Salimata Traoré : que devient la plus jeune députée ?

Comme ses 146 collègues issus du scrutin législatif de mars et avril 2020, Salimata Traoré a vu son mandat de député écourté suite à la dissolution de l’Assemblée nationale, 4 mois à peine après son élection. Malgré l’amertume laissée par ce mandat éphémère, la plus jeune députée de la 6ème législature de la 3ème République reste optimiste et envisage sereinement son avenir politique.

« Nous étions prêts à nous battre pour les questions concernant notre commune. Cet élan a été perdu, c’est ce qui nous a fait mal par rapport à la dissolution de l’Assemblée nationale », affirme avec calme Salimata Traoré. « Sinon, ce n’est pas par intérêt personnel », s’empresse-t-elle d’ajouter. Et, compte tenu du fait que c’était sa « première fois » et qu’elle était la plus jeune députée, à 26 ans, elle nourrissait des ambitions légitimes pour porter la voix de la jeunesse et des femmes à la représentation nationale, au nom de la région de Ségou. Mais « l’homme propose et Dieu dispose », résume-t-elle.

Comme certains de ses collègues, elle avait espéré que la mise en place du Conseil national de transition (CNT), l’organe législatif de la transition, lui donnerait l’occasion d’exercer son mandat. Parce que « j’avais compris que pour jouer le rôle de l’Assemblée nationale, ce sont les députés qui sont les mieux placés ». Même s’ils n’ont « pas été sollicités », elle ne le prend pas mal, parce qu’il s’agit de l’intérêt du Mali. Ceux qui ont été nommés ont même « sa bénédiction ».

Poursuivre l’engagement

Actuellement entre Bamako, où elle doit désormais jouer son rôle d’épouse, et Ségou, elle entend poursuivre ses activités. Pour notamment continuer à contribuer à  l’implantation de son parti, l’ADP-Maliba, qui se porte « à merveille » et compte plusieurs nouvelles adhésions, et surtout aider à la préparation des futures échéances électorales.

Si elle en a l’opportunité, elle poursuivra ses études, pour soutenir tout d’abord sa licence et faire une maîtrise en comptabilité, finance et audit, qu’elle a entamée à l’Institut de formation professionnelle (IFP) de Ségou.

Face à la « situation difficile de notre pays », elle invite les politiques à s’unir pour affronter les nombreux défis. Pour continuer sur la bonne voie, « les militaires doivent travailler et écouter  tout le monde », suggère Madame Kanté Salimata Traoré.

Malgré son changement de statut, elle compte mener de pair ses activités politiques et sa nouvelle vie,  car son mari est bien « conscient de ses engagements ».

Statues de colonisateurs : Qu’en est-il du Mali ?

Dans le sillage de Black Lives Matter, des manifestants s’en prennent à des statues héritées d’un passé esclavagiste et colonial. Une de Christophe Colomb décapitée aux Etats-Unis, une autre de Léopold II déboulonnée en Belgique, ou encore une de Charles de Gaulle vandalisée en France, la vague a gagné l’Europe, mais également l’Afrique, où, au Sénégal et au Congo, le débat sur ces statues a été relancé. Qu’en est-il au Mali ?

La passion qui entoure cet héritage colonial n’a pas encore submergé le Mali. La raison est peut-être que, des statues de l’époque coloniale, il n’en subsiste plus beaucoup. Parce que plusieurs d’entre elles ont été déboulonnées aux premières heures de l’indépendance, suite à la politique de dé-baptisation entreprise par les autorités de la 1ère République. Sous la 3ème République, à l’instigation du Président Alpha Oumar Konaré, certaines ont été réhabilitées. En septembre 2000 a été inauguré sur la route de Palais de Koulouba un « Parc des explorateurs » où se trouve une grande statue en bronze de Gustave Borgnis-Desbordes, ancien commandant militaire de Bamako et gouverneur français. 6 bustes sont également visibles. Ils représentent des explorateurs, dont René Caillié, décrit comme le premier Français revenu en vie d’un voyage à Tombouctou et un autre dont l’érosion a effacé le nom, présenté par la Direction nationale du patrimoine culturel comme étant l’Écossais Alexandre Gordon Laing, autre illustre Européen à avoir atteint Tombouctou, ou Paul Soleillet. Plus tard, en 2008, a été rajouté le buste d’Ibn Battuta, célèbre comme premier explorateur étranger ayant visité le Mali et pour ses récits de voyage à Tombouctou également. À côté des explorateurs, même si dans leurs biographies ils sont également dépeints comme tels, figurent Eugène Abdon Mage, officier de marine qui atteignit Ségou en 1864, et le missionnaire Augustin Prosper Hacquard, qui arrivera à Ségou en 1898.

« Une part de notre histoire »

En dehors de la capitale, à Ségou, un buste du colon Louis Archinard fait face au fleuve Niger. Même si, comme susmentionné, la question du sort des statues représentant des personnages coloniaux ne se pose pas encore au Mali, des échos sont tout de même parvenus. À la Direction nationale du patrimoine culturel, on assure que les déboulonner ne serait pas une solution, puisqu’elles font « partie de notre histoire et que cet acte ne la changera pas ». Même si l’on estime que « l’État sera obligé de se pencher sur la question » si la population manifestait.

Boubacar Sidiki Haidara

Mali – Prix International CGLU : La ville de Ségou primée

La ville de Ségou au Mali, à travers le Programme ‘’Ségou Ville Créative’’ de la Fondation Festival sur le Niger en partenariat avec la Mairie de Ségou, primée par le jury de la quatrième édition du ‘’Prix International CGLU (Cités et Gouvernements Locaux Unis) – Mexico – Culture 21’’, ex-aequo avec la ville de Medellin en Colombie.

La cérémonie a été suivie en direct par le Maire de Ségou et les membres de l’équipe de la Fondation Festival sur le Niger.

La proclamation a été faite lors de l’Assemblée générale virtuelle du Bureau Exécutif du CGLU à Rome le vendredi 29 mai 2020, en présence entre autres de la Directrice Exécutive de UN Habitat, le Directeur Général de l’OMS, le Conseiller Spécial du Secrétaire Général de l’ONU, le Président du CGLU, la Secrétaire du CGLU, les maires de toutes les villes membres de CGLU.

Le Programme ‘’Ségou Ville Créative’’ est une initiative de la Fondation Festival sur le Niger en partenariat avec la Mairie de Ségou. Il a été lancé en 2015 en marge de la 11ème édition Festival sur le Niger à Ségou et a doté la ville d’une Politique Culturelle assortie d’un programme de développement culturel durable (PDCD).

La vision du Programme ‘’Ségou Ville Créative’’ est de faire de l’héritage culturel de cette ville et de la créativité artistique, des piliers de développement humain durable, de l’économie locale et du bien-être des populations d’ici 2030, en conformité avec l’Agenda 2030 des Nations Unies.

Source: CGLU

6 morts et 44 blessés dans un accident à Ségou

L’accident s’est produit ce jeudi 22 août aux environs de 01h30 à la sortie de Ségou (Sortie de la ville de Ségou vers Bla), à en croire les informations du Ministère des Transports et de la Mobilité Urbaine


« Un camion 10 tonnes venant à Ségou ville, ayant laissé sa voie, est entré en collision avec un car en sens inverse. Le bilan provisoire fait état de 6 morts et 44 blessés dont 19 cas graves. Les blessés ont été évacués à l’hôpital de Ségou », précise un communiqué du ministère.

Selon la cellule de communication dudit ministère, la cause probable de l’accident serait un excès de vitesse couplé au sommeil au volant du conducteur du camion.

 

                                                                                                                         

 

COMATEX : au bord de la faillite

La Compagnie malienne de textile (COMATEX), inaugurée en 1968 à Ségou, est la première usine de textile au Mali. Entreprise d’Etat, devenue privée par la suite, la société a marqué l’histoire du Mali. Les principaux actionnaires restent l’Etat et la société nationale chinoise COVEC. De 1994 à un passé récent, la société s’était développée et a résisté aux ajustements structurels et aux aléas de la concurrence. Mais malgré l’accompagnement de ses partenaires et actionnaires, la société tend chaque année vers la faillite. « Nous avons des contrats de performance signés avec l’Etat, et dans le texte il y a des mesures d’accompagnement  qui sont plus ou moins appliquées rigoureusement. C’est cette application qui fait défaut depuis quelques années et cela fait que nous avons de vives tensions de trésorerie. Nous sommes vraiment au bord de la faillite », alerte Issa Sangaré, directeur général adjoint de la COMATEX. En même temps que l’Etat leur doit « certaines sommes », la société a également des dettes. « D’un côté comme de l’autre ce n’est pas facile », ajoute-t-il.

La société produit du fil à tissé que les artisans utilisent pour leur travail manuel, du tissu percal, du tissu traité mais également du tissu évènementiel comme pour le 22 septembre, le 1er mai, le 8 mars etc.  « Nous nous sommes pratiquement spécialisé dans l’évènementiel parce que nous faisons face à une concurrence très forte de la part des pays asiatiques sur les tissus ordinaires. Nous étions obligés d’abandonner un segment important de notre marché », regrette le responsable de l’entreprise.

FAMa : Riposte et harcèlement payent

Régulièrement cible d’attaques, les forces armées maliennes semblent, à les en croire, enclencher les modes ripostes et harcèlements depuis quelques semaines.

« Tirs de harcèlement ». Depuis quelques semaines, la formule est très usitée par les forces armées maliennes dans leurs différents canaux de communication. Ces tirs auraient, selon les FAMa, permis de récupérer des armes abandonnées et de « nettoyer des sites de prédilection de certains terroristes ». L’opération de tirs de harcèlement dans le secteur de Diafarabé (Mopti) a été menée simultanément avec une autre à Sokolo, dans le cercle de Niono (Ségou). L’opération de Diafarabé s’est déroulée sous la supervision  du Chef d’état-major général des Armées « himself », le général de division Abdoulaye Coulibaly, accompagné de certains officiers, précise le portail web des FAMa. Ces ciblages interviennent seulement quelques jours après une embuscade qui a coûté la vie à quatre soldats maliens à Diakera, dans la localité de Diafarabé. Pour l’heure, les représentants de l’armée restent encore évasifs sur le bilan réel de ces opérations. « Cela requiert du temps », selon le Colonel Diarran Koné, patron de la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA). « Nous ne pouvons rien évaluer sans avoir totalement fini ». Les résultats déjà obtenus sont « fort appréciables », confie-t-il néanmoins. « Les animaux qui avaient été enlevés reviennent, ce qui veut dire que ceux qui les avaient ne sont plus en mesure de les retenir. Les populations qui avaient fui Diafarabé, où des Fama se trouvent actuellement, regagnent elles aussi leurs domiciles », affirme le Colonel Koné.

