GOUVERNEMENT, Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

Gouvernement : IBK peut-il compter sur la diaspora ?

Nouvelle rumeur : Django Sissoko, l’actuel Premier ministre malien de transition, pourrait faire l’affaire d’ici les législatives, et fort de sa majorité, IBK nommerait ensuite son Homme…Pour revenir dans le vrai, les noms de Soumeylou Boubèye Maiga(ASMA) et de Tiéman Hubert Coulibaly, l’actuel ministre des Affaires étrangères continuent d’être cités pour la primature. Nancoma Keita, un homme du sérail RPM, Bocary Téréta, Secrétaire Général du parti ou encore le très charismatique, patron de l’ONUSIDA, Michel Sidibé. Mais ce dernier peut-il quitter un poste aussi stratégique que Directeur de l’ONU-Sida pour se mêler de politique ? Il avait été un moment pressenti pour être Premier Ministre de transition, avant la nomination du scientifique Cheick Modibo Diarra. La formation du futur gouvernement fait véritablement débat dans les milieux politiques et les grins de la capitale. Le défi pour IBK sera de composer un savant mélange de cadres compétents, tirés de sa propre formation politique, des autres familles politiques ou encore de la diaspora. La diaspora : un vivier de cadres compétents Il est tout à  fait plausible que le Président IBK puise largement dans la diaspora malienne, pour former son équipe dirigeante, ayant lui même été un cadre de l’extérieur. Pour rappel, il a travaillé au FED, le fonds européen de développement dans les années 80 et même été ambassadeur en Côte d’Ivoire sous Alpha Oumar Konaré, avant d’occuper les fonctions de ministre et de Premier ministre au Mali. Il pourrait donc privilégier ce profil au détriment de certains cadres de l’intérieur.  » Notre pays a aujourd’hui besoin de cadres compétents et il faut changer les mentalités, voilà  le vrai défi d’IBK », affirme Mme Sylla, directrice d’un magazine féminin. De nombreux maliens s’illustrent aujourd’hui dans les organismes internationaux. Tout récemment, Modibo Ibrahim Touré, l’ancien ministre des postes et nouvelles technologies s’est vu confier à  l’ONU, la Direction adjointe des pays des Grands Lacs, par Ban ki Moon. Un autre, comme Hamadoun Touré, officiait lui à  l’ONUCI en Côte d’Ivoire avant son entrée au gouvernement de transition. Une expérience qui s’est révélée courte pour l’homme qui aurait retrouvé son poste. Un profil comme Habib Ouane, cadre de la CNUCED et proche d’IBK pourrait aussi faire l’affaire. Ce dernier a été ministre de l’énergie et de l’eau, sous ATT avant le coup d’Etat :  » La fonction n’était pas facile. Lorsqu’on vient des institutions, il est laborieux de composer avec l’état d’esprit local, mais la tâche est intéressante », confie le fonctionnaire international qui déplore cependant le côté griotique de la politique. Trouver le bon équilibre Pour sa première déclaration, IBK a voulu lancer un message clair au sérail politique :  » Il n’y aura pas de partage du gâteau et ne seront nommés que sur compétence et mérite, ceux qui devront l’être.. ». Une déclaration qui si elle a fait mouche, devra s’appliquer dans la pratique.  » Il faut malheureusement constater qu’au Mali, on a nommé les ministres, administrateurs civils et directeurs des structures étatiques par affinités politiques et reconnaissance ces dernières années, ce qui a installé un sytème de gouvernance difficile à  changer en un tour de main », précise ce chargé de Communication d’un ministère de la place. La politique étant malgré tout une affaire d’alliances, IBK devra composer avec la classe politique locale. Et il ne fera pas que des heureux. Ni des mécontents. Sa forte personnalité devra aussi s’imposer face aux religieux et aux militaires.  » Pour l’heure, IBK, ne touchera pas à  ces derniers. D’une certaine façon, il leur doit sa victoire et ne va pas se hasarder à  soulever une tension « , commente ce policier. Exit donc les hommes en uniformes qui ont intégré la transition ? Beaucoup d’entre eux ont été nommés Général et d’après une source, certains viseraient des postes dans le futur gouvernement, tout comme les religieux qui voudraient plus qu’un simple ministère du culte et des affaires religieuses. Pour Kankélentigui, un mélange de sagesse et d’autorité sera la clé pour former une équipe de choc. Les défis de l’heure sont de taille. Et comme l’a martelé le Président élu lors d’un de ses discours de campagne, « Tolérance Zéro » !

Communiqué du Conseil des Ministres du mercredi 21 août 2013

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté des projets de textes. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES. Sur le rapport du ministre de la Santé, le Conseil des Ministres a adopté des projets de textes relatifs à  la création, à  l’organisation et aux modalités de fonctionnement du Centre National d’Oncologie Le cancer est une maladie qui fait des ravages dans le monde. Si la cause du cancer est méconnue, des facteurs qui le favorisent sont identifiés, tels que le tabac dans le cancer du poumon, le virus de l’hépatite B dans le cancer du foie. Les cas de cancer sont en constante augmentation. Au Mali, selon les données du Registre National des Cancers, en un an, 8146 cas de cancer ont été enregistrés sur lesquels 6395 cas de décès ont été constatés. Sur les 8146 malades de cancer, 5345 sont des femmes et 2801 sont des hommes. La proportion de décès est de 83,1% pour les femmes et 39,2 % pour les hommes. Dans notre pays, le diagnostic du cancer est le plus souvent fait à  un stade tardif de la maladie, le traitement étant dans ce cas palliatif. l’amélioration de cette situation passe par la mise en place d’une structure capable de mener à  bien les différents aspects de la prise en charge des cancers, de développer la recherche et la formation en matière de lutte contre le cancer et de contribuer à  organiser les établissements intervenant dans le traitement des malades atteints de cancer. Le Centre National d’Oncologie, créé sous la forme d’un Etablissement hospitalier, aura pour mission de mettre au point des thérapies nouvelles contre le cancer et de diffuser dans les communautés médicales et scientifiques les connaissances sur le cancer. Il permettra à  terme la mise en place des outils standardisés de prise en charge du cancer et de réduire le nombre et le poids des évacuations sanitaires à  l’étranger. Sur le rapport du ministre de la Santé, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret fixant les conditions de création et les principes fondamentaux de fonctionnement des Centres de Santé Communautaires (CSCOM). Le Centre de Santé Communautaire (CSCOM) est une formation sanitaire de premier niveau créée sur la base de l’engagement d’une population définie, organisée au sein d’une association de santé communautaire. Il assure le service public de santé au niveau de l’aire de santé et fournit, à  cet effet, des prestations curatives, assure la disponibilité des médicaments essentiels et développe des activités de soins préventifs et des activités promotionnelles. Les conditions de création et les principes fondamentaux de fonctionnement des Centres de Santé Communautaires ont été fixés par un décret du 28 juin 2005 qui détermine également les organes d’administration et de gestion des CSCOM. Ce décret limite à  seize le nombre des membres du Conseil d’Administration et fixe la périodicité de ses réunions à  une réunion par semestre. Dans la pratique, la limitation du nombre des membres du Conseil d’Administration a constitué un obstacle à  la représentation des quartiers, villages et fractions de l’Association de santé communautaire dont le nombre dépasse parfois 16. Le présent projet de décret modifie le décret cité pour corriger cette situation et prendre en compte le besoin de participation des populations conformément aux principes énoncés dans la politique sectorielle de santé. Il supprime la limitation du nombre des membres du Conseil d’Administration et renvoie aux statuts et au règlement intérieur de l’ASACO la détermination de la composition du Conseil d’Administration. Le projet de décret fixe une périodicité trimestrielle pour les réunions du Conseil d’Administration avec possibilité de session extraordinaire chaque fois que de besoin. Il substitue à  l’appellation « Chef de Centre de Santé Communautaire », celle de « Directeur Technique » utilisée dans la pratique. Sur le rapport du ministre du Logement, des Affaires Foncières et de l’Urbanisme, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant désaffectation partielle du Titre Foncier N° 306/CIII et affectation au Ministère du Logement, des Affaires Foncières et de l’Urbanisme, des parcelles de terrains, objet des Titres Fonciers N° 543/CIII d’une superficie de 01ha 81 a 63 ca, et N° 544/CIII d’une superficie de 81 a 86 ca sises à  la Base Aérienne B. Le Titre Foncier N°306/CIII situé à  la base Aérienne B porte sur un ilot comportant plusieurs immeubles bâtis. Il est actuellement affecté au Ministère de la Défense et des Anciens Combattants. Toutefois, deux des immeubles situés sur les parcelles A et B sont occupés depuis plusieurs années par des Présidents des Institutions de la République. Afin de régulariser cette situation, il est proposé la désaffectation partielle du terrain, objet du Titre Foncier N° 306/CIII du District de Bamako pour en distraire les parcelles de terrains A et B et les affecter au Ministère du Logement, des Affaires Foncières et de l’Urbanisme pour servir de résidences pour les anciens Présidents de la République. BAMAKO, LE 21 AOUT 2013 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT, Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