Difficile combat

Toutefois, en dépit de ces « succès », la situation sécuritaire au Mali est toujours des plus préoccupantes, dans le centre du pays notamment. En poste à la Brigade territoriale de Boni (Mopti), qu’il présente comme l’un des principaux fiefs terroristes, un élément des FAMa affirme que ces difficultés sont dues à un problème de coordination. « La collaboration avec les populations s’avère souvent difficile » reconnait-il. En cause, la peur générée par les djihadistes. Il affirme en outre que la tâche leur est rendue difficile par la présence de « forces hostiles étrangères » concourant à rendre l’équation du centre très complexe. « Nous avons eu des résultats concrets, en neutralisant et arrêtant plus de 50 terroristes. Mais la situation reste néanmoins difficile, nous devons faire face à la présence de groupes armés étrangers ». Un « coup dur » porté à nos ennemis, précise-t-il.

Centre du Mali : Au bord d’une crise humanitaire sans précédent

La crise sécuritaire qui secoue le centre du Mali a provoqué ces derniers mois une dégradation de la situation humanitaire dans les régions de Mopti et Ségou, où, selon le Bureau de la Coordination des affaires humanitaires des Nations Unies au Mali (OCHA), des milliers de personnes seront en insécurité alimentaire dans les prochaines semaines. Insécurité grandissante, conditions de vie précaires, réserves agricoles épuisées, hivernages perturbés, déplacés massifs, le centre du Mali n’a jamais été aussi proche d’une crise humanitaire sans précédent et dont les conséquences pourraient être lourdes pour tout le pays. Si des actions sont en train d’être menées pour éviter le pire, la situation est pour l’heure très préoccupante.

« Durant la période de soudure, plus de 256 000 personnes seront sévèrement affectées par l’insécurité alimentaire, tandis que 668 000 autres seront sous pression dans la région de Mopti, où se trouvent environ 46% des personnes en situation de crise ou d’urgence au Mali », prévient le dernier rapport de situation du Bureau de la Coordination des affaires humanitaires des Nations Unies au Mali, en date du 6 mai 2019.

Mais déjà, selon les résultats du « Cadre harmonisé » de mars 2019, la crise alimentaire touche actuellement plus de 187 000 personnes et en menace 414 000 autres.  Elle s’est accentuée dans le centre du pays en raison de la perturbation des activités agro-pastorales des populations et de la libre circulation des personnes et des biens, dues essentiellement à l’insécurité, notamment à la menace djihadiste de plus en plus forte.

Situation critique

« Plusieurs dizaines de villages dans les cercles de Bankass, Koro, Bandiagara et Douentza n’ont pas pu cultiver pendant deux hivernages successifs et le cumul du déficit céréalier place systématiquement de nombreuses familles, déplacées ou pas, sous la menace de la famine », indiquait un document de presse de l’association Dogon vision début mai.

La situation au centre du Mali perturbe les circuits des marchés et provoque l’absence de cultures vivrières, mais elle affecte également la mobilité des personnes et des animaux, entrainant ainsi des mouvements inhabituels de populations.

En une année, le nombre de personnes déplacés internes dans la région de Mopti a explosé. Selon la Direction nationale du développement social, à la date du 27 mai 2019, il était de 49 663 personnes, réparties entre les cercles de Bandiagara, Bankass, Djenné, Douentza, Koro, Mopti, Tenenkou et Youwarou.

Victimes pour la plupart des conflits intercommunautaires qui secouent le centre du pays, ces déplacés font face à une forte dégradation de leurs conditions de vie, au point que l’accès à certains services sociaux de base, tels que l’éducation pour les enfants et la disponibilité de l’eau potable et des services nutritionnels est  fortement remis en question.

« Les ménages déplacés ont besoin d’un important soutien, car ils ont généralement peu accès à des moyens de subsistance et disposent d’une capacité d’adaptation limitée. Les personnes actuellement déplacées ne peuvent plus cultiver leurs terres, impactant ainsi leurs conditions de vie futures », relève Silvia Caruso, Directrice et Représentante du Programme alimentaire mondial (PAM) au Mali.

« La fourniture d’une aide alimentaire d’urgence ne sera plus possible dès le mois de juillet, moment le plus critique de la saison de soudure. Un montant supplémentaire de 18 millions de dollars est dès à présent nécessaire pour assurer une réponse jusqu’à la fin de cette période », ajoute- t-elle.

Causes multiples

De nombreuses causes expliquent la situation plus que jamais déplorable dans laquelle se retrouve aujourd’hui le centre du Mali. L’insécurité qui y règne et qui contribue essentiellement à la dégradation de la situation humanitaire est le résultat de l’accumulation de plusieurs facteurs.

« À l’origine, cette crise est liée à la gestion des ressources naturelles. Les deux types de populations que sont les agriculteurs et les éleveurs cohabitent au centre du Mali et il leur est demandé de se partager et d’exploiter le même espace. L’éleveur tenant  à son bétail et l’agriculteur à sa terre, les incompréhensions ne manquent pas », explique Adama Diongo, Président du collectif des associations des jeunes du pays dogon.

Pour lui, si par le passé, les ancêtres avaient toujours su trouver les arrangements pour que ces incompréhensions ne dégénèrent pas, aujourd’hui, d’autres acteurs, plus radicaux sur le terrain, interfèrent dans les moments de frustrations entre communautés et sont en posture de commandement pour multiplier les exactions. « En plus de cela, il faut relever la faiblesse de l’État malien dans la zone. Il ne contrôle pas la situation et laisse libre cours aux attaques », ajoute-t-il.

Le secteur est devenu le centre de toute la problématique humanitaire depuis 2017, en raison du problème sécuritaire qui s’est progressivement déplacé du nord vers le centre, surtout dans la région de Mopti.

« Il y a le banditisme armé et la criminalité ambiante, sans oublier l’état de siège imposé à certaines communautés. Tous ces éléments empêchent les populations de circuler librement et de mener leurs activités économiques », pointe Ibrahima Sangaré, Directeur national du développement social.

Quelles réponses ?

Pour faire face à la situation, le gouvernement du Mali, en collaboration avec ses partenaires, et de nombreuses ONG et associations sur le terrain conjuguent leurs efforts pour un retour à la normale dans le centre du pays.

L’État vient en aide aux populations touchées à travers divers appuis, dont le renforcement des mesures sécuritaires pour contrer les bandits armés et l’enregistrement des déplacés pour mieux leur porter assistance.

« Déjà, plus de 500 tonnes de mil et 255 tonnes de riz ont été distribuées aux populations victimes de la crise au centre et des actions de sensibilisation sont en cours pour permettre aux résidents de rester sur place, pour encourager le retour des populations déplacées dans des zones de provenance sécurisées », déclare M. Sangaré.

Pour sa part, le Collectif des associations des jeunes du pays dogon, créé il y a un an, s’est fixé comme objectif de contribuer à l’avènement de l’apaisement au centre et mène des actions pour venir en aide aux déplacés internes.

« Depuis que nous avons commencé, nous avons pu récupérer une cinquantaine de tonnes de céréales, que nous avons pu redistribuer dans la région de Mopti. Plusieurs donateurs se sont manifestés et nous ont apporté des céréales et d’autres produits de première nécessité », indique Adama Diongo.

Par ailleurs, la France est également attentive à la situation humanitaire au centre du Mali. Le 9 avril dernier, l’ambassadeur Joël Meyer a signé deux conventions d’un montant d’environ 1 milliard de francs CFA au bénéfice de plus de 65 000 personnes dans les régions de Mopti et Tombouctou.

Ce financement, alloué à deux projets, l’un porté par le PAM et l’UNICEF et l’autre par l’ONG Solidarité Internationale, s’inscrit dans les engagements français au titre de la Convention internationale relative à l’assistance alimentaire.

Le projet « Assistance alimentaire et nutritionnelle aux populations vulnérables au centre du Mali », d’un montant de 656 millions de francs CFA, permet des transferts monétaires aux personnes déplacées internes et assure le dépistage et la prise en charge de la malnutrition aigüe, modérée et sévère pour 5 000 enfants dans la région de Mopti.

Selon le Service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France au Mali, il « vient de débuter et l’identification des bénéficiaires est en cours, à travers un processus communautaire basé sur des critères de vulnérabilité à l’insécurité alimentaire ». Un autre programme, dédié au cercle de Bankass et mis en œuvre par l’ONG Première urgence internationale a également été financé récemment.

Malgré les différentes mesures prises, l’horizon ne semble pas près de se dégager. Les besoins en matière d’assistance saisonnière et d’urgence sont loin d’être couverts et l’aide aux personnes en situation de crise alimentaire et nutritionnelle, y compris les déplacés internes, risque d’être fortement réduite. « Aujourd’hui, nous craignons une grande famine. Les villageois n’ont pratiquement plus rien, les réserves de vivres sont épuisées et des greniers ont été brûlés », s’inquiète M. Diongo.

Conseil Supérieur de l’Agriculture : le plan de campagne 2018-2019 validé

Le  8ème conseil supérieur de l’agriculture s’est déroulé le 25 avril 2018 à Ségou, sous la présidence du chef de l’Etat. Il a permis l’adoption du plan de campagne agricole 2018-2019. C’est la première fois que cet évènement est délocalisé dans une région du pays.

La cérémonie s’est déroulée en présence du Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga et de plusieurs autres membres du gouvernement. Le président de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali ainsi que les responsables des directions techniques de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche et les responsables des projets, programmes, offices ont également pris part à la rencontre.

Tout en saluant les résultats encourageants de la dernière campagne agricole le chef de l’Etat, s’est félicité de la première place continentale que notre pays occupe désormais en matière de production cotonnière et a donné son aval pour l’opérationnalisation du plan de campagne 2018-2019.

Chiffré à un coût total de 353.690.349.395 FCFA dont 44 milliards de subvention des engrais, les objectifs de production céréalière du nouveau plan de campagne sont fixés sur 10.081.083 tonnes toutes céréales confondues contre 9.295.974 en 2017-2018 et une production attendue  de 750 000 tonnes pour le coton graine contre 726. 500 lors de la campagne passée, soit une augmentation nette de 3.2%. Le plan de campagne 2018-2019 prévoit également le renforcement en équipements agricoles dont 800 tracteurs, 350 motoculteurs, 30 trayeuses, 300 couveuses solaires, 30 congélateurs solaires et 500 ruches améliorées.

A la fin du conseil, le Président de la République a procédé  à la remise solennelle de 16 tracteurs  et 10 motoculteurs  aux opérateurs agricoles de la région de Ségou et  a également, remercié et encouragé l’ensemble des producteurs et productrices agricoles du Mali, qui abattent un travail remarquable  dans la préservation du pays  malgré les conséquences néfastes du changement climatique.

Le Conseil Supérieur de l’Agriculture est une émanation de la Loi d’orientation de l’agriculture et une instance de décision. Il est présidé par le Président de la République, Chef de l’Etat  et a pour objectif principale d’entériner les grandes décisions concernant la campagne agricole en cours.

 

 

 

 

 

 

 

Ségou: L’échangeur du « Carrefour de Markala » inauguré

Le président Ibrahim Boubacar Keita a présidé mardi 24 avril 2018 la cérémonie officielle d’inauguration des infrastructures routières notamment l’échangeur du carrefour de Markala à Ségou et ses voies d’accès ainsi que l’aménagement et le bitumage de 10km de voiries urbaines et 7 km de la  route reliant Ségou et San. Ceci s’inscrit dans le cadre de sa visite dans la cité des Balanzan jusqu’au 26 avril.

Il sonnait un peu moins de 13h quand le président IBK arrivait sur les lieux. Après le passage en revue des troupes et l’accueil des officiels, la cérémonie a effectivement démarré avec les mots de bienvenue du maire de la commune urbaine de Ségou. S’en ai suivi les discours respectifs du représentant de la BOAD et du ministre des infrastructures et de l’équipement, Madame Traoré Seynabou Diop. « Aujourd’hui le rêve vient d’être transformé en réalité. Les populations de Ségou se réveillent face à ces joyaux qui désormais feront leur fierté et vous disent un fervent merci » a déclaré Madame le ministre, s’adressant au chef de l’Etat. Le président de la république de son coté, prenant la parole a réaffirmé son engagement pour le mali et sa disponilité à servir le pays. « Nous sommes ici aujourd’hui pour l’inauguration du premier échangeur à Ségou, puisse-t-il n’être que le début d’une série à travers le pays. Ainsi va le développement, ainsi les villes du Mali ont droit au développement » a-t-il indiqué.

Caractéristiques techniques

Les travaux de construction de l’échangeur ainsi que l’aménagement et le bitumage des 10 km de voiries urbaines dans la ville de Ségou s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’Aménagement d’Infrastructures Routières Structurantes (P.A.I.R.S) et ont coûté un montant total de 23.263.790.200 FCFA. Le projet a été financé à hauteur de 84% par le budget national et un prêt s’élevant à 16% auprès de la Banque Ouest Africaine pour le développement (BOAD).

L’échangeur du carrefour de Markala à Ségou, le premier à être réalisé en région est un véritable joyau qui répond aux caractéristiques techniques modernes. Réalisé selon plusieurs profils dont un premier en  travers à 2×2 voies composées de deux chaussées de 7m chacune, lesquelles sont séparées par un terreplein central de 4.50 m et deux pentes d’arrêts d’urgence de 2.50 m de largeur chacune de part et d’autre des chaussées. Le second profil en travers à  2×2 voies est  composé de deux chaussées de 10.5 m chacune, séparées par un terreplein central. L’échangeur présente un autre profil en travers pour une voie latérale unidirectionnel comprenant une chaussée de 7 m, un trottoir sur le côté gauche de 1m en largeur  et une bande d’arrêt d’urgence de 2m de largeur du coté droit. Enfin le dernier profil en travers est fait d’une bretelle à une voie de 4m de large, une bande dérasée de 1 m de largeur et une bande d’arrêt d’urgence  de 2.50 m de largeur. Pour couronner le tout, le revêtement sur l’ensemble de l’ouvrage  est constitué par un béton bitumé de 5 cm.

Impressions unanimes

Les Ségouviens sont fascinés par cette infrastructure de taille et les avis vont dans le même sens. « Avec l’échangeur, il ya maintenant beaucoup de changement sur le plan commercial. De nouvelles boutiques ont ouvertes » nous confie Cheick, commerçant. «  Nous remercions le président pour ce qu’il a fait, parce que maintenant nous n’aurons plus beaucoup de problèmes à  écouler nos produits vers d’autres localités de la région » s’enthousiasme  un agriculteur. Avec voies bien vastes, le risque d’encombrement de la circulation est réduit. « Je pense qu’avec cet échangeur il y’aura moins d’accidents et nous allons gagner du temps en se déplaçant »  indique Moussa Diarra, chauffeur.

La politique  de développement des infrastructures routières des villes et régions du Mali tient à cœur au Président de la République Ibrahim Boubacar Keita. Près de 700 milliards de FCFA ont été investis dans ce secteur lors de ces cinq  dernières années et d’autres projets sont toujours en cours de réalisation.

 

 

 

 

Enlèvement du juge du tribunal de grande instance de Niono

Soungalo Koné, Président du tribunal de grande instance de Niono a été enlevé, jeudi 16 novembre, à son domicile. Une atteinte à une autorité étatique aux portes de Bamako qui soulève bien des inquiétudes.

Soungalo Koné, Président du tribunal de grande instance du cercle de Niono (Ségou) à 240 km du nord de Bamako, a été enlevé, à son domicile jeudi entre 19h et 20h par des hommes armés a annoncé le ministre malien de la Justice Mamadou Konaté sur Twitter. Six ravisseurs seraient arrivés près du domicile à bord d’un pick-up et de trois motos. Il a été enlevé devant sa femme qui a tenté de s’y opposer. 

Selon Ibrahim Maiga, chercheur à l’Institut d’Etudes en Sécurité (Institute for Security Studies ISS) « Cet évènement est à mettre dans un contexte plus large. Encore, jeudi deux individus ont enlevé le véhicule du procureur de Gao, qui, finalement a été retrouvé à Kidal. Sans revendication également. Les actes de terrorisme et les actes de banditisme ou de règlement de comptes se chevauchent. Et au Centre, subsiste un véritable désaveu des autorités administratives et en particulier des autorités judiciaires. Sur la base de ces éléments, je pense qu’il n’y a pas une piste à privilégier par rapport à l’autre ».

Survenu exactement à un mois des élections régionales et locales, ça rappelle que la crise multidimensionnelle malienne, n’est pas encore résolue. « On est dans un contexte d’insécurité généralisée et d’absence d’état. Ne pas réussir à assurer la sécurité d’une autorité dans une contrée aussi proche que Niono soulève des interrogations sur la capacité de l’état malien à organiser des élections crédibles »relève M. Maiga. 

Cet enlèvement fait écho à l’évasion de 93 détenus de la prison de Niono, en décembre 2016, suite à une attaque de présumés djihadistes, et ayant entraîné la mort de deux surveillants pénitentiaires. 

Mali : Ségou accueillera le premier Forum africain de la musique

Du 28 septembre au 2 octobre, la ville de Ségou accueillera le premier Forum africain de la musique, auquel prendront part des professionnels.

Le Forum, organisé par le Conseil africain de la musique en collaboration avec Arterial Network, sera l’occasion pour évoquer les problèmes rencontrés par l’industrie de la musique sur le continent. Selon le magazine Music in Africa, au cours de ce forum de cinq jours, d’autres sujets tels que l’accès aux marchés, l’éducation du public, le développement de l’auditoire et l’analyse de l’offre musicale sur le continent, seront au cœur des débats à travers un colloque scientifique et des ateliers professionnelles. Outre qu’il y aura des expositions ciblées (productions musicales, partitions, traités, méthodes de la littérature musicale) et des concerts (musique traditionnelle (Kora& Balafon), musique populaire urbaine, « musique classique », musique expérimentale).

Pour les organisateurs du Forum, aujourd’hui le contexte reste marqué sur le continent par des festivals de musique, des carnavals et des prix de la musique. A cela vient s’ajouter le fait que le label de la musique africaine est prisé de plus belle. L’objectif de ce forum est de faire « un inventaire des structures dynamiques à privilégier dans une action d’osmose et de coopération, d’identifier les éléments de (la) consistance (de la musique africaine) et de ses valeurs qui puissent alors participer aux efforts de développement sans renoncer à son originalité, rendre heureux ceux qui la pratiquent et générer des revenus pour les communautés qui la supportent, déterminer les conditions de l’émergence de la musique et de son positionnement sur la place publique, juger de l’accueil de son public, prévoir le destin auquel elle est vouée sur le marché… », peut-on lire dans dossier dont nous avons reçu copie.

Le Conseil Africain de la Musique a été fondée par les conseils nationaux de la musique de l’IMC en Afrique lors d’une réunion à Brazzaville en Juillet de 2007. La vision du Conseil Africain de la Musique est de servir l’idéal humain par un soutien actif à la créativité musicale en facilitant la connaissance mutuelle, la préservation, l’innovation et le dialogue entre les cultures en Afrique et dans le monde.