Communiqué du Conseil des Ministres du mercredi 14 août 2013

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a : – adopté des projets de textes ; – entendu une communication et – procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES. Sur le rapport du ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, le Conseil des Ministres a adopté un projet d’Ordonnance autorisant la ratification du Traité sur le commerce des armes, adopté à  New York, le 2 avril 2013, par l’Assemblée Générale des Nations Unies Le commerce des armes conventionnelles est un phénomène qui concerne tous les pays et toutes les régions du monde. Les problèmes liés au commerce irrégulier et illicite de ces armes constituent de nos jours des défis majeurs ayant un impact négatif sur la paix, la sécurité et la stabilité régionales et internationales. Cette problématique qui a mobilisé la communauté internationale, a abouti à  tenue en 2012 de la Conférence des Nations Unies « Pour un Traité sur le Commerce des Armes ». Le Traité sur le commerce des armes adopté après de longues négociations par l’Assemblée générale des Nations Unies en avril 2013 et signé par notre pays en juin 2013, vise essentiellement : – à  instituer les normes communes les plus strictes possibles aux fins de réglementer ou d’améliorer la réglementation du commerce international d’armes classiques ; – à  prévenir et éliminer le commerce illicite d’armes classiques et empêcher le détournement de ces armes ; – à  contribuer à  la paix, la sécurité et la stabilité internationales et régionales ; – à  promouvoir la coopération, la transparence et l’action responsable des Etats parties dans le commerce international des armes et bâtir ainsi la confiance entre Etats. Le Traité s’applique à  toutes les armes classiques relevant des catégories tels les chars de combat, les véhicules blindés de combat, les systèmes d’artillerie de gros calibre, les avions et les hélicoptères de combat, les navires de guerre, les missiles et lanceurs de missiles, les armes légères et armes de petit calibre. Il définit les mesures générales de mise en œuvre et détermine les mécanismes d’application des transferts d’armes, la conservation des données et l’établissement des rapports. Dans un délai d’un an, à  compter de l’entrée en vigueur du traité à  son égard, chaque Etat partie adresse au Secrétariat un rapport initial sur les mesures prises pour sa mise en œuvre. Sur le rapport du ministre des Finances, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant approbation de l’Avenant n°1 dans le cadre de l’exécution du marché relatif aux travaux de construction du siège du Comité de Régulation des Télécommunications. Dans le cadre de l’amélioration des conditions et du cadre de travail de son personnel, le Comité de Régulation des Télécommunications, devenu en 2011 l’Autorité Malienne de Régulation des Télécommunications/TIC et Postes, a entrepris, sur fonds propres, la construction de son siège sis à  Hamdallaye ACI. Le marché conclu à  cet effet en 2009, a été attribué à  l’entreprise COMATEXIBAT-SA pour un montant de 4 milliards 154 millions de Francs CFA environ et un délai d’exécution de 24 mois. Au cours de l’exécution des travaux, il est apparu nécessaire de réaliser des travaux supplémentaires en vue de rendre le bâtiment plus fonctionnel. Le présent Avenant au marché initial est approuvé pour permettre la réalisation de ces travaux supplémentaires, pour un montant de 442 millions 183 mille Francs CFA environ et un délai d’exécution de 8 mois. Sur le rapport du ministre du Logement, des Affaires Foncières et de l’Urbanisme, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant affectation au Ministère des Finances, de parcelles de terrain dans les cercles de Kayes et de Kéniéba. Dans la recherche de solutions pour assurerl’amélioration permanentedes conditions d’exécution du service et suite à la révision de la carte douanière du pays ayant entraà®né la création de nouvelles structures, ilest apparu nécessaire pour le service des Douanes de sécuriser les parcelles de terrain et bâtiments existants et de procéder à  l’identification de parcelles pour abriter les structures nouvellement créées. La présente affectation de parcelles de terrain dans les Cercles de Kayes et de Kéniéba s’inscrit dans ce cadre. Elle porte sur les parcelles de terrain, objet des titres fonciers ci-après : 1 – Livre foncier de Kayes. – N° 239 de Kayes d’une superficie de 6 ares 78 centiares, sise à  Kayes ; – N° 248 de Kayes d’une superficie de 2 ares 44 centiares, sise à  Kayes ; – N° 722 de Kayes d’une superficie de 1 hectare 11 ares 00 centiare, sise à  Kayes ; – N° 11183 de Kayes d’une superficie de 8 hectares 75 ares 8 centiares, sise à  Diboli. 2 – Livre foncier de Kéniéba. – N° 268 de Kéniéba, d’une superficie de 20 hectares 4 ares 14 centiares sise à  Mahina mine ; – N° 269 de Kéniéba, d’une superficie de 1 hectare 75 ares 64 centiares sise à  Mahina mine ; – N°270 de Kéniéba d’une superficie de 88 ares 16 centiares, sise à  Mahina mine ; – N° 271 de Kéniéba d’une superficie de 1 hectare 60 ares 46 centiares, sise à  Mogoyafara ; – N° 272 de Kéniéba d’une superficie de 8 hectares 00 are 56 centiares, sise à  Dabia ; – N° 273 de Kéniéba d’une superficie de 4 hectares 24 ares 37 centiares, sise à  Sansanto. Lesdites parcelles sont destinées à  abriter les structures des Douanes. Sur le rapport du ministre de l’Energie et de l’Eau, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant approbation des contrats de concession et d’affermage du service public de l’eau. Dans le but d’améliorer le service public de l’alimentation en eau potable et de renforcer l’autonomie financière du sous-secteur de l’hydraulique urbaine dans le périmètre de la concession, le Gouvernement a procédé en 2010 à  une reformeinstitutionnelle dans le secteur. Cette réforme s’est traduite par la séparation juridique de la gestion des services publics de l’électricité et de l’eau potable avec la créationde deux sociétés d’eau potable. Il s’agit de la Société Malienne de Patrimoine de l’Eau Potable (SOMAPEP) avec pour mission la gestion et le développement des infrastructures d’alimentation en eau potable et de la Société Malienne de Gestion de l’Eau Potable (SOMAGEP) chargée de l’exploitation des infrastructures d’eau potable. Dans le cadre de la mise en œuvre de cette reforme, il a été mis fin à  la concession du service public de l’eau potable à  la société EDM-SA et à  la mise en place d’un dispositif conforme à  la réforme. Ce dispositif comprend : – un contrat de concession entre l’Etat et la Société Malienne de Patrimoine de l’Eau Potable ; – un contrat d’affermage entre la Société de Patrimoine, la Société de Gestion de l’Eau Potable et l’Etat. Ces contrats, objets du présent projet de décret d’approbation, spécifient les rôles, responsabilités, obligations et droits des parties (Etat, SOMAPEP, SOMAGEP et exploitant) par rapport au service public de l’eau potable dans le périmètre de concession. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES : Le Conseil des Ministres a procédé à  la nomination : – au grade deGénéral de Corps d’Armée à  titre exceptionnel à  compter du 1eraoût 2013 du Capitaine Amadou Haya SANOGO. – au grade de Général de Brigadeà  titre exceptionnel à  compter du 1er août 2013 de: Colonel-major Didier DACKO, Colonel MoussaSinko COULIBALY. Le Conseil des Ministres a procédé également aux nominations suivantes : AU TITRE DU MINISTERE DE LA DEFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS : – Haut fonctionnaire de Défense auprès du Ministère du Travail, de la Fonction Publique et des Relations avec les Institutions : Colonel Fallé TANGARA. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE : – Consul général du Mali à  Guangzhou : Madame GAKOU Alima DANFAGKHA, Sociologue. – Conseiller consulaire au Consulat général du Mali à Tamanrasset : Monsieur Mamadou Namissa KEITA, Professeur. AU TITRE DU MINISTERE DU COMMERCE ET DE l’INDUSTRIE : – Directeur national de l’Industrie : Monsieur Sékou KEITA, Ingénieur de l’Industrie et des Mines. – Directeur du Centre pour le Développement du Secteur agroalimentaire : Madame CAMARA Mariam KEITA, Ingénieur de l’Industrie et des Mines. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS AU TITRE DU MINISTERE DE l’ECONOMIE ET DE l’ACTION HUMANITAIRE. Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative au rapport général des travaux de la Revue 2012 du Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSCRP) 2012-2017. La revue 2012 du Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSCRP) s’est tenue les 4 et 5 juillet 2013. Elle a regroupé des membres de Gouvernement, les partenaires techniques et financiers, les acteurs de la société civile et du secteur privé, les représentants de services techniques nationaux et des institutions. l’objectif général de la revue était de faire ressortir au titre de l’année 2012, l’état de mise en œuvre des politiques et stratégies gouvernementales en matière de croissance et de réduction de la pauvreté, particulièrement le degré d’atteinte des objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Elle visait également à  faire une analyse des perspectives pour l’année 2013 dans les différents secteurs d’activité à  dégager les forces et les faiblesses et à  formuler des recommandations en vue de la préparation de la loi de Finances 2014. Il ressort du rapport général de la revue 2012 du CSCRP que l’économie malienne a enregistré une récession en 2012. Le taux de croissance du PIB est ressorti à  -1,2 % pour une prévision initiale de 5,6 %. Les secteurs d’activité qui ont été les plus affectés par la crise ont été le secondaire en l’occurrence l’industrie et les BTP (Bâtiments et Travaux Publics) et le tertiaire notamment le commerce, le tourisme et l’hôtellerie. Le taux d’inflation est passé de 3,1 % en 2011 à  5,3 % en 2012. Cette hausse est en grande partie imputable à  la mauvaise campagne agricole 2011-2012. Le taux de pauvreté en 2012 a été de 42,7 %. Il a augmenté par rapport à  2011. Dans le domaine de l’éducation, le taux brut de scolarisation au premier cycle du Fondamental est passé de 81,5 % en 2011 à  78,3 % en 2012. Le recul s’expliquerait par le niveau de la croissance démographique d’une part et d’autre part, le déplacement massif des populations du Nord du pays suite à  la rébellion. La plupart des indicateurs de santé ont affiché en 2012 une tendance à  la baisse comparativement à  l’année 2011. Le taux d’accès à  l’eau potable est resté stable entre 76,2 % en 2011 et 76,1 % en 2012. Le nombre d’emplois créés en 2012 est en baisse par rapport à  2011. A cela il faut ajouter les 3 558 pertes d’emploi enregistrées dans le secteur privé. Le rapport général développe également les actions menées dans les domaines de la gouvernance financière, de la décentralisation, de la justice, de la lutte contre la corruption et de laprise en compte du genre. En perspectives, à  la faveur de la normalisation de la situation socio-politique et sécuritaire et de la reprise effective de la coopération avec des partenaires techniques et financiers, il est attendu un taux de croissance du PIB de 4,8 % en 2013 et 6,3 % en 2014 sous l’effet de l’orientation favorable de la production agricole, de l’essor de la production aurifère, du regain d’activité dans le secteur des BTP et du renforcement de l’offre d’énergie électrique. Pour la période 2013-2014, les actions de l’Etat à  court et moyen termes seront focalisées sur la mise en œuvre du plan d’action de la Feuille de Route pour la Transition et le Plan pour la Relance Durable du Mali (PRED). BAMAKO, LE 14AOUT 2013 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT, Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

Gouvernement de transition : le GSB présente son rapport

Cette rencontre à  l’hôtel Massaley avait pour objet de présenter le rapport de suivi de l’utilisation des ressources allouées au financement des activités de la feuille de route du gouvernement de transition de janvier à  juin. Le financement des activités de la feuille de route est tributaire du budget de l’Etat et des appuis extérieurs. Ainsi, 289 milliards sont prévus comme dotation budgétaire, 174 milliards comme ressources inscrites dans la feuille de route et 115 milliards pour les besoins de financement à  rechercher. Pour l’organisation d’élection libre et transparente et les autres défis, il a été prévu 50 milliards. Selon Tiemoko sangaré, président du GSB l’objectif global recherché est d’informer le citoyen malien sur le suivi budgétaire de la feuille de route du gouvernement de transition. Les résultats atteints au 30 juin 2013 sont entre autres, les conditions favorables à  des élections transparentes et crédibles sont assurées par le gouvernement, les conditions permettant à  tous les Maliens en âge de voter, de jouir de leur droit d’exprimer librement leurs suffrages qui sont créées, l’amélioration du système électoral par une loi fixant le régime général des élections. Le fichier biométrique et les cartes d’électeurs qui sont aussi établis avec un réaménagement du calendrier initialement préétabli dans la feuille de route…

Le Gouvernement adopte une loi contre l’enrichissement illicite

« La délinquance économique et financière constitue une menace pour la stabilité et la sécurité des à‰tats. Elle sape les institutions et les valeurs démocratiques, les valeurs éthiques et la justice, compromet et précarise toutes les perspectives de développement » peut-on lire dans le communiqué. Le texte précise que depuis des décennies, les pouvoirs publics ont consenti des efforts dans cette lutte. Des textes législatifs ainsi que plusieurs structures de contrôle ont ainsi été mis en place. La loi de mars 1982 entre également dans le cadre de cette lutte. Force était cependant de constater que le phénomène, loin de diminuer, a plutôt pris de l’ampleur, surtout à  cause « de l’évolution des modes opératoires de plus en plus diversifiés et complexes et de l’ordonnancement juridique international ». Il était donc important de procéder à  la relecture de cette loi afin « d’apporter une réponse judiciaire adaptée et efficace au phénomène de l’enrichissement illicite ». Transparence Le présent projet de loi adopté et qui sera bientôt soumis à  l’Assemblée Nationale se fonde sur les directives de l’UEMOA notamment celles relatives à  la transparence dans la gestion des finances publiques, la Convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption et la Convention des Nations Unies sur la corruption. « Il prend également en compte les recommandations des états généraux tenus en 2008 sur la corruption et la délinquance financière » précise le communiqué du Conseil des Ministres. Pour en assurer une application efficace, la loi a été articulée autour du binôme prévention-répression et contient plusieurs innovations. On peut noter que la liste des personnes soumises à  l’obligation de déclaration des biens comprendra désormais certaines catégories d’agents publics ou de responsables politiques. De plus, les cas d’infractions qualifiées d’enrichissement illicite seront désormais traiter pour plus d’efficacité et de diligence dans la gestion et le traitement des procédures. « En vertu de la nouvelle loi, toute personne qui aura, avant poursuite judiciaire, révélé aux autorités compétentes les faits d’enrichissement illicite, sera exceptée de toute poursuite au titre de la complicité […] et la responsabilité des personnes morales a été prévue avec les sanctions appropriées ». Enfin, le projet de loi autorise, « dès le stade de l’enquête et de l’instruction, des possibilités de saisie patrimoniale afin d’assurer l’effectivité des peines de confiscation prononcées au moment du jugement ».