 

 

 

Soumaila Cissé, parrain du Salise de Ségou

Cette année, l’activité littéraire va s’articuler autour du thème : «Changer en échangeant ». Ces informations ont été données par le commissaire général du salon, Mamadou Macalou. Le salon, selon lui, se veut un marché ouvert pour une meilleure exploitation du livre en tant que produit économique à  caractère spécial. Tout comme il représente également un forum de rencontres et d’échanges entre l’ensemble des écrivains du Mali, les acteurs de la filière du livre, les élèves et étudiants, chercheurs et opérateurs culturel ainsi que de nombreux hommes de culture. Donner le goût de la lecture Le Salise entend pallier le manque d’engouement pour la lecture constaté chez les élèves et étudiants à  cause de l’emprise des technologies de l’information et de la communication. « Nous sommes partis du constat que dans nos milieux scolaires et universitaires, le goût de la lecture a tendance à  disparaà®tre surtout avec l’invasion des technologies de l’information de t la communication. Cette amère situation explique le désintérêt des élèves et étudiants au livre classique pour compléter leur formation et mieux pour leur épanouissement intellectuel. La plupart du temps, ceux-ci se contentent uniquement de lire des cours dispensés pars leurs maà®tres et professeurs », constatent les organisateurs. Au programme de cette 2ème édition, il y aura une conférence inaugurale sur les manuscrits de Tombouctou, une veillée culturelle et des hommages aux anciens écrivains maliens. Des cafés littéraires vont également meubler cette rencontre. Ils porteront sur des thèmes comme : ‘’problématique de la littérature féminine : thématique et promotion », ‘’bibliothèque et librairie : comment assurer une diffusion et une promotion plus active du livre à  l’ère du numérique‘’, ‘’ le droit d’auteur dans un monde du numérique » etc. La conférence de presse qui a enregistré la participation de certains hommes de lettres magistrats ont profité de l’occasion pour évoquer l’importance du livre et les difficultés liées à  la publication du livre au Mali. Des problématiques qui seront largement abordées, ont promis les organisateurs, pendant le salon.

Les rythmes du festival de Ségou défient le fracas des armes

« C’est un vrai régal. A cause de la crise dans le nord du Mali, plus aucun touriste étranger » ne s’y aventure, explique Norbert, un jeune Belge venu du Burkina Faso, pays voisin du Mali. Située aux marches du Nord o๠opèrent des groupes armés, Ségou, deuxième ville du Mali, en est devenue la destination la plus septentrionale accessible. « C’est pour cette raison que je suis venu », ajoute Norbert, fredonnant de sa voix nasillarde les paroles du chanteur ghanéen sur scène. Parmi les artistes à  l’affiche: Oumou Sangaré, Salif Keita, Amadou et Mariam, le super Onze de Gao, le groupe touareg Amanar de Kidal, le Sahel Blues, mais également des musiciens venus de Paris, du Sénégal ou encore de Côte d’Ivoire. La ville est aux couleurs du festival qui s’achève dimanche soir, avec des banderoles sur lesquelles on peut lire « Bienvenue au festival sur le fleuve Niger » ou encore « Bonne arrivée pour le festival à  Ségou, ville des surprises ». « Ce festival sert également à  relancer le tourisme au Mali », souligne Nanténin Diarra, de l’office du tourisme de Ségou, évaluant l’affluence à  « plusieurs milliers » de personnes. « C’est presque le seul festival qui se tient au nord de Bamako et qui reçoit des visiteurs européens. A cause de la crise dans le Nord, les recettes de l’industrie touristique ont chuté de plus de 40% », précise-t-elle. Pour la première fois depuis des mois, les hôtels affichent complet Et sur les trois sites du festival, ou dans la ville, les artisans réalisent de bonnes affaires. Ils proposent masques dogons, coffrets en cuir, colliers, gourmettes, drapeaux français et malien cousus ensemble en allusion à  l’opération militaire « Serval », lancée en janvier 2013 à  l’initiative de la France, qui a chassé la majeure partie des groupes jihadistes liés à  Al-Qaà¯da contrôlant le Nord. Attaques à  200 km Les guides touristiques se frottent également les mains. Des touristes se laissent tenter par une grande balade sur le Niger. Et l’on voit alors des pirogues danser sur le fleuve. Au programme figure la visite d’un village de potiers situé à  quelques kilomètres de Ségou. Un couple de Français monte sur une pirogue, sous les acclamations de l’assistance qui les félicite de leur « courage ». Au nord de la ville, un groupe de touristes français en bermuda marche. Très discrètement, des policiers en civil les suivent. « Nous sommes là  pour assurer la sécurité des touristes. Mais par définition, le touriste apprécie la liberté. C’est donc pour cela que nous sommes très discrets », explique un policier. Outre des policiers habillés en civil, des militaires maliens patrouillent dans la région, écumée en janvier par des jihadistes qui ont attaqué des localités situées à  200 km de là . Parmi les festivaliers figurent des diplomates de la représentation de l’Union européenne (UE) au Mali, qui soutient la manifestation par un financement de 60.000 euros, dont le chef de la délégation, l’ambassadeur Richard Zink. « C’est très important de venir ici pour encourager la reprise. L’Union européenne est convaincue que le développement économique du Mali est une condition importante pour atteindre un Mali en paix et prospère » a-t-il déclaré à  l’AFP. Outre l’aspect festif, plusieurs conférences et débats sur la culture et son rôle dans le retour de la paix dans le Nord se déroulent dans la cité des balazans, du nom des arbres qui pullulent dans la ville. « Le +cousinage à  plaisanterie+ et la coexistence pacifique », un sketch joué en plein air, en référence à  une pratique sociale ouest-africaine qui permet de désamorcer par le rire les tensions interethniques, a beaucoup ému le public. « C’’est très important de réconcilier les Mali. Le Mali de Gao, de Kidal, de Bamako », commente Hamadoun Diakité, professeur de philosophie. « Nous devons cultiver le vivre ensemble ».

L’Union Européenne soutient le festival sur le Niger de Ségou

L’objectif du projet est de promouvoir l’économie régionale à  travers la foire artisanale et agricole et de contribuer à  la préservation du patrimoine culturel régional. L’Ambassadeur de l’Union Européenne au Mali, M. Richard Zink a déclaré « l’Union Européenne est convaincue que le développement économique du pays est une condition importante pour atteindre un Mali en paix et prospère. C’’est pour cette raison qu’elle continuera à  soutenir le développement du Mali, au profit de l’ensemble des Maliens, par son engagement notamment dans les domaines de la décentralisation, des routes, du développement rural, de la sécurité, de la justice et bientôt de l’éducation ». L’appui de l’Union Européenne dans le cadre de cette 11e édition du Festival sur le Niger concerne des activités spécifiques telles que: – l’appui à  l’organisation et la pérennisation de la foire artisanale et agricole avec la confection d’une centaine de stands. – l’organisation d’une exposition sur le Thème : « Les Marionnettes de Ségou » qui va permettre d’injecter des ressources financières auprès des artisans sculpteurs spécialisés dans la confection des marionnettes. – l’organisation de la Nuit du « Synaguya

Quinzaine de l’environnement : «Non à l’indifférence environnementale»

Pour la première fois délocalisées hors de Bamako, les activités de la Quinzaine de l’Environnement ont été officiellement lancées par le Premier Ministre Moussa Mara. Pendant 15 jours, les acteurs du secteur seront mobilisés pour faire le message de la nécessaire implication de tous et de chacun dans la lutte pour la protection de l’environnement et la quête du développement durable. Le Mali a mené dixit le Premier Ministre Mara, « divers projets de protection de l’environnement pour des résultats qui ne résistent pas à  l’épreuve du temps. D’o๠de sérieuses inquiétudes sur le mode d’appropriation et de capitalisation de ces investissements qui ont un moment suscité l’espoir ». A ce jour, des dizaines de projets et programmes sont en cours et risquent d’avoir la même destinée que les précédents sans l’implication des populations, des Maliens, premières victimes de la dégradation de l’environnement. Ségou qui abrite l’évènement annuel, est l’illustration des menaces environnementales. Son couvert végétal est fortement dégradé du fait de l’action humaine essentiellement, le fleuve Niger qui est la principale source de richesse économique s’ensable chaque jour davantage, le climat est de plus en plus variable avec une incidence négative sur les activités agricoles. Mais que faire pour que, au-delà  des aléas naturels difficilement maitrisables, l’action humaine, les comportements de production, de consommation évoluent dans le sens de la préservation de ce qui reste ? C’’est bien la question que pose la Quinzaine de l’Environnement. A travers les dizaines d’activités prévues, il s’agit d’attirer l’attention des uns et des autres sur la nécessité de se sentir concerné personnellement et agir. Cet appel à  l’action individuelle, au changement de comportement a d’ailleurs été au centre de toutes les allocutions lors du lancement, ce 5 juin. Ainsi, le ministre en charge de l’environnement de l’eau et de l’assainissement a appelé à  la fin de « l’indifférence environnementale ». Car, malheureusement encore aujourd’hui, nombreux sont ceux qui ne se sentent pas concernés par les efforts communs et continuent de poser des actes qui y nuisent. Pour Moussa Mara, chef du gouvernement, ces efforts en doivent pas être demandés seulement aux citoyens, mais aussi tous ceux qui ont un pouvoir décisionnel, à  quelque niveau que ce soit. Il interpellera ainsi particulièrement les élus municipaux et les agents des eaux et forêts, véritables gardiens des richesses naturelles (terres, faune et flore) à  jouer pleinement leur rôle. Les partenaires du Mali dans le secteur de l’environnement ont quant à  eux, à  travers leur chef de file la Suède réaffirmé leur engagement aux côtés du Mali pour faire face efficacement aux enjeux environnementaux nombreux. Le temps de l’action Les participants à  la Quinzaine auront également l’opportunité de participer au tout premier symposium national sur l’environnement, l’eau et l’assainissement. Un espace de réflexion et d’échanges voulu par les acteurs afin de dégager ensemble les moyens de renforcer l’efficacité de leurs actions. Car, C’’est bien d’action qu’il est question. Alors, pour ne pas rester au niveau des discours, les officiels présents à  Ségou et une foule nombreuse se sont déplacés dans la forêt classée de Fanzana. Autrefois verdoyante et riche en gibier, celle-ci a quasiment disparue, principalement à  cause de la coupe abusive du bois pour les besoins énergétiques. C’’est sur ce site symbolique qu’a été lancée la Campagne nationale de reboisement 2014. 54 330 556 plants, toutes espèces confondues seront produits et116 776 ha de plantations tous types confondus réalisés dont 9 840 ha seront mis en défens. Plusieurs autres actions de préservation des terres et de leur couvert végétal seront également entreprises comme la réalisation de 51 530 mètres de cordons pierreux et la restauration de 200 ha de sites miniers. Autre piste qui sera également exploitée, la création par chaque commune d’une superficie exploitée pour couvrir ses besoins en bois énergie. Cela permettra de limiter la pression sur les ressources disponibles et surtout la coupe abusive qui est aujourd’hui un véritable fléau.