Communiqué du conseil des ministres du 1er Août 2013

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a : – adopté des projets de textes ; – entendu une communication et – procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES Sur présentation du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi portant prévention et répression de l’enrichissement illicite La délinquance économique et financière constitue une menace pour la stabilité et la sécurité des Etats. Elle sape les institutions et les valeurs démocratiques, les valeurs éthiques et la justice, compromet et précarise toutes les perspectives de développement. Pour lutter contre ce phénomène, des efforts ont été consentis par les pouvoirs publics de l’indépendance à  nos jours tant sur le plan législatif que sur le plan de la création de structures de contrôle. l’adoption en mars 1982 de la loi portant répression du crime d’enrichissement illicite s’inscrivait dans ce cadre. Cette loi a montré ses limites au regard de l’évolution des modes opératoires de plus en plus diversifiés et complexes et de l’ordonnancement juridique international. Sa relecture est devenue une nécessité en vue d’apporter une réponse judiciaire adaptée et efficace au phénomène de l’enrichissement illicite. Le présent projet de loi adopté pour prendre en charge cette préoccupation, se fonde sur les directives de l’UEMOA notamment celles relatives à  la transparence dans la gestion des finances publiques, la Convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption et la Convention des Nations Unies sur la corruption. Il prend également en compte les recommandations des états généraux tenus en 2008 sur la corruption et la délinquance financière. Pour une plus grande efficacité dans la lutte contre l’enrichissement illicite, le projet de loi, articulé autour du binôme prévention-répression, apporte plusieurs innovations. Ainsi, la liste des personnes soumises à  l’obligation de déclaration des biens a été étendue à  certaines catégories d’agents publics ou de responsables politiques et ce, pour marquer un souci de conformité à  la lettre et à  l’esprit des conventions internationales. l’enrichissement illicite a été correctionnalisé pour plus d’efficacité et de diligence dans la gestion et le traitement des procédures. Cette option est aussi conforme aux standards internationaux en matière de délinquance économique et financière. Les faits d’enrichissement illicite ressortent, en ce qui concerne les poursuites et l’instruction, de la compétence des pôles économiques et financiers, les jugements relevant des juridictions pénales de droit commun. En vertu de la nouvelle loi, toute personne qui aura, avant poursuite judiciaire, révélé aux autorités compétentes les faits d’enrichissement illicite, sera exceptée de toute poursuite au titre de la complicité. Pour une grande efficacité dans la répression de l’enrichissement illicite, le secret professionnel, exigé dans l’exercice de certaines professions, ne peut faire obstacle à  la recherche de la vérité et à  la mise en évidence de certains comportements frauduleux. En outre, le projet de loi autorise, dès le stade de l’enquête et de l’instruction, des possibilités de saisie patrimoniale afin d’assurer l’effectivité des peines de confiscation prononcées au moment du jugement. Par ailleurs, la responsabilité des personnes morales a été prévue avec les sanctions appropriées. Enfin, le projet de loi consacre le renversement de la charge de la preuve. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES. Sur le rapport du ministre de l’Energie et de l’Eau, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant approbation de l’Avenant n°1 au contrat de concession du service public de l’électricité, signé le 21 novembre 2000 entre le Gouvernement de la République du Mali et la Société Energie du Mali (EDM-SA). Le cahier des charges du contrat de concession du service public de l’électricité stipule que les tarifs réglementés sont ajustables automatiquement chaque année sur la base d’une formule d’indexation précisée dans ledit document. l’application de ladite formule a été suspendue depuis 2003 suite à  des divergences d’interprétation entre les parties au contrat de concession. Pour surmonter ces divergences, la Commission de Régulation de l’Electricité et de l’Eau a initié une étude dont les résultats ont abouti à  la révision à  la hausse des tarifs du service public de l’électricité à  compter du 1er février 2013. Malgré cette légère augmentation assortie de subventions, la continuité du service est assurée dans des conditions très difficiles sur le réseau interconnecté dans la plupart des centres isolés. La situation globale au plan technique et financier est particulièrement préoccupante. La société EDM-SA demeure confrontée en effet à  d’énormes difficultés parmi lesquelles : – le déséquilibre entre l’offre et la demande croissante ; – l’insuffisance des investissements en infrastructures et moyens d’exploitation ; – la persistance de la tension de trésorerie. l’approbation du présent Avenant au contrat de concession du service public de l’électricité qui a pour objet de modifier le cahier des charges du contrat permettra la poursuite des révisions tarifaires pour contribuer à  l’amélioration des performances de EDM-SA. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES : Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes. AU TITRE DU MINISTERE DE l’AGRICULTURE : – Inspecteur à  l’Inspection de l’Agriculture : Monsieur Sankoun TOURE, Administrateur civil. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE : – Directeur du Centre national d’Information, d’Education et de Communication pour la Santé (CNIECS) : Monsieur Souleymane HAIDARA, Médecin. AU TITRE DU MINISTERE DE l’ARTISANAT ET DU TOURISME : – Inspecteur à  l’Inspection de l’Artisanat et du Tourisme : Madame SAMASSEKOU Aà¯ché BERTHE, Administrateur des Arts. AU TITRE DU MINISTERE DU DEVELOPPEMENT SOCIAL, DE LA SOLIDARITE ET DES PERSONNES AGEES : – Inspecteur à  l’Inspection des Affaires sociales : Monsieur Etienne DIONE, Administrateur civil. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS AU TITRE DU MINISTERE DE l’AGRICULTURE Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative à  la politique de développement agricole. l’agriculture constitue l’un des piliers essentiels du développement économique et social de notre pays. Elle fournit près de 30 % des recettes d’exportation et emploie près de 80 % des actifs du pays. Aussi, en vue de promouvoir le développement de ce secteur, le Gouvernement a adopté en 2006 la loi d’orientation agricole et mis en œuvre de nombreux programmes, plans et schémas directeurs du secteur Agricole. l’élaboration de la politique de développement agricole s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la loi d’orientation agricole qui en fixe les grandes orientations ainsi que les objectifs généraux et spécifiques. La politique de développement agricole a pour but de promouvoir une agriculture durable, moderne et compétitive reposant, prioritairement sur les exploitations familiales agricoles reconnues, sécurisées, à  travers la valorisation maximale du potentiel agro-écologique et des savoir-faire agricoles et la création d’un environnement propice au développement d’un secteur agricole structuré. Elle vise à  garantir la souveraineté alimentaire, à  faire du secteur agricole le moteur de l’économie nationale, à  assurer le bien-être des populations notamment : – la promotion économique et sociale des populations, notamment des femmes et des jeunes en milieu rural et périurbain ; – la réduction de la pauvreté en milieu rural ; – la modernisation de l’agriculture familiale et le développement de l’agro-industrie ; – la protection de l’environnement et la gestion durable des ressources naturelles ; – l’augmentation de la contribution du secteur rural à  la croissance économique ; – l’aménagement Agricole équilibré et cohérent du territoire. La Politique de Développement agricole s’appuie sur huit orientations stratégiques consistant à  : – assurer la sécurité alimentaire nutritionnelle de l’ensemble des populations du Mali et contribuer à  celle de la Sous Région ; – assurer le développement institutionnel et le renforcement des capacités de tous les agents ; – préserver l’environnement et mieux gérer les ressources naturelles ; – développer les investissements dans le secteur agricole ; – améliorer la compétitivité des produits agricoles et agro-industriels sur les marchés aux plans intérieur, sous-régional et international ; – développer un système de recherche et de conseil agricoles au service d’une agriculture durable et compétitive ; – assurer la formation de l’ensemble des acteurs du secteur et les faire accéder aux niveaux de connaissances et de compétences requis pour jouer leurs rôles et accomplir leurs missions ; – mobiliser les ressources et le financement conséquents et accessibles en faveur du développement agricole. Le document de politique définit les principes généraux et fixes les stratégies de mise en œuvre. Il détermine également les mécanismes de financement des activités et les modalités de suivi évaluation. Bamako, le 31 juillet 2013 Le Secretaire General du Gouvernement, Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