« Foroba yelen », un lampadaire mobile et écolo

C’est un moyen d’éclairage original, doté d’une lampe au bout d’un long tuyau métallique, munie d’une roue de vélo qui en facilite la mobilité. Il fait le bonheur de la communauté rurale de Cinzana, forte de quelque 35.000 habitants, dans la région de Ségou (centre du Mali). M. Ferroni explique s’être rendu compte que les habitants étaient peu actifs dans la journée en raison de la chaleur écrasante et travaillaient plus la nuit en s’éclairant de lampes de poche ou en profitant du clair de lune. « J’ai réalisé combien la nuit était importante pour ces communautés. » Il a dessiné un prototype pouvant être « reproduit facilement » par des artisans locaux et réalisé à  partir d’objets fournis par les villageois, explique-t-il sur le site dédié à  son invention. En 2011, Matteo Ferroni est revenu au Mali avec le prototype et « ensemble, à  Ségou ici, on a conçu la première lampe portable », raconte Alassane Keà¯ta, qui dirige l’association Faso Gniètaa qui est le relais local de la fondation suisse eLand finançant le projet. Améliorer le quotidien Ce lampadaire mobile et écologique est utilisé par 15 des 72 villages de la communauté rurale, qui l’appellent « Foroba yelen » (« la lumière collective » en bambara, une des langues du Mali). Il a beaucoup amélioré le quotidien des villageois qui n’avaient pas les moyens d’acheter un groupe électrogène collectif. On utilise le Foroba yelen pour les besoins du petit commerce, de funérailles, d’accouchements au dispensaire de la commune… Certains particuliers le louent occasionnellement. Avant, « nous fabriquions les canaris (récipients en terre cuite) à  la lumière de la lune et avec la torche attachée sur la tête, comme font les chasseurs », mais aujourd’hui, avec la lampe solaire mobile, il n’y a plus ces tracas, explique Mme Djoni, potière. Aujourd’hui, Foroba yelen, géré par la collectivité, « est entré dans le travail, la vie sociale et rituelle » de la communauté. « A l’heure actuelle, plus de 90 lampes sont réparties sur 15 villages et 3 centres de santé », selon le site du projet. La lampe est réservée ou sa batterie est rechargée au prix de 250 FCFA par nuit, somme qui permet de financer l’entretien.

Me Mountaga Tall : du prétoire à l’Université

Agé de 57 ans Me Mountaga Tall est une figure emblématique de la politique malienne. Ce quinquagénaire, natif de Ségou aura partagé le plus clair de sa vie entre le prétoire et le terrain politique. Il fait une entrée en fanfare dans la politique lors de la première élection présidentielle du Mali démocratique en 1992, o๠il occupe, à  35 ans, la 3ème place derrière l’ancien président Alpha Oumar Konaré et feu Tiéoulé Mamadou Konaté. Me Mountaga Tall fut un élève coranique avant de fréquenter par la suite l’école française en 1963, soit trois ans après l’accession de notre pays à  la souveraineté nationale et internationale. Ancien pensionnaire du lycée Askia Mohamed, il poursuit ses études à  l’Université de Dakar. Il sort en 1980 avec une maà®trise en Droit international public. En 1982, il obtient son diplôme d’études approfondies d’enseignement en histoire du Droit. Le jeune juriste s’inscrit au barreau de Dakar avant de venir exercer son talent à  Bamako. Me Tall est l’une des figures de proue du mouvement démocratique qui a joué un rôle décisif dans l’avènement de la démocratie au Mali. Il fait partie de ces hommes et femmes qui combattu à  visage découvert et souvent au risque de leur vie le régime dictatorial du général président, Moussa Traoré jusqu’à  sa chute. Ancien vice-président de l’Assemblée nationale, il a été trois fois candidat à  l’élection présidentielle (1992, 2002 et 2013). s’il est l’éternel président du Congrès d’initiative démocratique CNID FYT, depuis sa création, Me Mountaga Tall en est à  sa première expérience ministérielle. Jusqu’ici l’homme avait préféré faire la promotion de ses cadres à  cette fonction. Cette fois-ci, rapporte t-on, ce sont les militants qui l’auraient forcé à  présenter son CV pour être nommé ministre. Ce qu’il « accepté à  cause du Mali ». Saura t-il nettoyer les écuries d’Augias de l’enseignement supérieur au Mali ? Les universitaires ne cachent pas leur scepticisme : « l’enseignement supérieur est entre les mains de Me Tall qui ignore tout d’une école supérieure à  plus forte raison une faculté et ses enseignements », déplore un enseignant d’une grande faculté de l’Université de Bamako ayant requis l’anonymat.

Ségou a retrouvé son festival

Plusieurs activités étaient au rendez-vous de cette 10è édition. Des colloques, des rencontres artistiques et professionnelles, la foire qui a réuni plus une centaine d’exposants, le vernissage et plusieurs concerts qui ont réuni des jeunes artistes et des maestros de renommée comme Sékouba Bambino, Salif Keita. Le public a également fait le déplacement dans la 4è région administrative. « J’ai beaucoup apprécié le choix des artistes, ils étaient à  la hauteur et ils nous ont émerveillé » a déclaré Ali Diakité. Pour le journaliste Assane Koné, C’’est le même niveau d’organisation sauf que cette année, les programmes ont été réduits étant donné qu’il y a eu un moment de relâchement à  cause de la crise. Les festivaliers ont bravé les mises en garde des ambassades Si les nationaux se sont déplacés massivement, les expatriés même s’ils n’étaient pas nombreux comme par le passé, ont également répondu à  l’appel malgré les mises en garde de la Minusma et des ambassades sur les risques d’un éventuel attentat. Présente à  deux précédentes éditions, Nickl, une allemande affirme avoir été dissuadée par ses amis en Europe. Vu l’engouement que le festival suscite, elle a tenu à  faire le déplacement pour voir le Mali après la crise. Nickl affirme qu’elle n’est pas déçue et a constaté que tout s’est bien passé bien. La sécurité était plutôt discrète en ville ou à  l’intérieur du site. Avant chaque concert tous les soirs, ceux qui n’avaient pas leurs bracelets (synonymes de tickets) étaient priés de quitter l’enceinte. Les contrôles étaient renforcés à  l’entrée lors des concerts : fouille des sacs et corporelle, utilisation de détecteurs de métaux. Chose étrange, samedi soir, une alerte attentat a bien failli décourager certains festivaliers de se rendre sur les lieux du concert, en face du Quai des Arts, pour voir Salif Keita. Le personnel de l’ambassade d’Allemagne y compris l’ambassadeur ont rapidement quitté les lieux vers 22h. »Il n’y avait pas de quoi avoir peur, tout était sous contrôle et la sécurité dans Ségou, aux abords du festival et dans les environs de Ségou, a été renforcé. Vous imaginez bien que nous n’aurions pas osé faire ce festival sans assurance des plus hautes autorités », témoigne Daffé, un habitué du festival. Pas assez de site d’hébergement A Ségou, C’’est l’hébergement qui pose problème. « Ségou n’était pas dans le planning touristique, C’’était une ville de transit avant d’aller à  Mopti et dans d’autres localités touristiques. C’’est à  la faveur de ce festival qui réunit 15.000 à  20.000 personnes qu’on note un réel besoin dans ce domaine » explique Assane Koné. « Le système de camping n’est pas dans les habitudes des Maliens. l’hébergement est le talon d’Achille de ce festival » a t-il ajouté. Il faut donc s’y prendre tôt pour réserver six mois avant le festival ou connaà®tre quelqu’un, avoir de la famille sur place, pour passer un festival dans la tranquillité. « Ségou gagnerait à  développer davantage ses infrastructures touristiques et les lieux ne manquent pas au bord du fleuve », témoigne Rama, une Ségovienne. Bamako-Ségou, la route du calvaire Plus de 5 heures d’horloge pour faire le trajet Bamako-Ségou. Les travaux à  n’en point finir sur cette voie d’environ 250 km o๠des déviations constantes entre Ségou et Konobougou donnent le tournis, tout comme la poussière qui recouvre les voyageurs. S’il fallait 3h pour faire Ségou-Bamako aller retour avant,, il faut désormais prendre son mal patience, s’arrêter dans les localités pour se dégourdir les jambes et acheter des victuailles, cela fait aussi partie du charme du voyage. Malgré tout, de gros camions renversés sont parfois visibles sur le chemin ou le stationnement anarchique de poids lourds. A cela, s’ajoutent des accidents lorsque les festivaliers regagnent leur lieu de provenance. La prudence reste de mise.

A Ségou, Jacob Desvarieux prône le rapprochement des peuples

Le leader du groupe Kassav, Jacob Desvarieux, étudie avec les acteurs culturels maliens notamment le Directeur du Festival Mamou Daffé et Cheick Tidiane Seck, les moyens de créer un pont culturel entre les Antilles et l’Afrique et le Mali : « Du jour o๠on est arrivé dans les Caraà¯bes, on pense à  comment revenir. Il serait bien qu’il y ait des échanges culturels, commerciaux ou autres et l’Afrique n’est jamais très loin. On travaille aussi avec les politiques pour voir culturellement s’il y a la possibilité de créer un pont entre ce festival et des manifestations en Guadeloupe ou en Martinique ». Desvarieux se dit prêt à  revenir avec son groupe animer un spectacle : « Pour qu’on puisse jouer quelque part, il faut qu’il ait un promoteur qualifié et des conditions acceptables financièrement et techniquement. Nous allons dans d’autres pays qui sont moins fortunés que le Mali, comme aux à®les du Cap Vert pratiquement tous les six mois». Citoyen d’honneur de la ville de Koulikoro, Jacob Desvarieux mène aussi des activités humanitaires : « Des œuvres humanitaires, on en fait parce que quand on a la chance d’avoir une notoriété, on doit redonner aux gens qui nous l’ont donné. On imagine également les gens qu’on aide n’ont pas envie de servir de publicité ». Jacob Desvarieux aime le 7è art. S’il n’a pas la prétention d’être un grand comédien, il a eu l’occasion de jouer dans un ou deux longs métrages. Le planning du groupe ne lui permet pas de s’engager à  long terme, alors, il privilégie les courts métrages. Jacob Desvarieux le fait par militantisme mais déplore qu’il n’y ait pas de place pour les acteurs noirs en France ou en Europe. « On n’écrit pas assez pour les Noirs et ils jouent souvent les seconds rôles ». La relève de Kassav ? « Malheureusement ça ne marche pas comme une équipe de football ! estime le guitariste. Kassav, C’’est très personnalisé, quand on enlève quelqu’un et on met un autre, ce n’est pas pareil. On ne peut pas forcer les gens à  intégrer le groupe ». Par contre le groupe aide à  travers des conseils, les jeunes qui émergent ou ceux qui «ont quelque chose d’intéressant » lors des différentes tournées. Pour avoir joué plusieurs fois aux Antilles, Cheick Tidiane Seck ajoutera : « Nous sommes liés par l’histoire et nos origines. Culturellement notre force réside dans l’union sacrée.Il faut récréer le Mali nouveau en pardonnant » a conclu Black Boudha.

FSN 2014: Mariam Koné et Mylmo sur scène ce soir

Elle se produit sur scène ce vendredi. Pour Mariam Koné, cette édition est unique en son genre parce que les Maliens attendent beaucoup du festival après la crise. C’’est vraiment une lueur d’espoir indique t-elle. Elle se dit ouverte et disponible à  tout projet avec d’autres artistes. En ce moment elle est entrain de promouvoir son premier album solo « Dakan » qui lui a permis d’être en finale du Prix découvertes RFI 2013. Son lancement a été fait le 24 janvier dernier à  l’institut français de Bamako. Mariam Koné est en représentation avec d’autres jeunes artistes comme Balanzan , Ben Zabo ou encore Pawari dans le spectacle « Jeunes Talents en découverte » qui se déroule chaque jour sur la scène Biton du Quai des Arts à  Ségou. Il se produit également sur la grande scène ce soir. Pour sa première participation au festival sur le Niger, Mylmo ne cache pas sa joie d’être le premier rappeur malien qui va se produire sur la grande scène. « C’’est un honneur pour moi de faire l’histoire des rappeurs sur la grande scène Da Monzon » affirme t-il. Il prépare actuellement son dernier album qui sort à  la fin de ce mois. En attendant les prestations des artistes ce soir, les festivaliers pourront déambuler dans les allées de la Foire Internationale de Ségou, découvrir les marionnettes traditionnelles ou encore visiter les expositions « Amour » et « Masques et Marionnettes du Mali ».

Ségou ville mythique, ville de festival…

Mercredi, la ville de Ségou va abriter l’ouverture du Festival sur le Niger, dixième édition. Une édition spéciale à  plus d’un titre, car elle consacre un parcours presque sans faute dans l’existence de cet évènement initié par Mamou Daffé et ses amis. Le festival de Ségou, ce ne sont pas que les grandes scènes Da Monzon et Biton du nom des rois légendaires de Ségou, mais aussi, les colloques, la foire exposition, les conférences débats, le centre Korè et ses spectacles de nuit, d’humour, de danse, de chorégraphie, de Nyaga et autres traditions mandingues. Concerts pour la paix Petite innovation pour cette édition qui a pour thème : « Diversité culturelle et Unité Nationale », un opéra ballet Mahula qui réservera de belles surprises mais aussi une caravane de la paix. Caravane qui accueillera ceux du Festival Au Désert, itinérant désormais, à  cause des évènements qui ont touché le Nord du Mali en 2012. Ainsi Ségou ouvrira les bras à  Tombouctou, pour une merveilleuse cohésion nationale autour des concerts de la paix. La Caravane terminera sur les berges du fleuve Niger au “Festival sur le Niger” à  Ségou (Mali), avec des spectacles sur le fleuve (du 04 au 09 Février 2014). Ce sera un moment de la réconciliation entre le nord, et le sud du Mali avec les artistes de Taragalte. Mohamed Ahmed (Festival au Désert): “Sous ce signe fort de la “Caravane Culturelle pour la Paix” nous souhaitons exprimer de notre manière une résistance effective mais non violente contre l’intolérance, mais également exprimer de la solidarité avec les populations dans le besoin, les réfugiés au Mali et dans les pays voisins. “ Et Mamou Daffé (Président Fondation Festival sur le Niger) ajoute: “Nous croyons que l’art et la culture peuvent unir les peoples et constituer des sources d’inspiration pour tout un chacun afin de contribuer à  l’équilibre de la société.” “Le rôle que la caravane a joué n’était pas seulement économique, mais plus significativement, un rôle culturel. Ces caravanes signifiaient que différentes cultures étaient en contact les unes avec les autres et pouvaient se connecter entre elles. Les échanges se passaient à  travers les familles, la musique, la poésie, l’art et le style de vie. Ces activités avaient rapproché les peuples, créant ainsi la connaissance des autres cultures, menant à  des voies innovantes de travailler ensemble et résolvant les difficiles challenges… C’’est exactement ce rôle de la caravane que nous souhaitons redynamiser et revaloriser” explique Halim Sbai, Directeur du Festival Taragalte. Ségou toujours… Pour les habitués de ce rendez-vous incontournable, c’est prendre une semaine de plaisir et de rencontres, de retrouvailles avec les grandes scènes. Cette année, toujours des sommités au programme, Salif Keita, Abdoulaye Diabaté, Mao Otayeck, Khaira Arby, Sékouba Bambino, Cheick Tidiane Seck, Ben Zabo, Pibo Marquez, et pour les jeunes talents, Mariam Koné, Néba Solo, Mylmo, Vieux Farka Touré, Oum etc… Des formations comme l’orchestre Korè, le Super Biton de Ségou, le Kaladjula Band, Uppertunes, Sahel Blues, de quoi agrémenter des nuits au clair de lune, les pieds dans le djoliba, au bord du légendaire bateau Kankou Moussa. Ségou a vécu et vivra encore, nul ne l’ignore, encore moins ceux qui ont déjà  bouclé leurs valises et pris la route de la cité des Balanzans. Pour les autres, une descente est toujours possible le week-end…

Campagne «Tous et Chacun» : début de la caravane ce mercredi

Cette caravane qui est à  sa troisième édition, suscite beaucoup d’engouement auprès de la communauté à  cause de son approche participative sur la sensibilisation à  la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile. La caravane médiatique fait partie des activités de mobilisation sociale et de plaidoyer de la campagne « Tous et Chacun » qui a pour objectif principal «d’accroà®tre la couverture des services et pratiques efficaces qui sauvent la vie des mères, nouveau-nés et enfants dans la perspective de l’atteinte des OMD 4, 5 et 6 par le Mali». Apres des résultats satisfaisants des deux précédentes éditions, le Comité technique de la campagne sous la houlette de la Direction nationale de la santé, a décidé d’organiser une troisième dans les districts sanitaires de Selingué, Yanfolila, Kadiolo et Kignan (région de Sikasso), Tominian, San, Bla, Touna et Baroueli (région de Ségou) qui n’ont pas encore été couverts par les précédentes éditions. Le thème retenu cette année est « pratiques familiales essentielles: des gestes qui sauvent des vies ». l’objectif de cette caravane est d’informer et sensibiliser les populations des régions de Sikasso et Ségou pour l’adoption des Pratiques familiales essentielles (PFE), Il s’agit de sensibiliser les populations des régions de Sikasso et de Ségou sur l’importance de l’utilisation des services de santé. La caravane permet aux journalistes de diffuser les messages de bonnes pratiques et les défis à  relever aux niveaux des structures sanitaires et communautaires. Pour la directrice nationale de la santé Oumou Zoumana Maà¯ga, cette campagne va contribuer à  réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile. « Grâce à  ces caravanes médiatiques nous, sommes entrain d’enregistrer la chute du taux de mortalité » a t-elle affirmé. Les partenaires présents comme Fondation Orange, Plan Mali, Unicef , World Vision, Save the childreen ont réaffirmé leur soutien à  accompagner la caravane dans l’objectif de renforcer les services sociaux de base.