Communiqué du conseil des ministres du 24 juillet 2013

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 24 juillet 2013 dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba sous la présidence du Président de la République par intérim, le Professeur Dioncounda TRAORE. Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a : – adopté des projets de textes ; – entendu une communication et – procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES. Sur le rapport du ministre des Mines, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) Deux projets de décret portant approbation de deux conventions de partage de production entre le Gouvernement de la République du Mali et la Société Circle Oil and Gas LTD portant sur les Blocs 21 et 28 du bassin de Taoudéni pour la recherche, l’exploitation, le transport et le raffinage des hydrocarbures liquides ou gazeux. Dans le cadre de la promotion de la recherche et de l’exploitation d’hydrocarbures pour favoriser le développement économique du pays, le Gouvernement à  travers le ministre des Mines a signé deux conventions de partage de production avec la société Circle Oà¯l and Gas LTD. Ces conventions ont pour objet de permettre à  la société Circle Oà¯l LTD d’effectuer pour son compte, sur les blocs 21 et 28 de du bassin de Taoudéni, les activités de recherche d’hydrocarbures et en cas de découverte de gisements commercialement exploitables, les activités d’exploitation. Ces conventions définissent les engagements de la société pour les quatre premières années notamment : – le traitement et l’interprétation des données géo-scientifiques existantes ; – la réalisation d’une campagne sismique ; – la réalisation d’études d’ingénierie de réservoir ; – la réalisation de travaux de forage ; – la contribution à  la promotion de la recherche et à  la formation du personnel. La société Circle Oà¯l LTD fournira tous les moyens financiers et techniques nécessaires au bon déroulement des opérations pétrolières. Les coûts pétroliers supportés seront recouvrables dans les conditions définies par la convention. Durant la période de validité de la convention, la production des opérations pétrolières sera partagée entre l’Etat et la société. Pendant les quatre premières années, la société Circle Oil and Gas LTD s’engage à  dépenser sur le bloc 21 un montant minimum de 6 millions 500 mille dollars américains soit environ 3 milliards 250 millions de FCFA et sur le bloc 28 un montant minimum de 3 millions 900 mille dollars américains soit environ 1 milliard 950 millions de FCFA. 2°) Un projet de décret portant approbation de la convention de concession entre le Gouvernement de la République du Mali et la Société New Catalyst Capital Investments portant sur le Bloc 4 du bassin de Taoudéni pour la recherche, l’exploitation, le transport et le raffinage des hydrocarbures liquides ou gazeux. En application des dispositions de la Loi du 2 août 2004 portant organisation de la recherche, de l’exploitation, du transport et du raffinage des hydrocarbures, le Conseil des Ministres a approuvé la convention pétrolière de concession entre le Gouvernement de la République du Mali et la Société New Catalyst Capital Investments portant sur le bloc 4 du bassin de Taoudéni. Cette convention a pour objet de déterminer les conditions générales économiques, juridiques, administratives, financières, fiscales , douanières et sociales dans lesquelles la société procédera à  titre exclusif aux travaux de recherche d’hydrocarbures à  l’intérieur d’un périmètre défini en vue de déterminer l’existence de gisements susceptibles d’une exploitation industrielle, le cas échéant, l’exploitation desdits gisements. Aux termes de ladite convention la Société New Catalyst Capital Investments fournira tous les moyens financiers et techniques nécessaires au bon fonctionnement des opérations pétrolières et supportera en totalité tous les risques liés à  la réalisation de celles-ci. Pendant la période initiale du permis de recherche, New Catalyst Capital Investments s’engage à  dépenser sur le bloc un montant minimum de 69 millions310 mille US dollars soit environ 34 milliards 655 millions de FCFA. En cas de découverte d’un gisement d’hydrocarbures économiquement exploitable, la participation de l’Etat sera de 20 % au maximum. La production résultant des opérations sera sujette au paiement de redevances. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES : Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes : AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE : Ambassade du Mali à  Accra : . Ambassadeur : Madame KONANDJI Aà¯ssata COULIBALY, Conseiller des Affaires étrangères. .Deuxième Conseiller : Madame SOW Kadidiatou DIA, Conseiller des Affaires étrangères. Consulat général du Mali à  Abidjan : . Consul général : Monsieur Missa TRAORE, Conseiller des Affaires étrangères Consulat général du Mali à  Bouaké : . Consul général : Madame Mariam COULIBALY, Administrateur civil Ambassade du Washington : . Ministre Conseiller Monsieur Mohamed Al Moustapha CISSE, Conseiller des Affaires étrangères Ambassade du Mali à  Addis-Abeba : . Ministre Conseiller : Monsieur Sidi Modi SIDIBE, Conseiller des Affaires étrangères Ambassade du Mali à  Bruxelles : . Ministre Conseiller : Monsieur Mamounou TOURE, Conseiller des Affaires étrangères . Deuxième Conseiller : Monsieur Cheick Oumar COULIBALY, Conseiller des Affaires étrangères Ambassade du Mali à  Genève : . Ministre Conseiller : Monsieur Amadou Opa THIAM, Conseiller des Affaires étrangères Ambassade du Mali à  Paris : . Premier Conseiller : Monsieur Issa KONFOUROU, Conseiller des Affaires étrangères . Deuxième Conseiller: Monsieur Bagna TOURE, Conseiller des Affaires étrangères Ambassade du Mali à  Berlin : . Premier Conseiller : Monsieur Méhidi DIAKITE, Conseiller des Affaires étrangères -Ambassade du Mali à  Tripoli : . Premier Conseiller : Monsieur Kalilou DOUMBIA, Conseiller des Affaires étrangères . Deuxième Conseiller: Monsieur Mohamed COULIBALY, Conseiller des Affaires étrangères -Ambassade du Mali à  Abuja : . Premier Conseiller : Monsieur Ibrahim OUOLOGUEM, Conseiller des Affaires étrangères -Ambassade du Mali à  Pékin : . Premier Conseiller : Monsieur Yoro DIALLO, Conseiller des Affaires étrangères -Ambassade du Mali à  Téhéran : . Premier Conseiller : Monsieur Tigué GUIROU, Conseiller des Affaires étrangères Ambassade du Mali à  Niamey : . Premier Conseiller : Monsieur Seydou DIAKITE, Conseiller des Affaires étrangères . Deuxième Conseiller: Monsieur Athanase COULIBALY, Conseiller des Affaires étrangères . Troisième Conseiller : Madame SIDIBE Hassanatou TALL, Ingénieur informaticien Ambassade du Mali à  Rabat : . Deuxième Conseiller : Monsieur Adama TOURE, Ingénieur informaticien Ambassade du Mali à  Brazzaville : . Deuxième Conseiller : Monsieur Issa SOW, Conseiller des Affaires étrangères . Deuxième Conseiller: Monsieur Amadou DIALLO, Inspecteur des Services économiques . Troisième Conseiller: Monsieur Seydou DJIRE, Professeur principal de l’Enseignement secondaire Ambassade du Mali à  Malabo : . Deuxième Conseiller : Monsieur Chaga KONE, Conseiller des Affaires étrangères . Troisième Conseiller: Commissaire divisionnaire Bilali TAMBOURA Ambassade du Mali à  Tunis : Deuxième Conseiller : Monsieur Mamoudou SOW, Conseiller des Affaires étrangères Mission permanente du Mali à  New York : . Quatrième Conseiller : Monsieur Noà«l DIARRA, Conseiller des Affaires étrangères . Cinquième Conseiller: Monsieur Bagnamé SYMPARA, Conseiller des Affaires étrangères Ambassade du Mali à  Tokyo : . Deuxième Conseiller Deuxième Conseiller : Madame Anta SONFO, Professeur de l’Enseignement secondaire Ambassade du Mali à  Alger : . Deuxième Conseiller : Monsieur Issa KEITA, Inspecteur des Services économiques Ambassade du Mali du Moscou : . Deuxième Conseiller : Monsieur Binima SAGOU, Conseiller des Affaires étrangères Ambassade du Mali à  Berlin : . Deuxième Conseiller : Madame TANGARA Aminata YALTA, Inspecteur des Services économiques Ambassade du Mali à  Abuja : . Deuxième Conseiller : Monsieur Oumar Binké COULIBALY, Conseiller des Affaires étrangères Ambassade du Mali à  la Havane : . Deuxième Conseiller : Monsieur Samba Ousmane DIAKITE, Conseiller des Affaires étrangères   AU TITRE DU MINISTERE DES FINANCES : – Payeur général du Trésor : Monsieur amadou THIAM, Inspecteur du Trésor – Receveur général du District de Bamako : Monsieur Mahamane Tiambou HAIDARA, Inspecteur du Trésor. AU CHAPITRE DES COMMUNICAITONS AU TITRE DU MINISTERE DES MINES : Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative au Document de stratégie globale de développement des secteurs minier et pétrolier du Mali. Le Mali est parvenu, grâce à  une politique volontariste dans le domaine du secteur minier, à  se hisser au troisième rang des pays producteurs d’or. Cependant, au rythme actuel de l’exploitation, les réserves constituées par les gisements importants de types industriels et attractifs pour les grandes entreprises internationales seront épuisées à  l’horizon d’une dizaine d’années. Afin de prévenir une rupture dans le soutien du secteur minier au développement du pays, il est devenu nécessaire de mettre en place une stratégie réaliste permettant de diversifier les ressources exploitées, de promouvoir la recherche pétrolière et gazière et l’exploitation des gisements d’or et d’autres substances. La stratégie globale de développement des secteurs minier et pétrolier, objet de la présente communication est proposée dans ce cadre. Elle a pour objectif de contribuer de façon substantielle au Produit Intérieur Brut du pays en vue de l’amélioration des conditions de vie de tous les maliens notamment ceux directement affectés par les projets d’exploitation minière. La stratégie s’articule autour d’un certain nombre d’axes qui définissent les contours de la politique de développement des secteurs minier et pétrolier pour les prochaines années. Ainsi, la diversification de la production minière s’inscrit dans le cadre d’un plan d’action 2012 – 2019 qui vise la promotion des autres substances minérales, l’intensification de la recherche pétrolière et le renforcement des infrastructures géo-scientifiques. Le développement spécifique du secteur pétrolier sera poursuivi à  travers le renforcement du cadre législatif et institutionnel et son adaptation à  l’environnement international, l’intensification de la recherche sur les différents bassins sédimentaires et la promotion des blocs pétroliers. l’organisation du secteur minier sera réalisée avec le département chargé des Collectivités territoriales. La mise en place d’un mécanisme garantira la réalisation effective du plan de fermeture des mines et le contrôle environnemental des exploitations. La formation technique et la création d’emplois pour les jeunes seront favorisées par un appui à  la création des filières de formations professionnelle et technique adaptées aux besoins de la petite mines et la création d’une Ecole africaine des Mines pour les profils techniques. Le développement des facteurs d’accompagnement sera assuré par la création de conditions favorables au développement des réseaux routiers, ferroviaires et énergétiques et par l’interconnexion des mines. La mise en œuvre de cette stratégie donnera une nouvelle dynamique à  l’exploitation des substances minérales et sa meilleure intégration dans l’économie locale, régionale et nationale. Bamako, le 24 juillet 2013 Le Secrétaire Général du Gouvernement, Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

Accord de Ouaga: le comité de suivi appelle à l’apaisement

Les discussions ont duré toute la journée du lundi 22 juillet. Et comme le souligne le communiqué final, les arrangements sécuritaires, la mise en œuvre de l’accord et notamment les mesures de confiance entre gouvernement et touaregs, la réconciliation, la justice et la mobilisation financière et technique ont également été abordés. Le comité a lancé un appel à  l’apaisement et à  la retenue, en s’abstenant à  des actes ou de propos de nature à  inciter à  la violence, à  la haine ou à  toute confrontation inter communautaire. Il demande aux parties concernées d’accélérer l’application de l’accord de Ouagadougou et de respecter les engagements pris. Difficulté dans la mise en application de l’accord La mise en application de l’accord, se heurte à  des difficultés, notamment ce qu’on appelle les mesures de confiance entre le gouvernement malien et la rébellion touarègue. Les retards dans l’application de l’accord, et la présence de nombreux hommes armés non cantonnés font planer quelques réserves sur la stabilité de la zone. Il est à  noter qu’en fin de semaine dernière, des incidents ont eu lieu à  Kidal et Tessalit dans le Nord du Mali, le fief du MNLA. Des heurts entre populations touaregues et populations noires ont fait quatre morts, et des agents électoraux ont été enlevés puis relâchés. Le MNLA nie toute implication dans ces événements. Mais il est clair que la tension est toujours présente à  Kidal, à  l’approche du scrutin. l’administration n’est à  ce jour que partiellement retournée dans la ville, et la campagne électorale y est presque inexistante. Ont pris part à  la rencontre, des représentants du gouvernement malien, du MNLA , du haut conseil pour l’unité de l’Azawad, ainsi que de toutes les parties médiatrices, entre autres les Nations Unies, l’Union Européenne, les pays voisins du Mali, ou encore la CEDEAO.