Yu Hang Wei : « Je porte Ségou dans mon cœur »

C’’est une première au Mali, qu’une ressortissante chinoise se positionne sur une liste électorale. Yun Hang Wei occupe la troisième place sur la liste « Ségou Kanou » qui regroupe d’autres partis politiques tel que Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI), la Convergence d’Action pour le Peuple (CAP) et le Mouvement devoir de citoyen (Modec). Chinois Assan est née le 03 octobre 1959 à  Shanghaà¯, la deuxième plus grande ville de la République populaire de Chine. Elle suit, celui qui deviendra son mari plus tard, ce dernier était parti effectuer des études dans le pays de Mao. A leur arrivée en 1982, Mme Coulibaly découvre, « une terre d’accueil que je porte toujours dans mon C’œur » déclare-t-elle émue. Un an et demi après son arrivée au Mali, Assan obtient la nationalité malienne car mariée à  un ressortissant malien. « Cela fait 33 ans que je vis à  Ségou. 33 ans, ce n’est pas 33 jours. J’ai vu beaucoup de choses mais je voudrais un changement dans plusieurs domaines. Les femmes veulent exercer le commerce mais elles n’ont pas beaucoup d’argent ni de soutien. Les jeunes n’ont pas de travail et leurs parents, vieillis, continuent de se démerder pour leur trouver de quoi manger. Le pays ne peut pas avancer dans ces conditions » explique Yu Hang Wei Coulibaly. Plusieurs cordes à  son arc Le sourire large, les yeux bridés, Chinois Assan est joviale et aime rire. « Elle n’a aucun problème, elle est très sociable » confie Thierno Madani Kéà¯ta, son directeur de campagne pour ces législatives. Yu Hang Wei a déjà  travaillé dans plusieurs domaines dans sa ville d’accueil Ségou. Après un passage à  la Comatex, elle exerce aussi le métier de médecin, toujours dans le souci de venir en aide aux autres. « J’ai travaillé dans plusieurs domaines. Je fais du commerce, J’aide les gens à  trouver du travail. Par exemple, il y a deux jours, des amis chinois m’ont fait savoir qu’ils auront besoin de deux chauffeurs, je leur ai envoyé deux jeunes gens. C’’est toujours comme ça, J’aime aider les gens » se réjouit-elle. Déjà  sur le terrain, elle bat campagne dans les confins de la quatrième région du Mali. Elle a débuté sa tournée électorale, « Ségou dans le C’œur » et le sourire aux lèvres.

Gal Sanogo présente ses galons à Ségou…

Pour la circonstance, les membres du gouvernement, les autorités militaires se sont transportés dans la cité de balanzans pour célébrer la nomination au grade de Général du Capitaine. Parmi les personnalités présentes, Manga Dembélé, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Abdel Kader Konaté ministre des finances, Hamèye Founè Mahalmadane, ministre de la jeunesse et des sports, Amadou Baba Sy, ministre des Mines et Mountaga Tall, député de Ségou… A l’initiative des autorités traditionnelles de la région de Ségou par le biais d’un opérateur économique, un ancien proche d’ATT, cet honneur a été réservé à  Amadou Haya Sanogo. Même si le général aurait lui-même confié ne pas vouloir fêter son grade, il a fini par céder à  la prière des hommes de castes de Ségou, selon un de ses proches. Le FDR monte au créneau Ironie du sort, au moment ou l’ex putchiste du 22 mars fête son grade 4 étoiles, le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie (F compte saisir le tribunal pour l’annulation de ce grade. C’’est ainsi que dans son interview accordée à  nos confrères, Amadou Haya Sanogo répond à  ses détracteurs «C’’est grâce au coup d’état que le Mali a organisé l’élection la plus exemplaire de son histoire » a t-il déclaré. C’est dire à  quel point Sanogo s’estime incontournable dans le déroulement des opérations, et se moque de ses détracteurs. Et dans l’opinion publique malienne, les voix s’élèvent pour dénoncer une complicité entre le président de la république par intérim et le général Sanogo. Ce à  quoi Dioncounda a répondu en précisant qu’il ne servait à  rien d’aggraver la situation.  » Le fait que Sanogo ait été nommé Général, va faciliter les choses à  IBK et pour le moment, on a arrangé les choses… », confie un éditorialiste proche du pouvoir. Du reste, pour calmer le jeu, Sanogo lui même a prêté allégeance à  Ibrahim Boubacar Keita, président élu de la République, et sous l’autorité de laquelle, il s’est placé. Et en le reconnaissant comme le chef des suprêmes des armées… A titre de rappel, les organisations des droits de l’homme n’ont également pas caché leur colère contre cette nomination de Sanogo. D’autres sources nous indiquent que la délégation n’a pas été accueillie en grande pompe à  Ségou. Ce qui réduit la chose à  une petite cérémonie entre amis…

Le vieux Pedro, seul Blanc resté à Ségou

« Il faut bien mourir quelque part », commente-t-il avec sérénité. Pedro a ses habitudes. Un matin sur deux, il s’installe dans la cour intérieure d’un hôtel de la ville située à  270 km au nord-est de Bamako, doté du wifi, pour consulter internet sur un très vieil ordinateur portable qui semble dater des premières heures de l’informatique. Un serveur apporte aussitôt un café noir, « voici monsieur Pedro! ». Il allume une cigarette blonde, qu’il fume à  la chaà®ne, lance un programme de musique classique d’une radio catalane et puis consulte, lentement, El Paà¯s, Le Monde, le Times. « Ils sont tous partis, tous les autres Blancs. Je n’ai pas peur, c’est comme ça », raconte simplement ce Catalan, ancien économiste à  Barcelone, qui parle un bon français d’une voix basse, depuis longtemps à  la retraite. « Ceux qui travaillaient dans des projets de développement, pour les ONG, les patrons d’hôtels ont quitté, je me suis retrouvé seul blanc, avec les Africains ». La fuite précipitée des Blancs est intervenue à  la suite des menaces des islamistes qui se sont déclarés prêts à  frapper partout au Mali, après le début de l’offensive militaire française contre leurs positions, dès le 11 janvier. L’ambassade espagnole à  Bamako a bien essayé de lui faire quitter Ségou, à  peine à  100 km au sud de Diabali, prise quelques jours par les jihadistes. « Ils m’envoyaient des SMS, il faut prendre des précautions monsieur Pedro, et puis après, il faut quitter!. N’insistez pas, je leur ai dit, je reste ». Arrivé à  Segou il y a six ans, Pedro Ros est voyageur depuis longtemps. « C’est ici ma vie » « Depuis tout petit, j’avais envie de découvrir l’Afrique. J’ai traversé le Maroc, le Sahara, la Mauritanie, le Sénégal. . . jusqu’au Cameroun. Et puis le Mali, Gao, Tombouctou, l’habituel trajet, et je me suis dit, tiens, ça c’est un bon pays, c’est ici ma vie ». Il travaille alors pour la Croix-Rouge malienne, sur un projet de sensibilisation consacré aux mutilations génitales des femmes (« Je ne connaissais rien de ce problème »), puis se lance dans la construction d’une école avec une aide de l’Espagne. « Nous l’avons fait, ca fait deux ans que ça marche, à  Mouni, dans la zone de Bobofing, au sud-est de Segou ». Il est sur un autre projet d’installation d’un moulin à  grains, dans un pays o๠la population, à  85% rurale, reste très pauvre. Pedro, à  la voix murmurante, semble un peu fatigué. Il n’écrase pas ses mégots dans le cendrier, il se contente de les déposer. . . Il ne retourne plus en Espagne, il n’a plus de famille, si ce n’est un cousin en Galice, et une cousine aux Etats-Unis. Sa famille est africaine, à  Ségou. « J’ai épousé une Malienne, qui s’appelle Genevière car elle est chrétienne, nous avons un enfant qui aura bientôt deux ans, Kim Pedro ». Le serveur lui apporte un petit déjeuner, sans qu’il ait à  le commander. On pose une serviette sur la tasse de café, pour éviter les mouches. Pedro prend le temps de se raconter, il n’est pas pressé de manger. A 77 ans, il semble avoir tout son temps. Pour les soins, il va « de temps en temps à  l’hôpital, pour un palu ». Quant à  ses dents plutôt abà®mées, il est vrai que « les dentistes de Ségou ne sont pas les meilleurs ». . . . « Je me tiens informé de l’actualité, mais, finalement, je ne comprends rien à  la marche du monde », reconnaà®t-il. Il ne va plus à  Bamako: « c’est de la folie là -bas, trop de monde ». En location, il a même le projet d’acheter un terrain et faire construire une maison. Sa retraite espagnole tombe régulièrement, mais il a oublié comment convertir les francs CFA en Euros. Après trois heures de lecture en musique, il part retrouver sa famille et « déjeuner à  l’africaine ». Après son départ, un jeune serveur s’exclame: « Ah! Monsieur Pedro, il va mourir au Mali! »

Festival sur le Niger : quand Ségou tend la main à Tombouctou…

La terre rouge de Ségou, ses 4444 balanzans, ses potières au bord du fleuve et ses nuits endiablées, faisaient rêver les festivaliers qui attendaient impatiemment le mois de février pour revivre la grande fête de Ségou. Chaque année, Mamou Daffé et son équipe accueille près de 20 000 aficionados, d’Europe ou d’ailleurs, pour s’enthousiasmer au son des rythmiques locales, du Nyaga du festival ou des concerts grandioses de la grande scène Da Monzon sur les berges du fleuve Djoliba… Cette année, la crise risque de ternir la fête. Ségou, la capitale de royaume bambara, Ségou la terre des Diarra, des Coulibaly, rois fondateurs de la vieille cité impériale est à  mi chemin entre Bamako, à  260km et Mopti à  800km, base de l‘armée malienne. Dans ses environs, ces derniers mois, notamment vers Diabaly et autres localités, de nombreux djihadistes en route pour le nord ont été signalés. Un incident regrettable a eu lieu à  Diabaly, lorsque 16 prédicateurs de la secte Dawa, ont été tués dans une bavure policière par les forces de l‘ordre maliennes. Autant dire que la région n’est plus un endroit sûr depuis que les islamistes ont pris le contrôle du nord Mali et que des risques d’attentats sont signalés partout, et notamment dans les grands rassemblements de foule. Pour les festivaliers européens, le rendez-vous risque d’être reporté. Restera quand même les locaux et quelques journalistes curieux de sillonner la zone en marge du festival, qui cette année doit se tenir du 12 au 17 février 2013. « Moi J’irai quand même au festival, C’’est mon rendez-vous culturel de l’année, impossible de rater ça ! », témoigne Issa, habitué de la manifestation. D’autres comme Carole, n’ont aucune envie de fouler Ségou, ni de respirer sa poussière rouge : « La o๠il y a plus de 5 personnes rassemblées, je préfère éviter de m’y trouver ». On l’aura compris, l’ambiance n’est plus trop à  la fête mais à  la prudence. Tombouctou, ville à  l’honneur Comme pour tendre une main à  ce Nord Mali en proie à  l’insécurité, les organisateurs du festival sur le Niger de Ségou ont malgré tout décidé de faire un geste, en désignant Tombouctou son « Festival Au désert » qui n’aura pas lieu dans les sables agités d’Essakane o๠salafistes et fous d‘Aqmi patrouillent désormais. Un beau geste quant on sait qu’un vernissage se tiendra aussi le 12 janvier à  Ségou pour lancer l’évènement. « Quand le Nord était en fête », C’’est le titre de cette exposition, qui sera couplé avec le lancement d’un Musée dédié au Festival sur le Niger, explique Mohamed Kanouté, membre de l’équipe d’organisation. Ainsi Ségou accueillera la Caravane culturelle de Tombouctou avec une forte délégation d’artistes venus du nord, les troupes locales, les groupes tamasheq comme Tartit, des voix comme Haira Arby, Tchalé Arby, Vieux Farka Touré; Il faudra aussi compter sur de belles animations comme l’exposition sur les Instruments et rythmiques de musique Songhoi et Kel Tamasheq ( Bèla, Touareg et Maure)…En somme, les cultures du nord se mêleront aux influences mandingues et bambaras du Sud, entre Korèduga et danses de chasseurs. Un métissage culturel qui promet. Alors, malgré la crise, les menaces, tous au Festival sur le Niger de Ségou !