Conseil des ministres du 17 juillet 2013

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté des projets de textes ; entendu des communications et procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES. Sur le rapport du ministre de la Poste et des Nouvelles technologies, le Conseil des ministres a adopté un projet de décret déterminant la procédure de sélection et les profils des membres de la Direction générale de l’Autorité malienne de régulation des télécommunications, des technologies de l’information, de la communication et des postes. Dans le cadre du renforcement de la régulation du secteur des télécommunications, des technologies de l’information, de la communication et des postes et pour adapter la législation malienne aux exigences des actes additionnels de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le gouvernement de la République du Mali a créé une autorité administrative indépendante dénommée Autorité malienne de régulation des télécommunications/TIC et des postes (AMRTP). l’Autorité malienne de régulation des télécommunications/TIC et des postes (AMRTP) a été dotée pour son fonctionnement d’une Direction générale chargée de la régulation quotidienne des secteurs. Le présent décret a pour objet, conformément aux dispositions de l’ordonnance du 28 septembre 2011 portant régulation du secteur des télécommunications, des technologies de l’information et de la communication et des postes, de déterminer la procédure de sélection et les profils des membres de la Direction générale. Il prévoit, sur la base de la définition de profils adaptés, un appel à  candidature pour leur recrutement. Le système adopté vise à  assurer la rigueur et la transparence dans le processus de désignation de tous les membres de la Direction générale et à  prendre en compte le caractère technique et les enjeux importants découlant des décisions de régulation. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES : Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes. TITRE DU MINISTERE DE l’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE : – Recteur de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako : * Abdoulaye Diarra, professeur de l’enseignement supérieur. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SECURITE INTERIEURE ET DE LA PROTECTION CIVILE : •- Inspecteurs des services de sécurité et de protection civile : Contrôleur général de police Odiouma Koné ; Contrôleur général de police Ismaà¯la Coulibaly ; Contrôleur général de police Modibo Diallo. AU TITRE DU MINISTERE DE l’EQUIPEMENT ET DES TRANSPORTS : – Conseiller technique : * Abdoulaye Diallo, inspecteur des services économiques. – Président du conseil d’administration de l’Agence nationale de la Sécurité routière (ANASER) : * Général de Division Souleymane Yacouba Sidibé. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS : AU TITRE DU MINISTERE DES FINANCES : Le ministre des Finances a informé le Conseil des ministres des conclusions de la rencontre avec les responsables de la BCEAO et des banques locales sur la réouverture des banques dans les villes de Gao, Tombouctou et Kidal. Les responsables des banques ont marqué leur accord pour la réouverture de l’Agence de la BCEAO à  Mopti et des Agences des banques à  Gao, Tombouctou et Kidal. Le Gouvernement prendra à  cet effet des dispositions pour renforcer les mesures de sécurité et pour rétablir les réseaux d’eau et d’électricité. Il prendra également des dispositions pour le rétablissement des liaisons téléphoniques dans les meilleurs délais par les opérateurs concernés. AU TITRE DU MINISTERE DU COMMERCE ET DE l’INDUSTRIE : Le Conseil des ministres a été informé de la situation des stocks et des prix des produits de première nécessité. Les stocks disponibles sur le territoire national couvrent les besoins de consommation pour toute la période du Ramadan et les prix à  la consommation des produits de première nécessité sont dans l’ensemble restés stables. AU TITRE DU MINISTERE DU TRAVAIL, DE LA FONCTION PUBLIQUE ET DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS : Le Conseil des ministres a été informé de l’évolution des travaux des Commissions de conciliation mises en place au niveau du Ministère du Travail, de la Fonction Publique et des Relations avec les Institutions avec les Ministères concernés pour la gestion des préavis de grève déposés par le syndicat national de l’Enseignement supérieur (SNESUP) et le Syndicat nationale de la Santé, de l’Action sociale et de la Promotion de la Femme (SNS-AS-PF). Le conseil des Ministres a demandé aux ministres de poursuivre le dialogue avec lesdits syndicats.

Réaction du Gouvernement suite à la Note du FMI sur les raisons du remaniement

Le Premier Ministre a reçu en audience, le 25 juin 2013, une délégation des Partenaires Techniques et Financiers composée des Ambassadeurs d’Allemagne et du Danemark, des Représentants du Fonds Monétaire International (FMI), de la Banque Mondiale et de l’Union Européenne. Les échanges ont porté sur des interrogations de certains membres de la délégation, concernant : – le récent réaménagement du Gouvernement ; – l’avenir du respect des procédures budgétaires ; – le projet de réseau national de sécurité que le Gouvernement s’apprêterait à  signer avec l’entreprise chinoise ZTE ; – un accord de prêt que le Gouvernement envisagerait de signer avec Exim Bank de Chine pour l’achat de 600 camions au profit d’opérateurs économiques maliens ; – la vente d’une partie du patrimoine immobilier de l’Etat situé dans le centre de la ville de Bamako. En réponse, le Premier Ministre a indiqué à  ses interlocuteurs que : – dans tous les pays, le réaménagement du Gouvernement est une prérogative exclusive des autorités compétentes en la matière. Celui du 22 juin 2013 au Mali se fonde bien sûr sur cette règle et obéit en même temps à  des impératifs de cohésion interne au sein du Ministère de l’Economie, des Finances et du Budget, d’efficacité dans l’action et de renforcement de la solidarité gouvernementale, toutes choses indispensables au bon déroulement de cette ultime phase de la transition ; – la bonne gouvernance est et demeurera une des préoccupations majeures du Gouvernement du Mali ; – le Mali est un Etat de droit et dans tout Etat de droit, le respect des procédures budgétaires est une obligation. Cette obligation demeurera et le Premier Ministre y veillera personnellement ; – le dossier relatif au réseau national de sécurité, à  la date du 22 juin 2013, était à  l’étude au niveau du Ministère de l’Economie, des Finances et du Budget. Le Premier responsable de ce Département devait solliciter l’avis du FMI, avant de soumettre le dossier à  l’appréciation du Premier Ministre. A cette date, le Premier Ministre n’a pas encore reçu ledit dossier ; donc aucune décision n’a encore été prise ; – en ce qui concerne le prêt relatif à  l’achat de camions, que l’Etat malien, conformément à  sa politique de désengagement de certaines activités, adoptée à  la suite d’un accord conclu dans les années 1980 avec le FMI, ne saurait s’engager dans l’achat de véhicules de transport ; – le dossier concernant la vente d’une partie du patrimoine immobilier de l’Etat, qui devait faire l’objet d’une concertation entre le Ministère en charge des affaires foncières et le Ministère de l’Economie, des Finances et du Budget, ne lui a pas encore été transmis. Aucun projet de vente de ce patrimoine n’existe au niveau du Gouvernement. Le Premier Ministre a rappelé que le Gouvernement de Transition connaà®t sa mission et l’exécute dans l’intérêt du peuple malien. Il a dit comprendre les préoccupations des Partenaires Techniques et Financiers suite au changement à  la tête du Ministère des Finances. Toutefois, il les a assurés que le Gouvernement respectera tous ses engagements. C’’est donc avec une certaine surprise qu’il a pris connaissance du contenu d’un document non signé et non daté, intitulé « Note sur les raisons du changement du Gouvernement au Mali », largement diffusé sur les sites web, les réseaux sociaux et dans les journaux. Cette note, en plus des questions évoquées par la Délégation des PTF avec le Premier Ministre aborde les points ci-après : – l’achat de quelques 60 véhicules pour la Présidence et le Cabinet du Premier ministre; – un contrat d’un montant de 4,4 milliards de Francs CFA conclu avec la société chinoise CHECHEC pour réhabiliter le Palais Présidentiel à  Koulouba. s’agissant de l’achat des véhicules, cette opération a été réalisée par la procédure d’entente directe, conformément aux dispositions du code des marchés publics. l’acquisition desdits véhicules répond à  des priorités : les parcs automobiles de la Présidence de la République et du Cabinet du Premier Ministre ont été sérieusement affectés par les événements du 22 mars 2013. La Commission Dialogue et Réconciliation, créée dans le cadre du traitement du volet politique de la crise, devait être dotée urgemment, entre autres, en moyens de déplacement pour lui permettre d’accomplir sa mission. En ce qui concerne la réhabilitation du Palais Présidentiel à  Koulouba, le Gouvernement considère ce choix comme une dépense de souveraineté, même si, là  encore, aucune décision n’est prise à  ce jour. Le Gouvernement porte à  l’attention de l’opinion nationale et internationale que, suite à  la diffusion de cette note, le Ministre des Finances a reçu en audience, le mercredi 26 juin 2013 à  16 heures, le Représentant Résident du FMI à  la demande de ce dernier, en présence du Ministre de l’Economie et de l’Action Humanitaire. Les échanges, au cours de cette rencontre, ont porté sur le programme économique et financier conclu avec le FMI depuis le début de la crise de 2012, les perspectives à  court et moyen terme ainsi que sur la note interne du FMI qui s’est retrouvée dans la presse. Sur le programme économique et financier, le Représentant Résident du FMI a salué les efforts du Gouvernement pour la maitrise de la stabilité macroéconomique pendant la crise ; cette performance a été soutenue par un programme dit de facilité rapide de crédit pour un an. A travers ledit Programme deux décaissements ont été effectués à  ce jour. Aussi, le Représentant a annoncé la prochaine mission du FMI vers le mois de septembre 2013 pour effectuer les négociations sur la formulation d’un programme triennal. Enfin, il a rassuré le Gouvernement quant à  l’engagement du FMI d’apporter son soutien au cadre macroéconomique et aux réformes à  travers notamment la mise œuvre des missions d’assistance technique. s’agissant de la note, le Représentant Résident a précisé que C’’est une note à  usage interne. Il a dit regretter sa diffusion sur les sites internet et dans la presse et a présenté ses excuses au Ministre des Finances et à  travers lui, à  tout le Gouvernement. Le Ministre des Finances, tout en prenant acte de ces excuses, a assuré le Représentant Résident sur sa détermination et celle du Gouvernement à  exécuter le programme économique et financier, et aussi les engagements du Gouvernement contenus dans la Feuille de route pour la transition. Il a souligné que la politique budgétaire sera poursuivie avec un accent réaffirmé sur la qualité de la gouvernance économique et financière dans le but d’une bonne gestion des ressources publiques, singulièrement une maà®trise des dépenses. En conclusion, le représentant Résident du FMI s’est engagé à  rendre compte à  la Direction du FMI de ses échanges avec les deux Ministres. Le Gouvernement du Mali, tout en déplorant la situation créée par la diffusion de cette note, assure que cela ne détériorera pas ses relations avec le FMI, dont notre pays est membre. Il tient à  souligner que les relations entre le Mali et le FMI sont des relations d’Etat à  Organisation internationale. /. Bamako, le 28 juin 2013.

Réaménagement gouvernemental : ces révélations du FMI qui accablent Koulouba

Le réaménagement de l’attelage gouvernemental, intervenu le week-end dernier, a surpris plus d’un. Une note dite confidentielle du Fonds monétaire international(FMI) corrobore la thèse d’un acharnement sur l’ancien ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, Tiénan Coulibaly dont le seul tort a été d’être un empêcheur de financer en round. « Le changement de gouvernement qui a eu lieu le 22 Juin est ahurissant juste un mois avant les élections. Aucune raison officielle n’a été fournie. Il semble probable que la réorganisation a été conçue pour forcer le départ de Tienan Coulibaly du ministère des Finances, et en même temps d’affaiblir le ministère par la scission de l’économie à  part. Le ministre Coulibaly a résisté fortement à  un certain nombre de transactions financières pour lesquelles son accord était nécessaire », renseigne le document. Forte pression sur Tiénan Coulibaly Il fait état d’une forte pression sur l’ancien ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, Tiénan Coulibaly qui « a réussi jusqu’ici à  faire respecter la discipline stricte des dépenses de manière à  maintenir le budget dans le budget corrective 2013, ce qui constitue également la base pour le programme de facilité de crédit rapide convenu avec le FMI.» La nomination d’Abdoul Karim Konaté au ministère des Finances, vise à  laisser le chemin libre au gouvernement de faire des transactions financières douteuses avant la fin de la transition. A cet effet le document livre des révélations croustillantes. Ainsi selon cette note « Le gouvernement, en particulier le ministre du logement, veut vendre rapidement l’immobilier d’Etat dans le centre de Bamako. Ce sont des bâtiments qui ont été libérés après que le gouvernement a déménagé à  la cité administrative et ailleurs dans le quartier ACI 2000. Tiénan a résisté à  cette transaction comme étant en dehors du mandat du gouvernement intérimaire. » « 60 véhicules pour un montant de 2,2 milliards de FCFA » Au sujet de l’achat de 60 véhicules au compte de la Présidence et la Primature pour un montant de 2,2 milliards de FCFA à  la société CFAO, la note indique que Tiénan Coulibaly « avait résisté à  cet achat en le qualifiant de frivole en si peu de temps avant la fin de ce gouvernement et de ne pas être en conformité avec les priorités nationales ». Et le document de poursuivre : « un autre accord de prêt doit être signé avec la banque chinoise Exim, pour 40 milliards de francs CFA (80 millions de dollars US) pour la livraison de 600 camions fabriqués en Chine pour profiter à  l’économie malienne. Le MEFB avait résisté car il n’est pas clair que les opérateurs économiques recevront les camions, ni dans quelles conditions ces opérateurs seraient remboursés le gouvernement ». Concernant un accord de prêt que le gouvernement malien veut signer avec une banque chinoise pour le financement d’un projet de réseau national de sécurité qui sera exécuté par l’entreprise chinoise ZTE, le désormais ancien ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, informe le document, a résisté à  la signature car « le projet est techniquement superflu. Toutes ses caractéristiques de sécurité sont incluses dans un projet de fibre optique chinoise déjà  en cours d’exécution ».

Le pouvoir et les rebelles touaregs ont officiellement signé un accord

Après onze jours de négociations, les autorités de transition et les groupes touaregs du nord ont paraphé ce mardi 18 juin un texte intitulé « Accord préliminaire à  l’élection présidentielle aux pourparlers inclusifs de paix au Mali ». Objectif : permettre un retour de l’Etat dans le nord, tout en considérant les revendications des groupes qui tiennent la zone. L’accord a été signé, pour Bamako, par le ministre de l’administration territoriale, le colonel Moussa Sinko Coulibaly, et par Bilal Ag Acherif et Algabass Ag Intalla au nom des deux mouvements touareg, en présence du président burkinabè, Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne. Encore quelques « détails techniques » L’ONU a rapidement salué cette annonce. « Il s’agit d’un premier pas, il est maintenant important que les signataires se tournent vers l’avenir et continuent leurs efforts, main dans la main, en vue d’une mise en oeuvre concrète de cet accord qui doit commencer immédiatement de manière coordonnée et paisible », a réagi Bert Koenders, le représentant du secrétaire général de l’ONU au Mali. Selon lui, « en pratique, les parties doivent encore discuter des derniers détails techniques en ce qui concerne les problèmes de sécurité, le retour de l’administration, des services essentiels aux populations dans la région de Kidal, et la préparation (de la) prochaine élection présidentielle » dont le premier tour est prévu pour le 28 juillet. « Une fois ces conditions réunies, c’est à  ce moment-là  qu’un dialogue inclusif pourra s’instaurer, impliquant non seulement le gouvernement, les groupes armés, mais aussi tous les Maliens », a-t-il précisé, en se disant « encouragé par l’engagement des parties à  la réconciliation nationale et la résolution des différends par le dialogue ». Le retour de l’armée prévu à  Kidal Le processus prévoit un cessez-le-feu immédiat, un cantonnement des combattants du nord du pays et un redéploiement des forces de sécurité du Mali dans la zone. Le tout sous l’encadrement de la Minusma et de la force française Serval, afin d’éviter le moindre débordement. Dans un premier temps, la commission mixte pourrait décider du retour de gendarmes, de médecins mais surtout de membres de l’administration capables d’organiser l’élection présidentielle. Car le temps presse : le premier tour est toujours prévu le 28 juillet. En contrepartie, les autorités de transition de Bamako s’engagent sur la seconde phase de l’accord. Soixante jours après son élection, le nouveau président du Mali aura la lourde tâche d’organiser des pourparlers de paix plus consistants, notamment pour définir le statut administratif de l’Azawad et les stratégies de développement de la zone. Pour obliger les deux camps à  tenir leurs engagements, l’ensemble de ce long processus qui s’engage sera encadré et suivi de près par les Nations unies. Les rebelles touareg se sont installés fin janvier à  Kidal à  la faveur de l’intervention militaire française contre les groupes islamistes armés liés à  Al-Qaida. Les djihadistes avaient pris en 2012 le contrôle du nord du Mali, s’alliant d’abord au MNLA, qui avait lancé l’offensive, avant d’évincer ce mouvement dans la région.

Les négociations concernant Kidal continuent ce week-end

Le chef de la diplomatie burkinabè Djibrill Bassolé, accompagné de diplomates qui l’assistent au nom de la communauté internationale, a réuni à  deux reprises les représentants de Bamako, emmenés par l’ex-ministre Tiébilé Dramé, et la délégation conjointe touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), a constaté l’AFP. Les discussions butent depuis plusieurs jours sur les exigences de Bamako, obligeant à  renégocier le projet d’accord qui avait été accepté par les rebelles touareg. M. Bassolé a toutefois affirmé que les discussions avançaient en vue du cantonnement et du désarmement des combattants touareg, l’une des pommes de discorde. «Ce qui est important, C’’est qu’immédiatement après la signature de l’accord le processus de cantonnement, qui est préalable au désarmement, puisse commencer», a-t-il souligné, sans toutefois donner le calendrier précis du désarmement qui doit suivre. Les officiers maliens présents dans la délégation de Bamako planchent actuellement sur les modalités de ces processus avec des responsables de l’opération française Serval, de la force africaine déployée au Mali (Misma) et de la mission onusienne (Minusma) qui doit absorber cette dernière à  partir de juillet, a-t-il détaillé. «Les choses se déroulent plutôt bien», a assuré le ministre burkinabè. Selon lui, «il ne sert à  rien de se précipiter pour signer un accord qui sera violé le lendemain ou qui ne sera pas convenablement appliqué». Il a cependant reconnu que les poursuites judiciaires engagées contre des chefs rebelles par la justice malienne restaient l’autre point le plus litigieux. Bamako refuse de les lever, comme cela était proposé. «Le gouvernement est réticent à  s’immiscer dans les affaires de la justice» mais les protagonistes doivent prendre toutes les mesures «nécessaires à  la décrispation de l’atmosphère», a insisté M. Bassolé. «Je suis optimiste sur la suite, il y aura un accord», a déclaré vendredi 14 juin, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Présents à  Ouagadougou depuis le début des négociations, le Mouvement arabe de l’Azawad et la Coordination des forces patriotiques de résistance seront reçus une deuxième fois par le médiateur de la Cédéao. Officiellement, les deux groupes ne participent pas aux négociations, mais de l’avis du chef de la diplomatie burkinabè, ces deux mouvements intégreront le processus à  l’heure du désarmement des groupes armés du nord du Mali, une fois l’accord conclu.

Nouveau round de tractations pour lever les derniers obstacles à un accord

Les rebelles restent fidèles à  leur position des derniers jours et sont donc toujours prêts à  signer l’accord dès que possible dans sa version actuelle. « Cet accord fait la part belle à  Bamako, nous l’acceptons surtout pour l’intérêt de la paix », estime un cadre du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Du côté des autorités maliennes, l’émissaire Tiébilé Dramé est revenu de Bamako jeudi soir en compagnie de trois officiers supérieurs de l’armée. Cette présence des officiers « n’a rien de belliqueux », a assuré M. Dramé, précisant qu’ils devraient participer à  la définition des « modalités concrètes du déploiement de l’armée malienne à  Kidal » en cas de conclusion d’un accord. Les représentants de Bamako espèrent un compromis « avant le weekend, ou au plus tard pendant le weekend », a indiqué une source proche de cette délégation. Selon des participants, les négociations bloquent surtout, du côté du pouvoir malien, sur le calendrier du cantonnement et du désarmement des combattants touareg, et sur les poursuites judiciaires engagées contre des chefs rebelles, dont Bamako refuse la suspension prévue dans le projet d’accord. Bamako rejette aussi l’usage du terme « Azawad », par lequel le MNLA désigne la région septentrionale du Mali. Lancées le 8 juin par le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur régional, les négociations de Ouagadougou ont pour objectif de permettre un retour de l’armée malienne dans la ville de Kidal, dans la perspective de l’élection présidentielle prévue le 28 juillet dans tout le Mali.

Communiqué du conseil des ministres du 12 juin 2013

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a : – adopté des projets de textes et – procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES Sur présentation du ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi autorisant la ratification de l’Accord de prêt préférentiel de crédit acheteur, signé à  Dakar le 4 janvier 2013 entre le Gouvernement de la République du Mali et la Banque Import-Export (Exim Bank) de Chine relatif au Projet hydroélectrique de Gouina. En vue de diversifier les sources d’approvisionnement en énergie et d’assurer la couverture des besoins croissants en énergie électrique des populations, le Gouvernement de la République du Mali a signé avec la Banque Import-export de Chine, un Accord de prêt d’un montant de 138 millions 300 mille dollars des Etats Unis, soit 69 milliards 177 millions de francs CFA environ pour le financement du Projet hydroélectrique de Gouina dans la Région de Kayes. Les principales composantes de ce projet sont : – la construction d’un barrage en béton avec seuil déversant sur toute sa largeur ; – la construction d’une usine hydroélectrique d’une puissance de 140 MW et d’un productible de 620 GWh/an ; – la réalisation d’un canal d’amenée de 287 mètres de longueur et d’un canal de fuite de 423 mètres de longueur ; – la réhabilitation de la piste existante et du pont au niveau de la Cimenterie de Diamou; – la réalisation d’une ligne haute tension de 225 Kilo Volts raccordant la station de Gouina au poste de Médine non loin de Kayes. La réalisation de ce projet, avec la participation du Sénégal et de la Mauritanie, va contribuer à  réduire les déficits énergétiques auxquels les Etats membres de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) font actuellement face. Sur présentation du ministre de l’Elevage et de la Pêche, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi portant création de la Cellule d’Appui à  la Valorisation des Sous-produits d’Abattage (CAVSPA). La production des sous-produits d’abattage est estimée à  23 010 tonnes par an soit 76,7 tonnes par jour pour les abattages contrôlés. Ce chiffre est appelé à  augmenter avec l’accroissement démographique, le changement des habitudes alimentaires et l’exportation de la viande à  la place de bétails sur pied. Dans le souci d’accroà®tre la contribution du secteur de l’élevage à  la croissance économique, notre pays a entrepris des actions visant à  valoriser les sous-produits d’abattage par leur transformation en farines animales, en engrais et en énergie. Le projet de valorisation des sous-produits d’abattage initié dans ce cadre, a bénéficié d’un prêt de la BADEA clôturé en 2012. En vue de consolider les acquis du projet et permettre la valorisation des sous-produits d’abattage à  l’échelle nationale, il est apparu nécessaire de créer une structure pérenne pour mieux prendre en compte la problématique de la gestion et de la valorisation des sous-produits d’abattage. La création de la Cellule d’Appui à  la Valorisation des Sous-produits d’Abattage répond à  cette préoccupation. La Cellule qui sera créée sous forme de service rattaché à  la Direction nationale des Productions et des Industries animales, aura pour mission de coordonner et d’appuyer les activités de promotion et de valorisation des substances et matières issues de l’abattage d’animaux de boucherie. Elle devra contribuer à  la mobilisation des financements, au renforcement des capacités et la mise en synergie des acteurs du secteur. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES. Sur le rapport du ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant allocation d’indemnités au personnel chargé des examens scolaires et concours professionnels. Les indemnités accordées au personnel chargé des examens scolaires et concours professionnels avaient été fixées par un décret du 4 juin 1998 modifié en 2007. Dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants, le Gouvernement a engagé en 2011 des négociations avec les syndicats de l’Education. La mise en œuvre de l’accord conclu avec les syndicats, a rendu nécessaire la relecture du décret N° 98-194 du 4 juin 1998 modifié portant allocation d’indemnités au personnel chargé des examens scolaires et concours professionnels. Suite aux événements du 22 mars 2012, le processus de relecture a été interrompu. Le présent projet de décret s’inscrit dans ce cadre. Il revoit à  la hausse les taux des indemnités allouées au personnel chargé des examens scolaires et concours professionnels. Sur le rapport du ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) Un projet de décret portant approbation du marché relatif à  la fourniture, à  l’installation des équipements de production et à  la construction d’un bâtiment devant abriter les équipements de la Chaine II TV de l’ORTM l’Office de Radiodiffusion Télévision du Mali dans le cadre de la mise en œuvre de son Plan Directeur de Développement a décidé de mettre en place une deuxième chaà®ne TV en vue de désengorger l’unique chaà®ne en service depuis 1983, d’accroà®tre et d’améliorer la qualité et la capacité de production et de diffusion télévisuelles. Le présent marché conclu dans le cadre de la réalisation de ce projet, porte sur la fourniture, l’installation des équipements de production et la construction d’un bâtiment devant abriter les équipements de la Chaà®ne II TV. Il est attribué, après appel d’offres, à  la Société STUDIOTECH SA pour un montant de 1 milliard 930 millions de Francs CFA environ et un délai d’exécution de 150 jours. Le financement est assuré par le Budget National (Fonds SOTELMA). La mise en service de la Chaà®ne II TV de l’ORTM permettra entre autres de mettre l’accent sur le partenariat entre le public et le privé en matière de production et de doter l’ORTM d’un outil moderne et efficace pour stimuler et appuyer le développement social, culturel, économique et touristique par la diffusion de programmes de proximité. La Chaà®ne II qui sera entièrement numérisée et basée sur des technologies de pointe tant au niveau de la production que de la diffusion, diffusera 24 heures/24. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES : Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes. AU TITRE DU MINISTàˆRE DES AFFAIRES ETRANGàˆRES ET DE LA COOPà‰RATION INTERNATIONALE : – Ambassadeur du Mali à  Bruxelles : Monsieur Sékouba CISSE, Conseiller des Affaires étrangères ; -Ambassadeur du Mali à  Niamey : Monsieur Alhamdou Ag ILYENE, Administrateur civil. AU TITRE DU MINISTàˆRE DE l’ENVIRONNEMENT ET DE l’ASSAINISSEMENT : -Secrétaire général : Monsieur Mahamadou Zibo MAIGA, Inspecteur des Services économiques ; -Directeur général de l’Agence du Bassin du Fleuve Niger : Monsieur Issa TOGO, Assistant de Recherche. AU TITRE DU MINISTàˆRE DE l’ACTION HUMANITAIRE, DE LA SOLIDARITà‰ ET DES PERSONNES AGà‰ES : -Conseillers techniques : Monsieur Sanidié Alcaà¯di TOURE, Administrateur de l’Action sociale ; Monsieur Abdoulaye DIABATE, Inspecteur du Trésor. -Inspecteur à  l’Inspection des Affaires Sociales : Madame Mariétou KAMISSOKO, Administrateur de l’Action sociale. BAMAKO, LE 12 JUIN 2013 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT, Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