Production sucrière : Nsukala SA inaugure sa troisième usine à Sissako

C’est en compagnie du Premier ministre et du ministre du Commerce et de l’industrie, Abdel Karim Konaté, qu’a été inauguré ce lundi 12 novembre la troisème usine de production sucrière Nsukala SA, en plein coeur du village de Sissako, dans la commune rurale de Benwani(région de Ségou) après Séribala et Dougabougou. L’usine a été réalisée par SINO LIGHT, un groupe industriel chinois à  hauteur de 80 milliards de FCFA. N.SUKALA S. A a une capacité de production de 104 000 tonnes de sucres blanc et 9.600.000 litres de l’alcool. Elle est construite avec les équipements les plus modernes. Cette usine est une opportunité pour les jeunes diplômés sans emploi avec une possibilité de 750 travailleurs permanents et environ 10500 saisonniers. Le premier ministre Cheick Modibo Diarra, après avoir procédé à  la coupure du ruban symbolique, a visité l’usine. A la fin de cette visite, il a déclaré que lorsque cette usine atteindrait sa capacité de production pleine, combinée avec celle de Dougabougou, le rendement augmenterait : « notre pays consomme 250 000 tonnes de sucre par an. Il faudrait que nous puissions continuer jusqu’à  l’autosuffisance alimentaire et faire sorte que le Mali devienne un exportateur mondial. 10 tonnes du sucre pour les réfugiés du nord Pour le ministre de l’industrie et du commerce Abdel Karim Konaté, l’usine de sucrerie est la réponse que le gouvernement entend apporter à  l’anomalie qui consistait à  importer au prix fort des produits que le Mali est pourtant en mesure de produire. « Véritable trait d’union entre l’agriculture et l’industrie, cette sucrerie est une meilleure expression de notre amitié avec la République Populaire de Chine et du Mali. » La capacité de production de cette usine ne couvre pas forcément les besoins nationaux (250 000 tonnes), mais elle comble une bonne part de déficit en sucre et contribue à  rééquilibrer la balance commerciale. Du coté des chinois, Yu Haixing, le Directeur général du groupe SINO LGHT explique que la réalisation de cette usine renforce la coopération sino-malienne : « Depuis la négociation officielle sur le projet NSUKALA avec le gouvernement malien en 2006, puis l’inscription de la société au tribunal de commerce en 2009 et le démarrage de construction en 2010, le projet N Sukala a obtenu le soutien et l’appui du Mali » a rappelé Yu Haixing. Les dix premières tonnes que l’usine fournira seront remises au ministère de l’Action Humanitaire pour aider les personnes réfugiées du nord. Le groupe envisage dans l’avenir de résoudre les problèmes de terrain pour la culture de la canne à  sucre grâce à  N SUKALA avec l’aide du gouvernement malien. Pour le maire de la commune rurale de Béwani, et le chef du village de Sissako, cette usine installée dans leur localité va offrir de l’emploi auxjeunes. La cérémonie a regroupé non seulement les hommes d’affaires chinois et maliens mais aussi les autorités politiques, administratives et traditionnelles du Mali.

Football : Il faudra compter sur « l’Office du Niger Sport » de Ségou

Il aura fallu seulement huit mois à  l’Office de Niger Sport (ONS) pour s’imposer dans le championnat de Ségou et rejoindre l’élite nationale. Créé le 6 septembre 2011 à  l’issue de l’assemblée générale des agents et travailleurs de l’Office du Niger, l’OMS dispose est depuis le 11 novembre un club affilié à  la Fédération malienne de football. Finis les matchs contre les petites équipes régionales. Depuis le lancement de sa précédente saison en janvier contre le Stade Malien, l’ONS joue dans la cour des grands. l’équipe regorge de jeunes talents dénichés à  Ségou, auxquels il faut ajouter plusieurs joueurs prêtés par l’AS Bakaridian, l’AS Markala, le FC St Barthélemy pour renforcer l’équipe. Jules Dembélé, latéral droit de l’équipe, ne regrette pas de jouer dans ce club qui, espère-t-il, va faire évoluer sa carrière. « C’est le club de l’espoir pour le football ségovien en particulier et pour la jeunesse en général », dit-il avec certitude. Avec la fulgurante percée de l’ONS et l’AS Bakaridjan, la région de Ségou dispose désormais de deux équipes en première division. Le président du club, Barou Soumbonou, député à  l’Assemblée nationale et ancien maire de Markala, est évidemment comblé par le parcours de son club.

Cheik Modibo Diarra à Ségou : derrière le discours, la crainte du vide

«Â Je n’aime pas la guerre. Mais la guerre qui me permet de mettre fin à  la guerre, je suis prêt à  la faire. Pas un centimètre carré de notre territoire ne sera cédé, et nous mettrons tout en œuvre pour restaurer l’intégrité du territoire ». En visite à  la garnison de Ségou le 1er juin, le Premier ministre Cheick Modibo Diarra, vêtu d’une chemise kaki, a tenu un discours va-t-en guerre devant les militaires. Une fermeté de rigueur face ce que tous les Maliens considèrent comme une nécessité : déclencher l’offensive contre les groupes armés qui contrôlent les trois régions du Nord. Le chef du gouvernement gouverne enfin ? Jusque là , le pouvoir central de Bamako avait eu de la peine à  s’affirmer face à  une classe politique divisée entre pro et anti-putschs. Mais depuis la sortie médiatique de Premier ministre à  Ségou, les plus optimistes s’efforcent de croire que les lignes vont bouger. Il faut agir vite, au moment o๠les groupes armés renforcent leur position au Nord et multiplient les tentatives de rapprochement, notamment celle entamée entre les rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et Ançar-Dine. En dépit du volontarisme affiché du Premier ministre, son discours n’a pas soulevé l’enthousiasme partout. Dans certains milieux, on a du mal à  croire que sa visite à  Ségou marque un signal fort dans l’affirmation du gouvernement à  reprendre les villes du Nord. «Â Du déjà  entendu ! », s’exclament certains observateurs, qui se souviennent de certains discours du président déchu Amadou Toumani Touré. Le souvenir des paroles dans le vent d’ATT Comme celui du 23 mai 2006 à  Diéma (région de Kayes). Des proches d’ATT venaient de lui apprendre l’attaque de Ménaka par les groupes armés du rebelle défunt Ibrahim Ag Bahanga. «Â La riposte lourde » promise par l’ancien président n’a jamais eu lieu. l’attaque d’Abeibara en 2008, au cours de laquelle des dizaines de soldats maliens avaient été massacrés, reste également dans les esprits. Là  encore, «Â la vengeance de l’armée » annoncée par le président ATT ne fut qu’un grand coup de bluff. Le Nord est par la suite devenu un bourbier. Cheick Modibo serait-il donc sur les traces d’ATT ? Les actes qu’il posera dans les prochains jours permettront de le juger.

Football: ONS, ça promet!

Créé le 6 septembre 2011 à  l’issue de l’Assemblée générale des agents et travailleurs de l’Office du Niger, « Office du Niger Sports » (ONS), peut être considéré comme la pépinière des talents du football malien. Le club dispose désormais d’un statut de club affilié à  la Fédération malienne de football (FMF). Il a reçu le feu vert de l’instance dirigeante du football national le 11 novembre dernier sous le N°618 et participe dès cette année au championnat régional de la ligue de Ségou grâce au dynamisme de son président Banou Soumounou, Député à  l’Assemblée nationale. Depuis son entrée en fonction, l’entraineur Djibril Diop s’attelle à  créer une atmosphère conviviale entre ses poulains. Il estime que C’’est grâce à  cela que l’équipe peut aller de l’avant en engrangeant de bons résultats. Et déjà , les victoires de l’équipe ne se comptent plus. Evoluant en 2ème division de la Ligue régionale de Ségou, ONS travaille activement à  se hisser en 1ère division. Un groupe homogène l’équipe regorge de jeunes talents dénichés dans la ville de Ségou. Et le staff technique reste très concentré sur le renforcement de la qualité en sein de l’équipe. C’’est pourquoi elle a reçu en renfort des joueurs prêtés par des clubs comme l’AS Bakaridian, l’AS Markala, le FC St Barthélemy. Un certain nombre de joueurs seraient aussi venus du Nigeria. Jules Dembélé, latéral droit de l’équipe ne regrette nullement d’avoir jeté son dévolu sur ce club o๠travail, rigueur, assiduité sont les maitres mots. Il pense que sa carrière de jeune footballeur peut bien s’ouvrir grâce à  son club. « C’est le club de l’espoir pour le football ségovien en particulier et pour la jeunesse en général », déclare-t-il. « Leger » Traoré, prêté par l’AS Markala dit avoir choisi l’ONS « parce que C’’est un tout nouveau club. En plus, J’y ai beaucoup d’anciens coéquipiers et quand on joue avec ces anciens coéquipiers, on se connait et notre manière de jouer s’en ressent ». ONS, une équipe à  suivre, donc !