Négociations sur le Mali: réponse attendue de Bamako et des rebelles touareg au projet d’accord

La délégation de Bamako, conduite par l’ancien ministre Tiébilé Dramé, et la délégation conjointe touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) « ont demandé quelques heures pour retourner faire un compte-rendu à  leur base et à  leurs mandants afin de pouvoir revenir ce mardi 11 juin pour l’adoption finale de ce document », a indiqué Djibrill Bassolé, chef de la diplomatie burkinabè. L’enjeu des négociations est de permettre la tenue à  Kidal de la présidentielle prévue le 28 juillet dans tout le Mali, élection destinée à  aider le pays à  sortir de l’ornière. Le MNLA et le HCUA ont ces derniers mois refusé la présence de l’armée et de l’administration maliennes à  Kidal, exigeant la sécurisation du scrutin par la future force onusienne, la Minusma, attendue en juillet au Mali et qui absorbera la force panafricaine (Misma) déjà  sur place. Appuyée par des diplomates (ONU, Union africaine et Union européenne) représentant la communauté internationale, la médiation, qui espérait un accord dès lundi, a travaillé « en particulier » sur la question du déploiement des forces armées maliennes dans la région de Kidal, a souligné M. Bassolé. « Nous avons obtenu un accord sur le principe » pour « un retour pacifique, réussi » des forces maliennes « en même temps que de l’administration d’Etat et des services sociaux de base au Nord-Mali », a-t-il poursuivi. « Rien ne bloque », a-t-il insisté. « Toutes les dispositions sont prises dans l’accord pour qu’il n’y ait aucun incident, aucun désagrément qui puisse rompre la confiance » et compromettre la tenue de l’élection à  la date prévue, a assuré le ministre burkinabè. « Déterminer les modalités de retour de l’armée malienne » à  Kidal Le projet d’accord prévoit de créer « une commission mixte de sécurité » réunissant les deux camps pour « déterminer les modalités de retour de l’armée et surtout pour créer le bon esprit », a-t-il ajouté, sans préciser ces modalités ni le calendrier. Selon une source proche des discussions, la médiation a proposé un « retour graduel » des forces armées maliennes à  Kidal et un « cantonnement » des éléments des groupes armés touareg. Pour rassurer les mouvements touareg qui « n’ont pas confiance en l’armée malienne », craignant « des massacres », les forces armées maliennes devraient être « encadrées » par l’armée française, présente à  l’aéroport de Kidal, et la Minusma, a précisé une source diplomatique. Plus tôt, M. Bassolé avait reconnu que la « méfiance » persistait entre les deux camps, « en particulier après les derniers événements d’Anefis », une ville située à  une centaine de kilomètres au sud de Kidal, que l’armée malienne a reprise le 5 juin aux groupes touareg après des combats.

Communiqué du Conseil des Ministres extraordinaire du 27 mai 2013

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté, sur le rapport du ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire, le projet de décret portant convocation du collège électoral, ouverture et clôture de la campagne électorale à  l’occasion de l’élection du Président de la République. Aux termes du décret enregistré sous le numéro 2013-478/P-RM du 27 mai 2013, le collège électoral est convoqué le dimanche 28 juillet 2013, sur toute l’étendue du territoire national et dans les missions diplomatiques et consulaires de la République du Mali à  l’effet de procéder à  l’élection du Président de la République. Un second tour du scrutin aura lieu le dimanche 11 août 2013 si aucun candidat n’obtient la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour. La campagne électorale à  l’occasion du premier tour est ouverte le dimanche 7 juillet 2013 à  zéro heure. Elle est close le vendredi 26 juillet 2013 à  minuit. La campagne électorale, à  l’occasion du second tour s’il y a lieu, est ouverte le lendemain de la proclamation des résultats définitifs du premier tour. Elle est close le vendredi 9 août 2013 à  minuit. Bamako, le 27 mai 2013

Communiqué du conseil des ministres du 15 Mai 2013

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté deux projets de textes. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES. Sur le rapport du ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, le Conseil des Ministre a adopté un projet de décret portant approbation du marché relatif à  l’amélioration du plateau technique du Centre de Traitement des Données de l’état civil du Ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire. Pour lui permettre d’assurer efficacement les opérations de personnalisation de la carte NINA, le Centre de Traitement des Données de l’état civil a actuellement besoin d’un plateau technique performant. Le présent marché, conclu en vue de prendre en charge cette préoccupation, porte sur la fourniture de prestation visant à  améliorer le plateau technique du Centre des Données de l’état civil. Ces prestations consistent à  : – assurer la maintenance du système central ; – étendre la licence du « matcher » d’empreintes digitales et du « matcher » facial de 7 à  10 millions de personnes ; – augmenter le nombre de postes de correction de 10 à  40 ; – concevoir et installer un module de mise à  jour des Régions, Cercles, Communes, Villages, Fractions et Quartiers ; – mettre à  la disposition du centre un ingénieur pour le suivi des travaux ; – transférer le centre à  Koulouba. Le marché relatif à  l’amélioration du plateau technique du Centre de Traitement des Données de l’état civil est attribué à  la Société ALBATROS TECHNOLOGIES pour un montant de 3 milliards 448 millions de Francs CFA environ et un délai d’exécution de 3 mois. Le financement est assuré par le Budget national. l’exécution de ce marché va permettre à  terme, d’avoir un fichier fiable dépourvu de tout doublon et imperfection pouvant jouer sur la nature des données pour la confection des cartes NINA. Sur le rapport du ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret fixant les modalités d’application de la loi du 23 janvier 2012 portant interdiction de la production, de l’importation, de la détention, de la commercialisation et de l’utilisation de sachets plastiques non biodégradables et de granulés non biodégradables destinés à  la fabrication desdits sachets en République du Mali. Dans le but de mettre fin aux effets néfastes des sachets plastiques, le Gouvernement a adopté en 2012 une loi qui interdit à  compter du 1er janvier 2013, la production, l’importation, la détention, la commercialisation et l’utilisation de sachets plastiques non biodégradables et de granulés non biodégradables destinés à  la fabrication desdits sachets. Le présent projet de décret est adopté pour fixer les modalités d’application de cette loi. Il institue notamment le marquage obligatoire de la date de fabrication, de la mention « biodégradable à  100% », du nom et du logo du fournisseur sur les sachets plastiques. Il désigne les personnes susceptibles d’être poursuivies en qualité de détenteur au sens de la loi du 23 janvier 2012, à  savoir les commerçants grossistes et détaillants qui disposent de sachets non biodégradables et qui servent leur clientèle avec les produits interdits. BAMAKO, LE 15 MAI 2013 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT, Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

Le Gouvernement veut poursuivre le Dr Mariko

L’élu à  Kolondièba, Dr Oumar Mariko, est dans le collimateur du gouvernement. Ce dernier a en effet envoyé à  l’Assemblée Nationale une lettre signé du Premier Ministre demandant la levée de son immunité parlementaire afin qu’il puisse répondre devant la justice des multiples faits dont il est présumé coupable. Ladite demande a aussitôt été transmise à  la commission parlementaire créée à  l’effet d’étudier l’ensemble des demandes faites dans ce sens. Déboires Dr Oumar Mariko a été récemment arrêté par la sécurité d’Etat et interrogé des heures durant. Il avait ensuite été relâché mais la pression semble toujours peser sur lui de la part des autorités.pas que celles du Mali puisqu’il s’est vu refusé, il y a peu, un visa pour se rendre en Europe. Un camouflet pour l’homme qui était le chouchou de tous les fora internationaux o๠son « franc-parler » séduisait. La crise au Mali est passée par là  et surtout son soutien indéfectible à  la junte auteur du coup d’Etat de mars 2012. Il s’est même fait traiter de « djihadiste du sud » à  cause des multiples marches, meetings et conférences de presse qu’il organisait, avec des mouvements pro-junte, contre les autorités de la transition. Cette demande de levée d’immunité d’Oumar Mariko signifie que le gouvernement n’a pas pris en compte sa décision de mettre fin à  son mandat à  la fin officielle de la mandature de l’Assemblée, prorogé pour cause de crise. Une question se pose, l’honorable Mariko a-t-il continuer depuis à  jouir des droits dus à  son statut? Le nom d’Oumaar Mariko vient s’ajouter à  celui des députés Tall, Berthé et Gassama, dont les cas sont à  l’étude en ce moment au sein de la commission de levée d’immunité, mise en place la semaine dernière. Après la cascade d’arrestations de maires, va-ton vers des ennuis judiciaires pour les élus nationaux? De nombreux maliens l’espèrent car cela signifierait le début d’une ère nouvelle: la fin de l’impunité.

Communiqué du conseil extraordinaire des ministres du vendredi 10 Mai 2013

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté deux projets de textes. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES Sur présentation du ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire, le Conseil des Ministres a adopté le projet de loi portant modification de la loi du 4 septembre 2006 modifiée portant Loi électorale. l’organisation d’élections transparentes, sincères et crédibles de sortie de crise constitue l’une des missions essentielles confiées au Gouvernement de Transition. Pour atteindre cet objectif et conformément au souhait exprimé par la majorité des partis politiques et des organisations de la société civile, le Gouvernement a décidé d’organiser les élections 2013 sur la base du fichier électoral biométrique dont les éléments constitutifs sont extraits des données du fichier population du Recensement administratif à  vocation d’état civil (RAVEC). l’option pour le fichier électoral biométrique avec comme principales caractéristiques la photo, l’empreinte digitale et le numéro d’identification de l’électeur, implique des changements qui doivent être pris en charge par la loi électorale qui régit l’organisation et la tenue des élections. l’adoption du présent projet de loi s’inscrit dans ce cadre. Elle vise à  inscrire dans la loi électorale l’option du fichier électoral biométrique afin de renforcer la transparence et la crédibilité des opérations de vote. Elle prend également en compte le contexte actuel lié à  la situation dans le Nord de notre pays en adoptant des dispositions particulières pour permettre la participation au processus électoral des déplacés et des réfugiés et pour le vote des militaires en mission de défense et de sécurisation du territoire. Le projet de loi adopté introduit notamment les innovations suivantes : – la consécration de la nature biométrique du fichier électoral et de l’établissement des listes électorales en fonction de la base de donnés biométriques de l’état civil ; – l’intégration de la biométrie dans la configuration des listes électorales et des listes d’émargement des bureaux de vote. En plus des données alphanumériques, la photo et le Numéro d’Identification Nationale (NINA) de l’électeur figureront désormais sur les documents électoraux ; – la consécration de la carte NINA comme unique document admis pour voter ; – l’allègement de la procédure de transfert de l’électeur en cas de changement de résidence ; – la définition du cadre juridique favorisant la participation des réfugiés au vote ; – la possibilité du vote par procuration pour les agents des Forces Armées et de Sécurité qui évoluent sur le théâtre des opérations au même titre que les membres de la CENI, les présidents et assesseurs de bureaux de vote, les mandataires de candidats et partis politiques, les délégués de partis politiques. l’introduction de ces innovations dans la loi électorale permettra l’organisation d’élections transparentes, sincères et crédibles en 2013 sur une base nouvelle. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES Sur le rapport du ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant approbation du marché relatif à  la fourniture de cartes NINA au Ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire. l’utilisation du fichier biométrique issu des données du recensement administratif à  vocation d’état civil (RAVEC) qui a été retenue pour les élections de 2013, nécessite la réalisation d’une carte d’identification pour chaque électeur dénommée carte NINA (Numéro d’Identification Nationale). Le présent marché conclu dans ce cadre, porte sur la fourniture de cartes NINA au. Ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire. Il est attribué, après appel d’offres, à  la Société SAFRAN MORPHO, pour un montant de 8 milliards 514 millions de francs CFA environ et un délai d’exécution de 30 jours. Le financement est assuré par le Budget national. BAMAKO, LE 10 MAI 2013

Communiqué du conseil des ministres du 8 Mai 2013

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a : – adopté un projet de texte et – procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES Sur présentation du ministre du Travail, de la Fonction Publique et des Relations avec les Institutions, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi portant modification de la loi du 23 septembre 1992 portant Code du travail en République du Mali. La loi du 23 septembre 1992 portant Code du travail en République du Mali a été adoptée pour créer un environnement juridique favorable à  l’accroissement des investissements nationaux et étrangers. Elle visait également à  améliorer le cadre légal et réglementaire du travail en assouplissant notamment les procédures de conclusion du contrat de travail, de mise en chômage technique et de licenciement économique. Pour assurer, dans ce contexte, une meilleure protection des droits fondamentaux des travailleurs, l’Etat, en ratifiant les principales conventions de l’Organisation internationale du Travail (OIT), s’est engagé à  prendre toutes les mesures nécessaires pour traduire leurs contenus dans la législation et dans la pratique nationales. Malgré tous les efforts entrepris, des insuffisances ont été constatées dans la persistance des rigidités dans les procédures de licenciement individuel et de règlement des conflits collectifs du travail et dans l’absence de dispositions règlementant les modalités d’exercice du droit de grève dans le secteur privé. En outre, certaines dispositions se sont révélées soit imprécises et difficiles à  appliquer, soit inadaptées au contexte institutionnel. Il s’agit notamment des dispositions relatives aux modalités de jouissance du droit à  la formation et aux critères de représentativité syndicale. Enfin, des écarts importants ont été relevés entre certaines dispositions du Code du travail et les conventions internationales ratifiées. Il s’agit, entre autres, de l’âge d’admission à  l’emploi fixé à  14 ans, de l’impossibilité pour les enfants mineurs d’adhérer au syndicat de leur choix et de la non-conformité des dispositions sur le travail forcé. C’’est pour prendre en charge ces insuffisances et adapter le Code du travail au contexte institutionnel et économique, que le Ministère du Travail, de la Fonction Publique et des Relations avec les Institutions a initié la modification de certaines dispositions du code du travail. Les modifications visent, par ailleurs, à  mettre en conformité notre législation nationale avec les normes internationales auxquelles notre pays a souscrit par la ratification des conventions de l’OIT. Pour combler les insuffisances et lever les imprécisions, le projet de loi portant modification de la loi du 23 septembre 1992 portant Code du Travail en République du Mali introduit les innovations suivantes : – la révision des conditions d’attribution de l’indemnité de licenciement ; – l’institution de l’arbitrage volontaire ; – le renforcement du droit au travail et à  la formation ; – la détermination des conditions d’exercice du droit de grève dans le secteur privé ; – la définition du concept de discrimination ; – la détermination de critères plus opérationnels en matière de représentativité syndicale. Pour la mise en conformité avec les normes internationales du travail il introduit également : – la clarification du concept de travail forcé ; – la fixation de l’âge d’admission à  l’emploi à  15 ans conformément aux normes internationales du travail ; – l’institution du droit syndical en faveur du mineur âgé de plus de 15 ans. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES : Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes : AU TITRE DU MINISTERE DE l’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE : – Recteur de l’Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako : Monsieur Adama Diaman KEITA, Professeur. – Recteur de l’Université des Sciences sociales et de Gestion de Bamako : Monsieur Samba DIALLO, Professeur. – Recteur de l’Université des Lettres et des Sciences humaines de Bamako : Monsieur Macki SAMAKE, Maà®tre de Conférences. AU TITRE DU MINISTERE DE l’EQUIPEMENT ET DES TRANSPORTS : – Directeur de la Cellule de Planification et de Statistique du Secteur Equipement, Transport et Communication : Monsieur Moriba MAGASSOUBA, Ingénieur de l’Industrie et des Mines. -Inspecteurs à  l’Inspection du Ministère de l’Equipement et des Transports : Monsieur Hamadoun DIA, Ingénieur des Constructions civiles, Monsieur Kisso SIDIBE, Ingénieur des Constructions civiles. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE : – Directeur de l’Institut d’Ophtalmologie tropicale d’Afrique : Médecin Colonel Mamadou Sory DEMBELE. AU TITRE DU MINISTERE DE l’ACTION HUMANITAIRE, DE LA SOLIDARITE ET DES PERSONNES AGEES : – Directeur du Centre national d’Appareillage Orthopédique du Mali : Monsieur Youssouf KONATE, Médecin. AU TITRE DU MINISTERE DE LA CULTURE : – Directeur de la Cellule de Planification et de Statistique du Secteur Sports et Culture : Monsieur Kléssigué Abdoulaye SANOGO, Administrateur des Arts et de la Culture. – Directeur national de l’Action culturelle : Monsieur Bakary Ousmane TRAORE, Administrateur des Arts et de la Culture. – Directeur national du Patrimoine culturel : Monsieur Lassana CISSE, Administrateur des Arts et de la Culture. Bamako, le 08 mai 2013 Le Secrétaire Général du gouvernement, Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

Communiqué du conseil des ministres du 2 Mai 2013

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le jeudi 02 mai 2013 dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba sous la présidence du Président de la République par intérim, le Professeur Dioncounda TRAORE. Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a entendu des communications et procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES : Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes. AU TITRE DU MINISTERE DE l’ADMINISTRATION TERRITORIALE, DE LA DECENTRALISATION ET DE l’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE : – Gouverneur de la Région de Kidal : Colonel Adama KAMISSOKO. AU TITRE DU MINISTERE DE l’ELEVAGE ET DE LA PECHE : – Secrétaire général : Monsieur Mody KANOUTE, Vétérinaire et Ingénieur de l’Elevage – Conseillers techniques : Monsieur Madi Maténé KEITA, Ingénieur des Eaux et Forêts, Monsieur Mamadou Sékou DJIRE, Vétérinaire et Ingénieur de l’Elevage. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS : AU TITRE DE LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE (Commissariat à  la Sécurité alimentaire) : Le Conseil des Ministres a été informé de la situation alimentaire et de l’évolution des prix des produits agricoles. La situation alimentaire dans le centre et le Sud du pays se caractérise par un niveau satisfaisant des réserves alimentaires familiales et un approvisionnement correct des marchés en céréales. Elle est aussi en amélioration dans le Nord du pays suite à  la libération et la pacification progressive des zones occupées favorisant une reprise des échanges avec le Sud du pays et le Niger. En perspective, la situation alimentaire restera normale dans le centre et le Sud grâce à  la disponibilité des réserves familiales, à  un bon état d’approvisionnement en céréales sur les marchés et une évolution saisonnière de prix dans une fourchette acceptable. Concernant l’évolution des prix des produits agricoles, la période d’observation du 18 au 24 avril 2013 se caractérise par une stabilité globale des prix sur les marchés céréaliers. Cependant, on relève quelques fluctuations sur les marchés de production o๠le mil affiche une hausse de prix. Parallèlement, on a relevé une baisse de prix du riz gambiaka à  Bamako. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE : Le Conseil des Ministres a entendu une communication relative à  la réunion du Comité ministériel de suivi des négociations de l’Accord de Partenariat économique (APE) entre l’Afrique de l’Ouest et l’Union Européenne tenue à  Praà¯a les 21 et 22 mars 2013. Le Mali était représenté à  cette réunion par une délégation conduite par le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération internationale, Président du Comité national de Suivi des négociations de l’Accord de Partenariat économique. Les négociations de l’Accord de Partenariat économique entre la Région Afrique de l’Ouest et l’Union Européenne dont l’achèvement était fixé au 31 décembre 2007, sont toujours en cours malgré les reports successifs de dates pour la conclusion d’un accord régional global, équilibré et porteur de développement. Après plusieurs séries de négociations, diverses questions restent pendantes notamment celles concernant surtout le niveau d’ouverture du marché Ouest africain, le projet de texte de l’accord et ses mesures d’accompagnement. En vue de parvenir à  un compromis négocié sur le niveau d’ouverture commerciale du marché ouest africain, le Comité ministériel de suivi des négociations de l’Accord de Partenariat économique a recommandé aux Etats de présenter leurs analyses techniques sur la proposition d’ouverture à  75 % en 25 ans. Ces résultats feront l’objet d’une réunion qui se tiendra à  Banjul du 6 au 10 mai 2013 dont les conclusions seront soumises au prochain Conseil des Ministres de la CEDEAO. BAMAKO, LE 2 MAI 2013 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT, Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National